[Calen] Sur les traces d'un passé qui jamais ne s'est effacé...

La province du Nordland est peu peuplée et ses régiments passent l'essentiel de leur temps à patrouiller le long des côtes pour les protéger des pillards du nord. Le Comte Electeur Theodric Gausser siège à Salzenmund.

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Le Nordland, une des provinces les plus dangereuses de l'Empire. Ses forêts profondes et obscures sont l'un de ces endroits où le voyageur impudent risque plus de croiser une harde d'homme-bêtes qu'un hameau, et bien plus encore qu'un hameau encore peuplé. Pour autant, c’était là que se trouvait Calen, l’optimiste asur. Certes, il n’était pas au cœur des sombres boisages, mais même les routes impériales, si tant est que l’on puisse appeler ainsi ces chemins de terre tassée, parfois pavés sur quelques centaines de mètres. Pourtant, Calen s’y sentait bien, mieux assurément que dans le port de Marienburg, encore que le quartier des elfes y ait été habitable, puisque, à défaut d’être en territoire ami, il était en territoire elfique. Cela faisait bientôt une journée et demie qu’il errait sous les frondaisons de Laurelorn et sur les chemins la longeant, la nourriture comme l’eau commençait à se faire rare. Il y avait certes un cours d’eau non loin, glougloutant joyeusement dans l’air matinal, mais les villageois l’avait prévenu, de ne jamais se servir dans la forêt sans demander auparavant l’autorisation à ses maîtres. En attendant l’air frais commençait à se rafraîchir sous les premiers rayons blafards de l’aube, les chênes et les sapins s’agitaient doucement sous le vent qui soufflait dans leur cime, pointant vertigineusement haut, à trente ou quarante mètres à vue d’œil. La vue perçante de Calen pouvait apercevoir du coin de l’œil quelque oiseau nocturne, tandis que bruissaient au loin les chouettes et les hiboux revenant de leur chasse, fructueuse à entendre les couinement de rongeur en divers endroits. Dans de tel endroits, les elfes pouvaient percevoir toute la magie de la vie, dans son état le plus pur, loin du brouhaha sale des villes puantes des humains. Quant au vacarme des citadelles naines et bien, très peu d’elfes y avaient mis les pieds ces derniers siècles, et ce n’était sans doute pas plus mal pour leur fine ouïe...

C’était là l’une des plus grandes faiblesses des elfes, leur esprits supérieurs ne cessaient de se perdre en circonvolutions tortueuses et les doux matins en forêt les égaraient tout aussi bien que la contemplation d’une calme praire ellyrienne. Et ce matin-ci ne faisait guère exception, avec sa douce blancheur ouatée et ses premières gelées qui se mélangeait à la rosée éphémère. Il faisait encore sombre, le jour pointant à peine, peinant à chasser les brumes matinales. Calen avait pris le pari de voyager discrètement jusque là, les asurs apprenant très tôt le goût de leurs « cousins » pour le parchemin en peau de haut elfe. Aujourd’hui, il était quasiment sûr de les avoir semé, mais il s’était pour cela éloigné de la grande route du nord, lui qui voulait se diriger vers le sud pour traquer les chiens galeux l’ayant trompé. Si Calen voulait se venger, la troupe de mercenaires était désormais loin devant, et lui n’avait guère d’argent en poche pour continuer...

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Ces routes de barbares n'avaient rien à voir avec les routes d'Eataine, mais bon, il commencait à s'y habituer. Ah, ces humains avaient encore tant à apprendre, enfin, s'ils en étaient capables, ils étaient rarement très intelligent. Et puis, si Teclis ne les avait pas pris en pitié, dieu sait ce qu'ils seraient devenus. Mais bon, ils faisaient un bon rempart contre le chaos, et ils avaient un côté amusant là où de nombreux elfes étaient parfois assez ennuyants. Au fond, Calen commençait à les aimer, ces humains. Enfin, certains, d'autres méritaient juste qu'on les étrangles à leurs propres entrailles. Calen failli pouffer en essayant de se représenter cette image, cela serait vraiment cocasse. Et dire qu'un an auparavant, il aurait été horrifié rien que d'avoir cette pensée, il avait bien changé. Enfin, il était ici et maintenant, rien ne servait de ressasser.

Malgré sa soif, qui commençait à se faire ressentir, Calen y jeta à peine un coup d'oeil. Il prenait très au sérieux les avertissements des villageois. En règle général, il n'aurait pas fait attention à ces avertissements, le plus souvent dues à des superstitions stupides, mais le jeune elfe savait très bien qui étaient les maître de cette forêt, et surtout, à quel point ils étaient susceptible si on brisait ne serait-ce qu'une brindille sans leur autorisation. Non, il préféra se perde dans la contemplation de la vie animale alentour, de l'araignée capturant un papillon de nuit, aux fourmis travaillant sans relâche, aux hiboux revenant avec leurs proies couinantes. Tant de vie dans cette forêt, c'était magnifique, et très utile. En effet, la moindre perturbation dans leur comportement pouvait facilement permettre de détecter un danger.

Malgré la beauté alentour, l'elfe était impatient d'arriver au prochain village ou ville qu'il rencontrerait. Déjà, il pourrait retrouver la trace de ces lâches, ensuite il aurait peut-être l'opportunité de trouver son tout premier travail en tant que mercenaire. Et puis, il ne serait pas fâcher d'avoir un peu de compagnie à qui il pourrait parler, il se sentait seul et vulnérable depuis la perte de ses deux derniers compagnons à cause des hommes-bêtes. Ils avaient fui les elfes noirs pour tomber sur pire, des humains lâches qui les avaient entraînés dans une tâche difficile avant de prendre la poudre d'escampette dès la première difficulté. Et si les hommes bêtes ne s'étaient pas jetés sur ses compagnons pour les manger, sans doute poussés par la faim, Calen aurait surement connu leur sort. Egalement, si ces villageois humain avaient eu l'entrainement que tout elfe digne de ce nom avait dès son plus jeune âge, ils auraient surement purement repoussés le raid elfe noir. Tant d'humains étaient tellement inutiles au combat, s'en était navrant. En particulier les femmes. Ces laiderons geignards n'avaient rien à voir avec une vraie elfe. La puissance que pourraient avoir ces humains, si seulement chacun pouvait combattre correctement serait stupéfiante. Calen était même presque sûr qu'elle pourrait presque égaler
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Le haut elfe dépenaillé continuait à avancer dans la forêt, de plus en plus assoiffé. Malgré son mépris pour ces êtres inférieurs qui s’appelaient eux même humains, il s’était jusque là tenu à leurs consignes de ne rien prélever dans la forêt de Laurelorn sans l’aval de ses habitants, puisque manifestement, l’autorité du comte électeur du Nordland n’avait que peu de valeur ici. Il avait beau revendiquer cette terre ancestrale des elfes sylvains, les seuls qui n’avaient pas fui face aux troglodytes. Il avait beau se prétendre possesseur de Sith Rionnasc’namishathir, la cité restait indépendante, grâce à la bienveillance des Asurs, ces derniers retirant par la même un intérêt stratégique et commercial qui valait bien le fait de frayer avec ces singes répugnants. Vraiment, ces être étaient aussi sale que passionnant, après tout, ils étaient manifestement trop stupides pour comprendre les affronts qui leur étaient fait, plus d’un nabot se serait teint en orange pour partir se suicider dans son coin. Mais pas les humains…

Toujours était-il qu’il commençait sérieusement à être déshydraté et à mourir de faim. Nonobstant alors toute prudence, il s’en alla boire à l’eau argenté qui serpentait en un joyeux tintement à ses pieds et tenta de chasser de quoi se rassasier. Dire qu’il échoua lamentablement à se procurer de quoi subsister est encore assez loin de la réalité, mais pour la défense du haut elfe, on pouvait souligner qu’il n était guère aisé de chasser au sabre. Il trancha quelques branches et fendit même une souche pourrie en tentant vainement d’occire un lièvre.

La nuit commençait à tomber dans la forêt lorsqu’il aperçut quelques feux au loin, à environ cinq bonnes minutes à pieds. Pourtant dans cette même direction venaient des cris, de guerre et de douleur. Au loin, on battait les tambours de guerres...

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La faim et la soif avaient finalement eu raison de la prudence de l'elfe. Et il finit par se dire que ses cousins sylvestres ne verraient sûrement pas d'inconvénient à ce qu'un confrère se nourrisse dans sa forêt. Certes, ils avaient des relations parfois tendues, mais moins qu'avec les humains. Néanmoins, avant de boire, l'elfe se gonfla les poumons et cria d'un ton qui sonnait plus de l'ordre que de la demande.

Je demande l'autorisation de prendre juste assez de ressources à cette forêt pour survivre, pas plus, pas moins !
Il effraya quelques bêtes sauvages, mais à part cela, seul le silence lui répondit. Demander la permission était déjà assez humiliant comme ça, et en plus il n'avait aucune réponse ? Comme disait souvent sa mère, "qui ne dit mot consent". On pourra pas lui reprocher de ne pas avoir demandé. La première chose qu'il fit fut de boire. Comme c'était eau était pure, comme elle était bonne, il avait l'impression de boire de l'extase liquide, il ressentait une myriade de goûts différents qui explosaient dans sa bouche. Jamais dans toute sa courte vie, il n'avait trouvé l'eau aussi bonne. Peut-être était-ce due à l'eau elle même, peut-être au fait qu'il mourrait de soif, mais il ne put se retenir et but peut-être un peu plus qu'il n'aurait du. Une fois sa soif apaisée, il se perdit même quelques secondes dans la contemplation de l'eau qui coulait, absorbée, par les reflets du soleil sur l'eau, créant des halos dorés par-ci par-là, il aurait pu se perdre dans ce spectacle des heures, et ça aurait sûrement été le cas si son estomac n'avait pas gargouillé, le rappelant qu'il avait faim.
Il n'était pas très doué pour la chasse, mais s'en serait sûrement sorti s'il avait eu son fidèle arc elfique avec lui. Malheureusement, ce n'était pas le cas, et on était pas à Ulthuan, où la nourriture sautait presque naturellement pour se mettre dans les assiettes. Enfin, il exagérait, mais toujours est-il qu'il n'avait jamais manqué de rien. Et là, il se retrouvait avec du bois pourri pour seul plat, et ce n'était pas très ragoûtant. Heureusement que personne n'avait été témoin de sa chasse désastreuse, il n'aurait sûrement pas survécu à la honte qu'il aurait ressenti. Il était déjà bien assez embarrassé comme ça, avec les animaux pour seuls témoins. C'est donc le ventre creux qu'il reprit son chemin, tentant d'oublier la faim en se perdant dans la contemplation des effets de lumières, dont la beauté était magnifiée par le crépuscule naissant. Ah, les magnifiques couchers de soleil de Lothern lui manquaient cruellement, eux au moins le distrairaient de la faim. Que le bruit de la vie animal était devenu irritant maintenant, il avait beau tenté de faire la sourde oreille à toute cette vie appétissante, c'était impossible. Même en se bouchant les oreilles, il les entendait. Ah, toute cette nourriture, si proche et pourtant hors de sa portée. Il donnerait n'importe quoi pour un arc ! Dabord, il vit les feux, puis il s'aperçut que les alentours étaient étrangement silencieux, où étaient donc partis les animaux ? Il écarta les mains de ses oreilles, et entendit les cris au loin. Son bouclier, qu'il portait dans son dos ne tarda pas à trouver sa place dans sa main droite, tandis que son sabre fut dégainé dans sa main gauche. Il avait eu le temps de s'habituer à son maniement, cela faisait bientôt six mois qu'il l'utilisait. Un temps très court en soi, pour quelqu'un de sa race, mais il avait eu maintes occasion de pratiquer dans des situations de vie et de mort.
Il n'était pas du genre à fuir le danger, mais il n'était pas suicidaire non plus. Le haut elfe décida donc d'avancer prudemment en direction des feux, quittant la route pour s'enfoncer légèrement dans la forêt, tout ses sens en alertes.
Modifié en dernier par [MJ] Bugman le 21 oct. 2019, 19:09, modifié 1 fois.
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Message par [MJ] Bugman »

Le Haut elfe avait demandé l’autorisation à la forêt de Laurelorn, luttant contre la fierté endémique de sa noble race, l’arrogance dirait certains esprits chagrins. Mis à part le vol de quelques étourneaux dans le lointain, il ne se passa rien de visible, la forêt ne prenant même pas la peine de répondre. Néanmoins la futaie semblait de plus en plus praticable à mesure qu’il progressait en quête de nourriture. Enfin jusqu’à ce qu’il fracasse cette innocente souche d’arbre de laquelle repoussaient de jeunes pousses, perpétuant ainsi le cycle lent et majestueux de la vie. Dès lors il peina de nouveau, écorchés par les épines du taillis, ralentit par la broussaille, bloqué par moment du fait de l’épaisseur des fourrés, mais il avançait vers les lueurs et les cris, vers le bruit et les flammes.

Écartant de la main les dernières branches récalcitrantes, légèrement accroupi, la main sur son sabre volé, il guettait, peinant à comprendre ce qu’il se passait. Une bataille sans merci se livrait là, des humains contre des elfes, soutenus par les créatures de Laurelorn. Calen n’était pas un seigneur de guerre, un stratège de génie ou un général avisé, à vrai dire il n’était pas grand-chose, (*) mais ce pas grand-chose était bien conscient de ce qui se jouait là. Ses rustres cousins, ceux-là même qui avaient préféré jadis les sauvages forêts du vieux monde aux douces plaines d’Ulthuan, s’en étaient pris pour une raison qu’il ignorait à un village humain. Il était aisé de déterminer ceci du simple fait que les humains essayaient surtout de protéger leurs enfants, les femmes luttant aux côtés des hommes pour repousser l’assaut. Le conflit était meurtrier, les sylvains écrasaient par leurs talents et leur discipline les humains du Nordland, abattant leurs ennemis de leurs traits acérés tandis que les dryades lacéraient indistinctement défenseurs et enfants.

Néanmoins les humains, bien que dépourvus de toute discipline, arrivaient à faire jeu égal avec les elfes de Laurelorn, compensant leurs, nombreuses, faiblesses individuelles par le poids du nombre et leur volonté désespérée de protéger les leurs. Ils tiraient avec des arcs rudimentaires des flèches enflammées sur les dryades et des fagots de bois secs, repoussant ainsi les êtres les plus sensibles aux feux ardents. Quand aux elfes proprement dit, ils devaient être une vingtaine de visibles et maniaient de lourdes haches d’acier. L’un d’eux, sans doute un apprenti s’était enfoncé trop profondément dans les rangs humain. Il esquiva une épée courte, un coup de dague, riposta d’un coup dans l’épaule de l’épéiste mais ne vit pas la hache de bûcheron qui le projeta au sol et qui, avant qu’il ne puisse se relever, lui broya plus qu’elle ne trancha la nuque. La femme qui venait de tuer le ranger fut acclamée d’une brève ovation avant d’être contrainte à s’abriter par les tirs elfiques qui abattirent ses camarades, frappant l’un en plein dans l’œil tandis que le second s’effondrait en tenant sa gorge ouverte par un trait, une flèche dans l’épaule, une autre dans le ventre.

Calen avait embrassé toute la scène en quelques secondes (*) mais un cri retentit. Il avait été repéré et les traits, tant elfiques qu’humains fusèrent dans sa direction, les uns comme les autres ignorant si il était ami ou ennemi. Dans son dos des grognements, face à lui une bataille, en somme un choix entre Malekith et Morathi…


(*) Jet de perception: 2, très belle réussite tu vois quasiment tout
(*) Jet de discrétion: 16, dommage

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Cette forêt était décidément bien capricieuse, un moment l'aidant, l'autre lui mettant les bâtons dans les pieds. Calen n'était pas stupide, il savait cette forêt vivante d'une certaine façon, il sentait la magie environnante, bien qu'assez faible. Il avait aussi remarqué que celle-ci lui en voulait d'avoir frappé une souche pourrie. Si ça avait été quelque chose d'encore vivant, il aurait compris, mais c'était mort ! Qu'est-ce qu'elle était susceptible cette forêt. L'elfe commença à grommeler dans sa barbe, avant de se rendre compte que cela le faisait ressembler à un nain, ce qui suffit à le faire taire. Et puis, il essayait d'être discret.

Enfin, il arriva à destination. Il s'attendait à beaucoup de choses, mais pas à ça. Malgré la confusion, il réussit à avoir une image plutôt claire de la situation, il avait l'impression de voir des enfants se disputant, mais de façon un peu plus sanglante, sûrement pour des broutilles. Soudain, il entendit des grognements derrière lui, bah, juste des animaux. L'elfe se concentra de nouveau sur la bataille, puis quelque chose l'interpella. Mais, des animaux ? Ici ? N'ayant pas fui la bataille devant lui ? Ils avaient plutôt tendance à fuir dans ces cas-là. A moins que...

Lentement, très lentement, Calen se retourna, faisant face aux grognements, brandissant son bouclier, et se mit à reculer très précautionneusement, pour ne pas se prendre les pieds dans une racine, cherchant à distinguer quelque chose dans l'obscurité ambiante, et se tenant prêt à frapper les horreurs qui pourraient en surgir. Il avait peut-être totalement faux, mais il préférait ne pas prendre de risques. De plus, si cela lui permettait de faire cesser le conflit des enfants, il n'en sortirait que gagnant. Il prit une grande inspiration, et cria.

Des hommes-bêtes !

Il ne savait pas si on allait le croire, mais il pensait que le fait de tourner le dos à la bataille serait assez convaincant, et s'il ne se trompait pas, faire face à une menace commune pourrait peut-être convaincre les deux camps d'arrêter de s'entretuer. En temps normal, il aurait demandé une explication à ce combat, et tenter de mettre en place une négociation pacifique, et sûrement qu'ils se seraient arrêtés face à la prestance naturelle d'un haut elfe, mais il n'avait malheureusement pas le temps.

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Modifié en dernier par [MJ] Bugman le 28 nov. 2019, 20:08, modifié 1 fois.
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Calen L'optimiste, Voie du mercenariat
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Calen hurla, craignant la présence d’hommes-bêtes sur ses talons, prêts à jaillir des fourrés pour l’égorger et se repaître de son sang et de sa chair elfique, savoureuse à n’en point douter. Il reculait face à la menace, tournant le dos au conflit. Erreur stupide si il en est, puisque les sylvains réagirent sans tarder à ce nouvel intrus qui osait s’interposer dans leur lutte sacrée pour chasser ces vermines de leur forêt. Un claquement sec, délicat stridulement dans le vent, la flèche vint se loger dans le creux de son genoux, le traversant de part en part et le faisant ployer,, ce qui lui épargna opportunément la flèche humaine qui visait ce nouvel arrivant avant que l’arrogant haut elfe ne soit proprement renversé par la terrible menace qu’il pensait avoir perçu, telle qu’elle le poussa sur la lisière de la forêt.

Tous se figèrent, pétrifiés par la créature qui traversa en un éclair la clairière. Une créature unique, mythique, que l’on croyait disparue depuis bien longtemps. Un âne chargé d’or, l’avait écarté sans ménagement de son chemin, et aux pieds du blessé se trouvait la marque de la bête, attestant ainsi qu’il n’avait pas rêvé. Les forestiers tirèrent une dernière salve de flèche sur les humains avant de disparaître, ne souhaitant visiblement pas risquer la vie d’un des leurs dans cette opération de nettoyage qui reprendrait sans doute plus tard. Les humains se regroupèrent, s’occupèrent de leurs blessés et de leurs morts sauf trois d’entre eux, menés par la femme tueuse, qui s’approchèrent de lui. Le premier, malingre et nerveux brandit une sorte de coutelas.


Image- « Putain, encore un elfe à la con. Tiens le en joue Helm’, moi je vais lui refaire un sourire jusqu’aux oreilles à cette salope de danseuse des forêts »
Image- « Calme ta joie Wilh’, c’est pas une flèche de chez nous qu’il a dans le genou le blondin, je suis sûr qu’il sera ravi de nous expliquer ce qu’il fout là, et pourquoi ses petits copains veulent lui trouer le lard, hein blondin ? »

Autour d’eux commençaient à se réunir les hommes et les femmes encore valides, armes à la main et une lueur vengeresse dans les yeux. Nombre d’entre eux étaient morts aujourd’hui...

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De la confusion, une douleur intense dans la jambe, Calen s’effondra, se cognant l’arrière de la tête sur une branche, puis un âne chargé d'or. Non c'était impossible, la souffrance le faisait halluciner, nul doute que c'était un homme bête solitaire, et ces incapables cousins et les humains le laissaient s'enfuir. Au moins avait il avait réussi par son action à faire cesser le combat, une bonne chose à mettre sur son compte. En effet, sans son apparition nul doute qu'ils auraient continué à s’entre-tuer stupidement.

Calen essaya de se relever mais grimaça, la douleur remontant dans sa jambe comme un poison elfe noir, il renonça bien vite, restant sur le sol. De plus un mal de crâne intense commençait à lui vriller la tête, comme si on lui enfonçait un clou à l'aide du marteau de l'humain légendaire nommé Sigmar. Il avait lâché son arme en essayant de se relever, celle-ci gisait maintenant à ses cotés, et il tenait son bouclier sur lui. Une protection bien dérisoire si quelqu'un se décidait à mettre fin à sa vie. Ce qui ne tarda pas d'ailleurs, deux humains arrivaient pour lui refaire un sourire. Au moins aurait-il l'air joyeux dans la mort. Leur conversation lui indiqua que c'était ses cousins qui l'avaient si honteusement fléché. Il savait que leurs relations n'étaient pas au mieux, mais tout de même, un tel acte d'agression gratuit ne pouvait rester impuni. C'est cette flèche qui décida Calen, il proposerait d'aider ces humains, et les protégerait. Se serait son premier travail de mercenaire ! Voilà que la chance lui souriait.

Par contre, l'appeler blondin ? Lui, cela manquait totalement de tact. En temps normal Calen se serait redressé et aurait bombé le torse d'indignation, mais dans sa position actuel, il se contenta de prendre un air légèrement offensé, et tenta de se donner un air digne, ce qui était très difficile dans sa position.

Je me nomme Calen, et je suis un Asur, merci de ne pas me comparer à mes cousins sauvages qui ont perdu toute trace de politesse et de bon sens.

Bien sûr, Calen n'était pas son vrai nom, celui-ci était totalement incompréhensible pour une race aussi simple que les humains. Il avait essayé une fois de l'expliquer à un humain, ce fut peine perdu, et quand celui-ci avait essayait de le dire, tout ce qui en était ressorti, c'était Calen, le haut elfe avait décidé de garder ce nom, ayant trouvé la tentative de l'humain amusante.

J'aimerai bien d'ailleurs leur dire deux mots à ces...

Calen se mit à jurer en Eltharin, ce n'était pas très élégant, mais heureusement, personne ne le comprenait. Une fois calmée, et après une nouvelle montée de douleur qui faillit le faire grimacer de nouveau, il reprit.

Quand au pourquoi ils souhaitent ma mort, j'ai l'impression qu'ils ont perdu tout bon sens, et attaquent tout ceux qui pénètrent dans ce qu'ils considèrent comme leur forêt. Quelle arrogance de leur part.

L'Asur regarda celle qui paraissait être la dirigeante.

Si vous me soignez, et moyennant le prix d'un arc, je ferai mon possible pour vous aider à régler cette situation, quelque soit la manière.
Modifié en dernier par [MJ] Bugman le 28 nov. 2019, 20:12, modifié 1 fois.
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Message par [MJ] Bugman »

Calen tenta de se lever pour accueillir ses hôtes comme il se doit, mais la blessure causée par la flèche asraï l’en empêcha douloureusement et il retomba lourdement sur son autre jambe. Pourquoi ses cousins sylvains l’avaient-ils ainsi attaqué? Il l’ignorait, l’avaient-ils pris pour un éclaireur humain de retour? Avaient-ils agit par réflexe face à une nouvelle menace potentielle? Ou bien l’avaient-ils reconnu comme Asur, et avaient donc sciemment choisi de l’éliminer? Toujours était-il qu’il avait reçu une flèche, de dos, de la part de ceux de sa race, et cela le mit suffisamment en rogne pour que Calen commence à jurer en eltharin, pas que qui que ce soit le comprenne ou que ça ait une quelconque utilité, non, ceci servait juste à le défouler, et à faire lever au moustachu son surin.

La mâchoire rustre, le poil sauvage, indiscipliné, véritable forêt châtaine et touffue qui partait de rouflaquettes pour finir au dessus d’une paire de lèvres charnues, gercées avec un sourire mauvais. Sans doute à cause de cette lame qu’il avait visiblement très envie de balader dans la carotide de l’asur blessé. Singe impertinent. Au moins sa compagne semblait plus mesurée, au point de le retenir et d’utiliser son cerveau. Elle avait bien vu, elle, que la flèche qui lui avait transpercé le genou venait des gardiens de la forêts, principalement parce que sa propre flèche l’avait manqué. C’est pourquoi elle s’approcha, son épée courte au clair avant dans placer le fil sous la pomme d’Adam du relativement jeune elfe.

Image- « Si ça te fait plaisir blondin, mais va falloir te faire à une idée simple. On sait pas qui t’es, on sait pas d’où tu viens et pourquoi tu t’es pris une flèche des tes copains, alors t’es juste un putain d’Asraï qui va fermer sa grande gueule, je suis claire ? »
Elle tapota la joue de l’asur avant de lui enlever son épée de la gorge et de lui asséner un violent coup de pied dans son genou blessé. Avant de s’évanouir complètement sous le coup de la douleur, Calen put entendre ses dernières paroles:
Image- « Abruti, tes petits copains viennent massacrer les nôtres et t’espères que non seulement on va te soigner gratis mais qu’en plus on va te payer pour que tu nous aides? On va te soigner et après on verras si tu peux nous être utile, sinon, on mettra ta putain de tête d’elfe arrogant sur une pique pour bien faire comprendre à tes baiseurs d’arbres de frangins qu’on défendra not’village jusqu’au dernier... »
Image

Calen se réveilla quelques heures plus tard, sans doute le lendemain, sur une paillasse sale et détrempée, sa jambe vaguement bandée, dans ses habits couverts de boue. La porte était solidement fermée à clef et il n’eut rien à manger de la journée. Le soir, celui suivant l’arrivée impromptue d’une pointe de bois aussi dure que de l’acier dans son corps, trois solides bûcherons dont ce cher Whil’ menés par la rouquine le saisirent par les bras et le traînèrent vers le plus grand bâtiment du hameau, guettant la forêt comme l’elfe.

La salle était vaste, toute de bois posée sur une solide base en pierre, avec un grand feu flambant tristement au centre, cerclé de roche pour éviter qu’il ne se propage. Mis à part les probables sentinelles et les blessés, tout le village semblait être présent, enfants inclus. La jeune femme qui dirigeait les bûcherons s’avança et annonça à tous le sujet du soir.

Image- « Voilà l’elfe fait prisonnier hier, nous sommes ici réunis pour déterminer ce qu’il convient d’en faire et »
Une vieille dame, face à l’asur maintenu à genoux par ses gardiens, l’interrompit :

Image- « Du calme Alpaïde, nous ne sommes pas des barbares, écoutons ce qu’il a à nous dire avant de prendre une décision, je suis sûr qu’il saura se montrer convaincant... »

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Re: [Calen] Sur les traces d'un passé qui jamais ne s'est effacé...

Message par Calen »

Avant que Calen ne puisse informer ces humains ignorants sur toutes les différences qui opposaient lui et ses "petits copains", il se retrouva inconscient. Enfin, il supposa qu'il était tombé inconscient car lorsqu'il se réveilla, tout ce dont il se rappelait était la douleur intense quand cette barbare avait appuyé sur sa blessure. Il était dans une sorte de chambre. Enfin, si on pouvait appeler chambre ce taudis. S'il avait eu le choix, il se serait levé immédiatement de cette paillasse remplie de poux et autres joyeuses vermines. Il avait vraiment bien besoin d'un bain, et de nettoyer ses vêtements. Il ne supportait pas d'être aussi sale. Mais vu son état, il préféra resté allongé pour ne pas trop soliciter son membre blessé, qui lui faisait d'ailleurs un mal de chien. Il risquait l'infection avec un bandage aussi mal fait. En plus, Calen était sûr qu'ils n'avaient même pas pris le soin de nettoyer sa plaie. Mais comment ces humains pouvaient-ils être aussi nombreux en étant aussi peu prudents ? C'était un miracle que leur race soit encore envie, et nul doute que sans les Asurs, elle ne serait déjà plus que ruine.

La journée fut longue, et Calen passa son temps à somnoler sur sa paillasse dure et inconfortable, se demandant quand ces incompétents allaient lui apporter à manger. Ces humains étaient encore plus barbare que les autres, ils n'avaient aucun sens de l'hospitalité. Quand enfin on vint le chercher, l'asur se drapa dans un silence froid et offensé, pour bien faire comprendre aux humains leur manque de manières. Il ne sortit pas de son silence quand on le traîna de la façon la plus barbare qui soit dans une salle minuscule et moche au possible. Il s'en était rendu compte à maintes reprises au cours de son année passée dans l'Empire, mais il était encore surpris par le manque total d'esthétique des humains. Vivre dans des endroits aussi moches, il ne fallait pas s'étonner qu'ils soient aussi grognon et malpolis.

Enfin, peut-être y avait-il un peu d'espoir, une humaine qui semblait prête à rendre son dernier souffle, le visage remplis de crevasses et de rides, ce qui la rendait assez horrible à regarder, intervint. Il faillit pouffer quand elle parle de ne pas être barbare, mais réussit à se retenir et à maintenir un visage presque impassible. En temps normal, l'asur se serait levé, mais vu sa situation actuelle, cela semblait fort compromis. il allait devoir donné son discours de sa position inconfortable, flanqué de ces trois humains, qui avaient par ailleurs sûrement un lien de parenté avec des orcs. Bon, c'était l'occasion d'éduquer un peu ces humains, et également de sauver sa peau. Calen n'était pas stupide, il se rendait bien compte que sa vie était en jeu, il fallait don tout d'abord éclaircir le malentendu.

Je me nomme Calen, je suis un de ceux que vous appelez Haut-Elfes, et qui résident en Ulthuan. Je peux comprendre qu'on puisse me confondre avec mes cousins des forêts...

En réalité non, le jeune elfe ne comprenait pas comment c'était possible de le confondre avec un de ses cousins, il y avait pourtant des différences clairs et nets.

...Mais, malgré notre ressemblance physique, nous ne pourrions pas être plus différents, et nous sommes quelque peu en "froid", si l'on peut dire. Quant à moi, je suis un mercenaire qui parcours les routes à la recherche de travail, et je suis tombé totalement par hasard sur votre affrontement. Ce qui m'a conduit ce soir devant vous.

L'elfe préféra ne pas préciser qu'il chassait 4 mercenaires humains pour les passer au fil de son sabre, qui d'ailleurs lui avait été confisqué en même temps que son bouclier. Hors de question qu'il laisse ses possessions entre les mains de ces barbares. Déjà, ils risquaient fort de se blesser avec le sabre et de lui en faire porter la responsabilité. Et son bouclier était le dernier vestige qu'il avait encore de sa mère patrie. Le reste était dispensable, mais ce serait bien s'il pouvait le récupérer aussi. Enfin, s'il arrivait à survivre.
Modifié en dernier par [MJ] Bugman le 28 nov. 2019, 20:13, modifié 1 fois.
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Calen L'optimiste, Voie du mercenariat
Profil: For 9 | End 8 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 9 | Tir 10 (11*) | Foi | Mag | NA 1 | PV 29/50
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