[Theldasyr] Les mers d'azur

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Les Zones Maritimes représentent l'ensemble des mers et océans du globe. Les mers peuvent être calmes et propices à milles découvertes, ou être traîtresses...

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[MJ] Le Grand Duc
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[Theldasyr] Les mers d'azur

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Quelque part en haute mer, à plus de quarante milles nautiques à l'Ouest de la Citadelle de l'Aube

Un carreau d'arbalète siffla aux oreilles de Theldasyr. La pointe barbelée lui effleura la joue avant de se ficher dans le mât central du Vaisseau Aigle. Tout, autour du noble Asur, n'était que chaos. Les carreaux et les traits de baliste fusaient de toutes part tandis que l'on hurlait des ordres sur toute la longueur du pont. En réponse aux tirs ajustés des Elfes Noirs qui faisaient pleuvoir la mort depuis leurs propres navires, les soldats de la Garde Maritime de Lothern répliquaient par des salves de flèches meurtrières et des rafales des projectiles grâce aux balistes Serre d'Aigle qui garnissaient les bordées du magnifique bâtiment Haut-Elfe. Les cris d'agonie des blessés retentissaient, presque couverts par le vrombissement des centaines de flèches et de carreaux décochés. Dans les airs, les gracieux Cotres Volants, chars aux lignes élégantes tirés par des Rokhs d'Ecume, filaient à toute vitesse, tournoyant autour des deux navires ennemis comme d'inquiétant frelons, ajustant les tirs meurtriers de leurs balistes Oeil d'Aigle, plus petites et compactes que les autres, mais tout aussi mortelle.

C'était la première fois que Theldasyr et ses compagnons, Bëllegond et Illawir, rencontraient les ennemis jurés de leur peuple, les frères honnis, les traîtres, les parjures, les Druchii. Du peu qu'ils pouvaient voir depuis le pont, les créatures abjectes et assoiffées de sang qui leur faisaient face leur ressemblait pourtant de façon troublante. Sous leurs casques d'acier aux pointes et aux lames ciselées, on pouvait voir pointer les longues oreilles du peuple elfe. Leurs traits fins étaient les même que ceux des jeunes nobles, et leurs cris de souffrance étaient en tout point comparables aux leurs. Mais la bataille qui faisait rage autour d'eux les tirèrent de leur rêverie troublante. Les traits filaient de tous les côtés et se fichaient dans le bois clair du navire ou dans les corps des marins en armures scintillantes qui les entouraient. Un cri perça le fracas et l'agitation qui régnait céans et un corps s'écroula lourdement aux pieds de Theldasyr, manquant de l'écraser. C'était l'une des vigies postées sur le grand mât, le corps percé de trois carreaux. Les deux Reavers des Druchii entouraient l'Eclat d'Asuryan -le Vaisseau Aigle- comme les pinces d'un étau se refermant sur la coque d'une noix. Les terribles arbalètes des Elfes Noirs décochaient à une cadence infernale et seules les balistes à répétition de la Garde Maritime parvenait à les tenir un tant soit peu en respect. Les marins Haut-Elfes courraient dans tous les sens, lâchant volée sur volée en direction des ponts ennemis, se mettant à l'abri des traits de leurs propres balistes aux arcs verticaux et mettant les blessés à l'abri des tonneaux et des gardes-fous renforcés. Les trois nobles de Caledor ne pouvaient qu'assister impuissament à la scène qui se déroulait sous leurs yeux au risque d'être eux-même pris pour cible par les projectiles qui fusaient de tout part en trouant les voiles et sectionnant les cordages, lorsque le capitaine de l'Eclat d'Asuryan surgit d'entre les archers de la Garde Maritime, marchant d'un pas impérieux vers les jeunes elfes. Il portait un plastron en Ithilmar scintillant, ainsi qu'une longue armure en écaille qui lui tombait jusqu'aux chevilles. Une cape bleue nuit lui ceignait les épaules, une lame finement ouvragée lui battait la cuisse et un casque en argent décoré de magnifiques bois lui protégeait la tête. Toute son armure était ciselée d'arabesques élégantes, de feuilles et de rameaux d'une finesse incomparable, illustrant parfaitement le raffinement de l'équipement de guerre elfique. Mais le moment ne prêtait guère à la contemplation d'un tel guerrier, qui se campa devant Theldasyr et ses compagnons en levant le menton d'un air hautain alors même qu'un énorme trait de baliste fendait l'air entre lui et eux, faisant voler une mèche de cheveux du capitaine elfe sans qu'il n'y prêtre la moindre attention.


- "Comme votre douce Caledor doit vous sembler loin. Cessez donc de contempler vos frères tomber, et allez chercher des fagots de carreaux pour les balistes !" leur ordonna-t-il avec mépris.

Les jeunes bleus obéirent sans discuter, après que Bëllegond et Illawir ne lui jettent un regard plein de d'insolence et de fierté blessée.

En Ulthuan

Le jour de la levée annuelle instaurée il y a plus de dix siècles par le Roi Phoenix Morvael approchait à grand pas. C'était ce jour que Theldasyr avait choisi pour quitté son foyer, niché dans les domaines montagneux de l'Echine du Dragon. Autrefois le berceau des plus grands dynastes et guerriers qu'Ulthuan ai connu, le fier et vieux royaume de Caledor fut peu à peu éclipsé par les autres royaumes elfiques. Les volcans s'étaient tus, la terre refroidie et les dragons endormis. Mais en dépit de cela, le peuple de Caledor était resté plein d'arrogance et de noblesse. C'était bien pour porter haut la bannière de cet héritage, ou peut-être pour se le prouver à sa moi-même, que Theldasyr de la maison Elthrai, avait choisi d'offrir sa lame, sa vie et son honneur aux armées du Roi Phénix. Ses parents l'avaient quitté devant le vieux chêne du domaine, offrant leurs prières à Asuryan ensemble une dernière fois.

- "Prend cela, et garde le avec toi, quoi qu'il t'en coûte, afin que jamais, mon fils, tu n'oublies que tu es un fier seigneur de Caledor." lui avait dit gravement son père en le regardant droit dans les yeux. Il lui avait donné un talisman finement sculpté représentant un dragon, cette même créature qui fut, pendant des siècles, le symbole de la puissance et de la force de leur famille.

Et c'est ainsi que Theldasyr s'en était allé, quittant les sentiers des montagnes qui l'avaient vu naître et grandir pour rejoindre la vallée, et la route qui serpentait entre les cols pour se rendre à Lothern. En route, il se joignit aux autres jeunes gens de Caledor qui ralliaient la cité maritime pour accomplir leur devoir et s'enrôler dans les armées des Hauts-Elfes. Il y avait de nombreux roturiers, des elfes de modeste ascendance qui s'en allaient rejoindre les régiments d'archers et de lanciers dans lesquels ils allaient servir pendant plusieurs décennies avant de pouvoir retourner sur leurs terres. Mais devant eux marchaient fièrement les fils de la noblesse de Caledor, de jeunes gens plein d'arrogance et d'assurance, élevés dans la plus pure tradition des Princes-Dragons, portés par leur riche héritage et leur glorieux passé. Eux ne porteraient pas l'arc ou ne seraient jamais des fantassins. Ils étaient nés pour chevaucher les purs sangs elfiques, afin qu'ils les portent au devant de la bataille, là où le combat faisait rage et était le plus intense, pour qu'ils se couvrent d'honneur et faisant couler le sang des ennemis d'Ulthuan. C'est en voyageant côte-à-côte avec cette jeunesse hautaine que Theldasyr rencontra Bëllegond et Illawir. Ils étaient, tout comme lui, des descendants d'antiques et célèbres Princes-Dragons et partageaient son énergie et sa soif d'aventure. Alors que Theldasyr, malgré ses origines, était au fond humble et réfléchi, Bëllegond et Illawir étaient quant à eux les exemple parfait de ces héritiers sanguins et majestueux, mais bravaches et méprisants envers les elfes de simple naissance, ou même les nobles d'autres royaumes. Mais ils considéraient Theldasyr comme leur égal, loin d'être étrangers à la réputation de sa famille, et devinrent peu à peu ses amis. C'est ensemble qu'ils franchirent les colossales portes de Lothern, dominées par le phare de la Tour Scintillante qui s'élevait au dessus de la vaste ville comme si elle allait toucher les nuages. Bercée par les embruns salés, la cité portuaire grouillait d'activité et les fils de Caledor devaient se frayer un passage parmi la foule qui grouillait entre les gigantesques palais des princes-marchands et les entrepôts de pierre blanche. Jamais ils n'avaient vu autant de personnes réunies au même endroit, venant d'un royaume montagneux et relativement peu peuplé. Ils aperçurent même, et ce pour la première fois, des humains. Ils leurs apparurent grossiers et laids, comparés à la grâce et à la noblesse naturelle des Asurs.

Les trois compagnons avaient finalement rejoint les grandes casernes de la Garde Maritime de Lothern, au prix de longues heures de marche à travers les rues bondées de la ville pendant lesquelles Bëllegond et Illawir insultaient machinalement quiconque se trouvait sur le chemin. Les magnifiques baraquements de la Garde Maritime étaient bâtis en briques blanches et dévorés par les lierres grimpants. De longues et fines tours se dressaient depuis les toits, qui dominaient une cour garnie de sable longue comme plusieurs champs de course dans laquelle se pressaient les volontaires de Caledor et d'Eataine afin de recevoir leurs affectations. Les jeunes caledoriens indiquèrent leurs noms et leurs maisons aux officiers chargés du recrutement et avant la fin de la journée, ils furent appelés uns à uns. Quelle ne fut pas leur surprise ! Non seulement ils seraient déployés au sein de la même unité, mais ils seraient affectés à la défense de la Citadelle de L'Aube, la forteresse la plus méridionales des races civilisées, aux confins des jungles des Terres du Sud.

La nouvelle fut accueillie différemment par chacun des comparses. Ils eurent une discussion animée le soir venu, alors qu'ils sirotaient du vin, attablé à la terrasse d'une auberge raffinée qui donnait sur le port. C'était un panorama absolument fabuleux. Le soleil couchant donnait au ciel et aux flots une lueur orangées tandis que des centaines de voiles blanches quittaient ou abordaient les quais grouillant d'activité. Les gigantesques statues de marbre à l'effigie des dieux du panthéon Eltharin dominaient les jetées de pierre tandis que la citadelle de Lothern se dressait au dessus de la cité blanche.


- "La Citadelle de l'Aube ! Quelle farce." enrageait Illawir, faisant tourner le liquide carmin dans son verre en cristal. "C'est aux confins du monde, il ne s'y passe rien. Nulle bataille, nulle gloire. Mon père prétend que c'est là-bas qu'on envoie nos guerriers les plus incompétents et qu'ils y finissent leurs pauvres jours pour que l'on oublie jusqu'à leur nom !"

- "Personne ne sait ce qu'il s'y passe vraiment, mon ami." tempéra Bëllegond, moins orageux. "C'est une colonie d'une importance capitale. Elle permet de contrôler le commerce dans les mers du sud et d'en chasser les humains trop aventureux, ou ces maudits Druchii. S'ils ont osé nous envoyer là bas, c'est que nous y trouveront une mission digne des fils de Caledor, j'en suis persuadé."

Face à ces propos, Illawir se contenta d'un rictus dégouté, tandis que Theldasyr contemplait l'horizon où disparaissaient les voiles des majestueux navires, bercé par ses pensées.

Ce n'est que plusieurs jours plus tard qu'ils embarquèrent. Ils se rendirent au port pour rejoindre la jetée désignée dans leur missive. Ils y retrouvèrent un groupe d'une vingtaine de jeunes gens visiblement de noble famille qui, comme eux, avaient été désignés pour rejoindre la garnison de la lointaine colonie. Ils étaient originaires de différents royaumes d'Ulthuan et pour cette raison, les trois calédoriens ne daignèrent même pas poser le regard sur eux. Un majestueux Vaisseau Aigle les attendait, avec à son bord tout un contingent de Gardes Maritimes qui les invitèrent à bord. Après une prière accordée à Mathlann, le Roi des Mers et des Tempêtes, ils appareillèrent enfin et quittèrent lentement le port de Lothern. Après plusieurs heures, la nuit tomba et les rivages d'Ulthuan disparurent, seul les flammes de la Tour Scintillante perçait les ténèbres au loin.

Leur voyage vers le sud dura de longues semaines, pendant lesquelles la proue de leur navire fendait les vagues en haute mer, sans qu'une terre ne soit en vue à l'horizon. Chaque matin, les calédoriens s'entrainaient sur le vaste pont et faisant quelques passes d'armes pendant que les marins de la Garde Maritime s'affairaient autour d'eux. Les restes des jeunes nobles affectés à leur unité avaient vite appris à rester à distance de Theldasyr et de ses compagnons, ne serait-ce que pour sauvegarder leur fierté qui était sans cesse insultée et dénigrée par les descendants des Princes Dragons. Leur arrogance était visiblement répulsive, et ils ne rencontraient que des regards hostiles de la part de leurs futurs frères d'armes. Ainsi se déroula leur longue traversée de l'Océan, sans qu'aucun incident majeur ne soit à déclarer.

Enfin, ils arrivèrent en vue de la Citadelle de l'Aube. Au petit matin, ils virent la terre, au loin. A mesure qu'ils s'approchaient, ils pouvaient clairement distinguer les berges recouvertes d'une jungle épaisse. Durant leur traversée, ils avaient appris que la citadelle était bâtie sur une île nommée l'Île de Feu, une terre inhospitalière surmontée d'un volcan actif, et qui faisait face à la pointe des Terres du Sud, sur laquelle se trouvait d'ailleurs un autre bastion des Asurs appelé la Forteresse d'Obsdienne, qui faisait office d'avant-poste et permettait de défendre plus efficacement ce détroit stratégique par lequel passaient la plupart des routes commerciales reliant le Ulthuan et le Vieux Monde aux contrées lointaines d'Ind et de Cathay. A mesure qu'ils se rapprochaient de la côte, ils purent apercevoir la citadelle, magnifique complexe fortifié perché sur une série de piton rocheux qui se dressaient comme par magie au milieu d'une longue plage de sable fin. Le soleil était haut dans le ciel et des mouettes à tête noire suivaient le vaisseau elfique qui fendait élégamment l'écume des vagues, se dirigeant tout droit vers sa destination. L'un des marins porta un long cor en forme d'hippocampe à ses lèvres et poussa une longue plainte, à laquelle répondit un autre souffleur depuis l'une des tours e la citadelle. Ils parvinrent enfin dans la baie protégée par la forteresse où une dizaine de jetées sortaient des vagues. Huit navires de tailles différentes étaient amarrés, leurs belles voiles décorées pliées contre les mâts. Des gardes jetèrent des cordages aux marins depuis les quais et bientôt l'équipage et les jeunes conscrits mirent pied à terre. Ils furent accueillis par le commandant de la Citadelle en personne, le Prince Vafanel d'Eataine. Son armure était somptueusement travaillée et son casque orné de plumes d'aigles. Derrière lui se tenait un elfe en robe bleue, portant un long bâton gravé de runes complexes et dont le front était ceint d'un diadème en or.

- "L'archimage Danrël et moi-même vous souhaitons la bienvenue à la Citadelle de l'Aube. Vous intégrez céans la garnison, et vous placez donc sous mes ordres. Mes officiers vont vous montrer vos casernes." se contenta-t-il de dire, très sobre, avant de leur ouvrir la voie.

Et les nobles d'Ulthuan le suivirent dans l'immense escalier de pierre blanche qui menait du port à la citadelle, Theldasyr et ses compagnons en tête. Il leur fut attribué une caserne séparé des autres unités en garnison, dans laquelle ils bénéficiaient tous d'une chambre individuelle, certes réduite, mais cependant luxueusement, comme il était de rigueur pour les fils de seigneurs elfes. Celle de Theldasyr donnait sur l'intérieur des terres où, par delà la plage et une petite falaise de rochers noirs s'étendait la jungle sauvage à perte de vue.

La routine s'installa rapidement, et le jeune calédorien apprit rapidement à prendre ses repaire dans ce petit monde éloigné de tout. La citadelle était vaste mais construite strictement dans une logique militaire, et était composée de nombreuses casernes, d'appartements privés, de réfectoires, de temples ou d'autels dédiés aux différents dieux du panthéon, ainsi que quelques jardins suspendus d'un raffinement exquis. Il y avait également de nombreuses réserves et arsenaux, ainsi que de longues écuries. Le système défensif était quant à lui optimal. En plus de sa position privilégiée sur le piton rocheux, la citadelle bénéficiait de murs épais et crénelés, de hautes tours décorées de bannières et couronnées de rangées de balistes Serres d'Aigle. Elle était le foyer de plusieurs centaines d'elfe, dont la quasi-totalité étaient des soldats. Il y avait là deux régiments entiers de lanciers, trois régiments d'archers, une unité de prestigieux Heaumes d'Argent et une unité de Patrouilleurs Ellyriens, en plus des régiments de Gardes Maritimes et des équipages des navires amarrés, qui partaient régulièrement en patrouille dans les eaux environnantes. De nombreux officiers et chefs de corps se rejoignaient quotidiennement dans des salles qui leurs étaient réservées tandis que le quotidien de la citadelle était rythmé par les entrainements dans les différentes cours sablées qu'abritaient les murs d'enceinte.

Plusieurs jours passèrent ainsi pour Theldasyr qui se familiarisa avec son nouvel environnement, si différent des montagnes escarpées de Caledor. Ici, le soleil frappait fort et le ciel était éternellement bleu. Ses journées s'enchaînaient, entre entrainement, repas en caserne avec ses deux compagnons, lectures diverses et promenades sur les murs à contempler la mer. Mais un jour, l'officier chargé de l'instruction de l'unité des jeunes nobles entra en trombe dans leur caserne et sonna le rassemblement. En quelques instants, les héritiers des seigneurs elfes se réunirent dans la cour en rang et équipés.

- "Voilà plusieurs jours que vous avez débarqué, désormais. Si vous pensez avoir goûté à la vie de soldats, vous vous trompez cruellement. Par Asuryan, il vous reste à goûter la peur, le sang et l'acier, jusqu'à ce que Ereth Khial, la Reine Pâle, ne vous engloutisse dans son étreinte." Les rangs furent parcourus d'un frisson à la mention de la sombre déesse. "Ceux d'entre vous qui survivront auront l'honneur de servir parmi les Heaumes d'Argent et d'apporter gloire et fierté à leur nom. Mais vous devez encore faire vos preuves." Il marqua une pause. "Dans la nuit, l'un de nos Eperviers a aperçu un Reaver. Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, c'est un navire Druchii." dit-il en laissant planer quelques secondes, faisant monter la pression et l'excitation d'un cran. "Tous nos navires vont partir en patrouille pour le localiser et l'anéantir. Je veux des volontaires pour accompagner les Gardes Maritimes."

Bien entendu, Thelsadyr et ses deux compagnons furent les premier à faire un pas en avant fanfaron, rapidement suivi par le reste du contingent. Leur officier inclina la tête, l'air fermé. Lui savait que certains n'allaient pas revenir, mais il se devait de laisser l'enthousiasme et le courage contrebalancer l'adresse et la force pour dessiner la balance de ceux qui, plus tard, serviraient parmi l'élite. Les affectations furent données, et Theldasyr, Bëllegond et Illawir reçurent l'ordre de rejoindre le pont de l'Eclat d'Asuryan, l'un des quatre Vaisseaux Aigles de la flotte de la Citadelle. Ils s'équipèrent et s'y rendirent sans attendre, descendant rapidement les escaliers des différents niveaux pour se rendre aux quais qui grouillaient d'activité. Les équipages se préparaient au départ pendant qu'on chargeait munitions et approvisionnement dans les cales. Les jeunes nobles embarquèrent sur leurs navires respectifs.

L'Eclat d'Asuryan était un Vaisseau Aigle classique. C'était un bâtiment racé à trois mâts soutenant de longues voiles triangulaires et splendidement décorées de runes, d'étoiles et de flammes stylisées. Dix balistes à répétition étaient alignées sur chaque flanc, plus deux à l'avant, tandis qu'à l'arrière se tenait une plateforme décorée pour les officiers. Les cales étaient longues et large, pouvant contenir sans problème cargo et soldats. L'équipage monta à bord, accompagné d'un régiment de Gardes Maritimes et des trois calédoriens, placés directement sous les ordres du capitaine. Deux Cotres les accompagnèrent, ces magnifiques chariots volants aux courbes élégantes, garnis de voiles transversales et tirés par un Rokh d'Ecume, oiseaux de proie géant natifs des Côtes Scintillantes d'Ulthuan. Leurs équipages étaient constitués de deux ou trois gardes maritimes, qui brandissaient des arcs tandis que l'un d'eux manoeuvrait une baliste de petite taille. Quand tous furent montés à bord, les navires de la flotte appareillèrent et se séparèrent à la sortie de la baie pour couvrir le plus de distance possible.

L'Eclat d'Asuryan navigua une journée entière en direction de l'Ouest, pénétrant en haute mer et perdant toute terre de vue. Ce n'est qu'à cet instant que l'une des vigies poussa un cri d'alerte.

- "Pavillon Druchii à tribord !" cria-t-il depuis son perchoir.

En effet, une voile dentelée et noire se détachait à l'horizon. Aussitôt, l'Eclat d'Asuryan le pris en chasse tandis que les soldats à bord récitaient quelques prières à leurs dieux tutélaires. Rapidement, ils parvinrent à moins d'une miles de sa position. Depuis le pont, Theldasyr pouvait apercevoir la coupe du navire elfe noir, beaucoup plus petit que le Vaisseau Aigle Haut-elfe. Il semblait fin et taillé pour la course, et une rangée de rame dépassait de chaque côté de sa coque. Ils entendirent une corne de brume retentir et bientôt une course poursuite s'engagea entre les deux navires, les éloignant des côtes en direction de l'Ouest. Soudain, la vigie annonça une autre voile qui venait d'apparaitre au loin, derrière eux. Les Asurs devaient se rendre à l'évidence : ils étaient tombés dans un piège vulgaire et passaient de chasseur à chassé. Les Reavers Druchii, alliant force du vent et des rameurs, étaient clairement plus rapide, comme le prouvait la seconde voile qui se rapprochait dangereusement. Le capitaine intima donc l'ordre à son équipage de se préparer à la bataille et fit réduire la voilure, tandis que les deux navires rapides de leurs pires ennemis manoeuvraient pour venir saisir l'Eclat d'Asuryan en étau.

Les trois calédoriens ressortirent prestement de la cale avec une brassée de projectiles destinés aux balistes. Sur le pont, la situation était toujours aussi critique. Les flèches et les carreaux volaient de partout, de nombreux Gardes et membres d'équipage gisaient au sol tandis que les autres ripostaient férocement contre les navires qui les encadraient à bord duquel on entendait claquer les ordres dans la longue sombre des Druchii. Theldasyr en tête, ils foncèrent à travers ce chaos pour approvisionner les équipages de balistes en munitions. Alors qu'il était arrivé au milieu du pont, une nouvelle volée de carreaux faucha sous leurs yeux trois Gardes qui actionnaient une baliste. Theldasyr entendit un gargouillement sanglant et se retourna pour voir Illawir s'écroulant, la hampe d'un carreau elfe noir dépassant de sa gorge tandis que Bëllerond le regardait tomber, le visage fermé. Le jeune elfe tourna la tête vers le Reaver d'où provenait la salve pour voir une rangée d'arbalétriers en train de recharger tandis qu'une femme s'avançait entre eux. Ses longs cheveux noirs étaient attaché en natte et elle portait le plus simple appareil composé de peaux de bêtes à fourrure et à écaille. Un fouet barbelé pendait à sa ceinture. Theldasyr aurai pu jurer qu'elle lui avait jeté un regard langoureux avant de saisir une conque peinte en noir et incrustée de motifs sanglants. Elle le porta à ses lèvres pulpeuses d'un air provocateur et souffla dedans, produisant une longue et profonde complainte. Theldasyr était comme hypnotisé par cette vision, cette elfe si cruellement belle et pourtant maléfique par essence. Il en oublia presque, pendant une seconde, la bataille qui faisait rage autour de lui, les carreaux qui sifflaient à ses oreilles, les cris des blessés, l'odeur du sang. La longue complainte mélancolique de la conque se tut, et l'elfe fixa Theldasyr depuis l'autre pont tandis qu'entre les deux navires, de grosses bulles remontèrent subitement à la surface. Elle suivi son regard et sourit.
Bienvenue dans l'aventure !
Petit topo de la situation : l'Eclat d'Asuryan est donc un navire relativement grand comparé aux deux Reavers qui l'encadrent, le combat est donc pour le moment équitable, avec des traits de balistes, des flèches et des carreaux qui fusent de partout. Tu es devant une baliste Serres-d'Aigle (avec un mode à répétition) dont l'équipage vient d'être décimé, et tu as derrière toi Bëllrond qui fiche rien et Illawir qui hoquette avec un carreau en travers de la gorge.

Bonne chance, et si tu as des questions ou des remarques, n'hésite pas.

PS : si ça peut t'aider à visualier :
voilà un Cotre
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Et voilà un Epervier Asur, plus petit que l'Eclat donc. L'Eclat possède trois mâts, un pont plus large et suffisament long pour acceuillir six balistes de chaque côté
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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Theldasyr
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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par Theldasyr »

J'espère que ça te plaira. Musique ici : https://www.youtube.com/watch?v=ma8DJWSI_qs
Le vent soufflait légèrement dans les branches du chêne de la cour ce jour-là. Ce n'était pas n'importe quel jour de la semaine, c'était le jour où toute les forces elfiques voyaient à nouveau des recrues. La levée annuelle se passait dans tout Ulthuan et permettait d'avoir du sang neuf au sein de l'Ost Scintillant. Je sentais ce vent sur ma joue comme une sorte d'encouragement des dieux mais aussi le messager de mon destin. J'avais 100 ans et je n'étais qu'au début de ma jeunesse. Mon père et ma mère me regardaient fixement, enveloppaient par la crainte de me perdre mais aussi par une fierté sans nom. Une fierté que seul eux pouvaient ressentir parce qu'ils savaient qu'à mon retour, je ne serai plus le même mais bien un futur Prince pour le royaume de Caledor. Tant d'arrogance mais qui n'avait que si peu d'utilité. Mais le temps n'était plus aux bavardages, alors je prenais le pendentif de dragon que mon père m'avait donné et le mettait autour de mon cou, espérant honorer ma famille comme mes ancêtres l'avaient fait. La guerre était devenue depuis plusieurs siècles une affaire quotidienne en Ulthuan, jamais je ne voyais autant de guerriers s'aligner pour le devoir de la patrie.

Lanciers, archers mais aussi simples paysans ou roturiers, des personnes qui pourtant n'avaient rien de noble et qui ne c'étaient probablement jamais entraînés, je les voyais emprunter le même sentier, ne sachant probablement pas s'ils reviendraient vivant. Qu'importe ! Ils se regroupaient et marchaient fièrement d'un pas leste vers Lothern, la cité du Roi Phénix Finubar, et je les voyais déjà terrasser les ennemis de notre peuple. J'avais rencontré des compagnons nobles toutefois, Bëllegond et Illawir. Deux espèces aussi indissociables l'une de l'autre. J'aimais parler avec eux car j'avais l'impression que nous étions sur la même longueur d'onde, mais... une longueur d'onde bien inintéressante. Ils avaient appris leur passe d'arme par des entraîneurs de Caledor, soit c'est bien beau, ils perpétuaient ainsi la qualité de leur prouesse martiale, mais cela avait eu pour effet d'enfermer leurs esprits étriqués. Il en résultait qu'ils ne pouvaient s'empêcher de faire des remarques, des jacasseries voir des insultes sur ces pauvres Hauts Elfes qui allaient se retrouver sans aucun doute en première ligne.

Enfin les routes des montagnes s'étaient adoucies pour faire place à des plaines et des forêts vertes, toutes surplombées par une immense cité qui s'étendait devant eux : Lothern. Les murs blancs de la ville s'élevait sur plusieurs mètres de hauteur. Je pouvais voir en contrebas du sentier la Mer Intérieure, calme à son habitude. Les navires des plaisanciers allaient et venaient. Je pouvais enfin apercevoir cette noblesse marchande se pavaner sur ces navires élancés, cette noblesse qui formait le fleuron de la Marine elfique. Mes compagnons les critiquaient, moi aussi. Pas pour leurs navires, d'une facture remarquable mais plutôt parce que je ne comprenais pas pourquoi tant d'Elfes étaient là sur cette mer d'huile, alors qu'on aurait probablement eu besoin de leur aide pour protéger les convois marchands ou les ports de Chrace, souvent attaqués par les pillards nordiques ou druchii. Mais bon, je me disais que c'était probablement que passager, sans doute des vacances organisées.
Après être rentré dans la ville, je ne pouvais qu'observer l'architecture splendide de la ville. Le lagon, les jardins, les palais des nobles d'Eataine mais aussi la Tour Scintillante au loin, tout ceci formait un cadre paysager absolument magnifique. Je mettais du temps à redescendre sur terre et à entendre mes camarades critiquer la présence humaine. Certes, ils étaient laids et j'aurais sans doute préféré passer une nuit avec Bëllegond ou Illawir qu'avec le plus charmant de ses hommes ! Même le plus pauvre des nôtres avaient l'apparence d'un seigneur à côté d'un de ces marchands humains. Contrairement à ce que pensait Illawir qui n'arrêtait pas de reprocher ce qu'avait fait Bel-Hathor, Xème Roi Phénix, qui lors de sa 548ème année de son règne avait décidé d'accueillir les Humains à Lothern afin de permettre des échanges commerciaux. Moi, je pensais l'inverse. J'étais convaincu que c'était la meilleure chose qui avait été faite à la fin du règne de ce Roi Phénix. Sans cette alliance, la Grande Incursion du Chaos qui avait eu lieu quelques siècles auparavant aurait sans doute emportée Ulthuan...
Nous arrivions rapidement aux grandes casernes de la Garde Maritime, spécialité du royaume d'Eataine. La fonction du lancier et celle de l'archer avait été combinée dans un seul corps d'armée, afin que n'importe quel commandeur puisse aligner autant d'archers que de lanciers. Dans la caserne, j'apprenais que j'allais être envoyé à la Forteresse de l'Aube. Ce puissant bastion avait été construit sous le règne du IXème Roi Phénix, Morvael l'Impétueux, le même qui avait mis en place le système de levées. Mes compagnons avaient été déçus mais pas moi. Ulthuan n'était pas que cette archipel d'îles, c'était aussi ces terres éloignées loin de la terrible Naggaroth, qui, lorsqu'on regardait une carte, semblait vouloir saisir l'Ile-Continent de ses doigts pervers. Non, la Citadelle de l'Aube devait être défendue, même si la fine fleur de la noblesse elfique devait sans charger. Les propos d'Illawir sur la Citadelle m'indignaient mais je n'avais pas cœur à vouloir parler.

Le jour arriva où nous devions prendre la mer. Le cœur serré, je regardais au loin la Tour Scintillante briller tel le soleil à son zénith s'éloigner peu à peu. La reverrai-je ? Je ne préférais ne pas y penser. Au bout de quelques jours, nous étions en plein océan avec rien d'autre à perte de vue que son nappage azurin et les pointes d'écumes blanches des vagues qui s'entrechoquaient. Les journées se succédaient avec des passes d'armes amicales entre moi et mes compagnons. J'avais l'impression que nous étions mal vus par les autres membres de l'équipage, ou alors ils nous craignaient. La jeune noblesse d'Eataine présente sur le bâtiment ne nous parlait plus. Il faut dire que Bëllegond, et surtout Illawir, n'étaient pas très conciliants. Je me disais que c'était que temporaire, et qu'une fois débarqué, j'irai leur parler.

L'on finissait par arriver à bon port. Heureusement d'ailleurs, je commençais à craindre de ne jamais revoir la terre. L'océan n'était pas vraiment le terrain de bataille sur lequel je comptais exceller. La Citadelle de l'Aube se présentait comme un imposant bastion qui avait été conçu pour repousser des assauts importants venant de la mer. Plusieurs batteries de Serres d'Aigles avaient été disposé afin de servir une salve scintillante aux assaillants. Au sein des défenseurs elfes, lanciers et archers formaient la base de toutes les armées des Asurs, aussi bien défensive qu'offensive. J'avais remarqué aussi la présence des Patrouilleurs Ellyriens, une très bonne cavalerie légère capable d'harceler l'ennemi plusieurs jours de suite sans se fatiguer. Enfin, et c'est ce qui m'intéressais, les Heaumes d'Argents ou l'antichambre pour un noble de Caledor avant de devenir un futur Prince-Dragon... Voilà qui mettait un terme aux dires d'Illawir et des "incompétents" de la Citadelle. J'avais désormais un but : intégrer leur régiment d'élite. Une charge de ce régiment fougueux pouvait briser bien des formations, à condition qu'elle soit bien placée et je comptais bien faire partie de leurs exploits. Mais je n'en étais pas encore là. Déjà la rencontre avec le seigneur des lieux avait été rapide. Le plus impressionnant était la présence d'un archimage de la Tour Blanche de Saphery, Danrël, montrant par sa présence que l'on était loin d'être au fin fond du monde elfique. Toujours était-il qu'entre les entraînements, les promenades sur les remparts, il manquait encore quelque chose à tout cet ensemble : la cohésion. Mon groupe calédorien était en conflit fermé avec les nobles d'Eataine et cela me gênait beaucoup parce qu'une armée en conflit avec elle-même serait mortelle pour sa patrie, surtout dans ces temps de guerre incessants. J'attendais un moment propice pour leur parler et peut être établir un rapport plus amical...

Le jour arrivait où notre première mission tombait. Un Reaver druchii avait été repéré pas très loin de là et il était dans notre devoir de le pourchasser. Mais que faisait un Reaver dans ces eaux inhospitalières pour les Elfes Noirs ? Étrange, ça ne pouvait être un convoi d'esclaves fraîchement capturés parce qu'il naviguait généralement pas seul, les esclaves étant très important dans la société de nos noirs cousins. Nous prenions alors la mer, aussi rapidement que le permettait l'agilité de notre peuple, et, serrant le médaillon en forme de dragon autour de mon cou, j'inspirais profondément l'air marin pour me donner le courage nécessaire et espérer envoyer le Reaver par le fond. Il fallait me souvenir de ce jour comme le premier ou j'allais verser mon sang pour Ulthuan et réciproquement, faire couler le sang druchii. Je n'avais aucune crainte, l’Éclat d'Asuryan, le Vaisseau Aigle sur lequel j'avais été affecté, et les deux cotres volants qui nous accompagnaient, suffisaient à me donner confiance et fierté !
Une fois la terre disparue, nous étions de nouveau au milieu de l'océan azurin lorsque d'un coup la tranquillité avait été brisée par la vigie qui criait distinctement un pavillon druchii à tribord. Nous étions tous impatient, enfin un combat ! Le Reaver semblait petit mais rapide à la course, un navire taillé pour le pillage des côtes. Alors tout l'équipage s'affairait à ses postes tandis que moi et mes compagnons regardions le petit navire se rapprochait. Des échanges de tirs commencaient, tant l'arc faisait des morts druchii, tant l'arbalète de nos cousins ripostait habilement, déchirant par moment nos voiles. Les balistes à répétition, présentes dans les deux camps, faisaient des ravages au sein des équipage mais le Reaver persistait. Un carreaux vint me frôler la joue, arrachant quelques gouttes de sang. Je revins à la situation réelle. Les traits des Druchii se plantaient un peu partout sur la coque du navire à tel point qu'il finissait par ressembler à un hérisson tant les carreaux étaient noirs. Regardant l'équipage et les blessés, je voyais mon capitaine me remonter les bretelles pour mon inaction : il fallait absolument que je descende dans la cale pour trouver des réserves de carreaux pour les balistes. Bien que j'avais le droit aux plaintes de mes camarades, on n'hésitait pas à accomplir rapidement cette tâche. Une fois de nouveau sur le pont, je distribuais les carreaux aux plus démunis. Mais voilà, un autre Reaper était apparu, nous encerclant. Notre Vaisseau Aigle était plus imposant qu'un simple Reaver mais deux compliquaient déjà la tâche d'autant plus qu'ils étaient rapides et facilement manœuvrables. Certes ! Mais à condition qu'ils puissent manœuvrer. Une idée traversait mon esprit. L’Éclat d'Asuryan possèdait une puissance de feu supérieur à celle d'un Reaper. Chacun de ses flancs possédaient une rangée de dix balistes, et mon idée était la suivante : si l'on concentrait tous les tirs des balistes en mode répétition en un seul et même moment, c'est à dire faire une bordée, cela serait peut être suffisamment puissant pour raser l'équipage des ponts des Reavers. Chacun des flancs déverseraient une salve de carreaux susceptibles de défaire le mât central du navire druchii.
La suite de mon plan consistait à ce que les deux cotres volants, équipés d'une baliste Œil d'Aigle, plus petite et plus précise, puissent sectionner le gouvernail de chacun des Reavers et ainsi les immobiliser dans une seule trajectoire. Mais pendant que je réfléchissais, je m'approchais d'une Serre d'Aigle qui semblait en manque de carreaux, puis d'un coup je voyais les servants se faire empaler net par un trait de baliste ennemi. Au même instant, mon compagnon Illawir avait été touché au plein dans la gorge par un carreau ennemi. Son sang se répandait sur les planches nacrées du navire, marquant la fin de son destin. Mes frères mourraient tout autour de moi mais la mort d'Illawir me marquait encore plus. Je ne pouvais plus rien pour lui, je décidais dans un rapide mouvement d'adresser une rapide prière pour que son âme ne finisse pas chez Slaanesh, une des quatre divinités du Chaos. En vain, le combat faisait toujours rage et Bëllegond, à côté de moi, semblait perdu par tout ce vacarme.

-"Bëllegond aide moi à la baliste, j'ai une idée ! Gardons le mode répétition et prépares la recharge si nécessaire, je m'occupe de viser le navire"

Puis me tournant pour chercher de vue le capitaine, je l'apostrophais. Lorsqu'il me voyait, je lui décrivais le plan que j'avais en tête : concentrer les tirs des balistes en mode répétition, en une seule salve. Les Reavers ne devraient pas tenir le coup. Puis, malgré le bruit des combats, j'essayais de lui exposer l'idée pour les cotres volants, à savoir : viser les gouvernails. Restait plus qu'à espérer que le capitaine ne réagirait pas négativement à mes conseils.

Fixant à nouveau le Reaver ennemi qui se rapprochait, j'aperçus une étrange dame, à l'aspect de sorcière. J'avais comme l'impression que je ne pouvais détourner le regard, sa peau pâle, ses cheveux de jais m'empêchaient d'agir. A sa ceinture pendait un fouet barbelé et dans sa main, elle tenait une conque noire dans laquelle elle soufflait délicatement. Une mélodie mélancolique en sortait et mon cœur se serrait d'un coup. Cette conque n'était pas un instrument de musique militaire banal, elle servait à attirer quelque chose de bien pire, quelque chose que l'on ne voyait que rarement ou que l'on espèrait ne jamais voir. Je comprenais de suite et mon regard se plongeait dans cette océan azur qui cachait les pires entités marines depuis la Création, d'où crépitait quelques bulles. La sorcière me souriait et d'un regard langoureux me laissait contempler son cadeau qui remonterait bientôt à la surface...
Immédiatement, je changeais de cible pour passer du milieu du navire druchii à la sorcière, comprenant qu'elle était probablement l'instigatrice de cette boucherie.
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Theldasyr Elthrai, Voie du noble
Profil: For 9 | End 9 | Hab 10 | Cha 8 | Int 10 | Ini 11 | Att 10 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _theldasyr

-Armes et armures :
Épée longue elfique : 18+1D10 dégâts, 14 parades.
Gambison elfique : 6 pts de protection sauf tête.
Bouclier elfique : 6+1D6 dégâts, 18 parades.

-Objets :
Pèlerine.
Doublet.
Potion de soin.
Rations.
Porte-Bonheur.
Médaillon d'Asuryan (+1 sur les tests de CHAR envers les autres Hauts Elfes).

-Bourse : 15 couronnes.

-Compétences :

Acuité visuelle : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites (Selon le libre jugement du MJ). Cela n'affecte pas la compétence «vision nocturne» (S'il ne possède pas cette dernière, il ne pourra pas profiter de son acuité visuelle dans l'obscurité, par contre, cela modifiera ce qu'il est possible de voir avec une source de lumière, etc.).

Vision nocturne : Votre personnage est doué de cette faculté de voir dans l'obscurité. Cependant cette obscurité ne devra pas être totale, comme celle des profondeurs de la terre ou les des souterrains d'un château etc. (Il doit au moins exister une source de luminosité : Astres lunaires, bougie etc., Votre personnage n'est pas capable de voir dans une obscurité totale.)

Esquive : Votre personnage, particulièrement vif et agile, est spécialement entraîné à éviter les coups en combat au corps à corps. Pour faire une esquive, vous devez spécifier, avant la résolution du round, que votre personnage va tenter une esquive. Référez-vous aux règles d’esquive pour connaitre les effets de cette compétence (voir Wiki règles, section Règles concernant le combat au corps à corps).

Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet eltharin.

Connaissance tactique : Votre personnage est rompu aux différentes manoeuvres et tactiques militaires. Sur un test réussi, il peut repérer les forces et les faiblesses adverses que le MJ doit lui révéler. (En conséquence, le MJ doit concéder les bonus qu'il jugera adapté aux actions entreprises par les hommes que votre personnage commande. Cette compétence ne s'applique que dans des batailles et non pas dans de simples combats ou escarmouches.)

Volonté de fer : Votre personnage a une force morale bien au-dessus de la normale. Cette compétence lui permet d'augmenter sa résistance aux effets psychologiques (peur, terreur, etc.). Dans l'une de ces situations, il a un bonus de +1 sur ses tests de volonté.

Arme de prédilection (épée) : Votre personnage, grâce à la pratique continue d'une même arme en a acquis une maitrise technique telle qu'il peut ajouter un bonus de +1 en ATT lorsqu'il l'utilise en combat. . Cette compétence reflète le fait que votre personnage possède une arme “préférée” qu'il utilise avant toute autre, si possible. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte. (Cette compétence doit être acquise à nouveau si le personnage décide de changer d'arme de prédilection. La précédente compétence est en ce cas perdue.)

Désarmement : Votre personnage peut choisir de désarmer un adversaire plutôt que de lui porter un coup. Antérieurement à la résolution du round par le MJ, vous devez déclarer qu'il va tenter une manoeuvre de désarmement. Il ajoute alors un bonus de +1 à sa caractéristique d'ATT. Si l'attaque est réussie, son adversaire est alors désarmé, sinon rien ne se passe. Les armes arrachées des mains de l'ennemi, sont alors éjectées dans une direction aléatoire à 2D6 mètres. (Il est bien entendu que cette compétence ne peut être utilisée contre des créatures qui bénéficient d'attaques naturelles : morsures, attaques caudales et autres).

Coup précis (1) : Votre personnage peut localiser avec précision la partie du corps qu'il désire frapper et se voit attribuer un bonus lors de son attaque précise. Le malus pour viser une partie précise du corps est diminué de 1 si on prend une fois cette compétence. Si on la paye une seconde fois, « coup précis » devient « coup précis (2) » et diminue le malus de 2. Si on la paye une troisième fois, « coup précis (2) » devient « coup précis (3) » et diminue le malus de 4. Dans tous les cas, cette compétence ne permet pas d’augmenter l’ATT du personnage au-delà de celle qu’il aurait été sans viser une partie particulière du corps.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le capitaine Saerthil, puisque tel était son nom, aperçu Theldasyr qui lui faisait signe depuis le milieu du pont. Il traversa rapidement la distance qui les séparait en enjambant les cadavres criblés de carreaux, sans se soucier du vacarme ambiant ni des tirs qui fusaient de toute part. Sa grande cape bleue volait derrière lui tandis qu'il s'avançait d'un pas impérieux sans même poser les yeux sur Illawir qui agonisait par terre, les yeux écarquillés, un filet de sang s'échappant de sa bouche tandis que le liquide carmin sortait à gros bouillons du carreau fiché dans sa gorge et tachait sa cotte d'écailles scintillantes. Le seigneur Saerthil écouta le plan de Theldasyr avec attention et réagit en un éclair. Il inclina la tête d'un mouvement vif avant de se retourner vers le reste du pont et de lever un bras bien haut.

- "Balistes ! Retenez vos tirs !" cria-t-il à l'adresse des servants des machines de guerre. Son ordre fut relayé sur toute la longueur du pont et les mortelles Serres-d'Aigles cessèrent d'arroser les Druchii de projectiles tandis que les archers de la Garde Maritime et les équipages des Cotres Volants redoublaient d'efforts pour fournir un tir nourris sur les ponts des navires ennemis et couvrir comme ils le pouvaient les servants des balistes. Ces derniers, toujours sous le feu des terribles arbalétriers elfes noirs, s'empressèrent de recharger en coeur les réservoirs sculptés de leurs balistes à répétition. Le feu du combat leur avait fait décharger leur magasin de munitions dès les premières minutes de l'engagement, mais Theldasyr avait raison : une telle salve généralisée des balistes à répétition chargées à leur plein potentiel et à une telle distance des Revers serait semblable une vague nettoyant radicalement les ponts ennemis. Bëllegond s'empressa de porter main forte à Theldasyr pour recharger leur baliste. Pendant que les Gardes affectés aux balistes alignaient à toute vitesse les traits les uns sur les autres, les Cotres Volants continuaient de tournoyer à toute vitesse, échappant aux quelques tirs les visant, tandis qu'ils délivraient une pluie de flèches sur leurs ennemis. Ils se déplaçaient avec une aisance et une légèreté incroyable, bénéficiant d'une manœuvrabilité rare et de la vitesse des Rokhs d'Ecume qui poussaient de temps à autre un cri perçant en battant frénétiquement des ailes. Derrière eux, des nuages noirs s'amoncelaient à l'horizon et rapidement, la pluie commença à tomber sur la mer.

Face à Theldasyr, la sombre femme se tenait toujours debout au bastingage. Elle lança un ordre dans sa langue sombre et les tambours, dans la cale de son navire, cessèrent de battre. Les rames qui pointaient hors de la coque se levèrent et furent tirées à l'intérieur, tandis que les flots continuaient de bouillonner. Elle porta une nouvelle fois la conque à ses lèvres et poussa une seconde plainte. Soudain, un énorme serpent de mer surgit entre les deux navires en poussant un sifflement perçant. Les tirs cessèrent alors que tous les combattants fixaient la bête qui venait de rejoindre le combat, créant un moment de suspens invraisemblable dans la bataille. Les Asurs écarquillèrent les yeux avec horreur tandis que les Druchii, sous leurs heaumes en métal sombre, affichaient des rictus mauvais. Le serpent de mer, longue anguille de plusieurs mètres de haut à la bouche garnie de crocs acérés, poussa un nouveau sifflement. Il se plia sur lui-même et se détendit d'un coup, plongeant vers le pont de l’Éclat d'Asuryan avec une rapidité inouïe, happant le corps d'Illawir encore vivant qui gisait sur les planches. Ce dernier, un carreau dans la gorge, ne fit aucun bruit quand l'horrible créature redressa la tête en une seconde et le jeta dans les airs avant d'ouvrir grand les mâchoires et de l'avaler tout rond. Un murmure d'horreur parcouru le pont du Vaisseau-Aigle. Le monstre des profondeurs tourna son horrible de tête de tous les côtés à la recherche d'une proie. La Druchii qui l'avait convoqué poussa un nouveau cri dans sa langue sombre, et soudain la bataille repris après cet instant de suspend, les elfes noirs faisant à nouveau pleuvoir les carreaux et les traits de balistes sur les Asurs. Le serpent de mer poussa un nouveau sifflement en écartant les mâchoires, prêt à frapper.

- "TIREZ !" ordonna le capitaine, campé sur ses jambes non loin de Theldasyr et de Bëllegond. Conformément au conseil du jeune calédorien, les Serres-d'Aigles ouvrirent le feu en même temps de chaque côté de l'Eclat d'Asuryan, tandis qu'un éclair zébrait le ciel.

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Indique seulement où tu fais feu. Ta baliste tire 6 traits d'affilé (3 ce tour-ci et 3 le tour prochain). Bëllegond t'aide à manoeuvrer, tu à babord de l'Eclat, là où se trouve le serpent de mer et le Reaver avec la Maîtresse des Bêtes.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par Theldasyr »

Alors que je me tenais fermement aux commandes de la baliste en train de viser la dame noire, le capitaine du Vaisseau Aigle, Saerthil, se retrouvait à côté de moi, ne prêtant même pas attention au cadavre d'Illawir qui gémissait nerveusement. Il fallait le dire : la plupart de ses Elfes étaient en train de mourir dans un combat relativement égal mais un mort de plus ou un de moins, là n'était plus la question, il fallait riposter ! Ecoutant mon plan avec attention, il me surprenait à l'accepter, lui qui pourtant quelques minutes plus tôt m'avait demandé avec mépris de descendre dans la cale pour trouver des munitions. Bëllegond restait sage à côté de moi, stupéfait sans doute par la violence des combats, et encore il n'y avait pas de corps à corps.
Des traits blancs et des traits sombres s'échangeaient pendant quelques secondes, lorsque Saerthil criait d'une voie claire de faire halte aux balistes. Mon plan s'exécutait avec la rapidité et la grâce de mon peuple, les balistes se taisaient et les servants se hâtaient de remplir les réservoirs finement ouvragés de carreaux. Qu'à cela n'en tenait, le capitaine attendait que toutes les balistes soient prête à ouvrir le feu. Bëllegond se ressaisissait et m'aidait à recharger la mienne, m'étant les carreaux les uns sur les autres. Les Serres d'Aigle, en mode répétition, avaient cette capacité de pouvoir charger par six des carreaux, dont la lame équivalait à une épée elfique, permettant d'abattre des régiments entiers. De plus, la précision et le risque de mauvais fonctionnement quasi nul en faisait une des machines de guerre les plus redoutées par les autres races. Je le savais, et une bordée de chaque flanc endommagerait non pas l'armature du navire mais l'équipage, tant au niveau moral qu'au niveau soldat. Parce qu'après tout, un navire de guerre sans équipage était-il toujours un navire de guerre ?

Pendant ce temps, les cotres volants de Lothern tournoyaient au dessus des Reavers faisant de chaque tir, un mort. Les cris perçants des Rokhs d'Ecume me rassuraient, sans doute mes compagnons aussi. Le capitaine, à genoux, les observait, pensif. Je me tournais une nouvelle fois vers lui pour faire part de la seconde phase de notre riposte :

-"Capitaine, permettez-moi une nouvelle fois mais nos cotres volants sont très redoutables, utilisons leur précision pour abattre des cibles précises. Deux choix s'offrent à nous : regardez en face de moi la dame noire avec la conque ! elle inspire sans aucun doute les forces ennemis. Si nous la pulvérisons, ils se disperseront probablement. Autre possibilité : nous avons deux cotres et ils ont deux navires. Les balistes Œil d'Aigle pourraient essayer de trancher les gouvernails adverses, ce qui bloquerait les Druchii dans leur trajectoire, nous permettant ainsi de les prendre à revers.
Qu'en dites vous Capitaine ? C'est votre navire, votre choix.
"

Mais alors que je conseillais Saerthil, la dame noire sonnait une nouvelle fois dans sa conque. Je me tournais vers elle brusquement et restais figé quelques secondes, comme la première fois. Le vacarme des combats s'apaisait soudain. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais d'un coup à ma contrée lointaine. J'avais comme l'impression que tout ceci n'était qu'un sombre rêve et que je me réveillerais sans doute avec joie, dans l'idée de rejoindre le champ d'entraînement de mon domaine pour retrouver Draethenil... Mais non. Au lieu de cela, les yeux de la dame me fixaient d'un air langoureux, telle une sirène cherchant à charmer un matelot un peu trop pâmé par la boisson. Non ! Cela suffisait, elle n'aurait pas un noble de Caledor aussi facilement. Puis soudain, le soleil disparaissait derrière des nuages noirs, plus sombres qu'un volcan de Caledor. Je comprenais instantanément ce qu'elle comptait faire. La pluie se mettait à tomber tel un torrent fougueux et les éclairs zébraient le ciel, offrant quelques secondes de lumière. Alors la mer elle-même semblait rugir contre mes frères et une colonne d'eau salée s'élevait à plusieurs mètres au dessus de l’Éclat d'Asuryan. L'horreur me faisait sortir un cri lorsque je voyais qu'un serpent de mer se dressait devant moi, prêt à faufiler sa gueule garnie de crocs acérés sur le pont blanc du navire... Ce qu'il faisait. Il happait le corps encore chaud d'Illawir puis le jetait dans les airs pour le rattraper et l'engloutir d'un trait. C'en était fini de ce noble prétentieux, avec qui j'étais parti depuis mon domaine. Une terrible perte, toutefois, pour Ulthuan. Il aurait sans doute pu diriger un régiment de Princes Dragons dans l'avenir. Mais non, le destin le préférait en apéritif pour un serpent géant. Une mort atroce qui ne faisait qu'empirer la haine que j'avais pour mes cousins noirs. La peur s'effaçait soudain pour faire place à un désir de vengeance.

La pluie ruisselant sur mon visage, je serrais les dents quand une nouvelle idée me traversait l'esprit. Un troisième danger était apparu, beaucoup plus menaçant. Alors que le capitaine s'apprêtait à baisser le bras et à hurler la mise à feu des balistes, je regardais autour de moi pour évaluer le nombre d'archers encore disponible. En admettant que les balistes fassent taire les Druchii sur leur pont, nos archers pourraient se concentrer sur le serpent. Leurs flèches pourraient, tel des rayons de lumière, percer la chair de cette abjecte abomination. Une nouvelle fois, je devais me plier au règlement et proposer mon plan au capitaine, m'efforçant d'être audible tant la mer se déchaînait :

-"Capitaine ! Nos archers pourraient essayer de concentrer tous leurs tirs sur la bête. La bordée des balistes devrait stopper le feu intensif des Druchii !"

En effet, ces derniers c'étaient tus quelques instants après que le serpent avait fait son entrée sur le champ de bataille. On pouvait discerner à chaque éclair de lumière, leurs sourires carnassiers se dessiner sous leurs sombres casques. Ce serpent mettant en péril notre expédition, les deux Reavers avaient jusque là bien endommagés l'équipage mais le serpent pouvait faire plus de dommage. N'écoutant qu'à moitié la réponse du capitaine, je fixais le serpent se dressait à nouveau après avoir ingurgité le corps d'Illawir. Cependant, réfléchissant rapidement, je comprenais qu'il n'était qu'un simple bouclier pour protéger quelqu'un : la dame noire. Peut être même qu'elle avait exercé un certain charme sur la bête et qu'en la supprimant, il reviendrait à l'état sauvage se retournant peut être contre ses anciens maîtres...
Elle était juste devant moi, en train de se pavaner et de sourire lascivement en voyant mes frères, transpercés par plusieurs traits. Puis, Bëllegond me faisait signe que Serre d'Aigle était prête à apporter la mort. Je souriais à mon tour, me saisissant de la manivelle pour actionner le tir tout en faisant pivoter l'engin pour cibler la dame à la conque.

-"Serre d'Aigle avec moi ! Que les ennemis d'Ulthuan meurent !!" criais-je comme jamais tout en actionnant le tir.

J'avais l'impression que la baliste elle-même se matérialisait en aigle géant pour lacérer de ses griffes les visages de nos ennemis. Les trois premiers carreaux s'éjectaient, accompagnés d'un éclair de lumière, comme si les dieux eux-mêmes nous aidaient à nous retrouver dans cette tempête. Bëllegond hurlait également son péan. Au même instant, le capitaine Saerthil ordonnait de déchaîner toute la puissance de feu de l'Eclat d'Asuryan en un seul coup, tout en priant pour que notre plan réussisse. La roue allait-elle tourner et balayer nos ennemis ? Je fermais les yeux un instant, une rapide pensée de mon domaine traversait mon esprit tout en entendant le bruit d'impact des carreaux qui frappaient de plein fouet les Reavers puis je rouvrais les yeux et voyais le nouveau spectacle.

Je vise la dame noire.
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Theldasyr Elthrai, Voie du noble
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-Armes et armures :
Épée longue elfique : 18+1D10 dégâts, 14 parades.
Gambison elfique : 6 pts de protection sauf tête.
Bouclier elfique : 6+1D6 dégâts, 18 parades.

-Objets :
Pèlerine.
Doublet.
Potion de soin.
Rations.
Porte-Bonheur.
Médaillon d'Asuryan (+1 sur les tests de CHAR envers les autres Hauts Elfes).

-Bourse : 15 couronnes.

-Compétences :

Acuité visuelle : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites (Selon le libre jugement du MJ). Cela n'affecte pas la compétence «vision nocturne» (S'il ne possède pas cette dernière, il ne pourra pas profiter de son acuité visuelle dans l'obscurité, par contre, cela modifiera ce qu'il est possible de voir avec une source de lumière, etc.).

Vision nocturne : Votre personnage est doué de cette faculté de voir dans l'obscurité. Cependant cette obscurité ne devra pas être totale, comme celle des profondeurs de la terre ou les des souterrains d'un château etc. (Il doit au moins exister une source de luminosité : Astres lunaires, bougie etc., Votre personnage n'est pas capable de voir dans une obscurité totale.)

Esquive : Votre personnage, particulièrement vif et agile, est spécialement entraîné à éviter les coups en combat au corps à corps. Pour faire une esquive, vous devez spécifier, avant la résolution du round, que votre personnage va tenter une esquive. Référez-vous aux règles d’esquive pour connaitre les effets de cette compétence (voir Wiki règles, section Règles concernant le combat au corps à corps).

Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet eltharin.

Connaissance tactique : Votre personnage est rompu aux différentes manoeuvres et tactiques militaires. Sur un test réussi, il peut repérer les forces et les faiblesses adverses que le MJ doit lui révéler. (En conséquence, le MJ doit concéder les bonus qu'il jugera adapté aux actions entreprises par les hommes que votre personnage commande. Cette compétence ne s'applique que dans des batailles et non pas dans de simples combats ou escarmouches.)

Volonté de fer : Votre personnage a une force morale bien au-dessus de la normale. Cette compétence lui permet d'augmenter sa résistance aux effets psychologiques (peur, terreur, etc.). Dans l'une de ces situations, il a un bonus de +1 sur ses tests de volonté.

Arme de prédilection (épée) : Votre personnage, grâce à la pratique continue d'une même arme en a acquis une maitrise technique telle qu'il peut ajouter un bonus de +1 en ATT lorsqu'il l'utilise en combat. . Cette compétence reflète le fait que votre personnage possède une arme “préférée” qu'il utilise avant toute autre, si possible. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte. (Cette compétence doit être acquise à nouveau si le personnage décide de changer d'arme de prédilection. La précédente compétence est en ce cas perdue.)

Désarmement : Votre personnage peut choisir de désarmer un adversaire plutôt que de lui porter un coup. Antérieurement à la résolution du round par le MJ, vous devez déclarer qu'il va tenter une manoeuvre de désarmement. Il ajoute alors un bonus de +1 à sa caractéristique d'ATT. Si l'attaque est réussie, son adversaire est alors désarmé, sinon rien ne se passe. Les armes arrachées des mains de l'ennemi, sont alors éjectées dans une direction aléatoire à 2D6 mètres. (Il est bien entendu que cette compétence ne peut être utilisée contre des créatures qui bénéficient d'attaques naturelles : morsures, attaques caudales et autres).

Coup précis (1) : Votre personnage peut localiser avec précision la partie du corps qu'il désire frapper et se voit attribuer un bonus lors de son attaque précise. Le malus pour viser une partie précise du corps est diminué de 1 si on prend une fois cette compétence. Si on la paye une seconde fois, « coup précis » devient « coup précis (2) » et diminue le malus de 2. Si on la paye une troisième fois, « coup précis (2) » devient « coup précis (3) » et diminue le malus de 4. Dans tous les cas, cette compétence ne permet pas d’augmenter l’ATT du personnage au-delà de celle qu’il aurait été sans viser une partie particulière du corps.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Et en une seconde, les traits mortels des Serres-d'Aigle crevèrent l'air et la pluie comme un rideau de métal acéré filant à l'horizontale. Le grondement caractéristiques des mécanismes des élégantes balistes à répétition elfiques faisait vibrer le pont de manière uniforme à mesure que les servants de la Garde Maritime délivraient un feu nourris sur les équipages ennemis. Certains arbalétriers Druchii se jetaient au sol ou à couvert pour éviter de se faire transpercer par les projectiles, mais beaucoup d'entre eux se firent empaler sur place en poussant des cris étouffés par la violence du choc tandis que les Asurs les abattaient de manière méthodique, mus par la haine et l'esprit de vengeance. Les corps de leurs ennemis volaient d'un côté à l'autre des bastingages, emportés par les salves meurtrières et continues, tandis que les traits des balistes tranchaient les armures et les chairs. Certains tirs se fichèrent même à plusieurs reprise dans le mât du Reaver qui se trouvait à tribord de l'Eclat d'Asuryan. Le bois sombre poussa une plainte sourde et craqua, entamé par les tirs qui avaient arrachés d'énormes échardes, pour lentement s'effondrer sur le pont sous les cris de l'équipage.
Tirs de baliste de Theldasyr (sous Tir -3, malus expliqué par le manque d'entraînement à la maitrise des balistes)
Tir 1 : 3
Tir 2 : 18
Tir 3 : 16
Bëllegond et Thelsasyr positionnèrent leur baliste pour faire face à la Maîtresse des bêtes qui se tenait toujours sur la rembarde de son sombre navire, une main posée sur le bastingage, observant le serpent de mer en train de se repaître sans se soucier de son équipage qui se faisait décimer tout autour d'elle. Enfin, l'héritier de la maison Elthrai croisa une dernière fois le regard de la Druchii qui le narguait, avant d'actionner la manivelle de bois blanc. Avec un sifflement, les traits partirent un à un, fendant l'air à toute vitesse en direction de leur cible. Alors que deux des carreaux fuselés aux pointes d'acier frôlaient l'elfe noire, un troisième se ficha droit dans son torse, la transperçant de part en part et la projetant violemment en arrière. Son corps d'albâtre s'écrasa contre les bastingages du Reaver et tomba à la mer de l'autre côté.

Le serpent de mer poussa un sifflement colérique comme s'il sentait que son invocateur venait de perdre la vie, et se plia à nouveau sur lui même tandis que les tirs fusaient de part et d'autre. Des archers de la Garde Maritime qui se trouvaient non loin de Theldasyr suivirent son conseil et concentrèrent leurs tirs sur la longue créature visqueuse, mais les flèches aux pointes d'acier se fichèrent dans sa peau sans sembler lui provoquer de souffrances notable. Au contraire, la mort de sa maîtresse et les empennages blancs qui commençaient à dépasser de son corps l'énervèrent encore plus. Il se détendit d'un coup et plongea entre les deux navires, disparaissant un court instant pour ressurgir quelques mètres plus loin à la vitesse de l'éclair. Il happa l'un des Rokhs d'Ecume en plein vol sans que ce dernier ne puisse virer de bord pour l'éviter, et l'entraina avec lui dans les flots alors que l'immense oiseau de proie poussait un cri déchirant. Le Cotre Volant qu'il tirait fut jeté à la mer et le frêle esquif se brisa et sombra dans les flots sous les cris des membres de son équipage, qui coulèrent rapidement à cause de leurs armures.

Alors que les tirs à répétition des Serres-d'Aigles ne semblaient jamais cesser et continuaient de clairsemer les rangs des elfes noirs, Theldasyr entendit un battement de tambour reprendre depuis les cales du Reaver auquel il faisait face. Les rames qui avaient été rentrées resurgirent de chaque côté et commencèrent à brasser les flots noirs sous la pluie, au rythme du tambour qui résonnait depuis les entrailles de l'esquif Druchii.
Topo de la situation : tu es donc à babord de l'Eclat. Le Reaver qui vous fait face, et sur lequel se trouvait la maîtresse des bêtes avant que tu ne la dégommes, semble prendre la poudre d'escampette mais se trouve encore à votre hauteur pour un round. Le Reaver à tribord n'a plus de mât, qui s'est écroula sur le pont avec la voile.
Il ne reste qu'un Cotre Volant, et le serpent est sous l'eau, invisible, pour ce tour-ci.
Les équipages elfes noirs sont pour la plupart décimés par la salve généralisée des balistes. Il en reste une vingtaine sur chaque pont des Reavers. Il reste plus de soixante-dix Gardes Maritimes sur l'Eclat.
Il reste trois carreaux engagés dans ta baliste.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par Theldasyr »

Une seconde s'écoulait et une nouvelle scène se présentait à mes yeux. Devant moi se dressait le chaos, le désastre, qui avait littéralement balayé la surface du Reaver en face de moi. J'avais ressenti une légère peine pour nos cousins noirs qui venaient d'essuyer un revers cuisant. Le bois, d'abord, craquait sous la puissance de feu des traits des Serres d'Aigle. Il en résultait de multiples échardes de différentes tailles qui obstruaient la perception de silhouettes de Druchii. On ne voyait rien pendant quelques secondes tant la masse des traits fusait et déchiquetait les fondations mêmes du navire. Je ne pouvais voir ce qu'il c'était passé sur l'autre flanc de l'Eclat mais à en juger par le bruit, le résultat avait dû être prometteur. Mais dans la souffrance de nos adversaire, Bëllegond et moi nous réjouissions. Un coup magistral avait été tenté et avait permis à notre équipage de respirer l'espace de quelques secondes, notamment parce que les arbalétriers adverses s'étaient tus. Nos archers gardaient la cadence et certains derrière moi m'avaient écoutés et tiraient sur le serpent, sans succès tant ses écailles étaient épaisses. Ces-dernières commençaient à être petit à petit recouvertes d'empennages blancs.
Les échardes retombaient inlassablement et malgré la pluie toujours intense, l'on voyait l'équipage ennemi terriblement en sous nombre. Alors le calme s'installait lentement sur le Reaver ennemi. Quelques Druchii s'étaient cachés derrière le bastingage du navire mais tous n'avaient pas eu cette chance parce que même derrière ce parapet, certains d'entre eux s'étaient retrouvés à un endroit plus fragile que d'autres et donc, ils avaient finis transpercés. Du bois noir de l'armature du Reaver se répandait le sang druchii, notre vengeance s'accomplissait telle une prémonition pour la victoire ! Et de fait, le capitaine Saerthil semblait également satisfait de la riposte, il suffisait de le voir légèrement sourire sous son casque conique argenté et dont les bois de cerf affirmait le commandement.

Rapidement, je me concentrais à nouveau sur ma cible, je pouvais voir le résultat de mon tir. Trois de mes six traits avaient été tirés. Deux d'entre eux avaient disparus derrière le Reaver pour se perdre à jamais dans l'océan azur. Encore que, était-il toujours bleu ? Tant de sang versé et de bois brisé semblaient flotter sur l'eau. Mais le temps n'était pas encore aux constatations des dommages et des pertes. Le dernier de mes trois carreaux avait fait le travail et je voyais la maîtresse des bête, transpercée de plein fouet, percuter le bastingage sans vraiment comprendre ce qui c'était passé, sans vraiment pouvoir hurler de douleur, sans se rendre compte que son existence, tout aussi perverse qu'elle soit, touchait à sa fin... Elle tombait, telle une carcasse inanimée depuis longtemps, dans l'océan et serait sans doute très vite oubliée par le Roi Sorcier, puis remplacée. Au même instant un bruit sourd se produisait derrière moi, sur le flanc tribord où mes compagnons de la Garde Maritime avaient réalisés une jolie salve qui avait lacéré le mât du Reaver. Celui-ci se déchirait à sa base et tombait sur l'équipage encore abasourdi. S'en était fini pour celui-là, qui n'irait, même avec la force des bras serviles, pas plus vite que l'Eclat d'Asuryan. Je constatais le spectacle en me retournant mais tout se brisait d'un coup quand rugissait le grand serpent de mer.

Mon plan n'avait pas marché sur ce coup là. Au lieu de calmer la bête en pensant qu'il suffisait de tuer la maîtresse, la mort de celle-ci n'avait fait qu'empirer sa colère. Son cri me prenait au cœur et je ressentais à nouveau une peur misérable, j'avais presque envie de me jeter à bord et de rentrer à la nage à la Citadelle. Non ! Pas maintenant, une lâcheté pareille aurait signé mon arrêt de mort. Petit à petit, mon courage reprenait le dessus et je comptais bien mettre fin à ça. Alors que j'allais actionner mes trois autres carreaux restant sur le monstre, en pleine tête, il me surprenait à plonger entre nos deux navires pour sans doute préparer une attaque surprise. Un coup de colère me frappait soudain et je ne pouvais m'empêcher de donner un coup de poing sur le bastingage de l'Eclat. Je tournais du regard pour essayer d'apercevoir des bulles remontaient à la surface mais rien. Tout en même temps, j'entendais les cris désespérés des Druchii, car nos Elfes n'avaient pas cessés d'alimenter un feu nourri. Les balistes adverses semblaient s'être tus. Alors j'expirais d'un coup, comme si j'avais retenu ma respiration depuis le début du combat. Je regardais autour de moi, observant les arcs de la Garde strier et apporter la mort. Saerthil ne bougeait pas, comme figé par ce qu'il s'était passé. J'effectuais un rapide comptage de nos Elfes et j'en étais arrivé à presque soixante dix soldats. De nombreux visages manquaient, notamment Illawir. Pauvre Illawir...

Lorsque soudain le bruit semblable à un raz-de-marée me faisait sursauter et le serpent ressortait aussitôt, auréolé d'une robe d'eau salée, éclairé par un flash lumineux provenant de l'orage, offrant à moi et Bëllegond, toujours à mes côtés, un spectacle grandiose et unique. Il expirait son puissant souffle dans les airs et se dressait tellement haut dans le ciel qu'il semblait avoir grandi de plusieurs mètres depuis sa plongée ! Il fallait le voir pour y croire. On avait l'impression qu'il se tenait sur le bout de sa queue pour s'élever dans les airs. Les flèches à l'empennage blanc avaient disparus, un rapide nettoyage dans les profondeurs avait suffit pour laisser à nouveau ses écailles luire. Ma bouche s'ouvrait de stupeur et la scène aurait pu servir de tableau pour un peintre de renom. C'était bien ce que je pensais, une attaque surprise avait été fomenté pour attraper un des cotres volants. Les pauvres gardes n'avaient même pas eu le temps de réagir que le serpent avait happé le Rokh d'Ecume et l'avait quasiment avalé d'un trait, comme Illawir, emportant avec une force titanesque la plateforme de tir, sur laquelle l'équipage et la baliste Œil d'Aigle se tenait, dans les profondeurs abyssales. Une lourde perte en retour pour nous. Immédiatement, je comprenais que le serpent allait de nouveau charger et qu'un simple Rokh et son équipage ne suffirait pas à le rassasier. Tout comme moi, il ressentait aussi de la vengeance, mais pour sa maîtresse morte brutalement. Me tournant vers Bëllegond pour capturer son regard, je lui disais :

-"Recharges la baliste à son maximum ! On va lui servir de quoi craindre les Asur !"

Je devais absolument agir dès que le serpent referait surface. Six carreaux d'acier bien placés devraient suffire à l'endommager suffisamment pour qu'il parte, voir qu'il agonise et meurt. Ambitieux mais terriblement séduisant. Quelle gloire acquerrai-je en tuant un de ces monstres au service de l'Ennemi ! De toute manière, mes frères se concentraient sur les restes des Reapers. D'ailleurs, celui devant moi se faisait la malle au rythme d'un tambour caché et avait sorti ses rameurs serviles pour devancer en vitesse l'Eclat d'Asuryan, puisqu'il disposait toujours de son mât, et sans doute prévenir de nouveaux alliés pas très loin. Les océans étaient infestés de ces corsaires. Alors je me tournais vers le capitaine Saerthil et lui disait :

-"Capitaine, nous pourrions essayer de capturer un des navires ennemis pour les questionner et savoir ce qu'ils font dans ces eaux, qu'en dites-vous ? De même, il faudrait viser les rameurs du navire en face pour le stopper dans sa progression. Qu'en dites-vous mon capitaine ?"

Pendant ce temps, Bëllegond rechargeait sans peine le réservoir ouvragé dont l'extrémité sculptée en tête d'aigle pointait l'ennemi d'un air féroce. Reprenant ma respiration et plissant les yeux pour mieux observer les vagues, j'étais prêt à recevoir l'attaque de la bête...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 06 avr. 2015, 23:59, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 18 xps
Theldasyr Elthrai, Voie du noble
Profil: For 9 | End 9 | Hab 10 | Cha 8 | Int 10 | Ini 11 | Att 10 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _theldasyr

-Armes et armures :
Épée longue elfique : 18+1D10 dégâts, 14 parades.
Gambison elfique : 6 pts de protection sauf tête.
Bouclier elfique : 6+1D6 dégâts, 18 parades.

-Objets :
Pèlerine.
Doublet.
Potion de soin.
Rations.
Porte-Bonheur.
Médaillon d'Asuryan (+1 sur les tests de CHAR envers les autres Hauts Elfes).

-Bourse : 15 couronnes.

-Compétences :

Acuité visuelle : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites (Selon le libre jugement du MJ). Cela n'affecte pas la compétence «vision nocturne» (S'il ne possède pas cette dernière, il ne pourra pas profiter de son acuité visuelle dans l'obscurité, par contre, cela modifiera ce qu'il est possible de voir avec une source de lumière, etc.).

Vision nocturne : Votre personnage est doué de cette faculté de voir dans l'obscurité. Cependant cette obscurité ne devra pas être totale, comme celle des profondeurs de la terre ou les des souterrains d'un château etc. (Il doit au moins exister une source de luminosité : Astres lunaires, bougie etc., Votre personnage n'est pas capable de voir dans une obscurité totale.)

Esquive : Votre personnage, particulièrement vif et agile, est spécialement entraîné à éviter les coups en combat au corps à corps. Pour faire une esquive, vous devez spécifier, avant la résolution du round, que votre personnage va tenter une esquive. Référez-vous aux règles d’esquive pour connaitre les effets de cette compétence (voir Wiki règles, section Règles concernant le combat au corps à corps).

Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet eltharin.

Connaissance tactique : Votre personnage est rompu aux différentes manoeuvres et tactiques militaires. Sur un test réussi, il peut repérer les forces et les faiblesses adverses que le MJ doit lui révéler. (En conséquence, le MJ doit concéder les bonus qu'il jugera adapté aux actions entreprises par les hommes que votre personnage commande. Cette compétence ne s'applique que dans des batailles et non pas dans de simples combats ou escarmouches.)

Volonté de fer : Votre personnage a une force morale bien au-dessus de la normale. Cette compétence lui permet d'augmenter sa résistance aux effets psychologiques (peur, terreur, etc.). Dans l'une de ces situations, il a un bonus de +1 sur ses tests de volonté.

Arme de prédilection (épée) : Votre personnage, grâce à la pratique continue d'une même arme en a acquis une maitrise technique telle qu'il peut ajouter un bonus de +1 en ATT lorsqu'il l'utilise en combat. . Cette compétence reflète le fait que votre personnage possède une arme “préférée” qu'il utilise avant toute autre, si possible. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte. (Cette compétence doit être acquise à nouveau si le personnage décide de changer d'arme de prédilection. La précédente compétence est en ce cas perdue.)

Désarmement : Votre personnage peut choisir de désarmer un adversaire plutôt que de lui porter un coup. Antérieurement à la résolution du round par le MJ, vous devez déclarer qu'il va tenter une manoeuvre de désarmement. Il ajoute alors un bonus de +1 à sa caractéristique d'ATT. Si l'attaque est réussie, son adversaire est alors désarmé, sinon rien ne se passe. Les armes arrachées des mains de l'ennemi, sont alors éjectées dans une direction aléatoire à 2D6 mètres. (Il est bien entendu que cette compétence ne peut être utilisée contre des créatures qui bénéficient d'attaques naturelles : morsures, attaques caudales et autres).

Coup précis (1) : Votre personnage peut localiser avec précision la partie du corps qu'il désire frapper et se voit attribuer un bonus lors de son attaque précise. Le malus pour viser une partie précise du corps est diminué de 1 si on prend une fois cette compétence. Si on la paye une seconde fois, « coup précis » devient « coup précis (2) » et diminue le malus de 2. Si on la paye une troisième fois, « coup précis (2) » devient « coup précis (3) » et diminue le malus de 4. Dans tous les cas, cette compétence ne permet pas d’augmenter l’ATT du personnage au-delà de celle qu’il aurait été sans viser une partie particulière du corps.

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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le capitaine Saerthil se retourna d'un coup vers Theldasyr en faisant voler sa longue cape bleue.

- "Tout seigneur de Caledor que tu sois, tu es sous mes ordres. Garde ton poste et tire sur ce monstre à vue, mais calme donc tes ardeurs et contente toi de faire comme l'on te dit." le réprimanda vertement l'officier elfe. Bëllegond jura entre ses dents en lui jetant un regard mauvais.

- "Comment ose-t-il s'adresser ainsi à toi." murmura-t-il, le nez retroussé avec amertume. Le compagnon de Thelsadyr rechargeait le magasin de la baliste avec application, engonçant les traits les uns sur les autres. Rapidement dépassé par les évènements, il s'était de suite plié aux ordres de son nouveau frère d'arme sans discuter, pensant certainement qu'en tant que fils de Caledor, il était le seul, sur ce navire, ayant la légitimité nécessaire pour oser lui donner des ordres sans lui demander son consentement. Pendant ce temps, le capitaine faisait signe au sonneur de cor. Ce dernier dressa son instrument sculpté en tête d'hippocampe et souffla de toute ses forces, en tirant une longue complainte.

- "Préparez-vous l'abordage ! Nulle pitié pour ces chiens !" cria Saerthil en dégainant son épée magique. La magnifique lame était gravée de rune et luisait d'un halo clair, et la garde était décorée d'un rubis gros comme le poing.

Sur son ordre, les Gardes de Lothern encore en état de se battre saisirent leurs lances et leurs longs boucliers sur les râteliers qui garnissaient le pont. Les cottes d'écailles étaient liserées de blanc et de bleu, leurs boucliers étaient décorés de dragons des mers et d'autres motifs marins et les pointes de leurs longues lances brillaient sous les éclairs qui zébraient le ciel. Tandis que certains archers continuaient de décocher en direction des Reavers Druchii pour maintenir les arbalétriers survivants à couvert, plusieurs marins saisirent des grappins et les firent tournoyer pour qu'ils viennent s'accrocher contre les rambardes de l'esquif dont le mât s'était effondré. Ils tirèrent dessus en coeur, faisant se rapprocher les navires lentement tandis que sur le pont adverse, les elfes noirs s'armaient également pour se préparer à la riposte. Les corsaires aux capes en peau de dragon des mers dégainaient leurs longues lames courbes tandis que certains arbalétriers laissaient tomber leurs armes de tir pour saisir de longues lances aux bouts barbelés.

A babord de l'Eclat d'Asuryan, le tambour Druchii continuait de frapper frénétiquement la cadence et déjà leur navire décrochait, s'éloignant le plus rapidement possible du Vaisseau-Aigle des Asurs tandis que la pluie n'en finissait pas de tomber. Le second Cotre continuait de lui tournoyer autour et de décocher des traits de baliste pour maintenir ses arbalétriers en respect. C'est alors que le serpent de mer surgit à nouveau des flots en poussant un sifflement. Ses petits yeux cruels balayèrent le pont de l'Eclat d'Asuryan à la recherche d'une proie. Lorsqu'il eu fait son choix, il se plia à nouveau sur lui même pour se détendre en un coup fulgurant, jetant son dévolu sur un Garde qui se préparait à l'abordage. C'était sans compter sur le capitaine Saerthil qui bondit avec une agilité surprenante et frappa la créature de son épée enchantée en poussant son cri de guerre, lui entamant profondément les chairs et le forçant à reculer sans avoir pu atteindre sa cible. Il poussa un sifflement frustré.

- "Maintenant !" hurla le capitaine à l'adresse de Theldasyr et de Bëllegond sans quitter la créature marine des yeux.

Le compagnon de Theldasyr s'empressa de faire pivoter la baliste pour mettre en joue le serpent de mer.
Topo : le navire à babord se désengage et essaie de fuir le combat en forçant le rythme des rameurs. Celui à tribord (mât brisé) va bientôt se faire aborder et se prépare à recevoir l'assaut. Sur le pont de l'Eclat : quelques archers continuent de tirer sporadiquement pour maintenir les tireur ennemis en respect, le reste des Gardes Maritimes de Lothern se préparent à l'abordage, Saerthil tient le serpent en respect pendant que Bëllegrond t'aide à tourner la baliste vers le monstre.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par Theldasyr »

Ayant entendu mes paroles, le capitaine Saerthil réagissait rapidement suite à mon conseil mais pas de la manière dont j'escomptais, l'effet inverse eu lieu, et au contraire d'apprécier mes dires, il me réprimandait durement. Quelle réaction inattendue pour moi ! J'espérais au moins un simple refus mais non, il préférait me rabaisser à un simple soldat outrepassant mon statut de noble. Quelle infamie ! Malheureusement, j'étais trop préoccupé à pointer l'océan en attendant la charge du serpent et je ne pouvais, donc, qu'acquiescer sans dire un mot. De toute manière même si j'avais répondu, cela n'aurait pas été bien pris. Une couleur pourpre venait teinter mes joues en signe de colère et d'opposition masquée, qui ne pouvait de fait pas être exprimer. Il aurait été très mal vu, également, qu'à la première mission venue, je me mette à dos le capitaine d'un Vaisseau Aigle. Aussi décidais-je de me taire jusqu'à nouvel ordre. Ce n'était pas le cas de Bëllegond qui pestait silencieusement. Je gage que s'il avait été à ma place, il aurait probablement eu une vive répartie avec le capitaine mais à mon goût ce n'était pas sage...

Les carreaux s'engonçaient les uns sur les autres et Bëllegond commençait à prendre une certaine vivacité. Qui l'aurait cru que ce noble de Caledor commencerait son service militaire à recharger une baliste ?
La pluie tombait toujours et la visibilité en était au même niveau qu'au début de la bataille : assez réduite. Aucune trace encore du serpent. Puis Saerthil réagissait soudain et ordonnait au sonneur de cor de préparer un abordage. L’instrument à tête d’hippocampe sculptée retentissait dans une douce mélodie et subitement, comme guidé par la mélodie, les Gardes Maritimes se pressaient de s’équiper de leurs lances, de leurs boucliers joliment décorés d’un dragon de mer et revêtaient des cottes d’écailles, liserées de blanc et de bleu, assemblées de mains expertes par les Elfes. Le blanc et le bleu commençaient à revêtir l’ensemble des Elfes à bord, les couleurs traditionnelles de l’armée elfique, et m’offraient un spectacle vivifiant et me rendaient fier. Pourquoi ? Parce que le blanc et le bleu avaient pour moi deux symboles : la pureté sacralisée, c'est à dire intouchable et irrévocable, mais aussi Puis soudainement, le capitaine Saerthil, tout en dégainant une très belle épée digne des héros d’antan, se mettait à hurler ainsi :

-"Préparez-vous à l’abordage ! Nulle pitié pour ces chiens !"

Bëllegond et moi avions reçus l’ordre de rester positionné à la baliste, ce qui mécontentait légèrement mon compagnon qui préférait sans doute le combat. Pour ma part, j’étais déçu de la réaction du capitaine de partir à l’abordage. Nous avions déjà perdu beaucoup d’Elfes ! Maintenant que nous avions obtenu la suprématie de l’artillerie et des archers sur nos cousins noirs, pourquoi tenter un corps à corps qui risquait de nous faire perdre d’avantage d’hommes ? Qu’importe ! C’était son navire et donc son équipage.
De plus, les Druchii du Reaver à tribord, celui avec le mât brisé, avaient de redoutables matelots pour le corps à corps, les Corsaires. C’étaient des Druchii qui revêtaient des peaux de dragons de mer en guise de cape et leurs permettaient de se couvrir des tirs. Ils possédaient aussi des lames courbes particulièrement vicieuses au combat si elles étaient bien maniées. Aussi, ils n’étaient pas les seuls à s’armer : des arbalétriers jetaient leurs arbalètes à terre pour s’équiper de lances aux pointes noires et barbelées. Le combat au corps à corps allait promettre un relatif bain de sang…

Du côté de l’Eclat, les archers hauts elfes tenaient toujours en respect nos ennemis. Bëllegond avait fini de recharger mais toujours aucun signe du serpent. Le capitaine et moi même l’attendions impatiemment. Dans le bâtiment, les Elfes s’affairaient à l’équipement d’abordage : cordes et grappins tournoyaient en tout sens. Je voyais devant moi le Reaver au tambour s’éloignait petit à petit alors que le second cotre lui tournait autour ! Quel gâchis, le cotre avait des cibles à foison, il pouvait viser les voiles ou les mâts et ralentir sa course ou bien même briser le gouvernail. Mais je n’osais rien dire, cela n’aurait pas été le bienvenu. Mon premier plan avait été suivi avec brio et je ressentais comme ayant effectué une grande participation dans cette bataille. Je dirai même une participation qui avait fait pencher la balance. Toujours était-il qu’au moins, le cotre volant tenait en respect les arbalétriers ennemis et assurait un pilonnage précis sur cette cible mobile.

Tandis que je me perdais à contempler les va-et-vient du cotre, le serpent de mer surgissait brusquement. Un sifflement aigu avait été prononcé pour annoncer son retour, retour précipité parce qu’il mettait quelques secondes à choisir sa cible, prouvant qu’il n’avait pas vraiment préparé d’attaque surprise. Mais rapidement il choisissait un pauvre Garde Maritime en train de s’équiper. Le corps du serpent se détendait comme un ressort que l’on venait de presser et fonçait vers la cible. Alors d'un coup, le capitaine réagissait vivement et s’interposait entre le Garde et le serpent. D’un revers bien placé, il taillait de son épée magique les écailles du serpent et parvenait jusqu'à percer sa chair. Le serpent, surpris par tant d'audace, reculait et sifflait de frustration. Saerthil m'avait époustouflé. Il venait de me démontrer en une passe d'arme sa redoutable capacité martiale. Moi qui le prenait pour un petit noble d'Eataine tout juste fier de pouvoir commander un Vaisseau Aigle, mais aussi content d'exercer un commandement sur des nobles de Caledor, je venais de littéralement me tromper tant sa maîtrise martiale était à respecter. Je n'aurai pas été aussi vif, et loin de pouvoir repousser un serpent. Sans doute que l'enchantement présent sur son épée devait en être pour quelque chose... Etonnant et surprenant, une certaine estime venait d'être gagné pour ce capitaine de Lothern.
Mais c'était aussi précisément à ce moment là, lorsque le serpent venait d'être repoussé, que Saerthil nous donnait l'ordre de faire mouche. Et c'était dans la continuité de ses paroles que j'actionnais avec plaisir la manivelle de bois blanc, prononçant d'une voix inaudible pour les autres ces mots :

-"Une dernière salve ma belle !"

Bëllegond se pressait pour faire pivoter l'engin en direction du serpent puis, la manivelle descendue, trois carreaux filaient en crissant comme des aigles géants, fendant l'air en direction du reptile marin. J'avais comme l'impression, alors que je voyais les traits s'élançaient, que tout mon destin et ma vie, aussi vaste qu'elle était, se réduisait petit à petit à ces carreaux d'acier, qui allaient déterminer l'issue de la bataille...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 07 avr. 2015, 23:09, modifié 1 fois.
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Theldasyr Elthrai, Voie du noble
Profil: For 9 | End 9 | Hab 10 | Cha 8 | Int 10 | Ini 11 | Att 10 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _theldasyr

-Armes et armures :
Épée longue elfique : 18+1D10 dégâts, 14 parades.
Gambison elfique : 6 pts de protection sauf tête.
Bouclier elfique : 6+1D6 dégâts, 18 parades.

-Objets :
Pèlerine.
Doublet.
Potion de soin.
Rations.
Porte-Bonheur.
Médaillon d'Asuryan (+1 sur les tests de CHAR envers les autres Hauts Elfes).

-Bourse : 15 couronnes.

-Compétences :

Acuité visuelle : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites (Selon le libre jugement du MJ). Cela n'affecte pas la compétence «vision nocturne» (S'il ne possède pas cette dernière, il ne pourra pas profiter de son acuité visuelle dans l'obscurité, par contre, cela modifiera ce qu'il est possible de voir avec une source de lumière, etc.).

Vision nocturne : Votre personnage est doué de cette faculté de voir dans l'obscurité. Cependant cette obscurité ne devra pas être totale, comme celle des profondeurs de la terre ou les des souterrains d'un château etc. (Il doit au moins exister une source de luminosité : Astres lunaires, bougie etc., Votre personnage n'est pas capable de voir dans une obscurité totale.)

Esquive : Votre personnage, particulièrement vif et agile, est spécialement entraîné à éviter les coups en combat au corps à corps. Pour faire une esquive, vous devez spécifier, avant la résolution du round, que votre personnage va tenter une esquive. Référez-vous aux règles d’esquive pour connaitre les effets de cette compétence (voir Wiki règles, section Règles concernant le combat au corps à corps).

Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet eltharin.

Connaissance tactique : Votre personnage est rompu aux différentes manoeuvres et tactiques militaires. Sur un test réussi, il peut repérer les forces et les faiblesses adverses que le MJ doit lui révéler. (En conséquence, le MJ doit concéder les bonus qu'il jugera adapté aux actions entreprises par les hommes que votre personnage commande. Cette compétence ne s'applique que dans des batailles et non pas dans de simples combats ou escarmouches.)

Volonté de fer : Votre personnage a une force morale bien au-dessus de la normale. Cette compétence lui permet d'augmenter sa résistance aux effets psychologiques (peur, terreur, etc.). Dans l'une de ces situations, il a un bonus de +1 sur ses tests de volonté.

Arme de prédilection (épée) : Votre personnage, grâce à la pratique continue d'une même arme en a acquis une maitrise technique telle qu'il peut ajouter un bonus de +1 en ATT lorsqu'il l'utilise en combat. . Cette compétence reflète le fait que votre personnage possède une arme “préférée” qu'il utilise avant toute autre, si possible. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte. (Cette compétence doit être acquise à nouveau si le personnage décide de changer d'arme de prédilection. La précédente compétence est en ce cas perdue.)

Désarmement : Votre personnage peut choisir de désarmer un adversaire plutôt que de lui porter un coup. Antérieurement à la résolution du round par le MJ, vous devez déclarer qu'il va tenter une manoeuvre de désarmement. Il ajoute alors un bonus de +1 à sa caractéristique d'ATT. Si l'attaque est réussie, son adversaire est alors désarmé, sinon rien ne se passe. Les armes arrachées des mains de l'ennemi, sont alors éjectées dans une direction aléatoire à 2D6 mètres. (Il est bien entendu que cette compétence ne peut être utilisée contre des créatures qui bénéficient d'attaques naturelles : morsures, attaques caudales et autres).

Coup précis (1) : Votre personnage peut localiser avec précision la partie du corps qu'il désire frapper et se voit attribuer un bonus lors de son attaque précise. Le malus pour viser une partie précise du corps est diminué de 1 si on prend une fois cette compétence. Si on la paye une seconde fois, « coup précis » devient « coup précis (2) » et diminue le malus de 2. Si on la paye une troisième fois, « coup précis (2) » devient « coup précis (3) » et diminue le malus de 4. Dans tous les cas, cette compétence ne permet pas d’augmenter l’ATT du personnage au-delà de celle qu’il aurait été sans viser une partie particulière du corps.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Test de Tir (malus de -3) : 4, 5, 10, réussi !
Bëllegond fit pivoter la baliste sur son châssis et Theldasyr releva la rampe de tir pour la positionner dans l'axe de tir parfait. Il pressa la détente à trois reprises et les cordages se détendirent avec un claquement caractéristique les uns après les autres avec une célérité fulgurante, libérant trois traits qui filèrent dans l'air à toute vitesse les uns derrières les autres.

Le serpent de mer se redressai à nouveau quand les carreaux le frappèrent de plein fouet. Ils se plantèrent dans son corps visqueux d'un coup en produisant un bruit mat, les uns au dessus des autres. Les pointes d'acier aiguisée transpercèrent les écailles du monstre et s'enfoncèrent sans pitié dans ses chairs. La créature se contorsionna sur elle-même en poussant un sifflement aigüe de rage et de douleur, tentant d'attraper la hampe d'un des traits entre ses mâchoires, mais un jet de sang noir s'écoula entre ses dents coupantes comme des rasoirs et la bête tenta de se redresser une dernière fois avant de s'écrouler dans les flots. Son corps disparu quelques secondes sous les vagues et la pluie pour refaire surface et flotter sur le dos dans une mare de jus noir, hérissé des trois traits qui l'avaient mis à mort.

Une clameur parcouru le pont de l'Eclat d'Asuryan devant ce fait d'arme, et même le capitaine du navire de guerre inclina brièvement la tête à l'adresse de Bëllegond et de Theldasyr. Pendant ce temps, les marins continuaient de tirer sur les cordages et bientôt les coques du Vaisseau-Aigle et du Reaver Druchii claquèrent l'une contre l'autre. Sur le pont ennemi, les combattants survivant de serraient les uns contre les autres, protégés des flèches des archers de la Garde Maritime par leurs longs bouclier noirs, semblables à ceux utilisés par les Asurs. Leur formation était hérissée de lances abaissée.

Saerthil leva haut sa lame enchanté tandis que le sonneur de cor délivrait une nouvelle complainte sonnant la charge.


- "Pour Ulthuan ! Pas de quartiers !" hurla-t-il avant de se traverser le pont en quelques enjambées, de poser le pied sur le bastingage et de sauter prestement sur le pont adverse. Il se réceptionna avec agilité entre les corps des arbalétriers elfes noirs tués par les tireurs Asurs, et se retourna rapidement vers le pont de l'Eclat d'Asuryan alors que deux carreaux l'effleuraient sans qu'il y prête attention.

La réponse de ses troupes ne se fit pas attendre, et les Gardes Maritimes l'imitèrent, sautant d'un pont à l'autre en abaissant leurs lances ou en dégainant leurs longues lames tandis que les archers restés sur l'Eclat couvraient leur passage en arrosant la formation des elfes noirs. Et c'est en poussant une grande clameur que les Asurs se jetèrent sur les Druchii acculés, menés par leur capitaine, portés par la vengeance et la haine, et avec la ferme intention de les massacrer jusqu'aux derniers.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Theldasyr] Les mers d'azur

Message par Theldasyr »

Musique :
Mes yeux suivaient le tir et à ma grande joie, les traits d'acier percutaient les écailles du monstre pour les transpercer. Je commençais à apprécier le tir à la baliste. Déjà, le bruit des cordes tendues de l'engin me donnait une impression de manier un gigantesque instrument de musique... mortel. Les Serres d'Aigle révélaient pour moi, durant cette expédition, leur efficacité légendaire. J'aimais beaucoup ces engins, quasiment les seuls de toutes les armées elfiques. A la différence des Hommes et des Nains, nous n'avions jamais voulu développer la science de la poudre noire. Pourquoi ? Etrange question en vérité. En lisant des manuels d'équipement militaire des autres races, j'avais effectivement constaté l'importance que prenait des batteries de canons bien placées. Parfois, c'était elles qui permettaient la victoire ! Mais c'était probablement dans notre habileté que résidait la réponse : utiliser des technologies avancées pour nous permettre de mieux viser ne réduiraient-elle pas notre prouesse naturelle en ce domaine ?... C'était pourquoi un seul type de machine de guerre suffisait dans les armées d'Ulthuan, et je rajouterai par ailleurs qu'elle avait déjà fait ses preuves à l'époque de la Déchirure mais aussi lors de la Guerre de la Barbe sous le règne guerrier de Caledor II.

La preuve était là : trois traits avaient suffis pour supprimer le serpent de mer. Ce-dernier se tordait en plusieurs sens, sifflant son dernier souffle de vie avant de constater qu'il était vaincu. Tant bien que mal, il essayait de se débattre en retirant les carreaux de sa chair mais il ne parvenait pas. Même les plus grandes bêtes pouvaient être terrassées par les Serres d'Aigle. Et tandis que le serpent s'effondrait sur lui-même dans une mare de sang noir, une grande clameur parcouru le navire. Des Gardes nous félicitaient pour ce tir précis et mortel. Mais pas seulement eux, le capitaine du navire lui-même nous accordait un sourire. Se pouvait-il qu'il venait d'oublier mon arrogance de tantôt par mon geste ? J'aimais à le croire même si la pilule avait encore un peu de mal à passer. J'attendrais surtout le retour à la Citadelle de l'Aube pour voir comment nous serions récompensés. En tout cas, le serpent mort devant moi était une image d'un réconfort inouïe parce que l'on ne pouvait imaginer le soulagement de se dire qu'on allait pas finir dans le ventre de ce monstre marin. Mais pas seulement. C'était aussi une perte importante pour notre Ennemi et sans pour autant rabaisser ma joie, je partageais l'idée que les Druchii n'en avaient pas qu'un. Toujours était-il que les Gardes Maritimes semblaient m'apprécier pour cet acte glorieux.

Le combat ne s'arrêtait pas pour autant. Le Reaver en face de moi fuyait toujours à grande vitesse et j'hésitais à enchaîner avec les trois autres carreaux en recharge. Mais non, je calmais mes ardeurs, le capitaine semblait avoir autre chose en tête et j'entendais soudainement la coque de notre Vaisseau et celui du Reaver abordé s'entrechoquait derrière moi. De toute manière, il fallait régler la portée et je ne voulais gâcher des munitions. Me tournant pour observer la situation à tribord, je pouvais voir mes compagnons décocher leurs flèches blanches dans les corps de nos ennemis. Ces-derniers, à bord de leur navire, se retranchaient derrière un mur de boucliers constitué par leurs longs pavois noirs, très inspirés des nôtres. Des flèches se plantaient ça et là pour bloquer une possible charge adverse sur nos marins en train d'aborder le navire. Le capitaine poussait son péan au nom d'Ulthuan et je ne pouvais m'empêcher de ressentir la même chose, surtout après ce qu'il venait de se passer. Alors l'hippocampe sculpté du sonneur retentissait d'un son belliqueux. Serre d'Aigle avait suffisamment rempli sa charge et alors que je faisais un signe de la tête en souriant légèrement à Bëllegond pour l'inciter à me rejoindre dans la charge, je quittais le poste de servant de baliste. Un peu de corps à corps nous ferait le plus grand bien !

Je voyais le capitaine charger, impassible sous les carreaux adverses. Bien que peu nombreux, les arbalétriers druchii étaient toujours présents. Tirant mon épée et m'armant de mon bouclier, je rejoignais mes compagnons en train de sauter du bastingage pour atterrir sur le pont ennemi avec grâce. Je veillais à ce que Bëllegond me suive, afin que lui aussi puisse avoir son heure de gloire. Et tandis que je me positionnais sur le bastingage, j'apostrophais un archer haut elfe à mes côtés :

-"Mon frère, veilles avec tes yeux sur le capitaine comme si c'était le Roi Phénix en personne ! Qu'aucun de ces viles arbalétriers ne le blesse !"

Puis, je sautais du haut du Vaisseau Aigle pour me réceptionner sur le Reaver et, plein d'ardeur, j'éprouvais beaucoup d'adrénaline maintenant que mon premier corps à corps allait se dérouler. Je ne faisais plus attention à Bëllegond mais je veillais maintenant sur chacun des Gardes qui m'entouraient afin de pouvoir venir en aide. La Victoire semblait à portée de mains et j'avais l'impression que tous ensemble nous étions prêt à renverser une dernière fois notre ennemi dans cette terrible bataille navale.

J'étais désormais sur le navire ennemi et pas de quartier semblait s'annoncer de la part du capitaine. Les coups commençaient à s'échanger. Positionnant mon bouclier face à moi et mon épée parallèle au pont, je surveillais vivement mes flancs et j'avançais avec prudence vers la position des Druchii. Plus rien ne semblait pouvoir nous arrêter et tel un coup de tonnerre, nous frappions nos adversaires dans leur peur la plus terrible !
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 09 avr. 2015, 11:21, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 30 xps
Theldasyr Elthrai, Voie du noble
Profil: For 9 | End 9 | Hab 10 | Cha 8 | Int 10 | Ini 11 | Att 10 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _theldasyr

-Armes et armures :
Épée longue elfique : 18+1D10 dégâts, 14 parades.
Gambison elfique : 6 pts de protection sauf tête.
Bouclier elfique : 6+1D6 dégâts, 18 parades.

-Objets :
Pèlerine.
Doublet.
Potion de soin.
Rations.
Porte-Bonheur.
Médaillon d'Asuryan (+1 sur les tests de CHAR envers les autres Hauts Elfes).

-Bourse : 15 couronnes.

-Compétences :

Acuité visuelle : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites (Selon le libre jugement du MJ). Cela n'affecte pas la compétence «vision nocturne» (S'il ne possède pas cette dernière, il ne pourra pas profiter de son acuité visuelle dans l'obscurité, par contre, cela modifiera ce qu'il est possible de voir avec une source de lumière, etc.).

Vision nocturne : Votre personnage est doué de cette faculté de voir dans l'obscurité. Cependant cette obscurité ne devra pas être totale, comme celle des profondeurs de la terre ou les des souterrains d'un château etc. (Il doit au moins exister une source de luminosité : Astres lunaires, bougie etc., Votre personnage n'est pas capable de voir dans une obscurité totale.)

Esquive : Votre personnage, particulièrement vif et agile, est spécialement entraîné à éviter les coups en combat au corps à corps. Pour faire une esquive, vous devez spécifier, avant la résolution du round, que votre personnage va tenter une esquive. Référez-vous aux règles d’esquive pour connaitre les effets de cette compétence (voir Wiki règles, section Règles concernant le combat au corps à corps).

Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet eltharin.

Connaissance tactique : Votre personnage est rompu aux différentes manoeuvres et tactiques militaires. Sur un test réussi, il peut repérer les forces et les faiblesses adverses que le MJ doit lui révéler. (En conséquence, le MJ doit concéder les bonus qu'il jugera adapté aux actions entreprises par les hommes que votre personnage commande. Cette compétence ne s'applique que dans des batailles et non pas dans de simples combats ou escarmouches.)

Volonté de fer : Votre personnage a une force morale bien au-dessus de la normale. Cette compétence lui permet d'augmenter sa résistance aux effets psychologiques (peur, terreur, etc.). Dans l'une de ces situations, il a un bonus de +1 sur ses tests de volonté.

Arme de prédilection (épée) : Votre personnage, grâce à la pratique continue d'une même arme en a acquis une maitrise technique telle qu'il peut ajouter un bonus de +1 en ATT lorsqu'il l'utilise en combat. . Cette compétence reflète le fait que votre personnage possède une arme “préférée” qu'il utilise avant toute autre, si possible. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte. (Cette compétence doit être acquise à nouveau si le personnage décide de changer d'arme de prédilection. La précédente compétence est en ce cas perdue.)

Désarmement : Votre personnage peut choisir de désarmer un adversaire plutôt que de lui porter un coup. Antérieurement à la résolution du round par le MJ, vous devez déclarer qu'il va tenter une manoeuvre de désarmement. Il ajoute alors un bonus de +1 à sa caractéristique d'ATT. Si l'attaque est réussie, son adversaire est alors désarmé, sinon rien ne se passe. Les armes arrachées des mains de l'ennemi, sont alors éjectées dans une direction aléatoire à 2D6 mètres. (Il est bien entendu que cette compétence ne peut être utilisée contre des créatures qui bénéficient d'attaques naturelles : morsures, attaques caudales et autres).

Coup précis (1) : Votre personnage peut localiser avec précision la partie du corps qu'il désire frapper et se voit attribuer un bonus lors de son attaque précise. Le malus pour viser une partie précise du corps est diminué de 1 si on prend une fois cette compétence. Si on la paye une seconde fois, « coup précis » devient « coup précis (2) » et diminue le malus de 2. Si on la paye une troisième fois, « coup précis (2) » devient « coup précis (3) » et diminue le malus de 4. Dans tous les cas, cette compétence ne permet pas d’augmenter l’ATT du personnage au-delà de celle qu’il aurait été sans viser une partie particulière du corps.

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