[Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Le Mootland est le pays des halflings. Il se situe entre les provinces de l’Averland et du Stirland. Le Moot bénéficie de magnifiques paysages et de terrains fertiles, ces derniers compensant largement la paresse de ses habitants.

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[MJ] La Reine d'Hiver
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[Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par [MJ] La Reine d'Hiver »

Le Mootland respire la bonhommie de ses habitants, c'est ce que vous diront les voyageurs impériaux qui, de temps à autres, empruntent les chemins verdoyants de cette contrée rieuse. Oubliée par la guerre et épargnée par les vices de la corruption, on fait ici du péché une vertu ; gourmandise, envie, tentation... tant de choses auxquelles est habitué le peuple Halfling : mais là où le vice souille l'humain, le semi-homme bonifie le vice, le fait sien. Et ce, avec la même facilité qu'un enfant fait sien, au travers de son imaginaire innocent, le monde qui l'entoure. C'est ainsi que les frêles habitants de cette région se livrent aux plaisirs de la vie sans tomber dans la décadence qu'induit l'excès...
S'il existe bien un miracle dans le Mootland, c'est celui-là.

Pourtant, même au sein de ces terres si paisibles, de ce havre diraient quelques-uns, une certaine prudence était de mise. C'était selon cette méfiance que l'ordre des Sentinelles avait été créé. Il n'y a rien qui ressemble tant à un Halfling qu'un autre Halfling, mais de tous ce sont les Sentinelles qui sortent le plus du lot et se rapprochent des hommes de l'Empire - pas tant dans leur apparence que dans leur manière d'aborder la vie. Certes, ils continuent d'en profiter et de croquer l'existence à pleines dents, mais leur main n'est jamais bien loin de leur hanche, là où pendent la fronde et le poignard. Gammodock Préduvet était un de ces veilleurs, depuis une bonne dizaine d'années à présent.

Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. D'ailleurs, le soleil achèverait de se cacher dans moins d'une heure, si l'on en jugeait les cieux incendiés de quelques rayons pourpres tremblotants. L'astre se glissait entre les pics déchiquetés des montagnes de l'horizon, celles-là que précédaient les innombrables forêts bordant la campagne du Moot. Gammodock et ses comparses étaient postés tout au Nord de leur patrie, un peu au-delà de ses frontières naturelles. De fait, leur campement était en Stirland, mais Halflings comme humains s'entendaient ici à dire que ce genre de choses n'importait pas vraiment : les échanges allaient bon train entre les uns et les autres, flot ininterrompu de marchandises surtout d'ordre alimentaire, auxquelles s'ajoutaient évidemment boissons et alcools plus ou moins fermentés. C'était assez régulièrement que ces Sentinelles, menées par un capitaine du nom de Pietrick Guivert, voyaient passer des convois plutôt chargés - phénomène soulevant immanquablement son lot de soupirs résignés, ceux-là profitant moins des réjouissances de la chère que les autres du fait de leur train de vie un peu plus discipliné. Evidemment, même le plus affamé des veilleurs faisait tout de même attention à se nourrir au moins trois fois par jour, engloutissant bien plus de nourriture que ce que son gabarit laisserait supposer possible. La chose faisait un peu partie du charme particulier des Halflings, et ne manquait jamais de susciter un étonnement amusé chez leurs voisins Stirlandais.

"Il faut vendre au Moot", arguaient avec philosophie certains marchands de l'Empire. "Un seul client en vaut quatre d'ailleurs, si on cause blé et venaison. Et je ne parle pas de la bière..."

Mais pour ce crépuscule d'automne, les Sentinelles étaient bien loin de ces considérations. Dans leur campement dissimulé au coeur d'un vaste bosquet, ils se préparaient en silence malgré l'effervescence qui s'emparait d'eux : le capitaine Guivert avait ordonné à chacun de se tenir prêt à partir, équipement léger et armes au complet. Le départ était annoncé dans la nuit, mais nul ne savait encore pourquoi ni où, du moins parmi les camarades sans grade de Gammodock. Un peu plus tôt dans l'après-midi, un autre de ces défenseurs du Moot était arrivé parmi eux, à la grande surprise du Halfling - et pour cause, il s'agissait de son oncle Enner. Plutôt réputé au sein de l'ordre, il avait juste eu le temps de l'apercevoir tandis qu'il traversait les tentes à grandes enjambées rapides, pour rentrer dans celle du capitaine. Depuis, il n'en était plus ressorti.

Chacun s'affairait, rassemblant ses effets personnels ou au contraire, laissant beaucoup de babioles sur place. Il fallait croire que certains semi-hommes s'attachaient rapidement à maintes possessions et s'en détachaient tout aussi vite, du moins lorsqu'un parfum d'urgence flottait dans l'air.

***
Tu ne sais pas grand-chose de ce qu'il se passe : pourquoi l'oncle Enner est-il ici, alors qu'il est censé officier plus loin vers les frontières de la Sylvanie ? Pourquoi n'a-t-il pas eu le temps de ressortir de la tente du capitaine ? Cela doit bien faire deux ou trois bonnes heures qu'il s'y est enfermé, à peine arrivé parmi vous. Même pas de bonjour, de petit salut, alors qu'il doit pourtant savoir que tu es en poste ici ! Ca ne lui ressemble pas beaucoup. De même que toute cette précipitation ne ressemble pas à Guivert.
Un peu plus tôt, il a fait circuler l'ordre de lever le camp, en n'emportant que de quoi voyager rapidement et, bien sûr, tout l'armement qu'il fallait pour assurer son rôle de Sentinelle. Tu en étais à ces réflexions, achevant d'empaqueter tes biens, lorsqu'un de tes camarades est venu te tapoter l'épaule. Levant les yeux, tu reconnais Hamlet Buismouck, un veilleur un peu revêche d'une trentaine d'années. Tu ne l'as pas beaucoup côtoyé puisqu'il n'est ici que depuis peu, environ un mois, et qu'en plus de ça il s'avère relativement taciturne - du moins pour un Halfling. Il s'éclaircit la gorge un instant, avant de grommeler :


- Le capitaine me demande dans sa tente, et tu es convié aussi. Emmène tes affaires directement, il paraît qu'on part tous les deux avant tout le monde, mais pour ce que j'en sais...


Là-dessus, il se détourne sans rien ajouter sinon quelques murmures grincheux dans sa barbe de trois jours. Ne tardant pas à lui emboîter le pas, vous passez devant les divers bivouacs se vidant peu à peu. L'ensemble te laisse une curieuse impression, comme si quelque chose de grave venait de se passer et que, d'une certaine façon, vous tous n'étiez pas au bon endroit.
Une fois arrivés devant la tente du capitaine, de lin écru semblable à celui de toutes les autres, Hamlet s'efface pour te laisser entrer le premier - t'encourageant même d'une tape sèche sur l'épaule. A l'intérieur, une chaleur due surtout au groupe compact qui s'y tient te prend à la gorge : on y sent la sueur et la nervosité. Guivert est présent, entouré de tous ses chefs de patrouille, de son sergent et bien sûr, de l'oncle Enner. Celui-ci te lance dès ton entrée son regard sévère, celui qui veut dire : "Tiens-toi tranquille, il y a du boulot ici". L'un dans l'autre, tu es toujours resté ce même petit garçon, à ses yeux ; non pas le gamin turbulent, mais le morveux prometteur, capable, qu'on traite certes un peu durement mais pour son bien. Parce qu'il peut prétendre à mieux que les autres, et que pour ça, il doit profiter de l'expérience de ses aînés.

Le capitaine ne semble pas vous avoir remarqués avec l'attroupement, penché sur ce qui semble être une carte plutôt grossière du Stirland ou du Moot, tu ne saurais le dire depuis le seuil. Une bonne dizaine de Sentinelles, tous plus anciens que toi, te séparent de lui et pour le moment, les murmures vont bon train entre eux. Mis à part Enner, personne ne semble vraiment vous prêter attention, mais ça ne saurait tarder...
C'est lorsque la neige tombe, que le vent hurle, que vous vous abritez dans vos maisons juste auprès du feu crépitant joyeusement... que vous vous racontez ces histoires fabuleuses, celles que vous n'auriez pas l'idée de narrer en une autre saison ; c'est alors que les Contes vivent vraiment ! L'Hiver est magie.

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Gammodock
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par Gammodock »

Gammodock servait sous les ordres de Pietrick Guivert depuis maintenant 3 ans. En fait depuis que l'oncle Enner avait été mis en poste à la frontière de la Sylvanie. Il se souvenait bien de ce jour où son oncle maternel était venu le voir et lui avait annoncé, avec une pointe de fierté dans la voix, que le conseil des Sentinelles l'avait chargé de la surveillance des frontières communes à celles du pays des morts-vivants. Il lui annonça par la même occasion sa mutation au sein de la troupe des patrouilleurs de Pietrick, stationné en bordure du Stirland. Un halfling "responsable, courageux mais pas inconscient, et qui prend soin de ses hommes" Enner lui avait dit."J'ai fait toute ton instruction de Sentinelle, alors rend moi fier mon bonhomme (il l'appelait toujours 'mon bonhomme' bien que cela fasse 7ans que Gammodock était un adulte). Écoute bien, et obéi à ses ordres sans discuter, et surtout : ne prend pas de risque inconsidéré !" avait-il ajouté, n'ayant jamais oublié le jour M (appelant ainsi les événements ayant conduits à la mort de Magsagace Préduvet, pour éviter de rappeler le cruel souvenir à son neveu). Il souhaitait le meilleur pour lui et devait considérer que l'éloignement de sa marche de l'Aver natale -ainsi que de sa douce maman Jasa- où il avait fait son apprentissage de patrouilleur, couplé à un changement de mentor, lui serait bénéfique et lui permettrait de faire ses preuves.

Toujours est-il que depuis que Gam (c'est ainsi que l'appelait ses nouveaux camarades) n'avait visiblement pas encore fait ses preuves, étant toujours au même grade depuis trois ans. Mais cela se devait surtout au manque d'action dans le quotidien de la troupe. En effet au Nord du Mootland, seuls les commerçants humains souhaitaient passer la frontière, ou parfois un groupe de voyageurs venant du Nord de l'empire et coupant par la 'région pittoresque', comme ils aimaient l'appeler, pour se rendre plus rapidement à sa destination. Le rôle des patrouilleurs consistait alors à questionner ces grandes gens sur leur destination, leurs intentions, et quand il s'agissait d'un marchand, à inspecter sa charette pour vérifier qu'elle ne contenait pas de biens pouvant mettre en danger la paix du Moot ou de passager clandestin recherché par les autorités Stirlandaises. Ce dernier cas de figure s'était déjà produit, mais jamais quand Gammodock était de garde et il n'avait donc pas pu faire preuve de sa bravoure.
Les patrouilleurs plus confirmés était aussi chargé d'aller porter assistance aux chasseurs Halflings quand ceux-ci débusquaient une créature dangereuse tel un loup ou un ours descendu des montagnes, mais cela restait rare, ainsi que de traquer les braconniers que ceux-ci soit petit ou grande gens.

Au sein de sa nouvelle compagnie Gammodock s'était fait quelques amis, surtout des frondeurs comme lui. Et il était en train de tailler le bout de gras avec certains d'entre eux en grignotant quelques noix et baies quand il avait vu arriver un patrouilleur marchant rapidement vers la tente du capitaine, en milieu d'après-midi. Il l'avait reconnu aussitôt, c'était oncle Enner ! Mais pourquoi n''était il pas venu lui dire bonjour, ou même adressé un simple signe de la main ? Il était impossible qu'il ne l'ai pas vu, étant donné qu'il était à quelques mètres à peine de l'allée principale du campement. L'affaire pour laquelle il avait quitté son poste en lisière de la Sylvanie devait être d'une importance capitale si il n'avait même pas le temps de saluer son neveu préféré ! C'est ainsi que Gammodock était plongé dans ces réflexions quand Porcit Firquin, un autre frondeur, vint lui annoncer que tout le monde devait plier bagage et se préparer à partir dans la nuit.
"Pour où ? Pourquoi ?" lui demanda-il, mais Porcit se contenta de hausser les épaules en soupirant pour toute réponse.

Notre jeune héros s'était donc mis à l’œuvre, séparant le nécessaire du futile parmi ses maigres possessions, en se demandant tout de même ce que signifiait cette précipitation si peu commune à Pietrick Guivert. Y avait-il du grabuge au pays des impies, comme le suggérait l'arrivée précipitée d'Enner ? Ou bien peut-être des bandits attaquant un village (ça s'était déjà vu, bien qu'il faille être fou pour provoquer l'ire des Sentinelles) ? Il réfléchissait à cela il sentit quelqu'un tapoter sur son épaule avec insistance. Il reconnu Hamlet Buismouck, un nouveau venu au camp avec qui il n'avait pas encore eu le temps de faire connaissance. Peut-être était-ce à cause du caractère renfermé (d'un point de vue de halfling) de ce jeune semi-homme, ou bien tout simplement parce qu'il n'était pas du même âge que lui. Le tapoteur se racla la gorge avant de marmonner
:

" Le capitaine me demande dans sa tente, et tu es convié aussi. Emmène tes affaires directement, il paraît qu'on part tous les deux avant tout le monde, mais pour ce que j'en sais...

-Très bien, j'arrive tout de suite. Laisse moi juste le temps de prévenir Cober.", lui répondit Gammodock, chargeant son barda sur une épaule.

Cober était en fait le camarade de tente de Gam. Ils étaient arrivé sensiblement au même moment dans la compagnie et avaient tissé des liens assez forts de par le fait qu'ils venaient de villages très proches.
Il trouva donc rapidement Cober qui était en train de remplir ses gourdes au ruisseau tout proche et lui annonça qu'il devrait replier la tente tout seul, puisque lui-même risquait de partir en avance. Puis il rejoint Hamlet devant la tente du capitaine, qui le laissa passer le premier en le poussant presque à l’intérieur. Sous la toile de lin, la chaleur et l'odeur de sueur dégagée par l'attroupement des chefs patrouilleurs, du capitaine et de son sergent, ainsi que d'Enner, prirent les deux nouveaux arrivant à la gorge. Gammodock capta un regard lancé par son oncle qui lui signifiait de se taire et d'attendre qu'on fasse appel à lui. Il aperçut aussi à travers la masse des gradés le capitaine penché sur une carte, mais quelle région elle représentait, il aurait eu bien du mal à le dire. Il n'avait d'ailleurs jamais été très doué avec les cartes, bien que lors de son apprentissage Enner ai tenté maintes fois de lui apprendre l'art de la cartographie.

Après avoir vu le regard de son oncle, il signifia à Hamlet que leur tour viendrait bientôt et essaya d'écouter les murmures de ses supérieurs pour se faire une idée de ce qu'allait être la tâche qui leur serait attribuée.



Yahou, c'est parti pour l'aventure ! Je sais pas si ça existe mais si je peux faire un test d’acuité auditive ou autre pour capter ce qu'ils se racontent, je le tente.
Modifié en dernier par [MJ] Malal le 21 nov. 2012, 17:23, modifié 3 fois.
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[MJ] La Reine d'Hiver
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par [MJ] La Reine d'Hiver »

Jet d'écoute, basé sur Ini : 6, bonne réussite.
C'est l'air de rien que Gammodock parvint à tendre l'oreille, tandis que derrière lui Hamlet se contentait d'observer ses ongles. Il ne présentait pas un caractère très typique des Sentinelles, ce qui n'augurait pas forcément grand-chose de bon lorsqu'on savait qu'il s'agissait de son équipier pour les jours à venir. Quoiqu'il en soit, pour l'instant le Halfling se concentrait sur d'autres choses, et son oreille affûtée surprit quelques bribes de ce qui se murmurait devant le capitaine :

"...ils ne sont pas assez pour le faire..."
"...c'est pourquoi je disais ça !"
"...mais la question de la fiabilité se pose..."
"...qu'on a beaucoup de choix ?"
"...de ces fichus Stirlandais..."


Au fur et à mesure que les chuchotements lui parvenaient, le visage de Guivert s'allongeait et s'assombrissait comme un ciel d'hiver. La situation paraissait loin de lui plaire, quelle qu'elle soit, et ces messes basses tout autour de lui lui agréaient à peine davantage. Il prit une profonde inspiration qui n'échappa à personne, avant de taper sèchement sur la table basse supportant tous les feuillets éparpillés devant lui.

- Allez, ça suffit comme ça. Ecartez-vous un peu que je puisse voir ces deux gaillards, dans le fond.

Les Sentinelles tournèrent la tête et firent montre d'un certain étonnement devant la présence de Gammodock et son comparse. Toutefois, le capitaine avait les yeux fixés sur eux et ses doigts s'étaient entrecroisés à en pâlir, ce qui chez lui était un signe de concentration autant que d'irritation.

- Gammodock Préduvet, Hamlet Buismouck, j'ai besoin d'un service dont je pense que vous êtes capables de me le rendre.

Il jeta brièvement un oeil à Enner, qui demeura imperturbable.

- Vous deux allez vous baser à Mirhaber ; il s'agit d'une communauté mêlée, Stirlandaise et Halfling, à environ trente lieues au Sud d'ici. Là-bas, il vous faudra prendre en charge un bataillon de jeunes recrues qui souhaitent nous rejoindre.

Le veilleur parlait avec une certaine dureté qui était d'abord due à sa personnalité, plutôt qu'à une quelconque animosité qu'il vouerait à ses interlocuteurs. Néanmoins, il était possible de déceler une légère note d'hésitation dans ses propos - un peu comme lorsque vous annoncez quelque chose à laquelle vous ne croyez pas vraiment.

- Vous avez quatre semaines pour parachever leur formation. Passé ce délai, vous filez au trot jusqu'à Enderwald.

Ce nom ne disait rien à Gammodock. D'ailleurs, il sonnait bien plus impérial que rattaché au Moot, ce qui n'était pas forcément une mauvaise chose. Ce qui l'était, en revanche, c'était que les Sentinelles se mettent justement à trop sortir de leurs terres natales. Il pouvait se rappeler nettement les fois où l'oncle Enner, et ce de plus en plus fréquemment avec les années, avait parlé sombrement de l'ère à venir, où protéger les seules frontières de leur région rieuse ne suffirait plus pour préserver leur peuple du mal de ce monde.

- Le sergent Enner vous rejoindra pour les derniers jours et vous aurez des comptes à lui rendre.


L'intéressé opina sobrement du bonnet.

- Ce sera tout pour vous : mettez-vous en route au plus vite. Des questions ?
conclut-il en baissant de nouveau les yeux sur ses papiers.
C'est lorsque la neige tombe, que le vent hurle, que vous vous abritez dans vos maisons juste auprès du feu crépitant joyeusement... que vous vous racontez ces histoires fabuleuses, celles que vous n'auriez pas l'idée de narrer en une autre saison ; c'est alors que les Contes vivent vraiment ! L'Hiver est magie.

Et je suis l'Hiver.

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Gammodock
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par Gammodock »

Tout en prenant son air le plus innocent, Gammodock écoutait avec beaucoup d'attention les chuchotements qui allaient bon train entre les membres de la petite assemblée. Il arriva à capter certains morceaux des phrases de différents protagonistes, qui ne lui permirent malheureusement pas d'en apprendre plus sur leur mission. Cependant, ces chuchotis semblaient tous aller dans le même sens : la mission -si c'était bien de celle qui concernait notre semi-homme dont on parlait- serait difficile, et il n'y avait personne d'autre pour s'en occuper.

Gammodock se désintéressa rapidement de ces messes basses, et fixa son attention sur le Capitaine. Guivert, qui tirait déjà un face de vingts pieds de long quand les deux frondeurs étaient entrés dans la tente, semblait en passe de faire fusionner ses sourcils tellement il les fronçait. Soudain il inspira d'une manière ostentatoire, ce qui attira l'attention de la majeure partie de l'assemblée, puis frappa du plat de la main sur la table pour faire taire d'éventuels récalcitrants, et fit s'éparpiller un peu plus les plans et autres papiers qui traînaient pêle-mêle devant lui. Il s'exprima alors d'une voix un peu tendue :

- Allez, ça suffit comme ça. Ecartez-vous un peu que je puisse voir ces deux gaillards, dans le fond.

Tout le monde se retourna alors, et ne remarquèrent qu'a ce moment la présence des deux "gaillards". Gammodock, qui n'avait jusqu'alors pu qu'observer des dos et des nuques, constata que les visages de certains ses supérieurs affichaient un air de surprise. Cette réaction le mis dans le doute quand aux conclusions qu'il avait tiré des conversations entendues quelques instants plus tôt. Était-il possible que celles-ci n'aient eu aucun rapport avec ce qu'on allait leur demander de faire ? ou bien qu'elles avaient au contraire tout à voir avec la mission, mais que le Capitaine n'avait encore informé personne de son choix quand aux responsables de son exécution ? C'est avec ces questions en tête que Gammodock et Hamlet s’avancèrent au milieu de la troupe dans l'espace qui s'était ouvert sous l'injonction du Chef. En réalité Gammodock s'avança et Hamlet fit à peine un pas en avant, surement en train de se demander : être courageux ou ne pas être courageux, telle est la question.

- Gammodock Préduvet, Hamlet Buismouck, j'ai besoin d'un service dont je pense que vous êtes capables de me le rendre. leur annonça le Capitaine, dont les mains passaient lentement du rouge au blanc, tellement il entrecroisait ses doigts avec force.
Gammodock et Pietrick lancèrent alors au même instant un regard à Enner, les deux recherchant un peu de soutien. Celui-ci resta cependant de marbre, et notre héros allait demander quelle mission pouvait-il bien effectuer pour la défense du Moot et de ses habitants, quand le Capitaine Guivert continua d'une voix que Gammodock n'avait jamais entendu :

- Vous deux allez vous baser à Mirhaber ; il s'agit d'une communauté mêlée, Stirlandaise et Halfling, à environ trente lieues au Sud d'ici. Là-bas, il vous faudra prendre en charge un bataillon de jeunes recrues qui souhaitent nous rejoindre. Vous avez quatre semaines pour parachever leur formation. Passé ce délai, vous filez au trot jusqu'à Enderwald.

Il avait un ton impérieux qui ne souffrait aucune réplique, très surement un héritage de ses nombreuses années en tant que Capitaine d'une force armée composée de membres d'une race qui tendait à l'excès dans presque tous les domaines. Il est important de noter le "presque" ici, puisqu'il est rare de voir un Halfling faire preuve d'un excès de courage par exemple, en dehors des membre des Sentinelles. Ses paroles étaient pourtant très légèrement nuancées par le doute, perceptible derrière le ton martial.
"Le Capitaine hésite à nous envoyer pour cette mission." se dit Gammodock, "L'enjeu doit être élevé vu comment le délai imposé est court ! Surtout que je n'ai pas la moindre idée d'où se trouve ce Enderwald, ça sonne fort le Reikspeil comme le parle les Grandes-gens d'ailleurs. C'est pas très bon ça ! On interviendrait dans des affaires qui ne sont pas du Moot ?! Enfin, oncle Enner a l'air d'accord, il a toujours dis que ça finirai par arriver après tout. Et en plus le Cap'taine sait très bien que j'ai jamais entraîné de recrue, . Bon, c'est sûr que j'ai eu le meilleur instructeur du Moot et que je suis plutôt bon pour expliquer, donc tout devrait bien se passer. Tiens, ça me rappelle Mag. Il trouvait toujours les mots pour expliquer ce que les autres ne comprenaient pas, il aurait pu offrir son savoir sur la Chantologie * ..."
Il fut brusquement coupé dans son accès de mélancolie par le Capitaine qui reprit voyant qu'aucune protestation ne s'élevait de la part des deux futurs enseignants, Gammo rêvassant et Ham étant surement trop abasourdi par la nouvelle pour réagir :

- Le sergent Enner vous rejoindra pour les derniers jours et vous aurez des comptes à lui rendre.Enner acquiesça brièvement de la tête, sans pour autant ajouter quelque parole que ce fût, au grand dam de Gammodock. Ce sera tout pour vous : mettez-vous en route au plus vite. Des questions ?

-Non Capitaine ! Merci Capitaine de m'av... de nous avoir choisi pour cette mission, dit-il en mettant un coup de coude à Hamlet pour qu'il approuva. Une fois que Ham eut marmonné un vague "Merci cap'taine" il ajouta : Ah en fait si Capitaine, juste une, elles sont équipées les recrues, ou faudra qu'ils empruntent** à quelqu'un ce qu'il faut pour se battre ?

Une fois que le Capitaine lui eut répondu, Gammodock fit un rapide garde-à-vous*** et sorti de la tente en bombant le torse comme un jeune coq. Qu'il était fier d'avoir été choisi ! La responsabilité de former de nouveaux membre pour les Sentinelles ... Si il faisait son travail correctement, cela lui vaudrait la reconnaissance des gradés et plus particulièrement du Capitaine Guivert, qui semblait si hésitant, et on le metterait peut-être en poste avec l'oncle Enner. Et si cela se passait bien avec la communauté Humaine, peut-être même qu'on l'enverrait sillonner l'Empire pour trouver des alliés dans le combat contre les créatures de la Sylvanie ... Enfin, cela était un doux rêve qui passait à toute vitesse dans sa tête, simultanément avec milles autres pensées joyeuses. Il avait mis de côté les doutes sur ses qualités d'enseignant, ou même de chef, ainsi que sur l’ingérence dans les affaires humaines. Car, comme les Halflings savent si bien le faire, Gammodock avait le don de toujours positiver une situation nouvelle, avant d'en analyser les défauts à posteriori.
En sortant de la tente, il se mit à chercher son ami Cober pour partager la joie que lui apportait sa nouvelle tache, et au moins grignoter un morceau en engloutissant une bière avant de se mettre en route, c'était pas tous les jours qu'on avait une occasion pareille à fêter ! D'ailleurs Gammodock se promit d'adresser une prière à Ranald pour le remercier de cette chance, et si il trouvait un petit autel un de ces quatre, il y apporterait une bougie et une pistole.


*Chantologie : mot créé par Magsagace Préduvet désignant l'étude du chant des oiseaux et étendue par la suite à l'étude de leurs parades nuptiale.
**Les Halflings du Mootland n'aimant pas vraiment le verbe "acheter" qui dénoterait trop, selon eux, le sens de la propriété des Grandes-gens, ils lui substituent souvent "emprunter". Cela provoque évidemment de nombreuses confusions et quiproquo lors des transactions avec des Humains.
***Le garde-à-vous des Sentinelles du Moot consiste à se frapper le torse sur le cœur avec le poing gauche tout en bombant celui-là, et à poser la main droite sur la fronde pendant à la ceinture (ou le contraire pour les gauchers). Cela signifie l'amour sans faille que doit avoir une Sentinelle envers son peuple, qu'elle est toujours prête au combat pour lui et y mettra toute sa force et son courage.
Donc en dehors de faire un coucou à Cober et de manger une cuisse de poulet et d'avaler une bière avec lui /!\ [HRP] : ou d'avaler un poulet en buvant 8 bières plutôt :lol: [/HRP], et à moins qu'il n'y ai un événement notable (genre tonton Nener qui vient me faire coucou, je risque de me vexer sinon :cry: ), tu peux passer au voyage dans ton prochain post si tu le souhaites, Ô MJ toute puissante !
Alors voilà, suite au peu d'épaisseur du fluff Halfling (je vais faire un procès a GW pour discrimination si ça continue :evil: ) j'ai décidé de me lancer dans ma propre encyclopédie Halfling qui s’épaissira au fil de mes posts (et des autres amoureux des Halflings qui voudront bien participer) et que je complèterait avec ce que je trouve dans les différentes (et horriblement peu détaillées) sources GW. Je créerai surement un post quelque part (si ça pose pas de problème, qu'on m'indique où s'il vous plait :D ). Attention, je ne dénigre pas les pages sur les Halflings de la Bibliothèque, mais elles sont tellement bien faites qu'elles résument toutes les sources GW ! en 9 paragraphes ...
Modifié en dernier par [MJ] Malal le 21 nov. 2012, 17:25, modifié 1 fois.
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[MJ] Malal
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par [MJ] Malal »

Lorsque le capitaine demanda s’il y avait des questions c’était par pure formalité, comme pour conclure la conversation. Cela ne souffrait, en fait, aucune remarque de ta part, juste un acquiescement entendu et un retentissant : "chef, tout de suite chef" bien qu'un simple: "Oui capitaine" aurait amplement suffit à satisfaire ton supérieur.

Le capitaine était déjà occupé a contempler sa carte d'un œil interrogateur lorsque Gammodock l’interrompit par sa question :

-Non Capitaine ! Merci Capitaine de m'av... de nous avoir choisi pour cette mission, ah en fait si Capitaine, juste une, elles sont équipées les recrues, ou faudra qu'ils empruntent à quelqu'un ce qu'il faut pour se battre ?


Le capitaine ne releva pas les yeux, il semblait ne pas avoir entendu, il laissa planer un silence pesant durant quelques secondes qui semblaient devenir des minutes voir des heures. Les hommes ne bougeaient plus, aucun ne semblait respirer et la tension à l’intérieur de la tente augmenta encore d'un cran. Comment un simple troufion pouvait-il poser une telle question à un moment si grave? Ne voyait-il pas l'urgence de la situation, ne comprenait-il pas que ce jouait ici bien plus qu'une simple formation accélérée de Sentinelles?

Puis en redressant ses épaules, d’un visage fermé et d'un ton coupant toute conversation :

Laissez-nous gérer la logistique Gammodock Préduvet …
Rassemblez vos affaires, rejoignez le conducteur du convoi afin de discuter des détails de votre voyage!


Le capitaine fît un geste dédaigneux de la main afin de remercier Gammodock et son nouveau et loquace camarade. Ce dernier n’avait ni bronché ni même sourciller durant le petit briefing privé que le capitaine venait de leur accorder, il se contentait de rester là, droit comme un « i » à se gratter la barbe certainement entrain de penser qu’une barbe plus fournie lui donnerait un air plus important ou plus imposant à l'image des nains.

Enner t’adressa son fameux regard « Je t’avais dit de te tenir tranquille on a du boulot ici ! ».
Il se redressa légèrement comme pour te faire comprendre que le moment était mal choisi pour poser des questions sur des problèmes qui étaient désormais les tiens depuis que tu avais accepté la mission. C’était désormais ton travail de régler ce genre de détail afin que ta mission se déroule sans encombre. Il était clair que le capitaine et Enner avaient d’autres poneys à fouetter que de t’aider dans ta mission.

La tente semblait se resserrer sur toi, tous te regardaient comme un enfant que l'on venait de gronder. On attendait de toi que tu obéisses, docilement, rapidement, sans poser de question comme dans toute armée qui se respecte et cela on espérait que tu venais de le comprendre.

Le capitaine avait repris son travail sur la carte et semblait indiquer divers emplacements à Enner tout en lui indiquant un trajet en glissant son index sur la carte. Enner semblait directement impliquer dans ce mouvement. De l'autre main le capitaine indiquait un autre trajet...

Derrière toi, la toile de la tente s’écarte afin de mieux te laisser vaquer à tes occupations dans les plus brefs délais. Dehors, tu peux entendre des hommes s’affairer à se préparer dans les plus bref délais pour on ne sait quoi d'urgent.

Ton camarade t'invite d'un léger coup de coude à avancer vers l'extérieur.

Viens... je pense savoir où est le convoi....
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par Gammodock »

Ce ne fut pas la phrase sèche du capitaine, ni le silence pesant qui mirent Gammodock dans ses petits souliers, mais bien le regard d'Enner. Il eut l'impression d'avoir de nouveau quinze ans, quand il se déguisait et faisait des blagues aux voyageurs humains avec ses frères et sœurs. Combien de fois Enner leur avait-il expliqué l'importance des bonnes relations avec les humains avec ce même regard désapprobateur qui aurait mit un Orque mal à l'aise ... Gammodock se mit donc au garde à vous, pivota sur ses talons et s'empressa de sortir de là, ne comprenant de toute façon rien du tout à la carte qu'observaient son oncle et le Capitaine.

Une fois dehors, Gammodock se tourna vers Hamlet et lui demanda :
"Alors, il est où ce convoi ? Faut que je règle deux p'tites choses avant de partir, je te rejoins dans dix minutes maximum, d'accord ?". Il partit directement après que son camarade lui ait répondu à la recherche de Cober, afin de lui annoncer sa nouvelle affectation. Il était impensable de partir sans lui dire au revoir, ça n'aurait pas été correct après tout le temps qu'ils avaient passé ensemble dans cette compagnie. En repartant vers le convoi, il fit un crochet par la tente des cuisines où il demanda deux repas à emporter, et vite ! Gammodock ne souhaitait pas différer le départ plus que cela mais il avait entendu tellement d'histoire sur les Stirlandais ... Des rumeurs de chez lui disaient qu'ils ne savaient pas cuisiner, ou bien que leurs produits avaient tous le même goût, et certaines étaient encore pires. Ce n'était pas que Gammodock prêta une grande attention à ces contes de bonne femme, mais mieux valait prévenir que guérir et Hamlet et lui-même ne pourraient que mieux se porter avec un bon repas Halfling dans l'estomac. De plus il espérait que peut-être offrir à manger à son taciturne compagnon permettrait de le dérider un peu. Il ne rêvait pas de le rendre particulièrement causant, mais juste un petit peu plus n'aurait pas été du luxe sachant qu'ils allaient devoir instruire des jeunes, et donc parler ...

Tandis qu'il trottinait vers le convoi, notre vaillante sentinelle réfléchissait donc aux différents moyens de rendre un Halfling plus causant qu'à son habitude. Bien qu'en général, les Halflings parlassent beaucoup de tout et de rien, il y avait des sujets qui les transformaient en véritables moulins à paroles, à commencer par la famille. Et le pire du pire, c'était un Halfling soul parlant de sa famille : en général il continuait de discourir tant qu'il n'était pas tombé dans les pommes. Cela pourrait constituer une solution pour essayer de faire plus communiquer Hamlet, mais si il fallait à long-terme qu'il soit bourré en permanence pour enseigner aux recrues, on fonçait droit dans le mur. Gammodock se promit donc de réfléchir à ça dès qu'il aurait un moment. Arrivé au convoi il alla se placer à côté de son collègue instructeur et lui tendit la nourriture qu'il avait récupéré en lui disant : "Tiens, je nous ai pris ça pour la route, c'est pas grand chose mais ça sera toujours meilleur que la boustifaille des Grandes-gens. Et maintenant, en voiture Simone !" Cette dernière expression lui venait de son défunt père et bien qu'il ne l'ai jamais compris, mais elle sonnait rudement bien.
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par [MJ] Malal »

Tu récupères deux repas froid. Le cuistot du camp sort deux paniers d’une taille conséquente. Tu le vois couper une dizaine de tranches de lard fumé, deux grosses tranches de viande séchée, probablement du porc noir nourri aux marrons comme on en trouve comme les campagnes Mootlandaise. Il sort quatre miches de pain encore chaud du four et les dépose tel quelle dans les paniers, t’assurant qu’ainsi le pain resterait moelleux et fondant jusque demain. Il dépose aussi quelques pommes, des poires pochées, une tarte à la crème ainsi que des œufs durs. Il s’assura aussi que les différents « mini-repas » halfelings soient aussi assuré en y ajoutant des biscuits au miel, un peu de thé et deux bouteilles de vin de sureau.
Le repas risquait d’être léger mais s’était toujours çà….

Une fois les paniers dans tes mains tu te rends là où Hamlet t’avais donné rendez-vous, en chemin tu le croise et lui remet son panier.

"Tiens, je nous ai pris ça pour la route, c'est pas grand-chose mais ça sera toujours meilleur que la boustifaille des Grandes-gens. Et maintenant, en voiture Simone !"


En levant un sourcil interrogateur Hamlet t’adresse un hochement de tête en guise de remerciement et t’indique du doigt que vous êtes arrivé.
Devant toi se tient un attelage constitué de deux poneys Dartmoot d’une robe rouan du plus bel effet attendait à l’ombre d’un arbre. Tu peux remarquer un Halfeling roux et bedonnant mâchouillant une brindille d’herbe entrain de brosser l’un des deux poneys avec soin et de lui parler doucement, avec amour.

Image

Ce que tu remarques surtout c’est que la carriole est vide de toute provision et que les armes que tu avais évoquées dans la tente n’étaient pas fournies avec la carriole. Peut-être étaient-elles déjà là-bas… Peut-être pas…. Cependant tu étais dans un camp militaire et trouver quelques armes ne devait pas être bien compliqué.
En t’approchant, l’Halfeling s’interrompt, pose sa brosse, et glisse ses pouces dans sa ceinture, faisant ressortir d’autant plus la proéminence de son ventre. D’un large sourire, il t’accoste comme un vieil ami :
Image_ Vous d’vez être messieurs Gammodock Préduvet et Hamlet Buismouck ! On m’a d’mandé d’att’ler Bleuet et Cannelle, mes meilleurs poneys et mes plus jolies… au passage.


A ces mots l’ Halfeling, donne une petite tape sur la croupe du poney qui pousse un hennissement de plaisir.
ImageJ’m’en occupe d’puis des années c’sont certain’ment les poneys les plus endurants que j’connaisse… y peuvent marcher durant deux jours sans s’arrêter… Enfin j’pense parce que j’ai jamais vraiment essayé… On peut bien s’arrêter parfois pour boire un peu d’eau fraiche et manger un peu d’herbe sur l’bas-côté… Hein ma belle ? C’qu’elle préfère c’est l’herbe qu’on trouve près……


La volubilité du halfeling contrastait vraiment avec le silence pesant que Hamlet t’infligeait parfois. Même si la passion de l’halfeling pour les poneys semblait être démesurée, sa gentillesse semblait sincère et sa bonhomie faisait plaisir à voir.
ImageOn est prêt à partir moi et mes deux d’moiselles… on attends qu’vous… on m’a dit que j’devais vous conduire à Mirhaber, c’est pas bien loin et on d’vrait pas en avoir pour beaucoup plus d’une journée… Surtout avec ces deux beautées…
Le conducteur attendait tes ordres, le sourire aux lèvres, il contrastait avec l’ambiance pesante que l’on pouvait ressentir dans le camp depuis ces dernières heures. Tout ce que tu savais c’est que tu n’avais pas beaucoup de temps pour former tes nouvelles recrues et que tu devais parer à toute éventualités, prendre des décisions, prendre les devants et accomplir ton devoir.
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par Gammodock »

Hamlet ne comprenait vraisemblablement pas plus que Gammodock le sens de cette réplique mystérieuse, mais cela lui aurait écorché la bouche de dire "Merci pour la bouffe" ?! Donc en plus d'être un Halfling bougon, le compagnon de notre jeune sentinelle était malpoli ... ça commençait mal. Gammodock en était à cette réflexion quand son camarade tendit le doigt vers un attelage. Deux superbes poneys bais à la robe parsemée de blanc broutaient de l'herbe à l'ombre tandis qu'un gros Halfling roux passait une brosse dans la crinière du plus proche des deux animaux.
En s'approchant, ils se rendirent compte de deux choses. La première : le gros Halfling parlait aux bêtes comme il l'aurait fait avec une conquête féminine, ce qui rappelait à Gammodock son ami Magsagace parlant aux oiseaux qu'ils observaient ensemble autrefois. La deuxième chose était que la carriole était désespérément vide de toute provision, équipement ou de quoi que ce soit d'utile à l’entraînement de nouvelles sentinelles. "Laissez-nous gérer la logistique" avait dit le capitaine ... "Pfff, encore heureux que j'ai posé la question, hein !" se dit notre petit ami. Il allait donc falloir différer légèrement le départ, car il n'était pas question d'arriver les mains vides et de devoir improviser sur place si jamais les fournitures n'était pas là-bas. Gammodock était en train d'énumérer les choses à aller récupérer dans le campement dans sa tête quand le bedonnant conducteur d'attelage vint interrompre le cours de sa pensée :


-"Vous d’vez être messieurs Gammodock Préduvet et Hamlet Buismouck ! On m’a d’mandé d’att’ler Bleuet et Cannelle, mes meilleurs poneys et mes plus jolies… au passage. J’m’en occupe d’puis des années c’sont certain’ment les poneys les plus endurants que j’connaisse… y peuvent marcher durant deux jours sans s’arrêter… Enfin j’pense parce que j’ai jamais vraiment essayé… On peut bien s’arrêter parfois pour boire un peu d’eau fraiche et manger un peu d’herbe sur l’bas-côté… Hein ma belle ? C’qu’elle préfère c’est l’herbe qu’on trouve près……"

Il était fort enjoué, ce qui faisait un contraste violent avec Hamlet qui n'avait pas un brin de causette. Peut-être était-il un peu gaga de ses poneys, mais cela rassurait Gammodock de se dire qu'il ne ferait pas la route qu'avec un Halfling dont la majorité des phrases se constituaient principalement de "Euh..." de "Bof" et de "Mmmh mmmh". Et puis à l'occasion, peut-être que le conducteur de leur attelage lui apprendrait deux ou trois choses à savoir sur les poneys (en dehors de les monter, puisqu'il semblait bien trop gros pour cela).

-"Enchanté euuuh ... tu t'appelles comment au fait ?" demanda Gammodock dès que l'autre lui laissa en placer une." Ce sont en effet de belles bêtes que tu as là, c'doivent être d'heureux poneys que les tiens." Puis s'approchant d'un des équidés, il lui caressa le museau (au poney, pas au Halfling) et murmura : "Salut toi. Oh oui, t'es un poney content toi. Ton maître s'occupe bien de toi, hein ? Tu nous conduira à notre destination sans problème, n'est-ce pas ?"

Tandis qu'il caressait le poney nommé Canelle, le gros Halfling annonça :

-"On est prêt à partir moi et mes deux d’moiselles… on attends qu’vous… on m’a dit que j’devais vous conduire à Mirhaber, c’est pas bien loin et on d’vrait pas en avoir pour beaucoup plus d’une journée… Surtout avec ces deux beautés…"

Cependant, ils n'étaient pas prêts à partir pour l'instant, il leur fallait remplir la carriole avant tout. Gammodock espérait un peu, malgré ce qu'il avait pu voir jusque là, que Hamlet lui donnerai un coup de main pour faire la liste des choses manquantes, mais il valait surement mieux ne se reposer que sur ses propres capacités de réflexion. Après avoir déposé son panier à l'arrière de l'attelage, il se fit une rapide liste mentale de ce qu'il fallait et commença à prendre ses responsabilités, c'est à dire à donner des ordres :

-"On peut pas partir pour le moment, il nous faut prévoir le matériel dont nous aurons besoin à Mirhaber pour entraîner les recrues. Alors vous deux, vous allez commencer par aller au champ d'entraînement au tir et vous allez emprunter une cible, pendant ce temps je fonce à l'armurerie voir ce qu'il y a comme frondes, arcs et autres équipements à récupérer. Ah, et au passage Hamlet, si tu peux aller voir Cober et lui demander la tente. On ne sait pas si on aura un toit au dessus de nos têtes une fois là bas, mieux vaut être prudent. Proposes lui d'aller dormir avec ton ancien compagnon de tente, et sois poli par les miches d'Esmeralda ! Je crois que c'est tout, à moins que vous n'ayez des idées ?" demanda Gammodock à ses deux comparses. "Allons-y, et surtout faites vite, le capitaine a dit qu'on devait se presser d'arriver à Mirhaber alors on part dès que tout est chargé !"
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par [MJ] Malal »

-"Enchanté euuuh ... tu t'appelles comment au fait ?" demanda Gammodock
Image_ Mais c’est bien vrai que j’me suis pas présenté.. Quelque fois quand je suis parti à parler de poney rien n’peut m’arrêter. Je serai capable de vous parler de leurs habitudes ou d’leurs différences sans m’arrêter. Par exemple ces deux-là s’ressemble mais ces deux d’moiselles, elles ont pas l’même caractère du tout...
Voyant que Gammodock attendant toujours sa réponse
Image_ J’m’appelle Halmuche, Halmuche Longcrin. Mais tout l’monde m’appelle Hal’. Ravi d’vous rencontrer m’sieur Préduvet.
Tandis que tu caresses le museau du poney, tu peux voir le gros halfeling acquiescer d’un air satisfait.


-"On peut pas partir pour le moment, il nous faut prévoir le matériel dont nous aurons besoin à Mirhaber pour entraîner les recrues. Alors vous deux, vous allez commencer par aller au champ d'entraînement au tir et vous allez emprunter une cible, pendant ce temps je fonce à l'armurerie voir ce qu'il y a comme frondes, arcs et autres équipements à récupérer. Ah, et au passage Hamlet, si tu peux aller voir Cober et lui demander la tente. On ne sait pas si on aura un toit au-dessus de nos têtes une fois là-bas, mieux vaut être prudent. Proposes lui d'aller dormir avec ton ancien compagnon de tente, et sois poli par les miches d'Esmeralda ! Je crois que c'est tout, à moins que vous n'ayez des idées ?"
demanda Gammodock à ses deux comparses. "Allons-y, et surtout faites vite, le capitaine a dit qu'on devait se presser d'arriver à Mirhaber alors on part dès que tout est chargé !"
Jet de charisme pour voir comment tes ordres sont reçus
1d20+0 résultat 6+0 = 6
réussite
A tes ordres, les deux protagonistes se redressent légèrement, comme pour se mettre au garde à vous (avec tout de même plus de retenu). Le conducteur d'attelage te regarde attentivement comme pour boire tes paroles, il t'écoute attentivement et acquiesce à chacune de tes paroles.

ImageAllez au champ d'entraînement au tir et emprunter une cible... D'accord... Ca d'vrait pas être difficile, j'ai vu tout les gars partir c'préparer... ils en auront plus b'soin à mon avis...
Hamlet semble surpris par ton ton autoritaire et décisionnaire de ce qui allait suivre, après tout on ne t'avais pas donné plus de pouvoir qu'à lui...enfin lui semblait il. Mais cela ne semblait pas le déranger, peut être te laisser prendre toutes les décisions et donc assumer toutes les conséquences de tes actions l'arrangeait-il, peut être ne voulait-il pas avoir "une mission" et préférait il tout simplement se laisser guider ou alors peut être te portait il plus en estime que ce que tu pensais.

Toujours est-il qu'il ne sourcille pas et ne te fais aucune remarque sur ta façon de procéder et suis Hal' sans mot dire.
_______________________________________________________________
Tu arrives à l'armurerie, elle a été presque totalement vidée, il ne reste plus que quelques armes et morceau d'armures éparses. Tu aperçois aussi un halfeling, plutôt baraqué pour un halfeling d'ailleurs, au long cheveux roux bouclés portant un lourd tablier de cuir avec, à la ceinture, des petits outils.
Tu lui expose ton problème en lui demandant le matériel dont tu as besoin:
ImageHummmm... Du materiel... ben c'est que j'suis plutôt limité là tu vois, l'ami.
Si tu fouilles un peu tu pourras p'têt trouver ton bonheur... J'crois qu'il me reste un peu de matériel dans un coffre. Ramasses ce que tu peux et j'arrive d'ici un instant mon p'tit gars...
En fouillant dans ce qui traine tu trouves:
une douzaine de frondes
six arcs en bon état
dix carquois pleins
huit dagues en très bon état
plusieurs sacs de pierres de bonne taille
quatre petits boucliers ronds en bois

Une fois ton butin amassé, l'armurier revient le sourire aux lèvres:
ImageJ'ai trouvé quelques pièces d'armures, dois y avoir six armures en cuir et trois cottes de maille... il me reste aussi un casque tout seul et des jambières en cuir qui trainent. J'aurais rien de plus que çà... Faudra que j'transmette ça à mon supérieur. Histoire d'savoir où tout c't'équipement est parti. T'as besoin de quelque chose d'autre?
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Re: [Gammodock] « Lève le pied, garçon ! »

Message par Gammodock »

Voir ses deux compagnons esquisser un garde à vous fit très plaisir à Gammodock. Après tout si ces deux là acceptaient ses ordres sans rechigner, il y avait de bonnes chances pour que cela se passe bien avec les recrues une fois à Mirhaber. Il se dirigea donc vers l'armurerie en sifflotant gaiment le chant du pinson. En soulevant la toile de la grande tente protégeant les armes des sentinelles, il aperçu un Halfling roux qu'il prit tout d'abord pour un nain tellement sa carrure était impressionnante. Ce ne pouvait être qu'un forgeron pour avoir de tels muscles !

-"Hum, excusez moi m'sieur. Je suis à la recherche d'armes et d'équipement à emporter à Mirhaber pour l'entrainement des recrues. Le problème c'est que je sais pas combien de recrues j'aurai ... "

-"Hummmm... Du materiel... ben c'est que j'suis plutôt limité là tu vois, l'ami.
Si tu fouilles un peu tu pourras p'têt trouver ton bonheur... J'crois qu'il me reste un peu de matériel dans un coffre. Ramasses ce que tu peux et j'arrive d'ici un instant mon p'tit gars..."


-"Très bien, merci beaucoup m'sieur."

Il se mit alors ouvrir tous les coffres qui trainaient, à fouiller chaque râtelier présents dans la pièce et à faire différents tas de ses trouvailles. Il fut particulièrement satisfait du nombre de frondes, d'arcs et de munitions qu'il trouva. Le nombre de dague était lui peu reluisant mais il fallait espérer que les recrues auraient la leur. Il venait de trouver un dernier bouclier dans un coin quand le Halfling revint. Il posa quelques armures et un casque sur un tonneau et dit à Gammodock :

-"J'ai trouvé quelques pièces d'armures, dois y avoir six armures en cuir et trois cottes de maille... il me reste aussi un casque tout seul et des jambières en cuir qui trainent. J'aurais rien de plus que çà... Faudra que j'transmette ça à mon supérieur. Histoire d'savoir où tout c't'équipement est parti. T'as besoin de quelque chose d'autre?"

-"Vous direz que c'est Gammodock Préduvet et Hamlet Buismouc qui les ont emmené à Mirhaber pour une mission ordonnée par le Cap'taine Guivert." dit-il en bombant le torse comme un fier coq du Moot. "Je crois bien que c'est tout ce dont j'ai besoin, encore une fois merci beaucoup."

Le Halfling forgeron allait repartir à ses occupations précédentes quand Gammodock se rendit compte d'un problème d'ordre pratique : comment allait-il transporter tout ça ? Il commença par enfiler les jambières de cuir par dessus ses chausses et se coiffa du casque (heureusement qu'il avait laissé son chapeau dans la charrette avec son paquetage) puis pris le reste des armures dans ses bras et ... fit tout tomber car c'était sacrément lourd des cottes de mailles ! Il n'hésita pas un instant et décida de demander de l'aide :

-"Attendez s'il vous plait m'sieur, vous auriez pas quelqu'un pour m'aider à porter ça jusqu'à la carriole ? Plus vite c'est chargé et plus vite on est sur la route, et le Cap'taine a dit qu'il fallait qu'on se presse ... Sinon tant pis, on fera plusieurs voyages."
Modifié en dernier par [MJ] Malal le 26 nov. 2012, 19:07, modifié 1 fois.
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