Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Les gens du Hochland sont célébres pour leurs talents de chasseurs et les denses forêts de leur province. Une bonne partie de leurs armées est composée d'habiles arquebusiers. Le Comte Ludenhof tient sa cour à Hergig.

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[MJ] Le Djinn
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par [MJ] Le Djinn »

Jet de Char de Zyra pour convaincre Hildegarde :1d20-11-1 (bonus pour le précédent test réussi) = 1, réussite critique. Bon ... et bien tu as clairement Mémé dans la poche, pour elle tu fais partie de la famille.

Jürgen : jet d'Int pour détecter le mensonge : cachééé :wink: Et un autre test dont tu ne connaitra pas la nature que je lance au vu du résultat de celui d'Int (niark niark, tu as peur hein ?!)
Quand la voix de Zyra se brisa, Hildegarde lui posa une main compatissante sur l'épaule en murmurant :"Continue ma grande, c'est fini maintenant." Jürgen quand à lui fit une moue qui pouvait signifier tout et son contraire. Mais quand elle eut fini de fini de donner son explication, et qu'elle annonça qu'elle avait de l'argent, il parut à Zyra qu'il se détendait un peu. Il se retourna en direction de l'auberge et resta muet quelques instants. Puis, sans quitter leur but des yeux, il déclara :
Image"Mouais, ça m'parait plausible histoire. Faudra quand même que tu m'la raconte du début à la fin pour qu'j'sois sûr qu'tu m'baratines pas, mais on pourra faire ça à l'abri, après avoir pris un bon bain dans une bonne auberge. Et si on a plus qu'un crouton d'pain à manger ce soir, j'dois avouer que ça peut pas jouer cont' toi gamine."
Et il secoua les rênes, car dans la Drakwald les voyageurs avisés savent que "Nuit" est synonyme de "Mort" si l'on est pas protégé par des murs avec des hommes armés pour les garder. Bien qu'il n'y ait guère plus de huit cent mètres à parcourir, la nuit était presque totalement tombée quand il arrivèrent à destination. Ils étaient devant un haut mur d'enceinte dans lequel la porte était l'unique entrée. Enfin c'est ce qu'il sembla à la jeune fille jusqu'à ce qu'une poterne bien dissimulée ne s'ouvre en laissant sortir trois hommes équipés des pieds à la tête d'une armure de maille et un d'une armure de plaque dont seul manquait le casque. Deux portaient une hallebarde, un un arc dans lequel était déjà encoché une flèche -on est jamais trop prudent- et celui qui était vraisemblablement le chef avait une épée à deux mains dépassant de son dos et la main droite tendue paume en avant, signe universel pour :
Image"HALTE ! Dites nous vos noms et vos intentions avant d'aller plus avant ! Si vous refusez d'obtempérer, faites demi-tour ou nous vous faisons emplumer par les archers." dit l'épéiste, appuyant sa dernière phrase d'un signe de la main vers les créneaux d'où dépassaient un nombre conséquent de pointes de flèches.
Hildegarde prit alors la parole, les présentant tous les trois avant que Zyra ne puisse dire quoi que ce soit. Elle déclara au garde exactement la même chose que ce qu'elle avait dit à Zyra au moment de leur rencontre, ajoutant seulement qu'elle était leur petit-fille et qu'il souhaitaient passer la nuit au chaud et qu'ils avaient de quoi payer. Les gardes jetèrent un coup d'oeil à l’intérieur de la charrette, mais les possessions des Schwalb (oui oui, c'est leur nom de famille :^^: ) étaient aussi maigre que l'âne les déplaçant et ils furent vite entrés dans le corps de garde, puis dans la cour de l'auberge.
Il s'agissait d'un bâtiment en pierre massif de 4 étages d'où sortait un fumet exquis et des bruits étouffés. Les deux étages supérieurs semblaient avoir été construits récemment, comme en témoignait la différence de couleur entre les pierres du haut et du bas de l'auberge. Jürgen et Hildegarde descendirent de la carriole et se dirigèrent vers l'étable. Ils connaissaient les lieux selon toute vraisemblance. La vieille femme dit à Zyra qu'ils se retrouveraient à l'intérieur, et s'en suivirent des grommellement de la part de Jürgen -toujours aussi peu discret-, qui voulait "garder la mioche à l'oeil, au moins pour le temps qu'il convaincu qu'elle ne présentait pas de danger".

Voilà, j'en avais marre de RP sur du rien, donc je t'ai fais arriver à l'auberge. T'as donc quartier libre jusqu'à ce que tu décides de retrouver Jürgen et Hildegarde. Je te donne une carte de l'auberge (c'est sommaire mais bon...) donc lâche toi, je te laisse décrire les bâtiments comme bon te semble (tant que tu m'en fais pas des maisons en pain d'épice :P). Juste deux chose, le bâtiment rond/rectangle c'est une tour avec un rez de chaussé agrandi (dont tu ne connais pas -encore- l'utilité, et entre les deux "?", il y a un potager/mini basse-cour (5 poules, 6 lapins et 3 cochons) que j'ai oublié de dessiner.
Et voici la carte : Image
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Message par Zyra »

Peur, moi ? Je me ris du danger, ahaha (référence, tu gagnes une bière si tu la trouves). Penses-tu que je ne sais pas déjà que tu essaies de camoufler la réussite du test de Toqué ? (h). Même si je pense l'avoir réussi tout juste ras les pâquerettes. Et le second test n'aurait-il pas un rapport avec l'argent que je dis avoir ? :P Du genre un test pour savoir si la mention de l'argent a un quelconque effet sûr sa décision ou quelque chose du genre ?
Il sembla qu'Hildegarde la crut sans réserve, mais ce n'était pas elle que Zyra cherchait à convaincre. Toqué, quand à lui, parut être tombé dans le piège, du moins dans une certaine mesure. La jeune fille ne put s'empêcher de remarquer sa réaction quand elle parla d'argent, ça plus tout autre chose semblait lui donner l'envie d'être convaincu. Si elle connaissait l'importance de la monnaie pour pouvoir vivre, elle n'avait jamais pensé qu'en avoir une certaine quantité puisse lui donner du pouvoir sûr les gens. A bien y réfléchir, elle et sa soeur auraient fait presque n'importe quoi pour quelque pièces si on leur avait proposé, ça devait être le même principe. Elle en prit bonne note, cela pourrait lui être utile à l'avenir. Le paysan avait dit qu'il lui demanderait des précisions, elle ne s'inquiétait pas outre mesure, l'histoire qu'elle était construite lui paraissait solide et cohérente, du moins de son point de vue.

Elle se sentait tout de même un peu coupable d'avoir menti, mais lorsqu'il en allait de sa survie, l'être humain pouvait faire bien des choses, et elle, malgré toutes ses différences, faisait partie de cette race.

Une fois leur identité déclinée, ils rentrèrent sans encombre dans la cour de l'auberge. Elle était apparemment la petite fille d'Hildegarde, après tout, pourquoi pas ? A partir du moment où l'on décidait de mentir, on pouvait être n'importe qui. Aussi gentil qu'était ce geste, Zyra ne put s'empêcher d'éprouver un élan de désapprobation, et elle faillit d'ailleurs l'exprimer, avant de se rappeler qu'elle avait sorti, il y a peine quelque minutes, un mensonge beaucoup plus gros. C'était comme si elle la réprimandait pour avoir jeté un petit caillou dans l'eau, alors qu'elle même venait de faire de même avec un gros rocher.

Hildegarde lui donna quartier libre, et malgré le froid qui régnait à l'extérieur, l'humidité encore présente dans ses vêtement et la faim qui la tiraillait, Zyra décida de se balader un peu, pour trouver quelqu'un qui possédait une carte. Elle ne voyait pas grand chose à cause de l'obscurité, que la lumière des torches accrochées aux bâtiments avaient de plus en plus de mal à faire reculer. Généralement, les petites filles avaient peur du noir, c'était loin d'être le cas de Zyra, qui trouvait l'obscurité rassurante, c'était un bon moyen pour se cacher à la vue des autres. Bon, mais il était hors de question qu'elle erre ainsi dans ce froid, elle allait attraper la mort, elle se dirigea donc vers un coin d'ombre, entre l'écurie et le mur d'enceinte, s’accroupissant pour se faire toute petite. Elle devait maintenant être totalement invisible, même des gardes sûr les remparts, qui de toute façon ne surveillaient sûrement pas ce coté.

Ici, elle ne représentait un danger pour personne, alors elle s'ouvrit à l'Azyr, s'en emplissant presque à en exploser. C'était vraiment une expérience grisante, tout ce pouvoir en elle, mais cela ne faisait qu'ajouter à sa dangerosité. Si elle faisait la moindre petite erreur l'ouragan des vents rugissant en elle la déchiquetterait aussi facilement que si elle était en papier, et puis il y avait la souillure. Zyra ne savait pas exactement ce que c'était, une sorte de mélange répugnant qui semblait vouloir s'accrocher à elle, et il lui fallait toute sa volonté pour le maintenir à l'écart. Alors, elle commença à chuchoter dans une langue étrange qui ne ressemblait en rien au langage du commun des mortels. Si quelqu'un avait été assez prêt pour l'entendre, il aurait perçu quelque chose de menaçant, comme une ombre dans ces paroles. L'Azyr commença à se plier à la volonté de la jeune fille sous la pression des phrases de pouvoirs, ainsi que bien malgré Zyra, la souillure. La température autour de Zyra augmenta sensiblement alors que la fraîcheur du soir était repoussée par un mur invisible. Voilà une bonne chose de faite, mais ses vêtements étaient encore humides, elle devait y remédier, elle recommença donc une nouvelle fois à murmurer, tentant de contrôler son pouvoir. Cependant, cette fois-ci, le flot en elle s'agita se courbant misérablement sans que rien ne se produise. Agacé, elle décida de recommencer, mais dans sa précipitation elle perdit le contrôle, de nouveau l'azyr s'agita en elle, mais beaucoup plus fort, quelque chose se passait. La jeune fille eut peur, très peur, quelle horrible chose allait-il arriver cette fois-ci ? Elle sentit alors ses cheveux et ses poils se hérisser...

Elle soupira de soulagement, rien de grave, elle rit même intérieurement en touchant ses cheveux, car elle devait avoir l'air ridicule. C'était quelque peu voyant, aussi décida t'elle d'attendre dans son coin d'ombre ou personne ne passait, que l'effet se dissipe. Elle relâcha la pression qu'elle exerçait sûr l'Azyr, qui partit de nouveau librement, redevenant le fleuve calme qu'il était avant qu'elle ne tente de le plier à sa volonté. Il ne valait mieux pas risquer les démons du chaos, c'en était assez pour ce soir. Que son pouvoir était donc imprévisible, elle allait devoir faire avec ses habits humides, mais maintenant que la température extérieure était acceptable cela ne la gênait plus trop.

Au bout de quelque minutes, elle sentit qu'elle reprenait un aspect raisonnable, mais le pouvoir la protégeant du froid se dissipa aussi. Il était cependant hors de question qu'elle tente de reproduire son effet dans l'immédiat. Elle passa sa main dans les cheveux pour vérifier qu'ils ne défiaient plus la gravité, puis longea le mur de pierre de l'écurie, avant de repasser devant son entrée, il n'y avait apparemment personne à l'intérieur car tout y était sombre. Elle entendit le bruit des chevaux s'agitant encore, et reconnut même le Hi-Han de l'âne qui avait tiré la carriole où elle avait dormi toute l'après midi. Elle surgit d'un coup dans le cercle de lumière crée par une torche accroché au mur de l'auberge, surprenant un garde qui s'y dirigeait. Celui-ci avait déjà à moitié dégainé son arme avant de s'apercevoir qu'il faisait face à une gamine. Il dit d'un ton rude.


Qu'est-ce que tu fais dehors toi ?

Le plus innocemment du monde, Zyra répondit.

Je cherche une carte, vous savez où je pourrais en trouver une ?

L'intéressé regarda la fille d'un air bizarre, avant de reprendre son chemin en grommelant dans sa barbe. Zyra ne put s'empêcher de lancer dans son dos.

Vous savez, ce n'est pas très poli de ne pas répondre aux questions qu'on vous pose.

Le garde ne se retourna même pas et disparut dans l'auberge. Soupirant devant son manque de coopération, la jeune fille décida alors de pousser son exploration plus loin, et alla jusqu'à un puits qui se trouvait un peu plus loin. Elle s'accouda sûr le rebord de pierre, mais malgré les torches qui éclairaient le puits des deux cotés, elle ne put en voir le fond. Pourtant, lorsqu'elle lança un caillou qu'elle ramassa sur le sol, elle entendit presque immédiatement le plouf familier indiquant qu'il n'était pourtant pas très profond. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle devait chercher une carte, pas s'amuser à jeter des cailloux dans un puits. Elle tourna la tête, examinant l'espèce de grande tour, qui lui sembla être en pain d'épice. Elle secoua la tête, non c'était impossible, et effectivement le bâtiment était en pierre, la faim devait lui jouer des tours. Le bas avait vraiment une forme bizarre, mais elle ne pensait pas qu'elle puisse trouver une carte à l'intérieur, tout comme il était peu probable que les quelques poules, lapins et cochons qui se trouvaient dans un enclos un peu plus loin en possèdent une. Elle eut envie d'entrer dans l'enclos pour caresser quelque lapins, mais elle avait peur des cochons, qui étaient plutôt gros, d'autant que tout un coin de l'endroit était plongé dans l'ombre, qui sait si quelque chose d'encore plus gros ne se cachait pas par là.

Tout bien réfléchi, c'était sûrement dans l'auberge qu'elle trouverait son bonheur, et puis elle avait trop froid, mais il faudrait qu'elle se fasse discrète, sinon Hildegarde et Toqué lui demanderaient de venir s'asseoir avec eux. Elle se dirigea donc vers l'entrée du grand bâtiment, puis en ouvrit la porte avant d'y pénétrer en catimini. Il résonnait un tel vacarme à l'intérieur que personne ne fit attention à son arrivée. Il y avait plein de tables rondes un peu partout, où était assis des gardes et ce qui pouvait être des voyageurs de passages. Un grand feu ronflait dans une cheminée encastrée dans un mur à gauche, sa chaleur s'ajoutant à celle produite par toutes les personnes présentes dans l'auberge, ainsi qu'à celle des torches attachées au mur. Au fond, il y avait une sorte grande table de bois qui isolait une partie de la pièce, avec sûr le coté une sorte de petite porte qui devait servir de passage. Derrière, se trouvait sans nul doute le maître des lieux, le fameux aubergiste. Juste derrière lui se trouvait l'entrée de ce qui devait être la cuisine, et tout à droite il y avait un escalier, qui devait amener aux étages. Si l'endroit était un peu trop bruyant au goût de Zyra, il paraissait néanmoins extrêmement chaleureux et convivial, nul doute que ses vêtements sécheraient en un rien de temps ici.

La jeune sorcière repéra très vite Toqué et Hildegarde, qui c'étaient mis dans une table proche du feu. Elle se cacha à leur vue en mettant entre eux un grand garde. Assis à sa table avec d'autres hommes d'armes, il était en train de boire ce qui semblait être le même liquide qu'elle avait trouvé dans la flasque qu'elle avait prise sûr les bandits. Bon, les deux paysans avaient eu l'air de dire que seul les riches avaient une carte, elle devait donc trouver un riche. Ce fut vite fait, il était gros et gras, habillé d'une façon tellement voyante qu'il paraissait crier, volez moi, j'ai plein d'argent. Toujours en faisant attention à ne pas se faire voir par ses compagnons de voyage, Zyra se rapprocha du marchand, qui était en pleine conversation avec un homme armé à l'air pas commode, en même temps qu'il mangeait un poulet. Cela fit saliver Zyra, mais elle était presque certaine que se jeter sûr ce qu'il mangeait ne serait pas une bonne entrée en matière, tout comme si elle lui disait que c'était malpoli de parler la bouche pleine. Elle lui tapota donc sûr l'épaule, puis usant des formules de politesses qu'elle avait déjà entendu sa soeur employer, elle parla suffisamment fort pour qu'il l'entendre par dessus le bruit des conversations.


Pardon de vous déranger messire, mais pourrais-je savoir si vous possédez une carte, et si c'est le cas, si je peux la consulter ? Si vous savez également ou en trouver, je vous serais reconnaissant de me le dire.
Si je me fais remballer je vais voir le patron et lui pose exactement la même question. Une fois qu'il m'aura répondu, s'il me donne une piste j'essaie de la suivre, sinon je vais rejoindre les deux vieux pour manger, car j'ai faim.
Zyra, Voie de la sorcellerie illégale
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[MJ] Le Djinn
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par [MJ] Le Djinn »

Jets de Magie (sorts décrits dans ton précédent post) :
Coupe-Froid, sous Int+3 (14) : 12, réussi (la bulle d'air dure Int/2 = 6 min), +1 PM.
Séchage, sous Int+3 (14) : 19, raté. 20, Échec critique !. Jet sur la table des échecs mineurs : 15 = Horreur : Tout les cheveux et poils de votre corps se soulève durant 1D10 minutes (6min).
Après le froid, le silence et l'obscurité régnants à l’extérieur, la chaleur, le brouhaha et la vive lumière de l'auberge la firent se sentir désorienté quelques instants. Mais elle se reprit bien vite, toute occupée qu'elle était à chercher une carte. Tout en tâchant d'éviter de se faire voir par ses bienfaiteurs, elle se déplaça entre les tables peuplées de voyageurs en tout genre (bien que se classant majoritairement dans la catégorie "bouseux sans une pistole"). Il y avait aussi les gardes de repos qui prenaient une petite mousse en discutant de choses et d'autres.
Au fond de la pièce se trouvait un grand comptoir de chêne massif, lustré par les années et les coudes des clients (voire leurs visages lors des soirées trop arrosées), derrière lequel se trouvait l'aubergiste, un homme barbu qui semblait être issu d'un croisement entre un ogre et un humain tellement il était massif. Du haut de ses sept pieds il dominait son établissement, le balayant du regard à la recherche d'une tablée sans boisson, et lorsqu'il en apercevait une il y envoyait promptement l'une des quatre serveuse en claquant ses paluches gigantesques l'une contre l'autre ce qui faisait jaillir une gerbe de bière de la chope qu'il avait en main.

L'aubergiste : Image


Mais pour l'instant, l'homme qui intéressait Zyra était un autre mastodonte vêtu de soie jaune. Il n'était pas loin d'égaler les sept pieds de l'aubergiste, mais en largeur. Il dépeçait un poulet de ses mains boursouflées et ingurgitait de temps à autre une bonne lampée du gobelet de vin posé devant lui. Tout en mangeant il discutait avec un homme sur le visage duquel se voyaient plus de cicatrices que de peau intacte, très probablement un garde du corps. Le peu que Zyra entendit de la conversation portait sur les dangers d'un voyage entre deux villes dont les noms n'évoquaient rien à la jeune fille. Après avoir attiré son attention d'une pression sur l'épaule, elle lui posa sa question à propos d'une carte. Le gros homme se retourna et lui jeta un regard aviné et amusé :
Image"Qu'est-ce que c'est que ça ? Une gamine de la cambrousse qui voudrait voir une carte ? Eh ben c'est pas tout les jours qu'on voit ça, encore moins dans un boui-boui comme celui là !" Il. prononça la dernière phrase à voix basse, tout en jetant un coup d'oeil au tenancier pour s'assurer qu'il n'avait pas entendu, mais suffisamment fort pour que Klaus (et du coup Zyra) puisse l'entendre. Puis se retournant vers l'homme aux cicatrices il ajouta : "Regardes moi ça Klaus, je suis sûr que c'est la première fois que tu vois un môme de pécore demander une carte, même après 20 ans de bourlingue à travers le monde !" Et n'attendant pas la réponse de Klaus, il dit à Zyra tout en essuyant ses doigts boudinés sur sa tunique : " Tu m'plais gamine, tu parles pas comme les bouseux même si tu y ressembles à s'y méprendre. Il s'pourrait que j'ai une carte , il s'pourrait même que je sois disposé à te la laisser regarder bien que tu risques de n'y rien comprendre. Mais comme tu l'as peut-être déjà appris, la gratuité n'est pas l’apanage des marchands. Donc qu'est-ce que tu me proposes en échange de ce "service" ? Je suppose que t'as pas un Karl* en poche, si t'as des poches d'ailleurs."
Il se mit alors à rire, comme si on venait de lui raconter la meilleure blague de sa vie et donna une "petite" tape amicale à l'épaule de Zyra, tape qui la fit tomber sur les fesses. Cela fit redoubler le rire du gros homme, et se retourner une bonne partie des personnes assises aux tables voisines. Klaus lui se contentait de regarder la scène sans rien dire, un air sévère sur le visage, ou peut-être était-ce la faute à toutes ces cicatrices ?

*Karl : nom donné à Altdorf aux Couronnes d'or, juste à titre indicatif vu que Zyra n'a surement jamais mis un pied à Altdorf (à cause de la tronche de Karl-Frantz gravée dessus).
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par Zyra »

Zyra se releva, époussetant sa robe et sa pèlerine, elle tenta de se donner l'air plus grande, plus imposante. C'était quelque peu difficile lorsqu'on avait que la peau sur les os, et qu'on était face à un homme qui faisait au moins cinq fois sa carrure. Elle n'avait jamais entendu parler de "Karl", mais vu la façon dont il avait utilisé ce mot, se devait être une forme de monnaie utilisée dans une autre région. D'une certaine façon, elle avait pris la réaction générale du marchand comme une sorte de compliment, mais il était clair que celui-ci là sous estimait. Il était temps qu'elle utilise sa nouvelle arme, c'est à dire le mensonge, et cette fois-ci, elle n'avait aucun scrupule à en user, elle trouvait même que se serait amusant. Bien sûr, elle partirait de la réalité pour son histoire, s'appuyant également sur celle qu'elle avait raconté à Toqué et Hildegarde, qui ne l'avaient toujours pas remarqué. Il faut dire qu'il n'était pas très difficile de se cacher derrière le marchand.

La jeune fille sa rapprocha de l'oreille de son interlocuteur, et sûr le ton de la confidence commença à lui chuchoter, pour qu'il soit le seul à entendre.


Si vous êtes ce que vous dites, alors peut-être savez-vous que les apparences sont parfois trompeuses, ce qui permet d'éviter beaucoup de problèmes, comme d'avoir à payer un garde du corps. .

Elle évitait soigneusement de regarder Klaus, qui avec toutes ses cicatrices et son air sévère, lui faisait peur. Elle eut alors un soupire profond qu'elle espérait convaincant.

Malheureusement, il se trouve que les ennuis m'ont trouvé, j'ai beaucoup perdu. Maintenant je dois me débrouiller toute seule, prendre la place de ma soeur dans les affaires, ce qui, pour quelqu'un de mon âge, vous comprendrez, est plutôt difficile.

Mais loin de moi l'idée de vous ennuyez avec mes problèmes, revenons à nos moutons, combien pensez-vous que je devrais payer pour regarder cette fameuse carte, disons, deux minutes ? En sachant bien sûr que vous devrez m'indiquer où nous sommes actuellement.


Elle doutait que, qui que soit le sorcier, il puisse survivre seule dans les bois, elle avait donc juste à chercher un village se trouvant entre environ dix à seize mille d'ici, au nord-est. Vu la direction générale de la carriole, et si elle n'avait pas changé brutalement de sens pendant son sommeil, ils avaient en effet du se rapprocher légèrement de son objectif. Elle savait qu'elle demandait plus du temps qu'il lui en fallait pour trouver ce qu'elle cherchait, mais si le prix était raisonnable, elle n'aurait pas à se presser et pourrait même tenter de mémoriser la carte.
Modifié en dernier par [MJ] Le Djinn le 27 août 2012, 16:54, modifié 1 fois.
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Zyra, Voie de la sorcellerie illégale
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par [MJ] Le Djinn »

Jet d'Int du marchand pour détecter le mensonge : jet caché
Le gros homme cessa de rire bien rapidement, leva un sourcil interrogateur et jaugea la jeune fille à qui il s'adressait de haut en bas. Il coupa Zyra après qu'elle ait parlé de ses difficultés à gérer ses affaires :
Image« En effet les apparences sont trompeuse, prends Klaus par exemple... euh nan oublie ça en fait. Mais toi une commerçante ? Mais tu as quel âge ? Dix ans ? Douze ans ? Tu ne m'étonnes pas beaucoup en me disant que tu as des problèmes à gérer tes affaires seule à ton âge. Enfin, excuse moi d't'avoir pris pour une bouseuse de la cambrousse, mais tu avoueras que … tu y ressembles beaucoup plus qu'a une marchande, sans vouloir t'offenser ! Bon, passons. Tu as de toute évidence déjà la base principale du commerce : la négociation, je suis sûr que tu t'en sortiras, surtout si tu trouve quelqu'un pour t'aider. »
Zyra continua, revenant à sa préoccupation principale, et elle annonça exactement ce qu'elle attendait de lui au marchand qui ne perdit pas une minute à tergiverser plus, car gagner de l'argent en ayant le cul (exagérément massif) vissé sur une chaise d'auberge, c'était toujours bon à prendre.
Image« Bon, voyons voir, tu veux me louer ma carte deux minutes... » Il se mit a marmonner des choses dans son triple menton, comme si il pensait à voix haute, et avec un air particulièrement concentré. Puis après une minute de réflexion il annonça le tarif de la location : « Donc selon mes calculs, ça te coûtera six pistoles et six sous. Mais je n'ai pas la carte sur moi, bien évidemment, donc si mon prix te vas, je te propose qu'on se retrouve ... »
Image« EH GAMINE ! »


Sa phrase fut donc noyée sous celle d'un Jürgen encore plus beuglant que d'habitude qui venait d'apercevoir Zyra (surement à cause de l'attention attirée sur elle par sa chute). Zyra le vit derrière les têtes qui avaient effectué une rotation à 180 degrés pour voir qui était ce braillard que la jeune sorcière, et très probablement la moitié de l'auberge aussi, entendit demander à Hildegarde :
Image« Comment qu'elle s'appelle la gosse ? Ah ouai, Zyra ! EH ZYRA ! ON EST LA ! V'ENS DON' MANGER UN BOUT, ET AU TROT ! »
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par Zyra »

Zyra retint de justesse un chapelet de jurons qui aurait fait pâlir le pire des soudards. Ce Toqué ne pouvait donc pas la laisser tranquille ? Elle se sentait déjà assez mal à l'aise d'être la cible de tout les regards, et voilà qu'il apportait une attention supplémentaire sûr elle. D'habitude, tout le monde l'ignorait, et cela lui allait très bien.
De plus, il mettait en danger l'histoire qu'Hildegarde avait raconté au garde. Comment pouvait-on être aussi stupide ? A moins qu'il ne l'ait fait exprès ? Une chose était sûr, il allait le lui payer, et pas plus tard que dans la seconde. Élevant la voix, elle lui répondit.


J'arrive grand père Toqué, juste une minute ! Et j'aimerais que tu arrêtes d'oublier mon nom tout le temps, si ça continue, tu finiras par avoir des problèmes à te souvenir du tien !

Maintenant, tout le monde savait comment il s'appelait, et à quel point c'était ridicule. Ça lui apprendrait à toujours lui chercher noise. Zyra serra Dora tout contre elle, au moins, celle-ci ne lui criait jamais dessus, ça lui serait d'ailleurs bien difficile pensa Zyra en riant intérieurement. Elle reporta son attention sûr le marchand et ce qu'il lui avait dit, penchant la tête sûr le coté alors qu'elle réfléchissait. S'il y a quelque chose qu'elle ne souhaitait absolument pas, c'était se retrouver seule avec lui et ce Klaus, se serait tout sauf prudent; et elle était certaine que c'était ce qu'il allait lui proposer avant que leur conversation soit interrompue par Toqué.

Je pense qu'ayant saisi ma situation, vous compreniez que je préférerais que l'échange se fasse ici, avec des témons.

Elle eut alors un grand sourire qui illumina son visage, faisant ressortir ses yeux violets, comme pour amadouer le marchand, puis ajouta.

Ce n'est pas que je ne vous fasse pas confiance, mais nous venons de nous rencontrer, et ne dit-on pas que prudence est mère de sûreté ?

Ranald seul savait où elle avait lu ou entendu cette expression. Elle eut un léger soupir avant de continuer.

Quand à la somme que vous me demandez, c'est peut-être un peu cher, mais je n'ai pas le pouvoir de négocier n'est-ce pas ? J'accepte donc votre prix, même si cela m'arrache le coeur.

Si Zyra connaissait la valeur des pièces, elle ne savait absolument pas si le prix qu'il lui demandait était vraiment trop élevé pour ce qu'elle voulait. Cependant, elle avait entendu une fois une discussion entre un marchand et un client, qui avait sorti la phrase qu'elle venait d'employer, ce à quoi le client avait répondu "A chaque fois qu'on t'arrache le coeur, celui-ci repousse aussitôt" (/hrp référence/hrp). Finalement ce n'était pas si difficile que cela de communiquer avec les autres, en fait c'était même plutôt amusant.

Qu'est-ce que sa soeur aurait été contente de la voir discuter ainsi, elle qui avait toujours essayé de la faire s'ouvrir un peu aux autres, lui disant qu'elle ne serait pas forcément toujours là pour parler à sa place. Une vague de tristesse la submergea, et elle vacilla comme si elle venait de subir un coup. Ce n’était vraiment pas le moment, elle combattit donc cette vague, puis l’enferma dans un coffre qu’elle enfouit au plus profond de son esprit, reprenant ainsi sa contenance. Il était temps de prendre congé du marchand.


Prévenez moi dès que vous aurez la carte en votre possession, sinon, eh bien tant pis, se seront des pistoles facilement gagnées que vous aurez perdu. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai suffisamment fais attendre mon estomac.

Sûr ces derniers mots, elle rejoignit le vieux couple, s'installant à leur table.

J'ai affreusement faim !

S'exclama t'elle. Enfin, après tant de temps, elle allait pouvoir se remplir correctement la panse, et pour cela, elle était prête à y mettre le prix. Elle espérait que les vieux paysans ne mangeraient pas trop vu qu'elle payait leur repas, heureusement que Dora ne mangeait pas, c'était une bouche de moins à nourrir. C'était étrange, mais la jeune fille commençait à s'habituer à leurs visages, qu'elle ne trouvait plus aussi repoussant qu'auparavant, en particulier celui d'Hildegarde, à qui elle jeta un regard attendri, elle était vraiment gentille. Zyra plongea ensuite ses yeux dans ceux de Toqué. Elle le regardait sans animosité, mais avec une intensité troublante, car elle essayait de voir ce qu'il se passait dans sa tête. Ce qu'il avait dit avait-il été calculé pour lui porter préjudice ? Où était-il juste un crétin fini ?
Zyra, Voie de la sorcellerie illégale
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[MJ] Le Djinn
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par [MJ] Le Djinn »

Image"Ah ah ah ! T'as de la répartie jeune fille, mais pour le respect de tes aînés c'est pas encore tout à fait ça.", dit le marchand avec un sourire. "Serait-ce la solution qui t'évites d'avoir à te payer un garde du corps, voyager avec de vieux paysans ? C'est original, et c'est sûr que ça attire moins les bandits. T'as de la ressource petite, pas vrai Klaus ?" Ce à quoi celui-ci, le nez plongé dans sa bière, répondit par un haussement d'épaules. "Il ne parle jamais lui, au moins toi t'as des gens à qui faire la conversation...".

Il laissa ensuite Zyra poser ses conditions, une moue de satisfaction s'affichant sur son visage quand elle accepta son tarif, puis lui annonça qu'il enverrai Klaus la prévenir et la mener à lui quand il aurait la carte et la laissa partir en lui souhaitant un bon appétit.
Boissons :

Ale : 2.5 pistoles
Bière Kislévite : 3.5 pistoles
Vin : 3 pistoles
Vin bouteille : 4.5 pistoles
Tord-boyaux : 2 pistoles
Tord-boyaux bouteille : 6 pistoles

Sans alcool :
Lait de chèvre : 1 pistole
Jus de pomme : 1 pistole

Repas :

Saucisson de sanglier aux noisettes : 1.5 pistole
Ragout de sanglier : 1 pistole
Tourte au pigeon : 5 sous / part
Marcassin au miel fourré aux pommes et aux noix (spécialité) : 6 pistoles
Sanglier doré au malt : 4 pistoles
Poulet : 2 pistoles
Zyra rejoint donc la table et à peine avait elle effleuré la chaise du bout des fesses qu'une serveuse se présenta et demanda si ils avaient choisis, et disparu aussi vite qu'elle était venue une fois la commande prise. Hildegarde demanda un lait de chèvre et une part de tourte et Jürgen une Ale et un poulet. Un fois la serveuse disparue, il ne perdit pas un instant et pressa Zyra de questions qu'il avait visiblement préparé pendant le trajet :
Image"D'abord mon nom c'est Jürgen, ça suffit les "Toqué" par-ci, "Toqué" par-là ! Maintenant explique moi p'tite, comment qu'ça s'faisait qu'tu t'baladais avec ta grande soeur dans la forêt en vous f'sant passer pour des mendiantes alors qu'si c'que tu dis est vrai, z'aviez des radis* pour payer des gardes du corps. Et p'is d'où qu'vous veniez et où qu'vous alliez comme ça, seules dans la forêt ? Les commerçants qui réussissent ça transporte des fourgons de marchandises pour les r'vendre, et vous vous aviez rien ?! D'jà qu'nous qu'on est pos riches on a une carriole pour trimbaler nos choux au marché, alors toi qu'es une richarde t'aurais dû en avoir plein, et pas avec des ânes à moitié cané pour les tirer ! Ben alors gamine ? J'attends !"
Pour une fois il parlait sans hurler, mais son ton devenait de plus en plus agressif au fur et à mesure qu'il parlait, malgré les "Chut !" et les "Calme-toi, tu vas lui faire peur !" lancés par Hildegarde qui semblait cependant résignée à laisser son mari continuer son interrogatoire.


*radis : terme rural désignant une pistole, ce qui est souvent source de confusion.

Désolé pour le retard, la faute à la rentrée ... Pour le repas, annonce ce que tu veux et je transmettrai la note à Djinn, et pour toute question, une seule solution : MP moi ^^ (je passerai moins sur la CB, j'ai retrouvé ma vie sociale IRL :P)
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par Zyra »

Le ventre de Zyra criait tellement famine que l'idée même d'être économe paraissait être un outrage méritant la mort. On peut donc comprendre, pourquoi le sourire que la jeune fille adressa à la serveuse, ressemblait fortement à celui d'un ogre se léchant les babines devant sa prochaine proie. Pourtant, sa voix était particulièrement douce lorsqu'elle lui demanda.

Qu'est-ce que vous avez ?

Alors son interlocutrice énumérait ce qu'elle pouvait leur apporter, Zyra sentit l'eau lui monter à la bouche. D'un ton où un enthousiasme certain perçait, elle dit.

Concernant les boisons, je prendrais juste du jus de pomme. Si vous pouviez également me servir un peu de tout ce que vous proposez ? J'ai une faim de loup.

Elle voulait absolument goûter tout ce qu'elle pouvait, elle devrait revenir au pain rassi et aux biscuits secs, qui croupissaient quelque part dans ses vêtements, bien assez tôt.

Une fois la serveuse partie, et alors que Zyra plongeait son regard dans celui de Toqué, il commença immédiatement à l'agresser de ses questions. Même si la jeune fille s'y attendait, cela ne l'empêcha pas de s'en trouver agacée au plus au point. n'allait-il donc jamais lâcher l'affaire ?

Elle fut déçue d'apprendre que le véritable nom du vieux paysan était Jurgen. Mais il était vrai, que maintenant qu'elle y réfléchissait, elle ne pensait personne assez stupide pour donner un tel nom à son enfant. Dommage, maintenant qu'elle le savait, il aurait vraiment paru impertinent de continuer à l'appeler Toqué. Malgré cette révélation, elle ne se laissa nullement déstabiliser par les question de Jurgen, elle avait depuis longtemps étoffé l'histoire qu'elle se préparait à lui raconter. Une expression concernant des radis lui donna quelques difficultés, mais elle trouva bien vite de quoi il en retournait dans le contexte où elle était utilisée. Décidément, les grandes personnes avaient de nombreuses façon d'appeler l'argent. Continuant de fixer son interlocuteur droit dans les yeux, elle lui répondit, ne cachant nullement à quel point ces questions l'ennuyaient.


Si nous avions des radis comme vous dites, cela ne veut pas dire non plus que l'on roulait sûr l'or, les gardes du corps ça coûte cher, c'était donc par soucis d'économie que nous avions eu recours à cette ruse. Et nous ne voyagions pas pour affaire cette fois-là, mais pour rencontrer quelqu'un qui était un prétendant potentiel pour ma soeur, mais ne pouvait se déplacer jusqu'à nous pour une raison que j'ignore. Il était prévu que nous changions de vêtements une fois arrivée à destination, pour avoir l'air plus présentable.

Quand à cette histoire de carriolle, vous ne pensez pas que deux mendiantes se baladant avec un tel objet et une monture en pleine forme n'auraient pas paru un peu étrange ?


Toute cette suspicion l'énervait vraiment, et les paroles d'Hildegarde ne faisaient rien pour arranger son humeur. Elle allait avoir peur ? Pour qui elle la prenait, une petite gamine terrorisée par le monstre en dessous de son lit ?
Au cas où tu ne l'aurais pas compris, je commande une part de chaque plat qu'elle propose ainsi que du jus de pomme.
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par [MJ] Le Djinn »

Le vieil homme resta silencieux pendant de longues minutes, scrutant Zyra, plongeant ses yeux dans les siens comme pour sonder le fond de son âme. Son expression faciale fit ressortir les rides sur son visage buriné par les saisons. Cela fit aussi apparaître quatre cicatrices assez larges autour de son oeil gauche dont la jeune fille ignorait l'existence, reliques d'un passé pour le moins violent. Les serveuses eurent le temps de revenir avec le repas, ou plutôt avec le festin, commandé par Zyra. Le "un peu" de tout s'étant étrangement transformé en "beaucoup" de tout. L'aubergiste participa d'ailleurs au service -plus que probablement à cause de la somme d'argent conséquente que cette commande allait lui rapporter- et ses bras colossaux permirent de réaliser la tache en un rien de temps. Quand le dernier plat -contenant un demi marcassin au miel fourré aux pommes et aux noix- fut posé sur la table, Jürgen brisa le silence en se raclant la gorge et énonça son jugement :
Image"D'accord, j'veux b'en t'croire Zyra. Te trompe pos, j'reste sûr qu'tu nous dis pos tout, mais je vois pas d'mal en toi et crois moi j'm'y connais. Je te laisse tes p'tits secrets pour l'moment, mais j'resterai attentif à toute suspecterie d'ta part, un homme peut toujours s'tromper." Il parla d'un ton neutre, son visage ayant délaissé son aspect inquisitorial pour en prendre un plus circonspect. Il laissa s'écouler quelques secondes pour laisser ses paroles faire leur effet, secondes dont Hildegard profita pour soupirer comme une forge naine. Jürgen lui lança un regard désapprobateur, puis décida de passer un un sujet autrement plus important que le précédent : la bouffe. "Bon alors, t'avais dis qu't'avais d'quoi nous payer un bon r'pas, et comme y a d'quoi nourrir six Halflings affamés sur cette table, je suppose que tu veux un coup de main, ou plutôt de fourchette, pour grailler tout ça ?"
***
Jet de perception : Ini-1 (le bruit et le monde) = 16, raté.
Le repas fini Hildegarde sortit un sac de nul part et y enfourna les restes qui devaient représenter au moins deux repas "normaux" pour trois personnes, et une serveuse vint réclamer un couronne d'or et trois pistoles, qu'elle demanda tout naturellement à Jürgen. Celui-ci attendit qu'un client l'appelle pour demander la couronne à Zyra, déclarant qu'il insistait pour payer les boissons, "histoire d'repartir d'un bon pied !" déclara t'il.
Quand Zyra baissa les yeux pour chercher ses pièces, elle aperçu un petit morceau de parchemin roulé sur lui même posé sur ses genoux. Étrangement, elle n'avait rien senti, ni vu ou entendu quiconque s'approcher d'elle. Au moment où elle sortit la pièce d'or, Jürgen s'en saisi, mordit dedans tout en s'émerveillant de son poids puis se dirigea vers le bar pour régler la note.

ImageTu peux aller t'dégourdir les jambes ma grande, Pépé et moi on va rester près du feu pour réchauffer nos vieux os mais j'suis sûre qu'une jeunette comme toi va vouloir aller jouer avant d'aller s'coucher. Tarde pos trop tout d'même, on se lève tôt demain pour arriver avant la nuit à Stôckse. Tu verras, notre fils va t'adorer." Elle sembla avoir fini, dodelina un peu de la tête mais fini par ajouter""Ah, et oublie un peu mon Jürgen, il fait sa scène à presqu'tout l'monde d'puis son ... histoire. Y t'racontra pt'ête un jour. Allez file."
Le contenu du parchemin :
A neuf heures et demi dans le coin nord de la salle, tu verras l'objet pour le prix convenu.
Tu peux décrire le repas.
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Re: Les sorcières rêvent-elles de moutons Aetheriques?

Message par Zyra »

Voyant que l'aubergiste venait à leur table, Zyra détourna le regard, soulagée d'avoir un prétexte pour ne plus fixer Jurgen dans les yeux. Il pouvait être très intimidant lorsqu'il le voulait. Elle regarda les plats arriver, l'air ahuri, n'arrivant pas à saisir comment tout cela pouvait être pour elle. Elle se pinça, la douleur lui confirmant qu'elle n'était pas dans un rêve.

C'est alors que la voix de Jurgen retentit à ses oreilles, et lorsque Zyra reporta son attention sûr lui, ce fut avec un regard différent. Il n'était finalement pas aussi stupide qu'il en avait l'air, et paraissait maintenant aux yeux de la jeune fille comme quelqu'un de plutôt sensé. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, comme en réaction à ce que le vieux paysan venait de dire, ses lèvres se mirent à remuer d'elle même, sa voix retentissant bientôt à ses oreilles comme celle d'une inconnue.


Comment faire confiance à des étrangers lorsque même nos êtres les plus chers nous ont trahi ?

Étrangement, ni Hildegarde ou Jurgen ne réagirent à cette phrase, pourtant elle était sûre de l'avoir prononcé, mais peut-être avait-elle parlé trop doucement pour être entendu.

De nouveau, Jurgen la tira de ses pensées, lui faisant instantanément oublier cet étrange évènement. Elle foudroya l'ancien chasseur du regard, prenant l'air le plus menaçant possible.


Si vous touchez la moindre miette de ce que j'ai commandé sans mon autorisation, pour moi, votre nom sera définitivement Toqué.

Elle posa sa poupée sûr ses genoux, lui murmurant.

Reste sage toi.

Puis elle se jeta sur le demi marcassin, mangeant à une vitesse qui était loin d'être raisonnable, tentant en même temps de surveiller Jurgen du coin de l'oeil, il ne lui piquerait rien. Malheureusement, ce n'était pas facile vu tout ce qu'elle avait devant elle, et elle était quasiment certaine qu'une ou deux fois il avait trompé sa vigilance, mais n'ayant aucune preuve elle ne dit rien.

C'était tellement bon, et le goût lui était étrangement familier. Cette sensation se répéta à chaque fois qu'elle s'attaquait à un nouveau plat, elle avait donc goûté de tels mets lors de la période qu'elle avait oublié ? En tout cas, c'était sûr que ce n'était pas lors de son errance avec sa soeur, ou la meilleure chose qu'ils avaient jamais mangé était un lapin que Tanya avait abattu une fois, alors qu'ils étaient prêts de mourir de faim. C'était une des rares fois ou la fronde c'était révélée utile, car ni l'une ni l'autre n'avaient jamais été de très bon tireurs.

Alors qu'elle enchaînait des bouchées de plus en plus grosse, elle finit par se demander comment un petit corps comme le sien pouvait avaler autant de nourriture. C'était également ce que devaient se dire les deux paysans, qui la regardaient avec des yeux ronds comme des soucoupes. Mais même son appétit d'ogre ne put venir à bout de tout ce qu'on lui avait apporté, et la jeune fille fut rassasiée avant de pouvoir tout finir. Quelle ne fut pas sa déception de devoir passer sa tourte au pigeon à Jurgen, mais elle ne pouvait avaler une bouchée de plus.

C'était incroyable, elle se sentait tellement bien, avoir le ventre plein était une véritable bénédiction. Encore une fois, elle se rappelait de cette sensation comme l'ayant déjà ressentie, comme c'était agaçant de ne pas savoir quand et où elle avait eut l'estomac aussi plein. Jurgen ne tarda pas à rendre les armes à son tour, laissant une quantité tout à fait conséquente de nourriture, et dire que ces restes ne représentaient pas plus du quart de ce qui avait été sûr la table au départ. A se demander si elle n'avait pas un lien de parenté avec les fameux halfling dont Jurgen avait parlé. Si elle pensait n'en avoir jamais vu, elle connaissait cette race, et elle ressentait une forte affection pour eux sans qu'elle s'explique pourquoi. Peut-être était-ce pour cela qu'elle ne grandissait pas ? mais elle doutait fortement que se soit le cas, car la magie et eux ne faisaient pas bon ménage, ce qui était loin d'être son cas.

Les restes disparurent dans un grand sac, il était temps de payer la note. Alors que Zyra se penchait pour repérer la bosse dans ses vêtements, qui indiquait la présence de sa bourse, elle trouva un parchemin glissé dans les bras de Dora. L'espace d'un instant, elle se demanda où celle-ci avait été traîné. Mais c'était avant de se rappeler que sans elle, la petite coquine ne pouvait aller bien loin. Parfois sa poupée lui paraissait tellement vivante qu'elle en oubliait son véritable état.

L'hypothèse la plus probable était que quelqu'un avait du mettre le parchemin pendant qu'elle mangeait. Il y avait de fortes chances, que le quelqu'un en question fut Klaus, qui était sans doute aussi discret qu'il avait la langue pendue. Laissant le message où il était pour le moment, la jeune fille plongea la main dans ses vêtements, sa main se retrouvant très vite à fouiller dans sa bourse. Pour le moment, elle ne trouvait que des cailloux plats, qui servaient de projectile pour la fronde. Elle les avait pris sûr le corps de sa soeur pour les mettre dans la bourse des bandits. Il aurait été bien plus commode de payer son repas avec un de ces projectiles, mais elle doutait que ça marcherait. Elle finit enfin par mettre la main sûr une couronne d'or qu'elle donna à Jurgen.

Une fois le repas payé, Hildegarde lui conseilla d'aller faire un tour, ce qui l'arrangeait, elle n'avait ainsi pas à trouver une raison pour les quitter, elle reprit sa poupée dans ses bras, cachant le parchemin aux yeux des deux paysans, puis s'écarta dans un coin avant de le déplier pour le lire. C'était malin, elle n'avait aucun moyen de savoir l'heure, et elle n'allait sûrement pas demander à quelqu'un, ou on la ferait probablement payer pour le savoir. Après ses dépenses insensés pour le repas, elle devait serrer le cordon de sa bourse. De toute façon, à tout les coups, le seul ayant de quoi connaître l'heure était le gros marchand qui lui avait donné ce rendez-vous. Elle décida donc de se rendre au nord de la salle immédiatement. Elle savait très bien où c'était ,car elle n'avait pas perdu de vue un seul instant où était l'Ouest depuis qu'elle était réveillée.

Là, debout contre un mur, elle attendit, guettant les clients attablés un peu partout. Vu qu'elle s'ennuyait, elle eut l'idée d'un jeu où elle devait deviner quel métier pratiquait chaque personne que Dora, c'est à dire elle, indiquait. C'était amusant de diriger le bras de Dora vers quelqu'un, c'était malpoli certes, mais sa poupée n'avait pas été très bien élevée.

Si tu veux tu peux me décrire une ou deux personnes auquel j'essaierais de deviner ce qu'il fait, et tu me diras ensuite si j'avais raison ou tord. Bien sûr Zyra n'a aucun moyen de vérifier si ce qu'elle devine est juste mais je propose juste cela pour le fun et si tu as envie. (oui je suis un gamin :P).
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