[Armando] Héritage méridional

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[MJ] Vivenef
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Vivenef »

  • « Bien, bien ! » déclara le viticulteur avec un grand sourire, apparemment heureux de savoir qu’Armando n’avait aucune intention belliqueuse à son sujet, et cela quand bien même une somme rondelette était à sa disposition.
    En cette fin d’après-midi, le soleil n’était plus qu’un énorme semi-disque jaune qui se découpait à l’horizon, dispensant une lumière orangée sur les terres estaliennes, et Armando et Miguel eurent tout le loisir de goûter à sa tiédeur alors qu’ils découpaient la carcasse du cheval. En échange des pièces rutilantes, le fermier ne s’était guère appesanti sur la perte de sa bête, et tâchait déjà d’en sauvegarder tout ce qu’il pouvait. Si l’animal ne pouvait plus servir au ferme, alors il pouvait bien servir, post mortem, à le nourrir pendant quelques jours, ou même à l’enrichir encore plus s’il en venait à vendre quelques quartiers de viande. Certains auraient pu le trouver sans cœur et sans scrupule ; lui se voyait juste pragmatique et économe. Et bon nombre de paysans auraient pensé de même à sa place : ne pas procéder de la sorte devant une telle quantité de viande eût été un véritable gâchis.

    Armando se retrouvait donc à patauger dans le sang, aidant probablement de bon cœur le pauvre viticulteur qui se proposait, alors qu’il était dans la détresse, de leur fournir un toit pour la nuit. Voilà une activité que le maître d’arme n’aurait sûrement jamais cru exécuter, se transformer en boucher, mais dans la mesure où il n’y avait rien d’autre à faire pour le moment, pourquoi ne serait-il pas allé donner un généreux coup de main ?

    Le soleil était couché quand ils eurent terminé de dépecer l’animal, et les seuls vestiges du cadavre se trouvaient être une énorme trace rougeâtre maculant le sol, ainsi qu’une odeur puissante, cuivrée et écœurante.
    Un bruit de sabots se fit entendre devant la ferme, et arriva une femme d’une trentaine d’années, vêtue sobrement de jupons beiges, d’un chapeau de la même couleur, et d’une tunique rouge. Tenu par la bride suivait un cheval de trait, dont les muscles noueux et puissants tractaient une charrue relevée. Miguel sembla assurément ravi de la revoir, et après un baiser qui semblait rituel, ne put s’empêcher de lui conter cette dernière histoire, n’hésitant pas à lui montrer la vingtaine de couronne nouvellement en sa possession. Il la conta en long, en large et en travers, à tel point qu’ils étaient tous assis en train de diner lorsqu’il termina le récit.

    «En voilà une histoire ! » ne put que s’exclamer la dénommée Isabella, et il lui fallut un moment pour l’assimiler entièrement. Elle qui avait explosé d’une mélange de tristesse et de colère quand elle avait appris que son second cheval avait été tué, elle avait complètement changé de comportement. Songeuse, l’on pouvait voir à son visage concentré que son esprit travaillait à toute allure alors qu’elle mangeait silencieusement le reste de son auge. Un repas bien simple, composé de pommes de terre, de céleris, et, met aussi rare que délicat dans l’assiette d’un paysan, un morceau dudit cheval.
    «Je ne sais pas quoi penser de tout ça, et puis… Vraiment curieux, cette manière de procéder, pour sûr. »
    Test de perception : jet caché
    La petite table vient d’être débarrassée rapidement, et tu entreprends de ranger les affaires et provisions nouvellement confiés dans ta besace. Tu as le dos tourné, mais tu parviens à entendre quelques chuchotements. Tu te retournes, mais ne découvre que Miguel et Isabella en train de se chamailler. Le premier continue d’exhiber les piécettes dans sa main, tandis que la seconde fait catégoriquement « non » de la tête, tout en enveloppant l’intégralité de la maison dans un mouvement de la main. Il semblerait que ces deux-là soient en train de se disputer à propos de quoi acheter prochainement. Soupirant, tu espères qu’ils vont terminer par se calmer ; demain, tu dois te lever tôt, et tu ne voudrais pas prendre du retard sur tes heures de sommeil qui sont déjà écourtées. Tu ne sais toujours pas où tu vas dormir.


    Ce ne fut qu’après que les deux mariés eurent trouvé un accord que Miguel montra courtoisement où Sansa et le maître d’arme allaient dormir. Le sol de pierre ne convenait sûrement pas à une fillette, pas plus qu’il ne pouvait convenir à toute autre personne, et le foin, expliqua le fermier, se trouvait être un agréable matelas. Et lorsqu’Armando, une fois au-dehors, installa son couchage portatif, l’homme rigola, prétextant que le guerrier serait probablement mieux installé que lui ne le serait dans son propre lit. Souhaitant bonne nuit au maître et à son élève, il partit rejoindre sa femme.
    Test un : jet caché
    Test deux : jet caché
    Bien à l’abri dans tes couvertures, confortablement installé dans cette paille qui a épousé ta forme, tu entends déjà la respiration de Sansa qui se calme, avant de devenir lente et régulière. De ton coté, tu sens qu’après cette journée éprouvante, le sommeil te guette, et qu’il te faut dormir. Le souvenir des gardes reste dans ton esprit quelque temps, mais se fait rapidement submerger par cette vague de fatigue qui emporte ton esprit.
    ***


    Le chant des sauterelles claironne allégrement dans la tiédeur vespérale, le souffle, parfois, d’une légère brise vient caresser les courbes des collines, et au-travers de cette quiétude et de cet environnement de paix, tu t’es réveillé. La petite dort à tes côtés, paisiblement. Il n’y a pas de raison apparente de s’inquiéter, et pourtant, tu pressens quelque chose. Ta main vient tout naturellement se poser sur ton épée, et ce contact te rassérène. Endigué dans tes couvertures, tu ne te sens pas à l’aise, et ton autre main vient les rejeter sur les côtés, libérant tes jambes.
    Et tu as bien fait.


    Sans un bruit, sans que rien ne les trahît, si ce n’était leurs silhouettes se découpant faiblement dans l’obscurité, Miguel et Isabella s’avançaient vers Armando et Sansa, chacun ayant un gourdin dans sa main. Nul doute qu’ils venaient pour eux ; l’argent leur avait-il subitement fait tourner la tête ? Le maître d’arme remercia Shallya, bien que, pour s’être réveillé par chance à un tel moment, les prières auraient peut-être dû aller en direction de Ranald. Quoi qu’il en fût, Armando était prêt à agir. L’homme et la femme pensaient avoir l’avantage de la surprise, ne se méfiant peut-être pas, pensant que leurs deux cibles dormaient paisiblement, mais à ce petit jeu-là, sûrement Armando les prendrait-il à leur propre piège. L’arroseur arrosé.
    Manquait à savoir comment il réagirait. Actuellement, il avait tous les choix possibles.

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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Cette journée ne cesserait de connaître des rebondissements. D’abord l’attaque du manoir, puis la découverte d’un passage secret leur ayant permit de fuir. Vint ensuite cette marche dans la garigue sous un soleil de plomb pour tomber sur un vignoble, tenu par un homme connaissant le père de la petite. Vignoble visité par deux poursuivants qui tuèrent le cheval dudit viticulteur avant de lui offrir une somme d’or considérable. Cet homme Miguel accepta de leur offrir leur aide.

C’est donc naturellement qu’Armando se retrouva à aider à son tour cet homme, qui semblait bon, dépeçant le cheval afin d’en récupérer le plus de viande possible. Le temps passa rapidement et la femme du fermier revint, celui-ci s’empressant de lui raconter toute l’histoire terminant son récit après le repas. Le couple s’isola ensuite pour discuter le bretteur remarqua un semblant de dispute et supposa qu’il s’agissait d’un conflit concernant l’utilisation de l’or. Une fois leur discussion terminée, Miguel alla rejoindre Armando et Sansa pour leur indiquer où ils allaient dormir. À l’extérieur se trouvait une petite remise pour entreposer le foin, c’est là qu’ils dormiraient.

Encore une fois, le maître d’arme remercia son hôte pour tout ce qu’il avait fait pour eux et se prépara pour la nuit. Il sombra dans le sommeil épuisé. Son repos dura un moment, trop peu pour l’Estalien, qui se réveilla avec une sensation de malaise, sa main se glissant sur la garde de son épée. Observant les environs, il remarqua le couple armée de gourdin qui s’approchait. Secrètement il poussa un juron. Était-ce là la bonté et la charité? Cet homme et sa femme qui avait d’abord paru si bon. Shallya l’avait si bien guidé jusqu’à présent il s’était consacré à ses principes et jamais il n’avait été déçu. Du moins jusqu’à ce jour.

Si le fermier et sa femme voulaient lui servir de cette bonté, l’Estalien en ferait de même. Shallya enseignait la bonté et longtemps il n’avait prêché que par cette divinité toute impériale qu’elle était. Sa main resserra son emprise sur la garde de sa lame. Ce ne fût pas la déesse lui ayant permit de surmonter sa peine lorsqu’il perdit sa famille qu’il invoqua en cette soirée. Il invoqua la guerrière, celle qui combattait l’injustice et offrait la vengeance, Myrmidia.


-Entend moi Myrmidia. Offré moi la chance d’obtenir ma vengeance sour c’est traîtres et à jamais yé bénirez ton nom. Tou gagnéra oune nouveau fidèle, mon arme souivéra tes préceptes. La bonté m’a servit oune temps, mainténant c’est par l’arme que yé combattrez l’injoustice. Qué ton honneur soit lé mien.

Une fois sa prière terminée, le traître duo s’était suffisamment rapprocher pour qu’il entre en œuvre. Armando se releva, lançant sa couverture en direction d’un des vils personnages, il se rua ensuite sur l’autre, lame à la main, dégainant sa main gauche. S’ils voulaient les attaquer, ils en auraient pour leur argent.
Bon alors on entre dans cette danse. Je possède ambidextrie (rapière et main gauche). Armando va attaquer l’un des deux protagonistes (peu m’importe lequel, celui vers qui la couverture n’aura pas été lancée). L’Estalien se dirigea aussi vers le culte de Myrmidia, à toi d’en faire ce que tu veux ^^
Florès, Armando, Voie du Maître d'arme
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[MJ] Vivenef
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Vivenef »

  • A pas de loup, le mari et la femme s’approchèrent doucement mais sûrement. La nuit était douce, les criquets et sauterelles chantaient, quelques chauves-souris venaient fendre des nués de moustiques, profitant pour en gober un bon nombre, mais malheureusement jamais assez pour qu’ils ne vous piquaient plus. La vie continuait son cours, insouciante de ce qui allait s’en suivre. Aussi insouciante que les deux fourbes personnages, qui sursautèrent lorsqu’Armando jailli brutalement du foin, tel un diable libéré de sa boîte.
    Vu que tu avais fait un coup critique, je considère que ton lancé de couverture, ayant pris par surprise les deux affreux, réussit automatiquement, et te permet d’attaquer durant le même round.
    Tu lances ta couverture à la figure de celui qui aura eu le plus de courage pour commettre son larcin le premier. Il s’agit du courageux et téméraire Miguel, qui recule en gesticulant soudainement, n’y voyant plus rien. Il n’est pas certain que cela le retiendra longtemps, mais suffisamment pour que tu puisses porter ta première attaque sur cette chère Isabella.
    L’initiative des deux protagonistes étant la même, celui qui a posté en premi… l’initiative sera donnée à celui réussissant le mieux son jet d’INI.
    Jet d’Armando : 20
    Jet d’Isabella (je me demande vraiment pourquoi je prends la peine de toutefois lancer le dé, mais bon n_n) :16.
    Dans un cas comme dans l’autre, pour le 20, je n’aurais pas mis de malus ; il s’agit juste d’un jet servant à départager deux personnages ; il n’y aurait pas eu d’égalité d’INI, personne n’aurait dû jeter un dé, personne n’aurait risqué un 1. C’eût été pareil en cas de coup critique.

    Isabella commence.
    Attaque d’Isabella : votre attaque a échoué (20). (je crois que le solveur tente de me décrédibiliser, là, faut bien que je mette un malus, cette fois-ci T_T).
    Elle ne pourra pas attaquer au tour suivant, devant se relever. Elle ne pourra pas non plus parer au second tour et sera considérée comme étant une cible très facile à toucher.

    Attaque d’Armando :
    Votre attaque a réussi (5). Localisation : bras(7). La parade de votre adversaire a réussi (4).Vous lui infligez une perte de 12 PV.
    Alors qu’Armando parvint à recouvrir Miguel de ses couvertures, Isabella profita de l’ouverture qui n’allait pas durer pour tenter de l’attaquer en traître. Le maître d’arme eut à peine le temps de réagir que déjà la femme était sur lui, dans un mouvement bien trop précipité, et l’homme n’eut qu’à se déplacer de deux pas sur le côté pour la voir s’emporter dans son élan et tomber. Elle se retourna vivement, assise sur le sol, tentant de comprendre où elle avait failli, lorsqu’elle vit l’épée d’Armando lui arriver droit dessus. Dans un mouvement où se mêlaient à la fois le réflex et la panique, elle leva son gourdin qui obvia quelque peu la lame, mais pas assez pour qu’elle ne fût pas touchée. L’estafilade la laissa sans voix, elle qui ne s’attendait certainement pas à ce que la moindre goutte de sang ne fût versée cette nuit. Mais la vigilance du maître d’arme avait triomphé de sa sournoiserie.

    Dans le foin gisait toujours Sansa, qui s’était réveillée dès lors que le premier échange avait été effectué, et la fillette, consternée, ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait. Voyant toutefois que son maître se tenait debout, l’épée au clair et le regard acéré porté sur ce qui devait être un adversaire, elle fit de même en tirant sa lame, mais restant toutefois interdite et incertaine quant à ce qu’elle devait faire par la suite.

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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Tout s’était déroulé rapidement. Peu être un peu trop. Armando avait oublié un point important dans sa stratégie offensive. Stratégie certes efficace, ayant permit de stopper momentanément l’homme, tandis que la femme recevait le premier coup de la part de l’Estalien mais néanmoins déficiente. Sansa. Dans son élan, le maître d’arme avait complètement oublié la petite qui était maintenant réveillé, dégainant son épée. Une fraction de seconde son regard se posa sur elle, alors qu’il effectuait un pas de coté pour s’interposer entre l’homme à la couverture et la femme blessée au sol à ses pieds. Sans détourné le regard de la scène de combat, il prit la parole à l’intention de la petite.

-Pétite, position défensive comme dans lé entraînéments. Tou né té joins en aucun cas à cet bataille, tou té défend seulément si on t’attaque. Compris?

Sa voix avait été stricte et forte afin de signifier le sérieux de la situation à sa jeune élève. Une fois ses consignes données, Amando passa une nouvelle fois à l’offensive, il devait agir rapidement avant que Miguel ne se libère de son emprise. Le choix de la cible était bien simple, s’il stoppait un adversaire le combat serait plus facile par la suite et la femme du fermier était déjà blessée et au sol. Elle n’allait certainement pas demeurer ainsi bien longtemps, sa semi parade ayant bien démontré qu’elle était toujours vigoureuse.

Le maître d’arme dirigea donc sa lame vers l’une de ses jambes, espérant que la blessure potentielle qu’il lui infligerait l’immobiliserait plus longtemps au sol. Il se fendit dans un puissant estoc vers cette cible, espérant faire mouche. Son regard pour sa part ne demeura pas bien longtemps dans la direction que prenait la lame, elle se dirigea instinctivement vers son deuxième adversaire afin de prévoir sa prochaine attaque.

Tout cela se passa en une fraction de seconde. Néanmoins, l’Estalien eut amplement le temps de maudire intérieurement les deux hôtes, si aimables, qui s’étaient retournés contre lui et la petite. Sa rage était toutefois contrôlée, sachant très bien que la maîtrise de soi était la seule et unique façon de combattre sans offrir de lacune stupide à ses adversaires. C’est pourquoi, il calma sa respiration alors qu’il combattait, afin de demeurer dans un état d’esprit propice à la victoire.

Bon toujours ambidextrie et j’utilise coup précis pour aider la résolution de l’attaque sur la jambe.
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[MJ] Vivenef
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Vivenef »

  • Isabella est à terre, Miguel vient de retirer sa couverture ; Armando attaque en premier.
    Lorsque je disais qu’Isabella est une cible très facile, j’imaginais te laisser une marge d’échec de seulement cinq points. Tu auras donc, juste pour ce tour, 15 en ATT contre elle (plus simple à mettre en œuvre pour le solveur). Enfin, 14 vu que tu vises la jambe et que tu as coup précis au premier niveau.

    Attaque Armando, visant la jambe :
    Votre attaque a réussi (1). Votre adversaire ne peut se défendre. Vous lui infligez une perte de 27 PV.
    Elle a fait un 20, tu as fait un 1. Bon, c’est vraiment brutal, mais j’imagine que les dégâts infligés peuvent être doublés (je ne peux pas même lui retirer toute possibilité de parade étant donné que c’est déjà le cas) .
    54 PV en moins pour madame. Elle est déjà morte… n_n
    Isabella tenta de se relever du mieux qu’elle le pouvait. Rester à terre, comme elle le demeurait actuellement, et elle n’était que plus vulnérable à la moindre attaque. Aussi prit-elle appuis sur sa jambe, et, de sa main tenant le gourdin, appuya sur le sol afin de revenir dans l’affrontement. C’était sans compter Armando qui, profitant fourbement de sa faiblesse, lui trancha proprement la jambe.
    Et un hurlement suraigu de douleur retentit jusque dans les fins-fonds de la nuit, semblant tout emporter sur son passage. Le sang coulait à gros bouillons tandis que le silence c’était fait tout autour d’eux ; seuls les gémissements d’Isabella, faibles, étaient inaudibles, et faiblissaient à mesure que le teint de son visage tournait d’un rose échauffé à un blanc cadavérique.

    Et un autre cri vint se faire entendre.
    Jet pour Miguel : 1 à 10, il continue le combat, poussé par la rage ; 11 à 20, il arrête le combat, désespéré.
    Jet en question : 13.
    Un cri de chagrin, de désespoir, d’incompréhension. Miguel venait de retirer la couverture qui lui masquait la vue, craignant à tout instant de sentir une épée lui traverser le ventre alors qu’il ne pouvait se défendre. Mais s’il s’était attendu à cela, le cœur et l’estomac en prise avec les griffes acérées et glaciales de la peur, rien ne l’avait préparé à cette première vision : celle de sa femme, au sol, une jambe en moins, et définitivement mourante. Oubliant toute animosité, oubliant tout sens du danger, l’homme abandonna son gourdin pour se précipiter auprès de sa femme, et ses mains se levaient et s’abaissaient frénétiquement près de sa bien-aimée, dans un début d’action prématurément arrêtée. Il était incapable de prendre la moindre décision, incapable de faire quoi que ce fût pour l’aider.

    «Pitié, pitié, faites quelque chose ! Je.. On… On ne voulait pas vous tuer, je.. Je ne voulais pas ça, non, non ! Juste de quoi gagner quelque sous en plus, histoire d’améliorer notre vie à tous les deux… »

    L’homme se tenait à la merci du maître d’arme, à genoux, les traits écartelés par l’abandon et le chagrin, la voix tordue par le désespoir.

    «On devrait les tuer tous les deux. C’est bel et bien ce genre de personne qui ont contribué à la mort de mon père..»

    La voix de Sansa venait de s’élever soudainement, inquisitrice, lorsqu’elle n’était nullement demandée. Et son jugement détonnait assurément avec son visage encore bien juvénile ; dur, sec, et strict. Mais n’y avait-il pas là une once de vérité ?

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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Armando avait porté son coup avec précision et le résultat de son attaque fut bien plus terrifiant qu’il ne l’avait espéré. La jambe de la femme qui avait osé s’attaquer à eux venait d’être sectionnée. Le sang gicla, aspergeant légèrement le maître d’arme. Une telle blessure ne pardonnait pas et l’Estalien délaissa la femme pour diriger son attention vers son mari qui venait tout juste de se débarrasser de la couverture. La scène qu’il aperçu ne fût pas pour le réjouir. Un bref moment la rage parue sur son visage, puis celle-ci fit rapidement place au désarroi, l’homme laissant tomber son gourdin pour se ruer vers sa femme mourante.

Le bretteur observa l’homme qui implorait son aide afin de faire quoi que se soit pour sauver sa femme, bien qu’il fût déjà trop tard pour elle. Cette journée avait très mal tourné pour le fermier et il en était en grande partie responsable. La colère ressentie lors de la trahison du couple était encore présente chez Armando, mais peu à peu, les préceptes de compassion de Shallya refirent surface. Les traits sévères présents sur son visage se relâchèrent un peu, hésitant à en finir une fois pour toute avec les jérémiades de l’homme. Néanmoins, une voix intérieure lui interdisait d’agir de la sorte. Shallya réclamait le pardon, la compassion et Myrmidia demandait que l’on respecte ses adversaires en acceptant leur reddition.

Peu à peu, la lame qui pointait vers l’homme commença à s’orienter vers le sol, l’agressivité de l’Estalien s’estompant. À ce moment précis, Sansa prit la parole d’une voix stricte et autoritaire, demandant à son maître d’en finir avec le fermier. La lame reprit sa position originelle tandis que le conflit intérieur faisait à nouveau rage chez notre homme. La petite n’avait pas totalement tord. Laisser Miguel en vie impliquait des représailles potentielles, l’homme ayant déjà succombé à l’attrait de l’or. D’un autre côté, il était sans défense et commettre un tel acte irait à l’encontre des préceptes qu’il souhaitait voir devenir les siens. Il pris donc la parole d’une voix sévère.


-Vous avez voulou vous enrichir d’oune façon fourbe et sournoise et aujourd’houi lé dieux vous ont pouni. Prier Shallya por votré pardon et rémercier la por la compassion dont yé vais faire preuve. Toutefois, la pétite n’a pas tord non plou et il vous faudra payer por votré crime. Mais d’abord nous nous occouperons d’où corps dé votré femme pouisqu’il n’y a plou rien à faire por elle.

Voit Myrmidia, y’accepte la reddition dé cet homme malgré qu’il soit mainténant mon ennemi. Ma lame té servira avec honnor tel té promis.

Se tournant vers la petite, Armando s’adressa à elle, sa voix conservant un ton strict, mais cette fois-ci exempt de toute agressivité.

-Yé souis d’accord avec toi Sansa cet homme doit payé por sa fourbérie, mais lé toué né nous apportérait rien si cé n’est qué lé poids d’oune mort souplémentaire. Sour notré conscience. Mainténant range ta lame et essaye dé dormir encore oune peu, yé vais m’occoupé dé loui faire payé sa dette.

Armando redirigea son attention vers le fermier, toujours sous le choc. Son visage sembla remercier sa bonté même s’il était empreint du chagrin de la perte de sa femme.

-Vous avez très certainément oune pelle, préparons oune endroit où mettre votré femme, morte par votré trahison, afin qu’elle répose en paix.

L’Estalien aida l’homme dans sa besogne, gardant toujours la lame au clair afin de garder la motivation de ce dernier. Alors qu’il travaillait ainsi, l’homme d’arme avait expliqué la suite des évènements au traître fermier.

Une fois sa femme enterrée, il irait atteler le cheval à la charrette. Ensuite, ils y placeraient un baril vide, suffisamment grand pour permettre à Sansa d’y loger à l’avant de la charrette. On coucherait celui-ci avant d’emplir la charrette de foin, recouvrant ainsi le baril. De cette façon si on les interceptait pendant le voyage et que l’on vérifiait le foin avec la lame d’une épée, la gamine serait en sécurité dans le baril. Ensuite Miguel prêterait des habits à Armando et ensemble ils monteraient dans la charrette afin de la guider vers le Nord.

Le temps passa et le corps d’Isabella se retrouva finalement sous terre, près de la maisonnette, emplacement choisi par Miguel. Le fermier, toujours sous l’œil attentif de notre homme alla quérir des habits pour celui-ci. Armando se glissa dans des vêtements un peu trop grands, rangeant ses propres vêtements dans sa besace. Il conserva toutefois ses armes sur lui, ayant encore son épée au clair. Il ajouta aux vêtements un chapeau de paille à large bord, ainsi vêtu, le bretteur avait tout d’un paysan.

Le duo alla ensuite préparer la charrette conformément aux directives de l’Estalien. À ce moment, Sansa vint les rejoindre. Le maître expliqua son plan à son élève alors qu’il plaçait son couchage portatif dans le baril pour plus de confort. On chargea le foin et une fois cette tâche faite, enfin prêt pour le voyage, on prit une petite pause afin de se restaurer. Armando s’adressa alors à Miguel.


-Ce voyage vous perméttra dé songé à vos actes et dé payer votré dette. Si nous rencontrons des gens sour la route soyez assouré qué si vous nous trahissez votré sort séra lé même qué celoui qué vous avez fait soubir à votré femme. Par contre, si vous nous aidez convenablément, vous sérez récompensé par votré liberté ainsi qué la générosité dé l’oncle dé la pétite.

Sansa sembla vouloir s’opposer aux propos d’Armando et celui-ci la stoppa dans son geste.

-Nous parlérons dé tout ça plou tard pétite, yé promis dé té mené chez ton oncle en vie et ce plan est notré meilleur alternative.

Le repas se termina dans le silence, Armando priant Myrmidia afin que sa tactique fonctionne, Miguel songeant certainement à ses actes et Sansa n’ayant d’autre choix que d’écouter les consignes de l’homme qui veillait sur elle. Une fois le repas terminé, on prépara le cheval et monta à bord de la charrette. La matinée était déjà bien entamée lorsque l’on quitta finalement la ferme.
Florès, Armando, Voie du Maître d'arme
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[MJ] Vivenef
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Vivenef »


J'aime bien l'idée. x)
  • Miguel n’avait pas cherché à discutailler sur les conditions de sa reddition. Il s’en fichait éperdument, tenant ardemment la main de sa bien-aimée. Comme si cela ne suffisait pas, celle-ci lui avait, semblait-il, jeté un dernier regard. Pas une parole, pas un mot, un regard de reproche. « Vois ce que tu as fait », semblait-elle lui dire. Et la seconde d’après, elle était partie. Les larmes affluèrent autant que les hoquets, et les épaules du fermier s’affaissèrent. Il ne se contenta que de hocher de la tête suite aux paroles de l’estalien, acceptant tout ce qu’il voulait, sa volonté étant écrasée par sa propre honte.

    Ce fut sous un soleil sanglant que le corps fut inhumé. Le jour se levait sur les chaudes terres estaliennes, et un magnifique disque solaire orangé se découpé de moitié sur la ligne infinie de l’horizon. La terre de feu avait conservé toute la chaleur des jours derniers, et l’aridité qui en découlait rendait difficile la tâche de Miguel. Alors qu’il s’évertuait à creuser sous le regard d’Armando qui n’admettait aucun répit, la poussière se soulevait autour de lui, comme toujours. Finalement, après quelques heures d’éreintement, un dôme de terre fraiche recouvra la tombe, et une prière ponctuée de sanglots fut récitée.
    Que Morr puisse veiller sur elle.

    Lorsque tout avait été prêt, Armando avait commencé à se diriger dans la direction que lui avait indiquée le fermier, et ce dernier, mort de honte, lui signala une autre direction ; celle qu’il lui avait montrée en premier était en vérité le sud. Probablement une autre de ses sournoiseries à l’époque où il avait pensé pouvoir faire main-basse sur la récompense, pour peu que l’on eût aidé à capturer les deux voyageurs. Et, oui, en vérité, il connaissait Bilbali.
    ***
    Armando avait véritablement bien fait de prendre ce chapeau de paille. Non seulement cela le faisait-il passer pour un paysan, tout ce qu’il y avait de plus banal, mais le vêtement lui épargnait tout autant de rôtir comme un vulgaire cochon sous ce soleil de plomb. Estalien ou non, il y avait des fois où il était plus prudent de renoncer à sa fierté, et d’admettre que les rayons ardents vous mordaient la peau, imprimant leurs marques acérées et douloureuses pour quelques jours.
    Et Miguel avait fait de même. L’ombre du couvre-chef ne venait que renforcer l’ombre qu’il était devenu lui-même. Il n’avait pas ouvert la bouche, pas proféré un seul mot depuis le départ. Il se contentait de rester passivement assis à l’avant du chariot, en compagnie du maître d’arme, et de se laisser balloter au gré du cahot de la route.
    Quant à Sansa, la pauvre se trouvait en ce moment même dans ce tonneau, sous une motte de foin qui n’allait pas tarder à devenir une fournaise. Certes, elle avait bien protesté, mais, finalement, avec une maturité que l’on ne reconnaissait pas à une gamine de son âge, elle avait jugé qu’il était effectivement plus prudent de procéder de la sorte. Sans un dernier regard noir, cependant.

    Ils n’avaient pas parcouru une dizaine de lieu que déjà la menace de rencontrer quelqu’un se fit sentir. Au loin, l’on distinguait deux silhouettes dans un nuage de poussière… et il ne leur fallut pas longtemps pour reconnaître les deux cavaliers de la veille. Il était assurément trop tard pour faire demi-tour, d’autant plus que cela semblerait suspect, un tel comportement, de la part de deux vulgaires paysans. Ils attendirent, la mâchoire crispée, continuant droit devant eux, à la rencontre des deux soldats.

    Et le moment fatidique arriva. L’un des deux hommes porta son regard sur les deux paysans et la charrette qu’ils conduisaient, et ralentit sa monture, bientôt imité par le second. Ils ne s’arrêtèrent pourtant pas à leur hauteur, se contentant de les observer alors qu’ils les dépassaient. Puis, le second soldat fit un signe, et, dans un dernier regard, repartit au triple-galop, poursuivit par son acolyte.
    Si la rencontre n’avait duré que quelques secondes, tout au plus, elle les laissa pantelants de crainte et en sueur, cette dernière n’étant plus autant due au soleil plombant. S’étaient-ils doutés de quelque chose, ou avaient-ils jugé que deux miséreux ne valaient pas la peine d’être fouillés ?
    ***
    Au début d’après-midi, ils arrivèrent enfin dans un petit hameau des environs, que Miguel appela Verín. Il expliqua, sortant de son mutisme pour la première fois, que le village était autrefois un simple fortin construit dans le but de veiller sur la forêt des alentours, mais que, étant la seule jonction entre le nord et le sud du pays, il n’avait pas tardé à bien se développer. Des habitations s’y étaient implantées du côté opposé des arbres, de l’autre côté des murailles, et s’étendaient à présent en dehors de l’enceinte protectrice. Cela n’empêcha tout de même pas la construction d’un petit poste de garde à l’entrée du village, où se tenaient trois soldats.

    Le léger cahot de la charrette s’arrêta à proximité des trois hommes, et l’un d’entre eux leur adressa la parole.

    «M’sieurs, simple contrôle de routine, vous en faites pas. »

    Toc-toc-toc.

    Interloqué par le bruit, celui qui venait de leur adresser la parole les regarda suspicieusement, avant de tourner son regard vers l’un de ses acolytes, qui, par mesure de précaution, avait fourragé le foin de son épée. Et à celui-ci de rendre ce regard étonné, avant de considérer la charrette plus en détail. Non, il y avait un truc qui clochait, là, son épée n’était pas même entrée de moitié dans le foin que déjà le bout touchait l’autre bord ? Il regarda la scène, comme un idiot, comparant minutieusement la taille de la largeur de la charrette à la longueur de son épée. Puis l’illumination lui vint.

    «Y a un truc dans l’foin ! » Et au perspicace de retirer toute cette paille, dénichant ainsi un tonneau.
    Le premier soldat, celui qui semblait être le chef du petit groupe et qui leur avait adressé la parole éclata d’un petit rire.

    «Encore des types qui tentent de faire passer du vin en contrebande, hein ? Alors, messeigneurs, qu’avez-vous à dire pour votre défense ? »

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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

La chaleur Estalienne était à nouveau au rendez-vous sous ce soleil de plomb et Armando était plutôt fier de son stratagème et d’avoir revêtu l’habit de paysan. Le chapeau à large bord le protégeait efficacement de la chaleur. La charrette avait à peine quitté la limite de la ferme, laissant derrière les vignes, lorsqu’au loin la poussière s’éleva sur la route. Nul doute que l’on approchait. Quel ne fut pas la surprise lorsque Armando reconnu les deux cavaliers de la veille. Instinctivement, sa main glissa sur la garde de son épée, dissimulée derrière sur le banc de la charrette. Son rythme cardiaque s’accentua alors qu’il jeta un regard sombre à Miguel, afin de le dissuader de tenter toute manœuvre stupide.

Les cavaliers ralentirent à leur hauteur, observant les deux fermiers. Le bretteur retint son souffle, tentant de ne pas démontrer son anxiété, heureusement pour lui le chapeau lui cachait une partie du visage. Puis sans demander quoi que ce soit, les deux hommes poussèrent leurs chevaux au galop et disparurent au loin.

Notre homme attendit environ dix minutes après la rencontre avec les cavaliers, puis il demanda à Miguel de stopper la charrette. Le maître profita de cette pause pour offrir de l’eau à la jeune femme couchée dans son baril, soigneusement positionnée sous la paille au-devant de la charrette. Armando avait pris soin de laisser le couvercle du baril ouvert afin de permettre une circulation d’air. L’entrée dudit tonneau donnant directement derrière les deux hommes, il ne fût pas difficile pour l’Estalien d’offrir une outre d’eau à Sansa, qui s’empressa de la prendre afin de se désaltérer.

Le foin fût replacé et l’on reprit la route. Ce petit intermède se répéta quelques fois, l’homme ayant à cœur le bien-être de la jeune femme. À chaque fois il s’assurait de ne pas être vu avant d’entamer la manoeuvre. Une pause permit également à Sansa de se dégourdir un peu avant qu’elle ne retrouve la sûreté du tonneau. Le voyage se passa ainsi sans encombre jusqu’à ce que l’on atteigne enfin la première grande agglomération, Verin.

Une patrouille faisait la garde devant l’entrée du village et stoppa la charrette. Un simple contrôle de routine… Le malheur semblait vouloir s’acharner contre notre Estalien et la petite qu’il protégeait. L’épée d’un des inspecteurs toucha le baril et il ne fallut pas longtemps aux gardes pour se rendre compte que la profondeur du foin et la pénétration de la lame ne correspondait aucunement. On déplaça le foin révélant un tonneau. Immédiatement on s’adressa à eux sur un ton plus sévère les traitant de contrebandier. Miguel était visiblement mal à l’aise et Armando éprouvait lui aussi une certaine angoisse. Il devait trouver quelque chose à dire et vite.


-Veuillez nous pardonnez señor, cé n’est pas dé la contrébande qu’il y a dans lé tonneau, mais lé pétit dé mon cousin, chez qui nous allons porté lé foin. Il était vénou nous aidé por lé récolte et il adore joué à cé cacher, nous loui avons simplément préparé oune endroit où s’amouser. Si vous régardé plus adéquatément vous verrez qué lé baril est ouvert et qu’on y trouve des couvertoures.

Puis s’adressant à Sansa, sous son nom d’emprunt, maintenant qu’elle ressemblait à un garçon, l’Estalien poursuivi son mensonge essayant de demeurer le plus crédible possible.

Raoul sort dé là, nous sommes arrivés à Verin et lé garde n’apprécie pas vraiment ta pétite cachette.

Raoul, alias Sansa sorti sa tête du baril, ayant tout entendu de la discussion, elle entra dans le jeu de son maître, souriant aux gardes d’un air enjoué.

-Désolé, je croyais ma cachette meilleure...

Armando sourit à la gamine. Décidément elle avait le sens de la réparti et s’était montrée à la hauteur des espérances de son maître. Il ne restait plus qu’à espérer que la supercherie fonctionne et qu’ainsi ils puissent poursuivre leur route, ou du moins, entrée dans la ville afin de se restauré et se reposer un peu avant de reprendre le chemin de Bilbali.
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[MJ] Vivenef
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Vivenef »

  • Le chef des gardes considéra Miguel et Armando d’un regard plus que sceptique, alors que les deux intéressés se sentaient de plus en plus gênés. Si Armando parvenait encore garder la face en dépit de ce mensonge éhonté, son compagnon ne pouvait en dire autant, et lorsque le garde croisa son regard, il ne put qu’abaisser le sien, mortifié et honteux.

    «Jouer à cache-cache, hein…. ? Par Myrmida, y’a pas à dire, vous vous foutez vraiment de ma gueule. ‘Pensez vraiment que quelqu’un pourrait croire à ça ? Sors d’ici, toi, que j’te voie mieux…. Ouais, Raoul… Pourquoi pas Raoule », railla-t-il en insistant bien sur le le après que Sansa fût sortie du baril.
    Et il éclata de rire sous les regards stupéfaits du maître d’arme et du viticulteur.

    « C’avait été une cargaison de contrebande que j’vous aurais laissés passer v’savez, contre une petite somme, de quoi s’arranger, quoi. Mais là… Bha, pas de bol, y’a deux types qui nous ont dit qu’ils cherchaient un autre type avec une fillette, qui s’échappaient vers le nord, là. Ca a pas mal discuté avec Antonio Maleno, durant une bonne partie d’la nuit. Pis y sont partis c’matin. Mais v’zavez d’la chance, aussi. Parce qu’on a été dit que, bha, pourquoi qu’on irait aider un p’tit royaume concurrent, hein ? Nan mais c’est vrai, au fond. Muros a voulu son indépendance, d’accord, mais après ça, bha c’est plus nos affaires, tout ça. Z’ont qu’à se démerder, qu’on nous a dit.
    Maiiis, d’un aut’ côté, vous z’allez aut’part, dans un aut’ royaume, là. On n’est pas ennemi, mais on n’est pas copain non plus… Alors on nous a dit que.. bha… En fait, combien c’est que vous zavez sur vous ? »
Vraiment pauvre, je sais.

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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Encore une fois ce fût à cause du fermier si les choses allaient mal. Décidément, il ne cesserait de leur mettre des bâtons dans les roues. Sa force de caractère ne fût pas suffisante pour appuyer le mensonge de l’Estalien et l’homme qui menait la petite troupe de garde le remarqua immédiatement. Il faut aussi avoué qu’Armando avait fait un bien piètre mensonge ayant dû improviser rapidement.

Les dires du garde confirmèrent les craintes qu’avait le maître d’arme, les deux cavaliers étaient bien passé par ici la veille. Ils avaient en plus demandé assistance à la garde pour stopper un homme et une fillette. Étrange. Comment savait-il pour Armando? Le seul témoin de leur fuite était mort, alors comment les mercenaires avaient-ils pu savoir qu’il se trouvait en compagnie de la gamine? Peut-être avait-on torturé l’un des membres du personnel du manoir afin de lui soutirer des informations ou peut-être encore l’avait-on payé pour qu’il parle. Peu importait, on cherchait présentement un duo et non seulement Sansa.

Leurs poursuivants étaient donc des hommes du Muros. Du moins, c’est ce qu’ils avaient signifié. Ainsi donc, la comtesse voulant la mort de la petite possédait des contacts en Estalie. Cette femme impériale avait plus de ressources que ne l’imaginait Armando et cela lui causa quelques craintes. Nul doute qu’il rencontrerait d’autre embûche sur la route. Il pouvait peut-être influencer un peu les gardes en sa faveur ceux-ci semblant être de fier Estalien.


- Dé gens dou Mouros dites-vous. Étrange qué des gens dou Mouros se ligué avec lé gens dé l’Empire. Car ces cavalieros sont bel et bien à la solde d’ouné noble dé l’Empire ils agissent encore plous contré notré belle Estalia qué vous né lé croyez. Yé lé ai même entendou maudire Myrmidia, enfin l’oune d’eux, avant dé loui faire goûté dé ma lame.

Armando sourit ensuite à l’homme devant lui lorsqu’il lui demanda combien d’argent il avait en sa possession. L’Estalien n’était pas bien riche, mais sa vie et surtout celle de la petite valait bien plus que ces maigres économies. Il savait que Migeul possédait de l’or beaucoup d’or, mais il ne souhaitait pas impliquer le fermier, tentant de le gagner un peu plus à sa cause. Il soupira néanmoins alors qu’il tendit à l’homme trois couronnes, une pour chaque garde. Il s’agissait de quelques mois de travail pour le maître d’arme.

-Yé né souis pas bien riche, mais il mé féra plaisir dé partager mes économies, dé plousior mois, avec des hommes fidèle à Myrmidia. Et lorqué vous dites qué nous allons dans oune autre contré vous vous trompez, nous demeurons en Estalia, nous passons par la forêt pour réjoindre les montagnes Irrana.

Encore un mensonge, mais notre homme ne pouvait plus se permettre de ne pas être sur ses gardes. En informant ainsi les hommes sur leur « destination » peut-être ceux-ci enverraient leurs poursuivants sur une fausse piste. Si on les laissait passé, on irait se restauré en ville à moins d'un avis contraire de la garde.
Florès, Armando, Voie du Maître d'arme
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