« Un autre vampire... Non, ce n'était pas moi. Bon, il ne nous reste rien à faire ici, je crois... Il vaut mieux quitter ces lieux. Viens... »
Vladimir suit Ludwig, traversant d'un pas calme les bois, évitant les branches et les racines, et surtout les taches de boue. Après tout, pour son arrivée à la Cour Noire, il serait mieux d'être propre. Ils arrivent rapidement dans une petite clairière où deux chevaux, apparemment importés d'Arabie, les attendant, déjà harnachés et sellés.
« Monte. »
Vladimir monte sur le cheval, et se retrouve confronté à une grande question. Comment vont-ils sortir de la foret à cheval ? Son regard parcourt la clairière, et il remarque un chemin jonché de branches coupées par une lame quelconque, qui les mène vers la sortie de la foret. Ils suivent le chemin, Vladimir s'étant imposé comme un compagnon à Ludwig, à moins que ce ne soit l'inverse. Ils sortent rapidement de la foret, et entament un petit galop vers ce qui semble être la frontière...
La chevauchée a fatigué Vladimir, mais ils ont bien avancé. En moins d'une journée, ils ont traversé la frontière et sont arrivés dans une ville sylvanienne nommée Stirfahre, près de la frontière avec l'Ostermark.
« Il est mieux d'éviter les collines. Les voyageurs sont trop facilement repérables dans un paysage aussi désertiques, et les brigands sont nombreux. » explique Ludwig. « Et puis, tu es encore jeune, tu as besoin de beaucoup de sang... Nous sommes à Stirfahre. C'est une ville conséquente, et les gens sont habitués à la Peste Rouge. Mais il faudra faire attention. En tant que descendant direct des von Carstein, tu risques de te faire des ennemis. »
Ils sont à la porte Ouest de la ville. Ludwig caresse la croupe de son cheval tout en exposant rapidement la situation à Vladimir, et il lui prodigue de maintes conseils. Il dit à Vladimir de faire attention, encore et encore, puis lui dit qu'il doit régler des affaires, et part, laissant Vladimir seul.
Il suit machinalement la route, bercé par le cahot de la route, quand trois soldats l'arrête.
« Hé là, mon bon seigneur, vous avez oublié de payer. Ce sera six pistoles pour vous et votre cheval siouplait. »
L'accent sylvanien, à couper au couteau, n'empêche pas Vladimir de comprendre qu'il doit payer la taxe d'entrée...