[Déchirure][Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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Vladek
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Vladek »

Obligé de faire vite, désolé, le niveau de mes posts baisse, en ce moment, de manière généralisée =(
Se représenter un monstre dangereux n'était toutefois pas tout à fait la même chose que d'y être confronté face à face, et Vladek en prit amèrement conscience lorsque la créature se posa à quelques mètres du groupe. Les derniers évènements avaient déjà grandement secoué le sorcier, bien qu'il ait tenté de n'en rien laisser paraître, aussi manqua-t-il de défaillir à la vue de si abominable créature : c'est tout juste si le sol ne se déroba pas sous ses pieds alors qu'il courait, et il perdit conscience de la réalité alentours, son esprit malmené se réfugiant dans le repaire sûr que constituait son for intérieur, tandis qu'il suivait le groupe dans sa fuite désorganisée.
Alors seulement émergea du fond de son esprit comme une autre entité, qui était lui sans vraiment l'être : la place fut laissée à ce qu'on pourrait appeler son instinct de survie, incarné par son double un regain de sauvagerie qui prit le relais et le força à se reprendre en suivant le mouvement...


***
*Non, tu te moques de moi, frérot !
Sérieusement, laisser notre corps sans esprit pour le contrôler... As-tu donc perdu la raison ? *


[Pas de réponse]

*Tu me met dans l'embarras, là, tu t'en rends bien compte, j'espère ?
Que suis-je censé faire, exactement, selon toi, si tu tires au flanc de la sorte ? Ce n'est pas ainsi que tu accompliras ton destin et que nous vivrons à jamais, assurément !*


[Silence]

*Bon, tu me lasses...
Je te sauves la mise aujourd'hui, mais sois-en sûr, c'est la première et la dernière fois que j'interviens parce que tu me fais défaut de la sorte, avec un monstre sur les bras, qui plus est.*


[Court silence.]
[Effort de concentration.]

*Non !
Je ne permettrais pas que notre glorieuse destinée soit ainsi contrariée !
Ouvre les yeux, Vladek !
Je te l'ordonne !*


***

Vladek n'eut de nouveau clairement conscience de ce qui se passait que lorsque Dekh lui insuffla la force nécessaire sous forme d'un sentiment d'urgence qui le sortit de sa semi-léthargie. Ouvrant les yeux, il fut presque immédiatement pris de court, déstabilisé par les évènements, alors que l'autre abruti, Eryl (comme il le surnommerait à partir de maintenant), le saisissait rudement par l'épaule avant de le forcer à avancer vers le groupe de chevaliers qui avaient... terrassé la chimère, tiens donc. Un danger à peine écarté, voici qu'il y avait bien évidemment doute sur l'allégeance de la troupe d'elfes en armure... Génial, absolument génial.

Les muscles gourds, la douleur lancinante dans son crâne contribuant à saccader naturellement ses mouvements déjà hésitants, Vladek ne devait pas avoir très fière allure, et... Et l'autre qui continuait de le brutaliser, profitant de cet évident moment de faiblesse !

Ah, tiens, se tenir tranquille et ne pas piper mot de ses pouvoirs ? Rien d'irréalisable, à première vue... mais qu'allait-il faire pendant ce temps ? Parce que, bon, être présenté comme plus mort que vif, passe encore, vu ses blessures actuelles, mais qu'allait donc tenter Eryl ? Rien de désagréable pour sa personne propre, au moins ?

Allons bon. "L'autre" avait dû sentir que Vladek était tendu, car il modifia sa prise, adoptant une position évoquant le soutien d'un camarade blessé.
Le jeune sorcier, chancelant qu'il était, tenta de faire illusion, et, réprimant un grognement de douleur, se concentra, grimaçant, sur la douleur, bien réelle quant à elle, qui parcourait son corps...
Modifié en dernier par Vladek le 11 oct. 2015, 19:29, modifié 1 fois.
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Étonnamment, Kohrir resta coi et s'abstint de tout commentaire. Il se plaça même derrière les trois autres elfes, même si sa grande taille l'empêchait d'être tout à fait cacher. Le grand elfe regardait le sol sans rien dire, mais extrêmement tendu.

Le seigneur elfe les regarda sans rien dire. Son armure était d'ithimar poli, même si la bataille avait laissé des traces. Son caque complet ne laissait voire que ses yeux, gris et froids. Un cimier fait de crin le couronnait. Son bouclier bleu portait la même étoile radiée que celle du fanion. Tous ses chevaliers portaient un bouclier semblables, mais leurs armures étaient en simple argent. L'un d'eux descendit de son cheval et s'approcha du noble. Ce dernier lui dit quelque mot à l'oreille, et le piéton s'avança.


« Vous êtes en présence du Prince Alégas, d'Ellyrion. Sa loyauté va là où va celle de tous les elfes loyaux de cette île : à Caledor. Mais qui êtes vous, vous qui descendez des montagnes Anulii ? Comprenez que nous ne vous fassions que peu confiance. »

Le prince le rappela et lui dit quelques mots de plus à l'oreille.

« Dans son infinie bonté, le Prince Alégas comprend le besoin dans lequel vous êtes et vous permet de nous suivre à notre camp. Je serais votre guide. Toutefois, vous serez sous bonne garde. Donc pas de folie, voulez-vous. »

La compagnie se mit en marche vers les cavaliers restant, puis prit la direction du sud. Le héraut resta démonté et se mit à interroger les quatre compagnons.

« Que faisiez vous dans ces montagnes ? Elles grouillent de guerriers en tout genre. Et de monstres, comme celui que nous venons d'abattre. »
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Erylth'ith Saëldar
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Erylth'ith Saëldar »

  • N'oubliez jamais d'où vous venez. Vous pouvez sombrer. Vous pouvez plier le genou lorsque les éléments sont trop forts pour vous. Vous pouvez baisser la tête et prétendre être un autre. Mais, sous le vernis de la duplicité, que votre coeur conserve à chaque seconde, à chaque instant, la même exacte résolution inébranlable ! Il s'agit là d'une question de foi : pour la foi, au nom de la foi, toutes les humiliations peuvent être supportées. La foi en quoi ? me diront certains. Trouvez l'adoration que vous souhaitez : moi, j'avais la foi en moi-même.
    Assez de foi pour savoir qu'un jour je saurai montrer mon vrai visage à ces elfes. Qu'ils connaitraient le véritable Erylth'ith Saëldar... Mais jusque là, je devais être un autre. Un serpent, tapi dans l'ombre de la confiance.

    - Ces montagnes ? Elles sont paisibles pour les voyageurs prudents.


    J'avais dédié un faible sourire au héraut d'Alégas en prononçant ces mots. Ayant attiré son attention, je me permis de laisser vagabonder un regard dont j'atténuai l'éclat fiévreux, lui donnant un air rêveur. Presque... distrait.

    - Je me rappelle du temps où j'étais un enfant, accompagnant ma mère entre les cols sereins des Anulii. A l'époque, notre tendre Ulthuan n'était secouée ni par la guerre, ni par la haine, et les bêtes de ces contrées n'étaient pas gangrenées par la folie d'aujourd'hui. Elles ne se méfiaient pas des Elfes.


    Je baissais explicitement les yeux sur la blessure de mon bras, qui avait poissé le tissu de son filet purpurin. Avec une grimace, je refermais la main sur la plaie ; la retirant quelques secondes plus tard, j'étudiais avec une fausse tristesse la teinte qu'elle avait prise avec mon sang cristallin.

    - Aujourd'hui, même ceux qui rêvent de paix portent une épée au côté. Je posai la main sur le pommeau de ma propre lame courbe. Avons-nous tort de nous battre pour rétablir la tranquillité de l'archipel ? J'en étais intimement persuadé, avant que ne se déclare ce... ce carnage.

    C'est d'une voix que j'avais farouchement forcée à devenir blanche que j'avais soufflé ces paroles.

    - Il y avait un camp de jeunes recrues entre les pics. Nous n'avions que peu d'échos de ce qu'il se passait dans la région, et nos instructeurs y veillaient fermement. Mais ça n'a pas suffit pour empêcher quelques fous de tirer l'acier au clair et le brandir contre leurs frères d'armes. Tout le...

    Je butais volontairement sur les mots, cherchant à donner l'illusion du choc, de la stupeur.

    - Tout le camp s'est embrasé de haine... ils criaient des choses terribles. "Mort, au nom de Malékith ! Mort, au nom du Dieu à la main sanglante !" Il était impossible de savoir qui en voulait à votre vie, et pourquoi... Je me suis battu.

    Je feintai un autre sourire, crispé et d'une infinie tristesse, comme si évoquer ce passé pas si lointain et rigoureusement véridique me prenait encore à la gorge.

    - J'ai bien peur d'avoir tenté d’ôter la vie à l'un de mes semblables. Pour être franc, je ne sais pas trop comment j'ai survécu. Je sais juste que je me suis réveillé à proximité des tentes, dans un ravin, avec le corps glacé d'un ami dans les bras.

    Je fuyais en permanence les yeux de l'émissaire, ainsi que ceux de tout autre soldat qui eût cherché à me dévisager. Dans un murmure, je soufflai la question pathétique et mensongère au possible qui devait conclure cette histoire :

    - Peut-être est-ce moi qui l'ai tué...

    Un petit instant s'écoula, pendant lequel je paru plongé dans de biens funestes pensées. Je finis par m'ébrouer, ravivant un peu la flamme dansant au fond de mes prunelles, et écartant les bras pour désigner mes comparses.

    - C'est en descendant le flanc des Anulii que j'ai rencontré ces Elfes. Je comprends votre scepticisme, héraut du prince, mais pour ce que peut valoir ma parole à vos yeux je vous la donne qu'ils sont de bonne foi.
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    • Ils disaient "Nous sommes les purs"... J'ai rétorqué "Vous l'étiez"...
    Erylth'ith Saëldar, Apprenti (voie de l'assassin elfe noir)
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    • "Nul ne décroche les étoiles s'il n'en a pas la volonté, nul ne décroche la lune s'il n'est pas prêt pour cela à brûler les étoiles !"
      • Erylth'ith Saëldar
"Je suis un fils de Nagarythe. La terre qui m'a vu naître tremble encore de la colère des fiers guerriers qui se battirent hier contre les légions démoniaques, et mon sang charrie ce souvenir brûlant par la malédiction d'Aenarion. Mes pas s'enfoncent inlassablement dans les ténèbres, sans remord ni détour."

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Dreynass Veladorn
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Dreynass Veladorn »

  • Le silence était pesant suite à tout ce qui venait de se dérouler. La voix d’Erylth’ l’avait brisé momentanément, mais que pour mieux le reformer par la suite, teinté à présent de scepticisme et de soupçons en tout genre. Deux camps qui se guettaient, méfiants, ne sachant pas à quel bord appartenait l’autre, et dont l’un des deux, le nôtre, se retrouvait impuissant face au nombre du second. C’était une bonne chose que l’elfe eût demandé le premier qui soutenaient nos sauveurs, et que ces derniers répondirent en toute franchise, sans crainte. Je ne préférais pas même imaginer ce qu’il eût été advenu si jamais ils nous avaient posé la question, ne nous laissant, au hasard, que deux choix possibles ; un dont l’issue n’était pas autre que la mort elle-même si nous nous étions planté.

    Enfin, là, désormais, nous savions à qui nous avions affaire, et cela n’était pas pour me plaire. Ces elfes pédants de Caledor et sa portée de petits princes qui, plus hautains et condescendants que jamais, nous nous adressaient pas même la parole, et utilisaient pour ce faire un de leur héraut. Pitoyable. J’avais une flèche encochée, et dans ma main se tenait toujours mon arc. Un seul geste, et peut-être aurais-je le temps de lui décocher ma sagette entre les deux yeux, lui faisant ravaler sa vanité et sa suffisance, avant de probablement me faire cribler à mon tour. En avais-je réellement le courage ? Probablement pas. Et pourtant ce pauvre type me dégoutait au plus haut point, et au plus j’y pensais, au plus la rage alimentait et mon esprit et mon cœur.

    Mais je n’en eus pas le temps. Déjà, le « prince » avait rappelé son sbire, qui revint immédiatement pour nous annoncer que nous devions les suivre, sous bonne garde. Dans son infinie bonté. Putains, quoi. Il y avait des jours où ce genre de propos louant la fausse générosité d’un connard prétentieux vous écorchait les oreilles, et je me trouvais justement dans un de ces moments où le contrôle que j’exerçais sur moi-même risquait à tout instant de lâcher sous les violents assauts de pareil zèle.

    Et Erylth’, qui, à mes côtés, déblatéraient des conneries en tout genre, me donnait une sale envie d’éclater d’un rire sarcastique, épurant un tant soit peu la rage que j’éprouvais. Tout bonnement incroyable, ce truc, mais, alors que nos chevaux allaient en marchant, il s’agissait peut-être là de la meilleure façon de rester en vie. Une historiette touchante qui irait avec un peu de chance droit au cœur du crétin qui l’écoutait. Mais par le ciel, ce que ça m’agaçait !

    « Que faisiez-vous dans ces montagnes ? Elles grouillent de guerriers en tout genre. Et de monstres, comme celui que nous venons d'abattre.
    - De monstres ? Comme la bêbête que chevauchait le prince ? Ouais, tiens, d’ailleurs, d’où qu’il est, son dada ailé ?
    » morguai-je au héraut, tout en en jetant un regard noir au dos dudit noble qui chevauchait tranquillement devant nous.
Dreynass Valendorn, Ombre Elfe Noir.
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Vladek
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Vladek »

Vladek avançait avec difficulté sur la route, peinant à chaque pas, sans exagérer ni feindre outre mesure le caractère critique son état de santé actuel. La douleur lancinante qu'il ressentait au crâne perçait son cerveau d'une lance ardente, comme si tant d'aiguilles chauffées à blanc lui transperçaient continuellement la cervelle à cet endroit précis. Une fièvre commençait à se déclarer, et il se sentait devenir fébrile. Malgré tout, il persistait à avancer, faisant preuve d'une héroïque bonne volonté, refusant de déclarer son invalidité, préférant que le héraut le remarque lui-même.

Ainsi, tout en restant attentif, d'une oreille forcément distraite, aux méandres de la conversation de ses nouveaux compagnons avec le héraut du prince d'Ellyrion. Alegas... Ce nom disait vaguement quelque chose à Vladek, qui ne parvenait cependant pas à se souvenir exactement dans quel contexte il l'avait déjà entendu. Il était certain que ce nom était déjà sorti une ou deux fois de la bouche de son frère Ixion, lui aussi prince de cette région. Peut-être s'étaient-ils connus ? Vladek n'en avait aucun souvenir, mais il était probable que le nom de son frère aîné parle à ce nobliau-ci : la famille de Vladek était en effet relativement connue dans cette contrée... D'autant plus que chaque famille connaissait assez bien les familles voisines, du moins les aînés entre eux, qui avaient tous pu se croiser lors des grandes "chevauchées sauvages" rituelles qui se pratiquaient dans la région d'Ellyrion : de grands rassemblements de cavaliers, qui passaient quelques journées à parcourir, pour le simple plaisir, les plaines de la région ; ce genre d'évènements était souvent vu comme une manière de rendre hommage aux compagnons équins des cavaliers d'Ellyrion, avec qui les elfes de la contrée vivaient en plus grande harmonie encore que ce que l'on pouvait trouver dans les autres régions d'Ulthuan. En effet, en Ellyrion, un coursier elfique était d'une importance telle qu'on le considérait comme égal à un elfe, et que, lors d'épisodes guerriers, les principales pertes dont on se souciait étaient les pertes elfiques et les pertes équines, en égale mesure, devant les pertes matérielles. Bref, il était probable que le prince connût le frère de Vladek, Ixion. Ceci pouvait certainement jouer en faveur du petit groupe, entraînant un petit gain de confiance, de crédibilité, auprès du nobliau.

La seule préoccupation causant encore du souci au magicien était la question des conditions de la mort de son frère. Vladek se souvenait exactement des circonstances, puisqu'il était cet elfe qui avait tué Ixion d'Ellyrion ainsi que sa femme et son jeune fils, par une nuit d'automne. Toutefois, pour l'ensemble du public loyaliste qui devait avoir eu vent de cet évènement, exceptées donc les quatre personnes présentes ce soir-là, et dont il restait le seul survivant, Ixion et sa famille avaient été assassinés dans un acte meurtrier de guerre civile, certainement par des agents du Traître Malékith. Par chance, le jeune frère d'Ixion, Vladek, était alors absent, en voyage pour les affaires de la famille. Vladek demeurait le seul héritier du manoir familial, mais avait décidé de corroborer la thèse du voyage pour affaires, et n'était pas venu réclamer la propriété familiale : le sorcier préférait en effet crédibiliser l'idée communément admise qu'il n'avait pas été prévenu du drame. Nul ne savait d'ailleurs où il était passé, et le fait de le retrouver, blessé, dans une montagne d'Ellyrion, pouvait facilement être justifié par le fait qu'il tentait de rentrer chez lui avant d'être assailli par des agents pro-Malékith. Plus il y réfléchissait, et plus Vladek trouvait que l'histoire se tenait. Dès qu'il serait de nouveau en état, et qu'on l'interrogerait sur son identité, ses raisons de se trouver dans cette zone litigieuse, il saurait, grâce à ce merveilleux alibi qu'il venait d'élaborer, se disculper... en même temps qu'il donnerait un coup de pouce en ce sens à ses compagnons. Oui, décidément, tout allait bien pour Vladek.

C'est à ce point de la réflexion qu'il commença à se sentir atteint de violents vertiges, et qu'il manqua de chuter au sol, se rattrapant en catastrophe sur Erylth'ith, s'agrippant à son épaule pour éviter de chuter pitoyablement dans la poussière.

Voilà voilà. Help ? Je ne pense pas que Vladek est en mesure de répondre aux questions, il serait bon qu'il reçoive un minimum de soins avant x)
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le héraut ne savait plus à qui répondre avec toutes ces interventions qu'il devait gérer. Il s'adressa à Erylth'ith en premier.

"Oui, le climat actuel de peur et de haine est fort dommage. Et dommageable pour Ulthuan même à moyen terme. Ce n'est que l'un des nombreux griefs que nous portons à Malékith l'Usurpateur. Je me souviens moi aussi d'un temps où n'importe quel elfe pouvait se balader dans les Anulii, et où une pucelle avec une bourse d'or pouvait aller de Caledor en Naggarythe sans problèmes."

La réponse à la pique de Dreynass fut sur un ton glacial, et plusieurs cavaliers avaient jeté des regards venimeux à l'elfe.

"Si vous parlez du pégase du Prince, sachez qu'il est mort pour sauver son maitre. Son sacrifice vaut plus que votre pitoyable vie !"

C'est à ce moment là qu'il sembla se rendre compte de la gravité des blessures de Vladek. Il courut parler à l'oreille du prince, qui lui répondit de la même façon. Le héraut revint vers eux et fit signe à un cavalier. Celui-ci saisit le magicien, le plaça devant lui en selle et piqua des deux. Deux autres cavaliers partirent à sa suite.

Vladek fut mené dans une tente blanche. Dans son semi-coma, il prit conscience de mains douces et expertes qui palpaient ses blessures et appliquaient des baumes rafraichissants. Il s'abandonna aux ténèbres avec une sensation de bien-être.

Pendant ce temps là, Eryl et Dreynass devaient toujours marcher entourés des cavaliers Asurs. Le Héraut avait décidé de reprendre ses questions.

"Seriez vous par chance des soldats ? Vous en avez l'attirail et vous avez mentionné un camp d'entrainement. Le Prince manque d'elfes de bonne volonté et vous seriez fort utiles."
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Dreynass Veladorn
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Dreynass Veladorn »

  • Il ne fallait pas grand-chose pour offenser ces elfes pédants. Ce qu’ils pouvaient être susceptibles ! Le type n’avait certainement pas apprécié mon petit commentaire, et, alors qu’il me répondit de la façon la plus sèche possible, je lui dédiai un sourire railleur.

    « Allons allons, ne soyez pas aussi chatouilleux sur le sujet, inutile de monter sur vos grands pégases, rétorquai-je en éclatant d’un rire sarcastique, affichée sur le visage tout en lorgnant sardoniquement chacun d’entre qui me dévisageaient méchamment. Pour vous répondre, ‘sûr que c’est triste, tout ça, mais au moins a-t-on du travail. Au moins cette petite guéguerre intestine m’aura permis de sortir un peu de chez moi, et de casser du traître partisan de Malekith. Ça rapporte d’avantage que le chevreuil, c’est bien plus amusant, et tellement plus expressif quand ça se prend l’une de mes sagettes dans le cul ! Et pis, ça court moins vite, aussi. »

    Ce fut à ce moment précis que le mage, que j’avais oublié depuis, se manifesta. Tout pâle qu’il était, il ne devait pas vraiment aller bien, eu égard au violent coup qu’il avait reçu à la tête. Un scandale qu’il tînt encore debout, à l’heure qu’il était, alors que la fièvre devait le ronger, en sus de lui faire peser le poids d’une faiblesse extrême sur les épaules. Le regard vague, il errait sans prendre garde où l’on allait réellement, et, chancelant, manqua de s’écrouler sur Eryl’ sur lequel il se rattrapa in extremis.

    « Eh bien, depuis que tu lui as sauvé la vie, il tient à toi, le bougre ! Eh, serre les fesses, c’te nuit. »
    Ou pas, en fait. En voyant l’état de défaillance dans lequel se trouvait Vladek, l’on dépêcha un cavalier, qui, sortant des rangs, prit le malade en croupe, et, partant au galop, l’emmena ailleurs. Dans un camp non loin d’ici me demandai-je, afin qu’il reçoive les premiers soins ? Ça fait toujours les malins, ces gens-là, à vouloir tout faire péter d’un coup, tout et tout le monde, à force de magie noire, mais question précaution et guérison de soi-même, ça vaut pas un clou.Enfin, valait mieux espérer tout de même pour lui, sans quoi je ne donnais pas l’ombre d’une chance au magicien.

    Le mourant parti, le héraut nous posa une nouvelle question, du haut de sa monture.

    « J’ai bien fait mon service, ouais, comme tout elfe digne de ce nom. Mais… Je suis pas sûr que je sois réellement un soldat, et je suis par la suite retourné vivre dans ma petit cabane, à chasser la bestiole. Je m’en sors pas trop mal, à l’arc. Et puis, il y a quelque temps, un instructeur vint me trouver, et me dire que si je rejoignais leur rang pour aller poutrer du Malekith lors de la bataille qui allait venir. Richesse, matos, et tout et tout, qu’on m’a promis.

    J’étais là, à Maledor, et mes flèchent percèrent la gorge de bon nombre de ces sous-races d’elfes, là. Puis après une charge de cavalerie, on a dû se replier dans les bois, là où les chevaux ne pouvaient rien faire, et ce fut à coup d’embuscades et de traquenards depuis les arbres que je semai mes poursuivants et remportai ma propre bataille, en plus de celle que l’on gagna tous à Maledor.
    Alors ouais, en fait, je suis p’t’être bien plutôt un mercenaire, mais je sais que je fais du bon travail. Et puis j’dis ça j’dis rien, mais mes richesses, là, j’les attends toujours.
    »

    Sur ces dires, je jetais un long regard appuyé et suspicieux au héraut, l’air de dire « on m’a promis plein de choses, j’ai fait mon boulot, mais comme d’habitude, je pourrai aller me faire foutre, hein ? »
    Moi, tourne-casaque ? Bha, tant que ça me permettait de vivre…
Dreynass Valendorn, Ombre Elfe Noir.
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Erylth'ith Saëldar
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Erylth'ith Saëldar »

Je ne pouvais pas me vanter d'avoir côtoyé nombre des miens au cours de ma courte vie, mais je pouvais assurément déclarer que Dreynass était un elfe singulier. J'avais accueilli ses paroles avec presque autant de virulence que les soldats nous entourant, à ceci près que je ne le montrais pas ; il semblait prêt à mourir pour son insolence, un prix bien cher payé pour pouvoir lâcher le venin de sa langue. C'était quelque chose qui le regardait, mais qu'il s'attire les foudres du prince et l'orage risquait fort de me foudroyer au passage, conséquence assez désagréable à envisager. C'est ce moment que choisit l'adepte des sombres arts pour manquer de s'affaler, m'attrapant dans sa chute afin de ne pas tomber au sol. Acte délibéré ou non, cette diversion eut le mérite d'attirer l'attention du héraut qui prit les mesures s'imposant, me soulageant de la promiscuité que j'avais dû endurer avec le mage noir. Instinctivement, je me massais l'épaule là où ses doigts m'avaient agrippé, dans une vaine tentative de chasser la désagréable impression que ce toucher m'avait laissé.

Ne fréquentez jamais de trop près ceux qui sont versés dans la sorcellerie, de crainte que les fantômes qu'ils côtoient ne vous mordent vous aussi.
"Et ne fréquentez pas trop celui-là non plus", songeai-je dans l'équivalent d'un grincement de dent lorsque l'archer se fendit d'une remarque mielleuse.


- Attends qu'on...

"...sorte de là pour que je t'ouvre en étoile..."


-...soit en sécurité pour laisser libre cours à tes plaisanteries.

Autant essayer d'avertir les Asurs que ce genre d'intervention était coutumier du personnage, ça pourrait leur éviter un coup de sang qui mènerait à la mort de l'intéressé - et peut-être aussi à la mienne, histoire de tout nettoyer d'un coup. Regardant le magicien s'en aller, emporté par quelques gardes, j'écoutais assez distraitement les paroles de mon compagnon d'infortune qui répondait au héraut. A sa manière, il tentait de tirer son épingle du jeu, mais je doutais qu'il s'y prît de la bonne manière. Annoncer son indépendance, souligner ainsi une personnalité caractérielle... était une chose pouvant effaroucher nos escorteurs aux allures de geôliers, attiser leur méfiance déjà bien exacerbée en ces temps troubles.

Lorsqu'il eût fini de parler, je su que c'était à mon tour de donner une réponse. Non sans un certain plaisir malsain, je revêtis de nouveau les écailles du serpent qui dormait dans mon coeur, empruntant aussi sa langue fourchue - et dissimulant soigneusement ses crochets.


- Des soldats ? J'étais censé achever mon service et devenir un citoyen accompli d'Ulthuan, rien de plus.

Accepter le coeur lourd était à mes yeux la meilleure manière d'obtenir un certain crédit auprès de ces elfes se gargarisant d'idées de justice et de loyauté. Crétins aveugles s'imaginant que la manière de faire importait davantage que le résultat, prêts à se laisser pourrir par leur bonté au lieu de s'élever avec cruauté. Fous obstinés refusant la place première nous étant promise et due, et qui risquaient de tous nous emporter dans leur médiocrité !
Un membre qu'il fallait amputer, et brûler afin qu'il ne guérisse jamais.

Au nom de Malékith, au nom de mon heure de gloire, j'étais prêt à être le poison coulant dans les veines de ce bras indigne.


- Pourtant... après avoir vu la démence et la folie... je crois que je suis prêt à lutter contre tout ceci. Si nous n'arrêtons pas le fléau de la violence, que restera-t-il de notre archipel bien-aimé ? Quelle terre restera-t-il pour moi ? Je ne veux pas d'un royaume déchu ou brisé pour tout avenir.

La vérité était à peine déformée, dans ce que je disais. Seul le ton, finalement, était mensonger ; il était doux et résigné, là où mon coeur s'exaltait d'envie de meurtre et de châtiment.


- Je peux mettre mes quelques services à votre disposition.

J'adressais un pauvre sourire au héraut. Ce sourire qui cachait des crocs emplis de venin.

- Mais je ne suis pas certain que la vie de soldat, de régiment, soit faite pour moi...
Pardooon du retard T.T N'hésitez pas à me le rappeler, j'ai tendance à oublier ce RP ! >.< (et pourtant l'inspi ne manque pas, loin de là !)
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    • Ils disaient "Nous sommes les purs"... J'ai rétorqué "Vous l'étiez"...
    Erylth'ith Saëldar, Apprenti (voie de l'assassin elfe noir)
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    • "Nul ne décroche les étoiles s'il n'en a pas la volonté, nul ne décroche la lune s'il n'est pas prêt pour cela à brûler les étoiles !"
      • Erylth'ith Saëldar
"Je suis un fils de Nagarythe. La terre qui m'a vu naître tremble encore de la colère des fiers guerriers qui se battirent hier contre les légions démoniaques, et mon sang charrie ce souvenir brûlant par la malédiction d'Aenarion. Mes pas s'enfoncent inlassablement dans les ténèbres, sans remord ni détour."

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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le héraut semblait content de leurs réponses, même si l'ironie mordante de Dreynass le faisait grimacer. Nul doute que la vie en camp avec cet elfe n'allait pas être de tout repos. Il se tourna vers Kohrir, interrogateur.

"Et vous donc ? Vous êtes restés bien silencieux. Êtes-vous un soldat ?"

Le grand elfe répondit de sa voix de basse, gardant la tête baissée.

"Oui, je suis un soldat. Et oui je pourrais me mettre à votre service. Mais comme Eryl ici, je ne suis pas très adapté à la vie en régiment. Donnez moi une mission en petit groupe et là je suis dans mon élément."

"Nous verrons cela plus tard. Mais je vois que nous arrivons. Allez vous assoir près de cette tente là-bas, je viendrais vous chercher plus tard."


Les trois compagnons allèrent s'installer à l'endroit qu'on venait de leur indiquer. A peine étaient ils en train de se mettre en position confortable qu'une voix douce et sifflante à l'air amusée venant de derrière eux parvint à leurs oreilles.

"Si je ne le voyais pas je ne le croirais pas. Le fameux capitaine Kohrir Deathshade dans un camp d'Asur, et pas enchainé. Quand les généraux de Naggarythe sauront cela ..."

Kohrir ne s'était même pas retourné. Un air de lassitude se dessina sur son visage.

"Je ne savais pas que tu étais en Ellyrion, Granak. Aux dernières nouvelles tu étais en Chrace. Que viens fait un misérable gredin comme toi ici."

"Oui, moi aussi je suis content de te revoir Kohrir. Et je vais bien merci. Quant à ma présence, Chrace devenait un peu trop dangereuse pour moi. Mais j'ai une information qui devrait vous intéresser : votre sorcier a été découvert."

***
Quand Vladek se réveilla, il sentit que ses poignets avaient été attachés au lit, ainsi que ses chevilles. Et son sixième sens magique sentait qu'il y avait un autre magicien dans la pièce. En ouvrant les yeux, il put la voir : une jeune elfe menue (pour une magicienne), plutôt jolie, dans une grande robe bleue nuit avec des étoiles blanches. A ses côtés, son sac, ouvert, avec ses livres sortis. Ces misérables avaient fouillé ses affaires et découvert qui il était.
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Homo homini lupus, Plaute

Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !

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Dreynass Veladorn
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Dreynass Veladorn »

  • Je me mordis la langue, tentant de dissimuler du mieux que je le pouvais ce sourire railleur qui bravait ma volonté, tentant de s’afficher coûte que coûte sur mon visage. Ce genre de rictus nerveux qui vous donnait l’envie d’éclater de rire en échos à quelques propos hypocrites lorsque la vérité vous était connue. Et je marchais droit devant moi, sans regarder quiconque, mais presque souriant, tout seul comme un attardé, en écoutant les paroles d’Eryl’. Et allez-y que je vous suce par-ci par-là. Par le ciel, s’il n’appréciait certes pas mon humour, vu la tronche et les grimaces que tirait le héraut à chacune de mes phrases, j’espérai au moins qu’il prisât celui de l’elfe. Le pire, c’était que, à tous les coups, ce crétin de sous-fifre dudit prince y croyait dur comme fer, que ce genre de valeur venait naturellement à l’esprit des gens, sans arrières pensées. S’il pouvait s’en tirer la vie sauve, avec sa matoiserie, eh bien, que demander de plus ? En plus, moi, ça me faisait bien rire.

    Je ne savais pas comment ces fichus elfes faisaient pour conserver leur sérieux en permanence ; c’en était lourd ! Toujours à se vouloir droit, brave, là, sans commettre la moindre incartade, sans tenter de plaisanter ne serait-ce qu’un peu. Ouais, je voulais bien le reconnaître, mon humour à moi était des plus douteux, mais il le fallait bien. J’avais beau être bravache, je n’en restais pas moins sensible. Enfin, sensible… Je pouvais tuer, égorger, commettre quelques atrocités –sans y prendre plaisir, cependant-, il n’en demeurait pas moins qu’il fallait pouvoir se lâcher de temps à autre, exprimer d’une manière comme un autre ce que l’on ressentait, et ne surtout pas tout garder pour soi-même, sous peine perdre la raison bien assez vite. A trop vous contenir, quelque chose en vous se décrochait, et vous tombiez dans… Dans… Je ne savais pas trop quoi, mais honnêtement, je le sentais mal.
    Je décochai un coup d’œil curieux à toutes ces faces si sérieuses, stoïques, sans expression. Le genre de types qui se marrent quand ils se brûlent. Eh bien, s’ils étaient des frigides de l’humour, moi, j’étais un excité du sarcasme.

    En tout cas, ce que soulignaient Eryl’ et Kohrir, à savoir préférer les petits groupes à ce genre de régiments, j’étais tout à fait d’accord. Encore que ça dépendait ; la veille de la bataille de Maledor, l’on savait tous pertinemment que l’on allait tous y passer. Et si, comme partout, il y avait de beaux connards et autres fumiers prêts à vous emmerder pour un rien, dans ces armées qui s’étendaient sur des lieux et des lieux, il existait aussi une pelté de types bien sympathiques qui profitaient du moindre instant pour oublier la merde dans laquelle vous étiez fourrés. ‘Sûr qu’au réveil, le lendemain, c’était plus le même délire, mais quitte à mourir, autant le faire dans la bonne humeur.
    Mais dans le cas présent, au plus vite je pourrai me tirer de cet amas de pédants, au mieux je me porterai. Restait aussi à voir avec qui l’on nous mettrait, si l’on était amené à travailler en petit groupe.

    Sur ces belles interrogations, l’on continua de cheminer péniblement. Bien, quand on était à dos de monture, mais pour peu que l’on fût à pied, comme nous, et le terrain se révélait traitre et rocailleux. J’espérais surtout ne pas me casser une cheville alors que la fatigue commençait à se faire sentir, même pour moi qui avais tant l’habitude d’arpenter les bois. A vrai dire, je n’avais pas non plus beaucoup dormi depuis pas mal de temps, et ces collines me rendaient dingue. ‘Pouviez pas nous-y foutre un truc plat, aussi ?!

    Nous arrivâmes enfin dans le camp des Asurs, et le héraut nous envoya près d’une tente où nous pourrions, du moins l’espérais-je, passer la nuit. J’avais vraiment besoin de repos, après tout ça. Je retirai mon arc de mes épaules, et m’affalait au sol en soupirant, faisant par la même occasion craquer mon dos. Et à peine avais-je fais cela qu’une voix nous parvint dans notre dos, s’adressant à Kohrir. De la visite ! Et c’était qui, celui-là ?
    L’elfe semblait être dans son élément, dans ce camp ennemi, bien qu’il appartînt, semblait-il, aux partisans de Malekith. Un espion, peut-être… Ce n’était pas comme si les deux en camps en manquaient, après tout. Et ledit Kohrir, ainsi, semblait être quelqu’un de plus ou moins connu dans les rangs du Roi Sorcier. Ça me faisait une belle jambe, dans la situation dans laquelle nous nous trouvions.
    En revanche, les propos qu’il nous tint par la suite se révélèrent être plus intéressants, encore que…

    « Ah, donc on serait en danger ? Curieux, tiens, que l’on ne nous ait pas encore embarqués. Bha, moi, je suis un bon Asur, m’sieur. Un mec bien, stable, et droit, et puis, voulant bien faire mon devoir, je lui suis venu en aide, et puis j’ai voyagé un p’tit peu avec lui. Mais pour le reste, je ne sais absolument pas qui c’est, j’vous le jure ! Ah, si j’avais su, j’l’aurais laissé avec ses histoires ! », raillai-je en imitant des propos que je pourrais bien tenir à ceux qui viendraient nous interroger. Propos qui, si j’omettais le ton sardonique, me semblait tout à fait valables.
Dreynass Valendorn, Ombre Elfe Noir.
FOR 8 / END 8 / HAB 10 / CHAR 8 / INT 8 / INI 10 / ATT 9 / PAR 8 / TIR 10 / NA 1 / PV 50.
Fiche Wiki.

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