[Geralt] Le réprouvé

Message par **[MJ] Le Grand Duc** » 08 nov. 2019, 00:34

Les défenseurs, dirigés d'un côté par Carmen et de l'autre par Wolfgang, se précipitèrent au sommet de la tour du relais pour porter secours eux tireurs submergés. Fédor et les deux servants du canon virent arriver ces renforts avec soulagement et les hommes-bêtes qui les encerclaient furent rapidement abattus tandis que les cordes des derniers grappins étaient promptement tranchés. Des ungors en cours d'ascension chutèrent en beuglant avant de s'écraser en contrebas, et le reste de la horde massée au pied du mur se redirigera vers le corps de garde au pas de course, en poussant des cris rageurs.

Dans la cour, Corbeaux et chevaliers se préparèrent à l'assaut du Satyre Blanc et de ses sbires. L'entrée défoncée du relais était en partie bloquée par une charette et les combattants occupaient le reste de l'espace disponible, décidés à endiguer l'inexorable avancée de l'ennemi. Derrière eux, les patrouilleurs armés d'arquebuses ou d'arbalètes ne savaient pas comment se repositionner, peu enclins à tirer en ligne droite au risque de blesser leurs rares alliés. Klemens, le Garde Noir muet, se retourna vers la cour et releva brièvement la visière en crâne de son heaume pour attraper le regard d'Engelbert. Il fit une série rapide de signes à son écuyer qui comprit aussitôt, et rabaissa sa visière pour se concentrer sur les hommes-bêtes en train de charger a position. Engelbert fit face aux tireurs.

- "Montez dans les étages de l'écurie et du bâtiment principal et trouvez un angle de tir !" leur ordonna-t-il avec son accent stirlander à trancher au couteau.

Malgré son jeune âge, son ton était autoritaire et déterminé, et les patrouilleurs lui obéirent sur-le-champ. Bientôt le bruit des combats résonna sous le corps de garde en partie détruit, et les chevaliers de l'Ours Noir vendirent chèrement leur vie, Julan en tête.

Au dessus d'eux, Geralt courait au milieu des décombre des brétèches et de la galerie en bois après avoir gravit l'escalier quatre à quatre. Un pistolet dans chaque main, le chasseur de monstre sauta par-dessus une porte écroulée et glissa sous une poutre en feu, ralliant le chemin de ronde du mur Est le plus rapidement possible. Devant lui se dressait le formidable cygor, horrible titan qui arrachait des pans entiers de maçonnerie pour faire s'écrouler le mur. La harde des hommes-bêtes, massée à ses pieds, scandait des chants de guerre en attendant impatiemment que s'ouvre un nouveau passage vers l'intérieur de la place forte. Mais Massimo Garibaldi accourait lui aussi, à l'opposée du Loup Blanc. Arrivant depuis la section Nord du mur d'enceinte, il s'arrêta à peine pour pourfendre les deux ungors qui se trouvait sur son chemin, les coupant littéralement en deux de son épée nimbée de flammes blanches. Face à lui, et toujours au pas de course, Geralt déchargea ses pistolets l'un après l'autre en direction du monstre à l’œil crevé. Les balles transpercèrent le cuir épais de sa panse et le cygor mugit de rage et de douleur. Massimo profita de cet instant pour prendre pied sur le créneau et, sans peur, se dresser face à l'immense créature. Il lui hurla son défi à la face, et saisit son épée enchantée des deux mains pour le pourfendre. L'acier magique trancha la chair et du sang sombre gicla sur l'armure laquée du Haut-Capellan. Le cygor mugit à nouveau et balança ses grands bras devant lui comme un demeuré, jusqu'au moment où il arriva à aggriper le tiléen au niveau du torse. Il le secoua comme un beau diable et Geralt vit l'épée aux flammes blanches tomber de la main de son porteur pour se perdre quelque part au pied du mur. Le monstre serra le poing en produisant un bruit atroce de tole pliée et Massimo poussa un grand cri en crachant du sang, puis le cygor le jeta comme une simple poupée de chiffon. Le Haut-Capellan tomba sur le toit de l'atelier du charron qu'il creva pour tomber à l'intérieur. Les défenseurs assistèrent à cette scène, médusés, et Engelbert brisa les rangs pour accourir vers l'atelier. Le monstre, quant à lui, huma l'air et tourna son horrible tête éborgnée vers Geralt qui accourait en poussant un rugissement à vriller les tympans.

Message par **Geralt** » 08 nov. 2019, 10:50

La charge de la Harde blanche percuta la ligne de défense mené par Klemens de plein fouet, les hommes bêtes déchaînés par la présence de leur leader, cherchaient par tous les moyens possibles à pénétrer la cour, de sorte à mettre fin à cette bataille ainsi cas tous espoirs de survie des défenseurs, dont la bravoure à l'instant T permettait un gain de temps d'au mieux quelques minutes avant la fin...

Lorsque le loup blanc parvint en haut des débris du corps de garde, lui donnant ainsi accès aux murs, il se lança malgré son état physique dans une course effrénée de sorte à rejoindre Massimo dans son ultime assaut contre le Cygor.
La lame de l'immortel trancha l'air, les pistolets de Geralt chantèrent également, tandis que le géant hurla de rage et de douleur suite à ces nouvelles blessures, pas encore suffisantes pour le faire rejoindre l'au delà.
Le cyclope presque totalement aveugle, se déchaîna alors, mouvant ces bras de part et d'autre du mur est, l'abominable créature qu'on pouvait penser invincible, s'empara alors de Massimo, sous le regard médusé du loup blanc.

"Massimo!!!" Hurla il au champion du Grand Veilleur sans avoir la possibilité de lui venir en aide.

Le Haut-Capelan tenta de se débattre en vain, la puissance du Cygor l'obligeant à lâcher son arme, tandis qu'un son atroce retentit sur le relais, faisant frissonner l'ensemble des défenseurs : Le craquement des os de Massimo, son hurlement de souffrance, puis son corps jeté comme une poupée de chiffon dans le vide, tandis que tous assistèrent à la chute du Héros, son corps traversant l'atelier où le parjure avait fais fabriquer son masque.

Désormais Geralt était tétanisé, lui qui venait de voir échouer l'homme qu'il considèrait comme le surpassant dans tous les domaines. Était ce donc ici le bout du chemin ? Pour lui et tous les autres ?
L'ignoble Cygor tourna alors la tête vers Geralt, tandis que celui ci ploya le genou, vomissant une gerbe de sang, son corps tremblant comme si il était fiévreux.

"*Qu... Qu'est ce qui m'arrive ?! L'élixir... Mais... Au lieu de me renforcer... Il m'affaiblit... C'est totalement différent de l'autre fois... Arg... Cette sensation... Je... Suis en train de mourir ?! ...*

Le corps du loup blanc était il trop faible pour ingérer le miraculeux poison de Mama Melchine ? Son corps survivant grâce aux pollens de Sirène, n'avait il pas abusé du produit de trop ici ? Où bien l'auto mutilation qu'il s'était infligé pour échapper à la puissance des Dieux Sombre, était une blessure trop mortel pour pouvoir s'en relever ?

Fermant son œil toujours valide, il se retrouva plongé dans un monde obscur et froid, ses pieds en parti immergés dans l'eau. Ici il n'avait plus aucune blessure, et était vêtu d'une chemisette et d'un pantalon blanc de soie...
Un homme en noir, au visage masqué par un inquiétant masque représentant un corbeau, vint alors à sa hauteur, tendant la main en direction du parjure tout en disant d'une voix grave et bienveillante :

"Ainsi le fils égaré est arrivé au terme de son voyage... Viens Geralt."

N'opposant aucune résistance, n'osant poser aucune question, il suivit l'étranger, suivant une direction, tandis que vers l'horizon, il n'y avait que le vide et les ténèbres...
Ils marchèrent côte à côte un long moment, sans échanger le moindre regard ou le moindre mot, jusqu'au moment où la sombre silhouette brisa le silence.

*Dit moi... Loup blanc... As tu trouvé les réponses que tu cherchais dans cette vie ?*

Le loup blanc leva un regard interrogateur à l'encontre de son interlocuteur, cette question étant aussi vague qu'étrange...

"Je... Non... J'ai toujours cherché ma place dans ce monde... Et je crois... Que le monde se serait bien mieux porté sans moi. Mon histoire le prouve, plus d'une fois... J'aurais dû rejoindre le royaume de notre père... Mais le temps qui m'a été alloué chez les vivants à toujours été influé par le sacrifice de gens bien plus noble et brave que moi..."

Son interlocuteur ne fit qu'un hochement de tête en guise de réponse. Marchant encore de longues minutes, l'homme au masque se figea alors, pour lui désigner une petite structure à environ cinquante mètres de l'endroit où ils étaient.
Un autel ?! Dédié au grand Veilleur ? Le même que celui du relais où Geralt avait payé le prix du sang pour sceller sa promesse : Ne pas faire de mal aux membres de la couvée du corbeau et protéger le jeune Emilio.

"A la fin... Même les âmes les plus sombre demande pardon..."

Geralt s'avança, ployant le genou tandis qu'il pu voir sur l'autel les traces de sang noirâtre qu'il avait laissé sur celui ci dans le monde des vivants.

"Je... Je ne demanderai par pardon aujourd'hui... Tu ne connais que trop bien mes erreurs, et plus d'une fois, tu m'as montré le chemin pour protéger mon âme... Mais aveuglé par mes propres ténèbres, je t'ai regné... Moi qui me suis toujours plaint que jamais tu ne me sois venu en aide... Je me mentais à moi même... C'est juste que... Je n'ai jamais accepté l'aide que tu voulais m'offrir simplement..."

Il serra ses mains sur ses cuisses, honteux de tous ce qu'il avait pu commette dans sa vie

"Je vais répondre à ton commandement... Concernant... Karla... J'ai longuement réfléchi et..." Il hésita un long moment dans sa réponse, comme indécis jusqu'au dernier moment... Avant de finalement se résigner et dire : "Je tuerai Karla... Mais seulement après avoir pu m'entretenir avec elle, si je vois qu'elle peut représenter une menace trop grande pour l'humanité... Quoiqu'elle est pu devenir... Je ferai ce que je dois faire... Mais je sais aussi... Que tu te trompe père... Il y a toujours du bon dans cette femme, l'enfant que j'ai connu, n'a pu totalement disparaître... Le prêtre Reiner me l'a dis : Le moment venu, elle aura encore sa place dans le royaume de Morr... "

Il se releva alors, tandis qu'il s'empara d'une dague sur l'autel tendant son bras au dessus de celui ci, collant la lame sur ses veines.

" Mais de toute façon... A la vue des événements, ce marché n'est plus d'actualité n'est ce pas ?

Pour la première fois de ma vie, je vais agir non pas pour moi mais pour les autres, non pas au nom de l'ordre, du chaos, ou bien le tien... Je vais le faire pour les vivants... Et pour ceux qui ont donné leur vie dans la cause que je défendais jadis.
Quel acte plus noble que le sacrifice pour autrui... Ombre... Ubran... Buchwald... Nathalie... Je viens vous rejoindre...
O Morr, toi le père de toute chose, o Morr accepte mon âme, mon corps, ainsi que la place qui devait être la mienne dans ton royaume... Que je subisse ton châtiment divin et juste... Pour l'éternité... Et ainsi... Vient en aide à tes enfants qui font face aux créatures de la ruine... Sauve les... Et sauve leurs âmes... Sur ces mots il se trancha les veines, un sang rougeâtre tombant sur l'autel pour remplacer celui noirâtre.

De retour sur le champs de bataille, le loup blanc se redressa alors, tandis que la vie le quittait peu à peu... Ôtant alors son masque, qu'il jeta au bas du mur, où la harde blanche se massait attendant que le Cygor termine d'ouvrir une brèche.
Dévoilant ainsi son visage ensanglanté, sa chevelure blanche étant imbibé de sang, la mine qu'il affichait avec son œil en moins était atroce, cela ne l'empêchant pas de sourire pour autant.

"Je ne me cacherai plus désormais..."

Qu'importe que les autres chevaliers corbeaux soient au courant de qui il était désormais... Sans Massimo, sa couverture n'avait plus de sens, échapper à la harde blanche ne pouvant le mener cas une mort certaine en particulier si Wolfgang prenait la tête du groupe.
Quand au Cygor... Si il parvenait à le terrasser, le loup blanc finirait par succomber suite aux effets néfastes de l'élixir de Mama Melchine.
Rangeant ses pisto-lames maintenant déchargés, il dégaina son katana, faisant face seul au terrible Cygor.

"Tant que je serais debout... Ce mur ne tombera pas... Bandes de pourritures..."

La créature titanesque lui répondit par un hurlement de rage, le loup blanc semblant déterminé à sacrifier sa vie pour faire gagner quelques précieuses minutes aux restes des défenseurs.

Le dénouement de cette bataille approchait à grand pas.

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Message par **[MJ] Le Grand Duc** » 08 nov. 2019, 16:16

Avec le dernier ungor abattu, les combats prirent fin au sommet de la tour et les défenseurs se précipitèrent dans les escaliers pour rejoindre la cour tandis que Fédor le Béret Noir ramassa son fusil long du Hochland. Le halfling, blessé au cours de la mêlée, s'accouda au créneau en épaulant son arme à feu sophistiquée et glissa un œil rapide dans la lunette avant d'appuyer sur la détente. Le coup partit et fit mouche, touchant le cygor au niveau du poitrail. Le mugissement de la bête ne fut couvert que par la détonation du pierrier qui suivit. Mais dans leur précipitations, les deux patrouilleurs qui faisaient office de servants de l'arme n'ajustèrent pas correctement le tir et le boulet fendit l'air pour venir s'écraser contre l'intérieur du mur Est. Cette section était déjà grandement fragilisée par les coups du cygor et le boulet vint porter le coup fatal à la maçonnerie qui s'écroula avec un grand fracas d'éboulement. Le sol se déroba sous les pieds du Loup Blanc, tandis que que tout le centre du mur tombait en un monticule de gravas et de briques masqué par un nuage de poussière. Derrière, la Harde Blanche poussa une clameur bestiale et déjà les ungors se précipitaient pour escalader les décombres et gagner la brèche. Dans la cour, les défenseurs qui jaillissaient du rez-de-chaussée de la tour se portèrent au-devant de l'ennemi, la princesse de Bilbali et le Chevalier-Corbeau en tête. Il fallait à tous prix empêcher les hommes-bêtes de prendre pied et de submerger le relais.

Message par **Geralt** » 09 nov. 2019, 12:41

Tel David contre Goliath, le combat qui avait désormais lieu sur le mur Est était aussi impressionnant qu'improbable. L'immense créature beuglant des cris de fureur face au loup blanc dont la dextérité était peut être la clé de sa victoire. Voulant défendre ce mur déjà bien trop fragilisé coûte que coûte, Geralt faisait tournoyer sa lame d'une manière à ne jamais laisser l'horrible créature poser ces mains sur les défenses, n'ayant plus la moindre marge de manœuvre, le Cygor enragea d'être tenu en échec par un misérable bout de viande pas plus grand qu'un ver de terre de son point de vue.

Mais la stratégie du parjure, bien qu'efficace, était des plus épuisante, tandis que le poison de Mama Melchine continuait à contaminer son organisme.
Un moment d'égarement suffit, une mauvaise distance jaugé, un coup hasardeux, et le loup blanc manqua à un moment donné son enchaînement, une des secousses provoquées par le géant homme bêtes suffisant à lui faire perdre ses appuis.
Le Cygor leva alors son poing, le dirigeant du haut vers le bas, voulant frapper avec toute la puissance dont il était capable de sorte à écraser le cloporte qui ne lui avait que trop résisté déjà. Mais une intervention inopinée sauva la mise, une détonation en provenance de la tour résonna alors, un projectile frappant de plein fouet le monstre au niveau de la poitrine, lui arrachant un hurlement de douleur, au point de l'obliger à se soutenir au mur pour ne pas s'écrouler.
Profitant de ce moment, le chasseur de monstre put se relever, cherchant de son oeil valide le responsable de son sauvetage, il vit au sommet de la tour, le Halfling Fedor, heureux d'avoir fait mouche tout en faisant un signe à celui qu'il pensait être Eskel.

Prêt à se lancer dans une nouvelle série d'assaut, une seconde détonation bien plus forte cette fois raisonna , la tour étant de nouveau un lieu sûre, les servants du canon purent armer à nouveau leur machine de mort, voulant terrasser le géant d'un boulet bien placé. Malheureusement la précision leur fit défaut, et le boulet qui fusa à toute vitesse, percuta de plein fouet le mur, qui s'écroula à la manière d'un château de carte.
Le sol se dérobant sous ses pieds, le loup blanc n'echappa à une chute mortel, que par l'agilité qu'il avait su perfectionner tout au long de sa vie. Le Cygor de son côté s'écroula alors, n'ayant plus d'appui, écrasant sur son passage quelques ungors, tandis qu'un nuage de poussière et de débris monta dans l'air, le loup blanc disparaissant à l'intérieur.
Une partie de la Harde blanche massé de l'autre côté des débris du mur, hurla de joie et d'excitation en comprenant enfin qu'une seconde brèche venait d'être faite dans le relais. Impatient de charger, l'ardeur des hommes bêtes n'était que temporisé par le Cygor qui, sonné par sa chute, commença à se redresser.
Mais le loup blanc, voyant que son imposant ennemi était plus près du sol qu'il ne l'avait jamais été depuis son arrivée, sorti d'un nuage de poussière à la manière d'un fantôme sanguinaire, passant sous l'immonde carcasse de la bête pour se diriger vers sa gorge et y planter sa lame.
De toute la rage et de la force dont il fut capable, il l'a sectionna, vidant ainsi la créature de son sang noirâtre et à l'odeur abominable, le Cygor poussa alors un dernier râle d'agonie, tandis que derrière son cadavre, les hordes du chaos hurlèrent quelques complaintes à l'égard de leur immense congénère que rien n'y personne n'avait pu vaincre jusqu'à aujourd'hui.

Si la mort du cyclope avait diminué les forces de la Harde, celle ci restait encore assez nombreuse pour submerger les survivants du relais, leur leader toujours en vie, la harde blanche comptait se battre jusqu'au bout.
Déjà la horde de Ungors convergeait vers Geralt, foulant le corps du Cygor pour créer un passage susceptible de leur faire pénétrer la cour.
Le Loup blanc, avec une vitesse et une précision que peu pouvait lui égaler, commença à faire danser sa lame à travers les rangs ennemis, sans pour autant pouvoir les arrêter tant ils étaient nombreux.
De plus, la perte de son oeil gauche lui donnait désormais un angle mort, une faiblesse de taille face à un ennemi en masse, aussi ne vit il pas un Ungor se jeter sur lui, se laissant transpercer sur son katana dans le but de l'emporter dans l'élan de sa charge.
Basculant en arrière pour reculer un peu plus dans la cour, il ne dû ici sa survie qu'une nouvelle fois grâce à une intervention inopinée extérieur.
En effet, les défenseurs de la tour, avaient décidés de converger vers la cour, bloquant maintenant l'accès à la brèche du mur Est.

"Wolfgang!" Il attira l'attention du chevalier corbeau blessé, leader par définition sans la présence de Massimo. Carmen qui était à ces côtés, vit alors pour la première fois le visage de l'homme qu'on lui avait présenté comme étant Eskel, l'ami de Massimo, une lueur sombre n'acquit dans les yeux de la belle princesse lorsqu'elle reconnu le criminel de l'Ordre : Geralt le loup blanc, que tout le monde pensait mort depuis longtemps déjà...
Resserrant sa poigne autour de sa lance sainte, l'urgence de la situation l'empêcha d'armer son bras pour terrasser cet homme qu'elle regardait avec plus de dédain que les hommes bêtes eux même.

"Commande..." Il fut prit d'une quinte de toux violente, étant obligé de planter son katana au sol pour se maintenir debout "Dit aux défenseurs... De m'offrir une ouverture... Le Satyre blanc... Si il tombe nous gagnons et..."

Mais la haine que lui portait son ancien frère d'arme était bien trop forte pour qu'il daigne vouloir écouter ces instructions.

" Putain... Sans Massimo tu es celui qui commande et... Accepte ma demande et une fois qu'on aura vaincu la harde, je te laisserai me trancher la tête, vu que c'est la seule chose capable de te satisfaire... On aura qu'une chance Wolfgang et tout peut... Se jouer maintenant. "

Tournant le dos au chevalier sans être sûre qu'il satisferai sa demande, le loup blanc se dirigea vers les restes du corps de garde, prêt à renforcer la ligne de défense pour pouvoir se mesurer au Satyre Blanc. Prenant une petite fiole d'une des poches de sa veste, il donna une consigne aux défenseurs :

"Préparez vous à fermer les yeux... Sur mon ordre !"

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Message par **[MJ] Le Grand Duc** » 13 nov. 2019, 23:14

Wolfgang et Carmen, suivis par le reste des défenseurs, se précipitaient en direction de la brèche du mur Est pour contenir les vagues d'ungors qui montaient à l'assaut. Alertés par l'effondrement du mur, Hildeguard et le le Padre Giovanni se précipitèrent dans la cour à leur tour, prêt à défendre la place. Engelbert l'écuyer émargea de l'atelier au toit effondré et appela la thaumaturge à la rescousse auprès du Haut-Capellan, tandis que le prêtre de Mórr saisissait son marteau de guerre et son énorme pavois en fer pour rejoindre la contre-attaque.

C'est à cet instant que Geralt interpella celui qui fut un jour son frère d'arme au sein de l'Ordre des Chevaliers-Corbeaux, et le regard des deux hommes se croisèrent. Là, aux yeux de tous, le Loup Blanc avançait tête nue et dévoilait sa véritable identité. Wolfgang en baissa momentanément son épée, tandis que le visage de la princesse de Bilbali se déformait avec une expression de haine pure. Le temps sembla flotter un instant, pendant lequel Wolfgang resta silencieux, ses yeux cachés dans l'ombre de son heaume aux ailes de fer. Derrière eux, les combats faisaient rage sur la brèche comme sous le corps de garde en ruine. Le Satyre Blanc approchait de la ligne des combats, ses guerriers s'écartant devant lui tandis que les râles et les rugissements montaient de part et d'autre. Puis le jeune chevalier se ressaisit, et empoigna solidement son épée.

- "Va affronter cette créature, parjure. Pourfends la, et puisse-t-elle t'emporter avec elle dans sa chute." lança Wolfgang avant de monter la voix. "Reculez vous et laissez le passer !" commanda-t-il aux défenseurs du corps de garde. "Qu'il monte au devant des combats !"

Il jeta un dernier regard à Geralt, puis s'élança en direction de la brèche pour rejoindre les autres défenseurs, Carmen sur les talons.

Les chevaliers qui se battaient au niveau du corps de garde faisaient de leur mieux pour contenir les vagues d'ennemis qui déferlaient sur eux. Bientôt les imposants gors ne furent plus nombreux et leurs cadavres encombraient l'encadrement où se trouvait jadis le portail, mais des dizaines d'ungors affluaient en braillant et au milieu de cette cohue avançait l'étrange et gracile Zaq'natarish, le slaangor qui dirigeait la Harde Blanche. La créature au pelage rose pale marchait parmi ses congénères tel un roi, lent et sur de lui. Julan, en tête des défenseurs aux côtés de Klemens, entendit l'ordre de Wolfgang mais se refusa à reculer. Son bec-de-corbin se levait et se levait sans cesse et son armure était recouverte d'un sang sombre. Le Garde Noir dut l'attraper par l'épaule pour le forcer à reculer tandis que Geralt s'avançait, une fiole dans la main et son katana dans l'autre. Les chevaliers reculèrent d'un pas, puis deux, et ouvrirent brièvement leurs rangs pour laisser un passage au Loup Blanc. La fiole vola dans les airs et vint se briser entre les sabots des hommes-bêtes, et un grand flash aveugla le champ de bataille.

Message par **Geralt** » 15 nov. 2019, 15:31

Musique d'ambiance

La bataille faisait rage au niveau des décombres du corps de garde, les défenseurs défendant tant bien que mal leur position, usant de toute la bravoure qu'ils avaient encore à leur disposition pour faire face à un ennemi qui ne donnait jamais l'impression de s’épuiser. Les corps des hommes bêtes continuaient à s'entasser par dizaine, sans pour autant que jamais leurs vagues d'assauts ne s'arrêtent pour autant, les défenseurs étant comme figés dans un véritable cauchemar duquel ils ne pouvaient sortir sans se donner la mort.
Suivant les ordres du disciple de Massimo, les survivants firent leur possible pour ouvrir un passage au loup blanc à travers le champs de bataille, lui donnant ainsi l'opportunité d'apercevoir enfin au plus près l'adversaire qu'il attendait de pied ferme depuis le moment où le mage noir Dedrik avait lancé la harde blanche sur le petit relais du Nordland. Zaq'natarish, le Satyre blanc, s'avança alors, pénétrant la cour à la manière d'un roi que tous devaient craindre et que rien ne semblait pouvoir atteindre, les malheureux qui croisèrent son regard ne purent que trembler de peur face à cette créature difforme et terrifiante, tout droit sortit des tréfonds du royaume du chaos. Nul n'osa s'interposer devant le chef de la Harde blanche, dont la présence ne faisait que galvaniser plus encore le reste des Ungors et des Gors toujours en vie, cette représentation physique de leur maître était pour ces choses, comme la représentation la plus parfaite qu'ils avaient du grand corrupteur. Pour la harde, le Slaangor était ce qu'ils craignaient par dessus tout, mais également ce qu'ils admiraient le plus : Un Dieu vivant était parmi eux, et maintenant qu'ils combattaient avec lui, plus rien ne saurait empêcher leur victoire contre ce maudit relais qui ne leur avait que trop résisté déjà.

Et pour autant, devant la masse grouillante d'hommes-bêtes et d'humains s’écartant de la trajectoire de l'abomination chaotique, un homme décida de s'interposer, avançant sabre en main, d'un pas lent mais sûre, il se dirigea vers le Satyre blanc, son visage englué de son sang ainsi que de celui de ses ennemis, un œil en moins, le voir ainsi donnait l'impression que c'était un homme d'outre tombe qui venait prêter main forte aux défenseurs du relais.
Le loup blanc se stoppa, Zaq'natarish aussi, la créature beuglant à son encontre, son haleine putride pénétrant les narines du chasseurs de monstre, tandis qu'une bave gluante et noir s'écoula du coin de ces lèvres.

"Et bin ..." Il se força à rire, la toux reprenant le dessus, tandis qu'il cracha du sang au sol. "De jour et surtout d'aussi prêt, ça confirme mes doutes de l'autre soir... T'a vraiment une sale gueule le bouc."

Comme semblant comprendre les paroles du fou qui osait se tenir devant lui, le Satyre blanc hurla de rage tandis qu'il frappa le sol de sa pince, les griffes de son autre main, parcourant le sol, à la manière d'un prédateur emplit de malice, ayant hâte de s'adonner au carnage qu'il comptait faire parmi les fous ayant osé affronter sa harde.

"J'espère que ta petite virée parmi les vivants aura été sympa, car dès aujourd'hui... Je vais renvoyé ton âme à ceux qui t'ont chié."
La créature bondit sur le chasseur de monstre, tandis que celui ci projeta une fiole en l'air qu'il brisa d'un coup de sabre dans le vent, un éclat lumineux rayonna l'espace de quelques secondes sur la zone, les créatures des bois des environs piaillant de peur face à cette lumière aveuglante et pure. La Satyre lui même, pourtant portée par la rage, se retrouva à hurler, totalement aveuglé par l'objet que le loup blanc venait d'user.
L'opportunité ainsi offerte aux défenseurs suffit à les enhardir plus encore, la ligne de défense avança alors sur l'ennemi, totalement désorienté, tandis que le parjure, s’avança vers l'Amant de Slaanesh, dont il trancha les chairs au niveau du torse.

Le Satyre, sentant que quelqu'un venait de le blesser, hurla de douleur, tandis que son sang noirâtre s'écoula sur le sol, la créature bougeant ces bras dans tous les sens, comme pour tenir à distance tout ce qui pourrait tenter de l'approcher à nouveau, tant qu'il ne parviendrai pas à retrouver la vue. Si le premier assaut de Geralt était une réussite, le courage ou la folie dont il fit preuve le mit également en difficulté. Pensant affronter un homme bête ayant un style de combat similaire à ces congénères, il fut surpris de la vitesse exceptionnel et de la dextérité dont savait faire preuve le Satyre. Son corps fin et entremêlé n'était pas qu'un effet de style, l'horrible monstre ayant une agilité à faire pâlir le plus habile des félins.
Son bras à pince percuta le loup blanc dans l'abdomen, l’éjectant de plusieurs mètres tandis que le katana du défunt Hirohito vint se planter dans le sol à quelques mètres de Geralt. Retrouvant désormais pleinement ces sens, le Slaangor retrouva la trace du loup blanc dans la masse de son regard perfide, fondant sur lui en armant son imposante griffe qu'il fit frapper par terre, le guerrier aux cheveux blanc s'écartant de justesse tandis qu'il vit du coin de l’œil que l'impacte causé par l'animal n'avait rien à envier à la puissance destructrice d'une Stryge contre laquelle Geralt avait déjà dû se confronter.
Le chevalier déchu se tenant encore non loin du corps de l'abominable monstre celui ci à la manière d'un serpent, pivota alors sur le coté pour ouvrir sa gueule béante et pleine de dents, de manière à ne faire qu'une bouchée de l'humain, qui heureusement pour lui, se jeta au sol pour y échapper, la gueule se refermant non pas sur lui mais sur un malheureux Ungor qui fut sectionné en deux, ces tripes se vidant par terre.
Dans les secondes qui suivirent, la survie du loup blanc ne fut dû cas l'entrainement qu'il avait reçu toute sa vie, ces dernières années à combattre, que se soit en Sylvanie ou bien aux Sentinelles, avaient fait de lui un combattant que peu de chose pouvait surprendre, et pourtant il devait l'avouer... Le Satyre Blanc était un adversaire de taille, bien différent des autres créatures qu'il avait pu terrasser : Puissance et vitesse étaient ces forces, mais c'était la lueur d’intelligence malveillante qui sommeillait en lui qui était le plus troublant... Cette chose... N'avait rien à faire sur cette terre... L'obscurité qui émanait d'elle étant plus terrifiante encore que celle des vampires.
Obligé de reculer sous la pluie de coup qu'il se devait d'esquiver, le Satyre s'arrêta alors soudainement, avec un sourire malsain quand sa proie se retrouva à moins de trois mètres de son Katana... Comme un animal en chasse, il se cambra à la manière d'un fauve près à bondir sur Geralt, à partir du moment où celui ci tenterait de se jeter sur son épée. Les deux opposants se jaugèrent alors, chacun attendant la première action de l'autre, puis levant les yeux au ciel, le loup blanc vit un corbeau faire des cercles au dessus du relais...
La simple vue du volatile au plumage noir suffit à faire sourire le parjure... Recentrant son regard sur le Katana il murmura alors :

"Tu sais quoi Hirohito... Je pense que j'ai assez usé de ta lame dans cette vie... Tu ne penses pas mon ami ?"

C'est alors qu'il dégaina de son ceinturon, ses deux Pisto-lames qu'il usa à la manière de hachettes, faisant virevolter les deux lames dans ses mains avant de se figer totalement et de se mettre en garde.
La bataille arrivait à son terme, et parmi le fracas de l'acier et les hurlements des mourants, les champions des deux camps se tenaient l'un en face de l'autre, se jetant alors l'un sur l'autre pour décider du résultat de cette guerre entre les puissances du chaos, scandant le nom de leur champion, et des âmes du Royaume de Morr, observant silencieusement celui qu'ils attendaient de voir les rejoindre... Et ainsi laver son âme.

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Message par **[MJ] Le Grand Duc** » 19 nov. 2019, 00:53

Et tandis que le Loup et le Satyre s'affrontaient dans un combat dantesque sous les décombres du porche d'entrée, les ungors continuaient d'affluer de toutes parts en poussant des cris stridents. Les défenseurs du relais suaient sang et eau pour retenir cette harde mais ils faiblissaient peu à peu sous les assauts répétés des bêtes. Julan, le chevalier de l'Ordre de l'Ours Noir, écrasait sans pitié ses adversaires à coups de bec-de-corbin mais son armure rutilante était désormais cabossée et tâchée d'humeurs sombres. Klemens, de son côté, pourfendait la moindre créature qui osait s'approcher de lui à grands coups de flamberge. Les cadavres des créatures impies s'amoncelaient autour de lui, mais un javelot vola et vint se ficher dans l'articulation de son épaulière. Le Garde Noir muet ne fit pas un bruit, mais il releva la visière en crâne de son heaume pour analyser rapidement sa blessure, le visage crispé. A leurs côtés, quelques chevaliers et patrouilleurs se battaient encore, mais ils menaçaient de se faire encercler par le nombre des assaillants. Du reste, quelques uns de ces derniers formaient un cercle autour de Geralt et de Zaq'natarish, frappant sur leur bouclier et piaffant pour encourager leur chef tandis que ce dernier dansait tel un démon pour hypnotiser sa proie, faisant miroiter devant les yeux de cette dernière les délices infinis du Prince des Plaisirs. Derrière eux, la clameur sauvage accompagna une nouvelle charge des hommes-bêtes.

Message par **Geralt** » 19 nov. 2019, 04:07

Musique d'ambiance

Le combat entre Geralt et le Satyre blanc était aussi impressionnant que épique, les deux combattants se rendant coup pour coup, le loup blanc faisant preuve d'une précision et d'une vitesse sans pareil, face au Slaangor dont la puissance et la rage était cauchemardesque. Sur le champs de bataille, les défenseurs continuaient de tenir bon face aux vagues incessantes d'ennemis, les hommes bêtes ne semblant jamais fraichir, si bien qu'on aurait pu croire que cette scène de guerre au sein du relais du Nordland, était comme figé dans le temps, à la manière d'un tableau représentant l'horreur d'une situation dont on ne pouvait qu'imaginer le dénouement en le contemplant sans pouvoir être sûre de sa réel conclusion.

Dans ce paysage de cadavres empestant la mort, l'espoir demeurait encore, et cette petite lumière éclairant l'obscurité était représentée par le chasseur de monstre, qui au fil de longues et intenses minutes, vint enfin mettre Zaq'natarish à genou, le Dieu gravement blessé, se vidait désormais de son sang, acculé, tandis qu'une partie de sa harde s'était attroupé autour des deux guerriers, formant une arène humaine. Les Ungors viendraient ils en aide à leur maitre ? Absolument pas, aucun ne voulant interférer dans ce duel, car après tout, la harde n'obéissait qu'à une seule règle : La loi du plus fort... Et si leur divinité ne pouvait vaincre un misérable humain alors... Pour quels raisons combattraient ils pour lui ?
La Satyre blanc à l'agonie et à bout de souffle, l'abomination chaotique était maintenant aux aboies, attendant son heure, tandis que le loup blanc mal en point certes mais légèrement blessé, avança d'un pas décidé vers la créature, se tenant désormais droit devant elle.

"Alors voila... Voila la fameuse puissance que le grand corrupteur m'a proposé ? Voila donc l'un de ces champions ?! A genou devant moi, à attendre que je lui ôte la vie... Pathétique."
La créature brailla de colère et de frustration, son horrible gueule aux dents disgracieuses et acérées se trouvant à moins de deux mètres du visage du parjure. La victoire était à porté de main, ne manquait plus cas trancher la tête de cette bête pour voir ainsi la harde blanche regagner les sombres bois lui servant de demeure. Cette bataille avait été rude et non sans sacrifice et pourtant... Malgré la perte de son œil, malgré le poison qui dévorait son corps... Il avait su vaincre... La sacrifice pour autrui, sa tâche accomplit, il pourrait alors enfin s'écrouler, et se laisser porter au rythme des battements de son cœur faiblissant pour ainsi rejoindre l'au delà et connaître l'ultime jugement de Morr.
Plongeant son regard dans celui du Satyre, il y décela une étrange lueur rougeâtre et terriblement intrigante, si bien qu'il la fixa de longues secondes, avant se secouer la tête pour se concentrer à nouveau et dire d'un ton froid et sérieux :

"Quand tu seras devant tes maîtres, ton âme torturé pour ton échec... Transmet ce message : Qu'ils oublient Dohkara de Soya... Car tant que je serais là, aucun de ceux qu'ils enverront ne posera sa main sur elle et... Même dans la mort, mon âme foulera les royaumes du chaos pour les tenir en échec. Maintenant... Adieu pourriture de Satyre !" Dit il avant d'armer son bras dans le but de trancher la tête du leader de la harde, sous les yeux des Ungors frappant leur bouclier ensemble tout en scandant le nom de leur champion.

Mais la fin tant attendu... N'eut pas lieu à ce moment... et le Grand corrupteur, à la manière d'une vil araignée, se décida à intervenir dans la toile du destin.

Un nouveau tableau se dessina autour du loup blanc. Désormais le champs de bataille avait laissé place à une immense salle à manger plongée dans l'obscurité et éclairé de part et d'autre de bougies fixées aux murs. D'immenses tables avaient été misent en place, sur lesquels reposaient nombres de vivres et autres vins exquis. Le parjure ne portait désormais ni blessures, ni trace de ses récents combats, son armure noir et imposante portant les emblèmes de l'illustre et sage Ordre des chevaliers corbeaux, tandis qu'autour de son cou, siégeait fièrement le pendentif de l'Ordre, celui ci étant bien différent de tous ceux qu'il avait pu porter jusque là, n'étant pas fait d'un métal rudimentaire mais bel et bien d'argent... La marque du maître de l'Ordre en personne ! Et c'était ce qu'il était désormais, la Grand Maître des chevaliers corbeaux !
Autour de lui, une centaine de chasseurs de vampires, fléau des morts et autres frères d'armes étaient attablés, levant leur verre en tapant sur leur table tout en scandant son nom. L'heure était à la fête et à la célébration, car oui en cette nuit où tous les vices seraient autorisés... Ils festoyaient pour leur victoire.

"Mes frères !" Il leva alors son poing en l'air pour faire taire la salle et ainsi prendre la parole."Après dix longues années de guerre... Après tant de sacrifices, et tant des nôtres tombés dans notre guerre contre la non vie... Je peux enfin vous assurez... Que notre victoire est total !!!!! En guise de réponse, les chevaliers tapèrent du poing, tandis que le regard de Geralt parcourra l'assemblée, il y reconnu alors Rebecca, Oswald... Ces plus fidèles compagnons d'armes ! "Car oui, cette trainée de Lucretia von Shwitzerhaüm est désormais retournée à l'état de poussière et avec elle... Se termine son règne d’obscurité éternel !!!!!"L'Ordre tapa du poing une fois encore en cœur. "Mais notre quête sacrée ne s'arrête pas là ! Désormais les portes de la Sylvanie nous sont ouvertes, et ensemble... Ensemble ! Nous reprendrons ce territoire aux armées des morts, car sous l’œil protecteur du Grand Veilleur, rien ne saura nous arrêter !!!!!" Et sur ces mots, les soldats de Morr scandèrent le nom de leur chef à nouveau.

En cette belle soirée, hommes et femmes mangèrent jusqu'à plus faim, fruits exotiques et denrées se mélangeant à chair humaine et organes fraîchement récupérés. Pour boisson, les meilleurs vins d'Estalie avaient été amené, coupé avec du sang de porc et de l'urine. Tout était si bon !
Certains chevaliers vinrent alors à la rencontre du loup blanc, les faux jumeaux Hans et Gretta vinrent lui prendre le bras de manière viril comme le faisait les frères d'armes, le jeune homme arborant sur son front des cornes de bouc, tandis que sa sœur avait la moitié du visage arraché mais... Qu'importe ! Ils étaient ici tous ensemble, et rien ne pourrait gâcher ce moment !
Et puis dans la foule de manteaux noirs, une silhouette fine et gracieuse se dessina, arborant une chevelure de feu, tandis qu'elle portait une robe sombre et au décolleté plongeant, s'avança vers lui, un sourire rassurant au lèvre alors qu'elle était aussi belle et fraîche qu'une matinée de printemps. Avançant timidement dans sa direction, alors qu'elle avait ces deux mains sur son ventre arrondi par plusieurs mois de grossesse arrivant à son terme elle l'interpella.

"Ai je le droit d'approcher le héros de ce soir ? Tant de louange ne lui ont ils pas fait oublier son rôle de mari et de père j'espère ?"Dit elle d'humeur taquine, non sans attendre de réponse de Geralt, alors qu'elle se jeta sur lui pour l'embrasser passionnément, sa langue de serpent fouillant dans gorge du chevalier tandis qu'elle laissa derrière elle, un coup de sang et de putréfaction.

"Si j'en suis ici Karla... C'est grâce à toi. Je sais que la mort de Lucrétia te tenait à cœur... Que tu voulais être là mais... Avec le bébé..."Il posa sa main sur le ventre de la jeune femme, celle ci l'englobant avec les siennes. "Au diable tout ceci... Ce n'est pas la futur mère mais la femme qui est devant toi... Je me suis langui de toi mon loup."
Elle s'approcha alors de son oreille pour lui susurrer de manière sensuel ces mots : "Il y a bien des façons de fêter une victoire... Ne voudrai tu pas que nous nous trouvions un endroit plus tranquille ?... Je veux te sentir en moi Geralt... Et ce toute la nuit."

L'embrassant alors longuement de sa langue reptilienne, elle l’attrapa par le bras pour le conduire à travers un dédale de couloirs froids et sombres, les bruits de la fête s'estompant avec le temps pour laisser place à un silence malaisant. Les deux amants se réfugièrent alors dans une chambre, où était inscrit sur les murs des ornements chaotiques en lien avec Slaanesh, le Dieu des plaisirs.
De ces yeux de biche, Karla observa amoureusement son amant, avant de commencer à se dévêtir, laissant tomber sa robe au sol avec grâce et sensualité, dévoilant ainsi aux yeux du loup blanc ces formes parfaites, une poitrine voluptueuse tandis que le teint de sa peau était laiteux et que sur son ventre de grossesse était orné au couteau le symbole de la harde blanche : Un papillon... Ces jambes fines et élancés, étaient en réalité celle d'un bouc, se terminant par des sabots noirâtres, qu'on entendait claquer sur le sol de pierre de la chambrée.

"Tu es... Magnifique."
"Alors prouve le moi... Et prends moi mon loup !"Dit elle en s'accoudant sur un meuble tout en se cambrant de manière exhaustive.

Mais alors qu'il s'approcha d'elle pour lui donner satisfaction, celle ci fut soudainement prise de violentes douleurs au niveau du ventre. Et sans que le parjure ne puisse réagir, le ventre de la jeune femme à la chevelure rouge, s'ouvrit comme si on venait de le sectionner à grand coup de sabre. Sur le sol, une marre de sang gigantesque s'écoula, avec à l'intérieur, des petits organes en décomposition en tout genre, ainsi qu'un petit être au milieu de cette scène macabre, un petit bouc au pelage blanchâtre et la gueule difforme : Une version miniature du Satyre blanc était né.

"Et bien alors... Mon loup... Ne veux tu pas serrer fort dans tes bras ... Ta progéniture ?!" Dit elle haletante tandis qu'elle était en train de mourir, un sourire malaisant au bord des lèvres.

Reculant d'un pas, Geralt sembla pour la première fois troublé par le déroulé des évènements... L'Ordre... Karla... Elle et lui... Non... Il était... Le relais... Les hommes bêtes... Le Satyre blanc... Tout ceci n'était pas réel... Mais putai...

Lorsqu'il réalisa enfin, il était déjà trop tard, le champs de bataille se dessina alors à nouveau tout autour de lui, tandis que les cris des hommes bêtes scandant le nom de leur Dieu parvinrent à nouveau à ses oreilles. Le Satyre blanc, qui s'était redressé, poussa un cri de rage et de victoire qui raisonna à travers tout le relais, si bien que bon nombre de tête, se tournèrent en direction du cris abominable pour en connaître les raisons.
D'un œil mauvais et empli de malice, la lueur rougeâtre que le loup blanc y avait décelé un peu plus tôt s'évapora, tout comme le reflet qui s'y était incrusté dans la pupille du parjure... Celui ci venant de gouter à l'un des pouvoir que Slaanesh avait offert à la créature : Celui de l'hypnose.

Mais alors qu'il revint enfin pleinement à lui, une douleur comme il n'en avait jamais connu auparavant lui taillada le bas du ventre. Ce ne fut que lorsqu'il baissa les yeux vers sa propre personne, qu'il vit... L'immonde pince du Satyre blanc planté dans son corps, l'avant bras de la bête étant figé en lui.
Écarquillant les yeux de surprise face à cette attaque qu'il n'avait vu venir, le Slaangor s'amusa à renifler sa proie, à la manière d'un prédateur se sentant totalement victorieux et maître de sa victime.
Le loup blanc vomit une gerbe abondante de sang tandis qu'il sentit ses forces le quitter, ses jambes tremblotantes tandis que sous sa personne, une marre de sang était en train de se dessiner, celui ci étant victime d'une hémorragie...
Le Satyre blanc retira alors d'un geste brusque et sans ménagement son bras en pince de crabe, la douleur faisant tomber à quatre patte Geralt, dont la respiration était faible et saccadé, sa vision se troublant tandis qu'il était obligé, en crachant le sang, d'évacuer le sang qui commençait à obstruer sa gorge.

Le loup blanc avait il échoué ? La harde blanche, au vue des évènements ne pouvait désormais que croire en la victoire de sa divinité, et déjà le reste des Ungors commençait à se déchainer sur les défenseurs survivants, ceux ci commençant à disparaître sous la nuée infini de créatures diaboliques.
Le Satyre se tenant désormais au dessus de ce qu'il restait du corps du parjure, arma alors sa main pleine de griffes acérés, prêt à exécuter celui qui avait tenter de le terrasser.

"Je... pas... perdre... Morr... Karla...Pardon..." Parvint il à miraculeusement articuler, alors que les battements de son cœur se firent de plus en plus lent et de moins en moins fort...

Le bras du Satyre fondit alors sur lui, et dans un dernier élan de survie, le loup blanc plaça ses dernières forces dans son bras droit, pour se saisir de son arme et frapper la gueule de l'abominable créature chaotique dans une attaque surprise désespéré.

Qui toucherai en premier ? Les prochaines secondes allaient déterminer le vainqueur de ce duel, ainsi que de cette bataille.

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Message par **[MJ] Le Grand Duc** » 20 nov. 2019, 00:33

Et alors que Zaq'natarish, le seigneur de la Harde Blanche, s'écroulait au milieu des corps de ses sbires, le fracas de la bataille se tut peu à peu. Les ungors qui se jetaient au combat l'instant d'avant s'immobilisaient désormais pour regarder le grand cadavre blafard de leur chef. L'un d'eux le piqua du bout de la lance comme pour le faire réagir, puis poussa une série de grognements rauques. Bientôt, d'autres l'imitèrent et ils se mirent à reculer sous le corps de garde, dépassant Geralt en prenant soin de l'éviter. Face à eux, Julan, Klemens et les chevaliers encore en vie redoublaient d'efforts pour enfoncer le clou et trucidaient le moindre homme-bête à portée. Bientôt, le repli stratégique du reste de la harde se transforma en véritable débandade et les ungors galopèrent dans le pré pour regagner les profondeurs de la forêt. Une ovation des défenseurs venant de la brèche du mur Est indiqua au Loup Blanc qu'une scène similaire venait de s'y dérouler, avant qu'une dernière salve d'arquebuses et d'arbalètes ne viennent coucher quelques fuyards.

La Harde Blanche laissait derrière elle un corps de garde et une section de mur effondrés, ainsi que bien des cadavres qui étaient étendus, immobiles, dans le pré, la cour et sur les murs. Mais surtout, les derniers ungors abandonnaient celui qui les avait convoqués : Dedrik le Parjure, malédictor de Slaanesh. Ce dernier accompagnait Rebecca et la troupe des Papillons depuis Talabheim, peut-être depuis plus loin encore. C'était lui qui manipulait l'artefact impie, ce terrible cor aux étuis torsadés capable d'invoquer les pires créatures de la Drakwald. Lui qui avait organisé l'attaque sur le relais de la Botte de Mattheus, il serait bien incapable d'en avouer les raisons. Et pour cause, car Dedrik n'était désormais qu'un amas de chairs difformes et de tentacules au milieu desquels apparaissait un visage au regard vide et vaguement humain. Son dieu l'avait châtié, pour son échec ou autre chose, et le malédictor se traînait maintenant comme une pieuvre en bavant, la respiration rauque et sifflante. Son esprit s'était probablement volatilisé et cet Enfant du Chaos immonde se hissa jusqu'au cadavre d'homme-bête le plus proche pour y balader ses appendices gluants avec appétit. Jamais Geralt ne saurait pourquoi cette abjecte créature était le dernier Papillon encore en vie, et pourquoi le reste de cette troupe de dégénérés avait été transformé en trophées macabres. Au mieux pouvait-il émettre des hypothèses en regardant la limace rosâtre se repaître goulûment du cadavre.

Des bruits de pas et de crissements métalliques le firent se retourner vers l'intérieur du relais. Wolfgang von Hengebach, la princesse Carmen, le Padre Giovanni et Klemens Kurz marchaient droit sur lui, enjambant les cadavres des ungors et des défenseurs et poussant les chevaliers de l'Ordre de l'Ours Noir qui se trouvaient sur leur chemin.

- "Par Sigmar, qu'est-ce encore que ce bordel ..." jura Julan en relevant la visière de son heaume cabossé.

Wolfgang s'arrêta face à Geralt et pointa sa longue épée sur lui. Son armure était fendue par endroits, et recouverte par les éclaboussures de sang. Celles de Carmen et de Klemens n'avaient pas meilleure allure, tandis que la soutane noire du prêtre de Mórr était tailladée au thorax, dévoilant la chemise de maille qu'il portait en dessous.

- "Geralt de Siegfriedhof, tu as trahi les préceptes les plus sacrés du Grand Veilleur en t'alliant jadis avec les forces obscures des Fils de la Nuit." clama l'ancien Chevalier-Corbeau, le souffle court. Le bout de son épée tremblait légèrement, probablement par l'effet de la fatigue, de la douleur ou de la colère. "Tu fus condamné, il y a des années maintenant, à mourir. Le jour de ton châtiment est venu."
- "Par les couilles d'Ulric, mais vous plaisantez ou quoi !" s'insurgea Julan en fronçant les sourcils avant de pointer son gantelet vers le corps encore chaud de Zaq'natarish. "Il vient de tous nous sauver en abattant ce monstre !"

Mais Carmen fit subitement tournoyer la Flèche du Silence entre ses mains et frappa Julan sous le menton d'un rapide coup du bout de la hampe avant de faire décrire à la lance un nouvel arc de cercle et d'en pointer la lame droit sur l'entrejambe armurée du chevalier. Aussitôt, les autres chevaliers survivants se mirent en position de combat et la tension monta d'un cran.

- "Si tu tiens à tes propres cojones, ne t'avise pas d’interférer dans des affaires qui te dépassent." rétorqua la princesse estalienne d'un ton acide avant de reporter son attention vers Geralt, son visage d'albâtre déformé par la haine.

Klemens fixait lui aussi le Loup Blanc à travers les orbites creux de sa visière en forme de crâne et maintenait son épée bien droite à côté de sa tête, prêt à frapper. Le Padre Giovanni, quant à lui, se tenait en retrait. Il avait le visage fermé et maculé de sang sombre, et il tenait fermement son pavois en métal et son lourd marteau de guerre. Wolfgang, enfin, empoigna à deux mains la fusée de son épée et se mit lui aussi en position, bout de la lame au ras du sol, avant de faire quelques pas boiteux vers Geralt. Ce dernier pouvait voir le regard de son ancien frère à travers la visière du casque à ailettes, rivé sur lui.

Message par **Geralt** » 20 nov. 2019, 12:56

Les deux coups fusèrent, et l'espace de quelques secondes la bataille se figea, tous sachant que l'échange dont la durée ne serait que de quelques dixièmes de secondes, permettrai de faire émerger un camp victorieux.
Un coup toucha... Une gerbe de sang vola... Les défenseurs retinrent alors leur respiration, tandis que du coté des hommes bêtes, la fièvre de la bataille et du sang retomba aussi vite qu'elle avait pu arriver lors du début de l'assaut de la Harde Blanche.
Un genou au sol, le bras tendu, le Pisto-Lame du chasseur de monstre était désormais figé dans la gorge du puissant Satyre blanc, la créature de son coté, qui avait manqué son coup, fut parcouru d'un dernier spasme, avant que ne sois entendu de sa gueule béante et affreuse, un dernier râle d'agonie. Le corps du Slaangor, voyant la vie le quitter, s'écroula alors au sol lourdement, l'animal chaotique ayant été terrassé...

Geralt était victorieux...

Dès lors, plus aucun bruit de combat ne raisonna sur le relais de la Botte de Mattheus, les protagonistes encore vivants, cherchant à réaliser ce qu'il venait d'arriver. De leur coté, les Ungors s'attroupèrent autour de leur chef, cherchant à le piquer de leurs lances pour tenter de le faire réagir... Ils comprirent rapidement que plus jamais, leur chef ne se relèverai. Au milieu de cette horde de créature, le loup blanc était désormais deux genoux au sol, le regard plongé dans le vide, tandis qu'il continuait à se vider de son sang et que le teint de sa peau vira peu à peu au livide. Les hommes bêtes l'observèrent en silence, semblant hésiter à tenter leur chance contre l'humain ayant pu terrasser leur divinité, mais ils se ravisèrent, voyant désormais le parjure comme une force bien supérieur à tout ce qu'ils avaient pu croiser depuis qu'ils avaient vu le jour dans leurs sombres et morbides forêts. La loi du plus fort était un des préceptes de base qui réagissait la vie en communauté de ces abominations chaotiques, et de fait... Le loup blanc avait assit sa position sur la harde entière, celle ci ne pouvant que réaliser sa cuisante défaite.
Les survivants ennemis se mirent alors à détaler, dans ce qui semblait être une retraite stratégique, poursuivit par les défenseurs qui dans leur cris de victoire, se refusèrent à laisser s'échapper la moindre créature. Bien sûre, au vue du nombre d'ennemi restant, une majeur partie parvint à regagner l'abri des bois de la Drakwald, d'autres par contre... Connurent le courroux de la haine et de l'amertume des rescapés du relais.

Aussi vite qu'elle était apparu, la harde blanche s'évapora alors, ne laissant derrière elle qu'un nombre incalculable de cadavres, formant ensemble une rivière de sang noirâtre. Dans un dernier effort, le loup blanc tourna alors là tête vers le sud-est où, une créature horrible et difforme se baladait sans but précis à travers les restes du champs de bataille... La chose n'était qu'un amas de muscles tentaculaires, où on pouvait discerner dans cette difformité, le visage du mage noir Dedrik...
Alors voila... Voila le sort que réservait les puissances des Dieux Sombres à ceux ayant osé leur faire honte... Imbu de sa personne, et ayant une foi inébranlable dans le Grand Corrupteur, le mage avait fait l'erreur de penser qu'user de la toute puissance de la Harde Blanche ne serait pas sans risque. La défaite lui semblant impossible, il avait fais le choix de tout risquer dans cette bataille... Et désormais le misérable sort qu'on lui avait accordé était bien plus cruel que la mort elle même.
Avec la disparition du mage, le groupuscule des papillons n'était dès lors plus qu'un lointain souvenir... Qui pouvait savoir ce qui avait pu se passer au sein du groupe ces derniers jours... La disparition de Oswald était elle l'origine de tout ceci ? Ou bien était ce la fuite du Loup blanc qui en était le déclencheur ? Rebecca réellement épris de celui qu'elle surnommait son loup, avait elle décidé de tout perdre en comprenant qu'elle ne le posséderai plus ? Ou bien cette attaque n'était que le fruit de la machination de Dedrik qui, avide de pouvoir et sang, avait sacrifié les siens pour s'approprier les faveur du Satyre blanc... Cette attaque aussi soudaine que insensé, ne pouvait que laisser Geralt perplexe, lui qui ne connaissait que trop bien les anciennes motivations des papillons, mais aujourd'hui... Le mystère planant autour d'eux resterai à jamais sans réponse.

Et ce fut entre deux crachats de sang, que le souvenir de la beauté de Rebecca refit surface en lui, avant de retourner dans l'oubli, dans les méandres de son esprit.

Dans le relais, la situation s'accéléra soudainement, tandis que les chevaliers de l'Ordre de l'Ours commençaient à compter leur mort, Wolfgang de son coté, rassembla ces partisans autour de lui, avant de se lancer ensemble en direction du loup blanc, où tout du moins ce qu'il en restait. Le disciple de Massimo, toujours rongé par son esprit vengeur, pointa alors sa lame vers le traître de l'Ordre, commençant à lui énoncer la futur sentence qui serait la sienne : La mort.
A ces cotés, le reste des inquisiteurs de la couvée du corbeau ne pipèrent pas un mot, la belle Carmen qui même recouverte du sang de ces ennemis, transpirait la grâce, ne pouvait que poser un regard plein de haine et de colère envers celui qu'on lui avait présenté sous le nom de Eskel. Si Wolfgang semblait aimer le cérémonial, la jeune femme elle n'avait qu'une idée en tête, planter sa lance dans le corps de celui qui était l'une des pire honte de l'Ordre.
Face à cette soudaine décision d'exécution immédiate, le grand gaillard Julan tenta alors de s'interposer, non sans être rappelé à l'ordre par la princesse Estalienne, qui fit montre de ces talents martiaux, indiquant alors à tous que quiconque tenterai de s'interposer dans le déroulé des évènements présents, finirai par mourir de sa main. Tel menace amena rapidement les chevaliers de L'Ordre de l'Ours à se rassembler autour de leur frère, et l'arme au clair, il ne faudrait pas grand chose pour que les survivants se jettent à la gorge à la manière de chiens enragés voulant se disputer le bout de viande que Geralt était ici.
Mais le parjure décida de se faire entendre, prenant le temps d'articuler pour mieux se faire comprendre, l'effort même de la parole étant désormais une souffrance pour celui qui baignait dans son propre sang.

"Mer... Merci de votre compassion Julan... Mais... La princesse à raison... Ces affaires ne sont pas les vôtres et..." Il toussa violemment, manquant de perdre connaissance et de s'écrouler, l'horrible blessure que le Satyre lui avait infligé semblant être très grave. "Ce... La mort du Satyre blanc ne peut pardonner tous mes péchés... Et ... Si je me suis déjà soustrait à la justice des hommes... Je ne peux plus fuir celle de notre père... Le Grand veilleur... Je n'ai que trop... dépassé le temps qu'on m'avait accordé."

Il leva alors son regard vers Wolfgang, plongeant son œil encore valide dans ceux de son ancien frère d'arme. Tous l'observèrent alors, attendant de voir quel serait ces derniers mots.

"Nous en avons... déjà parlé Wolfgang... J'ai fais beaucoup d'erreurs dans ma vie mais... Et puis à quoi bon... Vous avez déjà tous un avis tranché sur ce que je suis... Je ne peux vous en vouloir.

De toute façon, vu mes blessures, il y a peu de chance que je puisse m'en sortir... Tu me rendras service d'une certaine manière." Il tenta de se forcer à rire, face à sa propre ironie, mais la toux grasse et sanglante le gagna alors à nouveau.

Reprenant un air plus sérieux, il pivota sa tête sur la droite, ou était toujours planté dans le sol, le Katana dont il était le possesseur. A moitié délirant, il tenta de s'en saisir sans réaliser qu'il était à plusieurs mètres de distance de son corps, la perte abondante de sang commençant à jouer sur sa perception de la réalité.

"J'aurais.... Deux faveurs à te demander Wolfgang... Oh... N'ai crainte, rien de bien compliqué... Si tu ne le fais pas pour l'homme devant toi alors... Fais le au moins pour l'homme que je fus lorsque j'étais encore un membre officiel de notre Saint Ordre. Vois ceci... Comme mes dernières volontés...

Le... Le sabre... Il... Appartenait à un bon ami... Et j'aimerai que tu puisses le mettre en lieu sûre. Il est arrivé entre mes mains dans des circonstances assez tragiques... Et je ne suis pas sûre de l'avoir mérité un jour alors... Que l'esprit de mon ancien camarade... qui repose dans cette lame... Trouve enfin le repos éternel... S'il te plait."

C'est alors qu'une larme de sang s'écoula de son œil toujours valide, l'émotion le gagnant, tandis que sa vie entière défila devant ses yeux et qu'il termine par dire :

"Et dit... Et dit à... Dit à Dietrich que... Je suis désolé... Et que rien n'est de sa faute... Que... Putain... Que le fils indigne que j'ai été... N'aurait pas pu avoir de meilleur père..."

C'est alors qu'il s'écroula à moitié, se retenant au dernier moment avant de vomir une quantité de sang bien supérieur à tout ce qu'il avait pu évacuer depuis le début. Son regard fixant le sol droit devant lui, sa vision se troubla, tandis qu'un bourdonnement incessant sonna dans ses tympans, faisant qu'il n'entendait plus qu'une seul chose autour de lui : Les propres battements de son cœur.

"Fais... Ce qui doit être fait... Wolfgang."

Boum boum.... Un premier battement... Boum boum... Un deuxième... Boum... Le suivant plus faible... Bou... Presque imperceptible... Le coeur du loup blanc commençait à s'éteindre...

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[Geralt] Le réprouvé

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