[Déchirure][Vladek] Les chemins de la noirceur

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Vladek] Les chemins de la noirceur

Message par [MJ] Kriegsherr »

Cette fois-ci, l'entraînement de Gildéon se révéla plus fructueux. Vers la fin de ses tentatives, il parvint presque à réaliser parfaitement l’exercice. Bientôt, très prochainement, peut-être même dès le lendemain, il pourrait être en mesure d’essayer de réitérer son exploit, mais cette fois d’utiliser l’énergie canalisée au lieu de la laisser se dissiper sans l’utiliser. En d’autres termes : il aurait bientôt maîtrisé les bases suffisantes pour s’essayer à jeter un sort simple. Façonner un sortilège avec si peu d’expérience serait assurément une tâche rude, dangereuse et ardue, mais tel était le prix du pouvoir pour les mages noirs qui n’avaient pas reçu de formation traditionnelle avant. Seuls les plus doués, les plus talentueux pourraient maîtriser leurs dons et survivre. Les autres, les faibles, devraient renoncer et emprunter une autre voie, ou disparaître pour payer le lourd prix de leur arrogante tentative.

En l’espèce, les progrès de l’élève de Vladek étaient rapides, et le maître avait des raisons sérieuses d’espérer de grandes choses de son apprenti, si sa progression se poursuivait à ce rythme. Sans doute le lieu, fortement imprégné de magie, jouait-il un facteur important dans l’apprentissage. Les vents de magie soufflaient toujours bizarrement sur l’unique chaîne de montagnes de l’île-continent. Cela pouvait avoir des conséquences étranges sur les utilisateurs de la magie. Bonnes ou mauvaises, ça dépendait des fois, mais toujours imprévisibles. Parfois, tout lancer de sort était rendu impossible, d’autres fois, les risques étaient démultipliés. Dans d’autres cas encore, au contraire, lancer des sorts horriblement difficiles pouvait devenir enfantin. Cette atmosphère était de toute façon particulièrement singulière pour apprendre, débuter dans les arts magiques.

La seconde nuit fut aussi calme que la précédente. Et les deux mages purent donc continuer sur leur lancée. Ils allaient rapidement, et jusqu’à présent, nul n’avait osé se mettre en travers de leur chemin. Sans doute le nuage magique et la puissance noire qui se dégageait des deux elfes, et surtout de Vladek, dissuadaient-elles les intrus d’oser les affronter. Le duo avait conscience qu’au coucher du soleil, ils arriveraient en vue de leur destination : les pentes boisées qui ouvraient sur la province de Nagarythe, joyau de l’île d’Ulthuan. Comme à son habitude, en chemin, Gildéon distilla la suite de son histoire au gré de son endurance, bribe par bribe.

-Reprenons et terminons maintenant mon récit, si tu le veux bien, maître.

Ma faible et idiote de mère avait donc fini par céder à ses remords par amour, et était sur le point de me laisser à mon pitoyable père et à la paysanne. Quitte à devoir se sacrifier, elle voulait au moins essayer de se racheter. Pour le salut de sa propre âme, pour soulager sa conscience, pour le bonheur de son enfant et de l’homme qu’elle aimait. Elle était persuadée que ce serait le mieux pour moi, grandir dans une famille de bouseux heureux, en croyant qu’une misérable fermière était ma mère. Quelle stupidité ! A part mon imbécile de père, qui préférerait une paysanne moyenne à l’une des nobles les plus belles, les plus riches et les plus puissantes d’Ulthuan ?

Heureusement, ni Lobétion, ni Nalalith n’avaient prévu ce qui se passa ensuite. Car le culte interdit était au courant des nouveaux projets de la princesse. Ils n’étaient pas stupides, et surveillaient déjà depuis longtemps leur nouvelle « marraine », qu’ils soupçonnaient à raison d’être peu fiable. Aussi, dès qu’elle eut résolu de les trahir, les cultistes qui étaient menacés, ceux qu’elle connaissait, prirent leurs dispositions. Ils l’avaient suivi jusqu’à son manoir personnel, discrètement. Puis ils avaient attendu qu’elle entre dans les lieux et avaient agi. L’endroit était évidemment sous bonne garde, mais ils n’avaient pas le choix. S’ils ne faisaient rien, Nalalith révélerait tout à la face du monde : sa propre ignominie ainsi que l’identité des chefs cultistes qu’elle connaissait. Ils seraient alors arrêtés, la dénonciatrice comme eux, puis jugés, peut-être même torturés pour qu’ils révèlent d’autres noms, et finalement exécutés. Ils n’avaient donc rien à perdre à tenter un coup de force hasardeux et risqué. Ils avaient été pris totalement de vitesse par le revirement soudain de comportement de leur « marraine », et maintenant, ils n’avaient plus le choix. En projetant de les trahir, elle les avait mis dos au mur. Acculés, ils n’avaient plus d’autre option que de la faire taire à n’importe quel prix.

C’était l’année qui avait précédé le retour de celui qui n’était à l’époque que le Prince Malékith en Ulthuan (-2775 du calendrier impérial). Les cultes du plaisir étaient florissants sur l’île, à leur apogée même. Mais ils étaient tabous et ne devaient leur survie qu’au secret. D’ailleurs, l’année suivante (-2774), le Roi-Sorcier en personne dénonçait publiquement ces cultes et sa propre mère comme traîtres à la race elfique. Bien évidemment, à ce moment déjà, juste avant le retour de notre actuel Roi sur nos terres, les cultistes connaissaient toute l’importance de leur clandestinité et le châtiment qui leur serait réservé s’ils étaient pris. C’est pourquoi ils étaient prêts à prendre tous ces risques.

S’ils avaient attendu qu’elle –tenant Gildéon dans ses bras- et Lobétion soient entrés pour attaquer, c’était parce qu’ils savaient qu’une fois arrivée dans les cachots, ils ne les entendraient pas attaquer, et que s’ils parvenaient à prendre le dessus sur les gardes, ils seraient alors coincés, sans possibilité de fuir. Or, si un seul d’entre eux parvenait à s’enfuir, c’en était fini d’eux : il révélerait tout.

Dans les cachots, en effet, nul ne se doutait de rien. Honteuse, reconnaissant enfin l’évidence, à savoir que Lobétion ne l’aimerait jamais comme la fermière, Nalalith avait ouvert la porte, et permis pour la première fois au couple de se retrouver, tandis qu’elle restée hébétée sur le seuil de la porte, son nouveau-né dans les bras, témoin encore jalouse, mais résignée, du véritable amour réciproque qu’elle ne connaîtrait hélas pour elle jamais. Les retrouvailles ne durèrent cependant guère, car rapidement les quelques cultistes survivants qui avaient réussi à tuer les gardes et à pénétrer le château arrivèrent dans les cachots et se saisirent de la princesse, de Lobétion, de la paysanne et des enfants, puis les amenèrent dans la grande salle où une sorte d’autel pervers improvisé avait été dressé. Devant leurs parents suppliants et impuissants, les bébés furent amenés au chef du culte, qui entreprit de les marquer de marques mystiques indélébiles, des tatouages que même la magie ne pourrait cacher ou enlever. Ainsi, il attirerait l’attention de ses dieux sur les offrandes qu’il s’apprêtait à faire.

Gildéon montra ses tatouages du doigt : sur le front et sur le dos de la main. Tel était le secret de leur origine, apparement.

-Il était devenu évident que les cultistes venaient s’en prendre à tous, et n’auraient de pitié pour personne, pas même les bébés. Pire, il était certain qu’ils les sacrifieraient à leur dieu si rien n’était fait. Le hasard voulu qu’une patrouille passe non loin, et ne décide, en apercevant les corps jonchant les alentours du manoir, d’entrer, interrompant brutalement la cérémonie. L’affrontement qui s’ensuivit fut très bref, mais d’une violence inouïe. Lobétion, sa véritable femme et leur enfant y trouvèrent la mort. Le chef du culte s’était en effet empressé de sacrifier à la hâte à ses dieux le nourrisson, juste avant qu’il ne fût abattu par une volée de flèches dans la poitrine au moment où il allait faire son second sacrifice. Je survécus donc, ainsi que ma mère, bien que celle-ci fût défigurée à vie, un coup d’épée lui ayant arraché la moitié du visage et percé l’œil gauche au passage.

Lorsqu’elle se réveilla chez son père à Tor Yvresse, elle ne put que constater les dégâts. Son plan ne pouvait plus être mis en place la famille de son amour étant mort, ainsi que les cultistes, et nul autre qu’elle n’était au courant maintenant de son lourd secret. Elle aurait très bien pu se taire et nul n’aurait jamais eu vent de ce qu’elle avait fait, la prenant seulement pour une pauvre victime ainsi que son fils, malheureusement lui aussi marqué à vie par des « horribles tatouages maléfiques ». Dans un premier temps, c’est ce qu’elle se contenta de faire. Elle m’éleva seule, à Tor Yvresse, aux côtés de mes grands-parents princiers. Elle tenta de me donner tout son amour, toute sa tendresse, toutes les valeurs traditionnelles, la morale auquel elle s’était finalement rattachée, et qui étaient autant de barrières sur le chemin de la puissance.

Mais sa faiblesse la consumait de l’intérieur, je l’avais toujours su, toujours senti. Je n’étais pas comme elle. Ni physiquement, ni mentalement, je n’avais aucun point commun avec elle. Ces tatouages qu’elle disait tant regretter, qui me marginalisaient, m’ostracisaient de la société, me condamnaient à un rang de paria, m’avaient rendu plus fort que jamais en me permettant de me confronter directement aux peurs de la société qui me rejetait parce que je les incarnais et que cela leur était insupportable. J’en retirais une grande fierté, et évidemment, dès que j’en ai eu l’âge, je me suis mis à faire des recherches sur eux, pour découvrir leur signification. L’aboutissement de ces recherches a à peu près coïncidé avec la découverte de mon potentiel magique. Tout était intimement lié, j’en étais certain.

Mais c’était aussi l’époque du début des évènements actuels. Je n’étais encore qu’un gamin à l’époque, lorsque mon grand-oncle Bel-Shanaar est mort, et que l’incident du temple d’Asuryan a éclaté. Ma mère était terriblement inquiète de la mort de son oncle. Effondrée, je me souviens qu’elle disait sur son oncle : « Ils ont osé. Ils ont osé l’assassiner. Si même le Roi Phénix n’est plus en sécurité en Ulthuan, qui peut l’être ? ». Elle ne croyait pas en la thèse du suicide. Puis, avec le couronnement d’Imrik de Caledor -le petit fils du célèbre mage ami d’AEnarion, mais qui n’était qu’un médiocre qui n’avait pas hérité de ses talents magiques- en tant que Caledor Ier, ce furent les troubles, partout. Mon grand-père, gouverneur de Tor Yvresse, nous a interdit de quitter la ville, et mon apprentissage de la magie a été remis à plus tard. Il était hors de question que je quitte le palais pour aller en Saphery. Et la suite leur donna plutôt raison, car quelques années plus tard à peine, la guerre éclatait en Saphery.

Mais tout n’était pas fini. Car, un beau jour, il y a quelques semaines à peine, Nalalith est venue me trouver dans ma chambre au coucher du soleil. Là, elle m’a tout raconté, toute cette histoire, mon histoire. Elle estimait que j’étais assez grand et qu’il était tant que je sache ce qu’elle m’avait toujours caché jusqu’à présent. Ca a été une révélation pour moi, une libération. Enfin j’étais libre de me laisser aller à mes pulsions sans me sentir coupable, enfin je comprenais d’où me venait cette haine viscérale que j’avais toujours eue au fond de moi envers elle sans me l’expliquer.

Encore une fois, cette idiote de mère et son stupide amour me donnaient les armes dont j’avais besoin pour la mettre au supplice. La faire souffrir comme elle le méritait, lui faire payer sa faiblesse, cher, très cher. Peut-être si était-elle attendue, mais je crois qu’elle n’a jamais voulu voir que mon cœur était noir jusqu’au plus profond de moi, elle pensait que comme tous les enfants, je devais naturellement avoir de l’amour pour elle. Sa faiblesse l’aveuglait, et j’ai pris plaisir à la briser ainsi que sa famille prétentieuse.
En jouant sur ses sentiments, je l’ai faite culpabiliser, je l’ai reniée, je l’ai dénoncé, j’ai étalé toute ma haine d’elle aux yeux de tous, et j’ai révélé sa trahison à tous. Le peuple a bien sûr été horrifié, d’autant que ma fière mère était restée droite devant le tribunal public dirigé son père, et avait tout avoué, sans rien cacher, allant même jusqu’à rédiger et signer les aveux écrits qu’elle avait prononcé publiquement sous serment.

Evidemment, elle fut condamnée à mort par son propre père, qui la renia tout comme je l’avais fait. Sa mère, en larmes, ne lui pardonna pas avant son exécution. Ses frères et sœurs, horrifiés, la rejetèrent. Seule, haïe de tous, elle mourrait dans le déshonneur et l’opprobre, et son corps fut jeté à la fosse commune, avec les criminels, les cultistes et les partisans de Malékith. Mieux encore, il était délectable de regarder l’effet dévastateur qu’eut la nouvelle : sa famille fut déchue, tombée en disgrâce. Un nouveau gouverneur fut élu parmi les princes fidèles à Caledor, et les déclara indésirables en Yvresse, confisquant tous leurs biens pour haute-trahison.

C’était un véritable délice pour moi, de voir tout le chaos, tout le mal qu’avait pu faire sans le vouloir une seule personne, à cause de sa faiblesse. Quant à moi, j’avais anticipé tout cela. J’ai pris le nécessaire pour fuir en direction de Nagarythe, où je savais pouvoir trouver enfin ma juste place, auprès d’un maître sorcier qui m’enseignerait les voies du véritable pouvoir, celui qui n’accepte pas les limites étriquées connues sous le nom de « morale », de « bien et de mal » et d’autres stupidités de ce genre qui ne sont que des écrans de fumée pour dissimuler la faiblesse. Je savais aussi que le Roi-Sorcier ne refuserait pas à sa cour quelqu’un d’aussi noble et riche que moi.
Et c’est là, sur le chemin de mon destin, que je t’ai trouvé, mon maître. Toi aussi, marqué dans ta chair par Hekarti à travers ces tatouages, toi aussi élu de la déesse grâce à tes dons innés, toi aussi, tu as offert ta famille en offrande aux dieux sombres et tu t’es délecté de ce sacrifice.



Puis, enfin, l’apprenti sorcier se tut. Il avait terminé de raconter son histoire, et une chose était certaine : il n’avait pas menti en disant que celle-ci était fort longue en dépit de sa jeunesse.


***
Un paysage typique des monts Annulii : Image

La fin de la journée approchait, la luminosité était très faible, et il ne restait plus à monter aux deux voyageurs que les deux cent derniers mètres de l’ultime col à franchir pour sortir des Monts Annulii. Ils se trouvaient encore dans les mystérieux nuages qui enveloppaient perpétuellement la chaîne montagneuse circulaire. Finalement, la traversée de cet endroit, d’habitude réputée si périlleuse, s’était révélée facile et plutôt rapide. Confiants, les deux elfes gravissaient avec assurance ce qui serait la dernière montée avant la descente sur le versant Nord-Ouest et ses sombres forêts.
Test d’INT de Vladek (+1 pour acuité visuelle) : 13. Raté.
Test d’INT de Gildéon (pareil) : 2. Réussite.
Pas mécontents d’arriver à la fin de leur périple, qui, s’il n’avait avait pas été très dangereux, avait été dur physiquement et éprouvant mentalement, du fait de n’avoir pas vu le soleil en trois jours, et d’avoir toujours été dans l’atmosphère humide et brumeuse, presque oppressante du nuage.
En arrivant au sommet du col, la brume se faisait moins présente, la visibilité s’allongeait, surtout lorsqu’on regardait en direction de Nagarythe. On pouvait distinguer des formes jusqu’à une cinquantaine de mètres si on faisait vraiment attention, même si elles demeuraient très floues.

Sans l’avertissement de Gildéon, Vladek n’aurait pas tout de suite remarqué le danger qui les guettait, juste au dessus du col, à cinquante mètres en amont d’eux, tapie sur les flancs de la montagne à leur droite (au Nord Est).

-Attention, maître, là-bas !

Cria le jeune apprenti en poitant du doigt une forme blanche à la limite de leur champ de vision, que Vladek avait d’abord prise pour un névé. En y concentrant son attention plus longuement, il remarqua cependant son erreur. Il s’agissait non pas d’une flaque de neige résiduelle, mais bien d’une bête vivante, qui se rapprochait lentement mais sûrement d’eux, discrètement à la manière des félins. L’animal était très grand, il devait mesurer un bon mètre cinquante des pattes à la tête, au bas mot, et Vladek reconnut tout de suite de quoi il pouvait s’agir, même s’il n’en avait jusqu’alors jamais vu. Un lion blanc de Chrace !

Mais que faisait la bête ici, dans les monts Annulii, et seule, alors que ces redoutables félins chassaient et vivaient habituellement en groupe ? A la limite, peu importait l’origine de la bête, où comment elle s’était retrouvée là, seule : ces montagnes magiques pouvaient receler toutes sortes de créature, dont certaines défiaient l’imagination et les limites du possible. A côté de cela, il paraissait presque normal qu’un lion blanc solitaire ait pu faire la distance pas si énorme (entre 200 et 300 miles tout au plus) qui les séparait de Chrace. Mais la seule chose qui comptait, c’était que la bête était généralement décrite comme extrêmement dangereuse, presque autant qu’un ours.

Celle-ci, en revanche, faisait pâle pelage par rapport aux descriptions habituelles. Couverte de cicatrices diverses, dont certaines à peine refermées, maigre et boiteuse, le vieux lion ressemblait d’avantage à une carne affamée qu’à un fier animal en pleine possession de ses moyens. Toutefois, bien que très affaibli, il n’en restait pas moins un adversaire redoutable, dont bien peu de guerriers auraient pu triompher en combat singulier. Et il semblait déterminer à mettre la griffe sur les deux elfes pour s’en faire un repas. Il serait à priori difficile de semer la bête. Le début de la forêt était proche en contrebas, ils le savaient, et en grimpant à un arbre, ils se mettraient peut-être hors de sa portée, mais ils n’avaient jamais le temps de parcourir plusieurs centaines de mètres en direction de Nagarythe avant d’être rattrapés, car, même boiteux, un lion blanc de Chrace restait de très loin plus rapide qu’un elfe à pied.

Par chance, l’animal se trouvait encore loin, à une cinquantaine de mètres, et pour l’instant, ne fonçait pas sur ses proies, croyant sans doute ne pas être encore repéré. Il fallait agir, vite et bien, avant qu’il ne soit trop tard. Si l’animal arrivait au corps à corps intact, c’en serait alors probablement fini d’eux.

Profil du vieux long blanc famélique muté et blessé (ça te donne une idée de la puissance de la bestiole si elle est intacte et en bonne santé :P) :
Profil : FOR 12 / END 12 / HAB 5 / CHAR 3/ INT5 / INI 8 / ATT 11 / PAR - / PV 80 Equipement: Crocs et griffes 6+1D6 pts de dégâts

Tu es libre d’agir comme bon te semble. Gildéon est équipé d’une paire de dagues ouvragées comme seul équipement de combat.

Effet spécial de la brume magique : il y a un bonus de +4 au lancement de sorts ce round-ci (l’effet des brumes magiques fluctue : il peut être neutre [comme il l’avait été jusqu’ici], positif ou négatif, et change fréquemment de manière complètement imprévisible). Il n’est valable quand des les Monts Annulii, évidement, un nuage et une brume normale n’ayant aucun effet.

Tu gagnes en outre 1 xpm supplémentaire pour avoir passé beaucoup de temps en un lieu magique. Tu peux dépenser tes xpms si tu le souhaites avant le combat, en allant faire tes achats dans mon QG, et utiliser tes nouveaux sorts pendant le combat qui s’annonce (si tu choisis le combat), si tu le souhaites.

Profil mis à jour.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Vladek
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Re: [Vladek] Les chemins de la noirceur

Message par Vladek »

Ainsi donc, Gildéon pouvait se montrer cruel et manipulateur, notait Vladek, amusé par le troisième et dernier volet du récit de son apprenti et compagnon. Le mage ne s’était pas douté que le candide et influençable néophyte puisse avoir adopté un comportement si retors à l’égard de sa pauvre mère. Sa haine envers ses géniteurs était si puissante qu’il avait sciemment poussé Nalalith au suicide, en l’amenant à se condamner publiquement. Un sentiment de fierté non dissimulée envahit Vladek à l’écoute de ce récit : Gildéon était décidément un disciple prometteur, qu’il ne serait pas difficile de façonner selon les principes d’Hekarti et des Cytharai, d’autant qu’il en partageait déjà l’idéologie. Le mage noir pouvait déjà entrevoir plusieurs manières de tourner cette malléabilité de son jeune élève en avantage personnel. Peut-être ne serait-il pas obligé de le sacrifier à ses divinités : après tout, il s’acquittait déjà fort bien d’un rôle de valet, portant les bagages les plus lourd par exemple, même si on pouvait argumenter qu’il n’y consentait qu’en vue d’augmenter sa puissance personnelle auprès de Vladek. Ce-dernier se devait bien évidemment de garder un œil sur son protégé, afin de ne pas se retrouver un jour poignardé dans le dos.

Dans le même temps, comment qualifier cette étrange fascination qu’il éprouvait pour son compagnon ? Plusieurs fois déjà, il avait repoussé les conseils de Dekh, et s’était retenu à maintes reprises de trahir la confiance de Gildéon pour le sacrifier à Hekarti. Pourquoi ne l’avait-il pas fait, même lorsque les conditions les plus propices étaient réunies ? Vladek se soupçonnait de ressentir de l’affection pour Gildéon, sentiment importun s’il en était : le fait d’en avoir pris conscience devait l’inciter à redoubler de prudence dans ses relations avec le néophyte. La vie lui avait appris qu’il ne devait faire confiance à personne pour atteindre les sommets, et n’utiliser la relation à autrui que comme moyen et non comme finalité. Malgré tout, certains détails chez Gildéon éveillaient de curieuses émotions en lui, comme s’il avait affaire à un double de lui-même. Comme son disciple l’évoquait d’ailleurs dans son récit, le destin avait fait que leurs routes se croisent, eux qui étaient similaires en bien des points, tous deux mages, tous deux marqués de tatouages occultes. Leur différence d’âge, par exemple, quoique suffisante pour l’installation d’une relation aîné-cadet, était somme toute négligeable à l’échelle de l’espérance de vie de leur race. Quand bien même, Vladek avait souvent l’impression de contempler une réplique de lui-même, comme un petit frère, bien qu’il ne sache pas vraiment à quoi cette sensation pouvait correspondre. Son frère aîné Ixion avait-il ressenti une émotion similaire à son endroit, avant qu’il ne l’assassine, ou se fourvoyait-il complètement ?

*Allons. Entre nous, tu peux bien l’admettre : sa simple vue t’excite.*
Complètement pris au dépourvu par l’intrusion railleuse de Dekh dans son fil de pensées, Vladek perdit contenance face à cette assertion si violente qu’il en accusait même le coup physiquement. S’il était vrai que la présence amoureuse de Seshru sur sa couche, près de lui, lui manquait terriblement avant qu’il ne rencontre Gildéon, il en éprouvait moins de regrets ces derniers jours, la sensation de manque s’étant sensiblement atténuée. Quant à savoir ce qu’il devait en déduire… Vladek s’abîma dans un océan de perplexité.

Il fut tiré de ses pensées par le cri d’alerte de Gildéon, le doigt pointé en direction d’un danger imminent. A quelques dizaines de mètres d’eux était apparu un lion de taille respectable, qui les avait visiblement pistés. Une chance que Gildéon avait identifié la menace à travers les brumes alentours et en dépit de la luminosité en baisse, Vladek ayant été trop absorbé par ses pensées pour remarquer le danger : encore une fois, son compagnon prouvait son utilité. Le disciple d’Hekarti n’avait jamais vu de Lion Blanc de Chrace, mais il en avait entendu la description dans des récits durant son enfance. Aussi n’eut-il aucun mal à identifier la bête comme un dangereux prédateur, bien éloigné de sa région d’origine. Le monstre semblait avoir été altéré par son séjour dans les Anulii : sa peau présentait de nombreuses traces de blessures mal cicatrisées, altérées par la magie des Monts Anulii. Fort heureusement, la bête ne payait pas de mine, et semblait aussi éreintée qu’affamée. Encore que Vladek ne soit pas sûr qu’il s’agisse vraiment d’une bonne chose, les animaux blessés ou en manque de nourriture ayant tendance à se montrer plus féroce et tenaces. Qui plus est, le monstre avait beau se trouver à une cinquantaine de mètres d’eux, il devait être presque aussi haut que l’un des deux elfes. Et il ne faisait aucun doute qu’il les avait pris pour cibles.

Le sang de Vladek ne fit qu’un tour, et comme souvent en situation de combat imminent, son corps se mut de lui-même, réagissant au sentiment d’urgence qui l’avait envahi. Il prit néanmoins le temps de repousser sèchement Gildéon de côté, espérant que le lion hésite si ses cibles se séparaient, même une poignée de secondes gagnées pouvant faire une différence majeure. De plus, les deux elfes étaient suffisamment proches l’un de l’autre pour se couvrir mutuellement selon la situation. Vladek espéra que Gildéon comprendrait, lui-même ayant besoin d’un peu d’espace pour ses incantations. Puis il fit le vide dans son esprit, et se fondit dans la magie.

Attirant à lui le pouvoir de la Dhar, Vladek remarqua qu’il pouvait également s’aider de l’énergie contenue dans les brumes environnantes. Cette énergie, instable et capricieuse, pouvait connaître des fluctuations très variables, constituant tantôt un avantage ou une limite pour le sorcier. En l’occurrence, Vladek sut tirer profit d’un remous dans l’énergie latente pour renforcer son premier sort, mais nul n’aurait pu présumer de ses effets du fait de son caractère instable. Il n’avait toutefois pas le temps de se servir de sa dague sacrificielle pour renforcer ses sortilèges, aussi puiserait-il dans toutes les autres ressources à sa disposition pour compenser cette prise au dépourvu. Alors que l’Aethyr capté affluait en lui, la matrice de son sortilège favori se forma dans son esprit, structurant l’énergie de la Dhar selon son envie. Il avait eu recours à ce maléfice de nombreuses fois par le passé, tant son utilité était grande sur le champ de bataille ou en situation d’affrontement. Il en connaissait parfaitement les effets, la portée, la matrice mentale et l’incantation nécessaires. Alors que le lion s’élançait vers eux, Vladek modula la forme de son sortilège, sculptant la Dhar en une écharde de glace noire distordue, et attendit que le monstre ait parcouru une dizaine de mètres avant de relâcher son pouvoir, libérant un éclair noir de Dhar pure en direction du lion. Le crissement strident de la Dhar comprimée au contact de l’air était une musique si douce à ses oreilles alors qu’il sombrait dans une transe de mage de bataille, se remémorant un mantra que feu sa maîtresse lui avait appris pour cristalliser sa concentration.

"Je ne suis que pouvoir. J'incarne la magie. Je châtierai mes ennemis."


Comme suggéré, voici mes actions pour les 3 prochains rounds durant lesquels le lion charge.

Round 1 : Eclair Maléfique en direction du lion (MAG +4 dû aux brumes).

Round 2 : Eclair Maléfique de nouveau, visant le lion en approche (Instabilité des brumes à déterminer).

Round 3 :
*Si l’un des deux éclairs a raté et n’a pas atteint sa cible pour une raison ou une autre, Vladek cherchera à se repositionner en utilisant Vol de Sorcières pour s’éloigner du lion, volant vers n’importe quelle destination à portée sur laquelle il puisse se tenir pour continuer d’incanter.
*Si les deux éclairs ont frappé leur cible, Vladek, confiant, cherchera à s’entourer de son nouveau sort, Aura de Feu Gelé (mon bonus d'Aethyr utilisé pour en booster les dégâts plutôt que la durée).
(Instabilité de brumes à déterminer).

Perspective de Round 4 si besoin :
- Si Vladek est éloigné suite au Vol de Sorcières, Eclair Maléfique en direction du lion, sauf si le lion est engagé avec Gildéon, auquel cas Vladek entamera un Voleur d’Âmes [focalisé] sur le lion (2 actions).
- Si Vladek est bloqué au corps à corps pour une raison ou pour une autre, il tâchera d’esquiver les coups et de riposter à l’aide de sa Dague sacrificielle.
(Instabilité de brumes à déterminer).
Modifié en dernier par Vladek le 20 févr. 2016, 07:10, modifié 2 fois.
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
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Re: [Vladek] Les chemins de la noirceur

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le sorcier avait donc choisi d’affronter la bête, de déchaîner sur elle son pouvoir. Un tel choix allait-il se révéler payant ? Etait-il judicieux de vouloir se confronter directement à un des terribles lions blancs de Chrace ? Rien n’était moins certain.

Gildéon, pour sa part, avait parfaitement compris ce que Vladek voulait qu’il fasse. Ce n’était de toute manière pas très difficile à deviner, puisque ce dernier l’avait poussé pour l’éloigner de lui. Ainsi, le natif d’Yvresse s’était écarté et avait dégainé ses deux poignards aux manches en or fin sculpté et incrusté de pierres précieuses. Généralement, ses armes restaient dissimulées sous sa riche robe satinée, mais en cette circonstance, voyant que son maître avait préféré l’affrontement et non la fuite, il avait choisi de l’épauler, de l’aider.

Il était visiblement très impressionné par le monstre qu’ils avaient devant eux : un lion affamé de cette taille, ça n’était pas courant, et apparemment, tout comme Vladek, Gildéon n’en avait jamais vu auparavant. Pourtant, ce n’était pas l’animal menaçant qui l’impressionnait le plus, mais bien son mentor, qui semblait très concentré et très confiant dans son pouvoir. La magie noire était-donc si puissante que ses praticiens n’avaient pas à craindre une telle menace ? Il fallait le croire, puisque selon toute apparence, le mage intégralement tatoué ne manifestait pas la moindre peur ni la moindre intention de fuir.

Fasciné par cette première démonstration de magie de combat en situation réelle à laquelle il allait assister en spectateur, le plus jeune des elfes observait religieusement la scène. Il avait pleine confiance dans les pouvoirs de son maître, et il sentait, il voyait presque l’énergie presque omniprésente dans ses brumes saturées de magie, converger, se concentrer dans Vladek, comme s’il était un catalyseur elfique. Il reconnut sans peine là l’exercice qu’il avait pratiqué les jours précédents. Il savait que son mentor s’apprêter à façonner cette magie cumulée en lui pour former un sort de sa convenance.

Mais l’art de modeler la magie à sa guise lui était encore inconnu : ce serait la prochaine étape de son apprentissage. Tel le potier, l’apprenti magicien devait d’abord apprendre à maîtriser le matériau, ce qu’il avait fait. Puis, et seulement ensuite, il pouvait commencer à façonner la glaise pour lui donner l’aspect souhaité, en commençant par des objets simples, pour ensuite, peu à peu, à mesure qu’il gagnait en assurance et en expérience, apprendre à modeler des formes plus complexes, plus travaillées. Pour l’instant, l’art de Vladek dépassait de loin celui qu’il pourrait maîtriser à court terme. En filant la métaphore, on aurait pu dire qu’il était comme le potier novice qui pourrait bientôt se lancer dans ses premières créations, mais qui était en admiration devant l’œuvre de son maître.

Le spectacle était d’autant plus impressionnant aux yeux de Gildéon qu’il savait que l’enjeu n’était autre que leurs vies. Si son guide dans les arts noirs faisait montre d’une telle confiance en lui et en son pouvoir, malgré le risque énorme en cas d’échec, c’était sûrement qu’il ne s’était pas trompé, que la puissance de son mentor était gigantesque !

Remarque préliminaire : Bien qu’il soit théoriquement hors de portée, je vais être clément : eu égard à la magie ambiante (mais seulement dans ce cas exceptionnel, pas question d’être aussi généreux hors des Annulii ou dans d’autres circonstances), je considère que le 1er sort est à portée.

TOUR 1 :
Vladek jette le sort éclair maléfique : 6. Réussite ! (Second dé d’attribut de domaine : 14 : rien ne se passe.) Comme tu n’as visé nulle part spécifiquement, jet de localisation : patte avant droite (purée tu es chanceux dis-moi) !
Dégâts infligés : 36 ! (Presque le maximum possible ! Très beau jet !)

Test d’END du lion blanc : 18. Raté : il est ralenti par sa blessure à la patte. Néanmoins, comme tu as lancé un sort d’attaque directement sur lui, il vous fonce dessus sans test d’INI préalable. Tu gagnes 1 tour (il lui en faudra 3 à partir du prochain pour arriver au contact).


TOUR 2 :
Test des brumes : 10. L’énergie des brumes est en partie dissipée ce tour-ci. Pas de malus, ni de bonus.

Vladek relance éclair maléfique : 10. Réussite ! Dé attribut : 17. RAS.
Localisation du sort : patte antérieure gauche ! (Décidément tu es béni par Hekarti toi ! :P)
Dégâts : 21.

Test d’END du lion : 4. Il ignore cette blessure : pas de ralentissement supplémentaire.

TOUR 3 :
Test des brumes : 6. Léger bonus : +1 au lancement des sorts du fait de l’énergie omniprésente et facilement accessible.

Vladek lance aura de feu gelé : 8. Dé attribut : 4. RAS. Choix d’augmentation pour le point de maîtrise de l’aethyr : dégâts.
Sort actif pendant 4 tours (jusqu’au tour 8 compris) ! (Le maximum.)

TOUR 4 :
Test des brumes : 5. Bonus non négligeable : +2 au lancement des sorts du fait de l’énergie omniprésente et très facilement accessible.

Vladek lance vol des sorcières pour s’éloigner : 18. Sort raté. Dé attribut : 9. RAS.

Le lion arrive au contact ce tour-ci, mais ne peut encore se battre.

Test d’INT (peur) de Vladek : 6. Réussite.
Test d’INT (peur) de Gildéon : 4. Réussite.
Vous pourrez vous battre normalement.

TOUR 5 :
Brumes : peu importe vu que vous êtes au CàC et que m’indique te battre.
Ordre d’attaque : Vladek, Gildéon, lion blanc. NB : Gildéon est exclu des dégâts de l’aura, suite à la demande du PJ sur la CB (il faudra le préciser à l’avenir).

Vladek attaque : 10 ! Raté. Test d’HAB (pour savoir si t’es approché suffisamment près quand même pour que l’aura brûle) : 9. Non.
Gildéon attaque : 9. Raté. Relance : 14. Raté.
Le lion attaque Vladek : 6. Il touche au bras gauche ! Esquive de Vladek : 11. Raté. Dégâts : 22 !
Le lion prend forcément des dégâts puisqu’il a touché : 16.

Le lion blanc n’a plus que 7 PVs ! Tu en as encore 33 PVs.

Test d’END du lion blanc : 13. Raté. -2 en ATT !


TOUR 6 :

Vladek attaque : 14. Test d’HAB pour voir si tu es néanmoins suffisamment près pour que l’aura le brûle quand même : 9. Raté.
Gildéon attaque : 4. Touché. Esquive du lion : 18. Raté. Dégâts : 18. Le lion est mort !


Incroyable ! Il était conçu pour que vous ne puissiez le battre, du moins pas comme ça !

+3 xps et +3 xpms pour ce beau combat. Profil mis à jour.
Le lion blanc s’effondra donc, sans vie, vaincu par les sorts de Vladek et achevé par les dagues de Gildéon. Le monstre avait toutefois eu le temps de donner un unique et puissant coup de sa patte griffue, traversant le mur de flammes magiques qui l’avait blessé en retour. Le bras gauche de Vladek avait été touché, une vilaine griffure profonde le marquait. Mais ce n’était là rien de trop grave. Avec un simple bandage pendant quelques jours, le bras se remettrait complètement. Voire même beaucoup plus vite et beaucoup plus facilement, s’il pouvait seulement trouver une cible valable pour sa magie. Car Vladek maîtrisait en effet un sort redoutable qui était capable de le régénérer aux dépens d’autrui.

L’apprenti venait à peine de ranger ses dagues et d’approcher pour aider à faire le bandage et à mettre le bras de son maître en écharpe, qu’une voix féminine moqueuse retentit dans les brumes derrière eux, du côté Nagarythe. C’était un petit rire cristallin aux accents un peu fous accompagné d’applaudissements ironiques, bientôt suivie d’une phrase tout aussi moqueuse et folle :


-Joli combat mes trésors. Ouh, mais on a été blessé par la méchante petite peluche ? Et en plus on a déchiré sa robe ? C’est pas bien, ça, ouh non non non, maman sera pas contente. Dites bonne nuit à maman les enfants ! Elle va prendre plaisir à vous coucher.

Et, sortant des brumes et montant vers eux, Vladek et Gildéon purent constater qu’une elfe se dirigeait sur eux en marchant.
Image
Test d’INT de Vladek : 17. Raté. Test d’INI de Vladek : 16. Raté.
Vladek, blessé qu’il était, ne put réagir à temps. Il sentit que la jeune elfe qui leur faisait face maîtrisait les arts magiques, la magie noire, plus précisément. Elle venait de tenter de canaliser sa puissance en un sortilège offensif, tourné contre eux. Par chance, elle ne semblait pas très forte, puisqu’elle rata lamentablement sa tentative. Mais elle était maintenant à une vingtaine de mètres et s’était arrêtée, prête à rattaquer.

Pourquoi les attaquait-elle ? Qui était-elle ? Que faisait-elle ici ? Ils n’en avaient aucune idée, mais elle semblait prête à entamer un duel de mages contre Vladek qui la dominait, en position avantageuse au sommet du col.
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Message par Vladek »

La puissance de la Dhar fluctuant dans ses veines comme un torrent était pour Vladek la source d’une jouissance à nulle autre pareille. Le pouvoir qu’elle contenait était tel qu’il lui semblait sentir ses nerfs brûler sous le coup de cette débauche d’énergie. C’était en ces instants que le mage réalisait à quel point il appréciait le frisson du combat, qui lui faisait ressentir pleinement son existence, lui confirmant qu’il était bien vivant alors qu’il éteignait la flamme de la vie chez autrui. Une fois entré dans sa transe de bataille, Vladek ne raisonnait plus de la même façon, et la magie lui semblait affluer sans effort de sa part. Un premier éclair maléfique s’envola, crépitant d’énergie brute, de la paume du sorcier. Vladek n’avait pas oublié qu’il se trouvait trop loin pour que le sortilège touche, mais son plan fut contrarié en ce que le lion ne les chargea pas immédiatement. De fait, à l’instant où le disciple d’Hekarti libérait le redoutable sortilège en direction du monstre, celui-ci n’avait pas encore bougé. L’elfe réalisa son erreur bien trop tard pour retenir le sortilège. Fort heureusement pour Vladek, le remous des brumes magiques lui avait fourni davantage d’énergie que prévu, lui permettant de condenser davantage de magie dans l’éclair. Hekarti lui sourit en cet instant précis, et l’éclair maléfique outrepassa les limites de portée que Vladek lui connaissait, frappant le Lion de Chrace à la patte avant même qu’il ne commence à bouger. L’impact de l’énergie n’en fut pas diminué pour autant, empêchant temporairement la bête de se mouvoir alors que la magie cristallisée se dissipait dans une bourrasque hurlante. Lorsqu’il constata les effets inespérés de son premier sort, Vladek avait déjà dépassé la moitié de sa seconde incantation. Un deuxième éclair fusa alors que le lion s’élançait.

Tout se passa alors très vite. Le deuxième éclair fit mouche, infligeant de lourds dégâts, quoique sans commune mesure avec la puissance libérée par le premier projectile. Réalisant qu’il ne disposait plus que de quelques secondes avant que le lion ne soit sur eux, Vladek enchaîna avec son aura de feu gelé, sort qu’il avait fini de maîtriser tout récemment. Cet enchantement fut également un succès, pour la plus grande satisfaction du mage, qui voyait enfin les fruits de ses efforts. C’est alors que quelque chose clocha, il émergea de sa transe après avoir échoué à lancer le sortilège de vol qui l’aurait éloigné du lion maintenant tout proche. Le lion rugit, et sa lourde patte s’abattit sur le mage à travers la protection de feu glacé : la protection offensive fonctionna, et bien que la patte ne fut stoppée, de cruelles brûlures et engelures lui furent infligées. Vladek ne sentit pas de suite la douleur dans son propre bras gauche que le fauve venait de lacérer, et il eut le temps de porter une attaque de sa dague avant que la souffrance ne le paralyse, et que Gildéon n’achève le monstre de ses lames.

Alors que l’animal s’effondrait sans vie à leurs pieds, et que Vladek sentait son adrénaline refluer, il fut soudainement assailli d’une douleur cuisante dans son bras ensanglanté. Baissant les yeux sur sa manche déchirée d’un accroc béant, il voulut examiner sa blessure, mais à peine entrevit-il la profonde entaille qu’il regretta vivement sa curiosité. Détournant le regard, l’elfe réfléchit, respirant profondément pour se forcer à garder son calme, tentant tant bien que mal de maîtriser les tremblements incontrôlés de son bras mutilé. Il perdait beaucoup de sang, il le savait. Si des soins d’urgence n’étaient pas prodigués, il se pouvait qu’il soit mort avant d’atteindre la prochaine étape de leur voyage. Et quand bien même, un garrot n’empêcherait pas la plaie de s’infecter. Il frissonna et une froideur glaciale l’envahit : les lèvres de sa blessure lui paraissaient déjà se recroqueviller, gelées, dans le froid ambiant, et le sang qui en suintait refroidissait instantanément au contact de l’air des Anulii. Pris de vertiges, il sentit plus qu’il ne vit Gildéon s’approcher de lui, se précipitant pour bander la plaie et lui mettre le bras en écharpe à l’aide du matériel qu’il avait sur lui.

C’est alors que l’importune sortit de l’ombre, et leur jeta une provocation condescendante avant de préparer une incantation que Vladek identifia comme appartenant au même genre que ses propres sortilèges, car l’aura magique de la nouvelle arrivante prit la couleur de la Dhar, que le disciple d’Hekarti aurait reconnue entre mille. Comprenant le danger, il peina toutefois à réagir à temps, et eut été visé par le sortilège préparé si l’elfe hostile n’avait échoué à lancer son sort, preuve d’une relative inexpérience. Elle aurait en effet pu préparer son attaque avant de sortir à découvert pour les railler, augmentant nettement ses chances de réussite. Sa faiblesse apparente aurait pu paraître dérisoire si Vladek ne s’était trouvé si vulnérable. Il ne pouvait se permettre de la prendre à la légère. Voyant que l’inconnue s’apprêtait à retenter sa chance, Vladek fut saisi d’un sentiment d’urgence : toute inexpérimentée qu’elle pouvait sembler, il aurait suffi d’un seul horion de Dhar pour que ses rêves de grandeur s’achèvent ici, sur un versant des Monts Anulii. Il devait réagir, ne pas laisser le temps à son corps de s’engourdir plus longtemps.

Se penchant légèrement en avant vers Gildéon, qui s’affairait toujours sur son bras meurtri, il lui murmura à l’oreille, dans un souffle fatigué qui trahissait son inquiétude et l’urgence de la situation.

« Gildéon... A couvert, vite… »

Par chance, ils ne s’étaient pas éloignés de la dépouille du Lion de Chrace. Bien que famélique, la bête restait très imposante, et constituerait un couvert de qualité contre les attaques de l’elfe excitée qui leur faisait face, en contrebas. Vladek se laissa donc tomber à terre, contre le monstre qui commençait lui aussi à refroidir. Lui-même n’avait aucune intention d’être laissé à l’état de cadavre sur ce contrefort des Anulii. Si son plan se déroulait comme prévu, même sa vilaine blessure au bras ne serait plus qu'un souvenir déplaisant.

S’assurant du coin de l’œil que Gildéon obtempérait, il attira la Dhar à lui, conjurant un sortilège qui allait lui demander quelques instants supplémentaires, mais dont les redoutables effets avaient le potentiel d’inverser le rapport de force. Tentant de faire abstraction de son bras gauche de plus en plus gourd, Vladek serra les dents, et forma prudemment dans son esprit la matrice d’un Voleur d’Âmes.


Ce round-ci, je prépare un Voleur d'Âmes en restant à couvert. Au tour prochain, je m'expose juste suffisamment pour établir un contact visuel afin d'exécuter le lancement du sortilège proprement dit.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 15 févr. 2016, 13:22, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
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Re: [Vladek] Les chemins de la noirceur

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’irruption de la jeune elfe rousse tatouée elle aussi de noir avait surpris les deux compagnons. Ses provocations d’entrée et son attitude agressive prouvaient que, qui qu’elle soit, elle ne leur voulait pas du bien. Evidemment, Vladek n’était pas né de la dernière pluie, malgré sa relative jeunesse pour un elfe. De même, son apprenti avait beau être un novice dans les arts magiques, il n’en avait pas moins des capacités innées et un potentiel important. Leur capacité commune à voir les vents de magie leur avait permis de constater sans l’ombre d’un doute qu’elle leur aurait jeté un sort si elle ne l’avait pas manqué au dernier moment.

Il fallait donc réagir, et c’est ce qu’ils firent. Vladek, conscient de sa faiblesse, choisit la prudence et se jeta à terre derrière la gigantesque carcasse du lion blanc qu’ils venaient juste de tuer. Là, ils seraient en sécurité, du moins si la magicienne ennemie n’avait pas de sort capable de traverser l’imposant cadavre ou de contourner l’obstacle. Les lignes de vue étaient en tout cas coupées, puisqu’étant située en contrebas, la sorcière ne pouvait plus les voir directement, même si elle savait qu’ils étaient abrités derrière l’animal mort et ne pouvaient espérer en sortir discrètement, en raison de l’absence d’aspérités dans le relief ou de toute autre cachette ou abri à proximité.

Planqués derrière l’animal, Vladek ne resta pas inactif. Il savait avoir au moins assez de temps devant lui pour préparer son sortilège le plus difficile. Un sortilège long et compliqué, mais qui pouvait en cas de réussite avoir un double effet : non seulement affaiblir son adversaire, mais également le soigner bien plus efficacement et plus rapidement que par toute autre méthode naturelle.

De l’autre côté, en face d’eux, l’assaillante éclata d’un rire fou et railla une nouvelle fois les deux elfes qu’elle avait pris pour cible :

Image-Alors qu’est-ce qu’il y a mes jolis ? On a peur de maman ? On a été vilains ? Les petits cochons croient qu’ils pourront se cacher de la grande méchante louve derrière leur petite petite maison de chair ? Ohh, non non non, ne pleurez pas, n’ayez pas peur, j’arrive mes chéris…

Et la folle, loin de se laisser arrêter par la carcasse animalière, continua à tenter de jeter des sorts sur eux en continu.[/i]
TOUR 1 :
Effet des brumes : 9 aucun effet.
Sort inconnu de la sorcière : 4 (et 8 attribut du domaine). Réussite. +1 MAG pendant 4 rounds. Fiasco sur 19+.
Vladek canalise.

TOUR 2 :
Effet des brumes : 9 aucun effet.
Test d’INI comparées pour savoir qui de Vladek qui sort mais est plus rapide, et de la sorcière préparée mais moins rapide lance son sort en 1er : 3 VS 18. Vladek est (de beaucoup) plus rapide.

Voleur d’âmes de Vladek : 16. Raté. (5 attribut du domaine)
Sort inconnu de la sorcière : 12. Raté. (9 attribut)

TOUR 3 :
Effet des brumes : 10 aucun effet.

Vladek se remet à couvert et canalyse, la sorcière elle continue à bourriner.
Sort de la sorcière : 18. Raté. (8 attribut)

TOUR 4 :
Effet des brumes : 4. +2 en lancement des sorts.

Tests d’INI comparés : 15 VS 7. La sorcière est plus rapide cette fois-ci.

Sort de la sorcière : 20 ! Fisaco ! C’est ce qui s’appelle être bastardée ! Effet : un vent froid se met à souffler. Elle ne peut plus tenter de dissipation ce round ci.
Voleur d’âmes de Vladek : 5 et 1 (réussite critique attribut du domaine : bonus +1D10 dégâts directs, compris dans les PVs supplémentaires) !

NB : => Encore une fois tu n’as pas précisé ce que tu prenais dans l’option. Je suis sympa, je te donne la seule utile en l’occurrence (+1D6 dégâts), mais la prochaine fois, je te punirais en prenant volontairement l’inutile si tu oublies. Ce n’est pas à moi de choisir pour toi, normalement, ni de te rappeler à chaque fois : si tu oublies encore, tant pis pour toi ! :P

Effet du voleur d’âmes : Sorcière ennemie subit 27 dégâts. Tu regagnes 14 PVs !

Tu en es à 47 PVs. Elle n’en a plus que 23. +2 xpms Profil mis à jour.
L’affrontement magique fut de qualité moindre que ne l’avait été le combat contre le lion blanc. En dépit de conditions extérieures neutres ou favorables, il y eut beaucoup d’échecs de la part de la sorcière, qui ne réussit qu’un seul de ses sorts, le tout premier. Cependant, ce sortilège ne semblait pas offensif et n’eut aucun effet d’aucune sorte sur les deux elfes mâles. De son côté, Vladek rata lui aussi son premier sort, mais, profitant d’un fiasco dans le dernier sortilège de son adversaire, lancé avec trop de précipitation en le voyant sortir sa tête à découvert, il parvint malgré tout à ses fins, et draina une partie de l’énergie vitale de l’elfe qui les affrontait. Les énergies vitales extraites par magie s’agglutinèrent en lui dans son bras blessé, et les profondes griffures se rétractèrent presque intégralement, le sang arrêtant de couler. La blessure n’était pas encore totalement guérie, mais on aurait dit que le bras était presque rétabli, revenu à son état originel. Une bonne nuit de repos suffirait certainement à lui rendre sa condition physique optimale.

De son côté, l’elfe affectée par le sort ne riait plus. Un rictus de douleur et de colère tordit ses traits, et elle se prépara à lancer un nouveau sortilège violent en direction de Vladek qui ne s’était pas encore remis à couvert. Mais elle en fut empêchée par un cri qui retentit dans brouillard derrière elle.


-ASTRANAÏTH !

Une elfe aux vêtements simples blancs et verts, revêtue d’une armure de cuir ouvragé sortit des brumes, derrière la mage folle, à une cinquantaine de mètres, la distance maximale de vision de Vladek. Sans être richement équipée, elle possédait un arc et un carquois finement travaillés et décorés, ainsi qu’un pendentif de perles, d’argent et de cristal autour du cou. Le tout ne devait pas valoir très cher, mais il était étrange qu’une guerrière, qui plus est une forestière, le porte en mission, à moins d’y attacher une valeur sentimentale importante. Ses longs cheveux châtain étaient rapidement coiffés vers l’arrière, ce qui dégageait un visage ovale et des traits sévères et intelligents. Tout comme la magicienne, l’archère était sans aucun doute possible une très jeune elfe, avec moins d’un siècle d’existence.
Lieutenant Ranelvett, dite « Viveflèche », œil-de-faucon de l’armée de Tor Korbahn :

Image


L’instant d’après, une dizaine de silhouettes d’archers elfes mâles et femelles en armes et tenues de forestiers sortirent également des brumes, à sa suite.

L’elfe de tête repéra immédiatement le lion blanc mort et la tête du sorcier encapuchonné qui dépassait de derrière le cadavre. Pourtant, contrairement à la mage noire, l’archère ne fit aucun signe d’agressivité. Elle se contenta de marcher tranquille jusqu’à hauteur de la mage, puis de lui glisser quelques mots en privé. Visiblement, elle avait parfaitement conscience d’être en position de force, ses hommes déployés en demi-cercle à sa hauteur fixant le lion blanc avec insistance.



Jusqu’ici, éloignés et dans les brumes, les deux mages n’avaient pas eu le temps d’examiner en détails leur collègue féminine. Maintenant qu’elle était engagée en conversation animée avec la nouvelle venue, et ne semblait plus dangereuse dans l’immédiat, ils en avaient eu le temps. En y regardant de plus près, on pouvait constater que l’assaillante était vêtue d’une jupe et d’un haut à capuche en cuir sombre, qui laissait voir une grande partie de sa peau nue, le tout complété par une grande cape rouge sang déchirée qu’elle portait sur ses épaules. Cet accoutrement était très à la mode chez certaines sorcières fières de leur corps, et se retrouvait plus souvent chez les pratiquantes des arts sombres et les fidèles de Malékith que chez les autres, mais ce n’était qu’un simple constat général, et en aucun cas une règle stricte. En effet, rien n’empêchaient certaines mages partisanes du Roi-Sorcier de se vêtir de manière plus traditionnelle, ou inversement, de voir des sorcières partisanes de Calédor Ier dans de telles tenues aguichantes. Deux brassards du même cuir sombre couvraient le début de ses avants bras. Elle portait en outre une courte dague à manche courbe la ceinture.

Signe qu’on avait affaire à une partisane des arts sombres qui ne s’en cachait pas, tout comme Vladek, ses tatouages étaient visibles et révélateurs. Sans être aussi complexes et aussi complets que ceux de notre héros, ils parcouraient probablement tous son corps. De même, ses yeux intégralement noirs étaient la preuve d’une influence revendiquée de la magie dans tout cela. Cette impression était encore renforcée par ses ongles taillés en pointes, et recouverts entièrement de vernis d’un noir uni.

Si les cheveux roux plutôt courts qui dépassaient de sa capuche paraissaient mal coiffés et désordonnés, pourtant, ils n’étaient pas totalement négligés, comme le prouvait la présence d’une tresse à la droite de son visage. La nouvelle venue portait également quelques ornements, dont les plus visibles étaient deux colliers ornés pour l’un de trois petits lapis-lazuli taillés en perles, pour l’autre, de dents ou griffes de bête sauvage, de lapis-lazulis toujours taillés en perles, mais beaucoup plus grosses, et d’une sorte de médaillon d’acier poli orné de griffes et de lapis-lazuli lui aussi. Un œil observateur aurait également remarqué un unique anneau d’argent en forme de griffe porté à l’annulaire de la main droite.



Aux expressions faciales et aux mouvements caractéristiques des corps des deux elfettes qui parlaient, Vladek put voir, même à vingt mètres, que les deux femmes se disputaient. Plus précisément, l’archère réprimandait sévèrement la mage qui semblait s’en ficher, au grand agacement de son interlocutrice. Finalement, l’archère s’énerva et pointa du doigt ses soldats légèrement en retrait en ordonnant d’une voix assez forte et ferme pour que même Vladek et Gildéon l’entendent :

Image -Il suffit, Astranaïth ! C’est moi qui donne les ordres ici ! Tu vas rejoindre ta place dans le rang, cesser d’être insolente et arrêter de prendre des initiatives contraires à mes ordres… Exécution !
La sorcière noire s’inclina avec ironie en répondant d’un ton moqueur avant de s’exécuter finalement :

Image -Comme vous voudrez, votre altesse !
Vladek put voir une expression violente traverser fugacement le visage de l’archère quand la mage lui tourna le dos pour aller rejoindre le rang. Ses lèvres bougèrent également, comme si elle proférait une insulte qui aurait pu être :
Image -Saleté de magicienne !
Puis elle se rapprocha encore, suivie de ses hommes et de la magicienne qui arborait un sourire moqueur, quelques mètres plus loin. Elle s’arrêta à dix mètres de la carcasse et ordonna d’un ton ferme et résolu :
Image -Vous autres, sortez de là et sans geste brusque, ou je viens vous chercher moi-même.

En franchissant ce col, vous êtes entrés sur les terres de Nagarythe. Je suis Ranelvett « Viveflèche », œil-de-faucon dans l’armée de Tor Korbahn et je vous donne ma parole d’honneur qu’il ne vous sera fait aucun mal si vous n’opposez pas de résistance. Et pas d’entourloupe, ou on vous transforme en pelotes d’épingles. Comme vous le savez avons une sorcière et nous saurons si vous essayez quoi que ce soit !

Vous avez dix secondes. Dix… Neuf…
Test d’INT de Vladek : 17.
Test d’INT de Gildéon : 19.
Tor Korbahn… Ce nom disait quelque chose à Vladek. Mais quoi ? Il ne parvenait pas à remettre le doigt desuss. Sans doute n’avait-il pas été assez attentif durant ses jeunes années aux enseignements de son précepteur. En effet, le jeune elfe n’était pas très fort en histoire ni en géographie. Une chose était certaine, il avait déjà entendu ce nom, mais ce pouvait tout aussi bien être un lieu qu’une personne, où les deux. Dans tous les cas, il faudrait vite prendre une décision pour les deux elfes cachés derrière le lion blanc, et la fuite ne semblait pas être une option viable.
HRP : Voilà, pour mieux exploiter le potentiel des images, j'ai décidé à partir de ce post (et peut-être rétroactivement je verrai) d'une nouvelle présentation pour quand des personnages "importants" (au moins un minimum pour qu'ils aient droit à leur image) parlent, afin qu'on se rende compte immédiatement de qui dit quoi, encore plus facilement qu'avec le code couleur et gras/italique ou pas que j'attribue à chacun. ;)

Evidemment, quand le personnage n'est pas encore apparu/n'a pas été vu, mais que tu entends juste sa voix (par exemple ici avec Ranelvett la première fois qu'elle parle alors que tu ne l'as pas encore vue), tu ne peux pas voir l'image qui va avec. :)
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Message par Vladek »

Le sang-froid de Vladek avait donc payé, lui permettant de gérer la situation avec calme et efficacité. Bien sûr, l’état critique de son bras gauche l’avait largement distrait lors de sa première incantation, qui se solda par un échec prématuré alors que la structure mentale du sortilège se dissipait d’elle-même, l’elfe ayant relâché sa concentration l’espace d’une fraction de seconde. Toutefois, rien de fâcheux n’en découla, et Vladek put reprendre ses esprits : il devait réussir ce sortilège, ou son bras était perdu. Mâchoire serrée, l’elfe reprit donc son incantation du début, ne prêtant guère attention à la sorcière qui gesticulait en contrebas. Se focalisant sur la forme à donner au maléfice, le disciple d’Hekarti s’efforça de faire abstraction des vagues de douleur émanant de son bras engourdi, dont il pouvait sentir la vie s’échapper à mesure qu’en suintait le fluide vital carmin. N’eut été sa formidable détermination, couplée à sa soif de pouvoir, il aurait probablement déjà abandonné la lutte, et se serait tenu prostré au sol, gémissant en position fœtale, attendant la fin. Mais Vladek n’était pas de cette faible engeance. Il avait choisi le camp des puissants. Lui se battait et triomphait de ses ennemis.

Il sentit un vent surnaturel souffler dans l’air froid, et eut l’intuition que son adversaire venait elle aussi de faire un faux pas dans ses incantations. Le moment était opportun. Se hissant dans un grognement de souffrance au-dessus de la carcasse du lion pour établir un contact visuel avec sa cible, il jaugea en un instant la distance qui le séparait de l’elfe. Ayant ainsi vérifié qu’il se trouvait à portée, il déchaîna donc la Dhar selon la trame soigneusement structurée de son sortilège, non sans un petit rictus de jubilation. L’inconsciente aurait dû battre en retraite ; à présent il était trop tard. De multiples vrilles de noirceur se matérialisèrent dans l’espace qui les séparait, frémissantes, frétillantes, vivantes. L’enchevêtrement de magie noire resta un instant en suspens dans les airs, puis les vrilles convergèrent vers la sorcière, dans un chuchotis affamé. La cible fléchit et chancela sous la douleur alors que la nuée refluait, à présent gorgée de force vitale, en direction de Vladek. Ce-dernier sentit ses forces lui revenir tandis qu’un flot d’énergie impie inondait ses veines. L’énergie réparatrice, vampirisée auprès de sa victime, vint se loger dans son bras gauche déjà presque dépourvu de vie. Un imperceptible soupir de soulagement lui échappa lorsqu’il sentit les lèvres bleuies de sa blessure se refermer d’elle-même sous l’action d’une force dépassant l’entendement des simples mortels. Le pouvoir délicieux reconnecta ses nerfs déchirés, reconstituant ses tissus musculaires comme si ladite déchirure n’avait jamais existé. Lorsque les effets du sort se furent dissipés, Vladek jeta un coup d’œil à son bras, s’attendant à trouver quelque cicatrice blanchâtre comme seule trace de sa blessure passée. Quelle ne fut pas sa surprise de ne trouver aucune marque résiduelle, le sortilège ayant même reconstitué les motifs de son tatouage intégral, lui épargnant la peine de devoir le faire réparer par un professionnel. Il remua les doigts, étourdi devant l’étendue de sa propre puissance : il faudrait qu’il pense à utiliser ce sort plus souvent.

Du coin de l’œil, il remarqua que Gildéon avait pâli de stupeur en assistant à la régénération de son bras. Le spectacle avait en effet de quoi impressionner. Vladek aurait voulu dire quelque chose pour le rassurer quant à l’amélioration de la situation, la tournure de son combat contre la sorcière ne faisant plus aucun doute à ses yeux maintenant qu’il avait récupéré tous ses moyens. Toutefois, un nouveau retournement de situation survint, sous la forme d’une belle elfe, une archère, sensiblement de la même tranche d’âge que Vladek, qui entra dans leur champ de vision, sortant à découvert pour sermonner la sorcière. Celle-ci faisait visiblement partie de ses subordonnés, et du peu que Vladek pouvait déduire de l’évolution de la situation, la sorcière n’avait pas agi sur son ordre. Les deux femmes se disputèrent quelques instants, après quoi celle qui semblait commander intima l’ordre à la sorcière de rentrer dans le rang, avant de se tourner vers nos deux aventuriers, leur conseillant de sortir de leur couvert sans faire d’histoires, car elle avait sa troupe avec elle et n’hésiterait pas à faire feu pour défendre sa contrée de Nagarythe. Vladek ne resta pas longtemps indécis quant à la conduite à adopter : ces elfes toléraient une sorcière adepte de magie noire, même si celle-ci était visiblement mentalement instable et manquait de pratique. Ils ne pouvaient pas lui être hostiles. A lui de faire en sorte d’être respecté comme un mage de qualité, et à ne pas se laisser marcher sur les pieds.

Faisant signe à Gildéon d’obtempérer, Vladek contourna leur imposant couvert improvisé, et entreprit tranquillement de descendre le sentier jusqu’à se trouver à moins de deux mètres de l’elfe. Ce-faisant, il tâcha de se composer une mine avenante. Arrivé devant l’elfe qui les avait sommés de sortir, il s’immobilisa, la jaugeant l’espace d’un instant. Il savait pertinemment que son apparence insolite faisait de l’effet aux femmes.

Lui tendant une main droite encore maculée de sang séché, il déclara à haute voix, un simulacre de sourire sur son visage juvénile :

« Salutations, Ranelvett Viveflèche.

Je suis Vladek, et voici Gildéon. Nous venons d’Ellyrion.

Ne tombez pas tout de suite amoureuse de lui, nous avons encore du chemin à parcourir avant qu’il ne puisse s’engager dans une relation sérieuse. Savez-vous où se rassemblent les partisans de l’héritier légitime du titre de Roi-Phénix ? »
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 15 févr. 2016, 13:22, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
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Re: [Vladek] Les chemins de la noirceur

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : 4. Réussite.
Lorsque Vladek et son jeune apprenti sortirent de leur cachette, Ranelvett fit un geste de la main à ses hommes qui baissèrent leurs arcs. Ils restaient toutefois méfiants, mais leur cheffe paraissait très confiante. Elle ne semblait sûre d’être en position de force. Elle dévisagea le mage tatoué alors que celui-ci lui parlait en la taquinant. Ses yeux verts foncé semblaient très vifs et avaient un regard d’une rare intensité, qui traduisait une capacité d’observation et d’analyse rares. C’était sûrement la raison pour laquelle une elfe aussi jeune avait été promue œil-de-faucon, à moins qu’elle n’ait dû sa place à une intrigue politique ou à sa noblesse. Mais cela ne semblait pas le cas, puisqu’elle ne semblait pas vraiment noble, ses vêtements n’étaient pas riches, son port était fier, mais peu altier, et son nom plutôt commun. D’autre part, jamais elle n’aurait mérité de surnom tel que « Viveflèche » si elle n’avait pas été une archère hors du commun.
Quoi qu’il en fut, la jeune elfe, dont l’âge devait probablement avoisiner celui de Vladek à quelques années près, promena longuement son regard intense sur les deux elfes, d’abord sur le sorcier confirmé, puis sur son apprenti, lorsqu’il fut question de lui.
Ranelvett sourit puis répondit sans hésiter à la pique :

Image –Ne vous en faites pas pour moi, je devrais pouvoir y arriver, même s’il est vrai que vous n’êtes pas trop mal dans votre genre, vous deux… Enfin, si on aime les elfes en robe qui préfèrent s’exciter à produire des étincelles plutôt qu’à se battre comme des hommes.


La lieutenant ne quittait pas des yeux les deux elfes, et découvrit ses dents blanches parfaites dans un grand sourire, tandis que quelques uns de ses soldats éclataient franchement de rire. Elle se reprit cependant rapidement, retrouvant son air sérieux.
Image –Vous seriez plutôt le genre d'Astranaïth, je pense. Mais trêve de plaisanteries. Si vous cherchez les partisans du Roi, cela tombe bien, car c’est justement là que je comptais vous mener, avec ou sans votre consentement, d’ailleurs.


Indubitablement, Ranelvett semblait sereine, et se comportait comme si elle était certaine d’avoir une maîtrise totale de la situation. Elle s’adressa à ses hommes :
Image -Reprenez vos positions. Il faut garder ce col jusqu’à l’arrivée de la relève, au cas où on aurait d’autres olibrius dans le genre de ces deux là tenteraient de le franchir.

Quant à toi, Astranaïth, tu viendras me voir dès qu’on aura rejoint notre poste.


La magicienne ne répondit pas, se contentant de sourire d’un air insolent à l’œil-de-faucon. Puis, le groupe se mit en marche sur environ deux cent mètre, jusqu’à la lisière de la forêt. Là, la majorité du groupe s’arrêta et se dispersa sous les frondaisons, tandis qu’Astranaïth, Ranelvett et leurs deux invités, escortés par quelques archers, s’enfonçaient d’une cinquantaine de mètres supplémentaires dans les sombres bois, jusqu’à arriver une sorte de cabane bâtie dans les arbres, presque invisible, car dissimulée et camouflée avec le plus grand soin.

Il y avait évidemment d’autres gardes qui étaient restés à leur poste. En tout, selon les estimations grossières de Vladek, le détachement commandé par Ranelvett devait compter au moins une bonne quarantaine d’archers, et peut-être même jusqu’à une soixantaine.

La lieutenant, sa mage et les deux étrangers montèrent à une échelle de cordes, et entrèrent dans la grande cabane. La bâtisse, entièrement en bois, ne comptait qu’une seule pièce ronde de cinq mètres de rayon environ, bâtie autour du tronc d’un imposant sapin noir. Le mobilier était très sommaire : deux petites tables, plusieurs coffres, quelques chaises, et des hamacs tendus ça et là. On y entrait par une trappe dans le plancher, et il y avait également une autre trappe au plafond qui permettait de poster des hommes sur le toit. Les murs circulaires étaient garnis de nombreux volets que l’on pouvait ouvrir ou refermer selon trois positions : entièrement ouvert, entièrement fermé, ou fermé avec uniquement des archères (=meurtrières) ouvertes.

Outre Ranelvett et Astranaïth, deux autres gardes elfes étaient présents dans la pièce. La cheffe de section les ignora et prit place derrière l’une des petites tables. Elle ouvrit un petit coffre non loin et en sortit un nécessaire d’écriture. Puis, elle fit signe à Astranaïth, Gildéon et Vladek de s’asseoir en face d’elle. Et commença ses questions :

Image –Bon, je dois rédiger mon rapport écrit pour demain, quand on ira voir la capitaine Valana.

L’ennui, c’est que je ne sais pas ce que je dois écrire sur vous deux, et encore moins sur toi, Astranaïth, mais on verra ça plus tard.

D’abord, je suis curieuse de vous entendre, Vladek et Gildéon. Qu’est-ce que deux elfes solitaires comme vous font par ici ? Il n'est pas courant de voir des gens passer en Nagarythe par ces chemins dangereux, et tous ceux qui le font ont forcément un but. Vous n’avez pas l’air de soldats, et ce Gildéon ressemble même à un prince de haut rang. Qui êtes vous donc, et que venez-vous chercher en Nagarythe ?

On voit tout de suite que c’est vous qui commandez, Vladek, mais vous m’avez tout l’air d’un malin. Alors je vous préviens, jouez franc-jeu avec moi et répondez à mes questions honnêtement et vous avez ma parole d’honneur que vous serez bien traités, même si vous vous révélez être des ennemis. Sinon, je pourrais devenir méchante.
Les yeux verts profonds et perçants de la lieutenant se plantèrent dans ceux de Vladek, comme si elle l'analysait et cherchait à décrypter ses émotions et ses pensées. Assise à son bureau, prête à écrire, Ranelvett fixait intensément son vis-à-vis comme pour oser le défier de maintenir son regard.
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Ni Vladek ni Gildéon n’avait plus pipé mot depuis l’orée de la forêt, se contentant d’observer autour d’eux tandis qu’ils progressaient sous les frondaisons. Alors qu’ils s’éloignaient de plus en plus du lieu de leur combat contre le lion et la sorcière, les deux compagnons se tenaient coi, adoptant un mutisme réservé en attendant d’être à nouveau sollicités. Ce-faisant, Vladek réfléchissait à s’en donner des migraines, cherchant à analyser la situation le plus justement possible, pour en déduire la conduite à adopter qui leur donnait le plus de chances de survie. Lorsqu’ils parvinrent à l’avant-poste dissimulé dans les branches d’un arbre séculaire, le mage noir avait analysé froidement la situation, et se trouvait prêt à choisir des modalités d’actions. Dans un contexte comme celui d’Ulthuan en ces temps troublés, on ne pouvait être sûr de personne, et encore moins de soldats réguliers. C’est pourquoi Vladek ne fut pas surpris de la déclaration de Ranelvett lorsqu’elle leur annonça devoir faire un rapport, prétexte commode pour les interroger quant à leurs objectifs. Vladek avait vu venir cette heure à laquelle il ne pouvait plus dissimuler sa prise de parti, et devait se reposer sur un pari risqué.

En effet, Ranelvett lui forçait la main. Elle l’avait identifié comme le meneur des deux compagnons, et se méfiait de lui. Aux yeux de Vladek, il s’agissait bien là du constat le plus gênant : la jeune femme le soupçonnait avant même qu’il ne prenne la parole. Elle ne comptait pas se laisser entourlouper, et choisissait de le confronter directement à un dilemme. Aussi roublard et rusé Vladek soit-il, il devenait risqué de jouer au plus fin, aussi devait-il revoir une partie de ses possibilités d’action.
Dans l’hypothèse où Ranelvett et sa compagnie penchaient dans le camp des loyalistes, ni Vladek ni Gildéon ne pourraient faire l’économie d’un séjour en détention, et ce peu importe l’attitude qu’ils adoptaient. En effet, Vladek devait se désigner comme partisan du Prince Malékith, ce qui scellait leur destin si leurs interlocuteurs étaient du camp opposé. Les seules monnaies d’échange dont disposait Vladek était l’identité de Gildéon, dont il ne pouvait tirer aucun avantage dans cette situation, et son savoir dans la manipulation de la Dhar, puisqu’il était certain d’être au moins un peu plus expérimenté que la dénommée Astranaïth. Puisque ces elfes avaient l’air de tolérer la sombre magie qu’ils pratiquaient, peut-être ses connaissances pouvaient-elles leur épargner quelques déboires malvenues.

L’autre possibilité était que le groupe de Ranelvett soutienne la cause du vrai prince d’Ulthuan. Si tel était le cas, et qu’ils se battaient pour le bord de Malékith, alors la situation était moins risquée, car Vladek disposait d’une monnaie d’échange précieuse pour garantir sa propre vie et faire en sorte de se rapprocher des sphères de la cour du prince. L’identité de Gildéon, en tant qu’allié, otage ou sacrifice, prenait en effet une valeur déterminante, et pouvait peser dans des négociations pour le plus grand bénéfice de Vladek. Toutefois, le mage ne souhaitait pas en arriver là, intimement convaincu qu’il lui était plus profitable de faire de Gildéon un compagnon loyal, un disciple obéissant, et de ne consommer sa valeur qu’au moment opportun, lorsqu’aucune autre opportunité ne lui paraitrait satisfaisante. Il pouvait sentir la nervosité de Gildéon à ses côtés tandis que Ranelvett les fixait de son regard inquisiteur. Arborant un air confiant, Vladek adopta un profil insolent et chercha à répondre en esquivant la difficulté.

« Je suis à la recherche d’un mentor capable de m’en apprendre davantage sur la magie que je pratique, afin d’en révéler le plein potentiel. C’est pourquoi nous cherchons à rejoindre le Roi légitime d’Ulthuan, afin de... »

Ranelvett ne répondit rien, mais l’un de ses fins sourcils eut un tressaillement menaçant. Le mouvement était presque imperceptible, et un humain n’aurait su déchiffrer un langage corporel si subtil et discret, mais aux yeux d’un elfe comme Vladek, il eut un effet remarquable, comparable à un tir de semonce. Le mage s’interrompit, car l’avertissement de Ranelvett était très clair : elle voulait une réponse affirmée, une prise de position. Si elle ne l’obtenait pas, elle serait bien plus dangereuse que si Vladek coopérait. Une colère noire s’empara de l’elfe aux tatouages occultes, alors qu’il brûlait d’envie de la punir pour son outrecuidance. La voix désincarnée de Dekh fit surface dans le fond de son esprit, chuchotant avec hargne un appel au carnage irréfléchi.

*Cette femme est dangereuse. Elle va vous tuer. Je le lis dans ses yeux.*
Vladek n’en était pas si certain. Soutenant le regard de Ranelvett, il s’accorda plusieurs longues secondes pour essayer de déduire ses pensées. Suffisamment pour confirmer qu’elle était inflexible, et ne les ménagerait pas si elle n’arrivait pas à ses fins. Pour autant, elle semblait très intelligente et pragmatique. Il devait exister un moyen de se sortir de ce mauvais pas, quitte à se plier à sa sommation, sans pour autant s’humilier.
*Ce sont tous des obstacles à ton pouvoir. Détruis tout. Ton histoire n’est pas drôle.*
Le bouillonnement furieux qui peuplait ses pensées se mua en rage froide, avant que Vladek n’accepte de concéder cette petite victoire à Ranelvett. Elle était en position de force, et il savait s’avouer vaincu. Toutefois, il prendrait garde à ne pas dire toute la vérité, afin de conserver des marges de manœuvre. Camouflant les parts de vérité par des pans de mensonge, l’elfe eut un sourire désarmant avant de répondre à la question.

« Je me suis montré négligeant en vous sous-estimant. J'admet mon erreur de jugement. Entendu, jouons cartes sur table.

Khaine soit témoin de votre promesse nous concernant. Puisse-t-il déchirer votre âme si vous décidez de ne pas la respecter. »


La violence de ses mots, combinée au ton calme et froid utilisé, et au regard dur de Vladek, aurait du avoir l’effet escompté, car aucun elfe, même loyaliste, ne sous-estimait le pouvoir du Dieu du Meurtre. Comme Ranelvett attendait la suite de son récit sans sourciller, l’elfe reprit.

« Gildéon et moi venons bien d’Ellyrion, et nous sommes bien mages, en qualité de maître et disciple. Nous cherchons à parfaire nos connaissances, et je suis donc en quête d’un mentor plus avancé que je ne le suis sur le chemin de la maîtrise de la magie que je pratique.

On m'a assuré que plusieurs maîtres en ce domaine ont rejoint la cour du Prince Malékith. Notre intérêt érudit nous a donc amené jusqu’en Nagarythe. Où va-t-il nous mener ensuite, à vous de nous le dire, puisque nous sommes vos invités. »


Ainsi, il ne cédait rien concernant leurs identités respectives, et ne disait qu’une part de la vérité. Le rêve prémonitoire de Seshru selon lequel Malékith aurait un jour besoin de lui, sa quête d’un mentor et sa poursuite de Furion le Noir, l’illustre ascendance de Gildéon, il le passa sous silence. A présent, les dés étaient jetés. Sentant la tension de son compagnon, qui devait appréhender la réponse de leur interlocutrice, Vladek finit par rompre le duel de regard qu’il avait engagé avec Ranelvett, pour dévisager son disciple. Son visage pouvait sembler neutre au premier abord, mais Vladek commençait à savoir déchiffrer même ses expressions faciales les plus inexpressives, et il le savait anxieux. Croisant le regard de son compagnon et élève, il eut un sourire sans chaleur, avant de se retourner vers l’œil de faucon, attendant un verdict qui n’aurait su tarder.
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Re: [Vladek] Les chemins de la noirceur

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : 18. Raté.
Ranelvett n’était en effet pas très satisfaite de la réponse de Vladek. Ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle prenait des notes écrites sans regarder son papier, ses yeux toujours rivés sur ceux de son interlocuteur. Elle attendit néanmoins que ce dernier termine avant de poser tranquillement sa plume sur son bureau, de poser les mains bien à plat et de reprendre d’une voix froide :
Image -Je ne vous permets pas de douter de ma parole, misérable petit lanceur de sorts. Vos menaces sont aussi puériles que stupides, et elles ne me font pas peur. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je peux faire ce que bon me semble de vous. Je n’ai qu’un geste à faire, un mot à prononcer, et vous passez de vie à trépas. Ne l’oubliez pas, mages.

Vous voulez apprendre la magie des partisans de Malékith ? Vous semblez déjà plus doués qu’Astranaïth. Je mentionnerai tout cela dans mon rapport.
Visiblement, Ranelvett ne semblait guère enchantée par la perspective que Vladek et Gildéon deviennent les apprentis de sorciers noirs plus doués. Elle avait même envers eux et Astranaïth un mépris à peine dissimulé. Puis, l’œil-de-faucon se tourna vers sa subordonnée et lui indiqua :
Image-Quant à vous, Astranaïth « Noirefolie », cela commence à bien faire. Je suis votre supérieure et vous me devez obéissance, où vous serez lourdement châtiée. Je ne tolèrerai pas une autre insubordination, surtout une de ce genre qui met en danger mes hommes.
Vous n’avez donc rien dans le crâne ? Rappelez-vous pourquoi vous êtes ici : votre maîtresse ne pouvait plus vous supporter et vous a donc confiée à la commandeure Valadya, qui vous a affectée à la compagnie de sa sœur, la capitaine Valana. Vous arrivez à bout de ma patience. Avez-vous quelque chose à dire pour vous expliquer, ou avez-vous simplement agi sans réfléchir, comme toujours ?
La sombre magicienne soutint le regard lourd de reproches de sa lieutenant sans la moindre difficulté, un sourire insolent sur le visage. Elle attendit pendant quelques secondes en ayant l’air de s’amuser de l’agacement croissant de sa supérieure, puis lui répondit d’une voix moqueuse :
Image -C’est bon, la petite princesse a fini de faire sa cheffe ? Tu sais très bien que ce n’est pas parce que tu es leur amie que ces deux idiotes de sœurs te considèrent comme plus qu’une simple bouseuse que tu es. Contrairement à toi, elles sont nobles. Quant aux raisons qui on poussé ma maîtresse à m’exiler dans ce trou perdu sous le commandement de la cruche la plus mégalo de tout Ulthuan, tu ne pourrais pas comprendre, c’est une affaire de mages…

Et tu veux me punir, petite Ranelvett ? Mais fais-donc, je t’en prie. J’aimerai bien voir ça. Tu sais très bien que l’armée manque déjà cruellement de mages par rapport à nos ennemis et que tu le veuilles ou non, j’ai plus d’importance que tu n’en auras jamais à leurs yeux.
Les insultes et les piques d’Astranaïth avaient eu le don d’énerver encore plus la jeune lieutenant. Les deux gardes, eux aussi, serrèrent leurs mains sur la garde de leurs épées. Mais Ranelvett mit fin à la conversation en se levant et en frappant du poing sur la table. Ses yeux lançaient des éclairs, mais elle semblait parfaitement maîtresse d’elle-même.
Image-Assez ! Vous autres faiseurs d’étincelles mystiques n’êtes qu’une bande de petits opportunistes prétentieux et gonflés d’arrogance ! Vous n’avez aucune valeur, aucun principe, si ce n’est celui d’une plus grande recherche de pouvoir personnel. Vous me dégoûtez tous, vous n’avez pas votre place dans cette armée, et si ça ne tenait qu’à moi, vous seriez tous passés à l’échafaud ! AEnarion le Défenseur n’avait pas besoin de maîtriser votre soi-disant art pour être le plus grand guerrier de tous les temps. Hors de ma vue, maintenant, tous, ou je vous fais fouetter !
Elle fit un signe de la main à ses gardes, qui ouvrirent la trappe du haut et « invitèrent » les trois mages à monter sur le toit de la cabane, de gré ou de force. Puis la trappe fut refermée derrière eux, à clef. Ils étaient seuls à hauteur des frondaisons. La sorcière prit la parole toujours d’un ton moqueur :
Image -Ne faites pas attention à cette frustrée de Ranelvett. Tellement loyale, tellement fidèle, tellement stupide et bourrée de préjugés. La paysanne engagée dans l’armée dans toute sa splendeur. Ne vous fiez pas à son grade. Il ne vaut rien, elle a été nommée œil-de-faucon simplement parce qu’elle est l’amie intime des deux petites filles de la générale qui commande l’armée, la princesse de Tor Korbahn, Taëlnil. Elle ne peut rien contre nous, les mages. Nous sommes bien trop précieux pour qu’on nous punisse réellement. Tout ce qu’elle peut faire, c’est nous isoler et nous obliger à dormir dehors. Comme si c’était désagréable : un ou deux sorts simples comme bonjour et le tour est joué. Mais elle a toujours détesté et sous-estimé la magie. Je crois qu’au fond d’elle-même, elle craint ce qu’elle ignore. A juste titre, car vous comme moi pourrions en réalité la tuer si nous le voulions… Mettre le feu à sa cabane puis partir en lévitant serait un jeu d’enfant, ou déverrouiller cette trappe si nous le voulions.
Avec un sourire arrogant, la mage noire tendit la main à ses deux compagnons. Charmeuse, elle voulait étaler sa puissance aux yeux de ses deux congénères, en lançant une série de sorts pour prouver ses allégations.
Test de MAG d’Astranaïth : 2. Coupe-froid lancé sur elle.
4 : Flammèche lancé.
En effet, Vladek et Gildéon constatèrent que la jeune elfe s’était lancée un sort de coupe-froid. Puis, elle avait fait naître au creux de sa paume une petite flammèche qu’elle éteignit quelques instants plus tard. Des sorts faciles, mais utiles, et qui pouvaient impressionner les novices. Fière d’avoir produit son petit effet, elle se présenta :
Image -On me nomme Astranaïth « Noirefolie », et je serais ravie de m’associer avec vous, beaux magiciens. Nous pourrions nous enseigner mutuellement, sur le chemin du pouvoir et du plaisir, et bien plus encore…
La sorcière attendit la réponse des deux autres mages coincés comme elle en haut de la maison dans les arbres. Astranaïth ne semblait pas très puissante, mais elle connaissait des applications de la magie ignorées par Vladek, car elle avait suivi l’enseignement d’une maîtresse plus expérimentée, contrairement aux deux mâles. Allaient-ils lui serrer la main et décider de s’associer avec elle ?

La luminosité baissait dans les bois, tandis que le soleil se couchait. Un humain n’aurait déjà plus vu grand-chose, tant les frondaisons de Nagarythe étaient sombres. Cela promettait d’être une nouvelle nuit froide et humide sur les flancs des Annulii. La perspective de dormir à la belle étoile dans ces conditions auraient été une punition réelle pour tout elfe non-mage.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Re: [Vladek] Les chemins de la noirceur

Message par Vladek »

Vladek n’opposa aucune résistance lorsqu’on les congédia de force : il s’estimait déjà chanceux de ne pas être tombé sur des loyalistes pour la deuxième fois consécutive en l’espace de deux semaines. Alors que la trappe se refermait derrière eux, et que le glissement d’un verrou se faisait entendre, le mage jeta un coup d’œil rapide aux alentours, détaillant les environs : ils étaient pris au piège au sommet de la structure, au beau milieu des frondaisons. Toute échappatoire semblait impossible à moins de faire usage de magie pour s’envoler de leur perchoir. Mais Gildéon ne maîtrisait pas ce sort, et d’ailleurs il n’était pas très sage de défier l’œil de faucon Ranelvett en échappant à son châtiment. Pour l’heure, mieux valait attendre dans la nuit tombante, et se prémunir contre le froid.

« Gildéon, puisque nous n’avons rien de mieux à faire, pourquoi ne pas reprendre ton exercice habituel ? Fais-moi signe si tu sens que tu progresses ou si une difficulté inattendue se présente. Aie confiance, la dernière fois, tu étais tout proche d’y arriver. »


Déposant sa sacoche dans un coin, non loin de son élève, Vladek se retourna ensuite vers Astranaïth. L’écouter vociférer et tenir tête à l’œil de faucon quelques minutes plus tôt avait été un spectacle aussi surprenant que curieux, mais s’était également révélé assez instructif. Ainsi, Astranaïth n’entretenait pas vraiment de bonnes relations avec sa supérieure, mais cherchait à se rapprocher de Gildéon et lui. Que faire ? Etait-il préférable de répondre à ses avances et de tenter de s’en faire une alliée, ou bien devait-il redouter un piège ? Comme elle exécutait quelques sortilèges simples pour se donner bonne contenance, Vladek fut tenté de refuser le partenariat proposé. Cette elfe était dangereuse pour l’emprise qu’elle pouvait développer sur Gildéon, aussi devait-il absolument la garder sous contrôle ou se tenir à distance et prévenir tout contact entre eux. Sa proposition, sous des apparences raisonnables, menaçait de lui faire perdre l’emprise qu’il avait sur son disciple, avant qu’il ne puisse en tirer un quelconque profit pour lui-même. Et cela, il ne pouvait l’accepter. Mais la sorcière pouvait constituer un appui solide dans la poursuite de leurs objectifs, à Gildéon et à lui. Il ne devait donc pas rejeter sa proposition en bloc.

« Je n’ai moi aussi que mépris pour les non mages. »

S’avançant jusqu’à se trouver à moins de cinquante centimètres d’Astranaïth, Vladek afficha un sourire froid tout en saisissant la main de la sorcière du bout des doigts, ramenant doucement la flamme qu’elle tenait dans sa paume entre leurs deux visages. Il était certain de ne laisser aucun doute quant à ses intentions, compte tenu de leur proximité physique, du contact de leurs mains, et la présence d’une flamme entre eux.

*Hé. Vue de plus près, elle est plutôt jolie, non ?*


La voix de Dekh avait résonné dans son esprit, et comme en réponse à ses pitreries, Vladek sentit son désir poindre, réaction qu’il n’avait plus eu l’occasion d’éprouver depuis sa mésaventure avec les loyalistes d’Ellyrion. La dernière fois, son entreprise auprès de la gente féminine n’avait pas été couronnée de succès, mais peut-être celle-ci le serait-elle ? Dans le pire des cas qu’il puisse imaginer, la sorcière réagirait violemment et la gifle serait cuisante. Se laissant porter par son instinct, Vladek laissa son autre main remonter le long du pendentif que portait la sorcière, visant à aller taquiner son oreille droite, et plus, si elle le permettait. Inclinant son visage tout en se rapprochant du sien, dans un mouvement sans équivoque, le mage noir murmura quelques mots du bout des lèvres…

« Voyez-vous cela. Le chemin du plaisir, hmm ? »

Je tente de la séduire / l'embrasser, au cas où ça ne se voie pas.
Si elle repousse mes avances, je reste aussi neutre que possible et interloqué.
Comme je sens venir la gifle, prévoyons mes réactions immédiates :siffle:
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
Profil : For 8 | End 7 | Hab 9 | Cha 9 | Int 9 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 9 | MAG 12 | NA 1 | PV 55/55
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