[Marcus] Adieu l'Empire !

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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[MJ] Le Vizir des Ténèbres
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

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A la vue du peu d'adversaires qui se dressaient en fac d'eux, les Tiléens reprirent du poil de la bête. Celui que Marco poussa en avant eut toutefois un instant d'incompréhension. Il fallut le temps que les ordres lui arrivent au cerveau avant qu'il n'agisse.
Jet de Commandement (CHAR+1 [Autorité]) : 7, réussi.
L'homme, qui s'appelait en fait Efisio, imita finalement son chef et leva son glaive en hurlant :

"La gloria o la morte ! Per Luccini ! Per Myrmidia !"

Les Peaux-Vertes firent la même chose de leur côté, hurlant certainement toute sorte d'insanités à leurs ennemis, et soudain tout le monde se mit à charger, à l'exception des blessés humains qui restèrent en arrière. Marco se mit à courir, les yeux rivés sur sa cible, mais le temps sembla ralentir, sa vision se troubla, et l'espace d'un instant il se retrouva ailleurs.

Il était devant un trône de crânes sur lequel était juché un démon. Le sang qui lui arrivait jusqu'à la taille était chaud, poisseux et, étrangement, l'empêchait de bouger. Sa gorge refusait de produire le moindre son, et son regard ne pouvait rien fixer d'autre que son hôte maléfique. Le démon, qui n'était autre que Xathrodox, rugit en le voyant et lui lança d'une voix terrible :
Image"Et bien mortel ! Tu pensais pouvoir m'échapper ?! Toi qui voulait devenir mon champion, tu as cru pouvoir abandonner ta mission ?! Saches que personne ne peut me fuir ! Personne ne peut déserter de MON commandement !" Il fit une pause, se yeux flamboyants littéralement de colère, puis reprit avec un calme encore plus inquiétant que sa colère."Plutôt que de te punir en t'envoyant directement dans mon royaume où je te torturerais pour l'éternité -ce qui finira par arriver tôt ou tard- j'ai décidé que tu pouvais encore me servir. J'ai pensé que tu ferais un divertissement intéressant, aussi ai-je décidé de lâcher mes serviteurs à tes trousses en promettant d'offrir ma bénédiction à celui qui ajoutera ton crâne à mon trône. Allez, va et amuse moi, misérable ver !"
La réalité reprit alors ses droits. A peine une seconde s'était écoulée et les hommes de Marco le dépassèrent tant leur envie d'en finir était grande. Mais avant qu'ils n'aient atteint les lignes Orques, Il Toro, dont le regard était toujours fixé sur le chaman vit celui-ci agiter son bâton en remuant les lèvres.
Jet d'Int du Chaman (-2 [difficulté du sort] + 1 [entre 5 et 15 Peaux-Vertes présentes] + 1 dé [5 P-V en combat] : 10, 1, 2. Sort bien réussi.
Jet de localisation : la tête [effet du sort]
Jet de dégâts : [2xInt = 22] + [1d20 = 11] - [9] = 24 dégâts. Reste 41 PV à Légio 7.
Jet d'END-1 : 10, raté. Le Légio 7 est assommé pour 3 rounds.
Ses mouvements et ses paroles étranges eurent alors un effet encore plus surprenant : une énorme tête de gobelin apparut devant Efisio en train de charger et lui assena un violent coup de boule en se marrant comme un fou. Cela eut pour effet de faire voler l'homme sur trois mètres, ce qui parut faire très plaisir à la tête fantomatique puisque son rire devint encore plus hystérique avant qu'elle ne disparaisse tout aussi soudainement qu'elle était apparue. Marco, qui se trouvait derrière Efisio, dut faire un bond de côté pour l'éviter.
Jet d'HAB (-2 [retour à la réalité]) : 5, réussi.
Il arriva dans la mêlée quelques secondes après la première ligne. Un de ses hommes était tombé lors du contact avec les Peaux-Vertes, aussi un Gobelin se dressait il devant lui, habillé d'un pagne et d'un capuchon en cuir rapiécé et armé d'un espèce de matraque. Lancé dans sa course, il le chargea mais le Gobelin fut plus rapide.
Initiative :

Gob : 12
Marco : 8

Round 1 :

Jet d'Att du Gob (+2 [charge]) : 6, réussi.
Jet de localisation : 6, le bras gauche.
Jet de Par (-1) : 2, réussi.
Par mieux réussie que l'Att, pas de dégâts.

Jet d'Att de Marcus (+2 [charge] -1 [chemise de maille] - 1 [pas arme de prédilection]) : 16, raté.

Round 2 :

Jet d'Att du Gob : 9, réussi tout juste.
Jet de localisation : 3, encore le bras gauche.
Jet de Par : 15, raté
Jet de dégâts : [14] + [23] - [8] - [9] = -20Pv. Il te reste 36Pv.

Jet d'Att de Marcus (-1-1) : 3, réussi.
Jet de localisation : 7, le bras droit.
Jet de Par : 18, raté.
Jet de dégâts : [20] + [18] + [2] - [7] = -33Pv. Reste 22Pv au Gob.
Lors de l'échange de coups, les deux adversaires réussirent à s'atteindre et le sang coula. Marco en fut affaibli, mais pas autant que le gobelin dont la blessure laissait échapper un flot continu de fluide vital. La petite créature n'eut cependant pas trop le temps de souffrir car le mercenaire combattant à côté d'Il Toro lui ouvrit la carotide par mégarde en tentant de désarmer son opposant, ce qu'il réussît par ailleurs à merveille. Plus rien ne barrait la route à Marco. Il pouvait maintenant se ruer sur le chaman et son loup, mais si il prenait le temps d'aider les camarades à ses côtés, il pourrait surement obtenir de l'aide ... De ce choix dépendrait peut-être l'issue du combat, mais dans la fureur de la mêlée, difficile d'observer objectivement les possibilités, cela se jouerait donc à l’instinct.
Je pense t'avoir donné de quoi développer, et je te laisse la partie description du combat, donc tu devrais trouver des trucs à dire :) C'est bientôt la fin du combat (que tu gagnes ou non :twisted: ) alors courage !
Pour vos lamentations, venez me trouver dans mon Palais.
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Marcus Stier
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

Message par Marcus Stier »

Le prince démon?! Mais qu'est ce qu'il me veut, encore, celui-là? Cet espèce d'impotent, sur son trône dans sa grotte, planqué dans le trou de balle du monde, ne me fait plus peur. Qu'il envoie même une armée de ses laquais à ma poursuite, je ne salirai pas mes chausses pour autant. Qu'ils viennent, ces tas de fumier. Je suis sur mes terres, maintenant. Et quitte même à me mettre à téter la Dame du Lac pour qu'elle m'accorde ses faveurs et sa protection, et bien je la téterai jusqu'à plus soif! Vas mourir, Xathrodox!

Pour autant, cette visite au fin fond de ma cervelle me laisse une impression malsaine et il me faut quelques longues secondes pour me ressaisir. Je suis au milieu de la charge finale d'une bataille, bordel! Le mage gobelin fait des grimaces et des mimiques -il balance un sort, surtout- ce qui a pour effet d'envoyer le brave petit légionnaire que j'ai pris par le colbac tout à l'heure directement dans le décor. Je dois même faire un pas de côté pour éviter d'être percuté par le corps du tiléen. Un de moins? Je m'en fous, allez, au boulot, mercenaire! Les légionnaires sont déjà au corps à corps, ils m'ont devancé, les gorets, et je les rejoints à toute vitesse.

Une petite raclure verdâtre se présente devant moi, en couinant. Il tente une attaque, que je pare d'un revers de mon glaive. A mon tour d'attaquer. J'arme mon bras pour frapper avec force et je ne tranche que le vide. Mon royaume pour une hache à deux mains, bordel!
Le couineur rétorque et cette fois, il me loupe pas. Il m'entame méchamment le bras gauche. Rha, ça pique! Vengeance! J'assène un bon gros coup de cure-dent dans le bras droit de mon adversaire qui redouble de cris stridents. Œil pour œil, bras pour bras, asticot.
Un coup du sort vient alors tout gâcher. L'espèce de tâche qui me sert de frère d'armes, à compter de moi, ouvre la gorge de mon ennemi d'un coup de lame qu'il vient en fait de rater sur son adversaire principal. La joie du corps à corps resserré!

Bon, maintenant, il n'y a plus rien ni personne entre moi et le chaman. Toutes les peaux vertes sont aux prises avec les tiléens, on a même la chance d'avoir la supériorité numérique. Il est temps d'en finir. Mais, sans remettre en cause mes capacités, est-ce que je suis de taille, avec mon arme d'enfant, d'affronter un mage monté sur un loup? Je suis pas mal amoché, quand même. Si je suis mercenaire depuis si longtemps et si j'ai survécu, c'est pas seulement parce que je suis une tête brulée veinarde, c'est aussi parce que j'ai un esprit de conservation développé.

Je jette un rapide coup d’œil autour de moi: je cherche un pilum gisant au sol, pour embrocher le gob. En attendant, j'ordonne aux légionnaires de se ruer sur le chaman, en le désignant de mon glaive ensanglanté:


"Massacrez-le, vermines! Prouvez-moi que vous êtes pas que des grandes gueules!"

Ils ont intérêt à obéir. Peu m'en chaut qu'ils soient occupés dans d'autres corps à corps, j'ai donné un ordre. Je perds quelques secondes de plus à chercher du regard un pilum. Si j'en trouve un, je le balancerai sur le chaman -qu'il soit engagé au corps à corps contre un tiléen ou pas, peu importe- avant de le charger. Si j'en trouve pas, et ben j'irai quand même foutre sur la trogne du mage, en déclenchant toute ma colère sur ce peigne-cul.
Marcus Stier, Voie du Mercenariat
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[MJ] Le Vizir des Ténèbres
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

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La chance sourit à Marco, un pilum se trouvait à quelques mètres de lui, planté dans la colonne vertébrale d'un gob'. Il se rua dessus et l'en arracha, provoquant ainsi une réaction grotesque de la part du cadavre, puis ajusta son tir en direction du chaman. Seul un Tiléen avait réussi à se dégager de son combat pour aller le combattre, aussi Il Toro avait-il le champ presque libre.
Jet de Tir de Marco : 18, raté.
Malheureusement, le pilum partit plusieurs mètres au dessus de sa cible sans même l'inquiéter. Cependant, si le chaman ne fut pas mis en danger, il fut intrigué par cet humain qui tentait de l'abattre ; aussi fut-ce dans sa direction qu'il se tourna lorsqu'il se mit de nouveau à agiter son bâton, laissant son fidèle loup s'occuper de l'homme au corps à corps.
Jet d'Int du Chaman (+1 [difficulté], +1 [baton], +1, 1 dé supplémentaire) : 4, 3, il lance Poing de Gork (1) avec succès.
Jet de localisation : 11, la jambe droite.
Jet dégâts : [11] + [5] - [8] = -8Pv. Il te reste 28Pv.

Jet d'Att du Loup Géant : 10, raté.

Jet d'Att du Légio (-1) : 12, raté
Ses gesticulations eurent pour effet de faire apparaître un poing éthéré vert au dessus de Marco qui n'eut que le temps de faire un pas de côté avant qu'il ne tente de l'écraser. Par chance, seule sa jambe droite fut légèrement touchée, le forçant à mettre un genou à terre. Pendant ce temps, le loup tentait d'arracher la tête de son adversaire, mais ses crocs claquaient vainement dans le vide. Notre fier mercenaire se releva rapidement et se rua alors sur le chaman et sa monture. Il était blessé, mais jamais la victoire n'avait été aussi proche, il fallait en finir vite !
Initiative

Le Chaman : 10
Le loup : 9
Marco : 8
Le légionnaire : 8

Round 1 :

Jet d'Int du Chaman (-2 [difficulté] +1+1, 1 dé supplémentaire) : 10, 6, il lance Krunch! (1) avec succès pour 1d2=1 round.
Jet de localisation : 5, le bras droit.
Jet de dégâts : [11] + [9] - [8] - [9] = -3Pv. Il te reste 25Pv.
Jet d'Hab pour quitter la zone : 18, raté. Tu ne pourras l'attaquer qu'au prochain round.

Jet d'Att du Loup : 19, raté.

Marco ne peut pas attaquer.

Jet d'Att du Légio (-1) : 18, raté.

Round 2 :

Jet d'Int du Chaman (+1 [difficulté] +1+1, 1 dé supplémentaire) : 20, 19, échec mineur, sort raté.
Jet d’échec mineur : Silence de Mort : vous êtes incapable de prononcer le moindre son (et donc de lancer un sort) durant 1D5 minutes= 3 minutes (soit 18 rounds)

Jet d'Att du Loup : 5, réussi.
Jet de localisation : 20, le torse.
Jet de Par du Légio (-1) : 1, réussite critique, pas de dégâts et il obtient une riposte gratuite.

Jet de riposte (-1) : 12, raté.

Jet d'Att de Marco (-1-1) : 13, raté.

Jet d'Att du Légio (-1) : 9, réussi sur le fil.
Jet de localisation : 7, la patte avant droite.
Jet d'Esquive du Loup (Hab/2): 2, réussi.
Tandis que Marco chargeait en enjambant les cadavres des malchanceux tombés au champ d'honneur, le chaman se remit à s'agiter pour faire cette fois apparaître une pluie de pierre au dessus du mercenaire. Un roc chût sur son bras encore intact mais l'armure l'empêcha d'y faire trop de dégâts. Ça, et la résistance aux coups naturelle de Marco. Celui-ci essaya de sortir de cette pluie contondante afin de continuer sa charge féroce, mais il n'y arriva que lorsque celle-ci cessa d'elle même. Il se passa alors quelque chose d'étrange : le chaman recommença à mouvoir ses bras et à psalmodier quand soudain, plus aucun son ne sortit de sa bouche. Il se saisit la gorge, cracha par terre ... rien n'y fit. On aurait dit un poisson hors de l'eau.

Pendant ce temps, le légionnaire aux prises avec le loup se démenait sans succès. Il frappa plusieurs fois dans le vide, repoussa un coup de patte du plat de sa lame, puis essaya de la trancher mais le loup fut suffisamment rapide pour esquiver. Le chaman se mit alors à tirer sur les rênes de toute ses forces tout en essayant de crier à ses troupes de se replier, mais de sa gorge ne sortait qu'un gargouillis et le loup avait maintenant soif de sang et refusait de partir. Alors se lut une peur indescriptible dans le regard du gobelin.
Jet d'Hab (-2 [deux ennemis au corps à corps]) : 7, réussi.
Il sauta de sa monture et se mit à courir avec toute la vitesse que lui autorisaient ses petites jambes. Ses troupes, trop occupées à combattre pour leur vie (et le plaisir de tuer), ne s'en rendirent pas compte et continuèrent à se battre. Le loup géant quand à lui n'avait visiblement pas l'intention de partir de là avant de s'être attrapé un diner. La bataille était presque gagnée pour les Tiléens, il ne restait plus qu'à le faire comprendre aux ennemis.
Pour vos lamentations, venez me trouver dans mon Palais.
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Marcus Stier
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

Message par Marcus Stier »

Je n'ai jamais, mais alors vraiment jamais, été branché magie. Je ne mets pas en doute la puissance d'un sorcier et de ses artifices, attention, mais c'est vraiment pas mon truc. Alors après m'être pris deux sorts dans le coin de la trogne qui m'ont quand même méchamment piqué, et ben je suis bien contient de le voir décamper, ce petit fils de catin de chaman. Le problème, c'est que ses guerriers s'en sont pas rendus compte, les corniauds. Donc, au final, je me retrouve dans la même panade que tout à l'heure, un lanceur de sorts en moins sur les bras, juste.

Alors je fais quoi, bordel? J'aide le légionnaire à dessouder le gros loup? Mouais, c'est un coup à me faire arracher la jugulaire, c't'histoire, et de toutes façons, j'ai jamais aimé faire du mal aux animaux. Surtout quand ils ont des crocs de la taille de mon glaive, les bougres. Qu'il se débrouille tout seul, le bouffeur de macaronis.

Je prête main forte aux autres légionnaires, histoire d'arracher du gobelin? Bof bof comme idée, surtout que je me bats comme un branque, avec mon foutu cure-dent. Ce serait quand même trop stupide de crever ici, buter par des peaux-vertes, à la frontière de mes terres d'origine. Non, non, c'est une idée pourrie.

Je laisse tout en plan et je me casse? C'est pas l'envie qui m'en manque, foutredieu! Les tiléens se sont révélés être de vrais crocodiles: grandes gueules et petits bras. Alors est-ce que j'ai vraiment envie de les accompagner jusqu'à Luccini? Pas certain du tout, surtout que ce fol équipage n'a que peu de chance d'arriver à destination, du reste, vu comme ils se défendent. Donc, je les abandonne à leur sort? L'idée n'est pas mauvaise, ma foi. Je fais mine de poursuivre le chaman en fuite et en fait je me fais la belle, loin de tout ça. Mais à quoi bon, sans déconner? L'ennui, c'est pas mes scrupules -j'ai jamais été un gars scrupuleux-, c'est juste que ça me coûterai de quitter un champ de bataille. D'autant plus quand c'est mon camp qui est en train de l'emporter! Comprendra qui voudra, mais je tiens au peu d'honneur qu'il me reste.

Alors je fais quoi? Il me faut une idée, et vite. Ruser? Allez, je vais essayer. Je ponte mon index en direction du chemin, loin derrière les gobelins, pile en direction du sorcier fuyard, et j'hurle à pleins poumons:


"Des chevaliers! Les renforts arrivent, les gars! Le chef gobelin fuit! Courage, les gars, on les aura!"

Si ça, ça fait pas fuir les peaux-vertes, au moins ça donnera du baume au cœur aux légionnaires. Pour ma part, décidemment fâché avec mon arme de gosse, je scrute rapidement le champ de bataille pour trouver une grosse hache comme je les aime. Que je trouve ou qu'j'trouve pas, j'irai quand même donner un coup de mains aux tiléens contre les gobs, histoire de dire. Mais pas trop vite, hein...
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[MJ] Le Vizir des Ténèbres
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

Message par [MJ] Le Vizir des Ténèbres »

Les Peaux-Vertes forment une peuplade fascinante. Et tout particulièrement lorsque l'on s'intéresse à leur capacité à appréhender le danger. Prenons tout d'abord les Gobelins, sous-espèce frêle, fourbe et à l’intellect très particulier. Ces créatures sont avant tout connues pour leur couardise, cependant celle-ci a une manière de s'exprimer qui leur est propre. Les Gobelins sont les artisans des Peaux-Vertes grâce à leurs capacités cognitives supérieures à celles de leurs cousins, aussi certains d'entre eux fabriquent des choses diverses et variées parmi lesquelles se trouvent des armes. L’expérience leur a appris que certaines matières telle que la poudre sont dangereuses, et selon toute logique leur nature peureuse devrait les en éloigner. Mais la curiosité étant un autre de leurs attributs, ils ne peuvent s'empêcher d'y toucher, de faire des expériences et la plupart du temps de se faire exploser avec, ce qui ne dissuadera pas les autres de recommencer -bien au contraire. Par contre, lors d'un combat, leur peur prend facilement le dessus. Cela est certainement dû à leur faiblesse physique, et au fait que sur un champ de bataille être curieux ne sert pas à grand chose, à par si vous vous demandez ce qui se trouve dans le ventre de vos ennemis. Ce qui explique qu'ils n'attaquent que lorsqu'ils ont la supériorité numérique, ou bien quand leur chef leur fait plus peur que leurs ennemis. Et même dans ce cas, ils se carapatent sans demander leur reste au moindre signe de défaite.
En revanche leurs cousins Orques, membres de la sous-espèce Peau-Verte la plus massive et la moins intelligente, ont une approche bien différente de la peur. A vrai dire, c'est à peine si il comprennent le concept. Leur conscience du danger semble être directement fonction de la taille de ce qui les attaque -fait découlant surement de la loi immuable en place depuis des générations : "Cé l'plus fort ké l'boss"-, de leur besoin de combattre -afin de rester en forme, un Orque doit manger (beaucoup), boire (de l'alcool de préférence) et taper (sur des "kopains" le cas échéant)-, et dans une infime proportion du risque de décéder. Or, dans le Vieux Monde il existe bien peu de combattants plus massifs que les Orques, et leur soif de combat n'est égalée que par les hordes chaotiques de Khorne. Ce qui veut dire en bref que lorsque vous combattez un Orque, il y a de grandes chances pour que vous soyez le premier à détaler pour sauver votre peau, à moins d'être vous même un Orque bien entendu.

Voilà pourquoi, quand Marco annonça à ses compagnons que des renforts arrivaient et que leurs ennemis n'avaient plus de chef, les gobelins encore en vie se retournèrent et se mirent à courir. Plus malins que leurs cousins, ils comprenaient mieux la langue des "zoms", et même si ils ignoraient totalement le sens du mot "renfort", ils connaissaient celui de "chevalier". Le calcul s'était effectué dans leur tête à une vitesse incroyable : chevaliers + chef qui fuit = mort certaine. Les orques eux ne cherchaient pas à comprendre les humains. Pour le moment ils voulaient les découper en petits morceaux -c'est plus facile à transporter, et après on peut faire des brochettes avec. Par contre, ils virent leurs petits compagnons se tirer, et apparemment cela ne leur plu pas du tout. L'un d'entre eux eux alla même jusqu'à planter son espèce de hache dans le crâne d'un gob' qui ne souhaitait plus être en première ligne. La confusion qui se mit à régner dans leurs rangs permit aux Tiléens de briser la ligne d'ennemis sur la gauche. Ils commencèrent alors une manœuvre visant à encercler les Peaux-Vertes restants, sous la supervision de Silvio qui arborait maintenant un bandage fait à la va-vite sur son torse nu.

Pendant ce temps, Il Toro fouillait le champ de bataille des yeux, espérant y trouver une arme qui puisse servir à autre chose qu'écorcher les lapins. Une hache lui aurait beaucoup plu, mais malheureusement la chose la plus proche d'une hache qu'il vit était une des arme utilisée par les orques. Ce n'était pas là une arme faite pour les humains, et à par en temps que trophée, elle n'aurait eu aucune utilité. A part ça, il vit le bâton que le chaman avait lâché dans sa fuite, mais c'était un machin, fait avec plein de trucs, et aussi d'autres machins trucs… Aucun intérêt. Il laissa donc tomber sa recherche pour se recentrer sur le combat. Les Tiléens semblaient se charger d'occire les orques qui formaient un dernier carré, et la plupart des gobelins étaient déjà passés derrière le loup. Celui-ci tentait toujours d'arracher la tête du légionnaire devant lui, mais sur son poitrail gris luisait une balafre rouge vif. C'est alors que Marco vit un gobelin blessé à la jambe qui tentait de passer aussi discrètement que possible par le lit du ruisseau. Il avançait en s’accrochant à la paroi et regardait d'un air terrorisé Marco, puis le loup, puis Marco, et ainsi de suite. En vérité, il se demandait lequel des deux le verrait le premier. Et pour notre homme qui ne voulait pas prendre trop de risques, sans pour autant passer pour une lavette, c'était une belle opportunité. Cependant, ce fut aussi le moment que choisit l'homme en train de combattre le loup pour l'interpeller :


"Aidé moi, Il Toro ! Yé fatigue et yé né vais pas ténir beaucoup plou longtemps face à cé monstre ! Per il amor di Myrmidia, AIUTO ! Yé né veux pas finir dans son ventre !"


Il fallait qu'il choisisse : s'acharner sur un gob' fuyard, ou bien aider un homme en danger ? La question était presque d'ordre moral. Mais peut-être existait-il une échappatoire ? A Altdorf, il en avait trouvée une -pour le plus grand malheur de Lodwig- alors pourquoi pas ici ?
Pour vos lamentations, venez me trouver dans mon Palais.
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Marcus Stier
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

Message par Marcus Stier »

Pas même l'ombre d'une arme potable, dans ce foutu bordel! Rha, peste soit des peaux vertes et de leurs outils rudimentaires! Bon, on en est où, là? Les gobelins sont en fuite, les orques sont débordés et en sous-nombre. La bataille tourne clairement en notre avantage et elle tire vers la fin. C'est pas plus mal, parce qu'avec mes sandales et mon cure-dent, je me sens pas terriblement à l'aise. Une dernière cible pour la route? Allez, une dernière cible pour la route!

J'ai le choix: un gobelin blessé qui a un air de chien battu et qui ne sera pas un grand challenger, ou le loup? Rha, le loup a l'air costaud, même s'il est blessé, sans déconner. Des foutus crocs gros comme un chibre d'un mec au repos qui a bien froid, voilà ce qui lui sert d'armes, au bestiau! Un loup édenté, ils font pas, sans rire? Je me tâte, lequel j'attaque?

Pas longtemps. Parce que même s'ils méritent finalement pas que je me casse le fion pour eux, les tiléens me seront peut-être utiles. Nous sommes en Bretonnie et n'ai-je pas un fief à reprendre? Si fait, pardi! Ma tarlouze de frangin doit pas être à la tête d'une troupe bien coriace, donc c'est pile dans les cordes des légionnaires bras cassés.

J'attends que le soldat aux prises avec le gros bestiau me supplie, parce que ça fait du bien de se faire implorer, et je fonce sur le loup, glaive au clair. Pour la gloire et l'amitié? Non! Uniquement pour mes propres intérêts. Il est temps que Marcus Stier retrouve son nom.
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

Message par [MJ] Le Vizir des Ténèbres »

Quand la bête vit Marco se ruer sur elle, elle retroussa ses babines en grognant, découvrant ainsi ses crocs ruisselants de bave, se tassa sur ses pattes arrières puis soudain, elle bondit sur le légionnaire.
Initiative :

Le loup : 9
Marco : 8
Le légionnaire : 8

Round 1 :

Jet d'Att du Loup : 2, réussi.
Jet de localisation : 20, le torse.
Jet de Par du Légio (-1) : 16, raté.
Jet de dégâts : [18] + [8] - [9] - [9] = -8Pv. Reste 50 Pv au Légio.

Jet d'Att de Marco (-1-1) : 10, raté de peu.

Jet d'Att du Légio (-1) : 13, raté.

Le pauvre Tiléen avait vu juste : il ne tint pas longtemps face au bond du loup géant. Il tenta bien de lui planter son épée dans crâne, mais le loup fut trop rapide et réussi à planter ses crocs juste au dessus de la hanche. La maille crissa contre les crocs, mais du sang y perlait lorsqu'il se retira. Marco et le Tiléen tentèrent ensuite de lui faire gouter l'acier de leur lame, mais l'animal était bien plus vif qu'eux. Fort heureusement, un cri retentit dans leur dos tandis qu'il attaquaient le loup :

"Ténez bon amicos, y'arrive pour vous aider !"


Marco reconnu la voix chaleureuse de Roméo. Il avait vraisemblablement survécu au lancé de chariot du chaman, et voilà qu'il venait se placer au côté de ses compagnons, armé d'un pilum. Le loup jeta à ce nouvel arrivant un regard plein de haine. Il n'aimait pas les long bâtons pointus des humains, il savait qu'il serait très difficile de croquer celui qui le tenait, et que celui-ci pouvait l'attaquer sans aucun risque. Il avait appris ça quand il était encore un louveteau, quand les Gobelins l'avaient capturé. Il choisit donc de reculer, il se chercherait un diner avec moins de piquant. Mais c'était sans compter sur Roméo qui, dans un accès de bravoure, se lança sur la bête comme la misère sur le monde.
Initiative :

Roméo : 9
Le loup : 9
Marco : 8
Le légio : 8

Round 2 :

Jet d'Att de Roméo (-1) : 7, réussi.
Jet de localisation : 15, le dos
Jet d'Esquive du loup (Hab/2) : 13, raté.
Jet de dégâts : [18] + [17] - [10] = -25Pv. Reste 15 Pv au Loup.

Jet d'Ini du Loup pour se désengager : 20, échec critique. Ses adversaires bénéficient d'une attaque gratuite (+2 [échec critique]) sans qu'il puisse parer ni riposter.

Jet d'Att gratuite de Marco (-1-1+2) : 14, raté.
Jet d'Att de Marco (-1-1) : 20, échec critique. Tu lâches ton épée, 1 action mineure pour la ramasser.

Jet d'Att gratuite du Légio (-1+2) : 10, réussi sur le fil.
Jet de localisation : 4, la patte avant gauche.
Jet de dégâts : [16] + [17] - [10] = -23Pv. Le loup est mort.
Le pilum se planta dans le flanc de la bête, et celle-ci jappa comme un chien à qui l'on aurait mit un coup de journal. Elle tenta de se dégager, pour fuir le combat, partir se cacher dans la montagne et lécher ses plaies, mais tout ce qu'elle réussit à faire fut trébucher sur ses pattes tremblantes. Le loup vit alors les hommes avec leurs épées se jeter sur lui, et bien que l'un d'eux lâcha son arme dans sa précipitation à l'achever, l'autre le toucha à la patte. Il ressentit une douleur fulgurante, couina pitoyablement, puis il s'effondra. Derrière eux, un pilum se fichait dans le crâne du dernier orque debout. Ils avaient gagné !


Les hommes se rassemblèrent et se donnèrent de grandes tapes dans le dos -pour ceux qui n'étaient pas trop blessés- puis on commença à panser les blessures et à compter les morts. Roméo s'éclaircit alors la voix et déclara d'une voix affectée par l'émotion :


"Amicos, j'ai il cuore en peine aujourd'hui car nous avons perdou certains di nos compagnons, i parmi eux se trouve notre vaillant centurione Enzo Bambini. J'étais avec lui quand il est mort, et j'ai recueilli ses dernières paroles. Il souhaite qué Carmello Sanfilippo lui succède. Si quelqu'un a la moindre objection qu'il parle !" Seul quelques râles poussés par les blessés se firent entendre. "Très bien. Centurione ?" dit il en se tournant vers Carmello "quels sont vos ordres ?"
Image"Signori, nous sommes tous exténués mais nous dévons bouger avant qué la nouit tombe. Roméo, tou t'occoupe des blessés, et yé veut un compte des pertes lé plou tôt possiblé. Antonio, Luigi, Ezio et Avelino, vous allez voir les chariots et vous essayez de récupérer cé que vous pouvez. Qué les autres aident Roméo. Yé veux la colonne prête à partir dans moins d'oune démi-heure ! Marco et Silvio, vénez avec moi, il faut qu'on discoute." Il prit les deux hommes à part, suffisamment loin des autres pour que personne ne les entende et dit : "Signori, yé vais nous éviter les platitoudes habitouelles sur le devoir et le courage. Vous aviez été choisis par il centurione pour méner cette charge, et dou fait qué nous soyons encore vivant yé dédouit qué vous avez bien rempli cette tache. Yé vou Mario sé faire écraser par il chariot i Silvio il calvo lé crâne écrasé par oune rocher, nous avons donc bésoin dé nouveaux sergenti : ça séra vous deux !" Il annonça cela de telle manière qu'ils n'avaient pas d'autre choix que d'accepter, puis après une seconde de silence pour observer leurs réactions il ajouta : "Bién. Pour lé moment, nous dévons sortir di cette gorge. Il centurione m'avait dit qu'il y a des grottes pas très loin di la sortie, nous y passérons la nouit. Ça séra tout signori. Allez vous faire soigner, pouis motivez moi ces hommes ! Si nous restons ici, nous sommes morti !"
Le centurion Sanfilippo se dirigea vers le deuxième chariot, celui dans lequel était mort Enzo Bambini, laissant ses sergents s'occuper des légionnaires. Tandis qu'il le soignait, Roméo annonça à Marco les pertes : huit morts et trois blessés graves. Bien entendu, tous les hommes souffraient de diverses contusions, coupures et autres blessures légères, mais les blessés dont parlait Roméo étaient ceux incapables de marcher. Il avait chargé des hommes de fabriquer des brancards avec les restes des chariots, mais ces blessés les ralentiraient quoi qu'il arrive, et dans le cas d'une nouvelle attaque il ne seraient qu'un poids mort... Par ailleurs, Roméo avait des doutes quand à la survie jusqu'à la ville la plus proche pour deux d'entre eux.

Pendant que Marco se faisait recoudre, Silvio donnait des ordres. Il chargea trois hommes de récupérer toutes les armes utilisables sur le champ de bataille et de les répartir entre les hommes valides et fit rapidement dépecer les bœufs. Au moins ils auraient de quoi manger ce soir. Finalement, Il Toro reçu l'autorisation de Roméo pour aller vadrouiller et donner des ordres. Si il avait la moindre idée à exécuter -ou à faire exécuter, maintenant qu'il avait prit du galon- avant que la colonne ne se remette en marche, c'était le moment. Si l'on excluait les Tiléens occupés à diverses taches il avait une petite dizaine d'homme prêts à lui obéir, le centurion ayant bien fait passer le message quand à qui étaient ses nouveaux sergents.

Tu regagnes 25 Pv grâce aux soins de Roméo et je te laisse carte blanche pour décrire le voyage jusqu'à la grotte (qui est à environ 1km) et pour la nuit. Je reprendrais la narration à ton réveil.
Pour vos lamentations, venez me trouver dans mon Palais.
*****
"Offre moi ton Destin et je te donnerai Gloire et Puissance ... ou la Mort !"
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Marcus Stier
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Re: [Marcus] Adieu l'Empire !

Message par Marcus Stier »

Quand le cœur n'y est pas, y a rien à faire, vraiment. J'voulais pas, à la base, faire du mal au loulou. Finalement, je lui en ai fait aucun. J'préfère me dire que c'est une intervention divine - y a bien un Dieu pour les loups, quelque part, non? J'ai vaguement entendu parler d'un certain Sombre Garde, ou un nom dans le genre, qui aurait un culte secret un peu partout, mais j'me demande si c'est pas des racontars, tout ça. A moins que simplement, je sois un foutu branque au glaive! Ce qui, de toute façon, ne serait pas la révélation de l'année. Mon empire pour une hache, bordel!

C'est l'intervention de Roméo qui fait basculer le combat. Pilum en main, il zigouille la bestiole, aidé de l'autre légionnaire, tandis que moi, ben moi, je fais tomber mon cure-dent. Ras le fion!

Au moins, la bataille est finie. Sanfilippo est intronisé centurion. Un de ses premiers ordres c'est de me transformer en sergent. Bon gars, ce Sanfilippo, il a tout compris à la vie. Me v'là gradé, maintenant. D'une bande de bras cassés? Yep, et alors? J'suis quand même sergent! J'me fais recoudre la couenne, par Roméo le saint homme. Il me déclare le nombre de morts et de blessés et je fais une mine abattue, genre comme si ça me faisait quelque chose que des mercenaires meurent au champ d'honneur, sans déconner. Mais bon, ils ont l'air sensibles, les tiléens, alors autant me fondre dans la masse. Une fois que j'estime que le temps de deuil réglementaire est passé -je sais pas, moi, sept ou huit secondes- je lui demande:


"Dis moi, camarade, y aurait pas une hache qui traine dans le secteur? Parce que j'en ai plein les bijoux de famille, de vos armes de gosse..."

Roméo me lance un regard surpris, du genre: comment peux tu parler de ça alors qu'on pleure nos compagnons? A moins que son regard veuille dire: comment peux tu dénigrer les armes de notre corps d'élite? Mais finalement, il répond rien et je le laisse finir son office. Une fois requinqué, je lui balance une tape sur l'épaule et je vais me dégourdir les jambes.

Marcus Stier, sergent. Ça me parle, ça. Pendant que certains débitent les bœufs en quartier, d'autres font mine d'avoir l'air occupé. Tu parles! Je parle.


"Pas la peine de faire semblant, les gars, je vois bien que vous glandouillez. J'le faisais déjà quand vous étiez encore puceaux, alors vous allez pas m'la faire." Allez, j'vais pas les pourrir, ce serait abusé de mon pouvoir. Dommage, j'me sens en jambes, aujourd'hui. J'en désigne deux, qui ont une sale trogne: "Vous deux, rassemblez vos armes et partez en éclaireur. Trouvez nous une grotte facilement défendable en cas de pépin avec si possible un ruisseau qui coule dedans. Idéal pour boire, pisser ou se laver, pour les tarlouzes." J'regarde les deux misérables se regarder, ne sachant pas trop quoi faire. Je leur laisse deux secondes de délai et je souffle entre mes dents, l'air mauvais: "Allez, au pas de course, les filles!" Ils décampent prestement.

Je m'éloigne du groupe et j'vais vers le tas d'armes. Rien de digne d'une bonne troupe de merco. Alors bon, je me ramasse un pilum, vérifie que mon glaive est toujours dans son fourreau -pour ce qu'il sert, de toute façon- et vais tranquillement me vider la vessie en sifflotant sur un cadavre d'orque, histoire de nettoyer sa plaie avec de l’ammoniac.

Plus le temps passe, moins j'ai envie de les suivre en Tilée. On est en Bretonnie, non? J'ai un fief à récupérer et des gens sous mes ordres. Alors pourquoi ne pas détourner leur mission? J'suis convaincu que mon frangin, ni meneur d'hommes ni preux combattant, à une garde digne de lui. Ce serait pas une bataille trop risquée. Et au pire, si j'me plante, j'pourrai me planquer dans les bois que j'connais par cœur, avec les survivants et lui mener la vie dure, en montant une bonne bande de brigands. Des vrais, des durs, pas des gentillets qui prennent aux riches pour donner aux pauvres. Rien à taper, des pauvres! Le nerf de la guerre, c'est les putes et l'alcool, c'est pas les bonnes intentions et la solidarité avec les miséreux. Celui qui dira le contraire est un utopiste. Je cambre les reins pour envoyer un dernier jet de pisse sur la trogne de l'orque et je range mon bazar. Faut pas trop que j'réfléchisse, ça me donne les idées noires.

Au bout d'un moment qui me parait bien long, la colonne est en marche. Direction: les grottes. Y a intérêt que les deux gus que j'ai envoyé en éclaireurs ont trouvé un truc viable. Et j'espère que c'est pas à dix bornes, j'en ai ras le sac de marcher.

On marche, encore. Pas trop longtemps. A environ une borne de là, les deux légionnaires que j'avais envoyé nous rejoignent, tout content. Ils ont trouvé une bonne grotte. On les suit et on constate que ça fera bien l'affaire. On s'installe, certains se lavent les balloches -puisqu'il y a effectivement un petit torrent- pendant que d'autres préparent la tambouille. De mon côté, je distribue les tours de garde. Je désigne les légionnaires deux par deux pour qu'il y en ai constamment en train de veiller pendant qu'on pionce. Les seuls qui seront pas utilisés par la garde seront moi-même, parce qu'il faut pas déconner, Sanfilippo le centurion, Silvio -il est sergent, lui aussi-, Roméo -qu'il s'occupe des blessés à fond-, les impotents et les deux que j'ai envoyé en éclaireur. Ben ouais, j'suis pas un rat. Ils nous ont trouvé un repaire, alors qu'ils se reposent. Ou qu'ils se tapent dans l’œillet, c'est pas mon problème.

Je passe la soirée à me poser des questions, soulever le problème dans tout les sens, mais j'crois bien qu'y a qu'une solution: je n'irai pas en Tilée. Autant pas leur dire de suite. Je me goinfre de viande bien cuite, l'arrose de pinard et rejoins Sanfilippo et Silvio, qui sont en pleine discussion. J'attends qu'ils finissent, puisqu'ils parlent dans leur dialecte, et j'attaque mon monologue:


"J'vous l'ai déjà dit: je suis bretonnien, à la base. J'connais ces terres et ces chemins. Centurion, tu as une idée de la route qu'on doit emprunter pour rentrer en Tilée? Tu voudrais passer par où? Parce que laisses moi causer, tu vas voir ce que je propose. Une fois qu'on sera sortie du défilé de la Hache, qui porte mal son nom, puisqu'il n'y en a pas, de hache, mais passons, on arrivera à Jouinard. De là, on aura qu'à suivre la route du Sud, qui nous conduira à Parravon, capitale du Duché du même nom, en passant par Vingtiennes. Ensuite, on aura qu'à filer plein sud, en logeant la forêt de Loren, direction Quenelles. De là, on aura qu'à traverser la Passe Nuovolone et on sera en Tilée. C'est le chemin le plus sûr et le chemin le plus court. Je sais que tu as des cartes, je te laisse les consulter. Demain matin, j'aimerai que tu me fasses part de ta décision, si tu veux bien. Mais crois-moi, ma route est la seule viable! Allez, sur ce, je vais me pieuter. Bonne nuit, les gars."
HRP (en cours de RP, t'imagines?!): Les cartes sont d'ailleurs ici pour la Bretonnie et ici pour Tilée. J'pense sincèrement pas que t'en trouveras de meilleur. En plus on peut zoomer! Reprenons le rp en disant: FIN HRP.

Je m'éloigne et, après m'être déshabillé, j'vais m'allonger sur une couverture, sans attendre aucune réponse. Ma façon de causer, si longue, pas vulgaire et si précise ne les mettra pas sur la piste, j'espère. Je suis un tantinnet nerveux. S'il accepte mon itinéraire, je mettrai les voiles à Quenelles, parce qu'on sera tout près du fief de mon frangin. De mon fief! Et si possible, j'arriverai à bourrer le mou à Sanfilippo pour qu'il m'accompagne, avec ses légionnaires, en lui faisant miroiter monts et merveilles. Je souris, tout seul dans mon coin. A l'aide de mercenaires ou de brigands, de glaives ou de haches, je récupérerai mon bien. Le sommeil m'attaque méchamment et je pousse un bâillement bruyant, en ayant rien à taper des "chut" de mes voisins de grotte qui essayent de dormir.

Rideau.

Modifié en dernier par [MJ] Mestre Pongo le 29 nov. 2014, 02:54, modifié 2 fois.
Raison : Xp pour la page : 25 + Xp de combat : 5 / Total d'Xp : 33
Marcus Stier, Voie du Mercenariat
Profil: For 10 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 8 | Att 12 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 16/70
Fiche personnage

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