[Zagyg] Le bray, la brute et le puant

Le Stirland a la réputation d'être une province pauvre, arriériée et rustique, aussi ses soldats portent-ils souvent un équipement de fortune. Ses archers sont néanmoins réputés dans tout l'Empire pour leur adresse. Le Graf Albérich Haupt-Anderssen, issue d'une famille vieille de quatre cent ans, règne sur le Grand Comté depuis Wurtbad, la Ville du Vin.

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[MJ] Le Prophète
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[Zagyg] Le bray, la brute et le puant

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« Quatre années écoulées depuis les Temps Sombres. Depuis que les norses ont débarqués dans le Nord de l’Empire.

Que les forêts ont vomis leurs dégénérés.

Nous avons perdu des hommes, des villes. Mais nous sommes toujours là et cela fait quatre années que ces monstres, dans ces sombres bois, s'en sont retournés.

Pas avant longtemps, ces monstres ne sortiront des bois.

Et pour les accueillir, nous serons là ! »


Agitateur de foule à Wurtbad

Pendant ce temps

« Les bois s’agitent de plus en plus. On parle de nouveaux villages détruits dans la Grande Forêt."

« Il faut y envoyer des hommes immédiatement. On ne peut pas laisser des villages se faire détruire impunément par ces … choses.

« Pour régler le problème, il faudrait brûler ces bois maudits. Sans forêt, ils ne pourront plus s’y cacher. »

- Et les villages en plein milieu, on les brûle aussi ? Et on va faire comment pour passer l’hiver si on a plus de bois ?

- Tu as raison, sans compter que beaucoup trop de personnes dépendent de ces bois pour vivre. Et lever une expédition n’est pas possible, on a trop besoin des hommes pour sécuriser un minimum les routes commerciales. On ne peut rien faire pour l’instant. Mais que Sigmar nous garde si cette agitation signifie que ce qu’il s’est passé autrefois se reproduit. »

Discussion de l’état major du Stirland.


Dans l’obscurité dans laquelle était plongée les bois, la Harde vaquait à ses occupations. Des mugissements et autres cris, parfois entrecoupés d’injonctions en langue noire. Il y a quatre ans, elle était sortie, comme les autres de la forêt, afin de récupérer leurs sols-de-sang mais, après seulement quelques mois de rapines et de très faibles pertes, elle retourna dans les entrailles de la forêt dont elle n’était que très peu sorti.

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Parmi ces hardes, Zagyg, l’homme devenu bray, souffre-douleur des purs enfants du Chaos avait vécu cinq mois avec eux. Il avait connu les Temps Sombres mais en étant derrière les murs fortifiés de Wurtbad, qui ne furent même pas approchés par les forces de la Ruine.

Sa vie fut compliqué. Humilié, battu, blessé par ceux qui sentaient en lui une souillure innommable, par ceux qui le considéraient comme un Faux-Sabot, devenant ainsi son nouveau nom par ses harceleurs.

Et cette souillure ne l’empêchait pas d’être haï également par les autres brays. Après tout, eux non plus n’avaient pas de cornes mais au moins étaient-ils sains. Ils étaient les fils du Chaos et fiers de l’être.

Il ne restait que quelques miettes du dernier repas, miettes que Zagyg dut voler aux autres faibles de la Harde.

Suçotant un os brisé dont la moelle avait déjà été avalée par plus grand que lui, il se faufila, tentant de ne pas se faire remarquer par les différents groupes de gors qui étaient en pleine démonstration de leurs talents. Des cris de brays se firent entendre et quelques gors commencèrent à courir dans le camp, cherchant des brays qui étaient prompts à s’enfuir, visiblement conscients de ce qui allait leur arriver d’ici s’ils se faisaient attraper.

Zagyg frissonna en voyant un Bray passer à ses côtés, suivi d'un gor. Ce dernier ne fit pas attention à l’aura étrange qu’émettait Zagyg, trop occupé sans doute à se concentrer sur le bray qu'il tentait de pourchasser, tentant de s'échapper dans les bois. Visiblement, personne ne prêtait attention à lui pour le moment, ce qui le changeait agréablement. Qu’allait-il donc pouvoir faire ?
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Zagyg
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Message par Zagyg »

Cinq mois. Cinq Mois!! Comment avait-t-il survécut cinq mois, entouré de ces sauvages? Ces barbares? Zagyg avait beau se poser la question dix fois par jour, il n'avait toujours pas réussit à se faire une réponse convenable. Haït de tous, même par les rejetés et les mal-portants, notre pauvre cultiste s'était débattu chaque instant pour faire face à un nouveau jour, volant leur nourriture aux plus faibles et tentant de rester loin de la violence des Gors qui lui ont montré plus d'une fois qu'il n'était qu'une pauvre larve, un petit déchet, voire un jouet moche et abimé. Le moral de Zagyg était au plus bas. À quoi bon vivre dans cet état? Le Grand-Père l'avait sûrement abandonné à son triste sort et plus personne ne se souciait de lui. Cette forêt humide, cette absence de confort et d'intimité...il en avait marre. Il désirait tous les tuer pour les offrir en sacrifice à Nurgle, mais il ne pouvait pas. Il était trop faible pour ça. Il regarda son os, qu'il grugeait depuis plusieurs minutes, déjà. Qu'est-ce qu'il foutait avec ça?..Oh non!!!

Soudain, un bruit de sabot l'extirpa de ses pensées. Le bruit allait vers lui, à grande vitesse.Bon, il allait encore se faire tabasser?...La peur reprit le dessus et la fourrure du change-peau se mit à frémir de nouveau, mais cette fois, il eut un peu de répit. car il ne s'agissait pas d'un ennemi, mais plutôt d'un Bray qui passa rapidement près de lui, suivit d'un Gors qui le pourchassait. Le Gors avait déjà une cible et pour une fois, ce n'était pas lui. Joie! Allégresse! Soulagement!...mais Zagyg avait encore faim. Laissant tomber son os, il profita de ce petit moment de calme pour réfléchir un peu. Personne ne le surveillait, pas vrai? Il pourrait donc essayer de trouver un petit quelque chose à se mettre sous la dent, pendant qu'ils se tapent joyeusement dessus. Il irait ensuite jeter un oeil du côté des Brays, histoire de voir ce qui se passe avec ces idiots.

Décidé, Zagyg marcha en direction du dernier village que la Harde avait détruit, croyant que peut-être, des chasseurs auraient posé des pièges ou des collets. Avec un peu de chance, du petit gibier s'y trouverait encore. S'il ne trouvait rien, le village serait sa dernière destination avant d'opter pour une solution plus drastique et probablement plus dégoutante.
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[MJ] Le Prophète
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Re: [Zagyg] Le bray, la brute et le puant

Message par [MJ] Le Prophète »

Sans doute motivé par la faim, le change-peau décida de s'engouffrer dans la forêt. Et si cela lui permettait d'éviter, accessoirement, de rester dans le camp qui faisait l'objet d'une certaine agitation, ponctuée de cris, c'était un plus non négligeable.

Eloigné suffisamment du camp, il tenta de trouver de quoi se sustenter et de façon plus consistante que le pauvre os qu'il avait délaissé. Cela lui prit une vingtaine de minutes mais il parvint à trouver, après des recherches infructueuses, à trouver quelques traces de pas, traces de pas semblant être celles d'un petit lapin. Que cette petite bête ait réussi à survivre si longtemps avec la proximité des rejetons du chaos à relative proximité était intrigante. Mais Zagyg n''eut pas l'occasion de se faire cette réflexion, il voyait juste le repas derrière ces traces.

Il fut cependant surpris, après les avoir suivi, avec quelques difficultés de tomber sur une trace de sang et un oiseau qui, visiblement, avait été plus rapide que le bray. Sentant cependant un danger, il s'envola aussi vite, laissant un lapin éventré, déjà un peu consommé.

Mais malgré son état, ce repas semblait déja plus appétissant que ce qu'il avait pu manger durant les dernières semaines. Il faut dire qu'un lapin, même éventré, couvert de boue et auquel il manquait la moitié de la viande, c'était un festin pour un homme-bête de sa condition.

Sans doute trop occupé à son repas, il ne surveilla pas ses arrières, et il entendit un craquement très bruyant qui venait de juste derrière lui et une ombre qui le recouvrit.
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Se retournant légèrement, il put apercevoir ce qui émergeait des buissons derrière lui, à environ cinq mètres. Une silhouette humanoïde, des bras puissants et surtout ... une tête de laquelle on semblait voir des cornes. Pas de doute possible, c'était un homme-bête, et pas discret, vu le bruit qu'il avait fait auparavant.
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Son instinct de survie réagit avant même qu'il ne réalise ce qu'il se passait. Il prit son butin et commença à courir, suivi de son poursuivant, qui semblait heureux d'avoir enfin rencontré l'un des brays qui avaient tentés de se cacher.

Bon, une musique adaptée à la situation
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Zagyg parvint à bondir tandis que son poursuivant était sur ses talons. Ne lâchant pas son précieux butin, il mit toutes ses forces dans le but de distancer celui qui l'avait repéré.

Etait-ce la peur, la crainte d'éviter des coups ou simplement le mécanisme de vouloir garder son repas pour lui ? Le fait est qu'il parvint à distancer au début son poursuivant, son idée étant que la forêt étant suffisamment touffue, il pouvait réussir, s'il avalait assez de distance, à se cacher et à profiter en paix de son festin.

Il était certain d'y arriver, son poursuivant se prenait les cornes dans des branches, ce qui ralentit sa progression.

Cependant, son souffle commençait à se faire court et il entendit son adversaire reprendre peu à peu l'avantage tandis que Zagyg se prit quelques branches et racines qui le ralentirent mais, fort heureusement, qui ne parvinrent pas à le faire chuter. Mais sa chance tourna quand il entendit un hurlement derrière lui et qu'il fut soudain percuté, roulant dans la terre, ne lâchant pas son butin. Et tandis qu'il ahanait tentant de comprendre ce qui lui était arrivé, l'ombre le recouvrant à nouveau et une voix gutturale en sortit.

"Tu m'as fais courir, Faux-Sabot ... On va bien rire avec toi". dit-il avant de saisir le bray encore à terre.

Le bray n'eut que peu l'occasion de voir le retour, encore assommé par le plaquage de son poursuivant.

Une fois arrivé, au milieu du camp, il se rendit compte de ce qui se produisait et qui l'avait rattrapé. Et, tandis que ce dernier se vantait de sa chasse, il ne prêtait aucune attention au bray qu'il avait laissé à terre.
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