Grenzstadt, près du Col du Feu Noir

[Alrik Gunnarson]

Le nain s'étonnait des propos de l'humain. Non pas de son ignorance de Karak Anghazar, ce n'est pas une forteresse aussi splendide que ce que les récits nains rapporte à propos de la regrettée Karak aux 8 pics ou Karaz-a-Karak, berceau des Nains. Mais que Karaz-a-Karak livre de la roche aux Humains, cela l'étonnait. Il n'osa cependant pas le reprendre, ne serait-ce que parce qu'il comprenait que les Humains puissent se méprendre et aussi parce que lui même n'était pas vraiment au fait des affaires des Nains et des Hommes.

Il suivit l'invitation à boire avec conviction, puis il regarda d'un oeil distrait le paysan invectivé, lorsqu'il se rendit compte que l'ensemble de la taverne était devenu silencieux. Un air froid s'engouffrait dans la grande salle et l'aubergiste s'entretenait à voix basse avec nouvel arrivant. Après qu'il fut parti l'aubergiste fit un signe aux deux étrangers.
Le nain fronça les sourcils. Tout en se levant, Alrik s'adressa à Melerewor "Je vais m'en aller quérir quelques renseignements sur cette apparition."

Le nain alla alors à la rencontre de l'aubergiste et l'interpela sur un ton naturel "Il y a donc d'autres hommes dans ce village qui sont ne sont pas occupés à s'enivrer ! Le signe que vous avez fait, il nous était destiné ?"

[[MJ] The Puppet Master]

L'aubergiste sursaute lorsque Alrik finit par s'adresser à lui et, confus tout autant que fébrile, il s'empresse de répondre :

Oh non, non, non, Maître nain, je ne voulais surtout pas vous importuner. Rasseyez-vous et appréciez votre bière. Vous désirez autre chose ? À manger peut-être, vous et votre ami semblez affamés, je vais vous chercher du pain noir et du pâté de cerf aux herbes.

Chacun de ses mouvements est tremblant et il est évident qu'il cherche à dissimuler par tous les moyens ce qu'il sait, pour l'instant du moins...

[Alrik Gunnarson]

Alrik agita ses sourcils broussailleux en étudiant la proposition de l'aubergiste. "Voila bien une offre alléchante. Foi de nain, je ferai honneur honneur à vos salaisons. Et il faudra bien au moins une autre pinte pour faire glisser tout ça. La panse d'un bon nain à besoin d'équilibrer le boire et le manger !"

Suite à ces propos il s'en retourna rejoindre Melerewor à sa table. Le taverne était redevenue bruyante, mais quelque chose avait changé, même l'aubergiste paraissait un peu tendu. Il s'assit à nouveau à sa table, et lampa une grande gorgée de sa gueuse, et, la reposant, paru se perdre un instant dans ses pensées.
Il regarda alors le jeune noble. "Si je sais bien une chose, c'est que nous allons être repus sous peu ! Nous verrons bien si nous saurons qui était cet homme plus tard, en attendant, profitions de cette bière et du pain et de la charcuterie à venir !"

Le nain avait quasiment vidé sa choppe, et l'alcool commençait à produire son effet. S'il n'était pas le plus résistant à l'alcool de Karak Anghazar, il se vantait, quand on le lui rappelait, que rester sobre n'était pas digne d'un bon nain, et que l'important était de pouvoir s'enivrer pendant de longues heures, ce qui était, par chance, son cas. L'inconvénient étant alors de rester debout, souvent aidé par l'heureuse providence d'un pilier, d'un mur, ou d'un comptoir, quand la plupart des autres nains ronflaient déjà.
Bref, à ce moment, il semblait plus gai et plus ouvert que lors de sa rencontre avec l'humain, bien qu'il ne soit pas forcément aisé de lire à travers la masse pileuse de son visage.

[Melerewor Vartmarcher]

Le jeune homme se contenta de rester stoïque durant les différents échanges, entre l'arrivée fracassante d'un bouseux du cru et la discussion aussi fugace que prodigue en claquement de genoux avec l'aubergiste et Alrik allant aux nouvelles près du Père la flippe. Dubitatif, Melerewor regarda le nain revenir s'asseoir, il ne voulait pas tomber dans les stéréotypes raciaux mais dès que le tavernier avait parlé de bouffes et d'alcools gratuits, Alrik était devenu plus guilleret enfin autant qu'on pouvait le voir à travers sa barbe. Sa barbe ou ses cheveux, le nobliau se perdit quelques secondes dans des réflexions inutiles se demandant où la chevelure du nain finissait et ou sa barbe commençait.

Alors que le nain se faisait plus loquace et succombait à la fatalité, ce fut autour de l'homme de devenir plus silencieux, se fendant d'un simple borborygme d'accord lorsqu'Alrik parla. Passant une main sur son menton glabre, il se rappela le visage affolé du pécore qui avait fait irruption dans l'établissement quelques minutes plus tôt. Se penchant en avant, il parla pour le nain.

« Le paysan de tout à l'heure semblait clairement affolé et il apparaît qu'il a refilé sa trouille à notre ami l'aubergiste. Je veux dire, Père avait coutume de dire que les paysans s'affolaient pour une araignée qui tisse à l'envers. Diable ! On aurait vraiment dit que celui là, il avait vu l'enfer et devait y retourner pour une nouvelle fournée de damnation éternelle. »

Melerewor ne cessait de regarder le tavernier-la-tremblote bouger dans tous les sens, s'affairant pour distraire sa clientèle ? Enfin sa clientèle, Alrik, lui et les bouseux pétés comme des coins de la table d'à côté.

La situation était certes étrange et le jeune noble s'embêtait sec auparavant, des jours sur la route et à manger dans des tavernes remplies de péteux, bref rien d'épique. Du coup, un peu d'action et d'aventure ne lui ferait pas de mal, cela dit, on se remue pas le ventre vide, il se redressa sur sa chaise pour voir si l'aubergiste amenait le pâté de cerf. C'est bon le cerf.

[[MJ] The Puppet Master]

Sous les regards attentifs de Melerewor et Alrik, l'aubergiste réapparait chargé d'une grosse miche de pain noir, d'un plat de pâté de cerf et d'un tonnelet de bière tiède. Avec un sourire, très peu de circonstance, il piétine jusqu'à leur table et, essoufflé mais toujours figé dans un sourire crispé, il dépose les mets devant les deux voyageurs et s'en retourne sans dire le moindre mot derrière les deux planches posées sur de vieux tonneaux qui lui servent de comptoir.
À côté de Melerewor et Alrik, les "habitués" sont beaucoup plus calmes et échangent sur les récents évènements survenus sous leurs yeux sans qu'ils n'y comprennent rien.

Après quelques minutes, alors que les deux compagnons se régalent d'une bonne tartine de pâté de cerf aux herbes, la porte du petit établissement s'ouvre à nouveau révélant le même homme au ventre rond sous son tablier de travail. Immédiatement, le tenancier cesse toute activité et se raidit. Derrière le premier entrant, une vingtaine d'hommes d'âge mûr et bien bâtis s'engouffrent dans l'auberge. Il y a là, pèle-mêle paysans, forgerons, éleveurs, cordonniers, tailleurs, charpentiers et même deux ou trois miliciens. En dernier, arrivent deux hommes, notables du village à en juger par leurs accoutrements, accompagnés par un jeune garçon d'une douzaine d'années aux longs cheveux noirs tombant en une généreuse cascade bouclée sur ses épaules.
Un léger brouhaha accompagne la petite troupe qui vient remplir considérablement les lieux, à tel point que l'endroit semble trop petit pour accueillir tout le monde. Les notables et l'enfant prennent place sur une estrade improvisée - une table poussée contre un mur - et, par leurs gestes, réclament le silence.

Amis, l'heure est grave ! Cet enfant arrive tout droit d'un village non loin de Grenzstadt[HRP]Je n'ai pas encore le nom du village, je l'indiquerai dès que possible[/HRP] et nous apporte de terribles nouvelles. En effet, je me dois de vous apprendre que les gobelins sont à nos portes. Une troupe de ces hideux monstres verts a annexé le village, le shérif et ses hommes ont disparu laissant la population subir d'intolérables brimades. Il est de notre devoir de leur venir en aide ! Je réquisitionne tous les hommes valides de Grenzstadt dans le but de mettre un terme à cette menace qui, si nous ne faisons rien, viendra tôt ou tard frapper à notre porte !

Un murmure se fait entendre, parcourant la petite foule assemblée dans l'auberge puis une voix s'élève :

Je ne suis pas un guerrier et je n'ai pas envie de mourir ! Pourquoi ne pas en référer à l'armée impériale à Averheim ?

Le temps perdu à envoyer un messager et attendre une réponse risque de coûter la vie à beaucoup de villageois ! Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une minute de plus !

Viendras-tu avec nous, Stern ?

Devant le silence coupable du notable interpellé, les murmures augmentent et la désapprobation monte dans les rangs jusqu'à ce que le tenancier de l'auberge n'intervienne :

Il y a ici, si je peux me permettre, un... m-maitre nain qui pourrait nous venir en aide, non ? Il est connu que les nains abhorrent les peaux-vertes, il ne devrait pas rechigner à les combattre... à vos côtés, s'entend.

Alors, tous les regards se tournent vers Alrik et Melerewor. Le nain peut apercevoir l'aubergiste tenter de se dissimuler derrière son comptoir de peur qu'une réplique déplaisante ne vienne le moucher...

[[MJ] The Puppet Master]

Sous les regards attentifs de Melerewor et Alrik, l'aubergiste réapparait chargé d'une grosse miche de pain noir, d'un plat de pâté de cerf et d'un tonnelet de bière tiède. Avec un sourire, très peu de circonstance, il piétine jusqu'à leur table et, essoufflé mais toujours figé dans un sourire crispé, il dépose les mets devant les deux voyageurs et s'en retourne sans dire le moindre mot derrière les deux planches posées sur de vieux tonneaux qui lui servent de comptoir.
À côté de Melerewor et Alrik, les "habitués" sont beaucoup plus calmes et échangent sur les récents évènements survenus sous leurs yeux sans qu'ils n'y comprennent rien.

Après quelques minutes, alors que les deux compagnons se régalent d'une bonne tartine de pâté de cerf aux herbes, la porte du petit établissement s'ouvre à nouveau révélant le même homme au ventre rond sous son tablier de travail. Immédiatement, le tenancier cesse toute activité et se raidit. Derrière le premier entrant, une vingtaine d'hommes d'âge mûr et bien bâtis s'engouffrent dans l'auberge. Il y a là, pèle-mêle paysans, forgerons, éleveurs, cordonniers, tailleurs, charpentiers et même deux ou trois miliciens. En dernier, arrivent deux hommes, notables du village à en juger par leurs accoutrements, accompagnés par un jeune garçon d'une douzaine d'années aux longs cheveux noirs tombant en une généreuse cascade bouclée sur ses épaules.
Un léger brouhaha accompagne la petite troupe qui vient remplir considérablement les lieux, à tel point que l'endroit semble trop petit pour accueillir tout le monde. Les notables et l'enfant prennent place sur une estrade improvisée - une table poussée contre un mur - et, par leurs gestes, réclament le silence.

Amis, l'heure est grave ! Cet enfant arrive tout droit d'un village non loin de Grenzstadt[HRP]Je n'ai pas encore le nom du village, je l'indiquerai dès que possible[/HRP] et nous apporte de terribles nouvelles. En effet, je me dois de vous apprendre que les gobelins sont à nos portes. Une troupe de ces hideux monstres verts a annexé le village, le shérif et ses hommes ont disparu laissant la population subir d'intolérables brimades. Il est de notre devoir de leur venir en aide ! Je réquisitionne tous les hommes valides de Grenzstadt dans le but de mettre un terme à cette menace qui, si nous ne faisons rien, viendra tôt ou tard frapper à notre porte !

Un murmure se fait entendre, parcourant la petite foule assemblée dans l'auberge puis une voix s'élève :

Je ne suis pas un guerrier et je n'ai pas envie de mourir ! Pourquoi ne pas en référer à l'armée impériale à Averheim ?

Le temps perdu à envoyer un messager et attendre une réponse risque de coûter la vie à beaucoup de villageois ! Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une minute de plus !

Viendras-tu avec nous, Stern ?

Devant le silence coupable du notable interpellé, les murmures augmentent et la désapprobation monte dans les rangs jusqu'à ce que le tenancier de l'auberge n'intervienne :

Il y a ici, si je peux me permettre, un... m-maitre nain qui pourrait nous venir en aide, non ? Il est connu que les nains abhorrent les peaux-vertes, il ne devrait pas rechigner à les combattre... à vos côtés, s'entend.

Alors, tous les regards se tournent vers Alrik et Melerewor. Le nain peut apercevoir l'aubergiste tenter de se dissimuler derrière son comptoir de peur qu'une réplique déplaisante ne vienne le moucher...

[Alrik Gunnarson]

Alrik faisait son possible pour garder une contenance alors qu'il engloutissait les tranches de pain qui lui avait été servies lampant tant que possible de sa gueuse pour faire glisser le tout dans sa panse, mais il ne devait pas tromper grand monde. A vrai dire, lui même sentait qu'il luttait pour paraître seulement gai.

Il en était à ces vagues constatations, et à d'autre que la morale naine ne permet pas de confier ici. Certaines d'entre elles impliquaient un cerf, entre autre. Cependant, sa mastication s'interrompit brusquement, et son corps entier paru se raidir puis se relâcher prudemment, comme pour tromper l'ennemi, lorsque raisonnèrent à ses oreilles un mot. "Gobelins", murmura-t'il pour lui même, "Gobelins" reprit il, plus fortement, en Kazhalid.
Il mangeait à présent lentement, les yeux perdus dans le vague, dans la direction du groupe d'hommes.

Alors l'aubergiste l'interpela. Les humains avaient besoin d'aide, et il était un nain pouvant en donner à des hommes. Ils étaient menacés par des peaux-vertes. Il devait apporter fierté à son clan. Trois engagements à suivre. Des rancunes et des dettes à réparer.
Il se leva brusquement de sa chaise, la renversant au passage, et se dressa fièrement, quoique tanguant légèrement.
"Humains, sachez que moi, Alrik Gunnarson, fera honneur aux clans de Karak Anghazar, et à mes ancêtres, en honorant l'amitié de Sigmar et des Nains, et en comblant les dettes de sang que les peaux-vertes nous doivent ! Grimnir, Morngrim et Grungni m'en soient témoin !"

Le nain avait l'ensemble de son cours discours en langue naine, main droite dans sa barbe, les yeux semblant briller derrière ses épais sourcils.