[Uvi] Un apprentissage lourd comme du plomb

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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Uvi
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-Ma pique eu plus d’effet que je ne l’avais prévu, d’abord, les guerriers s’immobilisèrent puis se ruèrent sur moi en brutalisant la jeune femme au passage. Celle-ci avait voulu s’interposer pour me protéger. En l’espace d’un instant, j’ai cru que j’avais dit mes derniers mots. Le prêtre guerrier me souleva violement pour me jeter au sol. Le choc du moignon contre le tapis de la tente me fit hurler de douleur, l’un de ses lieutenants appuya son pied contre ma poitrine en étouffant le cri.

Cependant, j’avais vu juste, le prêtre guerrier était fier et je l’avais mis à l’épreuve, si il me tuait ou qu’il continuait sa route comme si de rien n’était, il perdait de la crédibilité aux yeux de ses hommes, tandis que prendre le campement avec vingt hommes, voilà qui pouvait le couvrir de gloire !
J’eu la crainte qu’une poignée de guerrier soient inefficace contre plusieurs centaines de cannibales, le rapport de force numérique était probablement de un contre dix, mais d’un autre côté, je savais bien qu’ils étaient supérieurs en armement, bien mieux entraînés que les membres de la tribu et avaient en plus l’effet de surprise ce qui était loin d’être négligeable.
L’issue du combat n’était pas certaine, cela dit, les guerriers de Sigmar se battraient jusqu'à la mort, ce qui nous laisserait peut être le temps de nous échapper.
Une fois les guerriers partis, la jeune femme m’aidait à m’asseoir sur le lit. Après avoir revêtit des vêtements adaptés avec difficulté il nous fallait partir.

‘’Très bien, mais promettez moi une chose, ne risquez plus votre vie pour sauvez la mienne, si le combat tourne à notre désavantage, fuyez, courrez aussi vite que possible sans vous retourner. Et si vous passez à Aldorf racontez ce qui m’est arrivé au collège doré, et dites au maître Falkrith que ce qu’il m’a confié et enterré sur le bord de la route, non loin du premier croisement si l’on part d’Aldorf.
Je suis désolé pour tout à l’heure je n’avais pas prévu qu’ils s’en prendraient à vous aussi.’’
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 11 nov. 2012, 20:36, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Message par [MJ] Kriegsherr »

La jeune femme lança un regard déterminé au magicien, et répliqua :

-Allons, ne dites de bêtises, je suis sûre que tout va bien se passer. Ce prêtre-guerrier et ses hommes me semblent... Assez guerriers pour venir à bout de...

Elle s'arrêta en évoquant ceux qui les avaient capturés, et forcés à se battre entre eux. C'était les pires moment, les pires souvenirs de sa vie, et en y repensant, au fond d'elle-même, elle savait que ce n'était pas Uvi, mais plutôt elle qui disait des bêtises, des bêtises qu'elle voulait rassurantes, tant pour elle que pour son interlocuteur. Elle n'eut pas le temps de reprendre la parole que déjà un pan de la porte de toile de la tente se souleva, laissant apparaître le visage du père Kreizhold, qui leur fit un signe de la main signifiant clairement qu'il était temps pour eux de venir. La jeune blonde aida Uvi à se lever en se plaçant à sa gauche, et en lui faisant passer le bras gauche sur ses épaules. Ainsi, elle le soutenait et jouait à merveille le rôle d'une béquille, à ceci près qu'elle était plus confortable qu'un simple bâton surmonté d'une traverse, même rembourée de cuir ! Cet appui permettait aussi de marcher plus vite qu'avec une béquille, du moins pour un novice comme l'était le sorcier nouvellement amputé. Dans le doute, cependant, elle prit quand même une béquille en sortant et la mis sur son dos, au cas où. Hors de la tente, une vingtaine de prêtres-guerriers aguerris et à l'air hostile attendaient. Tous portaient des armures lourdes, et avaient à la ceinture, dans leur main ou sur leur dos un marteau de guerre, à une ou deux mains. Certains en portaient deux, alors que d'autres possédaient aussi un bouclier. Nombre d'entre eux avaient aussi des épées courtes ou des dagues comme arme de secours. Quand aux deux prisonniers-guides, ils n'étaient visiblement que peu appréciés, et ce n'était même pas la peine pour eux de demander une arme, ne serais-ce qu'un simple couteau. Toutefois, bizarrement, le chef du convoi fit signe à un de ses hommes qui s'approcha de Uvi et lui enfila, de gré ou de force, une imposante et lourde armure de plates en acier sur le torse. Sans l'aide de la jeune femme qui le soutenait, le magicien n'aurait pas pu la porter longtemps en marchant, car c'était bien plus pesant que ses habituelles robes de mage. Le prêtre qui commandait donna alors le signal du départ, et tous suivirent les deux guides, en formation serrée et prêts au combat. Malgré leurs imposantes protections d'acier, le groupe progressait silencieusement, sans faire d'autre bruit que celui de leurs pas dans la forêt. A mesure qu'ils s'éloignaient de la route, Uvi sentit sa jeune compagnonne trembler, mais, quand il regarda son visage, elle lui adressa un sourire pour faire signe que tout allait bien, sourire que le sorcier trouva tout de même un peu tendu.
Libre à toi de les guider vers l'endroit que tu veux : tu peux les mener vers le village si tu en as envie, ou essayer des les égarer ou de les tromper. Toutefois, n'oublie pas aussi que tu peux toi-même t'égarer si tu n'y prends pas gare : la forêt se ressemble partout, et personne ne note le chemin parcouru, d'autant que vous ne suivez pas de sentier. ;)
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Uvi
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Re: [Uvi] Un apprentissage lourd comme du plomb

Message par Uvi »

-La jeune femme fit preuve d’optimisme, mais il n’y avait pas besoin d’être un grand sorcier pour deviner qu’elle était morte de peur. Je n’insistai pas en espérant qu’elle avait compris ce que je lui avais dit.
Nous allions partir de nuit et avec un peu de chance, si nous étions de retour avant l’aube, la caravane serait encore au même endroit. Je m’apprêtais à voir Falkar et l’autre jeune femme quand le lieutenant entra pour nous dire qu’il était l’heure d’y aller. Le reste du groupe restait sans doute dans la caravane. Avec l’aide de la jeune femme, je parvins à me tenir debout. Marcher ainsi est bien plus difficile que de marcher à cloche pied pour un homme valide, car le pied manquant génère un certain déséquilibre sur l’ensemble du corps. Ce déséquilibre est dur à compenser surtout que ma jambe gauche était encore paralysée. Et encore, cette difficulté n’était rien comparée à la douleur permanente qui pouvait devenir fulgurante lorsque les deux jambes s’entrechoquaient. Mais malgré cela, ma compagnonne me facilitait grandement la tâche en me laissant s’appuyer sur elle. J’allais certes moins vite qu’avant de perdre mon pied, mais ça accélérait considérablement ma vitesse de marche.
Les guerriers m’obligèrent à porter une cotte de maille, je me laissai faire sans me plaindre, même si je n’approuvais pas l’idée. Si cette masse de métal m’apportait une certaine protection contre les flèches et les armes tranchantes, elle me ralentissait et drainait une grande partie de mes forces.
Les vingt guerriers semblaient attendre que je leurs indique le chemin. Alors je leurs demandais de me conduire à l’endroits où ils m’avaient trouvés. La clairière se trouvait à quelques mètres du campement. Je jetai un coup d’œil autour de moi et je reconnus la racine sur laquelle j’ai trébuché avant de perdre connaissance. De là, il fut facile de me rappeler d’où nous venions. Mais le problème en forêt, c’est qu’il est impossible d’aller complètement tout droit, de plus, la nuit commençait à tomber et tout finissait par se ressembler. Il fallait pouvoir retrouver le chemin du retour, je pensai alors à un petit stratagème, canaliser l’énergie du Chamon, puis la relâcher sans lancer de sort. Et cela, tout en faisant de petites canalisations afin de ne prendre aucun risque. De cette manière, le Chamon ainsi perturbé aurait laissé une marque temporaire sur notre route. Un marquage visible que par les gens capables de ressentir la magie, ainsi les guerriers ne pourraient pas me tuer car ils auraient besoin de moi pour retrouver le chemin. Mais à peine je tentais une canalisation, mon armure de maille me gênait. J’avais oublié pourquoi les magiciens débutants ne portent jamais d’armure. Les sorciers dorés les plus talentueux enchantent leurs armures afin que celles-ci ne le gênent pas dans leurs mouvements. Mais je n’étais pas encore capable de le faire.
Il me fallut donc trouver une autre solution pour retrouver mon chemin, un système pour retenir ma position. Je fus d’abord tenté de retenir les secteurs traversés par types d’arbres ou de plantes. Mais c’était une perte de temps car il était impossible de tout retenir. Puis la nuit commença à tomber et je cherchais à me repérer dans les étoiles j’avais entendu dire que l’une d’elles ne bougeait jamais, et pouvait indiquer le nord. Cependant je ne connaissais pas sa position, et donc cela ne m’étais d’aucune aide.
J’allais abandonner l’idée de trouver un moyen pour retrouver la route quand mon regard s’est posé sur une gibordialle tharbinis, une sorte de mousse qui permet la préparation de plusieurs baumes de soin, Cette mousse ne supporte pas la lumière et a donc tendance à pousser sur le côté nord des arbres. Grâce à cette mousse il m’était donc possible de tenir un cap.
Si, cette méthode manquait de précision, elle me permettrait au moins de revenir sur la route principale au retour.
Nous marchâmes encore ce qui me paru être des heures puis j’eu une autre idée. J’avais envoyé mon serviteur dans une autre direction que la notre pour brouiller les pistes, étant donné le fait que j’étais sans doute le seul lanceur de sort à des lieux à la ronde, il me serait possible de retrouver ses restes en étudiant les fluctuations du Chamon. Mais il était peut-être trop tard pour cela.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2012, 10:33, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Message par [MJ] Kriegsherr »

Le groupuscule d'intervention d'élite formé par la vingtaine de prêtres-guerriers, menés par ses deux guides plus ou moins forcés à collaborer, progressait rapidement et silencieusement dans la forêt. En une trentaine de minutes au plus, les guerriers religieux arrivèrent en visuel du village des adorateurs des dieux sombres à demi-cinglés. Là, par une série de gestes de la main, le chef du convoi ordonna à ses hommes de se scinder en deux groupes, qui prendrait position chacun d'un côté du village. Il avait évidemment le commandement de l'un d'entre eux, et confia l'autre à son second, le père Kreizhold. La cible avait été identifiée, et contre toute attente, les villageois semblaient n'avoir pris aucune précaution, ce qui était invraissemblable au vu de ce qui venait de se passer. L'objectif des assaillants était simple : les éliminer tous, en subissant le moins de pertes possible. Pour cela, ils disposaient de sérieux atouts. Premièrement, il avaient pu observer la disposition des huttes, ensuite, ils avaient l'avantage de la surprise, troisièmement, tout le monde semblait dormir. Les conditions semblaient idéales, et si la fortune aidait, il y avait des chances pour qu'ils réussisent à remplir leur mission parfaitement. Après s'être assurés du nombre de sentinelles, à savoir neuf hommes tous réunis autour d'un feu au centre du village, le groupe d'Uvi et de son appui, mené par le chef du convoi, se déploya sans un bruit vers les premières maisons. De l'autre côté de la zone, le père Kreizhold et ses hommes devaient faire de même.
Test de discrétion (HAB, avec malus de 2 pour armure lourde) : 7.
Test de détection (INI) : 7. Vous êtes détectés !
Test de réaction : prêtres : 3. Ennemis : 20.

Combat général : Tour 0 : Ennemis : 300. Prêtres : 20 (+Uvi+compagnonne+Kreizhold+chef convoi).
Les ennemis ont le profil de paysans, armés de couteaux, sans armure. Les prêtres-guerriers de base ont une armure de plates complète, et le profil d'un garde noir de Morr, ils ont tous comme arme un marteau béni à deux mains pour simplifier (en réalité non, mais pour les besoins du combat en jets de dés ils comptent comme, en + comme ça ils one-shoote s'ils touchent et ça simplifie le calcul). Kreizhold a 2 attaques et le même profil, et son boss a le profil d'un capitaine de l'empire.
Mais alors que l'équipe évoluait entre les huttes, l'un des guetteurs assis au coin du feu apperçut le relfet des flammes dans les armures lourdes d'acier poli des clercs-combattants. Il cligna des yeux par trois fois et se pinça, comme pour s'assurer qu'il n'avait pas trop forcé sur la bouteille. Puis, avec un étonnement non feint, il avertit ses camarades au coin du feu en criant, tandis que le groupe du père Kreizhold commençait déjà son oeuvre, dans la direction opposée. L'alarme était donnée, et les prêtres du marteau d'argent ne firent pas dans la dentelle : oubliant toute discrétion, ils jetèrent des torches sur les maisons de paille, de boue et de bois, et chargèrent dans toutes les directions en hurlant "Sigmar !". Quant à Uvi et sa cammarade, ils furent quasiment oubliés par tous, tandis qu'autour commençait déjà un carnage terrible.
Tour 1 (où les ennemis ne peuvent rien faire) :
Prêtres : Tués critiques (nombre X2) : 2X2=4
Tués : 12.
Ratés critiques : 3. 3 Ripostes : Aucun effet.

Tour 2 :
Prêtres : Tués critiques : 0. Tués : 13. Ratés critiques : 2. 2 Ripostes : 1 prêtre blessé.
Ennemis : Blessures (10 PVs infligés par blessure) : 18. Répartition aléatoire, donc pas forcément de morts tous les 50 PVs.

Tour 3 :
Prêtres : Tués critiques : 2X2=4. Tués : 15. Ratés critiques : 0.
Ennemis : Blessures : 22.

Bilan à la fin du tour 3 : Ennemis : 48 morts. Prêtres : 41 blessures.
Effet du feu/panique/fuites (=différence morts/blessures) : 7 morts ennemis supplémentaires.
Soit ennemis morts/ayant fui : 55. Blessures prêtres : 41.

Test de FOR pour la blonde : 8. Réussi de justesse.
Autour des deux compagnons, le massacre était effectivement total. Dans la nuit la plus noire, le village couleur terre, à feu et à sang, donnait l'impression d'être l'enfer lui-même. Partout, le sang et le feu se mêlaient à la boue, tandis que des râles d'agonie, des hurlement de douleur, des féroces cris de guerre et des bruits de bousculades, de maisons qui s'effondrent, de flammes dévorantes, et l'incessant vacarme des armes s'entrechocant, buttant contre une armure ou un os. La boucherie était horrible, et partout on se précipitait, on courrait ou se battait dans la boue et le sang. Pourtant, la jeune femme blonde comprit vite qu'il valait mieux se réfugier dans les frondaisons, d'où ils pourraient suivre le déroulement des combats à l'abri. Nonobstant les éventuelles protestations de son camarade, elle le fit se retourner et commença à marcher vers les arbres proches. Il s'en fallut de peu qu'ils ne fussent tous deux pris dans les combats, mais grâce à la détermination de la blonde, ils parvirent jusqu'à la lisière, où elle assit Uvi sur les racines d'un grand feuillu, en utilisant son tronc comme dossier, et elle ramassa une branche qui lui servirait éventuellement de gourdin si elle avait à les défendre. De là, ils pouvaient voir sans être vus, mais il se pouvait que des fuyards tombent sur eux. Regardant avec dégoût les combats bestiaux se poursuivre, elle s'assit face au magicien et pleura, prête néanmoins à se relever et à ramasser sa branche en cas de danger. Les sigmarites massacraient et brûlaient sans aucun discernement leurs ennemis, même les femmes et les enfants, et ces chaotiques n'avaient rien perdu de leur brutalité sangunaire. C'en était trop pour elle, elle ne voyait plus le bien nulle part, partout il y avait le sang, la violence, la haine pure, la mort. Elle aurait seuleument aimé pouvoir vivre dans un monde meilleur, Uvi le lisait dans ses yeux larmoyants.
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Uvi
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Message par Uvi »

-Puis nous finîmes par repérer le village, les prêtres guerriers se divisèrent en deux groupes pour empêcher les villageois de fuir. Nous avancions en silence vers le centre du camp et sous bonne garde. Le campement était un plus grand que je ne l’avais pensé mais malgré leurs lourdes armures et leurs rustres manières, les Sigmarites pouvaient se montrer très discret.
Cela dit, les hommes de gardes eurent le temps de sonner l’alarme avant que le massacre commence. Les deux formations se dispersèrent et la bataille s’étendit rapidement sur toute l’étendue du campement. Puis les tentes prirent feu, on pouvait maintenant voir des enfants courir dans toutes les directions. La situation me dépassait, pour sauver l’âme de quelques innocents j’avais fait détruire tout un village avec des femmes et des enfants.
A quelques mètres de moi, j’ai vu un prêtre éventrer une femme tenant un bébé dans ses bras et jeter de toutes ses forces le bébé contre le sol. Cette nouvelle vie qui s’éteignait aurait pu être sauvée. Mais je restais là, sans force et choqué par cette accumulation d’événement d’une violence inouïe, et le pire, c’est que tout cela était de ma faute.
Je ne me rendais même pas compte que mon amie me tirait hors de la bataille. Je ne sais pas combien de temps après, je me trouvais à la lisière de la forêt, assit contre un arbre. Mon amie était en larme, visiblement, les horreurs que nous avions vus, l’avaient lourdement affectée elle aussi. Je jetais un coup d’œil vers le camp, des cris perçants continuaient à s’en échapper. Une épaisse fumée noire s’élevait dans le ciel, signe que l’incendie continuait, menaçant de se répandre à la forêt tout entière.
L’armure lourde ne faisait pas que m’empêcher de canaliser les vents, elle me ramenait aussi vers le sol et atténuait mes forces. Je fis mine de l’enlever mais elle était trop lourde et ma position ne facilitait pas la manœuvre. J’aurais sans doute pu demander de l’aide à la jeune femme, je me sentais trop coupable de l’avoir entraînée dans tout cela, et je choisis donc de renoncer et d’attendre.
Le temps passait très lentement, elle continuait à pleurer et je ne trouvais aucun mot susceptible de la consoler, car au fond, j’étais sans aucun doute au moins tout aussi désespéré qu’elle.
Vraiment désolé pour cette longue absence non prévenue, j’ai eu une vie très chargée ces dernier temps, je remet la machine à rp en route.
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[MJ] Kriegsherr
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Message par [MJ] Kriegsherr »

Pas de problème en ce qui me concerne. Mais la prochaine fois, si possible, essaye de prévenir, merci. ;)
Pendant que les deux jeunes gens restaient hors du terrible combat, dont la violence ne perdait pas en intensité avec le temps, mais avait plutôt tendance, au contraire, à redoubler. Les prêtres-guerriers et les chaotiques, eux, essayaient chacun de prendre l'avantage sur l'autre camp. Le nombre jouait encore en faveur des chaotiques, d'autant que l'effet de surprise était maintenant totalement passé. Mais l'équipement, la foi et l'entraînement donnait aux prêtres un avantage certain et tout bonnement énorme sur leurs ennemis. Dans les deux camps, la férocité était plus que bestiale. Le feu, qui s'était maintenant généralisé, ajoutait à la confusion ambiante et augmentait le nombre de morts.
Tour 4 :
Prêtres : Tués critiques : 1X2=2. Tués : 11. Ratés critiques : 0.
Ennemis : Blessures : 12.
Effet du feu/panique/fuites (=différence morts/blessures) : 1 mort ennemi supplémentaire.

Tour 5 :
Prêtres : Tués critiques : 2X2=4. Tués : 12. Ratés critiques : 4. 4 Ripostes : 1 prêtre blessé.
Ennemis : Blessures : 19.
Effet du feu/panique/fuites (=différence morts/blessures) : 4 blessures supplémentaires pour les prêtres.

Tour 6 :
Prêtres : Tués critiques : 2X2=4. Tués : 11. Ratés critiques : 0.
Ennemis : Blessures : 11.
Effet du feu/panique/fuites (=différence morts/blessures) : 4 morts ennemis supplémentaires.

Bilan fin du tour 6 :
Bilan à la fin du tour 3 : Ennemis : 104 morts. Prêtres : 87 blessures.
Effet du feu/panique/fuites (=différence morts/blessures) : 17 morts ennemis supplémentaires.
Soit ennemis morts/ayant fui : 121. Blessures prêtres : 87.
Test d'INT prêtres : 14.
Test d'INT chaotiques : 19.
Pertes des prêtres : 13 prêtres guerriers morts, tous les autres blessés.

Les chaotiques se débandent, et se font massacrer par les prêtres.
L'affrontement inhumain qui se déroulait sous leurs yeux et qui allait sûrement marquer à vie Uvi et sa compagnonne était sur le point de se terminer. Aussi fou que cela puisse paraître, la furie sanguinaire des prêtres eut raison des plus féroces assauts, malgré une infériorité numérique criante, qui aurait à coup sûr causé leur perte -car les prêtres étaient bien mal en point, et que plus d'un sur deux était déjà mort- si les villageois chaotiques ne s'étaient pas effrayés d'une telle détermination et d'un tel massacre dans leurs rangs. Le ratio de morts, comme on l'apprendrait plus tard, était en effet d'un prêtre pour dix hommes environ. Rapidement, les adorateurs des dieux sombres se débandèrent, et fuirent dans tous les sens, poursuivis et abattus dans le dos par les prêtres qui hurlaient leur rage et leur foi en leur dieu guerrier. D'autres, plus idiots encore, se rendaient. Ils étaient désarmés, regroupés au centre du village, mis à genoux et leurs mains étaient liées dans leur dos.

Malheureusement pour Uvi, un groupe d'une douzaine de fuyards chaotiques tomba sur lui et sa protectrice, qui s'était levée pour les protéger, bâton à la main. Evidemment, elle savait très bien qu'elle n'avait aucune chance contre eux, mais elle les toisait d'un regard déterminé, et avait arrêté de pleurer pour paraître plus forte qu'elle ne l'était. Après tout, ils étaient tous deux des rescapés de leur épreuve sanglante, et peut-être leur chances de survie dépendaient-elles plus de leur capacité à effrayer leurs ennemis que de leurs capacités de combat réelles. Les douze salopards s'arrêtèrent de courir devant leurs deux proies hypothétiques, car elles paraissaient très faibles et presque sans défense, et que les prêtres étaient bien trop occupés à massacrer les derniers combattants, les autres fuyards et à faire des prisonniers pour s'occuper d'eux dans l'immédiat. Si les chaotiques étaient six fois plus nombreux, et beaucoup mieux armés que Uvi et sa compagnonne, ils n'en menaient pas large pour autant, prêts à tout moment à s'enfuir, au moindre nouveau danger. Affronter une femme armé d'un simple bout de bois et un type visiblement gravement blessé ne leur semblait pourtant pas une tâche trop difficile, et ils encerclèrent les deux innocents, et commencèrent à se rapprocher d'eux à pas lents, savourant la terreur palpable de la jeune fille qui semblait paralysée de peur, à moins de trois mètres d'eux. Ils ne semblaient pas avoir reconnu Uvi ou sa compagnonne, pour l'instant.
Il fallait qu'Uvi trouve une solution rapidement, mais il ne pouvait ni combattre, ni jeter de sort, même simple. Cependant, peut-être y avait-il un coup à jouer en pariant sur leurs peurs, car ils étaient presques aussi effrayés que la jeune blonde...
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