[Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

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Les réactions de Geralt surprirent complètement sa compagnonne, qui cette fois-ci réagit plus calmement que la dernière fois qu’il avait tenté de lui extorquer des informations par la force. Elle se laissa faire, le regard neutre, froid, déçu. Comme une mère qui regarderait sévèrement son fils. Puis, à cet interrogatoire en règles, mené par un homme énervé, elle répondit d’un ton dur et sec :
Image -Assez d’enfantillages, Geralt. Je ne doute pas un instant que tu le ferais, je sais ce dont tu es capable. Je ne suis pas une naïve comme Mélianor et consorts, toi et moi le savons très bien. Mais réfléchis un instant : m’abattre de sang froid ici, simplement parce que je ne répondrais pas à tes questions ? Soyons sérieux s’il te plait, ce ne serait pas professionnel.
Sachant que cette réponse ne satisferait pas le Loup Blanc, elle soupira et resta droite, face à lui, non sans vérifier auparavant que la porte était bien fermée, puis elle reprit :
Image -Si cela peut te rassurer je ne connaissais pas ce Chauve. Ni lui non plus d’ailleurs. Si tu ne me crois et que tu en veux la preuve, rappelle-toi : lors de notre première rencontre il ne savait pas qui j’étais… Il a dû l’apprendre en cherchant à savoir comment on a fait pour lui échapper à Bergendorf. Je ne connaissais pas non plus Sannri avant de vous rencontrer, mais j’avoue que je commençais à apprécier ce bonhomme. Je ne suis pour rien dans sa mort. D’ailleurs, si j’avais voulu te tuer ou le tuer, j’aurais eu mille occasions de le faire. En vous laissant entre les griffes du Chauve, ou en vous égorgeant pendant votre sommeil lors d’un de mes tours de garde.
Elle avait dit tout cela les yeux dans ceux de Geralt, comme pour le mettre au défi de dire qu’elle mentait. Voyant que cela ne suffirait certainement pas à calmer la colère de son interlocuteur, elle continua son intervention d’un ton amer, comme si elle regrettait d’avoir à prononcer ces mots :
Image –Dans le business je suis connue pour ma discrétion et mon professionnalisme. Normalement, je ne fais ce genre de missions, parce que je déteste ce qui est en train de se produire et qui était prévisible. Mais je n’ai pas le choix. On ne dit pas non à ce genre de personnes. Même moi.
Nouveau soupir. Gertrud baissa la tête en signe d’impuissance et termina sur une interrogation :
Image –Maintenant, nous voici de nouveau à la croisée de chemins, Geralt. Que vas-tu faire ? Pour ma part, je sais ce que j’ai à faire, je ne t'abandonnerai pas. Mais toi ?
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Geralt
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

La réaction de Geralt avait eut de quoi surprendre, mais Gertrud resta bien plus calme en effet que lors de leur première confrontation par la force. La jeune femme le savait, et ne se fit pas prier pour le lui rappeler : Elle connaissait l'homme qui se cachait derrière le loup blanc, cette sombre part de lui même, capable de faire couler le sang sans la moindre hésitation, et ceux même envers une "amie"
Mais les réponses de la jeune femme ne convinrent aucunement Geralt, celles ci étaient trop flou, et ne répondaient que en partie aux interrogations du membre de l'Ordre, Gertrud était une professionnel, tuer était une chose facile pour elle, et c'était cela qui rapprochait les deux protagonistes. Certes, il n'avait jamais pensé que la jeune femme voulait le tuer, elle aurait pu le faire depuis longtemps déjà, mais toute cette histoire, devait être guidé par d'autres raisons...

Une nouvelle fois, elle parla de ces "employeurs", considérant qu'il était impossible de refuser quelque chose à ces gens... Mais qui étaient ils ? Et surtout, une tel quête, en compagnie de Geralt où la mort pouvait tomber à n'importe quel moment, devait sûrement mériter une récompense, mais laquelle ? Ce n'était sûrement pas l'argent, Gertrud ne semblait jamais avoir été le genre de femme à s’intéresser à cela... Était ce pour des raisons personnels qu'elle avait accepté tout ceci ?...
Dans tous les cas, toujours sous le coup de la rage, Geralt se força à rire par rapport à la première remarque de la jeune femme.


"Pas professionnel ? Pas professionnel ... Tu penses que j'en ai encore quelque chose à faire de ça ? Tu crois que nous sommes dans un jeu ? Bordel Gertrud ! Les raisons de ce voyage n'existe plus ! Je ne sais même plus pourquoi je me dirige vers l'Ordre ! Il ne reste que toi et moi, les autres sont morts, la non vie est déjà sur nous, en dehors des murs de cette ville... Deux cavaliers noirs... Mélianor me la dit... Je sais déjà qui ils sont, et ce qu'ils veulent... Ils m'emmèneront avec eux, la situation je ne la maîtrise plus. Nous ne sommes pas les chasseurs dans cette histoire, nous sommes les proies ! Et nous sommes à l'agonie Gertrud !"

Geralt ne croyait plus à un échappatoire, il n'avait pas voulu terrifier Mélianor et n'avait pas partagé son ressentiment face à cette nouvelle, concernant les deux fameux cavaliers noirs, concernant son terrible cauchemar... Concernant cette sensation... La mort planant autour de lui et attendant son heure qui était proche... Très proche... Il ne pensait plus être capable de terminer ce voyage, se demandant encore si l'Ordre était encore un refuge.

Concernant le chauve, elle tenta de le convaincre qu'elle ne le connaissait nullement, et que le bandit avait sûrement dû se renseigner sur sa personne, lors de leur échappatoire grâce au contacte de la jeune femme dans l'auberge où ils avaient été prit en otage. Le regard du chasseur de monstre et celui de la belle brune se croisèrent un long instant, et il su alors qu'elle disait la vérité.
Il baissa alors son arme, et se dirigea vers elle, pour se retrouver de nouveau face à face avec la jeune femme, de la rage toujours dans les yeux, suite au dilemme imposé concernant la croisée des chemins.


"M'abandonner ? Arrête avec ça Gertrud ! Mon combat n'est pas le tien, tu ne fais pas tout ça pour moi ! On t'a engagé pour une mission, et tu ne fais que l'accomplir ! Pour qui tu travailles ? Qui es tu vraiment ? Pourquoi es tu là ?!..."

Il s'attendit à recevoir pour réponse un simple silence à nouveau, et ayant prévu le coup, sa réaction en fut encore plus surprenante.
Se saisissant de la main droite de Gertrud, il y déposa son arme à feu, et obligea par la force, la jeune femme à le pointer, le canon du pistolet collé contre le cou de Geralt. Tout ce que Gertrud avait à faire, c'était d'appuyer sur la détente, et tout serait terminé pour le loup blanc, un simple geste capable de mettre fin à son existence maudite.


"Très bien... Garde tes secrets... Mais je vais te donner l'occasion de mettre fin à ta mission, tout ce que tu dois faire, c'est appuyer sur la détente, la chose sera simple pour une personne comme toi, tu n'auras cas prétexter un suicide... Fais le... Fais le... FAIS LE !!!!"

Sous une colère terrible, il força Gertrud à appuyer l'arme encore plus fort contre sa peau, si bien que son cou vira alors au rouge. De longues secondes s'écoulèrent, puis les mains de Geralt se mirent à trembler, et ses yeux se mirent à fixer le sol. Et alors il murmura sur le ton des lamentations :

"Fais le Gertrud... pitié... Fais le... Libère moi et dans le même temps libère toi des engagements que l'on t'a imposé envers moi... Tue moi... Avant que toi aussi je ne doive te perdre... Il ne reste plus que toi... La dernière avant de me retrouver seul... Alors fais le..."

Geralt craqua alors et éclata en sanglot, prenant de plein fouet la nouvelle terrible réalité... Sannri était bel et bien mort... Cet idiot de nain avait donné sa vie pour lui, tout comme Nathalie...
Chaque acte qu'il avait commis, bons ou mauvais... Le percutèrent de plein fouet. Et il ne voulait plus continuer cette bataille... Il n'en pouvait plus.

Toujours sous le coup de la peine et du chagrin, il continua de murmurer :


"Qui que tu sois... Quel que soit les raisons... Merci d'avoir été là... Tu as toujours été froide face à moi, et peut être la faiblesse dont je fais preuve tout de suite te fait pitié... Mais bordel... Tu es la dernière personne qui est encore avec moi depuis le début... Et malgré tout ce que je peux dire, ou faire... Je tiens à toi Gertrud... Tu es la seul qui me connaisse réellement, qui sache ce que j'ai fais... Alors je t'en prie... Avant que tu ne sois la prochaine... Va t'en d'ici, quoique l'on t'ai promis... "ILS" viendront pour toi... Car tu es le dernier obstacle pour qu'ils puissent m'atteindre."

Puis il recula, relâchant les mains de Gertrud, lui laissant au passage son arme à feu, et se laissa tomber sur le lit de sa chambre, ses mains recouvrant son visage, pour tenter de cacher les larmes coulant le long de son visage... Et tous ce que l'on pouvait entendre était :

"Mendelev... Mileann... Edrik... Buchwald... Ubran... Nathalie... Sannri... Je suis désolé..."

Il venait de nommer les gens qui part sa faute avaient été tué, où bien qui étaient morts pour lui, ou encore à qui il avait fais des promesses qu'il ne se sentait plus capable de remplir.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 04 juin 2017, 20:44, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : Résultat caché.
Une fois encore, ce fut la stupeur qui saisit Gertrud Teizer devant les actions de son vis-à-vis. Une stupeur qui se transforma vite en une réaction plus franche de peur, car le Loup Blanc agissait tel un fol, un homme qui avait perdu pied, voire même perdu la raison. Cette inquiétude pour Geralt se changea enfin, lorsqu’il craqua complètement, en une sorte de sollicitude lasse ou de compassion gênée mal assumée. Reposant le pistolet sur une table de chevet à côté du lit, elle baissa tourna le dos au Loup Blanc et baissa la tête comme pour cacher ses sentiments. Elle se dirigea lentement vers la sortie, et leva la main vers la poignée de porte. Mais juste avant de l’actionner, elle confessa d’une petite voix qui ressemblait à un chuchotement :
Image-Décidément Geralt, tu n’as vraiment rien compris. T’es-t-il jamais venu à l’esprit que je n’avais pas le choix ? Si tu meures, je meurs. Si je fuis, je meurs. Si je ne parviens à accomplir ma mission, je meurs. Je ne suis pas, je n’ai jamais été une héroïne comme Nathalie ou toi. A ta place je ne nous aurais pas sauvées des griffes de Sophie Hohenbach, je me serais enfuie comme une lâche pour essayer de sauver ma peau. Tu m’as sauvé la vie alors que rien ne t’y obligeait, et que cela mettait ta vie en danger.

Je ne mérite ni ta confiance, ni ton amitié, mais juste ton mépris et ta haine. Je ne sais pas combien de fois il faudra que je te le répète. Tout ce que j’ai fait, c’est seulement pour survivre.
Elle ouvrit la porte et commença à sortir de la pièce. Mais elle se retourna un instant pour regarder le Loup Blanc, et son regard était torturé, suppliant, comme si elle essayait de lui faire comprendre quelque chose qu’elle ne pouvait pas dire. Puis, elle se détourna et quitta la chambre en prononçant ces mots d’une voix qui avait retrouvée sa froideur et sa neutralité habituelle :
Image-Repose toi, Geralt. Nous partons demain.
Geralt avait donc encore tout le reste de la journée pour procéder aux préparatifs et aux achats qu’il souhaitait avant le lendemain.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Tous les achats ont été vu par MP avec mon MJ
Elle n'avait pu le faire... Elle avait refusé de le libérer... Le libérer de son désespoir, de sa tristesse, son chagrin. Elle n'avait fait tout d'abord que rester silencieuse, reposant son arme sur une table de chevet près de son lit, puis elle fit mine de partir, non sans avant donner une dernière explication.
Son sort était lié au sien, elle n'était aucunement libre de ces choix, obligé de remplir sa mission, au risque de se voir exécuter par ces employeurs... Il était terrifiant de se dire, qu'une femme comme Gertrud, une pro dans l'art de donner la mort, était capable de craindre quelqu'un, de craindre pour sa propre vie. Pour Geralt... Cette histoire d'employeur restait un mystère, et pourtant, il avait la terrible impression que cet rencontre avec la bel brune, ce voyage... Était lié de près ou de loin à Agabius.
Gertrud se définissait comme une paria, son histoire, le loup blanc ne la connaissait pas, mais elle semblait toujours s'être débrouillé seul, refusant toute attache pour continuer de survivre. Là où Geralt, malgré lui, était considéré comme un héros par beaucoup, elle ne se voyait que comme une tueuse, incapable de protéger quelqu'un par compassion ou par amour, une simple machine à tuer lié par un contrat au membre de l'Ordre.
Bien qu'il était compliqué de définir et de comprendre les sentiments qui animaient Geralt envers cette femme, celle ci voulait bien lui faire comprendre une chose : Il se devait de la détester, pour leur bien commun. Il n'y aurait ni amitié, ni amour possible, seul la fin de la mission de la jeune femme où la mort pourrait les séparer voila tout.

Et puis, ouvrant la porte, à quelques secondes de le quitter, Geralt vit le visage de la jeune femme, et cette fois, le masque froid et glacial de sa camarade se brisa, laissant entrevoir le désarroi, la peine, et la compassion... Il ne le rêvait pas, cela ressemblait exactement au même regard qu'il avait vu chez elle lorsque Sannri était tombé contre le chauve...
La jeune femme sortie alors, laissant Geralt seul dans la tourmente.

Pendant une heure au moins, le loup blanc resta assit sur son lit, le regard fixant un point imaginaire droit devant... Songeur, il se voyait là comme terriblement affecté, le guerrier qu'il avait toujours rêvé d'être, ce chasseur que tous craindrai, symbole d'espoir, lui paraissait si loin... Il n'était plus que l'ombre de lui même, un mort en sursis combattant des forces qui le dépassait.

Ce ne fut qu'après la première heure écoulé, qu'il se décida alors à bouger, quittant sa chambre, tout en récupérant son arme à feu au passage, il recroisa alors la route de Mélianor, de tel sorte à demander à se voir financer pour l'achat de futurs équipements utiles à son voyage.
Ne sachant précisément de combien il avait besoin, elle lui donna une sorte de reconnaissance de dette, un papier signé du sceau de la famille de Mélianor, et où il suffirai d'y noter le nom, l'enseigne et le prix des marchands rencontrés pour qu'ils puissent obtenir un paiement.

Il se retrouva donc à déambuler dans les rues de la ville, Talabeihm était une ville très impressionnante, l'un des pôle les plus imposant de l'Empire, mais qui portait aussi encore les traces de la terrible tempête du chaos.
Ne sachant trop où aller, il se baladait sans indication précise, au vue de son état d'esprit, il se refusait à demander son chemin... Et alors qu'il se voyait déjà se perdre dans l'immense cité, ses pas le menèrent dans la première des boutiques : un apothicaire.
Depuis Bielen, il n'avait cessé de compter le nombre d'apothicaire auquel il avait rendu visite, les boutiques se ressemblant quasiment toutes, il savait d'avance ce qu'il venait rechercher ici : des potions de soin, ainsi que des élixirs de Mamma Melchine. Les premières potions avaient pour but de le soigner, il en commanda au nombre de quatre. Pour les élixirs, ces terribles poisons étaient certes coûteux mais avaient sauvé la vie de Geralt plus d'une fois ! La concoction lui ayant offert la victoire dans des conditions difficiles et contre des ennemis puissants et souvent en plus grand nombre, il put en prendre deux. Jusque là, les contre effets avaient été certes violents, mais minimes, et jamais dans la durée.
Les prix ne furent guère compliqué à négocier, le loup blanc avait eut l'habitude d'acheter ce genre de produit ces dernières semaines, et en connaissait donc les prix exactes.

Ensuite, il se rendit dans une boutique non loin, chez un alchimiste, où un vieil homme l'accueilli avec le sourire. Si il était venu dans ce genre d'endroit, chose qu'il aurait du faire depuis longtemps déjà, c'était pour commander des objets assez particuliers. Tout d'abord, il demanda qu'on lui fasse, ce qu'il nomma sommairement des "fioles inflammables", petite sphère de verre contenant un liquide qui au contacte de l'air libre, s'embrasait instantanément, il en commanda trois. De plus, il fit aussi fabriquer des "fioles de lumières", petites sphères de verre qui une fois brisé, projetait un intense éclat lumineux sur une très courte durée, permettant ainsi d'aveugler un adversaire, pratique pour un effet de surprise.
Bien que l'alchimiste devait sûrement se demander à quoi de tels produits pourraient servir, pour Geralt, ce genre de fiole lui serait d'une grande utilité... Face au vampire, le feu et la lumière pouvaient être des armes efficaces et qui seraient donc susceptible de lui sauver la mise le moment venu.
Bien qu'il tenta de négocier au mieux, Geralt fut persuadé en ressortant de la boutique, de s'être fait légèrement avoir, n'ayant aucune connaissance dans l'art de la chimie, il était compliqué de savoir avec précision le prix du travail fourni par l'alchimiste...

Déambulant toujours dans les quartiers de la ville, sans réellement prêter d'attention à qui que se soit. Il fit un détour dans une boutique de tissu. En effet, utilisant pour se battre, son armure de cuir, il comptait y faire des modifications, pas sur le plan de la rusticité, mais plus sur l'esthétique.
Il fut donc accueilli par une jolie jeune femme, qui tenta de répondre au mieux à ses demandes, même si celles ci furent compliquées à expliquer en détail. Au final après quelques heures de travail, le fruit de son labeur paya, et Geralt fut plus que satisfait de ses nouveaux attributs. Il paya la jeune femme et disparu alors dans la foule.

Pour montrer avec précision ce que je porte désormais : voici l'image, je parle de l'armure level 2 (la troisième en partant de la gauche)

Image
Continuant ces emplettes toujours financés par Mélianor. Il passa tout d'abord dans une première armurerie pour y acheter en premier une dague sainte, ainsi qu'un nouveau pistolet. En effet, dans son combat contre la non vie, il avait pu constater la puissance et les dégâts que pouvait infliger les armes feu, le seul défaut ? Un seul coup et ensuite il fallait recharger, une phase offrant une opportunité d'attaque à tout ennemi pouvant être à portée. Or acheter une deuxième arme à poudre pourrait servir à toujours garder un coup en réserve. Le négociant humain qu'il rencontra fut par contre catégorique : Aucune négociation possible, ce genre d'arme étant assez moderne, le prix devait y être mit en conséquence...
C'est alors que Geralt, une fois l'arme acheté, dégaina sa "dent d'Alaric" pour la montrer au marchand, qui s'émerveilla devant cette lame ancienne, fruit des travaux des nains. Le loup blanc demanda alors si plaquer de l'argent sur cet lame serait possible, et si oui à quel prix. Hélas, l'homme fut catégorique, il ne pouvait travailler sur un tel chef d'œuvre, à moins d'être plongé dans l'illégalité et de prendre le risque de voir s'abattre sur lui la colère des nains...
Abandonnant tout d'abord, il tenta de trouver un forgeron nain en ville, pour lui faire la même commande. La réponse fourni fut plus... Brutal... En effet en voyant la lame, le nain insulta Geralt, considérant qu'un humain n'avait en aucun droit de brandir une tel épée, le chasseur de l'Ordre fut donc renvoyer en bonne et dû forme.

Les nains semblaient garder avec jalousie le secret de leur rune et de leur savoir... Pour Geralt cela serait sans doute à jamais un problème, n'ayant que très peu de relation avec ce peuple, sûrement ne pourrait il jamais faire rajouter des runes sur la lame, où même y faire poser de l'argent dans l'immédiat... De plus, trouver un talentueux forgeron capable de répondre à de tel demandes était un vrai défi...
Ce fut vers la fin de la journée, quand le soleil se coucha, dans les quartiers les plus pauvres de la ville, sortent de bas fond, géré par quelques bandes malveillantes sournoises, qu'il trouva son salut. En effet, il tomba sur une forge des plus rudimentaire, géré par un humain aux allures pauvres, et sans réel client. En voyant arriver Geralt, son visage s'illumina, mais cela ne dura que très peu de temps quand il comprit la commande qu'on lui demandai...
Au début ce fut un "non" catégorique, au bord de la faillite, l'homme ne voulait pas en plus avoir les nains de la ville sur le dos. Mais après de rudes et âpres négociations, où la promesse d'un secret total, la présentation du sceau de la fille de l'ambassadeur des elfes sur la reconnaissance de dette qu'il avait en sa possession, et un pourcentage de 10% offert au forgeron en plus du prix initial du travail demandé... Il accepta.
L'argent fut facile à trouver, dans le quartier de sa boutique, la contrebande était une chose courante, et avec les bons contacts, on pouvait donc tout avoir. En plus de faire plaquer son épée runique, Geralt y apposa une touche esthétique, en effet au niveau de la garde de la lame, il fit fabriquer un petit corbeau d'argent, en hommage à l'Ordre de la couvée du corbeau. Pour finir, il fit aussi faire une dizaine de balle en argent, pour ses armes à feu.

Une fois le travail fini et les paiements à effectuer prit en compte. Geralt partit, désormais prêt à faire face aux terribles menaces qui l'attendait dans l'avenir. Il le savait, ce qu'il avait déjà affronté n'était sûrement rien face à ce qui se dirigeait vers lui... L'Ordre n'était plus très loin, mais les créatures de Agabius, et le maitre vampire lui même, étaient eux encore plus proche.
Il retourna donc vers la demeure de la magicienne elfe, pour y prendre encore un peu de repos, pensant au passage aux derniers évènements survenu avec Gertrud... Puis il se souvint alors, qu'il n'avait aucunement fait part à la belle brune de l'envie de Mélianor de se joindre à eux dans leur voyage.

Et bien, demain matin allait sûrement être mouvementé pour sûre...
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 04 juin 2017, 20:45, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le lendemain matin, au lever du soleil, un trio composé de deux femmes –une elfe et une humaine- et d’un homme –humain-, s’était réuni devant le manoir qui servait de consulat elfique à Talabheim. Tandis que l’aube poignait derrière les murailles naturelles du Taalbastion, Gertrud Teizer jeta un rapide coup d’œil à Mélianor puis à Geralt, et acquiesça d’un hochement de tête. Quoi qu’elle puisse en penser par ailleurs, elle ne discuterait pas cette décision, leur avait-elle fait comprendre. En outre, l’humaine avait réellement l’air fatigué et la mine encore plus fermée et renfrognée que d’habitude. En guise de bonjour, elle esquissa un simple signe de la main ponctué d’un grognement amical.

A l’inverse, l’émissaire elfe était elle radieuse ! Son visage ne reflétait qu’une intense excitation savamment contenue et maîtrisée, mais ses yeux pétillants et son sourire inamovible ne mentaient pas. Elle avait l’adrénaline de l’aventure, l’envie de découvrir et le savoir que l’instant était proche où elle réaliserait l’un de ses rêves. S’approchant de Geralt, elle le serra dans ses bras chaleureusement en le remerciant, comme pour lui montrer à quel point elle appréciait le geste très important pour elle que le Loup Blanc avait fait :

Image –C’est tellement gentil de votre part de me laisser prendre part à vos aventures, Geralt. Vous ne le regretterez pas, je vous le promets.
Il était rare qu’une elfe embrasse* un humain. Encore plus une haute elfe de noble sang et relativement importante. Ce geste très familier aurait sans doute choqué une bonne partie des connaisseurs de l’étiquette des deux races, cependant, c’était aussi pour cette raison qu’il revêtait autant de signification. C’était réellement un signe d’attachement et de remerciement très fort. Puis elle salua Gertrud à son tour d’un simple et timide « Bonjour Gertrud. » , avant de proposer des montures à ses compagnons.

Pour que leur voyage se fasse au mieux, elle avait commandé à la meilleure écurie de la ville trois chevaux rapides et endurants, des coursiers plus que des destriers. A la surprise générale, ceux-ci furent apportés non pas par un humain, mais par la cheffe de la sécurité des elfes en personne. La guerrière, que Geralt avait déjà croisée un peu plus tôt lors de son séjour, les menait par leurs brides. Son port était certes altier, mais elle marchait très droite, comme une militaire plus que comme une noble. Comme beaucoup d’elfes, son visage était totalement insondable pour les humains, et il aurait difficile de dire à Geralt si elle bouillonnait de joie ou de colère, ou si elle était tout simplement calme et neutre, comme elle le paraissait. Un élément de réponse arriva lorsqu’elle s’adressa à Mélianor en eltharin, d’une phrase prononcé sur un ton sévère. L’aînée des filles Eskeladel ne parut pas s’en formaliser, et salua la guerrière avec un petit sourire en coin et de douces paroles chantantes… Qui eurent pour seul effet de sembler fâcher la militaire. Cette dernière coupa la politicienne et commença à hausser le ton tandis qu’elle gesticulait pour manifester son mécontentement. Mais elle fut stoppée net dans sa litanie par Mélianor qui s’approcha d’elle et posa ses mains doucement sur ses épaules en lui chuchotant quelques mots, arborant toujours un grand sourire sur le visage.

Dépitée, l’elfe en armes se tut et s’écarta, un sourire triste sur les traits. Comprenant sans doute qu’il ne servirait à rien de tenter de convaincre d’avantage son homologue elfe, elle s’adressa pour la première fois à Geralt et à Gertrud en reikspiel, impeccable grammaticalement, mais fortement accentué et prononcé sur un ton chantant qui évoquait vaguement une marche martiale, contrairement à celui de Mélianor qui était parfait en tous points :


-Vous deux, humains. Si vous tenez à elle autant qu’elle tient à vous, alors vous la dissuaderiez de vous suivre. Vous savez qui elle est, vous savez qui est son père. Ne la laissez pas se mettre en danger pour des affaires concernant les races inférieures qui ne nous regardent pas. Dites lui de renoncer. Faites le pour elle, ou au moins pour vous et vous serez grassement récompensés.
Sinon…


En prononçant ce dernier mot, la guerrière posa sa main droite sur le pommeau de son épée qui était toujours dans son fourreau pour l’instant. Gertrud lança un regard noir très fort à la militaire qui le soutint sans sourciller, gardant un air maussade et pas du tout impressionné. L’elfe se trouvait encore entre les chevaux et les trois voyageurs. L’humaine ne semblait en tous cas pas d’humeur du tout aujourd’hui, puisqu’elle s’approcha de l’elfe en la toisant et en lui disant d’un air agressif. Sa carrure était supérieure, malgré l’armure de l’asure, mais l’elfe était légèrement plus grande :
Image-Ecoute bien ça, brindille, et fourre le toi dans le crâne une bonne fois pour toutes. Un, tu ne nous fais pas peur. Deux, ton fric tu sais où tu peux te le mettre, on n’achète pas notre fierté comme ça. Et trois, tu sais ce qu’elle te dit, la race inférieure ?
L’elfe ignora superbement l’agressive humaine qui lui faisait face et reporta son regard sur Geralt, comme si elle attendait son verdict. Pour sa part, Mélianor intervint dans une tentative de médiation mais également pour rappeler sa volonté :
Image –Vous… Comment osez-vous, soldate ? Vous n’avez pas le droit de me dire ce que je dois faire ou non, ni de menacer mes amis. Si mon père l’apprenait il…
Mais cela ne changea en rien l’attitude de la guerrière qui semblait déterminée. Qu’allait faire Geralt ?


* :
Ne te fais pas des idées, ici embrasser est à comprendre dans son sens strict : « prendre dans ses bras », et non pas faire des baisers.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Lorsque Geralt se réveilla, après une longue nuit de sommeil, il se sentit comme apaisé, son sommeil avait été léger et tranquille, malgré son altercation avec Gertrud une journée auparavant. Se préparant, il prit soin de refaire un inventaire complet de tous les équipements qu'il avait pu se procurer grâce à Mélianor. S’adaptant aussi à son nouveau style de tenue, il se sentit alors prêt à faire face aux futurs dangers qui allaient s'annoncer dans les semaines à venir.
Certes son désespoir et son envie de mourir était toujours présente, mais il se devait de vivre avec pour l'heure.

Quand il croisa la route de Gertrud, les salutations entre les deux personnages furent assez discrètes et sobres, Geralt n'était guère ouvert à la conversation de si bon matin et la belle brune... Comme à son habitude était de terrible humeur. D'ailleurs, à la surprise du loup blanc, quand elle vit l'elfe Mélianor arriver, en tenue de voyage et prête à prendre la route, elle ne fit aucun commentaire, Geralt se serait pourtant attendu à ce qu'elle dise quelque chose, surtout après leur dernière conversation, mais non.
Concernant la fille de l'ambassadeur, au grand regret du membre de l'Ordre, celle ci avait donc fait le choix de l'accompagner sur les routes... Pourrait il la protéger ? Ou deviendrai elle aussi une futur victime des ennemis de guerrier corbeau ?...
La belle elfe avait un sourire rayonnant, et ne cachait aucunement sa bonne humeur, et une nouvelle fois, Geralt fit un nouveau rapprochement entre la noble et son amie défunte Nathalie... Cette joie de vivre et cette soif d'aventure et de découverte mélangé à cette pointe de naïveté... Les deux femmes possédaient des caractères terriblement similaires au point d'en troubler le loup blanc.

Plongé dans ses pensées, il ne remarqua même pas l'approche de la jeune femme, qui l'enlaça soudainement. Ce geste fut si soudain pour le chasseur de monstre, qu'il en resta d'ailleurs bouche bée, ne sachant vraiment comment réagir à cette marque d'affection. La jeune femme était une haute elfe, de haute naissance, et lui un simple humain, orphelin... Il n'était pas certain que tant de familiarité aurait été bien vue si quelqu'un les avaient vu à cet instant...


"Euh... Je..."

Tel un enfant, il ne savait réellement que dire, et ce ne fut qu'une fois qu'elle le relâcha, qu'il pu de nouveau reprendre son souffle face à cette situation des plus gênante.
La seigneur elfe leur expliqua alors qu'elle avait prit soin de leur commander des montures digne des plus grand seigneur, de véritables coursiers endurant et rapide et qui pourraient les mener là ou le groupe pourrait le désirer et ceux le plus vite possible.
Une nouvelle fois, le loup blanc ne savait comment remercier la jeune femme, qui après lui avoir offert des soins, un toit, et des équipements... Lui donnait maintenant un moyen de transport. Les chevaux au nombre de trois donc, furent amenés par un personnage familier au loup blanc : la chef de la sécurité de l'immense maison ou il avait séjourné... Celle dont le loup blanc avait croisé la route à son réveil en compagnie de la magicienne elfe...
Comme la première fois, l'expression du visage de cette femme était indéchiffrable, son regard perçant ne trahissait aucune émotion, ne même une pensée. S'ensuivit alors un débat en elfique, sorte de dispute dont le sens échappait certes à Geralt, mais dont les raisons étaient connus... La guerrière elfe ne souhaitait aucunement voir l'une de ces protégées s'aventurer sur les routes de l'Empire en compagnie d'humain en plus...
Ce ne fut seulement qu'après quelques minutes de disputes, que la combattante se mit à parler dans le langage des hommes, à la surprise de Geralt.

A travers ces paroles, on pouvait tout de suite sentir le dédain que la jeune femme portait à Geralt et Gertrud, aussi tenta elle de le leur rappeler en les qualifiant de "races inférieurs"... Ce genre de propos n'avaient rien de réellement surprenant de la part d'une elfe, aussi Geralt ne s'en étonna aucunement.
La guerrière semblait désireuse de protéger Mélianor avant tout, aussi voulait elle que Geralt tente de résonner la jeune femme concernant cette folle envie de les suivre. Puis en terminant son petit monologue, elle ne manqua pas de poser sa main sur la paume de sa main en guise de menace, prête à user de la force pour obliger Mélianor à rester ici.
Gertrud de son coté, ne resta pas stoïque et s'énerva, entrant au passage dans le jeu de provocation de l'elfe, aussi Geralt préféra intervenir au plus vite pour ne pas envenimer la situation.


"Calme toi Gertrud..."

Puis tendit que Mélianor tenta d'expliquer son mécontentement face au propos tenu par la "garde du corps", Geralt s'avança lentement vers l'elfe, tranquillement et sans geste agressif. Alors s'ensuivit un long moment de silence, où les deux guerriers se regardèrent droit dans les yeux, cherchant à se jauger mutuellement. Geralt le savait, la jeune femme devant lui était une combattante extrêmement douée, peut être même plus que Geralt... Elle avait reçu une formation à l'art des armes dès son plus jeune âge, et les elfes étaient connu pour être des combattants hors pair. De plus, elle travaillait pour une imminente et influente famille : Celle de Mélianor... Ce genre de privilège en faisait donc sans aucun doute, une guerrière qui avait été sélectionné sur des critères bien précis.
Geralt soupira alors et s'adressa directement à la chef de la sécurité.


"Une race inférieur ? Bien... Si c'est comme cela que tu me vois alors je t'en prie... Sache que le choix de la décision de rester ou partir ne me revient pas, tout est du ressort de ta maîtresse. Je ne suis qu'un homme... Un soldat tout comme vous, je n'ai aucun pouvoir sur une fille de la noblesse elfique, qui plus est, ambassadrice de son peuple dans l'Empire. Son rang est aussi important à mes yeux que celui d'un imminent seigneur des hommes, et de ce fait... Comprenez que je ne peux rien lui dicter."

Il laissa alors un moment de silence avant de reprendre tranquillement.

"Sachez que j'ai déjà eu une discussion avec Dame Mélianor sur le sujet de son désir de vouloir voyager avec moi... Elle a été mit au courant des risques, mais aussi... Elle sait que je ne suis ni pour, ni contre cet envie. Et de ce fait, je n'ai aucun parti pris. Elle seul peut décider de son destin..."

Il quitta alors du regard la guerrière un court instant et porta ces yeux sur Mélianor... Il ne pouvait le dire, mais cette peur de la voir aussi mourir pour lui le tenaillait jusqu'au tripe. Puis se remettant face à la guerrière elfique, il fit l'effort de montrer sa bonne foi, et posa un dernier ultimatum à la seigneur Elfique.

"Dame Mélianor... Comme nous l'avions convenu, le fait que vous soyez ici ce matin... Signifie que vous avez fait le choix de me suivre, comme promis, je ne m'opposerai pas à cela... Mais... Je voudrai que vous y repensiez juste une dernière fois, regardez cette maison derrière vous, repensez à votre père... Voyez cette femme devant moi qui tente de vous gardez ici pour vous protégez non pas seulement par devoir mais parce que cela crève les yeux qu'elle tient à vous et à votre sécurité...
Vous avez ici un toit... Une famille...Des gens qui vous aime et qui tienne à vous...
Il ne put s'empêcher de porter un vif coup d’œil à Gertrud après cette phrase"Peut être ne reviendrez vous jamais chez vous Mélianor... Etes vous prête à tout perdre seulement pour me suivre ?"

Il laissa le soin à la jeune fille de l'ambassadeur d'Ulthuan de se prononcer haut et fort pour répondre à sa question et ainsi donner sa décision final à Geralt mais aussi et surtout à la chef de la sécurité. Geralt avait laissé une porte de sortie à la belle brune elfe, répondant dans le même temps à la demande de sa "garde du corps", sur le fait de l'empêcher de commettre cette folie qu'était de les suivre.
Puis Geralt posa sa main sur la garde de son épée fixé dans son dos, et annonça cette dernière phrase à la guerrière elfe.


"Même si je préfère éviter d'en arriver là... Allons nous devoir nous battre toi et moi au final ?"
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 juin 2017, 14:09, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

La réponse de Mélianor Eskeladel à Geralt fut très simple, mais prononcée d’une voix déterminée, haut et fort. Elle semblait néanmoins passablement agacée, mais son ton restait bas :
Image –Non. Je ne suis pas prête à tout risquer juste pour vous suivre, Geralt. Je vous l’ai déjà dit, cessez de tout ramener constamment à vous. Je suis assez grande pour prendre mes décisions toute seule. Si je vous suis, c’est parce que je l’ai décidé. Si je vous suis, c’est pour enfin commencer à vivre, même si cela implique de prendre le risque de mourir. Et rien ni personne ne me fera changer d’avis.
Cette réponse ne plut guère à la soldate elfe qui soupira en haussant les épaules. Les mots de l’émissaire, combinés à ceux du Loup Blanc, ne lui laissaient plus qu’une seule option. Elle rechignait visiblement à attaquer des innocents, mais elle fit passer son devoir avant ses sentiments et commença à tirer son épée elle aussi. Le visage grave et fermé, consternée, résignée, la cheffe de la sécurité se prépara à se battre et allait répondre à Geralt quand un évènement soudain vint l’interrompre, et elle en resta bouche bée. Car ce ne fut pas elle qui répondit à Geralt, mais bien Gertrud Teizer.

L’humaine avait été totalement oubliée par les deux combattants du bien qui se préparaient à s’affronter pour décider du destin de Mélianor. Face à face, leurs armes tirées et en garde dans la cour pavée et vide d’un manoir, le combat à l’aube entre le chasseur de vampire humain et la militaire elfe aurait sans doute été épique, mais il n’en fut rien. A la place, une voix froide et cynique répondit à la question de Geralt d’un ton où perçait une pointe de satisfaction et de moquerie :

Image-Non, fort heureusement vous n’allez pas devoir vous battre. Figure-toi que « madame je suis la meilleure » n’aurait pas dû se lever si tôt et que malheureusement elle est si fatiguée qu’elle tombe de sommeil, la pauvre.
En effet la cheffe elfe, toujours la bouche grande ouverte, sous le coup de la surprise, secoua la tête, porta sa main gauche à son cou, tituba puis s’effondra sur le sol aux pieds du trio, incapable de se maintenir debout, en lâchant son épée qui termina par terre avec un grand bruit métallique. Derrière elle, Gertrud jeta négligemment une petite épine sans doute enduite au préalable d’un puissant somnifère. Dans un effort désespéré pour lutter contre les effets de la drogue et rester éveillée, l’elfe engourdie leva la tête péniblement pour lancer un dernier regard d’avertissement à celle qu’elle avait tenté de protéger à tout prix avant de s’effondrer et de commencer à ronfler fortement, avec un volume sonore qui n’avait plus rien de raffiné. Les elfes n’étaient donc sans doute pas aussi parfaits et précieux qu’il n’y paraissait de prime abord, car un gros ronfleur humain n’aurait pas renié un tel boucan !

Amusée par le spectacle d’une guerrière redoutable et qui se disait si supérieure endormie sur la chaussée dans une posture aussi peu reluisante, Teizer regarda ses camarades et leur dit, tout en montant sur le cheval le plus proche et en faisant signe aux autres de faire de même :

Image -Ah, ces elfes... Aucune endurance. Bon, ce n’est pas tout, mais il va falloir y aller. On a déjà perdu assez de temps à cause de cette grande défenseuse des Eskeladel qui a tellement de respect pour vous qu’elle n’en a rien à foutre de votre avis et veut vous imposer sa dictature. Je ne supporte pas ce genre de connes prétentieuses, mais comme je savais que vous n’accepteriez pas que je l’amoche, j’ai préféré la jouer soft et l’endormir. Ce qui me réjouit, c’est de penser à sa honte à son réveil dans quelques heures lorsque tous les employés y compris humains et les passants l’auront vue ronfler en armure par terre et se foutront de sa gueule pour les décennies à venir. Une bonne leçon d’humilité.

Je dois dire, Mélianor, que vous me surprenez. Je n’aurais jamais attendu d’une petite princesse pourrie gâtée comme vous que vous ayez ce qu’il faut pour prendre cette décision. Certes, elle est mauvaise, mais on ne peut pas être pas être parfaite, que voulez-vous. Au moins c’est la vôtre, et pas celle de votre papa-poule… N’empêche, je suis curieuse de voir si vous assumerez jusqu’au bout ou si vous vous dégonflerez finalement ?
Tandis qu’ils chevauchaient maintenant, la fille de l’ambassadeur d’Ulthuan répondit en souriant à l’humaine, apparemment plutôt flattée que gênée par son intervention :
Image –Je dois dire que je me suis surprise moi-même sur ce coup ! Et effectivement, je dois avouer à ma grande honte que vous avez parfaitement raison : je suis une petite princesse pourrie-gâtée. Mais j'ai décidé de faire changer cela, et j'espère bien y arriver. Quant à ma cheffe de la sécurité... Ne soyez pas si dure avec elle, Gertrud. Gwaldys n’a toujours voulu que me protéger et comme Geralt l’a dit elle était prête à donner sa vie et à affronter d’autres guerriers du même camp pour moi…
Elle attendit une poignée de secondes, tandis que Gertrud ricanait en entendant ses propos. Puis la seigneur elfe reprit, cette fois-ci avec un grand sourire sincère aux lèvres et un ton espiègle :
Image –Mais vous avez raison, Gertrud… Elle était gentille, certes, mais malgré tout je dois vous concéder que… C’était bien une conne prétentieuse !
Ces mots dans la bouche raffinée de Mélianor étaient tellement inattendus que même Gertrud ne put se retenir d’éclater de rire. Et tandis que le soleil se levait et que déjà loin derrière eux, les premiers passants montraient du doigt la militaire elfe en armure effondrée par terre qui ronflait comme un bûcheron dans la cour, le trio de cavaliers quittait la ville sous un soleil radieux et prometteur.

Ils allaient vers l’Est, vers la frontière d’une terre oubliée des dieux et où les morts marchaient ! Ils allaient à la rencontre de dangers si terribles que ceux qu’ils avaient déjà rencontrés n’étaient rien par rapport à ceux auxquels ils devraient faire face ! Mais ils étaient un groupe soudé et étonnamment heureux, vivant dans l’instant présent sans se soucier pour l’instant des peines que leur réservait l’avenir.

Et la plus radieuse d’entre eux était certainement Mélianor, dont la joie de vivre et l’enthousiasme débordaient à mesure qu’elle chevauchait à travers champs, forêts et campagnes, en route vers l’aventure, en route vers un destin que pour la première fois elle avait pu choisir. Elle se sentait tout simplement vivante, humaine, et elle aimait ça !
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Ainsi donc, Mélianor confirma sa position, à savoir suivre Geralt, malgré les risques, et même si cela signifiait la mort au bout du chemin. Mais cette réponse n'eut guère l'effet escompté, en effet, la chef de la sécurité ne comptait aucunement en rester là, et commença à tirer sa lame. Une nouvelle fois, un nouvel obstacle se dressait contre Geralt et qu'il allait devoir régler avec sa lame... Bien sûre, le loup blanc n'avait aucunement l'intention de tuer cette elfe, par égard pour Mélianor, mais le combat qui s'annonçait allait être difficile, et promettait d'être assez grandiose.
Mais... Contre tout attente, alors le membre de l'Ordre s'était attendu à une première action de la guerrière elfe, elle s'écroula alors soudainement, lâchant son arme au sol comme prit d'une soudaine fatigue inexpliqué. Gertrud s'exprima sourire au lèvre et salua son œuvre... Un somnifère ? le chasseur de monstre ignora totalement à quel moment elle avait pu le lui injecter, mais devais reconnaître qu'il fallait saluer la performance... Décidément la belle brune avait plus d'un tour dans son sac et Geralt devrait sans souvenir à l'avenir.

La chef de la sécurité s'écroula donc, ronflante et obligé de subir ce sommeil forcé. Il n'en fallu pas plus pour que le trio saisissent l'occasion et enfourche leur monture pour s'éloigner de la demeure des Eskeladel. S'en suivit alors une conversation entre les deux femmes du trinôme. Geralt devait reconnaître que Mélianor était courageuse, elle avait prit la décision de quitter le confort de sa vie, pour rejoindre les routes périlleuses de l'Empire... Oublier son titre, et tout laissez derrière elle : Luxe, famille et sécurité... Simplement pour suivre un homme qui défendait une cause pourtant peine perdu.
Même le langage de la jeune femme contrastait terriblement avec son rang social, notamment quand elle désigna dans son franc parlé sa chef de la sécurité comme une "conne prétentieuse". Une phrase qui eut le don de faire rire Gertrud au plus au point, les deux jeunes femmes semblaient pour l'heure plutôt bien s'entendre, une bonne chose pour la suite.

Geralt lui resta silencieux, concentré sur lui même, il ne remarqua même pas le moment où ils quittèrent la ville, observant l'horizon devant lui, Geralt le savait, le QG de l'Ordre n'était désormais plus très loin, il était plus proche de la fin du voyage que du début maintenant, mais dans le même temps, chaque pas, chaque foulée, l'amenait toujours plus vers la Sylvanie, terre des morts, contrée des vampires et donc terre de Agabius... Le maître vampire resserrait peu à peu ces griffes autour de Geralt, et le poids du désespoir que ce terrible ennemi amenait chez le Loup blanc était toujours plus lourd à porter.
Que réservait l'avenir ? Il ne le savait pas, mais il savait au plus profond de lui même, que de terribles dangers l'attendaient ainsi que pour ses compagnons. Qui était ces sombres cavaliers noirs ? Viktor et Albrecht avaient il vraiment trépassé comme semblait l'avoir affirmé le bras droit défunt du chauve ? Buchwald et Ubran étaient ils toujours en vie, avaient ils pu rejoindre le QG de l'Ordre avant lui ? Tant de question sans réponse mais qui ne le seraient plus pour très longtemps.

Tandis que le trio chevauchait à travers les différents paysages qui s'offraient à eux, Geralt ne put s'empêcher de rester admiratif face à la joie de vivre de Mélianor, similaire à celle de Nathalie, et pour la première fois depuis longtemps, ce moment de quiétude de la jeune femme, lui rappela qu'il restait encore du bon sur cet terre.
Geralt sourit alors et murmura pour lui même :


"Où que tu sois... Je suis sûre que tu te serais parfaitement entendu avec elle... Tu ne penses pas Nathalie ?"

Puis le loup blanc se replongea dans le silence et continua à faire avancer sa monture, parcourant le plus de distance possible avant la prochaine étape.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 juin 2017, 14:09, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

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