[Temps de Sigmar][Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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Tiana Roban
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Tiana Roban »

Ces derniers temps, les astres n’étaient guère favorables à Tiana Roban, qui enchaînait les déconvenues. En clair, il y avait quelque part quelqu’un de très haut placé qui avait décidé qu’elle allait en chier.

Tout d’abord, elle avait appris, excusez-moi du peu, qu’elle était malade. Elle, une prostituée de 20 ans avait découvert à ses dépends qu’elle ne pourrait plus exercer son métier pour le moment à cause de ce virus. Luttant probablement de toutes ses forces contre ce concept, son corps avait décidé de cacher la chose aussi longtemps qu’il le pouvait dans le déni le plus total, mais après une passe, la jeune femme s’était mise à tousser du sang ! Vomissements et toux avaient fait leur apparition dans les heures qui avaient suivies, comme si le parasite qui s’était greffé dans son corps s’était soudain senti autorisé à exister.

En tant que prostituée, elle n’avait pas l’habitude que l’on traite son corps comme une sorte de sanctuaire ou de no man’s land intouchable et imbaisable ! Plus de boulot, plus de plaisir, elle avait décidément mis le pied dans un bien sombre engrenage…

La jeune femme s’était ensuite retrouvée capturée par des brigands, qui n’avaient qu’une chose en tête : la violer. Bref, ce n’était pas la joie, et elle se retrouvait finalement à lutter, une pierre à la main, contre un homme imposant qui se rapprochait plus de l’ours que de l’humain.

Sentant la colère monter en elle comme du lait bouillonnant tentant de s’échapper de sa casserole, la prostituée ressentit un besoin impérieux de laisser cette dernière s'exprimer et se saisit donc du premier objet qui lui tombait sous la main – une pierre en l’occurrence- en s’en servit comme masse contondante pour frapper le bandit de toute ses forces d’un mouvement latéral à hauteur de torse. La pierre s’écrasa sur le torse musculeux de l’ours, mais celui-ci riposta et lui envoya une violente baffe.

Ce qui eût pour effet de la retourner sur le dos et de l’étaler à terre. Tiana serra les dents, grimaçante et se releva, la pierre toujours en main.

Tiana Roban se redressa tant bien que mal sur ses jambes, agrippant toujours fermement sa pierre, et assena un coup le plus violent possible à l’ours dans un mouvement ascendant de haut en bas, une sorte d’uppercut, espérant amocher suffisamment son visage pour qu’il lui lâche la grappe…
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Tiana Roban, Voie de la Sorcellerie Illégale
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Thrunrir Graffen
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Thrunrir Graffen »

Une nouvelle fois, la flèche avait volé vers sa cible, le kidnappeur blond lourdement armé, et était allé se ficher avec un bruit mat dans l’épaule de celui-ci, alors même qu’il chargeait aussi sauvagement et stupidement qu’une bête enragée. Lors de l’impact, l’homme poussa un bref cri de douleur, et s’il n’avait pas été mis hors de combat sous le choc, il avait néanmoins dû lâcher son épée, son bras rendu inutilisable. Mais, il ne cessa pas sa course pour autant, malgré la profondeur de la plaie : sa détermination à se battre ne semblait que renforcée par cette blessure, pourtant handicapante. Pourquoi fallait-il toujours que cela se déroule ainsi ? Ce fut que ce pensa Thrunrir tandis qu’il lâchait son arc pour se saisir du solide bâton de marche en bois, qui lui servait de gourdin. La violence semblait indubitablement dominer la plupart des rapports qu’avaient les humains entre eux. Certes, Thrunrir avait conscience de vivre dans une époque sombre, marquée par la trahison, les combats incessants et où seule la force permettait de s’affirmer, mais cela ne justifiait nullement à ses yeux les comportements de la plupart des individus à l’égard des autres. Les hommes ne pouvaient-ils pas comprendre que se comporter comme des prédateurs sans pitié envers leurs propres semblables ne pouvait que les mener à la déchéance ? En tout cas, une nouvelle fois, par la faute de la cruauté et du manque de maîtrise d’eux-mêmes d’hommes qui cherchaient seulement à assouvir leurs instincts les plus bas, au détriment de toute humanité, un drame allait se jouer, des vies allaient être brisées. Thrunrir n’aimait pas verser le sang de sa propre espèce, mais lorsqu’on l’y obligeait, il ne rechignait pas à faire ce qui devait être fait, tant pis s’il y avait de la casse.

Et en l’occurrence, il fallait qu’il agisse vite, car le blond était arrivé au corps à corps et avait abattu lourdement son bras armé d’une hache sur lui. L’assaut, frontal, stupide et brutal, était prévisible et avait été anticipé par Thrunrir, qui évita facilement le coup mal ajusté de son adversaire blond, d’un simple pas en arrière au dernier moment. Maintenant, c’était à lui de frapper, et il devait le faire vite, car, d’après ce qu’il avait pu en suivre du coin de l’œil, la jeune femme semblait être en train de se faire frapper par le second ravisseur, dont l’apparence rappelait un ours. Heureusement, celui-ci avait déjà été blessé par la première flèche de Graffen, et ne semblait pas vouloir la tuer sur le champ, pas avant d’avoir « profité » d’elle, du moins. En plus, la fille, bien que d’une carrure peu imposante, ne se laissait pas faire : elle avait saisi une pierre et avait commencé à se défendre. Avec ou sans succès, il n’aurait pu le dire, car il était bien trop occupé à s’occuper de son propre vis-à-vis. Sans céder à l’excitation et à la peur du combat, pour ne pas tomber dans une frénésie qui pourrait le mettre en danger plus qu’elle ne l’aiderait, Thrunrir assura et raffermit sa prise sur son gourdin, qu’il tenait d’une seule main, puis arma son bras droit et asséna un grand coup de bâton vers son adversaire, espérant en finir avec lui le plus rapidement possible. Il agit vite, mais sans précipitation, en prenant juste le temps nécessaire pour frapper, mais non pas moins que le temps nécessaire. Le tuer sur le coup ou non importait assez peu, seul comptait le fait d’arriver, ou non, à le mettre hors de combat, que cela soit en lui brisant les côtes, un bras, une jambe, en l’assommant ou en lui défonçant le crâne. Il ne visa donc pas une zone particulière du corps de son ennemi, mais l’ennemi dans son ensemble, qui constituait une cible plus facile à atteindre. Jusque là, il avait eu l’avantage de pouvoir tirer à distance sur des voyous sans armes de tir. S’il ne mettait pas hors de combat son adversaire en un coup, les choses allaient sûrement se corser un peu plus, car cette fois, l’ennemi pourrait riposter à ses coups, et avec une hache, qui plus était !
Thrunrir Graffen, Mercenaire
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Avant que quiconque ne puisse agir, des flèches jaillirent de nulle part pour aller se ficher dans la gorge des deux bandits. Le blond s'effondra sur Thrunrir, trois flèches plantées dans le dos, tandis que le gros Hans partait en arrière, tué net par les deux flèches qui sortaient de ses orbites. Mais les deux jeunes gens n'eurent pas le temps de se réjouir : ils furent tout deux assomés nets.

Quand ils revinrent à eux, ils étaient dans une sorte de petite cabane de bois, au sol de terre battue. Le toit se trouvait environ à un mètre vingt du sol, ce qui les empêchaient de pouvoir se lever, mais la pièce unique était trop étroite pour qu'ils puissent s'allonger. Ils étaient recroquevillés sur eux-mêmes, l'un contre l'autre. S'ils avaient conservé leurs vêtements, toutes leurs autres possessions avaient été saisies. En essayant de bouger, ils purent se rendre compte que leurs mains étaient attachées par des cordes de chanvres solides, et leurs pieds de même. Une troisième corde joignait dans leur dos les liens de mains et des pieds.

A l'extérieur, ils pouvaient entendre un bruit sourd, comme des tambours qui battaient en rythme, et des hurlements endiablés. Une chaleur se dégageait des murs, ce qui indiquait que soit la cabane était entourée de flammes, soit un grand bûcher brûlait à l'extérieur. Soudain, un chant guttural s'éleva, repris en cadence par une foule qui semblait immense. D'après le nombre de voies, il y avait un gros attroupement dehors.
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Tiana Roban
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Tiana Roban »

Tiana Roban ouvrit les yeux brièvement, mais face aux flammes aveuglantes, elle les referma aussitôt. Ce qui n’arrangea pas ses affaires. Dès que ses paupières se furent refermées, un kaléidoscope d’étoiles remplaça le pic à glace des flammes, la confusion taraudant son corps tremblant d’une nausée soudaine.

Ignorant la tête qui reposait sur ses seins, Tiana se pencha en avant, son estomac contracté par l’acide du vomi jaillissant dans sa gorge.

Foutue maladie, jura-t-elle désespérément.

Rendant le fond de son estomac, la jeune prostituée essaya de s’écarter, de se rouler en boule et de sombrer à nouveau dans l’inconscience. Mais elle n’y arriva pas. A contrecœur, elle se sentit se réveiller complètement. Ce n’était pas très agréable. En dehors de la pique qu’elle sentait qu’on lui enfonçait dans la tête et de la nausée, il y avait d’autres désagréments.

La douleur brûlante dans ses mains et ses poignets, par exemple. Louchant comme un chiot tout juste né, elle renversa la tête en arrière et examina le nœud de cordes qui lui liait les mains et les pieds.

Alors qu’elle tirait sur ses liens, une image lui revint à l’esprit. L’image de deux flèches se plantant dans les orbites du bandit, puis l’inconscience. Son estomac fit une nouvelle embardée nauséeuse, ce qui chassa l’image. Tiana jeta un regard trouble autour d’elle. Elle réalisa qu’elle se trouvait dans une petite sorte de cabane en bois. Au-travers les lattes mal assemblées des murs, la jeune femme pouvait voir un feu crépiter au-dehors, et elle pouvait aussi entendre un bruit sourd, comme des tambours.

Ne perdant pas pour autant son sens des priorités, la jeune magicienne décida de puiser dans Ghur pour lancer un sort qui lui permettrait de dialoguer avec les animaux. Elle en aurait sûrement besoin pour se sortir de ce pétrin…

Par contre, sa position était inconfortable. Et la tête qui reposait sur ses seins n’arrangeaient pas la donne. Elle reconnut cette tignasse sombre comme appartenant à l’homme qui s’était porté à son secours. Mais ce n’est pas cette tentative de sauvetage qui allait lui permettre de lui palper les seins. Oh que non !

"Retire ta tête de là espèce d’enfoiré ou je te taille en julienne ! "

Je lance le sort dialogue animal :wink:
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Thrunrir Graffen
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Thrunrir Graffen »

Alors qu’il armait son bras droit, celui qui brandissait le bâton de marche qui lui servait de gourdin, Thrunrir entendit le sifflement caractéristique de flèches qui venaient vers eux à grande vitesse. Instinctivement, il comprit le risque et voulut éviter les traits. Mais il était trop tard pour se jeter au sol, car, avant qu’il n’ait pu bouger efficacement, trois chocs sourds se firent entendre, et son adversaire s’écrasa sans vie sur lui. Volontairement, il se laissa tomber à terre sur le dos, le corps du mort le recouvrant partiellement et lui servant de couverture improvisée au cas où il serait la prochaine cible. Réagissant sans réfléchir, du plus vite qu’il le pouvait, Graffen lâcha son bâton, et essaya de se saisir de son arc, au sol lui aussi, à portée de sa main. Peine perdue : il était trop tard. « Ils » étaient déjà là, et, au moment même où sa main se refermait sur le bois de son arme de tir, Thrunrir vit une ombre indistincte obscurcir son champ de vision, avant, une fraction de seconde plus tard, de ressentir une forte douleur au crâne. Puis il sombra dans l’inconscience…

-"Retire ta tête de là espèce d’enfoiré ou je te taille en julienne ! "

Le réveil fut brutal, et ne correspondait nullement à ce à quoi il pouvait s’attendre. Par réflexe, Thrunrir se redressa immédiatement, obéissant par là même à l’injonction qui lui avait été faite. Dans un même réflexe, il tenta de se saisir de ses armes, avant de s’apercevoir que non seulement il n’avait pas d’arme sur lui, mais en plus, il était attaché solidement. Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler pourquoi et comment il en était arrivé là. Il s’en souvint néanmoins relativement bien quand il vit la jeune femme qui l’avait réveillé et quand la douleur dans son crâne se réveilla. Lui, le fin pisteur, s’était fait avoir et n’avait même pas repéré la présence d’autres personnes sur les lieux : en quelque sorte, il s’estimait responsable de ce qui était arrivé. A moins que ? Il se rappela le bruit entendu dans les feuillages, celui dont les deux imbéciles disaient qu’il avait été créé par la jeune fille, dont ils disaient qu’elle était magicienne. Thrunrir en avait fortement douté, il aurait dû suivre son instinct et vérifier plutôt que de l’ignorer. Après tout, il savait que les mages étaient des individus rares, puissants au-delà du possible, redoutés et extrêmement dangereux. Cette fille en détresse, qui s’était faite capturée par trois brigands, et ne semblait pas riche, ne pouvait en être une. Il s’était fait avoir comme un bleu, mais par qui ? L’étroitesse du lieu où ils étaient enfermés suggérait des gens de petite taille, ou bien des hommes qui n’avaient pas eu le temps (ou la volonté) de les enfermer dans quelque chose de plus grand. Thrunrir avait déjà entendu parler de la race des nains, mais ce qu’il en savait ne correspondait pas à ce qu’il vivait. Il avait également connaissance d’une autre race de petites gens, mais ne savait rien d’eux, à part qu’on les disait toujours affamés, ce qui ne présageait rien de bon, d’autant qu’un énorme feu brûlait au dehors. Après cette rapide analyse mentale, Thrunrir jugea bon de se présenter et de s’excuser auprès de la jeune femme, qui n’était visiblement pas très bien, d’après les vomissures sur le sol et ses vêtements :

-Désolé, j’étais assommé. Je m’appelle Thrunrir Graffen. Vous… Vous vous sentez bien ?

Que pouvait-il faire d’autre que parler ? De toutes façons, les liens étaient sûrement trop bien faits et trop solides pour qu’il puisse s’en défaire, et il ne voyait pas comment fuir. Néanmoins, tout en conversant, il força sur les cordes et tenta de s’en défaire : un essai ne coûtait rien.
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Ce moment est une occasion pour vous de discuter, l'ambiance dehors reste la même (jusqu'à ce que j'intervienne à nouveau bien entendu :P).

Par contre, inutile de tenter de briser vos liens par la force, ou d'essayer de les délier. Vous n'y arriverez pas de la façon dont ils sont noués.
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Tiana Roban
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Tiana Roban »

Tiana Roban accueillit les paroles de l’homme, qui se trouvait à ses côtés, avec un sourire qui étirait agréablement ses fines lèvres bien tracées, complétant son chaleureux visage d’une beauté pâle alors qu’elle inclinait la tête dans sa direction. Ses yeux le contemplaient avec attention, scrutant l’expression de son visage bien qu’elle se doutât qu’au-delà de son regard, sous la surface se tapissaient quelques pensées qu’elle ignorât, ce qui l’enrobait d’avantage de mystères.

"Je suis Tiana Roban et est-ce que j’ai l’air de me sentir bien ? Ce n’est pas comme si j’étais attachée dans une petite cabane miteuse en attendant que ces sauvages viennent me chercher dans le but de me faire rôtir vivante… Non, ça ne va pas bien ! "

Dans la cabane en bois, la fournaise du feu s’intensifia encore. Le pire était la soif. Elle l’emplit d’une envie constante et impitoyable qui la poussa à tirer sur ses liens pour se dégager de cette mauvaise situation.

Sans savoir ce qu’elle faisait, la sorcière commença à grincer des dents. Elle regarda à nouveau sur le côté pour voir comment ses mains et ses pieds avaient été attachés. Aucun espoir de briser ses liens.

Les corps de Tiana et Thrunrir s’affaiblirent tandis que leur soif s’intensifiait. Une torture rendue encore plus insupportable par les bruits de tambours que l’on pouvait entendre au-dehors.

"J’espère qu’ils vont pas tarder à se montrer, ces salauds ! "
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Tiana Roban, Voie de la Sorcellerie Illégale
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Thrunrir Graffen
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Thrunrir Graffen »

Thrunrir faillit éclater de rire devant le comique ironique de la réponse que lui fit la dénommée Tiana. Cependant, il se retint, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, son rire aurait pu blesser sa compagnonne d’infortune, qui devait vivre des instants difficile, tout comme lui, en y repensant, mais peut-être qu’elle n’aurait pas pris cela autant à la légère. Ensuite parce que cela aurait pu avertir les diables de types qui étaient dehors, quels qu’ils soient. Dans le même temps, il avait arrêté de lutter contre ses liens : ils étaient trop bien serrés et trop solides, il n’avait aucune chance de ce côté-là. Quel que fusse le sort qui les attendait, il ne pouvait personnellement rien y faire, et la jeune femme non plus, apparemment. Il se résolut donc assez facilement à l’accepter et à profiter de ce moment pour converser avec Tiana. Visiblement, celle-ci ne désirait pas s’étendre sur son état physique, et, dans la conjoncture du moment, Thrunrir n’insista pas, cela n’en valait pas la peine. S’autorisant un sourire à défaut d’un rire, Graffen répondit sur un ton plutôt chaleureux et assuré, bien qu’en lui-même, il fût un peu inquiet pour le sort qu’ « ils » réservaient à la jeune fille.

-Hé bien au moins, on peut dire que tu as encore le sens de l’humour, c’est déjà ça…

Après avoir ainsi clos le sujet de la santé de sa partenaire, sujet qu’il estimait pourtant important, même compte tenu de la situation présente. En effet, ayant un peu retrouvé ses esprits malgré le mal de tête dû au coup qu’il avait reçu sur le crâne et le réveil brutal, il avait réfléchi sur leur situation et pensait avoir pu au moins tirer quelques déductions de ce qui leur était arrivé et sur le sort qui leur était réservé. Il continua donc sur sa lancée, avec toujours un brin d’humour dans son ton, pour rendre l’atmosphère moins dramatique.

-Mais pourquoi voir les choses si mauvaises que ça ? Après tout, regardez-moi par exemple : hier encore, je devais chasser dans les bois et dormir à la belle étoile. Aujourd’hui, je me retrouve dans une magnifique maison pittoresque chauffée, en compagnie d’une très belle femme et avec des musiciens pour l’ambiance. Que rêver de mieux ?

Il fit une courte pause sur ces mots, puis repris, sur un ton toujours léger mais plus sérieux :

-En réalité, les nouvelles ne sont pas si mauvaises qu’il n’y paraît. Tout d’abord, vous ne serrez pas mangée… Du moins pas tout de suite, je vous le promets, et je veux bien être mangé aussi si je me trompe. Ces gens qui sont intervenus, qui qu’ils soient, ont tué vos ravisseurs sans l’ombre d’une hésitation et sans leur laisser une chance. Nous, ils nous ont laissé en vie : pourquoi ?
S’ils veulent juste nous manger, ils finiront d’abord les deux gusses, et nous sommes en quelque sorte leur garde manger, ils nous ont laissés en vie histoire qu’on reste frais jusqu’à ce que ce soit notre tour, ce qui peut prendre des jours et des jours, selon la taille de la tribu et leur appétit.
L’autre possibilité que je vois, c’est qu’ils connaissaient les autres hommes, mais pas nous, et qu’ils veulent quelque chose de nous avant de décider de notre sort. Peut-être nous questionner, ou alors nous soutirer je ne sais quelle information qu’ils croient que j’ai et que vous avez peut-être. Ils espèrent peut-être aussi une rançon de nous, auquel cas ils seront déçus en ce qui me concerne : je ne suis personne.
Enfin, la dernière possibilité, la plus avantageuse pour nous, mais j’y crois peu, serait qu’ils aient vu toute la scène depuis votre capture jusqu’à mon intervention et qu’ils aient décidé d’intervenir pour nous sauver la mise. Le reste, dont la prise en esclavage et le rituel, me semblent peu probables, car ils n’auraient alors eu aucune raison de ne pas nous capturer tous les quatre et de tuer les deux bonshommes.
Donc, dans presque tous les cas, c’est toujours mieux pour vous d’être ici qu’entre les pates des trois salauds qui vous avaient faite prisonnière. Quand à moi, je me sens presque chez moi ici, tellement le lieu est charmant, et il y a tout à parier que l’accueil que nous réservent nos hôtes sera aussi très chaleureux.


Sur cette note d’humour finale, Thrunrir attendit la réaction de sa compagnonne. La pauvre semblait souffrir de la soif et essayait presque par réflexe de se libérer de ses entraves, en vain. Il fallait dire qu’il faisait diablement chaud dans la cabane, et que les ravisseurs de Tiana ne lui avaient sûrement pas donné à boire depuis sa capture, ce qui faisait pour elle presque une journée sans eau. Lui avait eu la chance de jouer le rôle du chasseur, et avait donc pu s’abreuver au cours de sa poursuite, mais même ainsi, il n’aurait pas dit non à une rasade d’eau fraîche. Heureusement (ou malheureusement) pour elle, la sensation de soif ne durerait pas très longtemps : elle était généralement remplacée, après quelques heures, par une fatigue importante, puis par des évanouissements. Thrunrir espérait qu’elle tiendrait le temps qu’il faudrait avant d’en arriver là.
Thrunrir Graffen, Mercenaire
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Tiana Roban
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Tiana Roban »

-Donc, dans presque tous les cas, c’est toujours mieux pour vous d’être ici qu’entre les pates des trois salauds qui vous avaient faite prisonnière. Quand à moi, je me sens presque chez moi ici, tellement le lieu est charmant, et il y a tout à parier que l’accueil que nous réservent nos hôtes sera aussi très chaleureux.

Les trois salauds… hum. Tiana Roban ne se rappelait pas de grand-chose concernant sa capture. Elle s’était arrêtée dans une petite auberge bordant la route qu’elle empruntait. Elle avait passé la soirée avec un homme d’une trentaine d’année. Il avait tout l’air d’une brebis égarée et ne semblait pas vraiment savoir où il mettait les pieds. Tiana attira son attention pour une raison qu’elle n’expliquait pas, il avait passé la soirée à la faire boire, comme s’il avait besoin de ça pour la mettre dans son lit. Cette façon maladroite de l’aborder avait réussie à l’attendrir.

Elle l’avait observé et avait remarqué que l’alliance qu’il avait probablement enlevée avant d’entrer dans l’établissement avait laissé une marque blanche à son doigt. Cela l’avait fait sourire. Non pas que les hommes qu’elle fréquentait n’étaient jamais mariés –c’était même souvent le cas- mais aucun d’entre eux ne se donnaient la peine de cacher leur alliance. Elle l’avait écouté parler de son travail au champ, de choses affreusement ennuyeuses tout en souriant comme une midinette docile et timide.

Dès lors, il fut assez en confiance pour oser aventurer une main sur sa cuisse et Tiana fit tomber ses dernières barrières à l’aide de battements de cil et de vin. Le reste de la soirée restait flou, bien que certaines images lui revenaient par bride. Elle se voyait parfois dans des postures qui justifiaient, en partie, cette intense douleur musculaire. Et finalement, elle s’était retrouvée capturée par trois hommes. Ensuite, le reste était plus clair, notamment la tentative de sauvetage de Thrunrir et l’intervention de ces êtres mystérieux.

La jeune prostituée écoutait avec attention le discours plus qu’optimiste de son compagnon d’infortune. Tiana était beaucoup plus négative concernant leur situation, même si l’option d’une capture par les hommes du dénommé Sigmar était envisageable.

"Espérons que Shallya entende vos paroles ! Mais je doute fortement que ces hommes soient si aimables que vous le pensiez. Je dirais plutôt des esclavagistes, qui vous ont choisi pour votre musculature, et moi, pour ma beauté. Nous pouvons toujours prier pour que ce soient des hommes de Sigmar, cet homme qui veut réunifier toutes les tribus de l’Empire…"
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Thrunrir Graffen
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Re: [Thrunrir & Tiana] A la recherche d'un chef

Message par Thrunrir Graffen »

La réponse de la jeune femme apportait de nouvelles interrogations à Thrunrir. *Mais qui est donc ce Sigmar dont Tiana parle et qui veut, d’après elle, unifier toutes les tribus humaines de la Mer au Nord et à l’Ouest, aux Montagnes des nains à l’Est, et aux Montagnes Grises au Sud. Ce territoire était tout bonnement énorme, et il devait y avoir une bonne quinzaine de grandes tribus humaines qui l’occupaient, au moins.* Qui que fusse cet homme, une chose était certaine : il était ambitieux, et probablement puissant pour pouvoir se permettre d’avoir de tels objectifs. Peut-être était-ce encore un de ces tyrans aux rêves de domination, mais en ce cas, il semblait bizarre que Tiana dise que cela pourrait être « heureusement » des hommes de ce Sigmar. A moins qu’elle ne le connaisse personnellement, bien sûr.

Ce qui était certain, c’était que contrairement à lui, son infortunée compagnonne ne voyait pas les choses sous un angle positif. Elle semblait être habituée aux désillusions et aux mauvais revers de la vie. C’était triste pour elle, et cela peinait évidemment Thrunrir, mais du moins ne tombait-elle pas dans le désespoir. Des esclavagistes, il y avait pensé, mais il trouvait peu probable cette hypothèse. Pourquoi, dans ce cas, n’auraient-ils pas pris leurs anciens ennemis en esclavage aussi ? Il y avait peut-être eu une sélection, mais il n’empêchait que Thrunrir voyait mal des esclavagistes cracher sur d’autres esclaves potentiels, fussent-ils imparfaits. Il aurait voulu pouvoir protéger ou au moins réconforter cette jeune femme à qui il était arrivé tant de malheurs, mais il était totalement incapable de l’un, et ne pensait pas non plus être en mesure de réconforter Tiana. Voulant tout de même essayer, il répondit ainsi, même s’il savait très bien qu’il ne pourrait pas faire grand-chose, et Tiana aussi :


-Si ce sont des esclavagistes, tu peux être sûre que je ferrais tout mon possible pour qu’ils ne te fassent aucun mal.
Thrunrir Graffen, Mercenaire
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