Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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[MJ] The Puppet Master
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Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Cette journée avait été rendue plus rude encore par le froid mordant et la pluie glaciale qui l'avaient accompagnée depuis le milieu de l'après-midi. Voyager dans de telles conditions était un véritable supplice et le réconfort, même modeste, de l'auberge-relais tenue par Tancrède Lelong, un Bretonnien aventureux reconverti dans l'hôtellerie après une mauvaise fortune, arriva à point nommé pour ramener un semblant de vie et de chaleur dans les corps fourbus et engourdis des étrangers de passage bourlinguant en direction ou en provenance d'Altdorf.

Bien qu'un bon feu brûlât dans l’âtre et que la plupart des tabourets fussent occupés par des habitués, des villageois et une demi-douzaine d'inconnus en train de boire, il régnait dans la salle commune enfumée une atmosphère sinistre et pesante. En effet, les gens parlaient à voix basse et se jetaient des regards dérobés...

On aurait pu penser que les autochtones ne portaient pas les visiteurs dans leur cœur si les coups d’œil et les messes basses leur avaient été adressées or il n'en étaient rien, et c'était envers ses semblables que chacun nourrissait de la rancœur.

Comme si deux factions rivales se trouvaient en présence l'une de l'autre et n'attendaient qu'un prétexte pour en venir aux mains…

The Puppet Master a écrit :Pour commencer, je vous accorde 2 posts chacun pour introduire votre personnage dans cette aventure. Néanmoins, votre premier post doit impérativement faire mention des circonstances qui vous ont conduits jusqu'ici. Ensuite, il vous est possible de converser les uns avec les autres. La possibilité que certains se connaissent déjà est tout à fait acceptée (Martin de Mavignon et Catuvolcos notamment qui ont un RP libre en commun).

Le gérant est derrière le comptoir auquel vous êtes accoudés faute de places assises suffisantes. Il se nomme Tancrède Lelong (vous l'aviez déjà compris) et il vous a déjà servi votre premier verre.
La maison ne fait pas crédit a écrit :Le gîte et le couvert 3 pistoles par tête → la nuit au dortoir, une miche de pain, un bout de fromage et un potage / boissons en sus !
Paillasse au dortoir 2 pistoles
Lit au dortoir 5 pistoles
Chambre 6 couchages 1 couronne
Repas du soir 2 pistoles → une miche de pain, un bout de fromage et un potage / boissons en sus !
Boissons à la choppe : Bière 5 sous / Hydromel 8 sous
Vin bretonnien (selon arrivage) 8 pistoles la bouteille
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Maria Maier
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Maria Maier »

Rien n'allait à la caravane depuis la mort de mon père. Au début, les marchands compatissaient et puisque nous étions comme une grande famille faisaient également le deuil. Toutefois, ils ne comprenaient pas mon comportement même si j'étais déprimée, je n'étais pas attristée autant que je le devrais et des rumeurs commençaient à se répandre. Des rumeurs comme quoi j'étais folle ou l'enfant du démon et que je poursuivais des recherches impies. Je ne les en blâme pas, elles sont d'ailleurs un peu vraies, mais pour parvenir à réaliser mes recherches et à ramener mon père il me faut d'abord comprendre le vivant et cela passe par l'étude de l'anatomie et ses liens avec la magie.

La première partie avait bien commencé. Anna étant la fille de la guérisseuse et de l'apothicaire, je pouvais lui poser quelques questions afin d'apprendre les bases. Cela dura plusieurs semaines, mais les questions devinrent de plus en plus poussées et pressantes voire même dérangeantes puisque mon amie commença à m'éviter. D'ailleurs, les rumeurs commencèrent à empirer et des regards inquiets et inquiétants apparurent. Je compris qu'il était temps que je parte. J'attendis donc que l'on soit proche de la prochaine ville où village avant de prendre la fuite. Tout se passa comme prévu à l'exception de la pluie.

Cette pluie glaciale qui traverse les vêtements et pénètre jusqu'aux os. Cette pluie qui alourdit chaque pas faisant de chacun d'eux un calvaire. Je fus tellement heureuse d'arriver enfin à mon but que je ne fis pas plus attention que cela à l'ambiance lugubre qui régnait sur le village. Une fois arrivée à l'auberge, je pus profiter d'un peu de repos et de chaleur passant ma commande pour le gîte et le couvert. Malheureusement, l’absence de places assises signifiait que je devrais manger debout. C'est durant l'attente que je remarquais que les regards et les murmures mauvais n'étaient pas dirigés vers les étrangers comme c'était la coutume dans chaque village, mais envers leurs concitoyens comme si deux groupes étaient prêts à se jeter sur la gorge de l'autre. Il vaut mieux faire profil bas le temps d'obtenir des informations sur un travail possible. Peut-être un apothicaire ou un guérisseur serait intéressé par une aide alchimique ou la fabrication de panacée. Je me renseignerais quand l'on me servira mon repas.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 10 déc. 2017, 20:12, modifié 2 fois.
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Maria Maier, Voie du Sorcier Illégal
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Veylaïs s'étira paresseusement dans le coche avant de sortir, bien décidée à soulager ses membres endoloris par le périple. Cela faisait un moment qu'elle était en voiture sur les routes, et pour un peu, le voyage n'avait pas été des plus reposant. Elle avait pratiquement traversée tout l'Empire pour venir dans le Reikland. Pourquoi donc l'ancien second de son père lui avait dit de quitter l'Ostland et de rejoindre Altdorf ? La jeune femme était censée honorer les dernières volontés de son père en tuant le prévôt de Dornberg. Pourtant elle était dorénavant à Eldagsen, une petite ville au nord-est d'Altdorf. Le bras droit de son père l'avait incité à quitter son village natale, à ne pas agir sur le coup de la colère et de revenir plus tard lorsque le moment serait venu. Malgré la sensation de trahir les dernières paroles de son père, Veylaïs volait de ses propres ailes, et elle se sentait profondément indépendante. Grâce à son passé, sa rudesse peut-être... qui lui permettait que de mieux comprendre encore la valeur des choses paisibles et sereines.

Veylaïs sauta au sol, ignorant la gadoue qui venait maculer ses bottes. Resserrant les pans de sa lourde pelisse, elle entra dans l'auberge-relais sans autre forme de procès. Une fine pluie glaciale n'avait cessé de tomber depuis le milieu de l'après-midi, la jeune femme ne préféra donc pas trop s'attarder dehors.

L’aspect extérieur de l'auberge n’était pas des plus attrayants, et, lorsque Veylaïs poussa la porte pour pénétrer dans la bâtisse, elle savait à quoi s’attendre. Malgré cela la pirate était habituée à cette fange oisive et biturée, elle avait grandi dans le pire des villages de pêcheurs, à même la rue.
Tout le monde se retourna vers la nouvelle arrivante après un petit moment de flottement au travers duquel chacun en profita pour annoncer à son collègue qu’il y avait quelque chose de plantureusement intéressant à regarder là-bas. Ça ricana dans tous les coins, émit quelques sifflements et quelques regards lubriques ; Veylaïs était assurément plus intéressante que toutes les femmes réunies ici-bas. Sans y prêter attention outre mesure, elle traversa l'auberge pour rejoindre le comptoir. D'ailleurs, fait étonnant, les regards graveleux s’arrêtèrent très rapidement… une ambiance étrange régnait en ce lieu comme si deux factions rivales se faisaient face.

L'auberge ne payant pas de mine offrait tout de même un refuge plus qu'agréable. On pouvait ici s'envelopper dans la chaleur du foyer à la manière d'une couverture, la laisser chasser le froid qui s'attardait insolemment sur soi jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un mauvais souvenir murmurant de dépit.

Derrière le comptoir se tenait un homme bien charpenté, présentant un côté aventurier, il tranchait étrangement aux yeux de Veylaïs avec le reste des hommes présents dans cette auberge. Elle attrapa le verre qu'il lui tendit et le leva légèrement en signe de santé. La jeune femme ne savait pas à quoi s'attendre avec ce breuvage, mais le bon côté d'avoir grandie avec les charognards, c'était que l'on devenait plus résistants à ces boissons-là, à force.
La jeune femme se retourna et, dos au comptoir, elle observa sous un nouvel angle la taverne. La salle semblait au bord de l'explosion et les autochtones n'attendaient qu'un prétexte pour en venir aux mains entre eux.

C'est à ce moment que son regard tomba sur une jeune femme qui se trouvait également au comptoir. Veylaïs lui dédia un mince sourire, plus par souci de ne pas paraître désagréable que par réelle sympathie. A voir son allure, la vie lui souriait ; mais Veylaïs ne pouvait pas déterminer si elle était issue de cette bourgeoisie de l'Empire qui régnait par l'or ou à la noblesse courtisane qui se répandait dans toutes leurs communautés.
Il était probable qu'en découvrant la rudesse de ce type de bourgade, elle finisse par tourner les talons assez rapidement et regagner sa contrée plus clémente.
Veylaïs reporta son attention sur celui qui tenait l'établissement.

- Vous ne ressemblez pas à un tavernier et encore moins à ces gus-là chargés d'alcool. Vous n'êtes pas d'ici ? Je ne pense pas que vous soyez véritablement un homme du Reikland, bien que je puisse me tromper.

Rien de mieux à balancer deux ou trois évidences, Veylaïs pouvais peut-être en apprendre davantage sur lui, et, de fil en aiguille sur eux ou sur d’autres trucs qui se passaient ici. Fallait bien engager la conversation d’une manière comme une autre. Elle en profita également pour commander le repas qu'il servait le soir.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 10 déc. 2017, 20:13, modifié 1 fois.
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Veylaïs, Voie du forban
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Catuvolcos
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Catuvolcos »

Malgré cette pluie diluvienne et ce vent perçant, je n’avais pas froid, pas seulement parce que chez moi c’était la température habituelle. C’était plutôt mon effort physique qui me réchauffait. Mon souffle était rauque, mes jambes lourdes et un point de côté commençaient à me déranger. C’est avec plaisir que je vis se dessiner devant moi les contours d’un village, une volonté nouvelle émergea en moi et je pus rallier la distance qui me séparait de la civilisation le plus rapidement possible. Je me mis à marcher avec soulagement à l’orée du village. Me retournant derrière pour observer la route que je venais d’emprunter dans l’espoir de revoir bientôt Martin mon camarade Chevalier Errant qui avait pris un peu de retard car ayant un problème de fer à cheval gênant sa monture, de toute façon il ne devrait pas tarder. Alors aux portes de ce lieu nommé “Eldagsen”, je me mis soudain à penser à ma raison de ma présence ici et les événements qui m’y avait conduit.

Après les événements du Wurfel nous aurions dû rejoindre Ubersreik, mais la Mère ou la Dame pour mon comparse en avait décidé autrement, répondant à l’appel de détresse d’un voyageur sur notre route nous avons initialement été détourné de la Ville direction le Nord pour aller pourfendre du gobelin, race perfide qui m’était d’ailleurs inconnue. Héléna la prêtresse de Shallya du nous quitter à ce moment-là car voyant que nous étions plus intéressés pour aller n’importe où il y avait de l’action plutôt qu'à Ubersreik, elle dû nous faire part de sa décision. En effet elle avait des affaires pressantes là-bas, après nous avoir maintes fois remercié elle prit la route de la ville en espérant pourquoi pas nous revoir un jour. Et bien sûr en partant elle nous fit un de ce terrible clin d'oeil qui me fit rougir une ultime fois.

Dès lors le Chevalier et moi voyagions aux jours les jours, aidant comme il le disait si bien “la veuve, l’orphelin et l'opprimé” en passant de village en village. Bandit, racaille, mutant, peaux vertes, Hommes bêtes et autres ennemies de la Mère avaient eu à tâter de nos lames et de notre fureur dans les semaines qui s’ensuivirent. Nous purent apprendre à mieux nous connaître nous et nos contrées respectives entre deux combats et autres passe d'armes, et dans un même temps connaître un peu mieux cette terre totalement étrangère qu'était l’Empire pour nous. Je révéla mes “dons” de la nature au Bretonnien durant certains combats acharnés comme celui de la brume opaque un grand classique d’Albion qui nous permirent de troubler et d’échapper à un grand nombre de malandrins, je vis aussi d’un air rieur sa réaction lorsqu’il vit ma peau se changer en écorce au cours d'une duel face une saleté d’ours marqué par le chaos.

Au gré de nos pérégrinations nous remontions sans le vouloir toujours plus au Nord. Suivant par moments une rivière nommée “Teufel” par les autochtones. Traversant même une fois un immense fleuve le “Talabec”. J’avais d’ailleurs balancé par-dessus le pont un espèce d'idiot ayant cru bon me demander une taxe pour franchir le gué. Quoique aux finales nous n’ayons pas passé dans des villes, voyageant plutôt dans les zones rurales car c'était là où le devoir nous appelait et les demandes d’aides étaient nombreuses. Mais je me souviendrais toujours de ce lieu le “Châteaux de la Reikguard” une bâtisse immense tout de pierre à l'allure austère et imprenable, surveillé par des guerriers munie d'armures rutilante. Après bien des aventures et parfois des mésaventures, nous arrivons donc en direction d’Eldagsen pour voir dans quelles péripéties nous pourrions encore nous fourrer, mais aussi pour ma part dans la continuité de mes recherches sur des potentielles traces de la foi Antique dans la région.

Pressant le pas je me dirigeais vers ce qui me semblait être l’auberge du coin, ne perdant pas de temps à flâner dans les rues de ce nouveau lieu. Poussant la porte de la bâtisse, quelques paires d’yeux se tournèrent vers moi pour bien vite s’en retourner à leurs occupations. M’accoudant aux bars je pus constater l’ambiance sinistre qui y régnait, une expression me revint en mémoire “le calme avant la tempête”, dans l'auberge il y avait comme deux groupuscules se regardant de travers et prêts à se sauter à la gorge aux moindres mouvements.
Mais une autre personne me détourna bien vite des deux factions rivales. C’était une jeune femme blonde gâtée par la Nature qui conversait avec le Tavernier, très charmante, mais son air féroce ne fut pas s'en me rappeler les femmes d’Albion. Tournant le regard dans l’autre direction, je vis une jeune femme habillée étrangement, elle me fit une drôle d'impression par sur le plan physique mais plutôt le côté spirituel, il se dégageait d’elle quelque chose de troublant... Mais qu’importe pour le moment mon plat venaient d’arriver et courir avait le don de m'affamer, j’aurais tout le loisir d’élucider cette question après mon repas et d’ici là Martin serait surement arriver, car si l'ambiance venait à dégénérer mon compagnon d’armes ne saurait pas de trop...
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 10 déc. 2017, 20:27, modifié 1 fois.
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Catuvolcos, Voie du Druidisme
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[MJ] The Puppet Master
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

- Et voilà pour toi, ma jolie, dit l'aubergiste en posant sans ménagement une tranche de pain et un bol de soupe devant Maria, c'est tout chaud ! Avec un temps pareil, y a pas mieux pour se requinquer.

Tancrède esquissa ensuite un franc sourire à Veylaïs avant de répondre avec une pointe d'accent :

- C'est si évident que ça ? Moi qui croyais me fondre dans la population tant que j'ouvrais pas la bouche… me voilà découvert. Bien vu, « Fräulein », j'ai été installé là par la Compagnie de Gestion des Auberge-relais du Reikland et je suis né en Bretonnie il y a au moins aussi longtemps que ton père. Mais crois pas que je suis un étranger, non plus. Ca fait des années que je tiens l'endroit et tout le monde me connaît à Eldagsen. Mon auberge-relais, c'est un peu… « The place to be » comme on dit par chez moi. Tellement que même quand toute la ville est fâchée, ces « gus-là » se retrouvent ici pour se regarder de travers mais ça dérape jamais… Il sortit alors de sous son comptoir un gourdin de bois qu'il posa lourdement entre Maria et Veylaïs. Le vieux Tancrède laissera pas faire, ça non.

Puis, il passa un coup de chiffon sale sur le bois de la banque et conclut :

- Et toi ? D'où t'es ?
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Veylaïs croisa les mains devant sa bouche en détaillant ouvertement l'aubergiste qui se présenta sous le nom de Tancrède. Ce n'était pas là le genre de regard inquisiteur et supérieur, presque hautain, que certains s'accordaient parfois à faire au sujet d'une tierce personne ; non, elle l'examinait simplement, pensive, se donnant le temps de prendre la tonalité qu'il dégageait alors que ce dernier s'adressait à elle. On peut apprendre avec le temps beaucoup d'un homme en se contentant de le laisser parler, et d'étudier ses mots et son visage pour lire dans son cœur. Veylaïs n'avait pas encore trouvé celui qui pouvait déroger à cette vérité.

- Vous avez quitté votre Bretonnie natale pour ce village pittoresque, murmura la jeune femme pour elle-même, sans que sa voix ne fut toutefois assez basse pour qu'il n'entende pas sa réflexion.

La flibustière se recula sur son tabouret lorsque Tancrède sortit un imposant gourdin en bois et le posa sur la comptoir.

- Hola doucement, vous aurez pas besoin de votre gourdin avec moi. En tout cas, pas celui-là…

Rien de mieux que de flatter l'égo d'un homme pour ensuite lui soutirer des informations. Et si, comme il le disait lui-même, son auberge-relais était « the place to be », des informations intéressantes il devait en avoir un paquet. Peut-être que le prévôt de Dornberg avait des contacts dans ce village et cela expliquerait la raison de sa présence ici.

- Je ne me suis pas présentée avec autant de politesse que je l'aurais dû. Je me prénomme Veylaïs, heureuse de faire votre connaissance Herr Tancrède. Auriez-vous l'amabilité de m'expliquer pourquoi ces deux groupes d'individus se regardent de travers ?
Si vous voulez l'avis d'une étrangère seulement de passage, cela ne rends pas justice à votre magnifique établissement, qui se devrait d'être encore plus chaleureux sans la présence de ces résidus d'alcooliques.


Sans plus attendre, Veylaïs plongea sa cuillère dans l'épaisse soupe odorante que lui avait tendu le tenancier. Elle était nourrissante et épicée. Quelques épices étaient inconnues au palais de la jeune femme, sûrement les origines Bretonnienne du cuisinier s'étaient exprimées dans ce bol de soupe. Rien de mieux pour chasser plaisamment la faim qui avait commencé à la tenailler avec un peu trop d'insistance. Veylaïs ne pipa mot, ne regardant même pas Tancrède. Ce n'était pas qu'elle l'ignorait, mais simplement qu'elle lui laissait le temps de réfléchir à sa réponse. D'ailleurs celui-ci venait tout simplement de s’adresser à un nouveau client qui venait de s'installer au comptoir.

La jeune femme se retourna à demi sur son tabouret pour dévisager le nouvel entrant. Les prunelles sombres de la pirate étudiaient l'homme d'un regard acéré, pas loin de la méfiance. Il y avait trop de choses qui lui étaient inconnues et qui gravitaient autour de cette personne pour qu'elle n'éprouve pas une certaine défiance à son égard.
Inconnues... Le mot lui laissait, dans l'esprit, un arrière-goût qui avait la tonalité d'un rire sardonique.

- Bien sûr, il fait si bon pendant la nuit qu'elle mérite qu'on y traîne à moitié à poils recouvert d'une peau de bête, railla la jeune femme en lui adressant un sourire. 

Peut-être avez-vous déjà vu une jeune adolescente qui, s'approchant d'un garçon, ne pouvait pas s'empêcher de chercher à le rabaisser ou à le faire tiquer, sans toutefois dépasser une certaine limite. Voilà à quoi ressemblait cette réprimande que venait de faire Veylaïs.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 18 déc. 2017, 20:31, modifié 1 fois.
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Veylaïs, Voie du forban
Profil: For 9 | End 8 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

C'est alors qu'un chevalier mal drapé, trempé de la tête aux pieds, une barbe mal rasée de plusieurs semaines le vieillissant de plusieurs années et drapé dans une grosse tenue bleue dégoulinant d'eau, entra dans l'auberge, d'un regard confiant et sûr sur l'intérieur de la bâtisse ainsi que de ses occupants.
Martin de Mavignon était enfin arriver, après avoir trouver à l'extérieur un endroit à peu près correct pour y attacher son destrier, qu'il profite enfin d'un peu de temps au sec et non sous une pluie diluvienne. Ah ! Qu'il était loin le temps de sa douce et chère Bretonnie, avec ce merveilleux soleil, ses belles montagnes, ses jolies petites collines et villages atypiques...place à l'Empire, avec son temps pourri, ses forêts pleines de dangers et arbres difformes, ses villages remplies de créatures corruptrices et ses habitants hostiles et peu accueillants...Héléna lui manquait beaucoup à ce niveau là d'ailleurs ! Elle était l'une des rares habitante de cet Empire qui n'avait pas jugé le chevalier comme un manant, un déchet venant de l'Ouest, mais bien un guerrier solitaire, preux et voyageant au nom de la Dame, afin de remplir la noble quête qu'elle lui avait confié, aussi trouble et indirecte soit-elle.

Après le séparation avec Héléna, peu avant la ville d'Ubersreik, Martin et son désormais inséparable "compagnon de route", Catuvolcos, le druide originaire d'Albion, s'aventurèrent toujours plus dans les terres de l'Empire, remontant par le nord, toujours plus en profondeur dans le Reikland, amenant son lôt d'action et d'ennemis sombres à occire, pour la Dame ! Bandit, racaille, mutant, peaux vertes, Hommes bêtes et autres ennemis de la Dame eurent à tâter des lames du chevalier errant et de son fidèle camarade druide, rapprochant ces deux derniers comme de véritables frères d'armes, se découvrant et s'appréciant petit à petit.

Martin découvrit au fur et à mesure les pouvoirs étranges mais très utiles du druide, comme l'apparition d'une brume opaque où la transformation de la peau du druide en écorce, ce qui lui provoqua indirectement un écarquillement des yeux aussi gros que l'appétit d'un nain, qui fît bien rire Catuvolcos. Martin en "échange" montrait sa dextérité à la lame au druide, lui enseignant plusieurs positions de combats, certains mouvements particuliers de la lame et quelques bottes secrètes dignes des plus grands chevaliers bretonniens, afin de faire trembler de peur les malandrins qui s'en prendraient aux forces de la Dame et de celle que Catuvolcos nommait la "Mère" !

Et ce respect qui se forma entre les deux "guerriers" leur bien utiles pour lutter contre les nombreuses forces hostiles qu'ils rencontrèrent lors de leur pérégrinations dans le Reikland, notamment sur le fil du fleuve, le "Talabec", bourré de bannières douanières d'ailleurs, ce qui ne manqua pas d'irriter le chevalier mais surtout Catuvolcos, qui ne devait pas être habitué à cela des terres d'où il venait. Heureusement, tout affrontement direct pu être évité, évitant aux deux camarades bien des ennuis avec les autorités "compétentes" impériales, un comble, plutôt des voleurs oui ! Au moins en Bretonnie il n'y avait point de ces chantages honteux auprès de la population !

Et finalement leur chemin les menas dans le nord du Reikland, au village de "Eldagsen", un trou presque paumé, qui ne l'étais pas totalement de par la route qui traversait le village et menait à Altdorf, la capitale impériale. Depuis son arrivé dans l'Empire, les villages de ce genre n'avaient que démontrer à Martin qu'ils étaient remplis de danger, propices à la corruption des forces chaotiques et remplis d'imbéciles sans intelligence, ni logique. Cela l'horripilait donc de passer par ces villages, mais souvent ses habitants avaient besoin d'aide, et quel chevalier serait-il s'il n'écoutait pas leurs complaintes et ne tentait rien pour les aider ?
C'est ainsi que lui, Martin de Mavignon et son acolyte Catuvolcos, atterrirent par une soirée froide et mouillée, dans le petit village de Eldagsen.

Une fois à l'intérieur de l'auberge, où Catuvolcos avait dit qu'il l'attendrait, Martin fixa l'endroit quelques instants avant de secouer rapidement ses vêtements histoire de faire tomber le plus d'eau qu'il avait sur lui. Ceci fait, il s'avança d'un pas sûr vers le comptoir où se trouvait son camarade et qui semblait attendre un plat. Le chevalier ne prêta guère attention à la tension qui régnait en ces lieux, étant à force habitué à ce que les villageois de l'Empire tire la gueule pour tout et n'importe quoi. Se posant sur un tabouret à côté de Catuvolcos, Martin posa ses mains sur le comptoir et se racla alors la gorge pour attirer l'attention du tenancier de l'auberge, l'occasion pour lui de pratiquer son reikspel qui s'améliorait petit à petit, le rendant enfin compréhensible pour des habitants de l'Empire, enfin pas trop demeurés et illetrés quand même :


- Bonsoir, j'aimerais prendre le gîte et le couvert pour moi et mon compagnon ici présent s'il vous en gré !

Son ton était fort et plutôt sympathique, le chevalier ne faisant nullement attention au climat de l'auberge. Patientant pour son plat et la réponse du tenancier, le chevalier en profita dès lors pour observer ceux l'entourant au niveau du comptoir : exceptant Catuvolcos, il semblait y avoir deux jeunes et belles demoiselles, une blonde au corps bien voluptueux et agréable à regarder, mais au regard qui semblait sévère et de feu, le genre de femme à mettre une troupe d'imbéciles à terre en moins de deux pour l'avoir sifflée, un vrai caractère, Martin en était sûr ! L'autre femme était aussi relativement attirante, avec son petit chapeau et sa poitrine mise en avant, semblant d'ailleurs plus timide et réservée que l'autre femme. Mais comme disait le dicton : "l'habit ne fais pas le moine"...Martin se contenta donc de reporter au final son attention sur le comptoir, profitant de la chaleur du lieu pour se réchauffer et se sécher au sec.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 18 déc. 2017, 20:33, modifié 1 fois.
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Martin de Mavignon, Chevalier Errant Bretonnien
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*Malus par le port d'armure

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Maria Maier
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Maria Maier »

La porte s'ouvra deux fois et par deux fois un courant d'air froid et humide entra me faisant frissonner à cause de mes vêtements trempés. La première personne à entrer fut une femme qui, comme moi, voyageait seule et certainement depuis bien plus longtemps. Elle avait l'air de vivre à la dure et était plutôt intimidante. Je fus donc assez surprise quand elle m'adressa un sourire, bien que discret, je lui répondis par un hochement de tête. Le deuxième visiteur était un homme vêtu d'une peau de bête. Ce n'est pas son apparence barbare qui me gênait, mais cette sensation à l'intérieur de mon crâne comme lorsque j'étais en présence de ma mère. Il s'agissait donc d'un lanceur de sort malgré les apparences. Toutefois, impossible de savoir s'il s'agissait d'un magicien reconnu par l'empire, après tous les mages du vent d'ambre ont une apparence assez sauvage.

Lorsque le tavernier m'apporta mon repas avec un petit compliment, ce qui fait toujours plaisir, je commençais mon maigre souper avec envie. Bien que frugal, cela réchauffait le corps de l'intérieurs. Malheureusement, je n'eus pas le temps de me renseigner que la beauté sauvage commença à questionner le tavernier. Ce dernier, semblait avoir pas mal bourlingué pour finir ici en partant de la Bretonnie, il faudrait que j'y aille un jours peut-être serait-ce moins risqué pour une mage illégale. Dans tous mes cas, il ne paraît pas inquiets plus que cela par la tension ambiante, ayant confiance en son arme.

Simple, mais efficace. Je viens d'un peu partout, je faisais partie d'une foire ambulante, mais j'ai décidé de partir à l'aventure en quelques sortes. Ne souhaitant pas trop parler de moi je décidais de changer de sujet. Mais que nous vaut cette ambiance? De vieilles rivalités?


Pendant que je posais mes questions, ma voisine s'attaqua aux derniers arrivant. Espérant qu'il ne se cabre pas, j'essayais de passer pour la gentille fille.

Ne le taquiner pas trop, notre mystérieux arrivant dois avoir ses raisons. Et le monde serait bien plus triste sans originalité. D'ailleurs quelle est votre origine, l'ami? Mais j'avoue être suis curieuse concernant votre origine.


Nous fûmes malheureusement interrompu par l'arrivée du compagnon de ma cible. Le nouvel arrivant de grande était habillé comme un chevalier bretonnien. C'était bien ma chance. Je n'avais jamais croisé l'un des leurs, mais je n'aimais pas leurs hypocrisies. Ils prétendaient protéger les demoiselles avec leur galanterie sauf qu'il ne s'agissait uniquement de barreau doré, celles-ci possédant seulement le droit de servir de présentoir et de rester enfermée afin d'être "honorée". Quelle bandes d'idiots, il vaut mieux l'ignorer si possible, même si je suis curieuse de savoir ce que peut faire un duo si hétéroclite.
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Maria Maier, Voie du Sorcier Illégal
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[MJ] The Puppet Master
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

- C'est sûr que vous autres avez pas choisi le meilleur moment pour débarquer, ça non, commença l'aubergiste en continuant son service en réponse à l'arrivée de Martin. Hier, le brave Yanri Pied-de-colline a été retrouvé mort sur la place du marché. Tout l'monde l'aimait bien ce foutu halfeling même s'il hésitait pas à s'moquer de tout l'monde. Y en a que deux, à Elgadsen, qui voulaient pas entendre parler d'lui. D'un mouvement de tête, il désigna un groupe assis près de l'entrée, Winfried Hektor, le marchand, puis il tourna son regard vers le fond de l'auberge, et Dietgard Becken, l'apothicaire. Hektor avait même fait tabasser le pauvre Yanri quand il avait fait une chanson sur lui. Quant à Becken, j'sais pas si ce type aime qui que ce soit à part lui. Bref, les partisans de l'un et l'autre s'accusent mutuellement d'avoir dessoudé l'halfeling pour leur faire porter l'chapeau. Le problème, c'est qu'on a pas trouvé qui a fait l'coup et que personne sait rien. Et pis, au milieu, y a les villageois qui regardent ça en se disant qu'y en a qu'ont vraiment rien d'autre à faire de leurs journées que d'se bouffer l'nez pendant qu'eux se brisent les reins dans les champs.

Dans le fond de l'auberge-relai, le dénommé Dietgard Becken, un homme taciturne au visage allongé, scrutait la salle derrière ses sourcils broussailleux. Il devait avoir au moins cinquante ans mais c'était bien le genre de personnage auquel il était difficile de donner un âge avec certitude. A ses côtés, étaient assis, sur un banc adossé au mur, deux hommes ostensiblement apprêtés comme des gardes du corps. La demi-douzaine de gugusses installés aux deux tables mitoyennes discutait à voix basse en jetant des coups d’œil vers le groupe à l'entrée de l'auberge.

Ces derniers leur rendaient la pareille et devisaient de la même manière, en chuchotant. Winfried Hektor était un gros bonhomme bien gras aux bajoues roses et tombantes qui arborait un sourire forcé et mielleux dès qu'il croisait un regard se posant sur lui. Il semblait visiblement sûr de lui et son comportement tranchait nettement avec celui de son adversaire. En effet, là où Becken semblait recroquevillé sur lui-même, le marchand essayait de prendre le plus de place possible pour montrer son importance et imposer sa présence au vu et au su de tous. Ainsi, il était assis les jambes écartées et les deux mains royalement posées sur le pommeau d'une canne de bois précieux. Observant avec insistance les formes des deux étrangères installées au comptoir.
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Catuvolcos
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Catuvolcos »

Engloutissant mon repas comme si ma vie en dépendait, je faisais abstraction durant ce bref laps de temps de tout ce qui m’entourait. Ce n’est alors qu'après avoir mangé ma dernière miette de pain et lécher l’ultime goutte de soupe que je remarquai que l’on m’observait. C’était la blonde à l’air farouche qui me regardait avec insistance, suis-je aussi beau que ça? Alors qu’elle me parla je ne compris pas vraiment le sens de sa phrase. Elle le dit sur un ton taquin mais je ne comprenais pas le rapport entre ma tenue et la nuit. Écartant les mains dans un signe d’incompréhension et bombant le torse pour l’impressionner je lui répondis.

Pardonne-moi mais je n'ai pas vraiment compris le sens des mots, je parle le Reikspiel juste de quoi me faire comprendre comme tu peux l’entendre haha! Sinon oui il fait chaud ici même la nuit malgré la pluie c’est bien aux dessus des températures dont j’ai l’habitude. De toute façon porter trop de vêtements à tendances à ramollir le physique humain qu’en penses-tu?

Finissant mon discours la deuxième charmante personne de l’auberge vint à ma rencontre pour me dire de ne pas prendre aux sérieux les paroles de sa camarade. Comment aurais je pus je n’avais rien compris à sa note d’humour. Ah ces Impériaux tellement compliquée parfois. Bien vite mes pensées furent plutôt accaparées par l'étrange sensation qu'émanait continuellement la nouvelle jeune femme…

Ah mon origine, ce que je vais vous dire, bien peu sur le continent le savent. Je viens de l'île d’Albion, bien après le Grand Océan, ce lieu est mystique et mystérieux à vos yeux d'Impériaux. Mon nom est typiquement de là bas Catuvolcos. Mais assez parler de moi, toutes les deux vous ne vous êtes même pas présenté alors qu’en est-il de vous? Voyagez-vous ensemble?

Quelques minutes plus tard la porte de l’auberge s'ouvrit laissant se dessiner devant moi des contours bien familiers. Celui de mon comparse le chevalier Martin de Mavignon. Cela me fit très plaisir de le revoir prenant place auprès de moi non sans avant ayant bien observé les deux damoiselles. C’est à ce moment que l’aubergiste décida de nous parler à tous les quatre de la raison de cette si sinistre ambiance à l'intérieur. Un soi-disant litige concernant le mort d’un halfling? Ne connais pas? Entre un apothicaire d'allure austère et un marchand gras qui me donnait envie de vomir comment les gens dans cet Empire pouvait-il devenir si gros sans mourir la vie avait d'être un peu trop facile par ici. Quoi qu'il en soit si cela devait partir en règlement du compte je n’aurais rien contre un peu d’action, une bonne bagarre avant d’aller se coucher voilà qui finirait bien la journée, bien que la compagnie de ces charmantes femmes soit tout aussi agréable.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:48, modifié 1 fois.
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