Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Veylaïs arracha machinalement un bout de pain pour le mâchonner, étudiant avec des yeux rieurs la jeune femme qui était assise à ses côtés. Mais ce rire-là était plus moqueur qu'amusé. Elle ne savait pas qui était cette dernière, mais celle-ci ne cessait de parler. Même quand le tavernier avait questionné Veylaïs sur ses origines, c’était l'inconnue qui lui avait répondu. Au moins cela lui avait permis d'esquiver la question du tenancier, de toute manière elle n'y aurait pas répondu. Elle détestait parler de son histoire.
Veyläis était une personne d'orgueil. D'égo, de fierté : la chose était indéniable et elle ne la refusait pas. Elle s'adjugeait l'autorisation d'orgueil, à l'aune de son attitude et de son zèle.

- Ne pas le taquiner ? Qui êtes-vous pour me dicter mes agissements, étrangère, répliqua-t-elle avec un sourire qui n'avait rien de chaleureux, alors que la petite bourgeoise venait à nouveau de s'inviter dans la discussion.

S’il y avait un truc qui l’agaçait véritablement, c’était de penser de la part d’une personne que celle-ci ne manquerait pas de s’activer d’une mauvaise façon, ou bien de débiter des idioties, et que, une seconde plus tard, elle le fasse effectivement. Cela lui donnait un sentiment de légitimité tout puissant qui lui donnait tous les droits pour lui gueuler dessus, insistant à quel point elle était sotte.

Veylaïs déglutit, ayant presque finie la miche de pain que lui avait fourni Tancrède. Un sentiment de colère vint faire frémir l'échine de la jeune femme. Cette petite sotte venait de lui gâcher le plaisir de cette soirée, d'ailleurs elle ne se préoccupa nullement de la réponse de l'homme aux peaux de bêtes ni du nouvel arrivant qui venait de s'installer au comptoir.

Veylaïs se contenta d'observer ses mains, avec un mélange d'intrigue mêlée d'accablement. Malgré le maniement des armes qui avait fini par les rendre calleuses, elles avaient conservé une finesse de doigts qu'on aurait jugée plus appropriée à la plume qu'à l'épée.
Sortant de ses divagations de l’âme et de ses sombres pensées, la pirate arborait toujours une mine noire et meurtrière, qu'elle tenta aussitôt d'estomper pour éviter que la soirée ne dégénère.

Les mots de ce Tancrède étaient plus inquiétants que ce que Veylaïs avait escompté. C'était surtout le regard qu'il avait jeté vers la salle en parlant de l'assassinat du halfling qui avait planté une pointe obscure dans son cœur. D'après les propos du tavernier, cela ne faisait aucun doutes que le meurtrier du brave Yanri Pied-de-Colline se trouvait ici-même. Deux coupables possible se faisaient face ; Dietgard Becken l'apothicaire du village et Winfried Hektor un marchand plutôt influent. Et l'on en revenait toujours à la même chose avec ce genre de types. Ce Winfried ne devait pas voir grand-chose d'autre que son bide, ses sbires qui s'inclinaient devant lui, et qui, passant la plupart de son temps dans cette auberge, ne devait pas non plus voir beaucoup de femmes. Et voilà ce qu'il se passait lorsqu'il posait les yeux sur l'une d'entre elle.
Veylaïs aurait pu se mettre à rougir devant tant d'attention de la part d'un seul homme, mais elle se fendit à la place d'un doigt d'honneur à l'attention de la tablée de Winfried. Cette soirée commençait vraiment à l'agacer…

- J'vois pas en quoi le meurtre de cet halfling peut bien m'intéresser. Maintenant vous pourriez m'indiquer où se trouve ma chambre, j'ai eu ma dose pour la soirée.
Je vous aime les gars ! :kiss:
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 27 déc. 2017, 17:24, modifié 1 fois.
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

En réponse à la provocation de Veylaïs, un des hommes de Winfried Hektor se leva brusquement renversant au passage son godet sur les chausses d'un partisan de Dietgard Becken qui s'apprêtait à quitter l'auberge. Ce dernier, un colosse de plus de six pieds et demi de haut, lui administra alors un formidable coup de tête le faisant basculer en arrière sur la table. Le malheureux roula ensuite au sol emportant la table et les consommations avec lui dans un fracas qui alerta toute la salle. La seconde d'après, le colosse tabassait un des comparses de son maladroit rival qui avait eu la mauvaise idée de lui sauter sur le dos. Il l'avait saisi sans ménagement par le col et sa tête était à présent ballottée d'avant en arrière au rythme des bourre-pifs qu'il recevait pendu au bout du bras de la montagne de muscle. Puis, ce furent tous les clients du brave Tancrède qui se mêlèrent à la bagarre dans un indescriptible foutoir. Des tabourets volaient, des coups de poing pleuvaient, des injures fusaient immédiatement suivies de sévères empoignades. L'aubergiste avait saisi son gourdin et contournait le comptoir en beuglant en bretonnien. D'un revers, il assomma un importun qui passait à portée avec une cruche à la main et l'envoya s'étaler aux pieds des voyageurs éberlués.
De son côté, l'homme à l'origine de l’échauffourée se releva le nez en sang et, cherchant quelqu'un à affronter, arrêta ses yeux sur la jeune ostlandaise. Le regard mauvais, il cracha au sol et se rua dans sa direction avec la ferme intention de lui faire ravaler sa morgue alors que ni Winfried Hektor, ni Dietgard Becken n'avaient bougé de leur siège se contentant d'éviter les objets perdus lancés à leur endroit...
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

Alors que le chevalier venait de recevoir sa commande et trinquait à une autre journée d'accomplie avec son camarade d'Albion, la tension qui était déjà tendue jusque là se mit à littéralement exploser lorsqu'une bagarre générale éclata à cause d'un simple mauvais geste. Comme d'habitude, cela n'avait été qu'un prétexte pour que ces gueux se jettent entre eux dans une bagarre générale digne des chants de taverne les plus ridicule qu'avait pu entendre le noble. En tout cas, la femme qui avait fait le geste ne manquait pas de caractère et cela fît doucement rire le chevalier. A ça, si les femmes étaient toutes comme elles, il serait probablement en train de coudre des tuniques pour ses enfants au lieu d'être en quête pour la Dame !

Dans un premier temps, le chevalier se contenta de stopper sa buvette pour se retourner sur son siège et observer la bagarre générale qui venait d'éclater. D'un côté, son sens noble n'éprouvait que dégoût et lassitude de voir des gueux avec si peu de civilisation en venir aux mains d'une telle manière, sans courtoisie, ni honneur, ni prestance, ni courage ! On sentait bien qu'on était dans les terres de l'Empire, et encore, c'était encore le Reikland, restait à voir l'Ostland par exemple ! Mais son côté guerrier et pûrement humain se délectait d'un tel spectacle appréciant enfin de l'action à hauteur d'homme, entre hommes, et non pas face à des monstruosités magiques. Ici, c'était du combat d'homme, de vrai, avec que les poings et les pieds ! Et même si ces arriérés se battait avec si peu d'élégance et de talent, ça restait quelque par plaisant à voir, Martin aurait juste aimer avoir une petite bande à côté jouant de la musique entraînante afin de faire l'ambiance de taverne en combat idéale !

C'est alors que celui qui avait débuté toute cette grosse bagarre se leva et s'approcha du comptoir, visiblement enragé et prêt à s'en prendre à la noble dame qui avait fait démarrer toute cette histoire avec son doigt d'honneur. Comprenant là qu'il n'y avait pas de raison qu'il n'agisse pas, en bon chevalier bretonnien qu'il était, Martin se leva, faisant face à l'homme approchant, et n'hésita pas à l'interpeller alors qu'il était presque face à lui :


- Eh, l'ami ! Par ici !

Et Martin engagea alors en premier en dirigeant son magnifique poing droit vers la dentition de ce cher monsieur alors qu'il courait vers le comptoir. Alors que le combat s'engageait, Martin se permit d'interpeller son camarade Catuvolcos :

- Catuvolcos, humble compagnon, à moi ! C'est l'heure de montrer à ces gueux impériaux ce que les étrangers peuvent avoir dans le ventre !

Au final, ça promettait de ne pas être si ennuyeux que ça de passer par ici !
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:48, modifié 1 fois.
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Alors que Tancrède quittait son comptoir pour aller régler le conflit à l’aide de son gourdin, Veylaïs en profita pour s’emparer d’une bouteille de bibine sans même se lever de son tabouret. Elle s’en saisit, l’observa et arracha le bouchon d’un coup de dents. Une bonne rasade, et la voilà repartie, oubliant par la même occasion sa dernière requête à l’aubergiste. Plus question d’aller se coucher, oh ça non ! La soirée venait enfin de se lancer, son doigt d’honneur ayant engendré la bagarre générale qui couvait dans l’auberge.
La jeune femme fut en réalité surprise du degré d’alcool que pouvait contenir ce liquide, et elle comprit tout de suite mieux l’atmosphère qui régnait dans ce village. Ils devaient tous carburer à ce tord-boyau depuis leurs enfances, ils ne devaient plus être très frais. Ce breuvage réchauffa le corps de Veylaïs, pour son plus grand plaisir, mais il le fit un peu trop bien, et elle tentait tant bien que mal de dissimuler son étonnement de circonstance derrière des raclements de gorge assez traitres. C’est ce moment que choisi le chevalier pour se positionner entre elle et l’homme à l’origine du pugilat général. Ce dernier n’ayant toujours pas accepté la provocation de la jeune femme.

Veylaïs avait beau être un brin dans le brouillard, elle ne pouvait s’empêcher de considérer le preux chevalier d’un drôle de regard en coin. La philosophie et la place de la femme au sein de la société, elle s’en tamponnait le coquillard. Les navires, la marine, les vagues, les manœuvres, les voiles, les jeux, la boisson et l’argent, ça, ça lui parlait, et elle avait appris à vivre sans vergogne ni scrupule, avec une certaine nonchalance à l’égard de ses pairs. Après, à chacun de se démerder pour se trouver un but à sa vie. Au fond, elle pouvait comprendre les voleurs et les marchands d’esclaves. C’était un moyen facile de se faire de l’argent, plus encore que lorsque l’on pourchassait des criminels et des hors-la-loi. En revanche, elle avait plus de mal à comprendre ceux qui suivaient un destin tout tracé, à gagner leur honneur en prouvant leur bravoure et leur dévotion. Veylaïs chérissait plus que tout sa liberté l’empêchant d’avoir une quelconque croyance envers un quelconque dieu. Cela l’étonnait encore plus de voir un jeune homme partir à la recherche d’une Dame qui sans nul doute ne devait pas exister. Veylaïs rigola toute seule et se reconcentra sur l’auberge ; le chevalier avait décidé de prendre sa défense, comme si elle ne pouvait pas le faire toute seule… cela risquer d’être drôle.

Le regard de la jeune femme se posa à nouveau sur Winfried Hektor avec un dégoût ostentatoire, et fit mine de se coller une belle rasade, tête basculée en arrière, avant de se remettre droite tout en poussant un beau hoquet, comme atteinte par la violence de l’alcool. A ce niveau-là, tout le monde la regardaient, sans pudeur ni décence, juste pour pouvoir se rincer l’œil. Veylaïs répondit par une mauvaise grimace à demi-cachée par la bouteille dont le goulot vint de nouveau heurter ses lèvres, lesquelles ne se desserrèrent pourtant pas. Pas question de s’enivrer davantage.

La pirate avait maintenant le regard rivé sur cette scène qui se déroulait à quelques pieds de sa position. Elle observait celui qui semblait maintenant être son compagnon se battre, non sans un certain charme, avec celui qui avait voulu foncer sur la jeune ostlandaise. Veylaïs esquissa un petit sourire ironique. Du côté des autres étrangers qui se trouvaient accoudés au comptoir personne n’avait encore décidé de bouger. Veylaïs était sur le qui-vive, feintant toujours de s’en foutre royalement, ruminant de sombre pensée en attendant son tour. Si quelqu’un s’approchait de trop près, un coup de bouteille à moitié pleine porté à la tête calmerait les ardeurs des plus téméraires.
J’ai la compétence Bagarre pour les calmer, si jamais...
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:49, modifié 2 fois.
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Veylaïs, Voie du forban
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Catuvolcos
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Catuvolcos »

Depuis son arrivée sur le continent il y avait bien une chose que Catuvolcos avait remarquée. C’était le gouffre immense séparant l’homme de la femme. Étant habitué à n’avoir aucune disparité chez lui, le rôle des femmes Impériales le choquait. Elles se devaient être soumises, respectueuses envers leurs mari, ni farouches, ni indépendantes cela s'apparentai presque à une forme d’esclavage.
Le druide remarqua aussi que ce phénomène ne s'arrêtai pas à l’Empire, ayant discuté de ce sujet avec son ami Bretonnien, qui lui expliqua leurs prétendue fragilité et le fait qu'ils fallaient constamment les défendres…
Alors quand la femme qui l’avait interpellé lança une provocation aux rustres qui l'observaient, cela me fit sourire, comme quoi les femmes du continent pouvaient tout de même avoir de la ressource. Et justement celle-ci en avait autant que les Gaelles car elle ne m’avait même pas répondu ce qui m'agaça tout de même quelque peu.

Son geste fut l'élément déclencheur d'un pugilat général ce qui n’était pas pour me déplaire. Les chaises, l’alcool et même les tables volaient en tous sens. Je ne fus pas surpris de voir mon camarade Chevalier s’interposer pour protéger la demoiselle qui je pense n’en avait pas vraiment besoin.
Martin m'appela à la rescousse, nous formions maintenant un véritable duo en ce qui concerne tout ce qui se rapprochait de près ou de loin au combat, ça n’était ni notre première bagarre de taverne ni notre dernière.
Mais j’allais rajouter ma petite touche personnelle à cet environnement, une petite brume sympathique histoire de rajouter encore plus de confusion, évidemment seul moi et Martin pourront nous mouvoir en y voyant clair dans cette purée de pois.
Fermant brièvement les yeux, j'adressai un appel à la Mère.

Ô toi Mère de toute chose entend mon appel et couvre-moi de ta cape de brume, une aussi belle et opaque que celle qui se trouve sur notre chère Albion!

Rouvrant les yeux j'analysa la situation, des sbires des deux camps se battait, rajoutant à cela les non alignées qui quand à eux tapaient un peu sur tout le monde, je repérai ma cible le gros marchand j’allais devoir passer sur le corps de pas mal de ces sbires mais, j’avais bien envie de voir ce que ça faisait de frapper dans un individu si gros et son air arrogant m'insupportait qui plus est. Chargeant les poings levés je lançai un des cris de guerre en l’honneur de Danu.

Tally-ho!
J'utilise la prière "Brume"
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:51, modifié 1 fois.
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Catuvolcos, Voie du Druidisme
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[MJ] The Puppet Master
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

Bon, on va accélérer les choses parce qu'on n'est pas venu ici pour enfiler des perles ! :twisted:
The Puppet Master a écrit :Coup de poing de Martin sous ATT (10) : 13 (échec)
Incantation prière « brume » par Catuvolcos sous FOI (10) : 15 (échec)
Charge sur Veylaïs : 16 (échec)
Riposte de Veylaïs à coup de bouteille sur la tête : 1 (coup de maître !)
L'intervention de Martin de Mavignon, si chevaleresque qu'elle fut, le fit surtout passer pour un maladroit aviné tant il avait été lent à se mouvoir. Il avait bien tenté de se mettre en travers de la route de l'homme de Winfried Hektor qui chargeait Veylaïs mais celui-ci l'avait à peine remarqué et n'avait eu qu'à infléchir légèrement sa course pour l'éviter. Heureusement, la belle savait se défendre et reçut l'importun en lui cassant la bouteille qu'elle tenait sur le coin du crâne, l'allongeant pour de bon cette fois-ci. Le Bretonnien n'eut même pas l'opportunité de se refaire quand un homme lui sauta sur le dos et commença à pratiquer un bon vieil étranglement des familles en serrant son avant-bras contre la gorge du chevalier.

Quant à Catuvolcos, il n'eut pas non plus la réussite escomptée et dut se résoudre à plonger dans la mêlée sans le couvert de la brume qu'il avait invoquée. Ainsi, se dressa devant lui un homme encore étourdi par une violente gifle qui lui faisait toujours siffler les oreilles, et qui, le voyant approcher, jugea que l'ovate souhaitait en découdre et entreprit de lui envoyer son poing dans la figure. Il faut croire que le malheureux n'avait pas encore retrouvé tous ses esprits car il s'étala de tout son long sur la terre battue de l'auberge avant même d'avoir pu lancer son bras. Hélas, lorsque Catuvolcos releva la tête de ce triste spectacle, il reçut, à son tour, une monumentale gifle de la part du colosse, celui-là même qui avait eu les chausses trempées en tout début d'échauffourée. L'homme était une montagne qui dominait tout le monde d'une bonne tête au moins et envoyait des beignes à tour de bras à tous ceux, amis ou ennemis, qu'il arrivait à atteindre ; ce qui représentait une large moitié de l'assemblée tant son envergure était impressionnante.

La confusion était générale et Veylaïs n'était pas dépaysée de ces tavernes nordlandaises qu'elle avait si souvent fréquentées. Son regard parcourait la salle quand il s'arrêta sur Winfried Hektor qui continuait de la reluquer comme si de rien n'était. Quand ce dernier vit qu'elle l'observait à son tour, il se fendit d'un coup de langue obscène sur les lèvres, signifiant par là tout le désir qu'il éprouvait à la regarder et à imaginer ce qu'il aimerait lui faire s'il avait l'opportunité de la mettre dans son lit...
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

Ay Caramba ! Comme le disait un bon vieux bourré Estalien ! Voila que le preux chevalier Martin de Mavignon se trouvait dans une situation bien délicate, entouré par bien des ennemis, et littéralement étranglé par l'un d'entre eux, un vil couard ayant profité d'une faiblesse dans la garde de ce futur champion de la Dame !

- Humpf !! Pas...comme...ça...malandrin !

Et il tenta alors de faire dégager le malotru en enchaînant les coups de coude dans le ventre de ce dernier et en continuant de bouger afin de faciliter ses chances de libération. Il était hors de question qu'il reste dans un tel état de faiblesse ! Et puis il pouvait le voir, si la gente dame qui avait démarré toute cette bagarre s'en sortait bien, son camarade Catuvolcos semblait dans une situation déjà plus risquée et dramatique ! S'il parvenait à se libérer, il irait directement porter secours à son camarade druide en attirant l'attention du gros balourd.

Il restait un chevalier en devenir tout de même ! Hors de question d'attaquer un ennemi dans le dos, seul les lâches opèrent ainsi ! Un bon cri en fonçant vers le gros devrait suffire à attirer son attention, enfin s'il parvient déjà se libérer de l'étreinte de l'autre énergumène, et c'est ce qu'il comptait bien accomplir ! Pour la Dame !
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:52, modifié 1 fois.
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Depuis leur entrée dans la salle principale de l'auberge-relais tenue par Tancrède Lelong, les rugueux paysans du coin n’avaient cessé de les dévisager bizarrement. Les remarques désobligeantes avaient commencé à fuser sur les courbes de Veylaïs, et la jeune femme n’y avait tout d’abord pas prêtée attention, ce qui était assez inhabituel de sa part. Elle avait fait preuve d’un sang-froid digne d’une aristocrate tiléenne et de la retenue d’un loup-garou souffrant d’une rage de dent. Mais cela n’avait duré que quelques minutes et dans l’auberge se déroulait dorénavant une bagarre générale incompréhensible. Oh, ce n’était pas la plus terrible à laquelle Veylaïs eût assisté, mais celle-ci avait au moins le mérite de la distraire.

Veylaïs considéra la situation en sirotant une autre gorgée de son breuvage à même la bouteille. Les chaises et les tables volaient dans la taverne. Les deux clans avaient profité de cette provocation pour se lancer à l’assaut. Un colosse se battait dans les rangs de Dietgard Becken. La jeune nordlandaise l’observait faire sa besogne, un sourire narquois en coin. Celui-ci décocha un subit direct du droit, l’attaque manquait toutefois de style et de précision. Le poing de cette montagne était cependant d’une largeur telle, et le bras qui le reliait au reste du corps d’une musculature si impressionnante, que ce qui se trouverait sur sa trajectoire en souffrirait inévitablement. Et ce quelque chose se trouva être le nez d’un gringalet qui se brisa en un sinistre craquement. Le soudard partit en vol plané vers une table où se trouvaient ses camarades, la traversa sur le dos et atterrit sur le sol de l’autre côté où il resta inconscient dans la poussière. Du sang s’écoulait de ses narines.

Veylaïs fut sorti de ses contemplations par les cris d’un paysan qui lui fonçait dessus. Le Chevalier ayant lamentablement échoué dans sa tentative de s’interposer entre l’agresseur et la jeune femme. Cela ne la surprenait pas plus que ça.
Mais elle avait des affaires autrement plus importantes à régler que de dénigrer nonchalamment son comparse. Elle avait un fils de pute à assommer, et elle comptait bien y mettre tout son cœur. Lorsque la bouteille explosa sur son crâne, alourdie par la moitié de liquide qui dormait encore en son sein, la jeune femme put discerner de son visage en coin comme une violente expression de surprise. Dans ta face, pensa-t-elle au moment même où des débris de verre partaient dans tous les sens, et où un lourd liquide se répandit sur le crâne de l’infortuné. Ce dernier tomba comme une masse.

Veylaïs considéra le type qu’elle venait d’assommer. Pouvait-elle faire pression sur Winfried Hektor en menaçant de trancher la gorge d’un de ses partisans avec un tesson de verre ? Cela pouvait possiblement fonctionner, mais elle en doutait. La pirate ne connaissait pas assez bien la relation qui unissait les deux hommes pour être certaine de la pertinence de ce plan. C’est à ce moment qu’elle considéra le Bretonnien luttant pour se débarrasser d’un homme qui tentait de l’étrangler. Veylaïs rigola de cette situation ; comme quoi les femmes se débrouillaient bien mieux que les hommes… Sûrement que le chevalier aurait dû mal à avaler cet affront. Et la nordlandaise comptait bien enfoncer le bouchon.

- D’autres volontaires pour la castagne ? interrogea Veylaïs, s’adressant plus particulièrement aux hommes de Winfried.

Dans tous les cas, la jeune femme ne comptait pas s’approcher à portée du colosse. Et si Catuvolcos était intelligent, il en ferait de même pour laisser cette montagne affronter les larbins du marchand.

- Ou p’t’être que vous êtes que des lopettes ?

Et sans plus attendre, elle s’attaqua à l’énergumène qui étranglait le Chevalier par derrière. Le Bretonnien se sentirait sûrement humilié d’avoir été sauvé par une femme et il déciderait sûrement de laver cet affront en se rendant enfin utile dans cette bagarre générale…
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Catuvolcos
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Catuvolcos »

La Mère n’ayant pas voulu m’écouter, je dus me résoudre à me battre sans le couvert de la brume. Cela valait peut-être mieux pour ces ignares qui auraient cru voir une brume maléfique ou le signe de la fin du monde.
Les yeux rivée sur le gros marchand, je lui fonçai dessus. Mais un individu à moitié étourdi voulu s’en prendre à moi, je n’eus même pas le temps de m’en occuper que déjà il s'effondra à la suite des précédents coups qu’il avait reçus.
Je ricanais tout en le regardant s’affaler à même le sol, mais une violente douleur à la joue propulsa ma tête et me fit revenir à la réalité. C’était un immense individu, un véritable titan qui se dressait devant moi, je sentais encore la marque cuisante de sa main sur ma joue.
J’étais habitué à me frotter à des colosses de ce genre il était légion sur Albion, là-bas on me considérait plutôt comme frêle malgré ma carrure alors ce n'était pas ce gros benêt qui allait me faire peur, mais j'allais pour devoir m’en sortir me servir de mes méninges.

Observant les alentours, je vis mon compagnon chevalier aux prises avec un sbire et la femme farouche ayant déjà liquidé son premier adversaire qui se dirigeait vers Martin pour l’aider, enfin ça je l’espérais pour lui, quant à moi j’avais mon propre lot de problème avec ce colosse qui s'avançait dangereusement vers moi à grandes enjambées, le regard haineux pour me distribuer une paire de ces fameuses claques. En parlant de ces jambes voilà son point faible! Il avait beau avoir des bras aussi gros que mes cuisses, ces membres étaient longs et fins. Un petit fauchage au niveau de ces jambes allait lui faire le plus grand bien et lui rappeler qu’il fallait être complet dans la vie. Tendant le bras vers lui je mimais une expression horrifiée et lui cria. Action il vrai pas très Gaélique mais bon il faut savoir s’adapter c’est bien le propre de la nature ça!

Hoo derrière toi!

Ne perdant aucune seconde quant à sa réaction, je lui fondis dessus, mon corps plongeant sur ces cuisses et le percutant de toute ma force, je fis un mouvement de balancier alors agrippé à lui pour augmenter l’effet de renversement. Tombant dès lors tous les deux sur le sol, je profiterais du bref instant de répit avant qu’il se relève pour lui donner un vicieux coup de coude dans le foie ce qui allait lui régler son compte et si par malheur pour lui cela ne suffisait pas c'était son entrejambe qui allait en prendre pour son grade. Puis par la suite me dégager de lui et retourner aider mon camarade Martin qui était dans une position plutôt humiliante pour le moment.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:53, modifié 1 fois.
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Catuvolcos, Voie du Druidisme
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Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... catuvolcos

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[MJ] The Puppet Master
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Message par [MJ] The Puppet Master »

The Puppet Master a écrit :Enchaînement de Martin : opposition FOR (9)/ END du malandrin (8) : 55 % >>> 62 (échec)
Attaque de Veylaïs sur le malandrin sous ATT (9) + bonus position de force (2) et surprise (2) : 13 >>> 7 (réussite)
Dégâts = [FOR de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] = [8x2] + 1D10 (bagarre) - 8 – 0 = 18 (Le malandrin lâche Martin et s'effondre avec un sacré mal de crâne)
Diversion de Catuvolcos : opposition INT (9)/ INT du colosse (7) : 60 % >>> 32 (réussite)
Plaquage de Catuvolcos : opposition FOR (8) + bonus description RP (1) / FOR du colosse (11) : 40 % >>> 78 (échec)
Riposte du colosse à coups de baffe : 11 (échec)
Malgré toute la fougue et la hargne qu'il mettait dans ses tentatives pour se dégager de l'étreinte du couard qui l'avait attaqué dans le dos, les coups de coude de Martin n'atteignaient pas leur cible avec assez de vigueur pour lui faire lâcher prise. Alors que le chevalier commençait à étouffer et que sa vue se brouillait, il sentit de nouveau l'air affluer dans ses poumons et inspira avec soulagement. Lorsqu'il fit volte-face pour en découdre avec le scélérat qui l'avait finalement lâché, il se trouva nez à nez avec Veylaïs.

La jeune femme, non content de ne pas avoir eu besoin de son aide pour se défaire de celui qui avait foncé sur elle, était venue le secourir et le tirer de la fâcheuse posture dans laquelle il s'était trouvé. En effet, profitant de l'inadvertance des deux hommes à son égard, elle avait bondi et, habituée qu'elle était de telles rixes, avait facilement disposé de l'homme qui gisait groggy à leurs pieds.

De son côté, Catuvoclos avait tenté une manœuvre risquée qui avait failli réussir mais le colosse avait mieux résisté que l'ovate n'aurait cru et il lui avait fallu esquiver d'une roulade la grosse main qui avait tenté de l'écraser alors qu'il était cramponné aux jambes de son adversaire. La situation n'avait guère évolué de son côté mis à part le fait que, maintenant, le colosse n'en avait plus qu'après lui et ne se souciait plus des autres bagarreurs.

Quant à Maria Maier, elle avait, dès les premiers instants de l'échauffourée, sauté au-dessus du comptoir de l'auberge pour se mettre à l'abri derrière, espérant y être hors de portée de tous ces rustres, se contentant de temps à autres d'un rapide coup d’œil pour juger de l'évolution de la situation...
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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