[Période des Trois Empereurs][Vladimir Kergan] Le Prince de la Nuit

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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Vladimir Kergan

[Période des Trois Empereurs][Vladimir Kergan] Le Prince de la Nuit

Message par Vladimir Kergan »

Mordheim, jadis le plus précieux joyaux de l'Empire Sigmarite, Cité resplandissante ou tout n'était que faste et richesse, maintenant rebaptisée la Cité des Damnés ou mort et désespoir règnent en maîtres absolus dans les ruines encore suintantes du péché des hommes de jadis. Un endroit que l'on dit touché par le doigt même des Sombres Puissances et qui est à présent le repère d'hommes en quête de savoir interdit et de créatures inquiétantes qui rôdent la nuit à la lueur des deux lunes. Pauvre Sigmar, lui qui souhaitait purifier ces terres de toute la corruption qui les pourrissaient, il n'était parvenu qu'à créer un endroit encore plus immonde qu'auparavant, théâtre d'une lutte de pouvoir sordide entre les hommes qui voulaient avoir la chance de lui succéder sur le Trône de son Empire. Trois d'entre eux se démarquaient et se présentaient comme les plus dignes de s'emparer de la Couronne Impériale... Mais dans l'ombre, un Autre guettait.

Des terres de Sylvanie oubliées des Dieux, un Mal Ancien s'éveille, son regard et son attention se porte sur l'Empire affaiblit, sur les faibles mortels qui le composent et qui s'entre-déchirent les uns les autres dans une lutte illusoire leur donnant le sentiment d'être importants, d'être les maîtres de leur propre destinée... Pauvres fous. Assis sur son Trône d'Obsidienne dans la plus somptueuse des pièces du Chateau Drakenhof, le Comte est au fait de ce qu'il se trame dans l'Ostermark, de cette fameuse pierre qui dit-on est capable des plus grands prodiges. Les agents de Sylvanie, déjà sillonnent la Cité Maudite à la recherche de ce minerais magique qui Lui permettrait de jeter le gant à la face de l'Empire Sigmarite, remettre les hommes à leur juste place dans l'ordre des choses et prendre ce qui lui revenait de droit. Les lourdes portes de la salle du trône s'ouvrirent et une silhouette drapée de noire au visage encapuchonné s'avança lentement vers le Seigneur de Sylvanie qui toisait l'homme de son regard brillant, ses longs cheveux noirs encadrant un visage à la beauté sauvage, bestiale.


Vous m'avez demandé, Sire ? Demanda le nouveau venu en mettant un genoux à terre en signe de respect et dévotion pour celui qu'il considérait comme son mentor, père et dieu. La voix glacée de Vlad von Carstein, qui s'était légèrement penché en avant, résonna dans la pénombre de la salle du trône dont le plafond était si haut qu'il était impossible de l'appercevoir dans les ténèbres ambiantes.

Nos émissaires semblent rencontrer certaines.... difficultés à s'acquitter de leur tâche à Mordheim. Les faibles prétendants au trône impérial ont envoyés leurs agents pour s'emparer eux aussi de cette fameuse pierre. Je ne puis permettre de laisser ces mortels insignifiants me gêner dans ce qui aboutira au premier acte de la Guerre qui opposera la Sylvanie au monde des hommes. C'est pour cela que je souhaite que vous vous rendiez sur place, assurez-vous du bon déroulement de l'expédition et ramenez moi la pierre aux reflets verts. Ordonna le Père des von Carstein en reposant son dos sur le dossier noir. Bien, Maître. Je ne vous décevrai pas. La silhouette encapuchonnée se releva lentement et disparut dans les ténèbres, laissant le Comte à ses rêves de grandeur et de domination.


Gilberthe Noirot, dîtes Gilberthe "aux Six Doigts" s'avançait péniblement dans les ruelles de Mordheim, c'était une vieille aigrie vêtue de guenilles et qui s'appuyait sur un bâton pour aider à déplacer ses jambes tremblantes. Les gueux la connaissaient bien la Gilberthe, elle errait ça et là dans la Cité des Damnés, ses mains toujours gantées pour éviter que l'on apperçoive l'horrible difformité qu'elle tentait de cacher du mieux qu'elle pouvait. On l'aimait bien la Gilberthe, toujours un mot gentil pour tout le monde, ce qui était rare dans cette ville où tout n'était plus que crasse, horreur et maladie. Le jour, la ville était le théâtre d'affrontements entre des bandes rivales qui se disputait les richesses qu'il était encore possible de dérober à la ville perdue. Mais la nuit, lorsque Morrslieb approchait son visage hideux, il était possible d'appercevoir sur les murs de Mordheim les visages grimaçants des victimes de la colère de Sigmar, des âmes damnées pour l'Eternité.

C'est par une nuit semblable à toutes les autres que la vieille comère poussa la porte d'un ancien hangar transformée en taverne de fortune. C'est là qu'elle venait toujours boire sa goutte et dépenser le peu d'argent qu'elle parvenait à récolte, avant d'aller se mettre au lit, quelque part dans une ruelle sombre qu'elle jugeait suffisamment sûre pour ne pas être dérangée, de toute façon qui viendrait perturber une petite vieille sans défense, c'était pas comme si elle avait quelque chose de précieux sur elle... Même un Zombie ne ferait pas un bon repas. Otto le videur l'observa avec un regard narquois, la ptite vieille était pas comme tous les autres clodos qui venaient frapper à la porte de la taverne, elle au moins elle savait payer, comment elle faisait il n'en savait rien, mais généralement elle prenait plusieurs verres et allongait la monnaie.... Ca avait de la ressource ces vieilles gates.


Alors Gilberthe, comme d'hab je suppose ? Dit le serveur à la moustache bien fournie qui avait déjà préparé un verre de liquide ambré, l'alcool était tout simplement infecte mais qu'est-ce qu'un homme ne donnerait pas pour oublier un tant soi peu sa vie misérable ? Ici après quelques verres de ce nectar, ils pouvaient se sentir comme Sigmar en personne. Merci Rufus, met m'en directement un triple s'tu veux bien, c'est qu'la nuit est fraîche et j'ai personne pour partager ma couche Dit la petite vieille en adressant un clin d'oeil coquin au barman qui s'empressa de détourner le regard. Gilberthe fouilla ses poches pour en sortir plusieurs pièces de monnaie, suffisamment pour se payer une dizaine de verre. Certains clients lorgnèrent sur le petit pactole mais le regard dissuasif d'Otto eut tôt fait de les ramener à leurs boissons.

Oh non, qu'est-ce qu'il vient faire là celui là... Soupira Rufus en essuyant un verre avec un torchon à la couleur douteuse. Gilberthe se retourna et apperçut Niklaus, un vieux sénile qui prêchait des inepties à longueur de temps et que personne ne supportait. Le vieillard fit quelques pas vers le comptoir mais fut intercepté par le videur qui le projetta à terre d'un coup de son ventre bedonnant. L'augure professa alors une étrange prophétie, des mots qui provoquèrent un silence, seulement rompu par le bruit de grosse déglutition que faisait la vieille comère à chaque gorgée avalée. Mais bientôt ce fut un torrent de rires qui secoua l'établissement alors qu'on jettait Niklaus comme un vulgaire sac à l'extérieur de la taverne, même Gilberthe laissa échapper un sourire édenté devant ce spectacle si misérable.

J'en ai assez vu pour c'soir Rufus, l'est temps pour moi d'aller me coucher. Dit la vieille femme en levant de la caisse de boix faisant office de chaise sur laquelle elle s'était assise précédemment. Eh ben voilà Gil, tu l'as trouvé ton coup de ce soir ! Renchérit Rufus avec un rire goguenard. Grand fou, il a sûrement oublié comment utiliser ce qu'il a dans ces pantalons, aller à demain soir, si mes vieux os survivent jusque là. De sa démarche claudiquante, Gilberthe aux Six Doigts quitta le hangar, laissant derrière elle les hommes qui continuaient de rire avec dédain. Le visage de la vieille femme se transforma, son regard hagard se fit soudain plus dur, plus sûr, plus froid aussi.

Les Maîtres seront fiers de Gilberthe, oui oui. Dit-elle en laissant échapper un rire de vieille mégère. Elle s'enfonça dans la nuit, marchant aussi vite que le permettait ses trois jambes, serrant ses guenilles autour d'elle. Ses pas la menèrent jusqu'à un vieux manoir délabré dans une zone déserte de la ville, un frisson lui parcouru l'échine, cela faisait plusieurs semaines qu'elle venait dans cet endroit mais même après tout ce temps, une crainte sans nom lui rongeait les entrailles... Le Mal vivait en ces lieux. La Paria frappa trois coup à la porte de la maison qui s'ouvrit en grinçant. L'intérieur était poussiéreux, vêtustes et si elle ne savait pas les Choses qui se terraient à l'intérieur, elle aurait pu croire que c'était les araignées qui s'étaient appropriées la maison, derrière elle la porte se ferma dans un claquement sec.

Gilberthe... As-tu des nouvelles intéressantes ce soir ? Elle sentit plus qu'elle ne vit une ombre passer non loin d'elle, comme un courant d'air glacé. Elle tâcha de parler de sa voix la plus assurée, mais le tremblement qui secouait sa voix trahissait une terreur à peine contenue, ses Maîtres avaient toujours été bons pour elle, mais jamais elle ne parviendrait à surmonter cette peur viscérale... Pourtant elle avait besoin d'eux, tellement besoin d'eux.

Ou...Oui, une rumeur se répand comme une trainée de poudre monseigneur, il semblerait que la couronne du vieux comte de l'ostermark serait sur le point d'être découverte, maître. J'ai pensé que cela vous intéresserait, maître. La Paria se balançait d'avant en arrière, comme une aliénée alors que deux silhouettes blafardes apparurent à la lueur d'une bougie. Leurs teints étaient blafards mais ils étaient de port altier, le visage d'apparence noble mais l'on pouvait lire dans le fond de leurs yeux l'instinct d'un prédateur sauvage, prêt à bondir.

Nous n'avons que faire de la Couronne du Comte Electeur, Gilberthe. Nous souhaitons acquérir plus de minerais magique pour notre Seigneur. Est-ce pour cette raison que tu nous a dérangé, vieille mégère ? Gronda Ladislas von Carstein avec une voix sifflante, vite approuvé par son congénère. La vieille comère ecarquilla les yeux, l'air effaré devant une erreur qui pouvait lui coûter la vie, voir pire.

Je, je, veuillez m'excuser, je ne savais pas, je croyais... Tous les hommes vont se lancer à sa recherche, maîtres. Les deux Vampires n'avaient que faire des excuses, il y avait là dehors tout un tas de mendiants qui seraient prêts à tout pour avoir la protection des nobles de Sylvanie, eux qui étaient les seuls à les tolérer et à leur accorder un tant soi peu de considération. Gilberthe aux Six Doigts ferma les yeux, prête à rendre son dernier souffle, implorant à tout hasard la miséricorde d'un Dieu qui s'était sûrement détourné d'elle depuis longtemps.

Attendez. Fit alors une voix puissante, la vieille mégère rouvrit les yeux, à temps pour voir les Vampires s'éloigner d'elle avec crainte. La bougie fut soufflée et bientôt l' obscurité s'empara du salon poussiéreux du manoir dans lequel elle se trouvait.

Sei, Seigneur Kergan, nous devons nous acquitter de notre tâche pour le Seigneur de Sylvanie, c'est pour celà que nous avons été envoyés ici, pas pour aller à la chasse au trésor. Dit timidement Ladislas von Carstein qui reçu pour toute réponse un sifflement strident qui le conduit à se recroqueviler sur lui-même. Lorsque les yeux de la vieille femme furent suffisamment habitués à la pénombre, elle apperçu enfin le nouvel arrivant, il était grand, bien plus grand que les autres maîtres et, elle le sentait, bien plus dangereux.

Nous avons suffisamment de minerais pour le Comte à présent, Ladislas. La Couronne Perdue reviendra au Prince de la Nuit... Va Gilberthe, poursuis tes investigations, tend l'oreille et préviens nous de la moindre rumeur que tu jugeras intéressante. Les deux Vampires inclinèrent la tête en signe de soumission avant de se retirer ailleurs et la vieille mégère prit ses jambes à son cou, retournant dans les ruelles. Vladimir Kergan allait à son tour se lancer dans la quête de la Couronne Perdue, qui allait à présent pouvoir se mettre sur son chemin ?

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[MJ] XVI
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Re: [Concours / Vladimir Kergan] Le Prince de la Nuit

Message par [MJ] XVI »

[align=]Un texte tout en force et en ténébre. J'attends les tours de confrontation avec intérêt pour voir comment toi et tes "adversaires" allez vous en sortir pour contrebalancer la différence apparente de niveau martial.
J’aie apprécié que tu situes précisément ton groupe dans le cadre que j'ai donné, par contre je trouve que tu donne peu d'information sur ta "bande" mit a part son nombre de suceur de sang. Les autres joueurs ont peu d’élément pour pouvoir interagir avec ton expédition.
Mais bon j'aime bien les vampires et comme je compte sur ton groupe pour expérimenter mon système:

Les implacables agents du seigneur des nuits de Sylvanie ont un potentiel de 3D6.

Puisse-t-il échouer fasse à plus vertueux ou que Sigmar nous protège.[/align]



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[align=]Les théologiens s'affrontent souvent pour savoir à quel calendrier se réfèrent les prophéties, il est donc difficile de savoir si celle de Niklaus le fou était précise, mais en cet hiver de l'année 2010, la terre trembla à Mordheim. Les secousses sismiques n'étaient pas rares dans la cité des damnés, mais cette nuit-là, la puissance ressentie était exceptionnelle, un impressionnant nuage de cendre se mêla à l'atmosphère déjà chargé de la ville, se propageant sur les faubourgs et les hameaux des alentours. Cette poussière, éclairait par les incendies surnaturels de l'agglomération, prit une teinte ardente et dans son épaisseur des silhouettes tournoyantes se détachèrent. Un son de trompe succéda aux grondements et toutes les abominations des rues hululèrent en réponse. Dans le ciel, le ballet des apparitions s'harmonisa avec la musique et pris un rythme effréné. Avec une joie malsaine d'autres créatures se joignirent aux farandoles et autres cercles, pour que finalement dans une grande répétition de la nuit du jugement dansent ensemble morts, démons, bêtes et hommes. Au paroxysme de cette virevolte impie, le sol trembla de nouveau, brouillant puis dissipant l'image. Seules les trompes résonnaient encore. Un splendide hôtel particulier apparu dans le brouillard incandescent, à l'intérieur une cour décomposée de fêtard bariolés entouré un monarque, le front pourrissant ceint d'une couronne miroitante. Un puissant craquement se fit entendre et de très nombreuses pierres ou structures de la cité s'élevèrent lentement dans les airs, voletèrent au grès de vents imaginaires, avant de brutalement s'effondrer et se ré-enchâsser au sol.

En une nuit les quelques cartes tracées par les explorateurs devinrent obsolètes, déformant les distances et les perspectives la rue des marchands s'intercala entre les docks et les quartiers nobles, elle réapparue aussi inexplicablement qu'elle avait disparu, encore toute décoré pour la fête fatale, mais l'impact de la comète n'avait pas épargné ses très nombreux occupants. Changés, Vides, enragés et obéissants à l'homme qui les avaient sacrifiés pour échapper à la colère des dieux, les anciens débauchés sortirent de leurs stases pour bousculer le rapport de force dans les rues. A leur tête, l'enveloppe qui avait contenu l'âme du comte d'Ostermark procédant les symboles du vieux pouvoir revendiqua son ancien titre.

Les très nombreux aventuriers qui peuplaient les faubourgs, tentèrent leurs chances dès le surlendemain, une fois la poussière retombées. Les cartes avaient été rebattues, la fortune souriraient à qui serait assez fort ou rusé pour l'arracher à des mains chancelante.


Tour un (Jusqu’au 21 Novembre) : première exploration dans la ville après la réapparition de la prospère rue des marchands
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Vladimir Kergan

Re: [Concours / Vladimir Kergan] Le Prince de la Nuit

Message par Vladimir Kergan »

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la sombre prophétie de Niklaus le Fou et l'hiver s'était installé sur la Cité des Damnés, plongeant cette dernière dans un froid mordant qui forçaient les vagabonds à se rassembler dans des abris de fortune, à se serrer les uns contre les autres autour d'un feu vacillant. Les tavernes étaient prises d'assaut par les aventuriers à la recherche d'une bonne rassade de whisky qui permettaient de réchauffer les mains et les coeurs. Gilberthe Noirot poursuivait son travail d'investigations, sous ses airs affables elle parvenait à glaner l'une ou l'autre information auprès des manants qui habitaient eux aussi dans les ruelles sinistres de Mordheim. Il était assez aisé pour elle d'obtenir des renseignements, après tout les vauriens voyaient passer des tas de chercheurs de trésors et les tavernes regorgeaient tant de récits enthousiastes sur les merveilles dégotée par l'un que de mines déconfites d'autres personnes qui exhibaient leur misérables butin. Des bagarres avaient d'ailleurs régulièrement lieux entre les favoris de Ranald et ceux qui fouillaient leurs poches en quête d'une pièce pour payer leurs consommations.

La mutante aux six doigts avait d'ailleurs assisté au meurtre de l'un de ces fameux chercheurs d'or au détour d'une ruelle, tombé dans une embuscade tendue par un des soudards qu'elle avait précédemment vu dans le hangar. La richesse était une amie bien perverse qui avait conduite bien des hommes à la mort ou à la démence, les aventuriers dans cette ville ne trouverait que la ruine et le désespoir et cela n'allait pas s'arranger avec les élucubrations de Niklaus le Fou. Les scélérats qui arpentaient les rues de la Cité des Damnés redoublaient d'ardeur pour devancer leurs concurrents, chacun imaginant déjà leurs têtes certies de la couronne maudite du Comte de l'Ostermark. A l'horizon, le soleil dispensait ses derniers rayons, bien incapables de faire remonter la température hivernale qui sévissait, la vieille femme su qu'il était l'heure de se rendre à la taverne comme chaque soir pour écouter les derniers potins... Avec un dernier soupir las, celle que certains surnommaient avec humour la "doyenne" s'avança de sa démarche claudiquante vers le hangar qui servait de taverne de fortune. La taverne était bondée, personne n'osait sans doute l'avouer mais il était clair que la plupart des hommes attablés n'aspiraient qu'à une chose, revoir Niklaus franchir la porte pour leur compter une nouvelle charade qui les mettrait sur la piste du diadème perdu.


T'as entendu ça Georges ? Parait que même les bonnes soeurs d'Sigmar sont intéressées par la Couronne du vieux fou. Fit un homme à la barbe peu ragoutante et qui portait une cicatrice sur la joue droit. Un filet de bière s'écoulait depuis le coin de sa bouche et son regard brillait d'une lueur inquiétante, d'envie. Ouais, j'espère bien les croiser une fois au détour d'une ruelle, c'est qu'elles auraient bien besoin d'apprendre ce qu'est la vie ces femelles. Gronda le dénommé Georges en exhibant sa poitrine volumineuse et en claquant son verre sur la table de bois. Des soudards qui n'avaient certainement jamais entendu la réputation des soeurs pour le maniement des armes, c'était là ce à quoi ressemblait la grande majorité des chasseurs de trésor, de simples va-nu-pieds venus risquer leur vie ici en quête d'une hypothétique richesse plutôt que de récurer une étable et qui périssait bien souvent avant d'avoir pu dénicher quoique ce soit, tués par un aventurier plus rusé ou dévorer par l'une ou l'autre créature maudite qui rôdait la nuit dans l'ombre de Mordheim. Haha, ouais, je crois bien que je vais m'en faire une à l'occasion. Renchérit le moustachu avant de s'esclaffer bruyamment, s'attirant les regards de plusieurs autres clients. Mais c'est un autre bruit qui vint perturber l'assemblée, un verre venait de se briser sur le sol, ayant chuté du bar sans que personne ne le touche... Les chaises se mirent à trembler sur leurs pieds et bientôt c'était la taverne elle-même qui était victime d'une secousse sysmique, comme il y en avait souvent à la Cité des Damnés, tous les aventuriers se baissèrent mais n'étaient pas particulièrement inquiets, les secousses ne duraient généralement pas longtemps quand soudain...

Venez vite voir ! Cria un homme qui avait ouvert la porte, l'air alarmé. Dans un grand brouhaha, les clients sortirent de la pièce pour se retrouver à l'air libre, leurs yeux s'écarquillèrent de stupeur, Gilberthe suivit le mouvement avec un peu de retard et sortit au moment où un puissant son de trompe retentissait, ses yeux s'agrandirent tandis que dans le Ciel un spectacle des plus saisissants débutait...

Morrslieb éclairait la Cité des Damnés de sa lueur malade et lorsque la Lune du Chaos approchait son visage de Mordheim, les créatures les plus malfaisantes quittaient leurs repères pour se mêler aux vivants pour arracher leurs âmes. La Nuit était un moment redouté par tous les aventuriers, même les plus téméraires car bien malin celui qui pourrait dire ce qui se terre dans l'obscurité d'une ruelle ou dans les ténèbres d'une maison délabrées. Lorsque le Soleil disparait à l'horizon, les Morts se mettent en marche et la terreur s'empare du coeur des Vivants. Des hordes de créatures décharnées s'avancent dans les rues en poussant des râles venus d'un autre monde, des nécromanciens mumurent maléfices et sortilèges pour éliminer de potentiels rivaux et augmenter le potentiel de la horde qu'ils contrôlent, des hommes et des femmes étaient retrouvés exsangues, une expression de pure horreur sur le visage tandis qu'une silhouette disparait dans les ténèbres et au-dessus de tout cela plâne l'ombre du Prince de la Nuit.
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Assis sur une chaise haute dans l'obscurité d'un manoir délabré du quartier noble, le Seigneur Vampire observe les vivants se démener dans leurs quêtes de gloire et de pouvoir tel un rapace toiserait une volée de moineaux. Les misérables chasseurs de trésors et autres détrousseurs étaient déjà sur la piste de la Couronne Perdue, Vladimir Kergan le savait. La prophétie de Niklaus avait temporairement occultée la pierre magique et chaque bande se concentrait à présent sur les recherches du diadème du Comte de l'Ostermark. Cette nuit là, Ladislas et Constantin von Carstein avaient quittés les lieux, à la recherche d'une proie faible et isolée, les Vampires qui secondaient le Prince étaient encore bien jeune et leur soif nécessitait d'être étanchée régulièrement et, fort heureusement, la chasse était chose très aisée dans les rues de la Cité des Damnés. Seul sur son Trône Noir, Vladimir pouvait sentir les Vents de Magie se tordrent avec une violence sans commune mesure avec ce qu'il en était habituellement, quelque chose se préparait, un cataclysme était sur le point d'ébranler à nouveau la ville de Mordheim et bientôt, la terre trembla.

Le Seigneur Vampire se leva lentement, sa longue cape noire traînant sur le sol poussiéreux alors qu'il se dirigeait calmement vers la cour arrière du manoir qui offrait une vue dégagée sur le ciel de Mordheim. Légèrement déséquilibré par une puissante secousse, Vladimir s'éleva d'une dizaine de centimètres au-dessus du sol pour ainsi échapper à la violence sysmique et observer ave curiosité le spectacle qui avait lieu dans les Cieux. La poussière provoquée par le tremblement de terre s'éleva dans l'atmosphère et finit par prendre une coloration rouge. Des silhouettes fantômatiques émergèrent du nuage poussiéreux tandis qu'un puissant son de trompe retentissait dans les airs dans un simulacre de la Nuit du Jugement, des cris retentirent un peu partout dans la Cité des Damnés qu'arpentaient morts, démons et vivants dans un cortège de magie impie. Mais la Magie ainsi dégagée par les apparitions abreuvaient le Prince de la Nuit qui sentait ses forces se décupler au fur et à mesure que la trompe retentissait avec toujours plus de force.

De sombres nuages s'amoncelèrent au-dessus du quartier noble alors que le Seigneur Vampire levait ses bras vers les Cieux menaçants. Un éclair déchira la voûte céleste et un roulement de tonnerre accompagna le son de la trompe impie alors que la volonté du Von Carstein atteignait le firmament pour y provoquer un orage violent qui éclairait la ville de Mordheim d'une lumière éphémère. A quelques centaines de mètres de là, Constantin et Ladislas von Carstein levèrent les yeux vers l'orage et comprirent que leur Maître était en communion avec les forces impies qui se déchaînaient sur la ville de Mordheim, ils laissèrent tomber un corps inerte dans la boue et levèrent à leur tour les bras en signe de ralliement à l'Appel du Prince de la Nuit. Loin au-dessus de leurs têtes, une apparition fantômatique fut arrachée à son cortège funeste en poussant un hurlement strident, comme si on la traînait avec force vers la terre et fut forcée de quitter ses pairs pour tomber vers le quartier des nobles, désormais esclave de la volonté de l'Immortel. La cape du Prince de la Nuit virvoltait derrière lui au gré des courants aethyriques qui sentit plus qu'il ne vit la terre s'ouvrir pour laisser remonter à la surface un ancien quartier de la ville de Mordheim, disparu depuis la chute de la Comète que l'on croyait être un Châtiment de Sigmar Heldenhammer. Les secousses s'atténuèrent peu à peu et la poussière retomba lentement sur la Cité des Damnés, la musique diabolique avait finit par cesser, de même que les puissants coups de trompe, seul restait l'orage surnaturel, le rire effroyable de Vladimir Kergan.


Il était impensable d'organiser une quelconque expédition dans la rue des marchands le lendemain, la poussière ne permettait à aucun aventurier de se frayer un chemin sûr à travers les décombres du quartier renaissant qui s'était intercaléeentre le quartier des Nobles ou se dissimulait le Prince de la Nuit et les docks. Constantin von Carstein s'approcha lentement de son Maître qui siégeait, pensif sur son Trône Noir.

Monseigneur, les bandes se préparent déjà à partir à l'assaut du quartier marchand dés demain matin. Souhaitez-vous que nous relevions des cadavres pour nous constituer une unité et contester la suprématie sur ce nouveau secteur de la ville ? Demanda humblement le jeune Vampire qui faisait de son mieux pour s'attirer les bonnes grâces de l'Envoyé de Vlad von Carstein. Vladimir Kergan était dans les faveurs du Comte de Sylvanie et s'attirer son soutien équivalait à s'assurer un avenir prospère au sein de la Cour Noire. Le Seigneur posa son regard vers son subalterne et le toisa durant quelques secondes avant d'esquisser un sourire féroce.

Le quartier sera certainement le théâtre de violents affrontements entre les différents pillards qui se battront jusqu'à leur dernier souffle pour les trésors que cette rue renferme. Pourquoi irions-nous nous mêler de cela quand on sait que les Mortels feront le travail à notre place ? Laissons les s'entre-tuer comme des bêtes et nous n'aurons plus qu'à nous servir ensuite. Conjurez des Esprits et servez-vous en comme espions, les vivants sont tellements habitués à vivre au côté des Morts qu'ils ne se douteront de rien. Notre poigne de fer se refermera alors sur eux et je les briserai dessous ma botte, la Couronne m'appartiendra. Le verre de liquide rouge carmin que tenait Vladimir se brisa entre ses doigts sous la pression exercée par sa poigne. Constantin se releva, sourire aux lèvres et se retira après s'être incliné une dernière fois en refermant la porte de la salle derrière lui. L'apparition arrachée par le Prince de la Nuit au cortège funeste de la veille se présenta devant son nouveau Maître à la simple demande de ce dernier. L'ectoplasme de ce qui fut jadis une riche femme noble serait ses yeux dans le quartier des marchands et lui permettrait de se tenir au courant de l'avancement des recherches et des nouvelles découvertes. Le surlendemain, ce n'était pas moins d'une dizaine d'esprits qui arpentaient le quartier des marchands, observant les vivants avant de disparaître soudainement dans un mur à moitié brisé.

Constantin et Ladislas étaient réunis autour de leur Suzerain et contrôlaient une partie des apparitions, leurs yeux plongés dans
le vague tandis que leurs esprits contrôlaient les morts-vivants fantômatiques. Vladimir découvrit ainsi qu'une vaste troupe de guerriers morts-vivants arpentait le quartier marchand en traînant un homme au bout d'une chaîne métallique. Le Seigneur Vampire ordonna à Constantin von Carstein de faire suivre cette troupe par l'une de ses apparitions alors que le fantôme de la grosse Noble venait de poser son regard sur une troupe de femmes à l'allure guerrière, les armures qu'elles portaient étaient décorées des couleurs du Couvent des Soeurs de Sigmar. L'une d'elle, une jeune femme blonde attira particulièrement l'attention du Prince de la Nuit, cette enfant débordait d'insouciance, de légèreté et de pûreté, un pareil mélange ne pouvait laisser présager que d'un sang exquis comme un vin que l'on qualifierait de millésime. Les Soeurs de Sigmar étaient-elles également en quête de la Couronne Perdue ? Ces femmes avaient jadis été épargnées par la Comète qui avait dévastée la Cité des Damnés, se pouvait-il que ces mortelles jouissent encore des faveurs du Dieu Fondateur ?


Ladislas, nous nous contenterons d'observer les manoeuvres des Mortels aujourd'hui. Ce soir, tu iras faire quérir Kraptoffen, il est temps que ce renégat prouve sa dévotion à la cause du Seigneur de Sylvanie. Annonça Vladimir avec sévérité, Ladislas leva les yeux vers son Suzerain, Hendrick Kraptoffen était un Nécromancien qui vivait dans un quartier adjacent et qui avait juré fidélité aux deux Vampires lorsqu'ils étaient arrivés à Mordheim en échange de connaissances impies. Si la phase d'observation ne donnait rien de significatif, il serait alors nécessaires pour Constantin et Ladislas de se rendrent eux-mêmes dans le quartier des marchands et la présence du Nécromancien leur permettrait de relever une force suffisamment conséquente pour tenir n'importe quel adversaire un tant soi peu talentueux, il était pour l'instant inutile que lui, Vladimir Kergan, se rende en personne sur les lieux. Un sourire étira les lèvres de ce dernier alors qu'à travers les yeux de l'âme en peine qu'il avait soumis, il vit Gilberthe Noirot s'avancer de sa démarche claudiquante dans le quartier des marchands et se diriger vers les Soeurs de Sigmar avec un sourire affable.... La course à la couronne était lancée, chacun redoublait d'efforts pour devancer ses concurrents, et dans l'ombre, le Prince de la Nuit avançait ses pions.

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[MJ] XVI
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Re: [Concours / Vladimir Kergan] Le Prince de la Nuit

Message par [MJ] XVI »

[align=]Attention les yeux. Quand le grand Vladimir se déplace le maitre des ombres tremble.
Attention quand même les vampires ne sont pas chez eux à Mordheim et les gens capable de leur nuire ne sont pas rare.
J’apprécie ton utilisation des textes mit à ta disposition pour l’intégration de ton récit à l'histoire global de l’événement.

Je me soumet et t'implore humblement d'accepter les 3D6 que te mérite. Le potentiel de votre seigneurie est donc à 6D6[/align]

-- 23 Nov 2015, 18:19 --
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[align=]

La fosse s'anima. De la douleur, la rage et la folie qui en saturait le fond, émergea brièvement une conscience malade. Un but obnubilant la motivait : s'emparer du symbole de souveraineté. Pâle reflet d'un objet tant convoité, mais inaccessible, il lui revenait de droit. Il était le maître et tous l'apprendraient.

Son esprit se tendit, s'extrayant avec peine hors de sa prison et toucha une statue difforme qui réagit violemment à ce contact, son corps de pierre rua comme sous l'effet d'une violente douleur. Les pages du codex chevillé à son dos s'animèrent, défilèrent pour s'arrêter au feuillet quarante-sept, le livre dégagea une forte odeur de soufre avant de s'embrasser sans se consumer. Les multiples visages de l'effigie minéral s'animèrent, se tordirent sous l'effet apparent d'un profond inconfort et une bouche sembla vouloir crier. Tous dans la physionomie de la créature évoquait un hurlement, mais aucun son sortait de son orifice, au contraire un lourd silence en sortit pour éteindre les bruits de la ville. L'énorme fragment de pierre magique qui animait l'abomination se consuma lentement en alimentant le sortilège.

La conscience démoniaque perdit de sa subsistance, s'effrita, mais parvient à se fragmenter. Les lambeaux échouèrent dans une dizaine de corps dont l'âme avait été chassée il y a bien longtemps. Les dernières parcelles de désir réveillèrent les entités enragées qui y étaient enfermées et subliminalement leurs donnèrent un but.

Poussant des hurlements silencieux et inaudibles malgré les pavés se brisant sous leurs sabots, onze possédés se ruèrent dans les rues pour accomplirent les souhaits de leur maître brisé.

Damnés, nul espoir. Même vos cris d'effrois vous sont volés.
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Tour 2: affrontement entre bande. Fin le 6 décembre

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