[Geralt] Sic transit gloria

Les gens du Hochland sont célébres pour leurs talents de chasseurs et les denses forêts de leur province. Une bonne partie de leurs armées est composée d'habiles arquebusiers. Le Comte Ludenhof tient sa cour à Hergig.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Devant l’arrivée du groupe armé, la réaction fut globalement la même que face à la tanière des skavens, pour les mêmes raisons. Certes, ils ignoraient ce que pouvait leur vouloir les hommes qui les suivaient, mais ils savaient qu’ils étaient nombreux, armés et qu’ils cherchaient à les rattraper. C’était suffisant pour que le Loup Blanc et ses hommes privilégient la prudence, d’autant qu’ils ne disposaient de beaucoup de temps s’ils voulaient atteindre la mine le soir même. Ils estimèrent donc que ce n’était pas le moment de prendre un risque en attendant l’arrivée des huit sbires.

L’avance de Geralt et de ses compagnons était telle qu’ils n’eurent aucun mal à maintenir à distance leurs poursuivants. Ils les apercevaient relativement rarement, maintenant, le relief vallonné de la région coupant les champs de visions, sauf si les deux groupes se trouvaient simultanément sur des points élevés, des sommets ou des cols. En fait, puisqu’ils avaient déjà prévu de rejoindre au plus vite la mine, la survenance de ce nouvel évènement n’était guère un handicap pour eux, mais plutôt une incitation supplémentaire à se dépêcher. Les écarts se maintenaient ou augmentaient même légèrement, et il semblait probable que le groupe armé qui les suivaient serait distancé avant même la soirée s’ils continuaient ainsi. Ils avaient déjà entre une et deux heures d’avance sur le groupe.

Vers le milieu de la journée, Geralt et les siens, au passage d’une crête, se rendirent compte qu’un autre petit village de bergers aux huttes en pierres, semblable à celui de Germaine et Mathilda, se trouvait sur leur chemin. Il était sis sur le flanc d’une colline face à eux, et devait probablement avoir été bâti à cet emplacement à cause de la présence d’une source, puisqu’un mince filet d’eau partait du village et s’écoulait en contrebas dans la vallée où il formait un ruisseau. Un certain nombre de bergers faisaient d’ailleurs paître leurs bêtes non loin du quatuor et tout autour du village, dans les collines environnantes. Tout comme ceux du Mandredsfeld, ces locaux étaient restés de marbre au passage du quatuor, se contentant de les observer passer un air terne et uniforme sur leurs visages neutres.

La région n’était décidément pas accueillante du tout. A la grisaille des paysages s’ajoutait celle des habitants. La passivité et la monotonie des gens du coin faisait écho à leur environnement qui n’était lui aussi qu’un ensemble de collines pierreuses avec quelques bosquets de bouleaux, buissons épineux et touffes d’herbes battues par le vent ici. Le vent, d’ailleurs soufflait continuellement en faisant un vacarme infernal, semblable à des hurlements, d’où l’endroit tenait d’ailleurs son nom. Mis à part la vaste et plate vallée verdoyante qu’était le champ de Mandred, l’endroit était triste et morne, et quasiment dénué de couleur. On aurait dit un paysage en noir et blanc. Même le teint de peau des autochtones, leur manière de parler et leur caractère renforçaient cette impression. C’était le pays du gris.

On comprenait mieux, dès lors, pourquoi la noble qui revendiquait le secteur était surnommée « la Comtesse Grise ».

Quoi qu’il en fût, Geralt prit la décision de ne pas contourner ce hameau comme il l’avait fait pour les skavens. D’une part, parce que cela aurait prit un temps monstre et aurait permis à leurs poursuivants, déjà presque semés –on ne les avait plus revus depuis un bon bout de temps, une heure ou deux-, de refaire une bonne partie leur retard. D’autre part, parce que de toute façon, les locaux s’étaient dispersés dans la zone pour faire paître leurs ovins et caprins et qu’il aurait très difficile de ne pas en croiser un seul, d’autant qu’ils n’étaient pas agressifs, de surcroît, mais complètement passifs.

Ils ne se mêlaient pas des affaires des étrangers, et les étrangers ne se mêlaient pas des leurs, et c’était tant mieux pour tout le monde, ou en tout cas, ça l’était pour Geralt qui n’avait ni le temps, ni l’envie de nouer des contacts avec la populace locale. Afin de ne pas perdre trop de temps, mais tout de même soucieux de ne pas déranger la vie locale, le Loup Blanc prit la décision de passer à cinq cent mètres du village, de ne pas y entrer.

Jusqu’à cet instant, le groupe n’avait rencontré aucun problème et n’avait eu aucune interaction avec quiconque. Même Nathalie Jeansigner, d’habitude si polie, préservait ses forces pour la marche et prenait même plus la peine de saluer les bergers proches. De toute façon, les rares fois où elle l’avait fait, ces bergers-ci semblaient encore moins polis et hospitaliers que ceux du champ du Mandred, car pas ne lui rendit son salut en retour, tous les regardaient juste passer en silence, en tournant la tête pour suivre leur progression, le visage fermé.

Toutefois, une fois qu’ils furent presque arrivés au village, à à peine cinq cent mètres de celui-ci, tout ne se déroula pas comme prévu. Ils n’avaient pu le voir de loin, mais en s’approchant, il était devenu clair qu’ils n’étaient pas les seuls étrangers ici. Au milieu du hameau, composé d’une trentaine de maisons et de quelques grands bâtiments, des bergeries pour la plupart, un imposant attroupement d’hommes était visible. Enfin, imposant à l’échelle de la densité de population de la région !

A la différence de simples villageois armés comme ceux qui avaient secouru Geralt quelques jours plus tôt ou de mercenaires, il s’agissait ici d’une troupe de soldats professionnels de l’armée régulière du Hochland, facilement reconnaissables à leurs uniformes bicolores vert et rouge. Elle comptait dix hallebardiers, la troupe la plus commune dans l’Empire, et neuf arquebusiers, la région étant connue pour ses nombreux chasseurs utilisant cette arme, et qui fournissait aux régiments du cru en très bon tireurs.

Tous étaient réunis autour d’un homme richement vêtu qui approchait la cinquantaine, et qui ne portait pas d’uniforme. Seul les deux grandes plumes colorées qui ornaient son chapeau, une verte et une rouge, rappelaient son appartenance à la région. Outre son extravagant chapeau de cuir à la mode, l’homme portait une longue cape de voyage noire sur ses épaules, qui avait dû connaître bien des voyages et servait essentiellement à le protéger des intempéries, vu son état d’usure avancée. L’homme était vêtu de culottes bouffantes et d’un pourpoint taillé sur mesure. Il arborait fièrement une magnifique et impressionnante moustache soigneusement entretenue, et plusieurs larges bourses ornaient sa ceinture, signe ostensibles d’une richesse certaine.

Contrairement à ses hommes qui portaient tous leur équipement règlementaire, agrémenté de quelques fantaisies vestimentaires que le règlement impérial autorisait largement, mais partageaient une certaine cohérence d’ensemble au moins sur leur arme principale, lui était armé d’un pistolet (avec tout le nécessaire pour s’en servir, une poire à poudre et des balles), ainsi que d’une fine rapière et d’une dague, le tout à sa ceinture. Il se tenait dans une position d’attente au milieu du hameau, et semblait mécontent. A ces côtés se tenait plusieurs hommes du village, et visiblement leur comportement ne lui plaisait guère, et cela était compréhensible.

Voyant arriver le quatuor, il les désigna de l’index à ses hommes et d’un air énervé, comme s’il était de mauvaise humeur, il cria pour s’adresser à eux. Avec le vent et la distance, on avait du mal à l’entendre, mais ils parvinrent quand même à comprendre ce qu’il voulait dire dans les grandes lignes, par bribes :


-Holà, vous quatre, pas si vite ! Au nom du Grand Baron et Comte Electeur du Hochland Aldebrand Ludenhof, je vous somme de décliner vos identités et ce que vous faites par ici ! Je collecte l’impôt pour notre Empire et il est hors de question qu’une bande de mercenaires passe ici sans être contrôlés comme tout le monde ! Approchez !

Un contrôle fiscal ! Oui, un contrôle fiscal ! Voilà ce qu’était sur le point de subir le Loup Blanc ! Le précepteur d’impôt faisait un dur métier, qui demandait de sillonner les régions les plus dangereuses de l’Empire sans répit, et quelle que soit la région, l’accueil n’était jamais bon à l’arrivée, il était même parfois musclé. C’était ce qui expliquait qu’il soit accompagné de gardes. Les impôts d’endroits reculés comme celui-ci n’étaient pas souvent collectés, parfois le percepteur ne passait pas pendant plus d’une année entière, mais lorsqu’il passait finalement, il était impossible de s’y soustraire.

Cet homme là semblait être quelqu’un d’expérimenté, au vu de son âge, au-delà des cinquante ans. En l’occurrence, il avait tout de suite pris conscience que Geralt et ses compagnons formaient une force bien plus importante que les quelques villageois, et avait incité ses hommes à se méfier. Aussi tous étaient concentrés uniquement sur le quatuor, en état d’alerte, guettant toute réaction suspecte de la part du Loup Blanc et de ses amis, et prêts à se lancer à leur poursuite s’ils tentaient de fuir. Evidemment, il n’était pas dans les intentions du chasseur de vampire de s’enfuir comme un malfrat et lui et ses compagnons commencèrent donc à s’avancer.

Ils n’avaient pas fait dix mètres lorsqu’un nouvel évènement survint. Tout accaparés qu’ils étaient par le groupe du Loup Blanc qui arrivait par l’aval, en contrebas du village, ni le percepteur, ni ses hommes ne purent voir se détacher de la ligne de crête juste derrière eux, à une centaine de mètres en amont du village de nombreuses silhouettes inquiétantes. Effectivement, une centaine d’hommes armés venait de franchir la ligne de crête. Ils se déployaient et avançaient droit sur les impériaux, rapides, mais silencieux. Si Geralt et les siens ne disaient rien, le percepteur et ses hommes seraient pris totalement par surprise par les nouveaux venus, si toutefois ils avaient des intentions hostiles. Mais, après leur marche rapide et à cinq cent mètres, avec un vent hurlant qui couvrait tout, il n’était pas certain que des cris suffisent à l’avertir, si toutefois ils désiraient l’avertir.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Leur fuite se passa pour le mieux, et en effet, ils purent préserver aisément l'avance qu'ils avaient sur le groupe armé les poursuivant. Après de longues heures de course poursuite, un premier village fut en vue, ressemblant comme deux goutte d'eau à celui qu'ils avaient visité auparavant et où vivaient Germaine et Mathilda. La seule différence fut un léger cours d'eau traversant les différentes habitations du hameau. Tout autour de la zone, était disséminé de nombreux bergers, s'occupant en exerçant leur profession, et en nourrissant leur bête. Geralt avait prit la décision de ne pas contourner le hameau comme il avait pu le faire pour l'antre des Skavens, tout d'abord parce que leurs poursuivants étaient encore loin, et d'autre part, parce que partout dans les collines environnantes se trouvaient des autochtones, et les esquiver tous semblait une cause perdu. Inutile de perdre du temps bêtement.

Du haut d'une colline, Geralt observa le paysage, respirant l'air ambiante, le vent soufflant sur son visage avec une telle violence, qu'il apportait avec lui des bruits ressemblant à des hurlements, sûrement le nom de cette région, venait de ce phénomène étrange et pourtant naturel. La populace les ayant aperçu, resta de marbre, comme à son habitude, les habitants étant toujours aussi ... inexpressif... Etait il possible qu'ils ne connaissent aucune émotion ? Joie ? Peur ? Tristesse ? ... Non après tout le loup blanc avait bien cru voir Mathilda verser des larmes...
Dans tout les cas, personne ne prêta guère attention à eux, et le quatuor ne voulant se mêler des affaires de personne non plus, tout le monde était content ainsi.
Continuant leur progression, le village se rapprochant à vue d’œil, Geralt stoppa soudainement sa course, son regard aiguisé ayant discerné des silhouettes bien différentes de celle des bergers... On pouvait en effet voir un imposant attroupement d'homme en armure, au couleur de la province du Hochland : vert et rouge...
Geralt pu compter une vingtaine d'hommes, armés de Hallebarde et de arquebusiers. En effet, les troupes régulières de cette contrée étaient reconnu pour leurs talents aux armes de tir, autant dire pour Geralt et son groupe, qu'ils étaient des proies facile en plein milieu du découvert des collines. Mais autre chose attira l'attention du guerrier corbeau, un homme se détachait en effet du groupe, étant vêtu de façon assez riche, se pavanant t'elle un paon faisant la cour, il n'y avait rien de compliqué à reconnaître un noble ou un bourgeois de la haute société.
Autour du riche homme, s'attroupait quelques hommes du village locale, à priori peu content de voir les hommes du Hochland ici...

Mais alors que Geralt allait donner l'ordre aux autres de rebrousser discrètement chemin dans le but de ne pas être aperçu, sa décision fut trop tardive, et l'homme à l'impressionnante et entretenu moustache, les désigna du doigt...
Il hurla quelques mots, et Geralt du tendre l'oreille pour pouvoir tout comprendre face au bruit ambiant du vent. Une fois qu'il comprit de quoi il en retournait, Geralt posa son regard sur Nathalie, puis Gertrud, puis Sannri... On pouvait voir à son regard une total incompréhension de la situation : En effet, il ne savait plus si il devait rire ou pleurer, car l'homme demandant à ce qu'ils viennent à leur rencontre était... Un précepteur d'impôt !
Ces gens avaient un métier dangereux et bien détesté, en effet personne n'aimait donner son argent durement gagné soit disant pour le bien de l'empire... Ces gens étaient des plaies, qui ne vous lâchait pas tant qu'ils n'avaient pas obtenu paiement, et à voir la troupe qui servait de protection à celui qui se trouvait dans le village, il était difficile de lui refuser tout paiement.
Bien sûre, le chasseur de monstre avait jusque là toujours pu éviter ce genre de type, appartenant à l'inquisition, il n'était pas le genre d'homme à payer des impôts... De part son métier, il n'avait même jamais vraiment eut de salaire. Dans tout les cas, le loup blanc savait que cette affaire pourrait lui faire perdre un temps fou, rien que déjà pour expliquer la raison de la présence du quatuor ici. Mais fuir n'était plus une possibilité, au risque de se faire abattre telle des malfrats par les arquebusiers, qui avaient déjà armé leurs armes en cas du moindre geste agressif de ceux qu'ils pensaient être des mercenaires.


"Avançons... Nous n'échapperons pas à cela de toute façon."Dit il avec rancœur sans pour autant oublier qu'ils étaient poursuivi.

Mais à peine avait il fait dix mètres, qu'un événement inattendu parvins à son regard, en effet de la ligne de crête se trouvant derrière le percepteur et ces hommes, de nombreuses silhouettes inquiétante se dessinèrent, se déplaçant de toute part en direction des troupes du Grand Baron et Comte Electeur du Hochland Aldebrand Ludenhof. Geralt voyait se diriger sur le village une véritable armé, comptant au minimum une centaine d'homme... Depuis quand les collines hurlantes étaient parcouru par une telle troupe d'homme ?

*Serait ce... Lié à cette comtesse grise ?*

Geralt ne pouvait discerner les intentions de ce nouveau groupe armé, mais il avait un mauvais pressentiment, pensant que d'ici peu le sang allait couler... Mais que faire ? Car pour le moment les troupes du Hochland étaient sur eux, et courir ou sortir une arme signifiait la mort car les arquebusiers feraient parler la poudre. Et si le groupuscule inconnu avait des intentions hostiles... Peut être sans prendrait il à Geralt et les siens aussi, et contre une telle armée, ils n'auraient aucune chance. Et même si ils parvenaient à fuir maintenant, il ne fallait pas oublier qu'un groupe était à leur poursuite. Leur itinéraire semblait compromis pour l'heure, car jamais ils ne pourraient passer par la force une telle masse de combattants.
Autour de lui, ses amis, semblant inquiet de la situation attendaient tous, un ordre ou un plan de sa part, mais hélas il n'en avait pas vraiment. Il tenta tout simplement de prévenir les hommes du Hochland de l'armée se trouvant dans leur dos.


"Soldats !!! Derrière vous !!!!"Hurla t'il de toutes ses forces tout en désignant la direction du groupe armé inconnu.

Aussi était il impossible pour Geralt de savoir si le collecteur d'impôt et sa garde pouvaient entendre ses avertissements tant la distance les séparant était grande en plus du fort vent couvrant sa voix. Restant immobile, il avait prit la décision de ne plus bouger et d'attendre la suite des événements.

"Surtout... Quoiqu'il arrive ne sortez aucune arme. Faîtes moi confiance."

Geralt n'avait en aucun cas l'idée de se battre avec qui que se soit. De plus il était persuadé que la centaine d'homme ayant soudainement apparu était sûrement lié au groupuscule qui les avait prit en chasse. Autant dire qu'ils étaient de toute façon cerné. Qu'allait il arriver ?
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 21 août 2016, 18:28, modifié 1 fois.
Raison : +5 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Encore une fois, la prudence guida les actions de Geralt et de son groupe. D’abord en ne résistant pas au percepteur d’impôts, ensuite, en ne dégainant pas leurs armes contre la petite armée qui venait de rappliquer. Quant à ses compagnons, ils n’avaient pas d’autre choix que de l’imiter, sachant pertinemment que s’ils tentaient quelque chose de téméraire ou d’audacieux, comme sortir leurs armes et tenter d’aider l’un ou l’autre camp, par exemple, ils risquaient de condamner la totalité du groupe. Enfin, d’une certaine manière, ils n’étaient pas restés totalement neutres, puisqu’en criant pour avertir les soldats réguliers, ils les aidaient forcément. Restait à savoir si cette tentative serait ou non utile.
Test de FOR : 5. Réussite.
L’avertissement du Loup Blanc résonna dans les collines. Il avait tonné et dominé le vent et les autres bruits ambiants pour parvenir aux oreilles des hochlanders. Certains n’y crurent pas, pensant sans doute à un piège ou une tentative grossière de diversion. Mais par un réflexe très humain dicté par la curiosité, quelques uns se retournèrent et constatèrent que des hommes armés cinq fois plus nombreux qu’eux fondaient sur eux et seraient là dans une poignée de secondes !

Les cris résonnèrent immédiatement, tandis que les militaires étaient partagés entre la panique, l’incompréhension et la nécessité de s’organiser si la menace se révélait hostile, ce qui paraissait très probable ! D’ailleurs, tous en eurent bientôt l’illustration. Alors qu’un des soldats, sans doute un sergent, hurlait sans discontinuer des ordres à ses hommes hésitants pour les remobiliser et les remettre en formation autour de leur chef, une pluie de flèches s’abattit sur les militaires réguliers.

Curieusement, tous les habitants étaient rentrés chez eux et s’y étaient barricadés juste avant l’attaque. Sans doute étaient-ils au courant de l’assaut. Il n’y aurait pas de repli possible, en tout cas, pour la vingtaine d’hommes déjà décimée par les tirs. Malgré leurs arquebuses, à cadence de tir plus lente, ils étaient très nettement dominés et le savaient. Dans un premier temps, ils voulurent chercher refuge dans les bergeries, mais cela les mena tout droit dans un second piège ! En effet, d’autres hommes armés sortirent en masse des grands bâtiments et encerclèrent les hochlanders. De là où ils se trouvaient, quelques centaines de mètres en aval, Geralt et les siens purent assister à la résistance héroïque, au massacre puis à la rapide reddition des survivants.

En l’espace de quelques minutes, la moitié des soldats réguliers avaient étés tués ou blessés et gisaient à terre, hors de combat. Les autres, encerclés de toute part et mis en joue par des archers bien supérieurs en nombre, lâchèrent leurs armes et se mirent à genoux, les mains levées en signe de soumission. Seul le percepteur et le sergent paraissaient encore belliqueux, mais devant la certitude de la défaite, ils hésitèrent à lutter jusqu’à la fin et furent finalement facilement soumis.

Quant à notre héros et à ses compagnons d’aventure, ils ne restèrent pas ignorés par les nouveaux arrivants. L’armée des assaillants avait l’avantage de la position stratégique, surélevé, et beaucoup plus de tireurs. Avec la ligne de vue et le différentiel de hauteur, il n’aurait pas été possible de les éviter. Bientôt, ils furent eux aussi encerclés par des archers quatre fois plus nombreux qui les tenaient en joue.

L’un d’eux, sans doute une sorte de sergent, leur adressa la parole :


-Rendez-vous, vous n’avez aucune chance. Posez vos armes et suivez-nous.

Quel choix avaient-ils ? A part Sannri, personne n’était prêt à mourir stupidement simplement pour défier l’autorité du petit sergent. Nathalie la première déposa ses armes et incita ses amis à en faire de même. Elle voulu parler, mais l’homme lui hurla dessus dès qu’il vit ses lèvres bouger :

-Je ne veux pas vous entendre jusqu’à ce qu’on soit au village. Allez, on y va !

Le quatuor fut mené au centre du village où les attendait le capitaine. Là, ils furent placés à côté du percepteur et de ses hommes, agenouillés et désarmés. Pour l’instant, le chef du groupe armé donnait des ordres à ses hommes. Il s’agissait d’un homme grand et fort, un brun barbu qui n’était pas de la région, comme la plupart de ses hommes d’ailleurs, reconnut Geralt à leur accent. Ces hommes étaient donc pour la plupart des mercenaires. Cependant, un bon tiers d’entre eux étaient quand même des locaux.

Les sergents faisaient leurs rapports au capitaine. Comme ils se trouvaient juste devant les prisonniers et ne faisaient aucun effort pour être discrets, ces derniers purent surprendre leurs propos.


-Mes respects mon capitaine. On a capturés ceux-là aussi, ils se sont rendus sans opposer de résistance. Je pense qu’il s’agit de mercenaires, mais d’un autre côté, ils ont averti les soldats. Vous pensez qu’on pourrait ?

-Oui, le Comte a toujours besoin de troupes. Amenons-les devant lui, il ferra son choix, mais je m’en fais pas pour eux, ils feront de bonnes recrues.


Un deuxième sergent, qui était apparemment chargé de faire le bilan de l’attaque, prit la parole :

-Sept morts et trois blessés graves chez les hochlanders. Chez nous on a un mort et un blessé grave.

-Parfait. Prends quelques hommes de confiance avec toi et nettoie-moi tout ça. Tu sais quoi faire. Le chariot va pas tarder à arriver, réunis déjà les corps.

Le sergent salua et appela quelques uns de ses mercenaires. Sous les yeux horrifiés des soldats réguliers, ces derniers, froidement, exécutèrent un par un les blessés. Le sergent qui dirigeait les militaires se releva même pour protester :

-NON ! Bande de salopards, ils étaient hors de combat !

Mais il fut réduit au silence et remis à sa place dans la violence par un des mercenaires qui lui asséna un violent coup dans le vente avec la hampe de sa hallebarde. Puis, au mépris total de toute camaraderie ou esprit de groupe, les tueurs s’approchèrent du blessé de leur propre camp. Sans montrer la moindre pitié ni écouter ses suppliques, les hommes l’exécutèrent lui aussi. Visiblement, certains parmi leurs propres hommes, surtout les locaux engagés d’ailleurs, paraissaient désapprouver cette action.

Le chef des mercenaires n’en avait cure. Il regarda une charrette arriver dans le village, et ordonna à ses hommes de la charger avec les morts. Puis il s’adressa enfin à ses prisonniers :


-Bon, écoutez-moi bien, parce que je tiens vos vies entre mes mains et que pour tout vous dire je n’en ai rien à foutre que vous soyez vivants ou morts, c’est pareil pour mes patrons. Donc vous allez bien écouter ce que je vais vous dire et vous y tenir où vous ferrez vous aussi le voyage en charrette. Idem si vous trainassez ou que vous montrez un mauvais esprit.

Je n’en ai rien à faire de qui vous êtes, vous vous taisez et vous marchez. Vous parlerez quand on vous le demandera, pas avant. Allez, direction chez le boss. Le Comte vous attend, monsieur le percepteur, et il sera aussi ravi de vous parler, à vous quatre. M’étonnerait pas que vous nous rejoignez d’ici peu, si vous êtes pas complètement cons et que vous savez où est vôtre intérêt.

Allez, tout le monde, on rentre !


Sur ces mots, les hommes se remirent en marche. La colonne des prisonniers se situait au milieu de l’armée des locaux et des mercenaires. Ni Geralt et les siens, ni même les soldats réguliers n’étaient entravés, mais, désarmés, entourés et surpassés par leurs gardiens, il était peu probable qu’ils se rebellent, cela aurait équivalu à un suicide, surtout après la démonstration du peu de valeur que le capitaine attachait à la vie humaine ou au concept d’honneur. Ils étaient suivis par la charrette où avaient été entassés les corps des hommes tués au cours de l’offensive.

La marche les mena droit vers la montagne où se trouvait la mine de Khrazi Drudd, où ils parvinrent à la nuit tombée. Perdue pendant des siècles, la mine avait été redécouverte récemment, il y a quelques années, lors des évènements liés à la Couronne du Destin, un artefact d’une puissance incommensurable forgé dans la malepierre brute par Alaric le Fou en personne et frappée de l’unique exemplaire de la rune des Âges. Par chance, nul n’avait pu mettre la main sur l’objet qui avait été perdu une bonne fois pour toutes, enfin, d’après la version de Sannri. Celui-ci n’avait pas d’ailleurs pas cité l’objet à son groupe en question afin de ne pas jeter l’opprobre sur le forgeron le plus doué de sa race qui était devenu fou à la fin de sa vie.

Quoi qu’il en fût, depuis la fin de l’agitation autour de cet évènement, la mine était censée être redevenue abandonnée. Pourtant, il semblait que le mystérieux Comte en avait fait sa demeure. Un bien étrange endroit pour un noble. Même si la mine naine était un lieu sûr et le siège d’un pouvoir ancestral, vivre sous terre n’était pas très approprié ni confortable pour un seigneur.

La nuit était déjà tombée depuis une heure à peu près lorsqu’ils arrivèrent enfin au pied de la montagne, et ce qu’ils y découvrirent était un singulier spectacle. En effet, à la lueur des torches, ils constatèrent que l’entrée de la vieille mine naine avait été fortifiée ! L’endroit comportait une haute muraille de pierres flanquée de tours, qui entourait l’entrée de la mine et rejoignait la falaise de chaque côté. Clairement, les fortifications ancestrales de la vieille mine naine, tombées en ruines depuis des millénaires, avaient été reconstruites. De puissants engins de siège, à savoir de redoutables balistes, coiffaient chacune le sommet d’une tour.

Des dizaines de torches circulaient sur les remparts et près des tours, et l’on devinait dans celles-ci des meurtrières ça et là, au rai de lumière qui sortait de chacune d’entre elles. L’endroit était donc extrêmement bien gardé. Anormalement gardé, même, pour un lieu en plein cœur de l’Empire et pas forcément menacé, surtout en période de paix. Il aurait pu résister à l’assaut d’une armée entière.

Les abords de cette forteresse étaient très bien aménagés et défendus. L’endroit était escarpé et parsemé de rochers coupants, partout sauf sur la route, qui zigzaguait jusqu’à aux portes des fortifications, offrant aux archers et engins de siège des murailles un temps et une facilité de tir maximal sur les assaillants. Pour renforcer ces défenses naturelles, l’escarpement avait été fortement accentué aux abords du château, le rendant presque impossible à franchir à moins de l’escalader, et rendant extrêmement ardu l’accès aux murs autre qu’en passant par la route. Pour couronner le tout, des douves profondes avaient été creusées autour du château, où passait un torrent tumultueux qui descendait de la montagne. Seul un pont levis permettait de le passer.

A moins de disposer d’une puissante artillerie ou d’escalader la montagne pour dominer les fortifications, l’endroit paraissait imprenable.

Sannri Barbe-Enflammée, bien qu’il n’eut pas le droit de parler, parut interloqué par cette vue. Assurément, il ne s’était pas imaginé cet endroit comme cela. La main de l’homme avait construit devant l’entrée de la mine un véritable fort. Mais pourquoi choisir un tel lieu aussi peu stratégique ? Loin de tout, sans grande route ni ville à proximité, et sans même une vision d’ensemble sur la région puisque la mine était souterraine, et sans aucun confort. En dépit de la force défensive de la position, c’était un choix très étrange.

Qui plus est, il ne fallait surtout pas oublier ou minimiser la très forte présence skaven dans la région, qui saturait littéralement les sous-sols, comme Geralt avait pu le constater. La vieille mine naine, du temps où elle avait été construite, n’avait pas eu à craindre ce danger. Mais aujourd’hui, se fourrer dans une mine était le meilleur moyen au long terme d’être attaqué de l’intérieur par les hommes-rats. Certes, l’on pouvait imaginer que la mine disposait de puissantes runes de protection, d’abord frappées par les mineurs d’origine en des temps immémoriaux, puis renforcées des millénaires plus tard par l’immense seigneur des runes Alaric le Fou en personne. Cela était une garantie de sûreté, et pas des moindres ! Mais les runes fonctionnaient-elles encore toutes aussi bien, après le passage d’autres millénaires ? On ne pouvait en être totalement sûr, en dépit de la réputation du maître des runes. Ce risque était acceptable pour un petit groupe qui souhait juste passer une nuit dans l’endroit, mais l’était-il pour un seigneur souhaitant y établir une place forte ? En tout cas, une chose était certaine : qui qu’il fut, ce Comte avait choisi un endroit bien étrange pour y établir sa demeure.


Le capitaine s’approcha donc des murs et fit un signe aux gardes. Ceux-ci le reconnurent et abaissèrent le pont-levis afin de permettre le passage pour lui et sa troupe. Mais l’entrée était grandement fortifiée, car une fois le pont en place, il restait encore une herse métallique et une double-porte de bois massif renforcé à franchir avant de pouvoir pénétrer dans la cour. En l’occurrence, elles furent toutes deux ouvertes sans plus de cérémonie, car le capitaine mercenaire et ses hommes semblaient familiers de l’endroit, et même attendus, puisque Geralt put entendre un de sergents de la garde lui dire que le Comte avait été prévenu de son retour et qu’il les attendait dans la grande salle.

Car de l’intérieur, les fortifications semblaient bien isolées. Aucun autre bâtiment extérieur n’était visible. Pas de corps de garde, pas de puits, et même pas d’écuries. C’était là encore assez curieux, car à part des races comme les nains, les skavens et les gobelins de la nuit, la plupart des gens et en particulier les humains et les chevaux n’étaient pas faits pour vivre sous terre et préféraient généralement la lumière du Soleil à celle des lampes.

En fait, la seule utilité de tous ces murs et de toute cette garde étaient de protéger l’entrée de la mine naine. Celle-ci avait traversé les millénaires en résistant incroyablement bien. Il s’agissait d’un large tunnel octogonal dont l’entrée était close par deux lourdes portes en acier, qui n’étaient pas d’époque, mais très récentes. Tout autour de l’entrée, étaient gravées des runes magiques dont certaines brillaient encore, tandis que d’autres avaient été, intentionnellement ou accidentellement, fendues ou brisées au cours du temps.

Avant même l’arrivée de la troupe, les lourds battants s’écartèrent sur ce qui devait être une sorte de large hall d’entrée, d’où partait une multitude de petites galeries latérales, toutes l’œuvre des nains d’autre temps. La galerie principale continuait cependant vers l’avant après le hall, mais elle était barrée par une double-porte.

Le tout avait été récemment aménagé de façon typiquement humaine. Les filons de la mine avaient été épuisés bien avant même l’époque de Sigmar. Elle avait ensuite servi de repaire à Alaric le Fou, et maintenant, était aménagée en une sorte de château souterrain. Khrazi Drudd devait être énorme, pour abriter à la fois la demeure d’un seigneur, mais également tous les services d’une petite ville. Dissimulée aux regards et défendues à la fois par les runes naines et les fortifications humaines, l’endroit était empreint de mystère.

Le grand hall, éclairé magiquement par un enchevêtrement complexe de runes millénaires au plafond, ressemblait à la place centrale d’une petite ville. On y trouvait des commerces, plusieurs forges, une écurie où plusieurs chevaux étaient parqués, et divers autres services utiles. Il y avait même une auberge pour le divertissement des soldats en garnison. Car la quasi-totalité des gens qu’ils croisaient dans cet endroit avaient l’air d’être liés d’une manière ou d’une autre aux métiers des armes, qu’ils soient des soldats de fortune ou des enrôlés.

Bouche bée devant ce spectacle insolite d’une ville sous la montagne, les prisonniers échangèrent des regards stupéfaits entre eux. Mais ils n’eurent pas le temps de cogiter, car les chemins des uns et des autres se séparèrent. Le capitaine donna l’ordre d’emmener les prisonniers de faible importance, à savoir tous les soldats hochlanders sauf le sergent et le percepteur d’impôts, dans les cachots, puis il autorisa ses hommes à rentrer chez eux. Tandis que lui et cinq de ses sbires continuaient tout droit en suivant la galerie principale jusqu’à la grande porte gardée par deux hommes d’armes qui lui ouvrirent. Les portes s’ouvrirent et dévoilèrent une seconde salle elle aussi éclairée par des runes ancestrales. Elle était beaucoup plus petite que l’immense hall (d’une centaine de mètres de long sur une soixantaine de large), mais restait suffisamment spacieuse (environ quarante mètres de long pour trente de large) qu’elle ait été aménagée en salle de réception de noble, transformable en salle de réunion en cas de besoin. En l’occurrence, deux trônes de bois gravés montées sur une estrade au fond de la pièce et dominaient la pièce, qui était sinon vide de meubles lorsqu’elle était comme là agencée en salle de réception. Des tapis moelleux recouvraient intégralement le sol de pierre taillée devant l’estrade.

Derrière les trônes était tendu comme une tapisserie un immense étendard gris représentant une épée noire ensanglantée, sans doute les couleurs du noble. A droit et à gauche de l’estrade, aux coins de la pièce, la galerie principale se scindait en deux plus petites galeries aux angles de la pièce, qui étaient fermées par des portes de bois renforcé. Considérant le tapis qui menait à celle de gauche, il devait s’agir là de l’entrée de la demeure du seigneur à proprement parler. Quant à celle de droite, il était impossible de le deviner.

Seul dans la pièce, assis sur son trône se tenait un homme plutôt jeune sans être non plus un gamin ou un adolescent. Il était vêtu d’une cotte de maille de qualité par-dessus laquelle était passée un tabard à ses couleurs. Il ne portait pas de couronne ni de casque, mais sa qualité de noble ne faisait aucun doute. Théâtralement, il se leva et s’avança dans la pièce jusqu’au capitaine et à ses hommes qui s’inclinèrent, invitant puis forçant leurs prisonniers à faire de même s’ils résistaient. Le seigneur promena son regard sur tous, puis sa voix s’éleva. Comme ceux de la région, il parlait d’un ton dénué d’émotion, mais où perçait une pointe de snobisme et d’arrogance. Il respirait l’intelligence et la confiance en lui et cela se sentait :

Image
Image-Relevez-vous. Pas de difficulté, captiaine ? Non, aucune ? Très bien, félicitations, vous avez fait du bon travail.

Mais je suis désolé, ah, les affaires, les affaires ! Où est ma politesse, j’en négligeais mes invités. A, mon cher Zacharias Fulsang... Incorrigible percepteur d’impôt devant Sigmar pour le compte d’un seigneur qui se fiche complètement de votre existence du moment que vous lui rapportez de l’argent. Vous avez tant donné pour ce pays, cette province du Hochland, durant tant d’années. Et pourtant, regardez ce qu’il a fait de vous. Un homme haï de tous, seul, sans avenir.

Oh, ne vous en faites pas, je ne vous ferrai pas l’affront de penser que pourrais vous convaincre de rejoindre ma cause, je vous connais trop bien. Dommage que vous lui soyez si fidèle. Vous auriez fait un serviteur de choix. Par contre, vous, sergent, vous pouvez encore me rejoindre avec vos hommes. En fait, d’une manière ou d’une autre, que vous le vouliez ou non, vous finirez tous par me rejoindre. Oui, même toi, Zacharias.
Le percepteur d’impôt jeta un regard noir au Comte et malgré l’interdiction de parler, il osa lancer sur un ton de défi :

-Tu ne me fais pas peur ! Tu ne sais pas ce que j’ai déjà connu, petit. Fais ce que tu voudras, jamais je ne te rejoindrai, traître à ton Empire ! Tu payeras pour tes actes !

Pas gêné le moins du monde, un fugace sourire amusé passa sur le visage du compte, légèrement plus expressif que la majorité de sa population, bien que son origine locale ne fisse aucun doute. Il arrêta d’un signe de la main ses gardes qui allaient frapper l’insolent, et lui dit :
Image-Ce n’est pas moi ici qui devrait trembler. Crois-moi, j’ai beau être bien plus jeune et avoir moins voyagé que toi, je peux t’assurer que tu auras peur. Maintenant tais-toi, ce n’est pas à toi que je m’adresse. Alors, ta réponse, militaire ?
Le sergent cracha par terre et grogna :

-Allez-vous faire foutre, connard. Je suis le sergent Johan Von Racken de l’armée régulière du Hochland, 8ème régiment, 3ème compagnie et je resterai fidèle à mon pays.

Le Comte ne prit même pas la peine de répondre, restant totalement inexpressif. Il tourna lentement la tête vers Geralt et son groupe et s’adressa à eux avec un sourire :
Image-Bonjour, messieurs dames, et soyez les bienvenus dans la nouvelle capitale de la province renaissante du Drakwald. On m’a rapporté que vous seriez des mercenaires, c’est cela ? Bonne nouvelle, alors, puisque mon armée régulière recrute. Un groupe aussi talentueux que le vôtre pourrait vite évoluer dans la hierarchie.

Mais vous semblez étrangers et ne me connaissez probablement pas encore. Permettez-moi me présenter. Comte Karol Hohenbach, propriétaire légitime de la province de la Drakwald, descendant et héritier direct du dernier Comte-Electeur et Empereur Boris Hohenbach. Je me considère donc légitimement comme dépositaire de cette fonction et de ces titres, que j’ai décidé de revendiquer haut et fort.

Car en ce haut lieu de pouvoir que la providence, ou plutôt le destin, dirais-je, m’a conduit à redécouvrir, j’ai découvert un signe qui m’a donné la force de me dresser pour reprendre ce qui me revient de droit.
Toujours aussi théâtral, le seigneur dégaina d’un coup son épée bâtarde qu’il exhiba aux yeux de tous. La lame était gravée d’une rune naine. Le Comte semblait exulter, content de son petit effet qui avait plus que tout touché Sannri qui hoqueta de surprise, n’osant en croire ses yeux. Le Comte s’en aperçut et reprit :
Image-Oui, je vois que votre ami nain a tout de suite compris de quoi il s’agissait. Pas étonnant pour quelqu’un de sa race.

Je vous présente la « Dent d’Alaric », telle qu’elle s’est offerte à moi en ces lieux si hautement symboliques. L’œuvre ultime d’Alaric le Fou, le treizième Croc Runique dont personne jusqu’ici n’avait soupçonné l’existence ! Et par un signe du destin, c’est à moi, un Comte-Electeur, qu’elle s’est révélée, comme pour m’inviter à sortir de la misère de mes ancêtres, à me dresser jusqu’au firmament et à laver l’affront dans le sang !

Pendant plus d’un millénaire, nous avons été spoliés, abandonnés et humiliés par les Empereurs successifs et les autres provinces. Mais l’heure de la renaissance à sonné, et bientôt viendra celle de la vengeance. Ils payeront tous pour ce qu’ils nous ont fait. Le Hochland, le Middenland, le Nordland… Et plus tard l’Empire entier sera à genoux et nous suppliera de l’épargner.

Pour des soldats de fortune comme vous, inutile de vous dire tout ce que vous avez à y gagner. Des montagnes d’or, du butin à n’en plus finir, des titres, une gloire éternelle, et même plus encore. Imaginez vos rêves les plus fous, même ce qui est interdit, même ce qui est impossible. Et bien, c’est cela que je vous offre.

Naturellement, vous pouvez aussi refuser et choisir la mort. Mais sachez que dans un cas comme dans l’autre, vous servirez mes plans. Alors, puis-je vous compter parmi les soldats de ma nouvelle Armée du Crépuscule, afin qu’après la nuit naisse une nouvelle aube dont vous serez les héros ?
Le compte semblait persuadé que Geralt et les siens ne pourraient qu’accepter son offre. Il ignorait leur véritable identité, apparemment, et les prenait pour de vulgaires mercenaires. Déjà, le capitaine et ses hommes étaient prêts à rendre leurs armes au quatuor, ils n’attendaient pour cela qu’un signe de leur maître. Mais pour cela, il faudrait d’abord qu’ils acceptent. A moins qu’ils ne préfèrent la mort ? Poser des questions était aussi une troisième option. Pour l’instant, sans leurs armes, contre le capitaine, cinq mercenaires et le Comte, toute tentative téméraire paraissait vouée à l’échec.
Schéma grossier de l’entrée de la mine :

Image

Légende :
-En gris la route qui serpente en montant vers l’entrée de la mine (elle serpente plus que ça, mais là on voit juste le dernier coude).
-Entre les trais noirs les murs
-Sur les murs, les carrés rouges sont les tours (avec chacune 1 baliste à son sommet).
-Sur les murs, le rectangle marron est la porte/pont levis.
-Le trait simple noir horizontal est la montagne (au dessus).
-Le rectangle vert est l’entrée de la mine.
-Le trait bleu les douves
-La zone orange hachurée l’escarpement très important (augmenté par la main de l’homme).
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Les avertissements de Geralt eurent l'effet escomptés, permettant aux soldats du Hochland de se retourner et ainsi de pouvoir voir l'armée se faufilant droit sur eux. Mais déjà, il était trop tard, le groupe de combattant tenta de se mettre en position, de telle sorte à pouvoir s'opposer à leur agresseur, mais le combat était perdu d'avance, une première volée de flèche tomba, et ainsi commença la bataille. Geralt avait remarqué que les habitants du village avaient tous étrangement disparu, signe qu'ils devaient être au courant de l'embuscade tendu pour le collecteur et ces hommes... Plus de doute possible pour le loup blanc, cette armée était lié au comte et à la comtesse grise sans doute possible...
Le combat ne dura guère que quelques minutes, mais pour autant Geralt et les siens n'avaient pas décidé de tenter de fuir, au vu de leur posture et du terrain, ils auraient été des cibles faciles pour les archers qui s'étaient placés sur les plus haut point du relief. La moitié des hommes du Hochland étaient tombés, et maintenant, les survivants avaient fait le choix, honteux mais juste, de rendre les armes. Dès lors, le loup blanc et les siens se retrouvèrent encerclés, et le choix de déposer les armes à leur tour fut de loin le plus judicieux.

Telle des prisonniers de guerre, lui et les autres furent emmenés au centre du village, réuni dès lors avec la garde du collecteur. L'homme qui semblait le chef de cette meute était un homme puissant et barbu, le genre d'homme entrainé et qui avait des connaissances dans le combat, peut être un mercenaire... Le membre de l'Ordre nota aussi que aucun homme présent ne portait de blason ou de signe distinctif, cette armée avait t'elle été payé ? Constitué de criminel et de mercenaire ? Possible, mais il faudrait pour cela avoir de sacré moyen...

Alors qu'un débat fut lancé pour connaître la marche à suivre et ceux que l'on allait faire des prisonniers, le regard de Geralt devint bien sombre à l'égard du chef du groupe armé, en effet, il donna un ordre des plus... Terrible... Pour lui, aucun blessés n'étaient utile, et la peine de mort était leur sentence... Cette armée marchait t'elle à la façon d'une seule et unique loi : Seule les plus fort survivent ?!
Bien sûre, le sergent du Hochland, tenta de s'interposer dans ce massacre, mais il fut vite rappelé à l'ordre dans la violence. Le loup blanc observa que tous ne semblaient pas approuver ces méthodes de boucher, et aux teints gris de leur peau, il comprit qu'ils étaient sûrement des autochtones s'étant enrôlés dans cette armée de fortune.
Le chef de bande expliqua les termes du voyage qu'allait entreprendre le groupe de prisonnier, et les règles étaient simples : Se taire et marcher en silence.

Très bien, Geralt n'avait de toute façon rien à dire, l'observation semblant être la meilleur des chose à faire au vu de la situation.

Ils marchèrent de longues heures, dans un silence plus que pesant, entouré de nombreux gardes, empêchant toute fuite, où plan idiot. La situation était plus qu'en défaveur du quatuor, mais la chose positive, fut qu'ils firent route vers la montagne où était la mine de Khrazi Drudd, au moins ils continuaient d'avancer dans la bonne direction...
La nuit tomba, le monde plongeant dans une obscurité angoissante, et enfin ils arrivèrent à la mine tant attendu... Et qu'elle ne fut pas la surprise du loup blanc, en effet, selon les récits de Sannri, cet endroit devait être désert et pourtant, une véritable forteresse y avait été construite... Geralt resta sans voix face au spectacle s'offrant à ses yeux.
La description des lieux étaient assez longue, le loup blanc tenta d'observer et de retenir le plus de détail possible, d'abord, un mur ornée de tours avaient été bâti, y siégeait dedans, de puissantes balistes, engin de siège au pouvoir de destruction redoutable. Le détenteur de ce lieu avait de sacré moyen décidément...
Sur les remparts on pouvait distinguer de nombreuses torches dessinant des vas et viens dans la nuit, signe que de nombreuses rondes avaient été mit en place. Pour une région de l'empire en paix, la sécurité était plus que drastique.
Il était étrange pour une armée de s'établir dans une telle demeure, en effet la mine était une position facilement défendable, et qui plus est, il était probable que en cas de siège, elle puisse tenir des mois voir des années... Mais les hommes étaient plus enclin à vivre à l'extérieur, savourant la lumière rassurante du soleil plutôt que les sombres ténèbres des mines. Geralt se posait de nombreuses questions, auxquelles il n'aurait sans doute pas de réponse avant un bon moment.
Les prisonniers passèrent enfin le premier point de passage, traversant d'abord un pont levis, puis une herse métallique ainsi qu'une double porte de bois massif, une fois traversé, le loup blanc savait que désormais, quitter cet endroit par la force serait sûrement impossible...
Alors qu'il s'était attendu à trouver quelques bâtiments et autres bâtisse typique des villes des hommes, il n'en fut rien, en réalité la haute muraille qu'il venait de franchir n'était là que pour protéger la mine... Cet endroit était trop bien gardé pour qu'il ne cache pas quelque chose, cela avait il un rapport avec les artefacts de Alaric le fou ?... Possible, Sannri aurait été le plus à même de l'éclairer sur le sujet.
Continuant leur progression, ils entrèrent donc dans la mine protégée par de puissantes portes ornée de runes magiques datant sûrement de l'âge d'or des nains, la magie runique étant l'un de leur art les mieux gardé, art dont ne savait rien le guerrier corbeau, et donc, savoir ce que représentait ces symboles lui était impossible.
Et là... Une véritable ville souterraine se dévoila à lui, Geralt n'osait imaginer la quantité de moyen mit en ouvre pour bâtir un tel endroit, la région des collines hurlantes n'était pas aussi déserte qu'on pouvait le penser, des choses se tramaient ici, et le loup blanc était plongé dedans, bien malgré lui. Les prisonniers furent divisés, les soldats du Hochland allant rejoindre les cachots, Geralt n'osa imaginer leur sort... Puis lui et ses amis furent conduit en compagnie du collecteur et du sergent dans une seconde salle, éclairée par quelques runes magiques, ressemblant à quelques salle de réception de la noblesse que le loup blanc avait déjà pu visiter dans le passé. Il put apercevoir deux trônes, destiné sûrement à ceux désignés comme étant le comte et la comtesse grise... En arrière plan, siégeait d'immenses tapisseries, représentant un étrange blason que Geralt voyait pour la première fois et avec dessiné dessus, une épée noir ensanglantée. On pouvait aussi apercevoir deux petites galeries, à gauche et à droite de l'estrade, menant sûrement aux appartements des dirigeant de ce lieu, où bien menant à autre chose...

Dans l'un des trône, siégeait un jeune homme, à en juger par son allure et sa prestance, il était de sang noble, arborant ces couleurs sur sa côte de maille de riche manufacture. Se levant, ces hommes posèrent le genou à terre, et Geralt et les autres furent obligés d'imiter le mouvement, un coup dans le genou bien placé les y aidant... Les jaugeant du regard, le noble s'exprima d'un ton snobisme et arrogant, mais semblant aussi dénué d'émotion, à son teint grisâtre, le loup blanc pensa qu'il était originaire de cette région.
Commença dès lors, une discussion entre le noble et le collecteur d'impôt et son sergent, il était évident que celui qui se faisait surnommé le comte gris, cherchait à recruter toujours plus d'homme, mais les hommes du Hochland semblaient fidèle à leur suzerain. Face à temps de refus, le noble resta pour autant étrangement calme, il était plus que probable que se né'tait pas la première fois qu'on refusait son offre, mais qu'arrivait il à ceux refusant de ce plier à sa volonté ?!

Enfin le regard du noble se porta sur Geralt et les siens, étant un homme perspicace, il n'ôta qu'ils n'étaient pas originaire de la région. Le nom du noble fut dévoilé : Comte Karol Hohenbach, se désignant comme étant le propriétaire légitime du Drakwald... L'homme avait un nom qui lui donnait une certaine influence, mais Geralt comprit qu'il était le genre de personne à vouloir se dresser contre le pouvoir en place, le genre d'homme idéaliste dont les projets finissaient souvent mal... Toute cette histoire sentait la guerre et le sang.

Expliquant les prétentions qu'il aspirait à posséder, il dégaina sa lame, et à la vue de l'arme, Sannri vacilla, Geralt n'aurait bien sûre pas pu expliquer pourquoi, tout du moins jusqu'au moment où il nota les symboles runiques ornant la lame de l'épée, le comte gris désigna cette épée comme étant la « Dent d’Alaric », une arme d'Alaric le Fou et donc aux puissants pouvoirs sans l'ombre d'un doute...
L'homme devant lui était avide de vengeance, son peuple ayant été selon lui opprimé par les autres provinces environnantes, Geralt n'osa le dire, mais son combat était perdu d'avance, car même si il avait des hommes, son armée était bien pauvre face à celle d'autres comtes électeurs, le loup blanc ne pouvait croire qu'on pouvait obtenir une victoire face à une armée seulement grâce à une simple épée aux puissants pouvoirs... De plus posséder une telle arme était une chose... Savoir bien la manier en était une autre.

Et là... La question tant attendu arriva, à savoir s'enrôler dans les rangs du comte gris, ou bien mourir... L'homme se tenant face à lui, semblait tout ignorer du quatuor, une bonne chose, l'idée de garder le plus longtemps possible le secret sur son identité était tentant en effet, mais le loup blanc ne pouvait le concevoir, en effet, si il restait ici, il ne pouvait savoir combien de temps cela allait durer... Devant participer à une guerre, bien malgré lui. La chose était impossible, il n'oubliait pas que le temps jouait contre lui. Buchwald, Ubran... Tous attendaient son retour au QG de L'Ordre.
Le comte gris avait pour ennemi, l'autorité et le pouvoir en place, des choses dont ne dépendait pas le loup blanc. Bien, il avait fait son choix... Optant pour la carte de la sincérité.


"Mon nom est Geralt, aussi surnommé le loup blanc... Cela fait un moment que j'entend parlé de vous comte gris..."Il marqua une pause, son regard plongeant dans celui du suzerain. Puis, le loup blanc se saisit de son pendentif attaché à son cou et le montra à son geôlier."Je suis membre de l'Ordre de la couvée du corbeau et de l'inquisition... Et mes trois camarades ici présent sont bien des mercenaires que j'ai embauché et donc lié par contrat à ma cause."

Il avait marqué une pause pour voir la réaction du comte à ces révélations, peut être ne savait il rien de l'Ordre, où bien peut être que oui. Dans tout les cas Geralt avait la net impression de sentir le regard du collecteur d'impôt peser sur lui. Les informations donné par l'homme aux cheveux blanc lui disant sûrement peut être quelque chose.
Le membre de L'Ordre avait par contre menti sur ses amis, en réalité, jamais il ne les avait payé, ils étaient avec lui de leur plein gré, mais au vu de la situation, ce mensonge offrait plus de possibilité de survie à ses compagnons. Car si lui avait préféré opter pour la vérité quand à son identité, si cela lui valait la mort, les autres pourraient toujours s'en sortir en vendant leur service, ils étaient réellement des mercenaires après tout.


"Pardonnez moi comte, mais j'ai bien peur de devoir refuser votre offre, non pas que celle ci ne soit alléchante, où que je désire vous offensez... Loin de moi cette idée, je connais ma place dans ce bas monde. Mais le code de mon ordre m'interdit de m'immiscer dans les affaires politiques des rois, des reines, des comtes...etc. Nous sommes des combattants d'exceptions il est vrai, des tueurs sans émotion, dont le but est de traquer les monstres et autres abominations sur terre... Une main d'œuvre pouvant être décisif sur un champs de bataille, mais si nous commencions à servir les dessins de tel ou tel seigneur, je n'ose imaginer les répercussions sur mon Ordre de la part d'autres seigneurs... Nous serions exterminés et traqués... Notre neutralité dans les conflits des hommes est donc total et assure notre survie."

Il ne savait si ces quelques explications sur le rejet de la proposition du comte allaient suffire mais il se stoppa là concernant l'Ordre pour le moment.

"Comprenez comte, que mon passage dans les collines hurlantes n'est que bref, je suis en chasse, traquant quelques bêtes immondes, et je comptais passer la nuit en sécurité dans cette mine... Ne sachant pas qu'elle était devenu une véritable forteresse... En effet ma route et celle de mes camarades, a été mouvementé par quelques mauvaises rencontres avec les hommes rats de la région. Ensuite il semble que je sois tombé sur vos hommes, ne voulant opposer aucune résistante à notre capture, démontrant que je ne suis pas ici en ennemi."

Puis le regard de Geralt se posa sur le collecteur d'impôt et son sergent.

"Concernant votre attaque sur ces Hochlander... Sachez que celle ci ne me pose aucun problème... D'ordre éthique... Les rois, les comtes... vont et viennent avec le temps, ainsi en va t'il avec le jeu du pouvoir. Les guerres des hommes sont des choses dans lesquelles je n'ai pas mon mots dire, ma guerre à moi est contre les cauchemars et pires craintes des hommes. Un combat long et plus difficile."

Il ne dit plus rien, laissant la paroles au comte et attendant de voir si ses mots allaient changer quelques choses à sa condition ainsi que à celle de Sannri, Nathalie et Gertrud....
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 21 août 2016, 18:28, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

La réaction des uns et des autres aux révélations du Loup Blanc furent des plus diverses. Ses compagnons, déjà au courant, ne dirent ni ne firent rien de particulier, restant comme lui à attendre. Les mercenaires, quant à eux, semblaient très mal à l’aise. S’en prendre à une province de l’Empire était une chose. Les guerres internes étaient monnaie courante entre elles, et ce depuis la fin de l’époque de Sigmar. Mais l’inquisition, c’était autre chose, quelque chose de bien plus dangereux, de bien plus violent. Toucher un de ses membres, c’était risqué d’être poursuivi à vie, et brûlé ainsi que sa famille pour trahison, hérésie et pacte avec les Dieux Sombres.


Bien sûr, peu de gens connaissaient précisément la confrérie du Suaire, aussi appelés les chevaliers de l’ordre du Corbeau et encore moins encore savaient quelle était leur mission. Car en vérité en l’attaquant, ils ne craignaient pas de subir les mêmes tourments qu’en s’en prenant à un inquisiteur du clergé sigmarite qu’il n’était pas. Son ordre traquait les morts-vivants et leurs créateurs, mais pas les chaotiques, encore que s’il avait l’occasion de les tuer au passage, il en profitait. Et au contraire de l’inquisition sigmarite, les servants de Morr n’accusaient pas à tort et à travers des gens et pratiquait peu la vengeance. Mais ce qu’ils ne pouvaient savoir ne les aideraient pas.

Une chose était certaine, ils avaient entendu le mot « inquisition », c’était suffisant pour eux, pour semer le doute dans leurs esprits.

Tests d’INT pour eux (peur) : 18, 11, 17, 16, 13, 19.
A tel point qu’ils semblaient tous prêts à tourner les talons et à détaler, à l’exception du capitaine, qui lui semblait hésitant. Mais pour l’instant, tous tinrent leurs positions en attendant de voir la réaction du Comte Karol Hohenbach. Celle-ci se fit attendre, l’homme semblant dévisager Geralt et réfléchir, tout en restant sur le qui-vive, la « Dent d’Alaric » fermement tenue dans ses mains.

De leur côté, le sergent hochlander et l’expérimenté percepteur étaient aux aguets. Déçus que le membre de l’ordre du Corbeau les abandonne à leur sort avec autant d’indifférence, ils n’en restaient pas moins près à agir à la moindre occasion, et notamment si les soldats hésitants venaient à flancher et à fuir en abandonnant leurs armes.

Geralt sentit qu’il avait le vent en poupe. Il ne faudrait plus grand-chose pour non seulement pousser à la fuite leurs gardiens, mais aussi, qui plus était, pour les retourner avec lui. Et Morr savait qu’il allait en avoir besoin.

Car d’un coup, le Comte qui avait mis tant de temps à réagir bougea enfin. A la surprise générale, y compris de ses hommes et du capitaine qui haussa un sourcil interrogateur et soupçonneux, il éclata de rire. Puis, pointant sa lame qu’il tenait d’une seule main en direction du Loup Blanc et reculant pas à pas vers le fond de la pièce où se trouvaient les trônes et les deux petites portes, il parla :

Image-De toute évidence, Geralt, soit vous êtes extrêmement intelligent et vous nous avez tous bernés, et je vous en félicite, soit vous êtes tellement stupide que c’en est navrant, et seule la chance vous a permis d'arriver jusque là. Dans tous les cas, votre chemin s’arrête ici. Soldats, exécutez-le !
Mais pas un ne bougea, pas même le capitaine. En voyant cela, le Comte Karol Hohenbach sourit ironiquement en disant :
Image-Ah, je vois. Voilà donc où s’arrête votre loyauté, mercenaires. J’ai eu tort de vous faire confiance. Soyez certains que vous serez punis pour votre insubordination. Vous regretterez ce que vous venez de faire, mais il sera trop tard pour revenir en arrière, il n'y aura pas de pardon pour vous, traîtres, pas plus que de repos éternel. Vous me servirez dans l'éternité que vous le vouliez ou non !
A ce moment, le capitaine qui commandait les mercenaires se tourna vers le Loup Blanc et lui fit comprendre d’un signe de tête qu’il se rangeait avec lui, à ses ordres.

Soudain, la porte du fond à droite, celle dont Geralt n’avait pu déterminer ce qu’il y avait derrière, s’ouvrit et révéla un petit bout de femme qui ne devait même pas atteindre le mètre soixante, mais avoisinait plutôt le mètre cinquante cinq. Elle était vêtue d’une élégante et fonctionnelle cape gris foncé qui recouvrait ses épaules et était fermée entre son cou et sa poitrine par une broche d’or. Cet habit dissimulait l’essentiel de son corps, ne laissant qu’une ouverture triangulaire d’une trentaine de centimètres de large environ à ses pieds et qui s’amenuisait pour disparaître totalement au niveau de sa poitrine, ouverture qu’elle pouvait augmenter ou réduire à souhait avec sa broche. En l’occurrence, elle avait certainement décidé d’en laisser voir juste assez pour attiser la curiosité mais sans rien dévoiler, puisqu’on ne pouvait voir aucune partie de son corps, bien que l’on devinât un vêtement long et rouge sous sa cape. En outre, elle arborait sur son front un fin diadème aux symboles mystiques.

La petite femme arborait une magnifique crinière relâchée d’un noir de jais, qui lui descendait jusqu’au milieu du dos. On y devinait des reflets blancs, comme si elle s’était teinte au moins partiellement les cheveux. Elle semblait avoir à peu près le même âge que le Comte, soit un peu moins que trente ans. Tout comme Karol Hohenbach, elle avait le teint extrêmement pâle et ses yeux étaient gris clair, soulignés par le léger maquillage violet qu’elle portait autour d’eux. Son visage d’ange aux proportions parfaites était complété par un petit nez délicat et une bouche fine aux lèvres mise en valeur par un rouge à lèvres de la même couleur que sa robe.

Toujours sans piper mot, elle s’avança légèrement dans la salle, promenant son regard sur les différents protagonistes qui s’étaient tus à son arrivée. Puis, avec un léger sourire, elle dégrafa sa broche et jeta négligemment sa cape sur le trône à gauche d’elle sans même le regarder. Il y eut un léger cliquetis au moment où la broche entra en contact avec le bois du trône, mais la cape se déposa parfaitement à cheval sur l’accoudoir de son seigneurial fauteuil.

En faisant cela, elle dévoila sa physionomie plus en détails. Elle portait une riche robe rouge sombre aux motifs gris argentés. Le vêtement était stylisée et arborait un étrange faux décolleté –car la robe avait bien un col- triangulaire, qui laissait nue son épaule gauche et continuait jusqu’au dessus de son sein droit.

De visage et de corps, cette femme était incroyablement belle. A vrai dire, Geralt n’était pas sur dans sa vie d’avoir vu quelqu’un d’aussi beau physiquement. En tout cas aucune humaine ne semblait pouvoir lui arriver à la cheville, pas une seule ! Et pour cause : elle était parfaite, n’avait pas le moindre défaut, à tel point que s’en était troublant, dérangeant même.

De par sa petite taille et sa frêle carrure, elle ne payait pas de mine, et pourtant !...

Une impression de puissance pure se dégageait d’elle, presque palpable, ainsi qu’une immense confiance en elle qui confinait à l’arrogance et se lisait sur son expression faciale. Consciente d’avoir fait son petit effet, elle sourit en révélant ses dents régulières d’un blanc immaculé, et aux canines acérées.

Image
Elle se trouvait alors juste à côté du trône de droite (pour Geralt, qui était donc situé à la gauche de la femme), soit à un peu plus d’une trentaine de mètres des ex-prisonniers. Même à cette distance, le chasseur de vampire reconnut tout de suite à qui il avait affaire. Ses vieux ennemis étaient de retour, car la personne qui venait d’entrer n’était autre que l’une des plus dangereux morts-vivants qui foulaient cette terre, une seigneur vampire.

L’expérimenté Loup Blanc reconnut qu’elle devait être de la lignée des Von Carstein, car malgré sa beauté surnaturelle, elle n’égalait pas les Lahmianes, et n’était à l’évidence ni une stryge, ni une nécrarque, ni une dragonne de sang. Elle portait à la taille une magnifique fine ceinture de cuir gravé et doré, nouée sur sa gauche à la mode bretonnienne, à laquelle était attachée une unique épée à une main gainée dans un fourreau de bois décoré.

Le monstre à l’apparence humaine s’exprima alors, d’une voix confiante où perçait une pointe de moquerie et surtout, d’amusement et de supériorité :

Image -Messieurs et mesdemoiselles, je vous souhaite la bienvenue chez moi. Et bien, tu ne nous présentes pas, Karol ?
Le Comte semblait reprendre un peu confiance, mais il restait sur ses gardes, suspicieux. Il n’avait aucune envie d’engager un combat à deux contre douze, dont des excellents combattants comme Geralt, le capitaine et Sannri. Sans doute aurait-il préféré tourner les talons et s’enfuir par un des couloirs derrière lui. Mais il était encore à seulement quelques mètres des autres et semblait avoir peur de leur tourner le dos pour fuir. Serrant les dents et s’accrochant des deux mains à son arme magique comme si sa vie en dépendait, il parvint en homme maître de ses émotions et intelligent à se recomposer un aplomb de façade correspondant à son rang, en annonçant :
Image-Permettez-moi de vous présenter ma femme, la Comtesse Sophie Hohenbach de la Drakwald. Envoyée spécialement pour sceller notre alliance avec le Comte Mannfred de Sylvanie, lui aussi spolié et humilié par cette caricature d’Empire et avide de vengeance. Il soutien nos ambitions, et ensemble, nous forgerons un nouvel Empire sur des bases plus fortes, plus saines, débarrassé de la corruption et du chaos qui le ronge de l’intérieur.
La Comtesse Grise, car c’était bien elle qui était surnommée ainsi par les locaux et les mercenaires, s’inclina légèrement dans une révérence et sourit de toutes ses dents. Durant une fraction de seconde, Geralt jura avoir voir ses yeux gris pâle étinceler d’une lueur rouge prédatrice. Pourtant, la petite femme n’avait toujours pas tiré son épée, mais dégageant un sentiment rare de parfaite confiance en elle, elle commença à avancer en marchant tranquillement vers eux comme une lionne vers sa proie impuissante.
Image –Un chasseur de vampire, hein ? Pitoyable vanité des humains, Geralt. Aujourd’hui je vais t’apprendre qui est le chasseur et qui est la proie. Je ne vais pas me contenter de te tuer, Loup Blanc, mais je vais te faire souffrir et te terrifier à tel point que tu me supplieras de t’achever. Voilà le prix à payer pour ceux qui sont assez stupides et arrogants pour penser qu’ils ont la moindre chance contre nous !
C’est alors que le capitaine des mercenaires intervint. Ses hommes avaient déjà rendu leurs armes aux ex-prisonniers et tous se tenaient maintenant prêts. Le vétéran paraissait déboussolé par ce qui se passait :

-C’est une blague ou cette petite conne veut nous affronter ? A douze contre deux elle croit qu’elle a une chance ? En robe de princesse en plus ?

Le chef mercenaire était perplexe, mais il ignorait qu’en matière de vampire, un physique même de femme petite et mince -encore que relativement athlétique pour son gabarit- était trompeur. D’ailleurs, peut-être n’avait-il même pas remarqué que c’était une vampire : à part Geralt, peu de gens étaient habitués à identifier et affronter de telles créatures. Il voyait simplement une femme physiquement plus faible que la moyenne, sans armure et avec une seule épée même pas dégainée, qui fonçait sur des combattants entièrement équipés et aguerris.

Il fallait agir vite, car s’il y avait encore trente mètres entre la Comtesse Grise et le groupe où se trouvait le Loup Blanc, cet écart pouvait fondre comme neige au Soleil. Il fallait trouver une stratégie d’ensemble, à moins de laisser chacun agir à sa guise. Pour sa part, le Comte, lui, se trouvait à quelques mètres d’eux seulement, mais il était visible qu’il n’avait qu’une envie : se replier vers les portes derrière les trônes, à l’autre bout de la salle.
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Les réponses du comte se firent attendre, en effet, le noble jaugeait Geralt, leurs regards se croisant et se défiant de longues secondes. Dans tout les cas, les informations qu'il avait révélé sur son identité, avaient eut leur petit effet, provoquant la peur chez le reste des mercenaires, en effet, même si l'argent avait payé leur loyauté, ils étaient ici pour combattre l'autorité du Hochland et non pas la puissante inquisition, dont la colère pouvait être bien terrifiante... Se répercutant souvent contre les familles de ceux désignés comme étant des rejetons du chaos et autres forces malsaines.
Se tenant droit comme un pic, le comte tenait son arme en main d'une poigne de fer, Geralt le savait, il pouvait lire une certaine peur dans les yeux du nobliaux. Il semblait que l'homme était plus un beau parleur que plutôt un puissant combattant, du moins à première vue.
Et là, l'ordre fut donné, un ordre qui étrangement ne surpris pas le loup blanc le moins du monde, le comte gris désirait la mort du guerrier corbeau, mais déjà, ces hommes prit par la peur, se refusèrent à exécuter son commandement, bien au moins, désormais, Geralt avait des alliés temporaires, et enfin la situation lui était favorable... Tout du moins le pensait il...

En effet, soudain, la porte du fond à droite s'ouvrit. Laissant apparaître une belle et somptueuse créature, une femme à la carrure peu imposante et pourtant dégageant une aura des plus puissante et sombre. Portant une tenu digne des plus riches femmes de la cours des rois, celle ci ne laissait entrevoir que peu de forme et pourtant Geralt savait voir au premier coup d'œil, une femme d'une immense beauté... Si parfaite... Trop parfaite...
Ces cheveux étaient longs et aussi noirs que la plus sombre des nuits, à vue d'œil, son âge avoisinait celui du comte, et ces yeux d'un gris très clair, donnaient l'impression de pouvoir vous transpercer d'un simple regard.
S'avançant d'un pas aussi léger que silencieux, elle observa chacun des protagonistes, et d'un léger sourire, elle dégrafa sa broche qui maintenait sa longue cape, et la déposa d'un geste vertueux et précis sur le trône de gauche. Dès lors sa physionomie se dévoila au grand jour, elle était donc vêtu d'une longue robe rouge sombre, ornée de motifs argentés. L'épaule gauche de la jeune femme était mit à nu, et Geralt comprit face à ce physique ravageur, qu'il faisait face à une vampire... Depuis un moment déjà, il avait eut des doutes sur ce comte et cette comtesse grise... N'en ayant parlé à personne, il avait voulu vérifier ses craintes... Pour une raison obscur, depuis sa rencontre avec Agabius, un malsaine palpable le rongeait quand un vampire se situait non loin, il n'aurait pu expliquer ce phénomène étrange, mais il semblait pouvoir être utile selon les circonstances.

Dès lors, une trentaine de mètres séparait la belle femme des prisonniers. Les armes de chacun avaient été rendu, et tous se tenaient debout, prêt à parer à toute éventualité. Geralt reconnu tout de suite une vampire de la lignée des Von Carstein, il aurait pu en effet la confondre avec une Lahmiane, mais si elle était d'une beauté fatale, le clan féminin lui, pondait des femmes encore plus belle. La jeune femme arborait un sourire moqueur et un regard de prédateur, le membre de l'Ordre sachant très bien que tous dans la pièce étaient en danger.
Le comte gris lui, eut un regain de confiance en voyant arriver celle qu'il présenta comme son épouse, Geralt ignorait les termes de cette union, mais il savait que la vampire avait un contrôle total sur son époux, peut être même que l'épée qu'il arborait fièrement n'était en réalité que dû à cette femme... Une découverte en aucun cas du au hasard. Ce nobliaux n'était en réalité qu'un pantin, d'une alliance forgé par le comte Mannfred lui même... A l'évocation de ce nom, Geralt resta stoïque, sachant pertinemment que la situation ne pouvait être pire que maintenant.
La vampire portant le nom de Sophie Hohenbach, se donna en spectacle s'inclinant avec grâce devant ces invités. Elle se mit à marcher en direction du groupe et plus particulièrement vers Geralt avec qui elle souhaitait s'amuser un peu. Les mercenaires, eux prirent la situation à la légère ne pouvant se douter du danger qu'était cette femme, le capitaine osa même l'insulter de "conne", à ces mots Geralt intervint.


"Fermez là bande d'idiot !"

Sur cette parole, Geralt tendit la main vers la comtesse démontrant qu'il n'était en aucun cas ici pour se battre, il rangea même sa lame dans le fourreau fixé dans son dos. Posant genou à terre, il s'inclina face à la jeune femme, et fit signe du regard à Nathalie, Gertrud et Sannri de faire de même. En effet, ces amis pouvaient même noter la peur s'étend installer dans le regard du loup blanc, lui qui pourtant un jour avant, s'était dressé seule contre une horde de Skavens entière, se retrouvait désormais à craindre une simple femme. Il était persuadé que ces amis ne pouvaient comprendre sa réaction, peut être ne s'étaient ils même pas encore rendu compte qu'une véritable vampire était là devant eux, et prêt à les massacrer.
Geralt resta au sol, en signe de soumission, il savait que les vampires étaient des personnages arrogants, une arrogance pouvant permettre que lui et les autres reste en vie.


"Comtesse... Cela fait un long moment que j'attends de vous voir enfin, la population croisé dans les collines hurlantes n'a fait que me vanter vos mérites. Vous et moi... Sommes des ennemis, la chose est clair, mais sachez que si je suis ici à me présenter devant vous, ce n'est en aucun cas pour vous nuire..."

Un silence s'installa, la situation étant plus que tendu, la jeune femme était certes une créature qu'il chassait, mais le loup blanc n'étant pas en position de force, mieux valait il réfléchir et discuter plutôt que de se lancer dans un affrontement trop risqué et de connaître une mort atroce. Geralt pouvait en effet obtenir des renseignements bien utile auprès de la jeune femme, en effet, il était dit que les vampires avaient une... Connection entre eux... Et peut être que la comtesse grise pourrait lui donner des renseignements utile sur le vampire Agabius... Bien sûre il y aurait sûrement une contrepartie, car rien n'était gratuit avec ce genre de monstre. Mais pour le moment, le loup blanc ne savait qu'elle serait peut être les termes d'un éventuel marché...
De plus, les vampires n'étaient pas vraiment des créatures pensant collectif, chacun voulant toujours plus de pouvoir, se débarrasser d'un autre congénère leur faisant de l'ombre était une idée souvent bien alléchante pour eux.


"C'est... Un autre que vous que je cherche, et je suis prêt à passer un marché, pour toutes informations pouvant m'aider."

Il regarda le comte gris, dans les yeux puis lui destina à lui aussi quelques mots.

"Quand à vous comte... Je ne suis ni idiot, ni fou, mais si je vous ai révélé mon identité, c'était pour rencontrer la véritable maîtresse de ce lieu... Arborer une belle épée ne fait pas le combattant, ni le chef d'ailleurs..."

Il était certain que le comte ne prendrait pas vraiment bien ces quelques mots à son égard et le réduisant quelque peu. Mais le loup blanc ne craignait en rien cet homme qui de toute évidence n'était qu'un pion pour la comtesse vampire. Une autre chose tracassa le loup blanc, en effet, la mine était protégé par quelques runes naines, et pourtant la vampire ne semblait en aucun cas les craindre... Pourtant cette magie faisait partie des rares choses pouvant causer des dommages aux créatures de la nuit. Deux explications lui venaient à l'esprit : Soit les runes avaient perdu leur pouvoir avec le temps, ou bien alors... Cette femme était si forte, que même les runes de la mine ne pouvait les bloquer...

Quoiqu'il en soit, la comtesse prendrait t'elle le temps de discuter avec son potentiel ennemi ? Ou bien un combat serait il inévitable ?!
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Les mots de Geralt et son comportement étaient pour le moins étonnants. D’ailleurs, tout le monde en fut surpris, du capitaine aux hochlanders, en passant par ses amis. Tous se figèrent un moment, choqués, sauf le Comte qui continuait à reculer pas à pas, et la Comtesse qui elle continuait à avancer tranquillement en marchant, se délectant d’avance de son futur repas. Parmi ses amis, seuls Nathalie et Gertrud lui obéirent. Il semblait hors de question pour Sannri de s’incliner devant quiconque qu’il n’estimait pas légitime. Quant aux autres, ils choisirent pour l’instant de patienter en restant debout, mais ils n’attendraient pas longtemps. Le premier ennemi à réagir fut Karol Hohenbach, qui s’exclama avec colère :
Image-Comment oses-tu m’insulter, misérable ? A douze il vous est facile de faire les braves, mais en combat singulier, tu n’oserais pas t’adresser à moi en ces termes, pourceau !
Mais il fut bien vite interrompu sèchement par sa femme, qui semblait se ficher de ce qu’il avait à dire ou pensait à cet instant. D’une voix qui ne tolérait aucune contestation, elle lui dit :
Image –Il suffit, Karol ! Je ne tolérerai pas qu’on dise de mon époux, le Comte-Electeur de la Drakwald, qu’il ait peur. Suis-je bien claire, cher mari ?
Le Comte déglutit et pâlit puis cessa de reculer. D’un signe de tête affirmatif, il confirma à sa femme qu’il avait bien compris le message. Toutefois, il n’était pas suicidaire et attendit sans bouger qu’elle arrive à sa hauteur avant de se remettre à avancer. Il n’osa pas reprendre la parole, car déjà, l’ignorant, la Comtesse Grise avait continué son monologue, s’adressant à notre héros cette fois-ci :
Image – Geralt, tes mots même traduisent ton arrogance et ton insolence. Tu nous dis ennemis, mais le mouton peut-il être l’ennemi du loup ? Je ne crois pas. Contrairement à ce que laisse penser ce surnom que tu revendiques stupidement, tu n’es que la proie, le Mouton Blanc. Tu trembles et t’agenouilles devant moi avant que je ne sorte ma fidèle Glace-les-Cœurs qui contrairement à toi porte bien son nom, sa seule vue apportant l’effroi dans le cœur des hommes, et sa morsure gelant ceux des imbéciles qui osent me résister.

Mais malgré ta médiocrité, je dois avouer tu as piqué ma curiosité. Tu as le temps que j’arrive jusqu’à vous pour me convaincre.

Alors dis-moi, Mouton Blanc… Qu’aurais-tu à m’offrir que je ne puisse pas prendre moi-même ?
Comme elle avançait sans se presser, le plus naturellement du monde, elle était à peu près arrivée à la moitié de la salle, peut-être un peu moins. Il restait donc une vingtaine de mètres environ entre Geralt et ses alliés et la créature. Le Comte, lui n’avait pas bougé et était encore beaucoup plus proche. Si le Loup Blanc avait quelque chose à dire, il en avait le temps, mais il devait se dépêcher. Car il n’était pas certain que ses alliés de circonstance, notamment les hochlanders et les mercenaires, l’écoutent et ne cherchent pas le combat au corps-à-corps.

Dans le même temps, alors que la vampire parlait, Sannri, se fichant complètement de ce qu’elle avait à dire, parla en même temps à l’oreille de Geralt, en chuchotant et en plaçant sa main pour que nul autre n’entendent :

Image -Ce Karol, son arme : ce n’est pas un Croc Runique ni même une arme conçue pour un humain. C’est une relique extrêmement rare de mon peuple, une arme comme on en fabrique plus de nos jours, par coutume, depuis l’avènement de Sigmar. C’est une épée à deux mains de nain ! Elle doit avoir au moins deux millénaires, il nous faut la récupérer à tout prix. Un Umgi comme lui n’est pas digne de la porter.
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Je me suis permis de faire intervenir Nathalie et Gertrud, mais pour moi, il semble logique que si je dégaine une arme, elles font de même et me suivent dans le mouvement. En cas de problème, go MP. Au passage, je dois t'avouer que je marche au bluff total, et que j'espère que le comte à un intérêt pour la vampire... Sinon, tous au abri ! Maman va pas être contente xD


Le cerveau du loup blanc était en ébullition total, en effet, la réalité de la situation était... qu'il n'avait pas vraiment de marché à conclure, qu'aurait il pu donner à cette comtesse ? Un gage de protection contre l'Ordre ? Une possibilité, mais l'arrogance de cette femme semblait faire penser qu'elle voyait les hommes comme le loup blanc comme de simples insectes et donc qu'elle ne craignait pas les guerriers corbeaux... Non décidément aucun plan logique ne lui venait.
Analysant la situation, il savait que le nombre était de son coté, de plus, il avait toujours le capitaine des mercenaires de son coté, peut être que celui ci était capable de rattacher le reste de l'armée de la mine à sa cause, et donc une possibilité de fuite était envisageable.
Le comte entra dans le jeu de Geralt, qui démontra qu'il était le genre d'homme impulsif refusant l'affront d'un homme de basse naissance comme le chasseur de monstre. Geralt pensait que cet homme était la clé pouvant le sortir de sa situation, la peur lui dévorant les tripes, il s'était mit à reculer en direction de sa femme, dans le but sûrement de se rassurer en sentant la puissante vampire prêt de lui. Mais la jeune femme ne semblait en aucun cas accepter la faiblesse, et elle n'hésita pas à remettre les idées en place à son époux, qui stoppa son repli pour avancer de nouveau en direction des prisonniers.

La vanité de la femme vampire était à son paroxysme, se délectant de la situation, voir Geralt poser le genou à terre lui donnant un air de supériorité total. Cela pouvait donner à Geralt l'effet de surprise, en effet, la jeune femme le considérant comme un simple insecte, elle ne le prenait en aucun cas au sérieux, mais l'idée d'un marché avait aiguisé sa curiosité.
Le binôme avançant dans leur direction, Geralt les laissa approcher lentement. Le nain Sannri vint dans sa direction, lui racontant que l'épée que le comte gris possédait était une véritable relique de son peuple, une arme à deux main semblant être destiné au peuple nain. Pour sûre, Barbe enflammé comptait bien récupérer l'héritage de son peuple... Et connaissant le nain, même une vampire ne le ferai reculer dans cette nouvelle mission qu'il s'était donné.
Geralt tourna son regard vers Gertrud et Nathalie, et de ce simple regard, les deux femmes purent comprendre où il voulait en venir, en effet, cela faisait de longues semaines qu'ils étaient tous ensemble, et ils en étaient arrivé à un stade où plus aucun mot n'était nécessaire pour se faire comprendre mutuellement.

Dès lors que le comte et la comtesse n'étaient plus qu'à quelques mètres d'eux. Le loup blanc se releva brusquement en hurlant le nom des deux femmes de son groupe comme guise de signal.


"Gertrud ! Nathalie !"

Au moment où il s'était relevé, le loup blanc avait dégainé son arbalète qu'il pointait dès lors sur le comte gris, Gertrud et Nathalie, qui avait comprit les intentions du loup blanc, avaient bandé leurs arcs visant l'époux de la comtesse. Ce revirement de situation soudain, avait du créer l'effet de surprise escompté, même pour la vampire. Visant de sa main droite, son coté fort, il fit signe au mercenaire de sa main gauche de rester en position, il avait en effet sentit que la tension devenait palpable au sein du groupe de combattant, dont l'envie de se battre était à son paroxysme.
Le regard de Geralt se porta sur la comtesse, et un échange eut lieu, droit dans les yeux, le loup blanc ne transpirait plus la peur mais bien une détermination sans faille à nuire à cette femme.


"Un seul mouvement, un simple battement de cil... Et votre époux se retrouvera une flèche dans le cœur. Et même si votre attachement pour cet homme me semble totalement faux, la réalisation de vos projets en ce lieu quelques qu'ils soient, nécessite qu'il reste en vie... Ai je toute votre attention comtesse Sophie Hohenbach... Ou plutôt devrais je dire Comtesse Sophie Von Carstein"

Geralt le savait, la femme qu'il osait défier était un vampire supérieur, plus fort que Viktor ou que Albrech... Mais le loup blanc était persuadé que cette femme ne s'était pas marié à un comte humain sans bonne raison... Peut être même aurait elle pu le faire rejoindre le rang des vampires depuis bien longtemps déjà, et pourtant elle ne l'avait pas fait... Il en ignorait les raisons, mais ce nobliaux avait un intérêt pour elle. Le loup blanc était certain de sa théorie. Le trinôme possédant des armes de jets maintenait en joue le comte, prêt à lâcher une salve de flèche mortel sur le pauvre homme.
Le guerrier corbeau fit signe aux mercenaires ainsi qu'au deux hommes du Hochland de se tenir prêt à toute éventualité. De plus, Geralt voulait absolument éloigner le comte de sa femme.


"Capitaine... Sur Ordre de l'inquisition, et de l'Ordre du Corbeau, je vous demanderai de vous saisir du Comte. Au moindre mouvement de celui ci où de sa femme, n'hésitez pas à le tuer... Et surtout rester sur vos gardes, je sais que vous voyez la Comtesse comme une simple femme vêtu comme une princesse, mais ici elle est bien plus dangereuse qu'une horde entière de combattant. Je vous expliquerai tout le moment venu..."

Si tout se passait comme prévu, Sannri pourrait dans le même temps récupérer la lame forgé par son peuple. Dès lors Geralt ne quittait plus des yeux la vampire, même si il continuait à viser le comte tout en maintenant une observation constante du coin de l'œil. Geralt avait des questions à poser à cette femme, et il comptait bien obtenir des réponses.

"Celui que je cherche... Se nomme Agabius. Un vampire souhaitant la destruction de l'Ordre du Suaire. Pour une raison qui m'échappe, il me porte une attention toute particulière, souhaitant me faire devenir... Comme vous... Je veux savoir pourquoi, et où est ce que je peux le trouver. Si vous tenez à votre époux, répondez moi !"

Il ignorait si il aurait toutes les réponses qu'il désirait, mais il était persuadé que la comtesse devait connaître au moins de nom du vampire qu'il cherchait. Ces frères d'armes, Ubran et Buchwald s'étaient lancé à ces trousses, mais n'ayant plus eut de nouvelle d'eux depuis longtemps déjà, rien ne pouvait lui confirmer qu'ils étaient encore en vie, où qu'ils avaient pu retrouver sa trace... Et dans ce cas... Geralt allait devoir se débrouiller seul... Et de plus, il s'était juré de retrouver le monstre qui avait enlevé la mère du petit Edrik.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 28 août 2016, 00:38, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

La menace de Geralt avait bien évidemment été prévue par la Comtesse Grise, mais elle n’en était pas moins particulièrement énervée. Malgré tout, la vampire stoppa net sa marche, tout comme son mari. Elle avait un air courroucé sur le visage et ne bougeait plus. Lentement, elle croisa les bras sur sa poitrine pour montrer qu’elle n’était pas agressive, puis elle répondit au Loup Blanc d’une voix sifflante :
Image – Von Carstein m’as-tu appelée. Von Carstein… Un nom puissant s’il en est. Un nom que la plupart des miens sont fiers de porter. Mais pas tous.

Vois-tu, Geralt, j’ai compris quand on m’a envoyée ici dans ce trou perdu que ma présence n’était pas réellement désirée par mes pairs. Ceux qui auraient dû être comme mes parents, mes frères, mes sœurs, mes cousins, me rejetaient. Rapidement j’ai su que c’était parce qu’ils jalousaient ma puissance, parce qu’ils avaient peur de ce que je pourrais devenir, et qu’ils voulaient me tenir à l’écart. Ce n’étaient pas la première fois qu’ils faisaient ça, d’autres qui étaient en pleine montée vers le pouvoir ont été exilés pareillement sous un prétexte fallacieux.
Un éclat rouge sinistre traversa ses yeux, et elle parut scintiller ainsi que ses vêtements et eut un sourire mauvais alors qu’elle continuait son récit.
Image – Mais je ne comptais pas me laisser faire. Je voulais prendre ma revanche, leur prouver à tous qu’ils s’étaient trompés, et qu’un jour, une nouvelle impératrice, immortelle, plus puissante, plus belle et plus divine que jamais allait monter sur le trône pour y régner éternellement sur les vivants et les morts.

Cette province n’était rien avant mon arrivée, tout était à faire. Mais je me suis occupée d’y restaurer l’ordre, et avec quelques tours, de trouver de rares vestiges de sa splendeur passée, de mater les skavens. Grâce à mon mari, avec qui je partage cette soif de vengeance et cette volonté de m’élever à la hauteur qui devrait être la mienne et à laquelle on veut m'empêcher d'accéder, j’ai pu lever une armée et faire rebâtir cet endroit qui serait le siège de ma domination.

Je ne suis plus Sophie von Carstein, j’ai pris un autre nom, plus ancien et plus puissant. Un nom d’Impératrice. Je suis la Comtesse-Electrice légitime de la province de la Drakwald, je suis votre future maîtresse et déesse, JE SUIS SOPHIE HOHENBACH !
Elle avait finit par hurler ces derniers mots, et à cet instant, une puissante bourrasque de vent froid se mit à souffler de derrière elle dans la pièce pourtant souterraine et fermée comme pour sublimer ses paroles, faisant virevolter ses magnifiques cheveux noirs.
Test d’INI comparés :
Sophie Hohenbach : 14.
Nathalie Jeansigner : 9.
Gertrud Teizer : 7.
Geralt : 19.

=> Seule Gertrud est assez réactive pour lâcher sa flèche avant qu’elle n’agisse.

Tir de Gertrud (elle vise, donc +2 à son tir) : 12. Réussite ! Localisation : En pleine gueule, l’endroit sans armure, et béh ! Dégâts : 18 !

Dégâts subis par vous trois :
Geralt : 15. Test d’END (-1 pour son 1 point de maîtrise de l’aethyr [MA] qu’elle a utilisé pour, +1 pour ta compétence résistance accrue) : 3. Réussite. Tu peux continuer à te battre normalement.
Nathalie : 11. Test d’END (-1 à cause du point de MA de la Comtesse Grise utilisé pour) : 6. Réussite.
Gertrud : 13. Test d’END (-1 à cause du point de MA de la Comtesse Grise utilisé pour) : 4. Réussite.

Vous êtes assez chanceux et elle non, c’est déjà ça !
Au même instant, des éclairs noirs jaillirent des yeux devenus rougeoyants de la jeune femme et foncèrent en direction de Geralt, Nathalie et Gertrud. Seule l’impériale avait été assez rapide pour lâcher sa flèche avant que la vampire ne lance son sortilège.

Les éclairs touchèrent le combattant au bras droit et le brulèrent terriblement, mais pas au point de le mettre hors de combat ou de l’handicaper réellement. Le vieux chasseur de monstres avait connu pire. Les deux jeunes archères qui avaient été touchées également semblaient elles aussi encore en état de se battre efficacement.

La flèche qui était déjà partie, celle de Gertrud, atteignit même parfaitement sa cible, la tête non protégée par la cotte de maille du Comte, sans que sa rageuse femme ne puisse faire quoi que ce soit pour l’arrêter.

Image
Image-Prends ça sale connard !
Le trait était passé au niveau du haut du crâne, qu’il avait entaillé sur toute la longueur du côté gauche, arrachant au passage un bout d’oreille et quelques boucles de la chevelure de Karol Hohenbach. Interloqué, surpris, sonné, le Comte resta sans voix et sans réaction. Mais déjà, Geralt et Nathalie ouvraient le feu dans sa direction, tandis que les autres chargeaient.
Tirs de Geralt et Nathalie (là aussi, comme vous le teniez en joue pour viser +2 en Tir pou vous 2) :

Tir de Nathalie (elle vise la tête) : 13. Réussite. Dégâts : 25.
=> Action de la Comtesse Grise pour l’empêcher : test d’INI préalable : 2. Elle est assez rapide. Sort de télékinésie : 12. Réussite. Flèche déviée : aucun dégât.

Tir 1 de Geralt (avec le bonus de 2) : 3. Réussite ! Localisation : Jambe gauche. Dégâts : 24.
Tir 2 de Geralt (non modifié car bonus-malus de tir multiple) : 9. Réussite : Localisation : Bras droit. Dégâts : 15. Test d’END : 1. Réussite critique : il continue à vivre et a pour voir sans saignement ni séquelle, mais il a le souffle coupé pour ce tour et ne peut rien faire en raison de la grosse perte de PVs.

:lol: Si elle n’avait pas dévié la flèche de Nathalie, il était mort, le Comte.
La volée des tirs n’avait été que retardée par le sortilège de la Comtesse Grise, car malgré sa puissance magique, elle n’avait pu handicaper les tireurs comme elle l’espérait. En désespoir de cause, et avec une vitesse de réaction surhumaine, elle joignit ses mains comme si elle priait et fixa le projectile suivant intensément de ses yeux maintenant continuellement rouges. Elle parvint à se concentrer suffisamment pour dévier au dernier moment une flèche de Nathalie qui fonçait droit sur l’œil de son mari, lui épargnant une mort certaine. Le sort qu’elle avait utilisé, la télékinésie, était relativement simple, mais relativement inadapté à cet usage. En effet, très peu de magiciens auraient eu l’œil assez affuté et la force mentale assez grande pour calculer la trajectoire du projectile et se concentrer suffisamment en une fraction de secondes pour dévier le trait par magie.

Mais même ses réflexes incroyables n’étaient cependant pas assez affutés pour lui permettre de rééditer le même exploit avec les tirs de Geralt qui eurent lieu quasiment simultanément. En réalité, aucune créature, même le plus puissant des vampires ou des magiciens elfes, n’aurait pu dévier à la fois le tir de l’archère bretonnienne et les carreaux du chasseur de vampire impérial avec cette méthode improvisée.

Le Comte n’avait même pas eu le temps de se remettre du choc du premier tir que déjà, il était frappé violement à la jambe gauche, puis au bras opposé, celui qui tenait son arme. Les carreaux d’arbalète de poing étaient moins puissants que les balles ou les projectiles des arbalètes de taille supérieures, mais ils étaient suffisants pour traverser le cuir qui protégeait ses jambes, et passer une partie des défenses de mailles qui recouvraient ses bras.

Déstabilisé et gravement affecté par ses blessures, l’homme tituba et recula, lâchant son arme qui tomba à ses pieds avec un grand « clang » métallique pour soulager son bras droit et s'alléger pour fuir se réfugier plus vite derrière son seul espoir. Il savait qu’il ne pourrait plus combattre efficacement, aussi abandonna-t-il son arme et recula-t-il en boitant pour s’abriter derrière sa femme, qui faisait maintenant barrage entre lui et tous les autres. Sannri s’était précipité, mais pas pour combattre. Pour une fois, il voulait d’abord récupérer l’épée. Le capitaine, lui, avait envoyé ses hommes à l’assaut, et les hochlanders les avaient imités.
Tandis que le corps-à-corps allait s’engager avec rage à quelques mètres devant eux, le chef mercenaire s’adressa à Geralt et à ses compagnons, blessés :


-Saleté de sorcière ! J’aurais dû m’en douter, mais n’ayez crainte, mes hommes vont s’en charger. Ce sont des gars costauds et expérimentés, bien équipé et armés. Au corps-à-corps elle n’a aucune chance et se rendra bientôt. Venez, vous et vos amis êtes blessés, je vais vous mener à l’infirmerie.

La porte qui menait à la grande salle qui avait été transformée en centre-ville était à quelques mètres seulement derrière eux. C’était par là que le capitaine comptait emmener Geralt et les siens. Accepteraient-ils de le suivre ?

En arrière plan, la vampire semblait se délecter par avancer du sang qu’elle allait faire couler. D’un mouvement si rapide que seuls des yeux expérimenté purent le suivre, elle dégaina son arme épée dont la lame luisait d’une lueur légèrement bleutée et semblait recouverte de givre. Dans un petit périmètre autour d’elle, environ un centimètre, la lame de l’arme condensait l’humidité de l’air qui se transformait immédiatement en glace sans passer par l’état liquide, un phénomène physique connu sous le nom de sublimation inverse. Il se formait dans son sillage une légère traînée exactement semblable à brouillard givrant, à ceci-près qu’elle était très localisée et disparaissait presque aussitôt en raison de la température ambiante bien supérieure à celle de la lame magique.

« Glace-les-Cœurs », le nom que la vampire avait donné à son épée à cause de la peur qu’elle inspirait (-qui « glaçait donc les cœurs » de peur au sens figuré, enfin, surtout grâce au talent de celle qui la maniait et qui la faisait craindre à juste titre en tant que l’outil redoutable de son courroux ; et également au sens propre lorsque Sophie Hohenbach la plongeait dans la poitrine de ses ennemis-), ne laissa pas indifférent les assaillants, surtout lorsque sa propriétaire réalisa une série de moulinets extrêmement complexes à une vitesse qui dépassait de loin celle que Geralt ou n’importe qui d’autre qu’elle ici maîtrisait pour les impressionner. Mouvements qui étaient sublimés par la trainée surnaturelle de condensation solide qui suivait chaque déplacement de l’épée. La vampire ne s’était même pas encore battue, mais déjà, elle distillait la peur et le doute dans l’esprit de ses adversaires, en habile combattante. Tandis qu’elle-même, à contrario, respirait la confiance en elle, sûre de sa force. Elle éclata de rire en criant :

Image –Comment osez-vous vous en prendre à votre Comtesse-Electrice, minable bétail ! Vous allez payer le prix de votre trahison ! Vous avez refusé d’être des chiens, soit, vous mourrez en agneaux !
Avec le monde devant les seigneurs qui les chargeait, il était maintenant impossible de tirer dans la masse sans risquer de toucher un allié.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

La colère se lisait sur le visage de la comtesse, elle ne semblait en aucun cas supporter l'idée qu'un insecte comme Geralt, puisse la menacer, ou plutôt tenter de lui faire du chantage. La jeune femme montra une posture neutre et s'expliqua, et son discours fut plus que surprenant, elle semblait en effet ne pas vraiment apprécier ces congénères, semblant l'expliquer que ces "frères et sœurs" jalousaient son immense potentiel. Elle semblait être une sorte de paria, rejeté en cette mine, et pourtant préparant une vengeance...
Un regard mauvais s'afficha sur le visage de la jeune femme, et le loup blanc eut un très mauvais pressentiment. La jeune femme était en effet plein d'ambition, voulant être vénéré telle une déesse vengeresse sur le royaume des vivants mais aussi des morts, s'étends marié à un humain pouvant lui donner plus de pouvoir. Elle avait un bastion, une armée... Cette femme était dangereuse. Puis fur et à mesure des mots, le ton monta, et Geralt pressentit la suite.


"Ne fait pas ç..."

Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, la vampire invoquant les vents de magie, une puissante bourrasque de vent froid se mit à souffler dans la pièce. Et des éclairs noirs jaillirent des yeux de la créature de la nuit, la surprise fut de mise, et le trinôme braquant leurs armes sur le comte furent touché de plein de fouet. Touché en plein sur le bras droit, Geralt n'eut pas le temps de décocher sa flèche dans l'immédiat, la douleur était intense mais largement surmontable. Gertrud elle, eut tout de même le temps et le réflexe nécessaire pour lâcher son projectile sur le Comte.
La flèche fit mouche, arrachant un bout d'oreille du noble, qui s'en retrouva totalement sonné. Mettant ses menaces à exécution et pouvant se reprendre, Geralt et Nathalie firent feu à leur tour, et ils firent mouche, mais la vampire étant pleine de ressource, elle parvint à stopper la flèche de Nathalie, grâce à la magie de télékinésie. Décidément cette femme était un vampire d'un niveau bien supérieur à celui de Viktor ou Albrech. Mais tout aussi forte qu'elle était, elle ne put stopper les deux tirs de Geralt qui vinrent se nicher dans la jambe gauche et le bras droit du Comte, le faisant au même moment lâcher sa précieuse épée, avant de se replier derrière sa femme.
Il ne fallut pas plus longtemps au nain Sannri pour que celui ci se dirige vers l'arme au sol, pour pouvoir la récupérer, au même instant, le groupe de mercenaire et les deux hommes du Hochland, voyant la situation dégénéré, n'hésitèrent pas à foncer en direction de la Comtesse dans le but de la tuer.

Le chef mercenaire arriva en direction du quatuor, voulant l'emmener à l'infirmerie dans le but de soigner leurs blessures. Mais le pauvre homme ne pouvait comprendre ce que tous ici avaient déchainé... Dès lors la Comtesse n'épargnerai personne, et il était certain que jamais elle ne laisserai Geralt et les siens quitter sa demeure. Et pourtant, même si l'idée de combattre à douze contre un était tentant, le mieux à faire était la fuite selon le guerrier corbeau.
Cela lui faisait mal de l'avouer, mais le loup blanc ne se sentait guère de taille face à un tel adversaire, n'ayant que sa simple épée de fer, il n'avait absolument rien sur lui, aucune des choses étant connu comme étant les faiblesses des vampires... De plus, la Comtesse était ici dans son antre, un lieu qu'elle connaissait, et qu'elle avait sûrement pervertie avec sa magie. Dernier point, il fallait aussi prendre en compte que les bruits du combat allaient sûrement attirer les hommes du Comte, et autant le dire, voyant des prisonniers arborant des armes, et voyant leur maître blessé et criblé de flèche, ils allaient sûrement aider la comtesse, non sans chercher à comprendre la situation.

Le loup blanc s'adressa au capitaine, tentant de lui faire comprendre la situation.


"Nous n'avons pas le temps pour nos blessures, il faut quitter cette endroit... Maintenant ! Vous ne comprenez pas, en ce lieu, nous ne disposons pas de ce qu'il faut pour l'abattre."

Geralt n'osa le dire, mais le groupe de mercenaire qui avait foncé tête baissé sur la Comtesse, allaient sûrement tous mourir, mais offriraient par la même occasion du temps au groupe de Geralt pour quitter cette mine, de plus, la vampire allait sûrement devoir s'occuper de son mari blessé avant de pouvoir les prendre en chasse. Geralt pensait que le capitaine des mercenaires devait bien connaître l'endroit, aussi serait il leur meilleur guide ici et en même temps leur meilleur espoir.
Au même moment, la créature de la nuit dévoila sa lame, une sombre épée qui au contacte de l'air, la gela instantanément. Elle fit une série de moulinet, si bien que tous les combattants en furent impressionnés, même Geralt devait avouer que les mouvements de la vampire étaient rapides... Trop rapide pour de simples humains.

Geralt fit signe qu'il fallait partir, et ils suivirent donc le capitaine des mercenaires. Geralt observa Sannri, qui gardait jalousement l'épée qu'il venait de récupérer.


"Mon ami nain... J'ignore ce dont est capable cette épée, mais tâche de vite le découvrir, nous risquons bien d'en avoir besoin."

Mais alors qu'il s'attendait à une réponse, le temps se figea autour du loup blanc, et une vision lui traversa l'esprit dans le pire des moments, devant lui, son double apparu, cet autre lui qu'il avait déjà vu dans ses rêves, l'homme qu'il était à la seul différence qu'il arborait des yeux aussi noir que la nuit.
Ce fantôme s'approcha de lui, tout en applaudissant d'amusement face à la situation.


*Bravo loup blanc ! Bravo ! Tu es parfait, même plus besoin de moi pour faire encore plus de mort... Tu énerves cette vampire avant de détaler comme un lapin, sachant pertinemment la faiblesse dont tu fais preuve. Incapable de battre cette femme alors que tu vise Agabius... Quel naïveté.*

Puis tout autour de lui, des visions de cadavres éventrés apparurent au sol, tant de morts... Des gens à la teinte grise et au visage inexpressif... Les habitants du Drakwald...

*Et oui... Tu réalises enfin... Tu as entrainer la colère de cette femme sans imaginer les conséquences... Germaine, Mathilda... Tous ces pauvres bergers... Que crois tu qu'ils vont devenir quand la comtesse va découvrir qu'ils vous ont apporté de l'aide... Ahahahahahahha que cela est divertissant loup blanc.*

La respiration de Geralt s'amplifia, et dans sa tête raisonna toujours cette même et terrible phrase "la mort est ton fardeau, ton héritage."

Le temps reprit son court normal et cessa en même temps la vision du loup blanc, mais celui ci gardait pourtant toujours un regard totalement vide, à croire que sa conscience même venait de le quitter. Bien sûre il continuait à suivre le capitaine. Mais l'homme semblait avoir perdu tout espoir en sa cause en réfléchissant à ce qu'il avait peut être en effet provoqué...

Pour tes prochains posts, si tu as besoin d'agir sur l'aspect psy de Geralt tu peux, tu as carte blanche, étant donné que là, il vient peut être de comprendre qu'il a fait une connerie en énervant la comtesse.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 28 août 2016, 00:39, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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