[Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Le Pays des Trolls est le nom que l'on donne au territoire glacial et désolé situé au nord de Kislev et au sud des Désolations du Chaos. Le paysage est aussi redoutable que les créatures qui y vivent. Comme son nom l'indique, cette terre aride et rocailleuse est infestée de trolls en tous genres: trolls des rivières, trolls de pierre, et au nord, les terribles trolls du Chaos, exposés à l'énergie mutatrice des vents du Chaos sont des créatures infâmes à la force redoutable et sauvage, et à l'endurance inimaginable.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

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Au plus profond de la nuit, un cavalier solitaire galopait à toute allure sur la piste gelée par le froid glacial. Le vent qui lui frappait la face sans qu'il ne le craigne soulevait son lourd manteau derrière lui alors que sa monture filait, frappant le sol de ses sabots. Le cheval était de d'une robe noire et veloutée, au poil brillant. Ses crins rêches volaient à mesure que ses mouvements les faisaient onduler. C'était à première vue un coursier commun bien que particulièrement beau. Mais ses yeux et ses oreilles trahissaient une origine plus sombre. Ses yeux, car ils étaient noirs et injectés de sang, largement ouverts et brillants d'une lueur malsaine. Ses oreilles, car elles étaient immobiles et tendues vers le ciel, quand n'importe quelle autre monture ne cesserait de les mouvoir en tous sens, alerte et apeurée par l'environnement. Mais pas ce cheval là. Né et élevé en Sylvanie par les palefreniers des Comtes Vampires, il ne craignait pas la nuit et ses dangers, à l'image de son maître. Tous deux, au plus profond des ombres, semblaient se confondre et devenir un hybride affreux, un centaure nocturne galopant seul dans la plaine, à la recherche de proies.

Le Vampire avait quitté la diligence depuis plusieurs heures maintenant. Il avait fait galoper sa funeste monture vers le Nord à bride abattue, dévalant le petit plateau sur lequel était arrêté le coche et ses voyageurs, et suivant plus au moins la piste qui partait vers le Nord et le Pays des Trolls. Avec la nuit, les températures étaient tombées dangereusement et le souffle du cheval n'était plus qu'un trait givré. Malgré l'absence de neige, la rosée déposée au début de la nuit était gelée et recouvrait la plaine d'une fine couche blanche. Le vent glacé du Nord frappait le cavalier et sa monture de plein fouet, les gênant dans leur progression. Le coursier noir détournait la tête à mesure qu'il avançait, pour se protéger de ce cinglant courant.
Test d'End pour ta monture, qui elle n'es pas - encore - un mort-vivant ! : 2, réussi.
Bien que le cheval ne soit pas habitué à de telles températures, sa nature corrompue l'avait rendu plus résistant et endurant. Ainsi, sur un coup de talons du vampire qui le chevauchait, il dressa à nouveau la tête et accéléra le pas, passant du trot au petit galop, à travers la plaine. Sous Vladimir jouait les muscles puissants de la bête qui roulaient sur eux même, lançant les pattes effilée dans le vent, frappant le sol aussi dur que de la pierre.
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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Vladimir Kergan

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Masqué par les hurlements du vent, le galop du cheval frappait un sol aussi dur que la glace, cela faisait plusieurs heures à présent que le Cavalier Noir avait quitté ses anciens compagnons, toujours entrain de se reposer confortablement dans la diligence sous les couvertures. Vladimir gardait les yeux ouverts, insensible au puissant courant d'air qui lui frappait le visage de plein fouet avant de glisser vers son long manteau noir qui flottait à présent continuellement en arrière. Quelqu'un qui aurait aperçu le Vampire à l'instant présent n'aurait pu distinguer qu'une forme sombre chevauchant une créature apparemment elle aussi insensible au froid mordant qui sévissait en cette nuit étoilée.

Nahar avait parfaitement résisté à ces premières heures de galop, contrairement aux autres chevaux que l'on pourrait croiser, le coursier de Vladimir ne ressemblait que très peu aux autres montures. Ses yeux étaient injectés de sang et il y brillait une lueur malsaine, presque intelligente. Un regard sournois, avide de sang humain presque autant que son Maître. Le Von Carstein flattait son cheval en lui donnant de temps à autres quelques tapes d'encouragements sur son dos, Nahar tournait la tête en essayant de se protéger du courant d'air qui commençait à devenir d'une extrême violence. D'un coup de talon bien placé, Vladimir fit redresser la tête de son cheval qui accéléra une nouvelle fois pour filer vers le nord.

Les yeux de Vladimir balayaient les alentours, observant les plaines avec minutie à la recherche d'un campement ou tout du moins d'un signe de vie intelligente. Il devait pourtant rester méfiant, les serviteurs des Dieux Noirs n'étaient pas étranger à cette contrée et si le Vampire n'était pas trop inquiet à l'idée d'affronter l'un d'entre eux, il était plus courant de les rencontrer en hordes, ce qui pourrait s'avérer extrêmement problématique. L'une des grandes particularités des Vampires était de pouvoir voir dans l'obscurité la plus totale, ce qui les rapprochait quelque peu des myriades de chauves souris qui les accompagnent souvent dans leurs croisades contre les royaumes des mortels.

Ce talent permettait donc au Vampire de s'orienter sans trop de difficultés dans la direction qu'il souhaitait, ce qui n'aurait pas été le cas pour des Humains voyageant la nuit et qui aurait totalement été décontenancé par le vent et l'obscurité, fautes de repères. Au loin devant lui, le Von Carstein pouvait apercevoir plusieurs espaces boisés et des montagnes. Kergan changea finalement d'avis et choisis de se diriger vers la forêt, les pillard dolgans pouvant s'avérer trop peu coopératifs si le Vampire venait les rencontrer seul, il lui fallait trouver une force facilement influençable et qui le suivrait sans trop poser de questions. Créer un Royaume de la Non Vie au sein même des provinces froides du Nord ne serait pas aisé mais le triomphe n'en serait que plus grand.
Vladimir utilise Vision Nocturne et Sens Accru pour voir correctement dans la nuit et il se dirige vers les forêts.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par [MJ] Le Grand Duc »

La clarté conférée par les Deux Lunes était suffisante à la vue de Vladimir. Nyctalope, comme tous les membres de son engeance, il était en mesure de discerner sans difficultés le paysages qui l'entourait. Face à lui, au Nord, se dressaient des collines vallonnées surmontées par une chaîne de montagnes, au loin, dont les pics recouverts de neige éternelle pointaient vers le ciel étoilé. Plus à l'Ouest se trouvaient des monts de tailles plus modestes, recouverts de forêts épaisses. C'est là que le Vampire décida de se rendre et il fît quitter la piste à sa monture pour couper à travers la plaine qui s'étendait devant lui jusqu'à sa destination. Il chevaucha pendant de longues heures, alternant le pas cadencé et le petit trot, durant lesquelles l'Est s'illumina lentement à mesure que le soleil se levait. Les pas de Nahar foulaient les herbes hautes et les massifs de fleurs sauvages en faisant s'envoler des cailles sauvages, apeurées, qui s'envolaient en rase-motte tout en piaillant. Les bois de pins sombres et aux troncs nus semblaient s'approcher d'eux même, jusqu'à ce que le cavalier et sa monture franchissent un ruisseau surmonté d'une butte, qu'ils gravirent pour pénétrer dans le sous-bois. La soleil était revenu, apportant avec lui le jour, et chauffait à nouveau la terre de ses rayons, rendant à la rosée du matin sa forme liquide que le givre avait durcie. Le sombre équipage progressait parmi les buissons d'aubépine et de genêts sans ne croiser autre chose que des oiseaux et de gros coléoptères qui volaient en vrombissant. Après une série de clairières touffus, Vladimir entra dans la forêt. Nul sentier n'était tracé et sa monture marchait au grès des troncs et des chaos rocheux érodés, alors qu'au loin un craquement de branche attira l'attention du vampire ; mais ce n'était rien d'autre qu'une biche aux abois qui fuyait en bondissant à son approche.

L'ouïe du Von Carstein était particulièrement développée. Elle lui permetait de saisir pleinement la dimension sonore de son environnement. Dans un tel endroit, cela en devenait presque désagréable. Le chant matinal des oiseaux, le crissement des insectes, le martèlement d'un pic-vert, le brâme d'un cerf, le vent glacé dans les cimes des pins, le fracas d'une chute d'eau lointaine ... Tous ces bruits s'imposaient à lui dans un mélange confus et anarchique. Mais alors qu'il mettait pied à terre pour accorder un moment de repos à sa monture, le vampire à l'esprit vif détacha un son particulier de cette cacophonie sauvage ; il entendait désormais distinctement des bruits de pas dont la démarche assurément bipède faisait craquer les brindilles et le bois sec qui parsemaient l'humus forestier. Une respiration lente et profonde s'ajouta, ponctuée de courtes pauses quant l'individu enjambait probablement un tronc ou un rocher de taille. Peut-être le vampire était-il repéré ? Ou peut-être qu'au contraire les troncs innombrables, les buissons et les massifs de rochers masquaient sa présence et celle de son cheval ... Quoi qu'il en soit, quelqu'un - quelque chose -progressait dans le bois à quelques dizaines de mètres de lui et venait dans sa direction.

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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

Le vent glacial s'atténua peu à peu au cours de la nuit, rendant la chevauchée plus agréable qu'elle ne le fut au début. Mannslieb et sa jumelle chaotique éclairaient suffisamment le paysage pour que la vue du Vampire soit aussi parfaite qu'en pleine journée. La route qu'il empruntait actuellement le conduirait à Leblya qui était aussi la destination de Jekaterina Andreska qui heureusement ne reprendrait la route qu'au petit matin et encore... Tout dépendait si les humains auraient le courage de quitter les méandres réconfortants du sommeil pour retrouver la sensation du froid glacial sur leur peau. Sa destination étant les forêts, Vladimir fit sortir Nahar de la piste pour le faire galoper dans une vaste plaine légèrement humide maintenant qu'au loin les premiers rayons de l'astre solaire faisaient leur apparition. Durant sa longue chevauchée, le Vampire n'avait croisé aucun campement humain, l'endroit était complètement désert et il en profita pour ménager sa monture.

Un galop continu même pour un cheval aussi robuste que Nahar le fatiguerait beaucoup trop pour la suite du voyage, aussi Vladimir se permit-il de faire marcher le cheval pendant un petit moment pour lui laisser reprendre quelques forces, bien qu'il se doutait que l'avancée dans la forêt ne serait pas aisée et que le cheval aurait l'occasion de récupérer de sa longue chevauchée lors de leur progression dans les bois. Le Von Carstein était à présent dans le Pays des Trolls, il n'avait jamais eu l'occasion de croiser ce genre de monstres qui étaient réputés pour être aussi bêtes que grands mais en avait déjà entendu parler et surtout avait pu en voir en images dans certains ouvrages de sa grande bibliothèque en Sylvanie

Vladimir franchit à cheval un petit ruisseau et pénétra enfin dans les sous bois, les rayons du soleil traversaient sans problèmes le barrage de la cîme des arbres et éclairaient un bois qui respirait la vie. Une multitude d'animaux y avaient élus domiciles, des oiseaux de toutes sortes jusqu'au plus grand des gibiers, le bruit qui résultait de toute cette cacophonie était insupportable pour le Vampire dont les sens étaient plus développés que chez les êtres humains. Bientôt cet endroit ressemblerait aux calmes forêts de Sylvanie, une forêt ou la vie laisserait place à la mort, ou le chant des oiseaux serait absent, remplacé par les hurlements terrifiants des loups funestes et le râle des créatures non mortes qui circuleront librement.

Vladimir tira sur les rennes de son cheval lorsqu'un bruit qui lui paru sortir de l'ordinaire attira son attention, des bruits de pas qui faisait craquer branches mortes et autres brindilles qui parsemaient le sol de la forêt. Les bruits de pas venaient dans sa direction, il n'était pas en mesure de dire dans combien de temps il se retrouverait face à face avec le nouvel arrivant mais il valait mieux se dissimuler par prudence et voir de quoi il s'agissait avant d'entreprendre la moindre action.

Tout doux... Tout doux...

Vladimir entreprit de faire reculer Nahar derrière un tronc d'arbre ou un endroit qui le masquerait complètement à la vue de la chose qui arrivait et ensuite ne bougea plus d'un centimètre. Le Von Carstein regardait de temps à autres depuis sa cachette pour connaître l'identité de la chose qui arrivait tout en veillant à ne pas faire le moindre bruit.
Vladimir se dissimule dans l'endroit qui lui parait être le plus propice à se cacher et attend de connaître l'identité du nouvel arrivant.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le vampire guida sa monture derrière un amas de troncs et de rochers entremêlés et se plaqua lui même contre le bloc de granit en guettant l'origine du bruit. Le craquement des pas sur le sol de la forêt se rapprochait lentement, encore faibles. De longues minutes passèrent sans que rien ne bouge, excepté quelques écureuils roux qui grimpaient un tronc décharné en piaillant avant de disparaître dans les frondaisons. Mais à mesure que le temps passait, la respiration se faisant plus claire et de plus en plus proche, jusqu'à ce que le Von Carstein évalua à une dizaine de mètres seulement la distance qui le séparait de la créature. Ses sens aiguisés ne le trompèrent pas et alors qu'il se penchait légèrement pour scruter le bois, il vit un humanoïde recouvert de fourrure s'approcher dans sa direction. Vladimir plissa les yeux en observant l'être qui s'avançait parmi les pins. Au fur et à mesure que la distance les séparant diminuait, il reconnu en fait un humain chaudement vêtu. L'homme en question portait une grosse toque en fourrure terminée par une queue de martre brune, ainsi qu'une tenue en cuir rêche surmontée d'un épais manteau en peaux rapiécé par endroits. Son visage d'un certain âge était mangé par une barbe fournie et sale. Sur l'une de ses épaules étaient jetés deux renards aux yeux encore luisants, probablement tués il y a quelques heures seulement. Sur l'autre épaule, le chasseur portait un arc en bandoulière ainsi qu'un carquois rempli de flèches à l’empennage sombre. Un grand couteau cliquetait à sa ceinture en cuir, retenue dans une gaine en peau de lapin. Ses bottes, enfin, étaient lourdes et montaient jusqu'aux genoux, bordées d'une ligne de fourrure grisâtre.

Celui qui semblait être un vulgaire trappeur marchait droit sur la position de Vladimir en jetant des regards aux alentours, attentif. Il scrutait régulièrement le sol, comme s'il cherchait quelque chose en particulier. Il enjamba un tronc tombé au sol et s'arrêta à quelques mètres du rocher derrière lequel le vampire se tenait, se grattant la barbe. De sa cachette, Vladimir pouvait sentir l'odeur animale de l'humain et entendre ce qu'il grommelait aussi distinctement que s'il lui avait crié dans l'oreille.

- "Grmbl ... я думал, я вспомнил, что был один здесь ..." grogna-t-il en gaspodar en balayant le sol encombré de la forêt du regard. Il s'arrêta finalement sur un fourré et fronça les sourcils avant de s'en approcher, s'éloignant de Vladimir. Il marcha perpendiculairement au chaos granitique où était le vampire et s'arrêta à une dizaine de mètres avant de poser les dépouilles des renards à côté de lui et d'écarter les buissons. Il poussa un grognement de contentement et s'affaira sans que Vlad ne puisse voir ce qui attirait son attention.
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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

Tapis silencieusement derrière un bloc de granis, Vladimir tout comme Nahar tendait l'oreille, attendant patiemment que la chose qui était à l'origine des bruits de pas se manifeste enfin ouvertement. Les divers troncs d'arbres et autres buissons ne permettaient pas de voir très loin dans cette forêt. En analysant plus attentivement le bruit occasionné par les pas, le Vampire se détendit quelque peu, un Troll aurait créé bien plus de remue ménage pour se déplacer, il devait s'agir là d'un humanoïde ou tout du moins de quelque chose s'en rapprochant. Jetant un coup d'oeil hors de sa cachette, le Von Carstein s'aperçut qu'il s'agissait tout simplement d'un Humain, un chasseur pour être plus exact. La fourrure qu'il portait autour de lui témoignait de la température très basse qui régnait en ces lieux.

Le nouveau venu portait sur son épaule droite deux cadavres de renards, apparemment fraîchement tués si l'on se donnait la peine de prêter attention à la lueur qui brillait encore dans leurs regards. A l'épaule gauche de l'homme était accroché un arc d'assez bonne facture, l'homme devait sans doute savoir très bien le manier, il n'était plus tout jeune et avait sans doute une grande expérience de la chasse dans les forêts, un grand couteau était accroché à sa ceinture, servant sans doute à dépecer les animaux de leurs peaux après les avoir transpercés d'une flèche. Le chasseur semblait chercher quelque chose au vu de sa façon de balayer le sol du regard avec grande minutie, à la recherche de traces quelconques peut-être. Poursuivait-il une proie depuis un moment ? Il aurait été difficile de le dire.

Grommelant quelque chose d'incompréhensible pour le Vampire, l'homme changea de direction et alla écarter les branches d'un buisson de ses grandes mains tâchées de boues et de sang. L'homme poussa un grognement de contentement et s'affaira vigoureusement à une tâche que le Vampire ne pouvait voir depuis sa cachette. La langue serait un problème pour Vladimir, il ne connaissait que le Reikspiel et cette langue ne serait sans doute pas très répandue dans les environs, il lui faudrait s'adapter et en comprendre les rudiments de base pour se faire un minimum comprendre dans les conversations qu'il aurait avec les autochtones.

Le Von Carstein donna une tape de talon dans le flanc de Nahar qui se remit en mouvement et sortit de sa cachette. Vladimir leva la main droite en l'air pour signifier qu'il venait sans mauvaise intention, le chasseur ne l'avait pas remarqué et il ne voulait pas créer de malentendu en le prenant par surprise, l'humain pourrait se sentir menacer et réagir de manière hostile, ce qui n'était pas le but rechercher par le Nobliau. Le Sylvanien n'avait déjà pas l'allure d'un Chaotique, ce qui serait déjà une bonne chose, du moins il le pensait.

Bonjour, je me suis égaré dans cette forêt, pouvez-vous m'indiquer le chemin à suivre pour me rendre à l'endroit habité le plus proche ? Je ne suis pas natif de cette région et n'ait donc guère de repères.

Le Fils de la Nuit demeurait sur ses gardes, appréhendant la réaction de l'homme et s'apprêtait à dégainer son arme à feu au moindre signe de violence de la part de son interlocuteur, bien que cela signerait l'arrêt de mort de ce dernier en cas d'hostilité trop prononcée vis à vis de Vladimir Kergan. Le cavalier noir espérait surtout se faire comprendre, le chasseur ne paraissait pas être très érudit, il était donc plus que probable qu'il n'avait jamais entendu parler en Reikspiel...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 17 déc. 2011, 17:59, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Alors que Vladimir s'approchait avec sa monture, des branches sèches craquèrent sous ses pas et ceux du cheval. Le trappeur, avec une vivacité impressionnante, se retourna d'un coup son couteau de chasse en main, campé sur ses jambes, prêt à bondir. Il regarda le vampire s'approchait comme s'il s'agissait d'un fauve, nullement choqué ou interloqué par la présence d'un noble au fin fond de la taïga kislévite. Lorsque Vlad s'arrêta à quelques mètres de lui en levant sa main libre dans un signe universel de paix, le chasseur se redressa un peu sans pour autant baisser sa garde. Lui même ressemblait à un animal bourru et sauvage, ses yeux vifs analysant son interlocuteur à la vitesse de l'éclair. Des décennies passées dans les bois à piéger et chasser étaient suffisantes pour forger un caractère bien trempé et le plier aux lois de la nature en un retour aux sources qui faisait souvent ressembler ce genre d'hommes aux animaux qu'ils passaient leur vie à chasser. C'est ainsi, aux abois, que l'humain écouta le vampire s'adresser à lui alors que Nahar renâclait et frappait le sol de ses sabots, impatient.

La question de Vladimir était posée depuis déjà quelques minutes sans que le trappeur de réponde, et le Nobliau pensa d'abord que le coureur des bois n'avait pas comprit un traître mot de ce qu'il avait demandé. C'est alors que l'homme sauvage se redressa complètement, sans pour autant baisser sa garde. Il était de forte carrure, et dépassait le vampire d'une bonne tête. Ses épaules déjà carrées donnaient l'impression d'être plus larges encore du fait de l'épaisse pelisse de fourrure qui les recouvraient. Entre ses jambes légèrement écartées, Vladimir pu apercevoir ce qui avait retenu l'attention du trappeur ; un collet dans lequel était prit un gros lièvre aux yeux laiteux. Le kislévite se gratta la barbe d'une main, tenant toujours son couteau de chasse dans l'autre, et s'adressa à son interlocuteur dans un reikspiel haché à l'accent semblable à un torrent de cailloux.


- "Plus proche, Leblya. Ici pas de villages. Y a les kolkoz, mais pas nombreux. Toi voyageur. Toi aller Leblya ou mourir la nuit ici. Dangeureux pour иностранный comme toi. Si toi cherche foyer chaud, kolkoz plus proche, un jour marche vers Sud." gronda-t-il.
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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

Lorsque le bruit caractéristique d'un craquement de branche parvint aux oreilles du chasseur, ce dernier se retourna avec une vivacité impressionnante, légèrement accroupi sur ses jambes et prêt à passer à l'attaque. La main levée de Vladimir eu au moins l'effet de détendre légèrement l'atmosphère pesante qui régnait entre les deux hommes... En observant avec un peu plus d'attention le kislévite, le Von Carstein ne pu s'empêcher de le comparer avec un animal sauvage, tant par sa manière de se tenir que par ses yeux dans lesquels luisait une lueur presque bestiale. La vie passée dans la forêt l'avait fait ressembler d'avantage aux animaux qu'il chassait qu'à l'espèce humaine à laquelle il appartenait. Le Vampire réprima une moue méprisante, eux les Immortels considéraient l'Humanité comme une race inférieure, plus proche de l'animal que de toute autre choses... Au vu de l'être qu'il avait en face de lui, c'était à présent une certitude.

Une feuille morte tomba lentement d'une fine branche pour se poser sur la veste de Vladimir qui la chassa d'un geste de la main sans perdre son interlocuteur du regard. Ce dernier demeura silencieux durant un long moment avant de daigner répondre au Vampire qui cru pendant un long moment que le sauvage qui lui faisait face n'avait pas compris un traître mot de ce qu'il lui avait dit. Le reikspiel dans lequel le chasseur s'exprimait était haché et rocailleux, ce n'était pas sa langue natale cela était certain mais il en avait une maîtrise correcte, suffisante pour que le Nobliau le comprenne.

Le coureur des bois lui indiqua que Leblya était le village le plus proche de l'endroit ou il se trouvait mais ce n'était pas l'endroit dans lequel Vladimir voulait se rendre pour l'instant. Au sud se trouvaient les kolkozs, des fermes sans doute. Le Vampire réprima un petit sourire lorsque le chasseur lui indiqua que l'endroit était dangereux la nuit, il était évident que ce dernier ne connaissait pas les Forêts de Sylvanie, dangereuses même durant la journée et ô combien plus effrayantes que celle-ci, faignant l'ignorance et la curiosité, Vladimir renchérit.

Dangereux la nuit dîtes-vous ? Vous avez l'air de connaître parfaitement cet endroit et qui plus est d'être un fin chasseur. Merci pour vos précieux renseignements, je me rendrai très certainement au Kolkoz. Cette forêt ne m'a pourtant pas l'air très hostile, je n'ai croisé que des animaux très inoffensifs depuis que j'y suis entré...

Kergan souhaitait en apprendre davantage sur cette forêt, son interlocuteur semblait en savoir beaucoup, peut-être serait-il en mesure de lui offrir quelques précieux renseignements. Ensuite il le tuerait et apaiserait son besoin de sang frais... Si celui de cet homme ne devait pas forcément être le meilleur qui soit, cela ferait l'affaire jusqu'à trouver meilleure proie.
Compétence Charisme niveau 3 pour obtenir des renseigments sur la forêt.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 17 déc. 2011, 19:25, modifié 1 fois.
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Test de Charisme : 3, réussi.
Le rude trappeur sembla apprécier les compliments mielleux du vampire. Il les accueillit en bombant le torse et en rengainant par la même son couteau de chasse. Il eut une rire gras qui découvrait ses dents gâtées et se retourna à nouveau en faisant dos à son interlocuteur, reposant le genou à terre. Alors qu'il s'affairait à retirer la dépouille du lièvre prise dans le collet, il répondu à Vladimir dans le même langage teinté de dialecte gaspodar et de R roulés au fond de la gorge.

- "Forêt pas très hostile ? Haha toi de la ville, toi étranger. Forêt pleine de loups et d'ours, de humains-bêtes et d'humains ..." Il semblait chercher ses mots, arrêtant sa besogne un instant. "Добавлено, changés ... Toi pas aller dans grottes de la montagne. Toi être dévoré entier ! Eux arracher yeux et sucer os jusqu'à moelle ..." ricanna-t-il en grommelant quelques paroles dans sa langue que Vladimir ne comprit pas mais qu'il devinait peu flatteuses. D'un coup sec, il cassa la nuque du lièvre qui, disloqué, pu être retiré sans accrocs du piège simplisme et pourtant mortel. Il huma le cadavre et poussa un grognement de contentement avant de le jeter sur son épaule avec les deux renards et de se relever, se tournant à nouveau vers le vampire. Il le scruta à nouveau en fronçant les sourcils, soudain interloqué, comme s'il se rendait compte que les probabilités étaient faible que, un jour, il rencontre un noble impérial dans un tel endroit de l'oblast du Nord ...

- "Toi étranger. Toi quoi faire ici, dans Oblast. Trop froid, trop dur pour impérial. Impérial hommes faibles. Impérial женщина !" s'esclaffa-t-il, dans une moquerie sans finesse. "Toi rentrer au chaud sinon toi pas passer nuit. Et pas faire de bruit. Toi faire fuir gibier."
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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

Les grottes dans les montagnes ? Tu as entendu cela Nahar, nous ferions bien de nous éloigner très vite de cet endroit...  Dit Vladimir en donnant une tape sur la nuque du coursier noir qui se trouvait toujours à ses côtés. Le Vampire avait prononcés ses paroles avec une once de peur feintée dans la voix, ce sauvage venait de lui rendre un grand service. D'ailleurs les paroles mielleuses du Von Carstein avaient mises le chasseur en confiance, il venait de rengainer son arme et s'était retourné pour enlever le gros lièvre blanc pris dans son collet. Le Vampire s'était approché silencieusement en tirant Nahar à ses côtés, observant la besogne du chasseur avec un regard emplis de curiosité.

Le Chasseur s'était retourné pour lui faire face et ne masquait à présent plus le mépris qu'il éprouvait pour les Impériaux, le Vampire se mit à rire lui aussi avec un très sincère amusement. Le sauvage était à des lieues de se douter qu'ils partageaient tous les deux le même point de vue à ce sujet. Les Impériaux étaient des êtres faibles, se réfugiant derrière des dieux tout aussi impuissants qu'inutiles. Vladimir devait cependant leur reconnaître une qualité, ils étaient en mesure de s'unir lorsque le danger faisait face, mettant de côtés les luttes intestines pour faire un front commun vers le Chaos ou face à la menace que représentait et représente toujours la famille von Carstein de Sylvanie. Le Sombre Nobliau plongea son regard dans celui de son interlocuteur.

Il n'était pas dans mes projets de m'éterniser dans cet endroit si hostile et je ne peux qu'approuver ce que vous dites, la plupart des Impériaux sont faibles, je ne le nie pas... Mais certains ne font pas partie de la même trempe, je peux vous l'assurer.

Tandis qu'il parlait, le regard de Vladimir se faisait plus insistant, plus attractif, un regard dans lequel on était capable de se perdre si l'on n'y prenait pas garde. Une des facultés de certains Vampires étaient de pouvoir hypnotiser leurs victimes d'un simple regard si cette dernière n'avait pas la vivacité d'esprit nécessaire pour y résister. Le Sombre Nobliau était entrain d'utiliser son pouvoir vampirique sur le sauvage qui lui faisait face, si cela fonctionnait, l'homme ne verrait pas la mort arriver et peut-être qu'il ne souffrirait même pas... Dans le cas contraire, Kergan prendrait plaisir à le remettre à sa juste place dans l'ordre des choses, à ses pieds.
Regard Hypnotique
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 20 déc. 2011, 09:48, modifié 1 fois.
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