[Eivind Eskilson] L'odyssée norse

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

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[MJ] Kriegsherr
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[Eivind Eskilson] L'odyssée norse

Message par [MJ] Kriegsherr »

Eivind Eskilson avait passé une journée entière à dessaouler et à se remettre de la fête qui avait suivit son nouveau rang de guerrier. Son père le jarl, ainsi que les membres plus vieux de la tribu avaient laissé faire les jeunes, car il était de tradition que ce passage important dans leur vie soit fêté comme il se devait ! De toute façon, le village était trop isolé pour réellement risquer une attaque, et les tout nouveaux guerriers de la dernière pluie n’étaient pas des éléments indispensables à la défense.
En tout cas, une chose était certaine : le jarl Björn était particulièrement fier de son fils. Il était fort et sans peur, suffisamment intelligent pour diriger des hommes quand son heure serait venue, et beau par-dessus le marché. En fait, pour dire vrai, la grande majorité des jeunes norses du village de son âge avaient des vues sur lui. Pour autant, il n’était pas encore temps pour lui de prendre femme et de fonder une famille, à en croire le jarl. Ce dernier préférait que son fils s’endurcisse et devienne encore meilleur, et qu’il puisse choisir une femme de son choix et digne de lui : un puissante princesse guerrière, assurément, voilà qui conviendrait mieux à son fils ! Il nourrissait de grandes ambitions pour Eivind. Il espérait que son fils unique deviendrait un grand guerrier, connu partout de par le monde, adoré par ses hommes et craint par ses ennemis. Il le voyait diriger une tribu de plusieurs milliers d’hommes à la victoire, et amasser un butin de milliers d’esclaves, d’armes et de pièces d’or. Il voyait son fils égaler en puissance et en gloire les plus grands héros d’antan. Il n’envisageait pas que le jeune homme n’arrive pas à au moins lui succéder, tôt ou tard, et serait même déçu si Eivind ne parvenait pas à le dépasser.

Mais Björn était aussi conscient que, pour l’instant, son fils était encore bien loin de ces desseins. Il devait d’abord gagner sa réputation, et forger par lui-même sa légende par les armes. Toute autre voie pour accéder au pouvoir, comme la ruse ou la fourberie, serait déshonorante et indigne de son unique héritier, dont il tirait un orgueil et une fierté démesurée. D’un autre côté, son fils ne pouvait pas échouer : « n’était-il pas un magnifique mâle, représentant parfait de la race des hommes du Nord » ? Eivind ne l’avait jamais déçu, et il s’était toujours fait remarqué comme le meilleur, le plus fort et le plus prometteur parmi tous ceux de son âge, jusqu’à l’épreuve qu’il avait passé avec succès quelques jours plus tôt. Il s’était toujours distingué et couvert de gloire en Norsca, mais le plus dur serait maintenant de confirmer ce statut en combattant des ennemis réels, autrement plus dangereux que quelques esclaves. Cela tombait bien, car l’un de ses lieutenants les plus actifs, Lourk Iolson, avait décidé d’entreprendre une nouvelle expédition sur le Nordland. Björn y voyait là l’occasion rêvée pour Eivind de se distinguer et de faire ses preuves.

C’est pourquoi le jarl convoqua sur la place publique son fils et tous les autres nouveaux guerriers, ainsi que le thane Lourk Iolson et les quelques dizaines d’hommes qui le suivaient d’habitude partout. Il prit la parole :


-Je vois que nos jeunes guerriers ont festoyé comme il se doit ! C’est bien. J’ai le plaisir de vous annoncer que vous allez pouvoir de nouveau goûter aux plaisirs du combat, mais cette fois en conditions réelles. Lourk me tannait depuis quelques jours pour lancer un raid vers le Nordland. Et bien j’ai dit oui. Deux drakkars partiront là-bas sous son commandement, pour le premier raid de la saison. Là-bas, vous verrez, vous aurez l’occasion de participer à quelque chose d’incroyable. L’adrénaline du combat, le plaisir de tuer, celui de piller, de pouvoir gagner par soi-même ses récompenses, la gloire que vous pourrez prendre, et la peur dans les yeux de vos ennemis,… C’est cela, devenir des hommes, des vrais. Mais je m’emporte. Lourk vous expliquera tout cela plus en détails. Vous partirez dès demain matin.

Le discours fut salué par les acclamations enthousiastes de la foule et les cris de joie des barbares. Björn appela ensuite son fils à le suivre dans ses appartements au sein de sa longère, pour lui parler en privé. Comme toujours, il semblait très fier de sa progéniture :

-Ah, mon fils ! Il est bon de voir que tu es prêt au combat. Tu ne m’as jamais déçu, et j’espère bien que tu me couvriras encore d’honneur, en te couvrant toi-même d’honneurs. Tu es un homme, maintenant, et je suis sûr que tu te comporteras comme un digne norse. Avant que tu partes, je vais te donner quelques conseils.
Tout d’abord, le premier est d’être sûr de toi. Sûr de toi, mais tout de même conscient de tes limites.
Le second, c’est d’être ambitieux en toute chose. On m’a parfois traité d’orgueilleux, d’arrogant ou de vaniteux, mais tu apprendras vite que l’humilité n’est que la vertu des pauvres et des faibles. Le fort n’a pas besoin d’être humble, il se voit tel qu’il est, dominant, et cherche toujours à s’améliorer et à dépasser ses limites. L’ambition, c’est ce qui te permet de dépasser tes limites, et donc d’être toujours plus sûr de toi.
Le troisième et dernier, enfin, c’est de profiter de ta jeunesse au maximum. Le temps n’est pas encore venu pour toi de fonder une famille, ni de te lier à quiconque, sauf par amitié. Profite de ce don, de cette liberté à fond. Amuse-toi avec des esclaves ou des filles si tu le désires, mais ne t’attache pas à elles, car tu vaux cent fois mieux, et t’attacher t’ôterait ta liberté.
Tu es Eivind Eskilson, mon fils ! Tu es promis à un grand avenir, j’en suis sûr. Pars avec Lourk, et reviens couvert de gloire et de richesses, et tu m’honoreras !


Le père était seul à seul avec son fils, et c’était probablement les derniers moments qu’ils passaient ensemble avant de longs mois, car Eivind devrait ensuite se préparer au voyage et à une saison de pillages qui pouvait durer des mois entiers. S’il avait quelque chose d’urgent à dire à Björn, c’était maintenant qu’il fallait le faire.
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Eivind Eskilson
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Message par Eivind Eskilson »

Les foyers de la longue maison ne contenaient plus que des braises. La tourbe et le bois finissaient lentement de se consumer et la plupart des jeunes guerriers s’étaient assoupis dans la tiédeur soporifique de la grande salle. Les célébrations s’étaient prolongées tard dans la nuit et on avait fait de nombreuses offrandes et libations aux Dieux avec les meilleurs viandes et bières.
Tout était calme et le silence n’était troublé que par les ronflements d’une bonne vingtaine de guerriers endormis, enveloppés dans leurs fourrures, et par les craquements de la charpente qui se détendait dans la nuit. Les combattants qui avaient une famille étaient retournés chez eux, tandis que ceux qui n’avaient pas de femme ou qui étaient encore trop jeunes pour connaître leurs limites dormaient, ivres morts, le visage écrasé contre le bois des longues tables à tréteaux.

Pour ce banquet, on avait sacrifié un petit troupeau et, une fois la bière bue jusqu’à la dernière goutte, on avait apporté la réserve spéciale du jarl. Les vétérans avaient renouvelé leurs serments de fraternité et les jeunes guerriers qui venaient de gagner leur statut avaient prononcé les leurs pour la première fois. Eivind Eskilson avait célébré la victoire en compagnie de ses amis, mais il ne pouvait oublier les paroles de son père, le jarl. D’un ton solennel, il lui avait indiqué que dans deux jours il tiendrait un discours sur la grande place du village. Un discours important.
Pour autant cela ne l’avait pas empêcher de danser comme un forcené en bondissant tel un cabri le long d’une ligne de jeunes filles qui tapaient dans leurs mains et riaient aux éclats devant ses cabrioles.
Puis se fut la bière de trop, et le trou noir…

...


Eivind et Björn quittèrent la place publique pour regagner la longue maison du jarl. La nouvelle venait de tomber : les néo-guerriers allaient quitter le village pour mener un raid sur le Nordland. Lourk Iolson serait le commandant de cette escarmouche et Björn avait fait préparer deux drakkars pour cela. A la suite de son discours, le jarl avait appelé son fils à le suivre dans ses appartements.
Le père et le fils continuèrent à avancer en silence pendant une courte période, jusqu’à que Björn prenne la parole pour dire tout le bien qu’il pensait de son fils.

Eivind plongea son regard dans les yeux d’un gris brumeux de son père et il y vit une véritable admiration. De savoir qu’un jarl aussi puissant que Björn éprouvait un tel sentiment à son égard lui fit monter aux lèvres un sourire de soulagement.

- J’ai déjà hâte de revenir de ce raid les cales des drakkars remplies de trophées !

Eivind jeta un regard vers les nombreux trophées surplombants le trône de son père. Il y avait des têtes d’orques, de bêtes immondes et d’infâmes horreurs hérissées de crocs, de cornes torsadées ou couvertes d’une répugnante peau écailleuse. Tous ces trophées étaient fichés sur des piques de fer et le mur était maculé du sang de ces créatures.
Une vingtaine d’autres trophées se trouvaient là. Tous étaient liés à l’histoire d’une héroïque action d’éclat dont la narration avait fait frissonner le jeune Eivind d’exaltation, lorsqu’il se blottissait au pied de son père pour les entendre. Chacune de ces histoires avait fait frémir son cœur et l’avait enflammé de puissants désirs de gloire.

Björn le prit dans ses bras en le serrant fort contre lui à l’étouffer. C’était probablement les derniers instants qu’ils passaient ensemble avant de longs mois. Le jeune guerrier lui rendit son étreinte. Dans son cœur, l’amour qu’il ressentait pour l’homme courageux qui l’avait élevé sans avoir d’épouse à ses côtés monta comme une vague puissante. Eivind savait qu’il devait tout ce qu’il était aux enseignements de son père.

- Lorsque je reviendrais, tu seras fier de moi, père.
"Je vous plains, vous et le monde entier et toutes les races des hommes, car nous autres Norses sommes les seuls à être favorisés par les dieux."
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[MJ] Kriegsherr
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Message par [MJ] Kriegsherr »

Björn serra son fils contre lui, puis le laissa aller se préparer en lui donnant sa bénédiction. Le lendemain, à l’aube, tous les hommes qui devaient participer à l’expédition de Lourk Iolson étaient prêts à partir. Ce dernier répartit ses hommes entre ses deux bateaux de guerre. Chacun pouvait facilement emmener quarante rameurs, plus un peu de place pour le commandant de bord et le barreur. Les herskips disposaient également d’un mât à voile carrée que l’on pouvait lever ou laisser au fond de la coque. Lourk répartit arbitrairement les nouveaux et les vétérans entre les deux esneques, disposant trente jeunes et quinze aînés dans chaque.
Mais avant de mettre les embarcations à la mer, il fit un discours général à ses hommes. Lourk était un homme grossier et brutal, totalement dénué de subtilité, mais d’une force physique rare :


-Ecoutez-moi, les gars ! Je suis Lourk Iolson, et c’est moi qui dirigerai ce raid. A partir d’ici, mes paroles font loi pour vous. Je commanderai personnellement le drakkar de tête, et c’est Jorl Ralmar qui commandera l’autre. L’objectif est simple : on débarque en Nordland, et on pille les villages côtiers peu défendus, puis on remonte dans les bateaux et on reprend la mer avant que les renforts n’arrivent. Puis, on réattaque à un autre endroit de la côte, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on soit couverts d’or et de gloire. Allez, assez parlé, on y va.

Eivind fut affecté au navire commandé par Jorl Ralmar, un vieux vétéran qui avait connu nombre de raids. C’était un bon commandant et un bon marin, à en croire sa réputation et ce que les hommes disaient de lui. Plus réfléchi que Lourk, il avait quand même de gros défauts : il était imbu de lui-même, susceptible, colérique et assez laid. Le butin qu’il ramenait tous les ans, il le dilapidait au jeu, et était réputé pour aimer les jeunes esclaves impériales, qu’il « consommait » hélas bien trop vite. La légende voulait qu’aucune esclave ne lui ait survécu plus d’une année, mais il en prenait à chaque fois de nouvelles. D’ailleurs il avait amené avec lui sa dernière esclave, une impériale assez jolie d’une petite trentaine d’années, qu’il disait « ne plus supporter ». Pourtant, objectivement, ce devait plus être elle qui subissait un calvaire que lui.
En tout cas, le vieux norse ne fit aucun favoritisme, et assigna le fils du jarl à une rame, comme tous les autres nouveaux. Un ancien tenait la barre, et le capitaine et quelques autres vétérans restaient au centre du navire, pour diriger les autres, et éventuellement manœuvrer la voile. Le trajet serait en théorie rapide, mais en mer, et surtout dans la mer des Griffes, il ne fallait jamais relâcher sa vigilance.
Après quelques heures de trajet en mer, le vieux Jorl considéra qu’il était assez loin des côtes pour honorer la tradition de la tribu voisine (mais légèrement plus australe) des skaelings, et, malgré ses protestations, attacha aux pieds de son esclave une lourde pierre qu’il avait emportée à cet effet. Pour bien faire les choses, il lia aussi les mains de l’impériale dans son dos, afin qu’elle ne puisse pas se détacher. Puis, malgré ses suppliques, ses larmes et ses cris terrifiés, il la jeta par-dessus bord, en offrande à Mermedus, avec un « Bon débarras ! » qui fit éclater de rire tous les hommes présents. Certes, les bjornlings en général n’avaient pas les mêmes coutumes que les skaelings, mais il était courant que Jorl se débarrasse des esclaves dont il ne voulait plus de cette façon. C’était un peu son rituel personnel.

A part cette anecdote, le premier jour de navigation fut calme, mais fatiguant pour les rameurs. Mais une surprise de taille les attendait au réveil. Au loin, on apercevait une voile noire… Vu que les norses n’avaient que peu d’amis en mer, il fallait se préparer à se battre, en imaginant qu’il s’agissait d’ennemis. Au vu de l’objectif de l’expédition (le pillage), il aurait été plus intelligent d’essayer de passer au loin. Mais Lourk ne l’entendait pas de cette oreille. Du second drakkar, qui était tout proche, il fit signe de mettre les voiles et de se diriger à pleine vitesse vers le bâtiment aperçu à l’horizon. Jorl Ralmar ordonna aux rameurs de se réveiller, de préparer leurs armes et de se tenir prêts, mais de ne pas s’épuiser à ramer vite tant qu’ils étaient encore loin. L’esneque de Lourk, elle, avait dû recevoir d’autres instructions, car le langskip fonça à pleine vitesse vers l’ennemi présumé pourtant encore très lointain.
Au sein de l’équipage de Jorl, plusieurs hommes grognèrent et se plaignirent de ne pas imiter Lourk. Celui-ci fondait sur sa « proie » et l’aurait atteinte bien avant eux à cette allure, d’autres soutenaient que Ralmar avait fait le bon choix. En tant que fils du jarl et plus prometteur des jeunes, la voix d’Eivind Eskilson aurait un certain poids. Il pouvait essayer d’influencer la décision.
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Eivind Eskilson
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Message par Eivind Eskilson »

Avant le départ pour le Nordland, qui était dorénavant éminent, Eivind devait se rendre au temple du village pour honorer le dieu de la Mer. Il parcourut du regard les rangées de bâtiments éparses qui flanquaient le port. Se détachant de ses amis sans un mot, le jeune norse se mit à longer d'un pas alerte les bâtiments... Puis, enfin, il tomba devant le bâtiment fait de pierre blanche devenue noire au fil des ans. Il poussa la porte en bois et pénétra dans le temple. A sa gauche, un petit autel, à sa droite une statue d’un homme morbide et bouffi par la noyade tenant un trident.
Eivind se rendit à l'autel, et sortit cinq pistoles de sa bourse. L'autel était simple, une vague assez basse, émergeant du socle. Le socle avait une fente à sa base, dans laquelle des norses pouvaient glisser des pièces. Le socle laissait une quinzaine de centimètres pour entreposer les offrandes diverses. Présents ou encore nourriture y étaient. Il y avait là une main humaine à moitié pourrie. Le guerrier prit une pistole et l'introduit dans la fente. Elle fit un bruit métallique en rejoignant ses sœurs. Eivind glissa les pièces une par une, puis murmura « Une offrande pour le Seigneur des mers. Qu'Il protège mon navire de Sa colère. »

Il resta silencieux quelques secondes, puis releva la tête et sortit du temple. Il scruta le port. Le navire où l’avait affecté Lourk Iolson était toujours là. Eivind marcha d'un pas vif vers l'endroit où il avait laissé ses deux fidèles amis. Ils étaient toujours là, en train de papoter gaiment. En le voyant revenir, Sveinn haussa un sourcil comme pour lui demander où il était allé. Eivind secoua juste la tête, pour lui dire que ça n'importait que peu.

Un cri vint du navire ; il était temps de monter à bord. Eivind monta avec aise, et attendit ses deux camarades. Le soleil n'était pas au plus haut dans le ciel, et ils partaient déjà. Quelques jours, se dit-il. Plus que quelques jours avant la terre ferme. Les guerriers larguèrent l'amarre et le navire fit quelques mètres dans l'eau, avant que Jorl Ralmar, le commandant du deuxième drakkar, lui montre sa place où il devrait ramer.
Le premier jour de navigation fut calme et la seule anecdote amusante fut le moment où Jorl décida de faire un sacrifice humain à l’honneur de Mermedus. Il attacha une lourde pierre à l’esclave qu’il avait amené avec lui avant de la pousser par-dessus bord malgré les suppliques de la femme. L’intégralité de l’équipage se mit à rire – Eivind aussi.

Une fois que la nuit se soit installée, Jorl (sous les ordres de Lourk) sépara les rameurs en deux pour qu’une partie puisse dormir pendant que les autres continuaient de ramer. Eivind fut de ceux qui dormiraient lors de la seconde partie de la nuit. Il continua donc à ramer…
Lorsque son tour fut arrivé, il se dirigea vers le "dortoir" en compagnie des autres rameurs. Eivind se massa les articulations avant de se mettre au lit… Il n’était pas très moelleux. Il enleva toutes les couvertures et utilisa sa longue cape à la place, par souci de propreté, et toisa le plafond. Le temps passa. Il finit par s'endormir...

Ce fut Sveinn qui le réveilla d’une violente secousse. Une voile noire venait d’être aperçue au loin ! Eivind attrapa sa hache et son bouclier, et se rendit sur le pont où l’air marin était plus fort. Le drakkar de Lourk fonçait sur le navire ennemi tandis que celui-ci de Jorl s’y dirigeait aussi, mais à une vitesse beaucoup moins soutenue… Stupide technique ! Autant utiliser leur supériorité numérique pour vaincre le navire ennemie au plus vite.

- Guerriers, ramez ! Ne laissons pas nos frères mourir au combat alors que nous pouvons les aider ! Rejoignons-les !
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Eivind Eskilson, mercenaire Norse
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Message par [MJ] Kriegsherr »

La forte voix du fils du jarl tonna sur le bateau. Eivind Eskilson n’était pas un timide, et avait largement eut la capacité physique de faire entendre à tous son avis, pourtant contraire aux ordres de Jorl Ralmar, qui commandait le drakkar. Restait à savoir qui les hommes allaient décider de suivre, entre le vieux marin expérimenté et le jeune guerrier intrépide…
Test de CHA : 12. Raté.
Bien que convaincants et assez justes sur le fond, les arguments du prometteur et fougueux nordique ne suffirent pas à faire pencher la balance de son côté. Peut-être les autres préféraient-ils s’en remettre à la longue expérience et à la « sagesse » de leur aîné, à moins qu’ils ne fassent preuve d’une sorte de discipline. Quoi qu’il en soit, qu’ils l’aient choisi par peur, par réflexion, par obéissance, par hasard ou parce que les autres faisaient le même choix, la plupart des norses obéirent au commandant. Les autres, ceux qui voulaient suivre l’idée d’Eivind de forcer la cadence pour ne pas se laisser distancer, étaient minoritaires, et furent rappelés à l’ordre, le fils du jarl le premier.

-Ola, Eivind, je me fiche que tu sois le fils de Björn, ici, c’est moi qui commande, et quand je décide, j’aime qu’on m’obéisse, c’est compris ? Mais ne t’en fais pas, tu auras du sang bien assez tôt. Et en l’occurrence, j’ai dit qu’on y allait lentement, alors on y va lentement.

Pour lui-même, mais de manière à ce que tous entendent ce qu’il disait, il grommela :

-Grumph. A mon avis, Lourk fait une erreur, il épuise ses hommes à ramer, ils seront fatigués lors des manoeuvres et de l’abordage... En plus, on ne sait pas à quoi on s’attaque, et on n’a pas les meilleurs herskips pour un combat naval... Mais bon, c’est lui l’boss, je ne peux pas l’abandonner… Et pis, j’aurais l’air de quoi, si je me dérobais devant un combat ?

Toujours était-il que, voulu ou non, et judicieux ou non, l’affrontement aurait probablement lieu. En effet, le navire au loin ne semblait pas chercher la fuite, mais fonçait à pleine vitesse vers les deux drakkars. Le langskip de Lourk avait par ailleurs pris de l’avance sur celui de Jorl, comme l’avait prévu Eivind. Lorsque le premier drakkar rencontra le bâtiment ennemi (qui était un peu plus grand et surtout beaucoup plus haut) quelques heures plus tard, celui de Jorl avait pris au moins un quart d’heure de retard. C’est donc impuissants que les norses assistèrent à l’attaque du bateau ennemi aux voiles noires, un fin voilier qui semblait maintenant très clairement être un petit bateau elfe noir. Un féroce combat s’engagea, mais les hommes du second drakkar étaient encore trop loin pour voir qui prenait l’avantage. Jorl ordonna de se préparer à l’abordage, et de se servir de leurs boucliers tant qu’ils ne seraient pas montés à bord, pour se protéger des arbalètes à répétition de poing des corsaires. Une fois sur le pont du petit bâtiment elfe noir, il faudrait alors tout massacrer sans aucune pitié, car les elfes noirs n’étaient pas de bons esclaves. Le plan était simple : s’aligner avec le bateau ennemi sur son second flanc et l’aborder. Jorl mit en garde ses hommes, et notamment les nouveaux, sur le fait qu’il ne fallait surtout pas sous-estimer les corsaires elfes : malgré leur apparence frêle, ils étaient de redoutables guerriers.
Enfin, le moment fatidique arriva, et le bateau norse s’aligna, sous les tirs nourris d’arbalètes à répétition. Mais les boucliers des hommes de Norsca se révélèrent être une protection efficace contre ces carreaux, et les hommes du nord se lancèrent à l’abordage avec de grands cris. Les elfes noirs étaient pris en tenaille sur leur pont, mais ils avaient de la ressource, et l’issue de la bataille était très incertaine. Eivind se retrouva pour sa part à quelques mètres devant un corsaire elfe noir à l’air cruel et très sûr de lui, protégé par une cape en peau de dragon des mers. Une lame dentelée était dans sa dextre, une redoutable arbalète à répétition de poing chargée dans sa senestre. Une seconde lame dentelée était au fourreau, attachée dans sa ceinture…
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Eivind Eskilson
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Message par Eivind Eskilson »

Même si Jorl n’avait pas suivi ses conseils, le moment fatidique arriva. Eivind empoigna sa hache et son bouclier au moment où se produisait derrière lui un craquement, suivi de près par trois bruits sourds. Surpris, le guerrier se retourna et aperçut trois filets de sang dégoulinant sur le pont et les pointes barbelées de trois carreaux d’arbalète de fer noir qui avaient littéralement transpercé la poitrine d’un de ses compagnons.
La victime poussa des gargouillis de douleur et Eivind mit une bonne seconde à comprendre ce qui venait de se passer.

- Boucliers ! hurla le jeune norse alors qu’une volée de carreaux d’arbalète, tirés depuis le navire ennemi, s’abattait tout autour de lui. L’air fut déchiré par les cris de quelques norses touchés et les sens d’Eivind furent assaillis par une odeur de sang.
Sur le pont adverse des silhouettes noires se rassemblaient en attente de l’abordage des deux drakkars.

Les galères druchii étaient des navires monstrueux, à la coque sombre, bâties dans les chantiers navals infernaux de Clar Karond. Les vaisseaux s’enfonçaient grandement dans l’eau en raison du nombre de guerriers qu’ils emportaient. Ils étaient dénués de toute grâce elfique, druchii y compris, car ils avaient été construits par des esclaves.
Et le navire qui se dressait devant Eivind n’échappait pas à la règle…

Eivind Eskilson détacha ses pensées de cet affrontement pour songer au carnage dont les guerriers norses allaient bientôt être témoins. Le pont du drakkar de Jorl était bondé de guerriers dénudés prêt au combat et les voiles claquaient, gonflées par les fortes rafales de vent.
Le tonnerre gronda et la foudre zébra le ciel pendant une fraction de seconde, lui donnant une teinte bleutée. Les premières gouttes de pluie tombèrent sur le pont et Eivind sentit la houle gonfler.

Une fois que le drakkar fut aligné, les hommes de Jorl se lancèrent à l’abordage. Eivind n’avait jamais combattu ce type d’adversaires, des elfes minces à la peau blanche et aux longs cheveux de jais. Leur visage semblait déformé par la haine et leurs gestes étaient extrêmement rapides et précis.

Ses compagnons beuglaient pour avoir du sang, pour intimider l’adversaire et pour le simple plaisir de faire du bruit. Une assourdissante symphonie de sons discordants s’élevait du pont druchii. La cacophonie retentissante, l’odeur de sueur, de sang, de peur et d’exultation était un mélange puissant.
Eivind leva sa hache et laissa échapper un cri de guerre plein de rage et d’avidité avant de s’élancer droit sur le druchii qui se tenait face à lui…

Coups puissants, sang-froid, musculation… Go go go ! :P
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Message par [MJ] Kriegsherr »

L’elfe noir vit sans surprise le norse foncer sur lui, la hache à la main. Le cruel corsaire leva immédiatement sa main gauche et pressa sur la gâchette de son arbalète à répétition, à plusieurs reprises.
Bien que relativement peu puissantes et peu précises par rapport aux arbalètes classiques, les arbalètes à répétition avaient l’avantage d’avoir une cadence de tir bien supérieure. Ce constat était valable également pour les versions « de poing ». Grâce à cette cadence de tir exceptionnelle, le druchii put faire feu à deux reprises sur son adversaire avant que ce dernier n’arrive au contact, alors qu’il n’était pourtant qu’à quelques mètres seulement. Il n’était pas sûr, en revanche, que l’elfe, malgré sa rapidité, n’ait le temps de lâcher son arme de tir et de dégainer son second sabre avant que le nordique ne l’engage.

Round 0 :
Tir 1 de EN : 2. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 23. Il reste 37 PVs à Eivind.
Tir 2 de EN : 14. Raté.

Round 1 :
Test d’INI comparées pour voir s’il a le temps de dégainer sa deuxième épée : EN : 18. Eivind : 19. => l’elfe noir a le temps de dégainer son épée et il attaquera avant.
Attaque de l’EN : 12. Raté. Mais relance grâce à l’utilisation d’une arme dans chaque main (avec malus de -4 à son ATT) : 20. Echec critique => Pas de parade/esquive possible pour l’EN contre la prochaine attaque de Eivind.
Attaque d’Eivind : 12. Raté.

Round 2 :
Attaque de l’EN : 6. Réussite. Parade d’Eivind : 2. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 17.
Attaque d’Eivind : 4. Réussite. Parade de l’EN : 3. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 21.
Reste 20 PVs à Eivind et 29 à l’EN.

Round 3 :
Attaque de l’EN : 1. Réussite critique. Parade : 17, puis 5 (relance gratuite due à l’utilisation d’un bouclier). Localisation : Torse. Dégâts : 18.
Il reste 2 PVs à Eivind : test d’END : 4. Réussite. Il reste maître de lui-même.
Attaque d’Eivind : 6. Réussite. Parade d’EN : 16. Raté. Localisation : torse. Dégâts : 28. EN est mort.

Concrètement, tu es très faible, et tu risques de mourir si tu enlèves toi-même de ton corps le cimeterre ou le carreau, ou si tu continues à te battre ou à agir sans recevoir de soins de la part de quelqu'un de compétent.

La lutte fut rude sur le pont du navire. Mais malheureusement, l’adversaire qui faisait face à Eivind était rapide, agile et relativement bon combattant. Il parvint sans trop de mal à se débarrasser de son arbalète de poing et à se saisir de sa deuxième lame, et eut encore le temps de frapper avant le norse. Mais Eivind Eskilson était suffisamment agile pour éviter l’attaque, et il riposta aussitôt. Sa hache ne trouva cependant que le vide.
Toujours rapide, l’elfe noir lui asséna un coup de cimeterre qui fut dévié par le bouclier rond du fils du jarl, lui occasionnant quand même une blessure au passage. Enragé, le nordique frappa une nouvelle fois, et la lame de sa hache alla se ficher dans le corps de l’elfe noir, traversant sans trop de mal la cape en peau de dragon des mers qui le protégeait et lui arrachant un cri de douleur.
C’est alors que le cruel druchii se vengea, en parvenant à planter la pointe d’un de ses sabres dans le corps du norse, qui hurla, grièvement blessé. Mais, exceptionnellement robuste, l’humain parvint à rester maître de lui-même et profita que l’une des armes de son adversaire était coincée dans son corps pour l’achever d’un coup puissant de hache dans le cœur. Le thorax du corsaire mort était complètement défoncé, mais le norse ne valait guère mieux, un carreau et une lame encore plantés dans le corps. Il devait se replier d’urgence et se faire soigner par quelqu’un de compétent s’il voulait espérer survivre… Autour de lui, les combats faisaient toujours rage, mais les norses semblaient prendre l'avantage, car ils attaquaient des deux côtés à la fois.
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Re: [Eivind Eskilson] L'odyssée norse

Message par Eivind Eskilson »

Eivind Eskilson cogna sa hache contre son bouclier dans une sorte de rituel spécieux destiné avant tout à impressionner son adversaire. Il devait s’en prendre à sa témérité, la briser, la réduire en pièces. Le jeune guerrier hurla en s’élançant vers l’elfe noir, son arme levé au-dessus de l’épaule. Le tranchant de sa hache ripa sur la cape de son ennemi, n’arrachant qu’un infime morceau d’écaille, alors qu’un carreau venait de se planter au beau milieu de son torse, lui arrachant par la même occasion un cri de douleur.

Un rictus distordit les traits du visage d’Eivind, alors qu’il prenait brutalement conscience de ses limites. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu à se battre face à de véritables adversaires, à se battre vraiment avec sa vie en jeu. Et cette longue inactivité dans le domaine martial se faisait sentir ; le sang frappait à ses tempes comme un tambour affolé et chaotique, faisant écho à son cœur désordonné. Les poumons du norse s'embrasaient. Au fur et à mesure, ses gestes se faisaient moins précis, moins sûrs, tandis que ceux de l’elfe étaient rapides et organisés.

Dans un horrible bruit, la hache d’Eivind s’enfonça profondément dans l’abdomen de l’elfe noir et ce dernier chuta lourdement au sol en gémissant inaudiblement. Il n'y avait aucun doute qu'il allait bientôt être emporté, le dernier souffle hideux de son existence s'échappant déjà de ses lèvres ensanglantées.

Eivind Eskilson se passa une main sur le front, gagné par une nausée vertigineuse. Il pouvait deviner la lividité de sa peau, sentir la transpiration presque maladive qui ruisselait sur son corps, creusant un sillon désagréable sur sa colonne vertébrale. Ces nombreuses blessures avaient manifestement consumées ses dernières ressources, et il se retrouvait bien mal en point. Quelque part sous ses pectoraux, le fer avait profondément meurtri sa chair, au point de se demander si ce n'était pas une blessure mortelle que lui avait infligé l’elfe. Au fond, il n’avait pas vraiment envie de vérifier sa théorie, se contentant de récupérer très lentement un peu plus d'aplomb. Eivind avala laborieusement une grande bouffée de l’air froid et attacha sa rondache dans son dos.

- Enfoiré ! dit-il en crachant sur le cadavre de l’elfe noir avant de ramasser son arbalète à répétition. Tu en auras plus besoin !

Le guerrier norse était vraiment mal en point et il ne pouvait se permettre de repartir au combat. C’est pour cela qu’il décida d’aider ses frères, mais cette fois, à distance…
"Je vous plains, vous et le monde entier et toutes les races des hommes, car nous autres Norses sommes les seuls à être favorisés par les dieux."
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Eivind Eskilson] L'odyssée norse

Message par [MJ] Kriegsherr »

En digne fils de son père, Eivind se comporta en combattant acharné. Bien que très gravement blessé, il ne cessa pas pour autant le combat. Il se montra suffisamment intelligent pour éviter le corps-à-corps qui lui aurait été à coup sûr fatal. Se penchant sur le corps de son adversaire, il se saisit de l’arbalète à répétition de poing qu’avait utilisé contre lui le druchii, et tenta de la retourner contre ses concepteurs. Mais l’effort consenti pour se baisser et ramasser l’arme était important pour quelqu’un qui avait un cimeterre et un carreau fichés dans le torse. Aurait-il la force de se redresser, ou serait-il forcé de s’asseoir pour l’utiliser ? Dans ce dernier cas, cela signifiait aussi qu’il ne pourrait pas se replier au cas où l’affrontement tournerait mal, et donc, par conséquent, qu’il était impératif pour lui de gagner.
Un second problème se posa quand il examina le fonctionnement de l’arme. Le norse, s’il connaissait la fonction de l’arme et ses capacités dans les grandes lignes pour l’avoir vu utiliser contre lui et les siens très récemment, ignorait totalement comment on chargeait et se servait de cette arme complexe qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’approcher avant…

Test d’END (bonus de +1 grâce à résistance accrue) : 8. Tu parviens à te redresser.

Le combat continue : Round 1 :

Test d’INT-4 pour te servir de l’arme comme tu n’as pas « arme de spécialisation : arbalètes à répétition », ni même, à minima « arme de spécialisation : arbalètes » : 15. Raté.
Jet d’évolution de la situation : 15.

Round 2 :
Test d’INT-4 pour te servir de l’arme : 16. Raté.
Jet d’évolution de la situation : 17.

Round 3 :
Test d’INT-2 pour te servir de l’arme : 6. Réussite.
Tir 1 : 9.
Tir 2 : 13.
Jet d’évolution de la situation : 14. => 3 échecs d’affilée. Repli.
Il fallut assez longtemps à Eivind Eskilson pour comprendre comment actionner le mécanisme de tir et de chargement de l’arme. En fait, même s’il trouva un moyen d’y parvenir, il n’était pas absolument de pouvoir réitérer son exploit à l’avenir, ni d’avoir actionné correctement l’arme. L’important était que l’engin avait fini par tirer, comme il l’avait voulu. Mais le norse blessé n’était pas un très bon tireur. Malgré la proximité des cibles, celles-ci étaient mouvantes, et les deux tirs du combattant se perdirent, les traits allant se ficher dans le bois du pont.
Autour d’Eivind, les choses se passaient plutôt mal : les combattants humains subissaient de lourdes pertes, malgré leur supériorité numérique. Le fait qu’ils aient attaqué un drakkar après l’autre avait aussi fortement pesé dans la balance, car, comme l’avait prédit Eskilson, les combattants du premier drakkar avaient déjà subi de lourdes pertes à l’abordage, quand ceux du second étaient enfin arrivés à la rescousse. Certes, les elfes noirs n’étaient pas non plus intacts, mais, si l’affrontement durait, il devint évident qu’ils l’emporteraient. C’est alors que les norses se replièrent sur leurs drakkars, tout en endommageant au maximum les cordages et les voiles des druchiis, qui constituaient leur principal (sinon leur unique) moyen de déplacement. Ainsi, les farouches rameurs s’assuraient de ne pas pouvoir être poursuivis. Eivind avait le choix : fuir dans son drakkar d’affectation, ou préférer se replier sur celui de Lourk ? Tenter d’emporter un petit butin « de compensation » ramassé sur les morts, ou préférer fuir le plus vite possible ?

HRP : Tu as compris dans ses grandes lignes le mécanisme de l’arbalète à répétition. Tu acquières la possibilité, si tu le désires, d’acheter la compétence (au prix normal de 25 xps) : « arme de spécialisation : arbalètes à répétition ».
Si tu ne fais pas ce choix, et que tu réutilises une arbalète à répétition dans le futur, tu seras toujours soumis à des tests et/ou malus, mais moins difficiles que ceux que tu as subi cette fois.
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Eivind Eskilson
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Re: [Eivind Eskilson] L'odyssée norse

Message par Eivind Eskilson »

Je ne compte pas acheter « arme de spécialisation : arbalètes à répétition ». Du moins pas pour le moment :wink:
Autour d’Eivind, les guerriers norses taillaient un sillon ensanglanté à travers l’équipage elfe noir, mais en dépit de cette attaque menée sur deux fronts, les elfes ne perdaient par leur fougue.
L’avantage que leur avait donné cette charge commençait à leur échapper et Eivind vit les elfes se regrouper dans l’intention de mener une contre-attaque dévastatrice. Un par un, les norses tombaient au sol en poussant des cris atroces lorsque les elfes noirs les éventraient à coups de dague. La nasse se refermait. Il était temps de s’en échapper.

Les norses pivotèrent sur eux-mêmes et s’élancèrent en direction de leurs drakkars. Eivind pesta en lançant l’arbalète devant lui : si seulement Jorl l’avait écouté ! Les guerriers n’avaient aucun besoin d’encouragements pour quitter ce navire. Ils se protegèrent avec leurs boucliers et les elfes poussèrent des beuglements de triomphe devant la déroute de leurs agresseurs.
Sur le pont, le sol était jonché des vestiges du combat : cadavres et flaques de sang, soldat hurlant de souffrance et débris de bouclier. Il y avait beaucoup trop de cadavres humains que des elfes noirs armés de longs couteaux étaient en train de dépecer.

Finalement, Eivind se retourna et lança une abominable malédiction contre tous les elfes noirs de l’univers, tandis qu’une nouvelle volée de carreaux traversait les airs avec un sifflement haineux. Les norses se replièrent sur leurs drakkars en endommageant au passage les cordages et les voiles elfes noirs.
Le jeune norse sauta péniblement sur le drakkar de Jorl. Par petits groupes de trois ou quatre, éparpillés et épuisés d’avoir si frénétiquement bataillé, les guerriers arrivaient sur le navire.
Leurs boucliers étaient fendus, leurs armures en lambeaux, mais leur esprit restait invaincu et ils commencèrent à ramer, portés par l’âme fougueuse de leur terre. Eivind ressentait cet élan, lui aussi ; c’était une trépidation profonde, un lien frémissant, quelque chose de bien plus puissant que la simple vibration du sol sous le galop des cavaliers.

Eivind Eskilson cracha un mélange de salive et de sang avant de s’essuyer son visage dégoulinant d’un revers de main. Malgré sa terrible blessure, le jeune guerrier attrapa une rame et commença à ramer avec ses compagnons.

- Ramez ! Nos défunts camarades nous ont permis de gagner du temps, mais il ne faut pas le gâcher !

Ses exhortations n’étaient pas nécessaires, car les jeunes guerriers s’étaient déjà débarrassés de leurs armes tordues ou brisées pour s’équiper d’une rame et ils ne perdirent par une seconde en vaines discussions.
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