Re: [Event Nowel 2016] L'Grand Kourss eud'Squig
Posté : 28 déc. 2016, 18:34
A ma surprise, l'Elfe sylvaine ne semblait pas avoir bien compris ce que je lui demandais. Tant pis, je voyais que l'alcool qu'elle avait en main avait un effet redoutable, et je ne souhaitais pas répéter ce que je venais de dire. Mais elle répondit quelque chose d'intéressant en mentionnant les Racines du Monde. Qu'était-ce exactement ? Je continuais de penser tout en restant les bras croisés derrière le dos, à mon habitude. Mais Gweria semblait agitée intérieurement, comme possédée par sa boisson, et j'avais de plus en plus le sentiment qu'on l'agaçait. Curieuse manière de nos confrères des bois que de nous convier pour nous renvoyer sitôt après. Avec le jeune Humain, on préférait rester silencieux.
J'observais autour de moi, mais je ne comprenais rien à ce qu'il se passait. En fait, ce n'était pas tout à fait vrai, je comprenais qu'il y avait une course qui se préparait, et que c'était un élément essentiel à la compréhension de ce scénario onirique.
L'Humain Alessio se mit alors à parler. Sa voix répétait doucement à Gweria, qui venait de reprendre ses esprits, ce que nous avions dit plus tôt. Alessio était quelqu'un de très intéressant pour moi, parce que d'une part c'était le premier homme outre-Ulthuan que je rencontrais, et puis parce que d'autre part c'était un mage, et qu'il ne semblait pas être né de la dernière pluie. Son explication tenait la route. Il y avait des règles à déceler, mais pour moi elles étaient évidentes.
Voici qu'un nouvel Humain apparut, vêtu de façon très modeste, et parlant un dialecte un peu plus rude que son homologue magicien. Il disait venir du Nord de l'Empire, un Nordlander donc. Je n'avais entendu que très peu d'histoires sur cette région du monde ; à vrai dire, je songeais à toutes ces histoires de monstres difformes, tant terrestres que marins, qui jaillissaient de la nature environnante pour broyer tout sur leurs passages. Par les feux d'Asuryan ! Je n'osais le dire, mais je pensais que le Nordland était une terre battue en brèche, et qu'il n'en restait que des vestiges, et des cadavres depuis le dernier passage de la vague chaotique. Et le récit du jeune Nordlander ne faisait que rassurer cette pensée.
Il finit par poser la question fatidique pour savoir comment rentrer. C'était sûr qu'elle allait être poser, en vérité, je n'y avais pas songer. Et c'était d'un ton sec, les regardant tous un à un, que je répondis :
"Eh bien, il me semble que la réponse est juste sous nos yeux. Pour ma part, je suis certain de rêver, et selon vous, il faudrait d'un coup que je recherche une raison logique à ce qui m'arrive ? Non, c'est plus facile que cela. Il y a un fil rouge qui nous relie tous ici, vous ne le voyez pas ? Il est pourtant bien claire, car vous même vous y avez participé : les paris de la course. C'est cette course qui est la règle. Une fois terminée, nous pourrons tranquillement retourner chez nous, comme si de rien n'était. Après tout, on ne demande pas au rêve, lorsque l'on est en plein dedans, à en sortir, mais plutôt à attendre à ce qu'il se termine. Vous allez voir, je suis persuadé que d'autres vont finir par arriver miraculeusement."
Puis je me retourna vers l'estrade, constatant que ma place était toujours vide. Je souris très légèrement, et les invita à prendre place à côté. Une fois installé, je ne cherchais pas à savoir s'ils m'avaient suivis : je préférais observer ce nouvel environnement, et attendre le début de la course, les mains sur les genoux, les yeux plissés sur mon squig bleuté.
J'observais autour de moi, mais je ne comprenais rien à ce qu'il se passait. En fait, ce n'était pas tout à fait vrai, je comprenais qu'il y avait une course qui se préparait, et que c'était un élément essentiel à la compréhension de ce scénario onirique.
L'Humain Alessio se mit alors à parler. Sa voix répétait doucement à Gweria, qui venait de reprendre ses esprits, ce que nous avions dit plus tôt. Alessio était quelqu'un de très intéressant pour moi, parce que d'une part c'était le premier homme outre-Ulthuan que je rencontrais, et puis parce que d'autre part c'était un mage, et qu'il ne semblait pas être né de la dernière pluie. Son explication tenait la route. Il y avait des règles à déceler, mais pour moi elles étaient évidentes.
Voici qu'un nouvel Humain apparut, vêtu de façon très modeste, et parlant un dialecte un peu plus rude que son homologue magicien. Il disait venir du Nord de l'Empire, un Nordlander donc. Je n'avais entendu que très peu d'histoires sur cette région du monde ; à vrai dire, je songeais à toutes ces histoires de monstres difformes, tant terrestres que marins, qui jaillissaient de la nature environnante pour broyer tout sur leurs passages. Par les feux d'Asuryan ! Je n'osais le dire, mais je pensais que le Nordland était une terre battue en brèche, et qu'il n'en restait que des vestiges, et des cadavres depuis le dernier passage de la vague chaotique. Et le récit du jeune Nordlander ne faisait que rassurer cette pensée.
Il finit par poser la question fatidique pour savoir comment rentrer. C'était sûr qu'elle allait être poser, en vérité, je n'y avais pas songer. Et c'était d'un ton sec, les regardant tous un à un, que je répondis :
"Eh bien, il me semble que la réponse est juste sous nos yeux. Pour ma part, je suis certain de rêver, et selon vous, il faudrait d'un coup que je recherche une raison logique à ce qui m'arrive ? Non, c'est plus facile que cela. Il y a un fil rouge qui nous relie tous ici, vous ne le voyez pas ? Il est pourtant bien claire, car vous même vous y avez participé : les paris de la course. C'est cette course qui est la règle. Une fois terminée, nous pourrons tranquillement retourner chez nous, comme si de rien n'était. Après tout, on ne demande pas au rêve, lorsque l'on est en plein dedans, à en sortir, mais plutôt à attendre à ce qu'il se termine. Vous allez voir, je suis persuadé que d'autres vont finir par arriver miraculeusement."
Puis je me retourna vers l'estrade, constatant que ma place était toujours vide. Je souris très légèrement, et les invita à prendre place à côté. Une fois installé, je ne cherchais pas à savoir s'ils m'avaient suivis : je préférais observer ce nouvel environnement, et attendre le début de la course, les mains sur les genoux, les yeux plissés sur mon squig bleuté.