[Palaën] Frissons dans l'Echine

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Par delà le Grand Océan, bien à l’ouest du Vieux monde, se trouve le continent de Naggaroth, terre des sinistres Elfes Noirs. C’est une région aride et sauvage que les rayons du soleil réchauffent rarement, tant la couche nuageuse y est épaisse, et de terribles tempêtes s’y déchaînent régulièrement.

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[MJ] Le Gob'
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[Palaën] Frissons dans l'Echine

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Frissons dans l'Echine
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La nuit était depuis longtemps tombée sur l’Echine Noire lorsque Palaën atteignit le lieu de rendez-vous. Le jeune elfe avait dû voyager seul pendant deux jours, s’enfonçant sur les sentiers escarpés de la chaîne de montagnes de l’Echine Noire. Non pas qu’il se soucie outre mesure de voyager sans compagnons, mais son esprit était bel et bien en ébullition depuis quelques jours, ne sachant trop à quoi s’attendre une fois arrivé à destination. Avant son départ du campement, son père lui avait tenu un discours froid, lui intimant l’ordre de rejoindre et d’accompagner un groupe d’Autarii confirmés au cours de ce qui devait être une mission de patrouille routinière. Ce devait être le premier pas de sa formation, afin qu’il devienne un jour Autarii, ou périsse en essayant s’il se révélait trop faible pour survivre. C’était avec ces pensées en tête que Palaën prit son mal en patience, attendant au point de rendez-vous, à l’affût du moindre bruit ou mouvement pouvant trahir une présence alentours.

Une fois n’est pas coutume, le ciel nocturne était clair et les étoiles brillaient de mille feux au-dessus de l’Echine Noire. Du fait de l’altitude, l’air était froid, et l’elfe commençait à sentir poindre l’engourdissement dans ses muscles au bout d’une heure d’attente. C’est alors que deux individus surgirent des ombres environnantes, s’arrêtant à distance respectable d’un Palaën aux abois.

Le premier était un elfe de son âge, probablement encore en cours de formation, ou tout récemment intronisé Autarii. Il portait des vêtements sombres assez atypiques, qui ne couvraient ni son torse ni ses bras, offrant au regard le dessin de ses muscles finement ciselés, et lui donnant d’emblée l’allure d’un elfe vaniteux et imbu de lui-même. Il ne portait pas non plus de capuche, arborant une fière chevelure noire soigneusement entretenue. Pour finir, Palaën remarqua que ce premier individu ne portait pas l’arbalète à répétition, pourtant emblématique des Autarii, mais un arc et des flèches à empennage noir. L’elfe respirait la confiance en soi lorsqu’il s’adressa à lui d’un ton condescendant :


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« Eh bien, si ce n’est pas le petit nouveau qu’on nous a annoncé…



Je déteste devoir traîner des débutants avec moi, il ne va faire que nous ralentir. »

Le deuxième arrivant s’était placé un peu en retrait, et les observait depuis un rocher, en position accroupie. Palaën ne put manquer d’être surpris par son apparence, car si le premier elfe était un peu étrange pour un Autarii, celui-ci était carrément inquiétant, et le complet opposé du premier. Vêtu d’une tunique sombre sous un kheitan, un plastron renforcé en cuir, il correspondait davantage à l’image traditionnelle de l’Autarii, armé de la fameuse arbalète à répétition, une épée à sa ceinture. Toutefois, l’individu lui-même dénotait sérieusement avec le tableau : il n’était pas « normal ». Toute sa peau semblait avoir été peinte en noir, et son crâne était rasé de chaque côté du crâne, au-dessus de ses oreilles percées d’anneaux divers. Le peu de chevelure qu’il lui restait, au sommet du crâne, était coiffée vers l’avant, de manière si improbable qu’il valait mieux ne pas chercher à savoir avec quelle substance il les faisait tenir ainsi. Mais le plus perturbant restait son visage, recouvert d’un masque de peinture blanche traversé d’une balafre rouge sur l’œil gauche. Les iris rouges du peinturluré se fixèrent sur Palaën, mais il ne pipa mot, un rictus indéchiffrable se formant sur ses lèvres, dévoilant des dents taillées en pointe.
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« … »

Visiblement agacé que l’attention de Palaën se concentre sur autrui, le premier individu reprit la parole, et sa frustration était tangible dans sa voix tant il transpirait l’animosité.
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« Pourquoi ne retires-tu pas ton capuchon en notre présence, la bleusaille ? Il nous tarde de contempler ton joli minois.


Allons, je m’en vais découvrir moi-même à quoi ressemble le boulet que nous allons nous coltiner. »
Et l’elfe arrogant s’avança d’un pas vif en direction de Palaën, ayant visiblement l’intention de joindre le geste à la parole…
Je te laisse réagir comme tu l'entends. N'hésite pas à revenir sur certains éléments que j'ai décrit pour préciser tes actions. Selon tes réactions, tu peux également exprimer tes intentions et ce que tu tentes de faire (attaquer frontalement, essayer de discuter, que sais-je encore).

A toi de jouer :^^:
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Palaën
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Les elfes ne perçoivent pas l'écoulement du temps de la même manière que les humains à la vie courte, pourtant cette heure d'attente dans le froid avait semblé durer une éternité pour le jeune Palaën. La confiance qu'il avait en lui même lui interdisait de douter qu'il était bien au bon endroit mais il doutait des intentions de son père. Après tout, ne l'avait-il pas déjà abandonné la dernière fois qu'il l'avait amené en mission alors qu'il n'était qu'un enfant ? Sur ses gardes, aussi bien prêt à accomplir sa première patrouille qu'à affronter une nouvelle épreuve destinée à prouver sa valeur, Palaën avait patienté l'heure entière debout, emmitouflé dans sa tenue, capuche remontée afin de l'aider à supporter la fraîcheur de la nuit. Ses mains faisaient nerveusement l'aller-retour entre son poignard attaché à la gauche de son ceinturon et son arbalète de poing qui pendait à sa droite comme pour s'assurer qu'il était bien prêt à faire face à toute menace éventuelle.

A défaut de menace – quoi que... - ce sont deux elfes noirs qui finirent par venir à sa rencontre. Les premières impressions comptent beaucoup dans une relation, et celle qu'allait lui laisser le premier elfe était loin d'être positive. Tout d'abord son accoutrement et son armement atypique lui inspirait la méfiance. Etait-il seulement Autarii, aguerri ou en formation ? Ce dernier l'avait désigné comme « débutant » laissant entendre qu'il possédait déjà quelques informations sur lui alors que Palaën n'en possédait aucune sur l'identité de son vis à vis. Ensuite il éprouva de la colère à son encontre après l'avoir entendu le dénigrer de la sorte. Certes il ne s'attendait pas à de la compassion et savait qu'il devrait faire ses preuves, mais se faire si ouvertement traiter de boulet... Palaën n'avait pas la vengeance prompte et n'avait pas répondu, gravant simplement dans son esprit qu'il ne devrait pas rater l'occasion de lui prouver sa valeur, si possible en l'humiliant. Enfin, et surtout, c'est la jalousie qui s'éveilla en lui à voir cet elfe qui semblait avoir approximativement le même âge que lui mais assez d'expérience en même temps pour se considérer comme plus expérimenté.

Préférant feindre l'ignorance et cacher ses émotions derrière un visage impassible, il porta son attention sur le second elfe du groupe. Celui-ci ne lui inspirait pas beaucoup plus confiance de par son apparence étrange, mais son comportement semblait convenir d'avantage au jeune Palaën qui préférait de loin la compagnie d'un elfe à priori peu bavard et distant à une grande gueule. Aucun des deux n'avait pris la peine de se présenter en arrivant mais le plus jeune des deux semblait décidé à en découvrir un peu plus sur Palaën en découvrant son visage. Il est vrai que les deux elfes s'étaient présentés visage découvert et qu'il semblait approprié de se découvrir également, mais la manière dont on voulait lui forcer la main poussait Palaën à se montrer têtu et à choisir lui même ultérieurement le moment où il dévoilerait son visage à ses congénères.

Prenant sur lui de ne pas riposter avec violence à la provocation de l'archer, un geste irréfléchi dont il ne pouvait pas être certain du résultat final, il décida de poursuivre la même stratégie de défense : ignorer son provocateur. Celui-ci approchant par sa droite avec l'intention non dissimulée de lui rabattre son capuchon en arrière, Palaën fit quelques pas vers la gauche pour remettre un peu de distance entre eux tout en s'approchant du second elfe toujours silencieux et en retrait. Faisant mine de ne pas se soucier des intentions de l'archer, il s'adressa à l'autre elfe, prenant la parole pour la première fois.


« Vous êtes en retard, je suis prêt à me mettre en route si votre compagnon a fini de jouer. »

En s'adressant à l'elfe au visage peint comme s'il attendait son ordre pour se mettre en route, il signifiait ainsi qu'il lui reconnaissait une certaine autorité qu'il ne reconnaissait pas à l'archer.
Palaën fait mine d'ignorer l'elfe archer mais s'attend à ce qu'il poursuive son geste et tente de lui retirer son capuchon. Par orgueil, il ne compte pas le laisser faire et se tient prêt à repousser la main de l'elfe d'un revers de la main s'il tente d’agripper son vêtement et de le rabattre de force. Il n'ira cependant pas jusqu'à se battre avec lui.
Palaën aurait préféré prendre le temps de poser quelques questions, notamment sur la direction qu'ils allaient prendre ou sur le déroulement et les détails de leur mission de patrouille car on ne lui en avait pas donné hormis le lieu de rendez-vous qu'il devait rejoindre. Mais il préférait maintenant se mettre en route vers l'inconnu plutôt que de subir d'avantage les assauts de provocation de l'archer qui mettait déjà sa patience à l'épreuve.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 22 févr. 2016, 17:33, modifié 2 fois.
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Palaën Neracielë, Initié Autarii Druchii
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Re: [Palaën] Frissons dans l'Echine

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Le sourire du peinturluré s’élargit, exhibant toutes ses dents en un inquiétant rictus. Un éclat d’amusement sembla s’allumer dans ses yeux rouges : visiblement, la réaction de Palaën lui avait plu. Il manqua de s’étouffer dans un gloussement qui ressemblait davantage à un croassement étranglé, puis braqua son regard sur Palaën. Jouant machinalement avec les deux anneaux métalliques perçant son oreille gauche, il prit la parole avec enthousiasme, et sa voix était rauque, éraillée, comme si le simple fait de parler exerçait une pression insoutenable sur ses cordes vocales.

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« Bien répondu. »


Puis, comme le premier elfe tendait le bras pour révéler le visage de Palaën, le peinturluré eut un froncement de sourcils, avant d’enchaîner d’un ton qui n’admettait pas de contestation, manifestement sûr de son autorité :

« Assez parlé, Tyreth.

Le petit a raison. Dyssidia nous attend.

Tu passes devant. »
Le dénommé Tyreth arrêta son geste à quelques centimètres du visage de Palaën : il s’en était fallu de peu pour que ce-dernier ne puisse plus l’ignorer et soit forcé de réagir. Mais l’intervention de l’olibrius à peintures de guerre désamorça la situation. Néanmoins, le jeune elfe put lire de la haine dans le regard que lui jetait Tyreth, encore qu’il n’en comprit pas la raison. Cet elfe qui ne s’équipait même pas comme un vrai Autarii pouvait-il se sentir diminué qu’un autre vienne lui faire concurrence dans l’équipe ? Le peinturluré était manifestement le chef, étant donné qu’il donnait les ordres. Son autorité semblait bien affirmée, encore que Palaën surprit une lueur de défi dans le regard que Tyreth, tout proche de lui, lançait au deuxième elfe par-dessus son épaule. Notre héros aurait reconnu cette lueur entre mille : il s’agissait de la même flamme haineuse que celle qui l’habitait lorsqu’il avait commencé à détester son propre père, cherchant à l’éliminer. Cette même velléité de révolte à peine larvée se lisait clairement dans le regard de l’elfe, qui arborait l’air caractéristique du subalterne désireux de tordre le cou à sa hiérarchie, tout en se sachant trop faible pour tenter le coup. C’est la mine déformée par un rictus furieux que l’elfe se détourna donc de Palaën, non sans lui avoir auparavant murmuré à demi voix :
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« Tu ne perds rien pour attendre, le bleu. »

Tandis que Tyreth obtempérait de mauvaise grâce, le peinturluré invita Palaën à lui emboîter le pas, en seconde position dans la formation. Le jeune elfe savait pertinemment bien que la place du milieu était un rôle crucial, en ce qu’il était implicitement chargé de surveiller le flanc de la petite troupe, des deux côtés, ce qui exigeait une certaine discipline et un état d’alerte constant. D’un autre côté, un tel placement pouvait également signifier qu’on ne lui faisait pas encore pleinement confiance, lui confiant de fait le rôle de celui que l’on escorte, également placé au milieu. Ou peut-être y avait-il un peu des deux. Quoi qu’il en soit, Palaën aurait le temps d’y songer chemin faisant.

Comme il passait devant le rocher sur lequel l’elfe à la peau peinte s’était perché, ce-dernier se repositionna derrière lui, fermant la marche. Mais avant de gagner ledit poste, l’elfe bondit lestement vers Palaën, et avança son visage par-dessus l’épaule de l’initié. Palaën s’immobilisa, ayant vaguement pu suivre ses mouvements du coin de l’œil : sans surprise, le bougre était rapide. Le peinturluré se pencha, lui murmurant quelques mots à l’oreille tout en fixant le chemin devant eux, sur lequel Tyreth s’éloignait déjà.


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« Moi, c’est Cyphai. Lui, Tyreth. Sois plus intelligent que lui, et tâche de te souvenir que c’est moi qui commande ici. »


Comme Palaën ne répondait pas, l’elfe étrange ajouta, un rictus énigmatique se dessinant sur ses lèvres :

« J’ai connu ton père, tu sais. Je n’oublie jamais une odeur… »

Retirant son visage, le dénommé Cyphai regagna sa place en fin de file, mettant de l’espace entre eux, signifiant la fin de la conversation, laissant probablement le jeune Palaën assez perplexe, et pour cause : quel genre de phénomène de foire identifiait ses connaissances à l’odeur ? Cet elfe ne pouvait pas avoir toute sa tête.


***

Dé de rencontre : 2, trajet tranquille.
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Ils cheminèrent ainsi près d’une demi-journée, sans faire aucune rencontre fâcheuse. Pourtant, on racontait bon nombre d’histoires au sujet de l’Echine Noire, la prétendant hantée de créatures diverses et variées, du démon au dragon, en passant par les manticores et les fameuses hydres. La plupart de ces récits étaient véridiques, Palaën le savait, mais ils avaient visiblement emprunté des chemins sûrs. Ils étaient arrivés sur une sorte de petit plateau parsemé d’excroissances rocheuses pointant vers le ciel. Une légère nappe de brouillard y stagnait, tandis que les cieux au-dessus d’eux étaient noyés dans les nuages. Cyphai donna le signal de la halte, probablement afin qu’ils se restaurent pendant la pause, qui promettait d’être brève, à en juger par les très rares temps d’arrêt qui avaient ponctué leur parcours jusqu’ici.

Mais alors que chacun déballait ses rations personnelles, Cyphai dégaina nonchalamment son épée à une main, la soupesant et s’échauffant, fendant la brume de plusieurs coups répétés. Un rapide coup d’œil à son arme suffit à Palaën pour confirmer qu’il s’agissait d’une épée finement travaillée, quoique la garde soit marquée d’une multitude d’entailles régulières, parallèles les unes aux autres. En main gauche, l’Ombre Sanglante tenait un poignard que le jeune elfe identifia comme un cherchecoeur, arme vicieuse s’il en est.


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« Vous mangerez plus tard.

Je veux me faire une idée de ce que vous valez au combat rapproché.

Attaquez-moi. Tous les deux. »

Du coin de l’œil, Palaën remarqua que le dénommé Tyreth se préparait lui aussi à combattre, dégainant son épée comme s'il trouvait cela normal. Peut-être s’agissait-il d’un rituel au sein de leur groupe, encore que le jeune elfe n’ait jamais eu vent de pratiques si rigoureuses au sein des troupes Autarii dont il avait entendu parler.

Je te laisse décrire tes actions et réactions. Comme pour le post précédent, tu es libre de tes actions.

Si tu décides de te battre, et d'attaquer comme on t'y incite, tu peux me faire part de tes plans pour les 3-4 prochains tours de jeu (histoire que l'action avance et que les posts soient intéressants).

Si tu souhaites agir différemment (rester neutre, commencer à te sustenter, que sais-je), tu peux aussi.
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A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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Palaën
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Message par Palaën »

Il ne saurait expliquer pourquoi mais une goutte de sueur froide descendit le long de sa nuque lorsque le chef de la patrouille était venu lui murmurer quelques mots à l'oreille en lui révélant qu'il avait connu son père. Cyphai dégageait une aura inquiétante même pour un elfe noir et si Palaën pensait s'en être fait un allié contre Tyreth quelques instants plus tôt il était maintenant en proie au doute. Une demi-journée à marcher dans le silence et le calme relatif qu'on pouvait ressentir à parcourir l'Echine Noire lui avait laissé le temps de cogiter à tout ça, son esprit ne pouvant s'empêcher d'émettre toutes les hypothèses possibles sur ses nouveaux compagnons de route. Il avait connu son père certes, mais dans quel contexte ? Les deux elfes noirs étaient-ils des camarades ou des ennemis, et dans ce cas devait il se méfier de Cyphai qui pourrait chercher à se venger de son père à travers lui ? Son père ne lui en avait jamais parlé et s'était bien gardé de lui dire qu'il allait voyager avec une connaissance à lui en l'envoyant en patrouille.

En bon druchii, Palaën ne pouvait s'empêcher d'imaginer les complots et les trahisons qu'on pouvait fomenter contre lui y compris de la part de ses plus proches. A un moment seulement au cours de leur marche un sourire ironique s'était dessiné sur son visage en pensant qu'il n'aurait pas aimé savoir Tyreth dans son dos et qu'il était satisfait de pouvoir garder un œil sur lui... et donc à l'inverse il imaginait que l'elfe en question devait peu apprécier de savoir Palaën dans son dos et de lui confier la surveillance de ses arrières et de ses flancs. Mais si Tyreth en éprouvait la moindre contrariété il n'en montra rien et menait la petite troupe d'un pas sûr, semblant bien connaître le chemin à suivre. Palaën se demandait également qui était cette Dyssidia qui les attendait et y trouva une raison de plus de ressentir de la colère à être le seule de la bande à tout ignorer de la mission. Mais il avait attendu cette première mission toute sa vie et il avançait donc sans hésiter dans les pas de son acolyte jusqu'à ce que le meneur leur accorde enfin une pause pour se restaurer.

Palaën alla s’asseoir sur une grosse pierre à une distance raisonnable de Tyreth avec qui il n'avait échangé aucune parole depuis leur précédente altercation. Le jeune Autarii avait commencé à déballer son kit de survie afin de piocher dans ses rations lorsque Cyphai les interpella tous les deux et leur fit comprendre qu'il n'était pas encore l'heure de casser la croûte et qu'ils allaient devoir la mériter. Palaën se releva donc lentement et sembla marquer une brève hésitation. Non pas qu'il refusait le défi lancé par le peinturluré mais il hésitait sur la technique de combat à employer. Bien sûr on lui avait appris le maniement de l'épée, mais ce n'était pas sa technique de combat favorite. Palaën préférait se battre avec son arbalète de poing dans une main afin de s'en servir en combat rapproché pour tenir l'ennemi à une distance de sécurité et l'abattre, tout en maniant son poignard de l'autre main pour frapper ceux qui s'approcheraient de trop près. Il n'avait d'ailleurs pas d'épée avec lui et semblait être le seul. Seulement, l'exercice proposé par Cyphai n'était pas un combat réel et il semblait peu approprié de sortir l'arbalète pour lui tirer dessus.

Alors que Tyreth avait déjà dégainé son épée et se positionnait face au meneur, Palaën se saisit uniquement de sa dague de Khaine et se rapprocha de ses compagnons afin de leur indiquer qu'il rejoignait le combat. La raison aurait voulu que les deux jeunes elfes fassent front en équipe contre un adversaire du niveau – présumé – de Cyphai, mais leur animosité l'un envers l'autre était si forte qu'ils n'y pensèrent même pas. Il était d'ailleurs probable que Tyreth partage le sentiment de Palaën : avoir la prétention de parvenir à vaincre seul le peinturluré et se montrer supérieur au maniement des armes et pouvoir se vanter d'être meilleur que l'autre. C'était une compétition entre les deux jeunes elfes qui se voyaient plus comme des rivaux que comme des alliés. C'était en tout cas le sentiment de Palaën. Seulement avec son poignard, le jeune initié n'avait pas l'allonge suffisante pour attaquer de front son adversaire et sa stratégie s'adapta donc en conséquence. Il allait laisser les deux épéistes se faire front et profiter de leur échange de coups pour attaquer Cyphai de dos ou de flanc et se retirer rapidement.

Avec l'insouciance de la jeunesse, Palaën ne doutait pas de pouvoir vaincre son adversaire et n'allait probablement pas tarder à se rendre compte de son erreur et prendre une bonne leçon. Mais il doutait simplement de l'intensité qu'il devait mettre dans le combat. Etait-ce un simple entraînement ou devait-il se mettre en situation de combat réel et ne pas retenir ses coups ? Devait-il d'ailleurs s'attendre à recevoir une blessure ? Il n'y avait qu'une seule façon d'avoir la réponse a ces questions, et les elfes noirs se lancèrent dans le combat.

Pour le premier tour de combat : si possible Palaën décide d'attaquer en dernier comme il n'a qu'un poignard, il attend que les deux autres croisent le fer à l'épée pour manœuvrer de dos ou de flanc selon où il peut attaquer le plus rapidement ce tour ci. Palaën retient son coup pour ne pas blesser, je ne sais pas comment ça peut se traduire dans les dés mais il va plutôt essayer de juste mettre sa dague contre la peau de Cyphai pour lui faire comprendre « je t'aurai blessé ».

Pour le second tour et les suivants : si Palaën remarque lors du premier round que Cyphai attaque pour blesser, alors il ne retient plus ses coups. A chaque tour de combat il tente la même stratégie : attaquer en dernier de dos ou de flanc si possible, si Cyphai le prend pour cible il tente une parade et une contre-attaque.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 24 févr. 2016, 23:41, modifié 1 fois.
Raison : +6 xp (wikifié). Total : 12 xp.
Palaën Neracielë, Initié Autarii Druchii
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Message par [MJ] Le Gob' »

ROUND 1
(Pour ce round, je détaille un peu, pour les suivants, j’irais directement au résultat)

*Tyreth attaque Cyphai : réussite (3). Détermination de la zone visée : tête (2). Cyphai tente d’esquiver : réussite du test opposé (le dé donne 6, soit un degré de réussite de +8 contre +6 pour Tyreth). Cyphai esquive aisément le coup.

*Palaën tente sa chance, attaquant Cyphai de flanc : réussite (7). Détermination de la zone visée : dos (17). Cyphai tente sa première parade du tour : réussite (7). Détermination des dégâts de l’attaque : -5. Cyphai pare complètement et ne prend aucun dégât.

*Cyphai n’a plus qu’1 NA. Il a utilisé son action mineure gratuite pour parer, et une autre pour esquiver. Cyphai attaque Tyreth à la tête avec son épée (il aura donc un malus). Cyphai touche Tyreth (10). L’elfe pare partiellement (4). Il devrait se voir infliger 19 points de dégâts, mais Cyphai semble retenir ses coups. Tant qu’il continue de le faire, ses dégâts finaux sont réduits de 75%. Tyreth perd donc au final 5 PV.
Depuis leur rencontre, Tyreth n’avait pas l’air particulièrement désireux de faire bon accueil à Palaën, et il ne semblait pas vouloir faire d’exception pour cet exercice, aussi déséquilibré que soit le rapport de force. Peut-être était-il purement jaloux de la place que venait lui voler le nouveau, et aurait-il préféré rester le seul centre de l’attention de Cyphai, et peut-être était-il également un brin orgueilleux, au point de penser tenir tête à son supérieur sans aide extérieure. Toujours est-il qu’il engagea le combat, s’élançant le premier en direction de l’Ombre Sanglante, sa lame fendant l’espace qui les séparait, s’abattant en direction du crâne de Cyphai. Palaën, qui observait, à l’affût d’un moment propice pour frapper, s’élança de manière synchrone, souhaitant prendre son adversaire à revers. Se passa alors quelque chose auquel ni l’un ni l’autre des jeunes elfes ne devait s’attendre : avec une aisance déconcertante, le peinturluré fit un pas de côté, esquivant le coup porté par Tyreth au dernier moment. Dans le même mouvement, il avait pivoté, de sorte d’avoir Palaën dans son champ de vision. Le premier coup du jeune Autarii fut paré avec assurance, la lame de l’épée détournant complètement la trajectoire de la dague. Un rictus indulgent sur les lèvres, Cyphai déjoua la garde de Tyreth, et lui écorcha la joue droite du bout de sa lame, infligeant délibérément des dégâts bénins. Pas de doute : il les provoquait, et se moquait d’eux ! Il les mettait au défi de faire mieux. Si Palaën avait des doutes quant au sérieux de l’exercice, ils étaient maintenant envolés, de même que ses scrupules à faire de son mieux.
Il est en effet bien plus puissant que vous. Mais vous vous en doutiez. De plus, il n’a pas l’air déterminé à vous blesser gravement, tant que vous jouez le jeu. Il vous a laissés frapper en premier pour l’instant, mais il passe maintenant à l’offensive pour vous forcer à vous battre.

ROUND 2

*Cyphai touche Tyreth en visant la tête (2). Tyreth réussit sa parade (2). Il perd 5 PV.

*Tyreth réitère son assaut et touche (7). Cyphai esquive avec succès (9).

*Palaën frappe et touche (2). Cyphai rate sa parade et sa relance (13 suivi de 17). Il perd 14 PV (dos).

Voulant probablement éviter qu’ils ne relâchent leurs efforts, Cyphai reprit l’initiative et se fendit d’un coup en estoc de son épée en direction du visage de Tyreth. Celui-ci n’avait pas vu le coup venir, et n’eut que le temps de ramener sa propre lame à la verticale, déviant à peine le coup, mais suffisamment pour ne subir qu’une longue estafilade sur la joue gauche, au lieu de se faire éborgner. Plus vif qu’un serpent, Cyphai retira son arme et fit un autre pas de côté, esquivant la riposte de l’elfe vantard, pivotant de nouveau d’un quart de tour pour suivre le mouvement de contournement entrepris par Palaën.

Toutefois, l’initié Autarii avait anticipé cette parade, et s’était encore plus décalé, surprenant Cyphai qui ne put parer à temps. La dague de Palaën trouva une faille dans son kheitan de cuir, traversant l’étoffe noire de sa tunique pour aller mordre la chair, laissant une blessure légère, mais réelle. Palaën peina à modérer son exultation lorsqu’il aperçut le sang sur la lame alors qu’il battait en retraite : il l’avait fait ! Le peinturluré pouvait saigner !

ROUND 3

Test d’INT de Palaën : 9 (raté de justesse). Tu n’anticipes pas que Cyphai se focalise sur toi au lieu de se préoccuper de Tyreth. Aucun malus, mais je t’aurais accordé un bonus en cas de réussite de ce test.

*Cyphai attaque Palaën sans viser et touche (14). Palaën parvient à dévier le coup (3). Tu devrais perdre 28 PV, avant la réduction de 75%. Tu perds 7 PV (localisation : jambe droite).

*Tyreth touche Cyphai (5). Celui-ci esquive sans problème (4).

*Palaën probablement déstabilisé par sa blessure, fait un échec critique (20) en essayant de porter un nouveau coup. Heureusement, ce n’est qu’un entraînement : Cyphai le désarme et met fin au combat.

Gain de 2 xp.
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Suite aux manipulations farfelues de mauvais esprits, la fin de ce message s'est perdue dans les vapeurs bonnet-de-fou.

Le Gob' est parti le retrouver.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 29 févr. 2016, 18:37, modifié 2 fois.
Raison : Restitution d'une partie du message disparu. La fin n'a pas pu être retrouvée.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
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Un gobelin douteux a écrit :

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Re: [Palaën] Frissons dans l'Echine

Message par Palaën »

Ce n'était qu'un entraînement mais les deux jeunes elfes noirs avaient tenté de donner le meilleur d'eux même contre un adversaire qui aurait pu facilement les mettre à terre s'il l'avait voulu. La tactique de Palaën était relativement simple ce qui ne voulait pas dire qu'elle serait inefficace. Cyphai l'avait-il sous-estimé à cause de son inexpérience et de son arme apparemment moins dangereuse que celle de Tyreth ou le jeune initié avait-il bénéficié de ce qu'on appelle généralement la chance du débutant ? Toujours est-il que c'est Palaën qui donna le plus de fil à retordre à leur mentor et qui parvint à lui infliger une blessure, certes légère mais blessure quand même. Un avantage dont aurait peut être pu profiter le jeune elfe si son expérience du combat avait été égale à l'expérience qu'en avait Cyphai. Mais ce dernier ne commettait pas deux fois la même erreur dans un combat et s'il avait jusque là porté son attention sur Tyreth il avait compris que le danger venait en réalité de derrière. Faisant volte-face il ne put que surprendre un Palaën encore admiratif du sang qu'il était parvenu à recueillir le long de sa lame qu'on lui arracha bien vite des mains après cet exploit.

Sans avoir vraiment tout compris, Palaën se retrouva un genou à terre avec une épée pointée devant lui et une douleur modérée à la jambe droite, première blessure qu'il recevait au combat et sûrement pas la plus grave. Avec la mine renfrognée encore dissimulée sous sa capuche, le jeune initié ne pouvait que reconnaître sa défaite. Se redressant lentement, les mains légèrement écartées afin de signifier qu'il avait bien compris que l'exercice était terminé, Palaën tourna le visage vers l'elfe qui venait de rire et s'approchait maintenant d'eux. Il se doutait qu'il s'agissait de Dyssidia dont il avait entendu le nom quelques heures auparavant, ce que confirma Cyphai en la nommant par son nom. Visiblement, ces deux là se connaissaient bien. La nouvelle arrivante semblait un peu plus amène que les deux autres elfes de la compagnie et Palaën croisa son regard lorsqu'elle lui tendit sa dague dont il se saisit afin de la récupérer en laissant échapper d'un ton neutre :


« Merci... »

L'arrivée de Dyssidia avait fait retomber l'excitation du combat et le regard de Palaën changea après avoir récupéré son arme, laissant comprendre qu'il souriait sous son chaperon. Sans chercher à dissimuler la provocation, il essuya les quelques gouttes de sang encore présentes sur la lame sur la manche de sa tenue en cherchant à croiser le regard de Tyreth. La blessure qu'il avait infligé n'était pas assez importante pour nécessiter qu'il nettoie ainsi sa lame, le jeune initié voulait juste souligner à son rival qu'il était parvenu à toucher contrairement à lui qui arborait maintenant une entaille sur chaque joue. Puis il rengaina son poignard dans son ceinturon avant de répondre à Dyssidia.

« J'en retire un certain plaisir, à ma façon. »

Dyssidia avait laissé sous-entendre que Cyphai prenait son plaisir en malmenant les jeunes recrues, Palaën sous-entendait pour sa part que son plaisir avait été de faire mieux que Tyreth et de le lui faire savoir, prenant sa revanche sur l'insulte qu'il lui avait faite plus tôt en le traitant de boulet. Puis il se détourna afin de retourner s'asseoir sur la pierre qu'il avait quitté pour l'entraînement en essayant de masquer que son entaille à la jambe droite le piquait et le lançait. Plus rien ne semblait s'opposer à présent à ce que la troupe puisse manger, c'est pourquoi Palaën rejeta son capuchon en arrière et tira vers le bas le voile qui recouvrait son visage du nez jusqu'au cou. Se saisissant dans ses affaires d'un pain de voyage léger mais nourrissant, il dressa son regard d'abord vers Cyphai puis ensuite vers Dyssidia, ne sachant plus exactement qui dirigeait la mission maintenant que la femme elfe les avait rejoint.

« Attendons nous encore du monde ? »
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 27 févr. 2016, 17:29, modifié 1 fois.
Raison : +6 xp (wikifié). Total : 20 xp.
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Re: [Palaën] Frissons dans l'Echine

Message par [MJ] Le Gob' »

L’arrivée de la dénommée Dyssidia avait sonné l’heure du repas, et chacun entreprit de se sustenter. Les rations étaient frugales, mais nourrissantes, et leur permettraient à coup sûr de récupérer quelques forces. La question de Palaën demeura sans réponse pendant une bonne minute, intervalle de temps qui permit au jeune initié de dévisager chaque membre du groupe. S’étant placé à plusieurs mètres de Palaën, Tyreth le dévisageait d’un air mauvais suite à sa raillerie à peine dissimulée, quelques instants plus tôt. Une expression de profonde animosité déformait son visage, et ses yeux trahissaient une envie de tuer si flagrante que Palaën ne put s’empêcher de se demander si ses autres compagnons s’amusaient de la situation, ou bien refusaient de réprimander l’agité. Son attention se reporta sur Dyssidia, mais celle-ci semblait très absorbée par l’entretien de l’une de ses arbalètes à répétition de poing, et sa capuche masquait la direction de son regard. Il était donc presque certain qu’elle les observait depuis un moment. Palaën finit donc par reporter son attention sur Cyphai, ayant l’intuition d’être observé, et pour cause, car le peinturluré le dévisageait ouvertement, ses iris rouges flamboyant dans la semi-pénombre ambiante. Son visage exprimait une fascination perturbante alors qu’il léchait la lame ensanglantée de son arme, l’épée qui avait blessé Palaën. Un frisson d’appréhension incontrôlée parcourut l’échine de l’initié bien malgré lui à la vue de ce spectacle pour le moins dérangeant : cet individu était absolument répugnant, et pour le moins inquiétant. Bien sûr, Palaën ne pouvait laisser paraître sa gêne, qui aurait probablement été perçue comme un aveu de faiblesse. Et la faiblesse n’était pas tolérée chez les elfes noirs, encore moins au sein des clans Autarii.

Dyssidia rompit le silence, s’adressant familièrement à Cyphai, la mine sérieuse sous son capuchon.

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« Cyph’… J’apporte des nouvelles de l’Ouest.

Le dynaste Kaleth a été désigné par la Couronne de Fer pour superviser une opération d’infiltration de la plus haute priorité. De fait, le seigneur Kaleth fait mander des individus triés sur le volet.

Et… il t’a désigné pour mener ce groupe d’élite. »
La nouvelle avait de quoi surprendre les deux initiés, qui ne pouvaient manquer d’écouter. Le peinturluré était donc davantage qu’un simple individu louche. Peut-être pourraient-ils saisir quelques indices supplémentaires en écoutant la suite. Même Tyreth cessa de lorgner d’un air mauvais en direction de Palaën, et parut absorbé par la conversation.

Cyphai arborait un air contrarié : la nouvelle n’avait pas l’air de lui plaire. Il ne répondit pas, s’enfermant dans un mutisme renfrogné. Dyssidia reprit de plus belle, et sa voix se fit enjôleuse alors qu’elle tentait de le faire changer d’avis.

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« Cyph’, tu ne peux pas refuser. Je sais qu’au fond, tu es flatté que ces nobles pédants fassent appel à tes services.

J’avoue que je serais fière que mon mentor participe à cette opération. »
L’intéressé maugréa, mais un sourire indéchiffrable s’étira sur ses lèvres peintes.
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« Entendu, j’irais.

Mais un jour prochain, Dyssidia, ce sera à toi de répondre à de telles convocations.

Tu es déjà prête, tu sais. »
Considérant le sujet comme clos, l’elfe au visage peint se retourna vers les deux initiés, et reprit de sa voix éraillée :
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« Vous deux, tâchez de survivre à votre initiation. Dyssidia ne vous ménagera pas.

Souvenez-vous que la faiblesse n’a pas de place en ce monde. Et ne négligez ni vos talents de tireur, ni ceux d’épéiste. Nous nous reverrons bientôt.

Tyreth, persévère, à mon retour tu devras faire mieux que m’effleurer.

Toi, gamin, sois assidu. J’entends bien échanger quelques passes en duel avec toi lorsque nous nous reverrons. Sois prêt. »
D’un geste vif, il projeta sa dague en direction de Palaën. L’arme, identifiée plus tôt comme étant un cherchecoeur, un poignard redoutable à la lame recourbée, alla se ficher dans le sol, entre les pieds de l’initié.
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« Oh, et… Garde ça, pour te rappeler de survivre jusqu’à notre prochain duel.

J’aimerais avoir le plaisir de croiser le fer avec le rejeton de mon frère. »
Sans tergiverser davantage, le peinturluré s’éloigna, se fondant rapidement dans les ombres, laissant le petit groupe derrière lui. Le silence s’installa, alors que Tyreth dévisageait Palaën différemment, une lueur de haine ravivée dans son regard. Mais Dyssidia ne laissa pas le malaise s’installer, se levant déjà, prête à repartir.
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« Allons, les garçons. On bouge. »
Et sans les attendre, elle commença à s’éloigner dans la direction que suivait le groupe avant de la rejoindre.
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Re: [Palaën] Frissons dans l'Echine

Message par Palaën »

Pendant que les deux elfes discutaient ensemble, Palaën faisait mine de ne pas s’intéresser à la conversation et prenait un air dégagé en mangeant sa ration de voyage. Pourtant ses oreilles étaient grandes ouvertes afin de ne pas rater un seul mot de l'échange entre Cyphai et Dyssidia. Si l'échange fut relativement bref il n'en était pas moins capital et il permit au jeune initié d'en apprendre d'avantage sur ses compagnons de route. Ainsi la femme elfe avait été par le passé l'apprenti de l'elfe au visage peint qui, lui, semblait être un guerrier au talent reconnu au plus haut niveau. Palaën émit un petit grognement de dédain face à l'hésitation de Cyphai à répondre favorablement à la convocation du noble seigneur elfe noir. Le jeune elfe se doutait comme Dyssidia qu'une telle demande devait flatter l'ego de l'Autarii et il prenait pour du mépris et de la vantardise de faire comme s'il était si important qu'il pouvait se permettre de refuser ou de faire comme si la mission n'était pas assez digne de lui pour mériter son enthousiasme. Naturellement, la jalousie et l'envie tiraillaient également l'esprit de l'initié qui ambitionnait un jour de jouir de cette notoriété.

Le regard de Palaën se reporta finalement sur Cyphai lorsque ce dernier l'interpella. Et, lorsque le cherche-coeur fila dans sa direction pour venir se planter à ses pieds, il ne put cette fois garder son expression faussement neutre pour laisser transparaître sa surprise devant la menace qu'il n'avait pas prévue, et sa main droite se porta presque immédiatement sur son propre poignard. Mais la dernière remarque de l'Autarii le laissa tellement interdit qu'il ne put le dégainer et il resta planté assis sur son rocher en regardant Cyphai lui tourner le dos et s'éloigner. Voilà qui expliquait d'où il connaissait son père mais cela n'expliquait pas pourquoi lui n'avait jamais connu cet oncle ni même entendu parler. Le duel d'émotions contradictoires qui avait lieu dans son esprit l'empêchait de trouver comment réagir à cette annonce, entre la curiosité qu'il portait désormais sur cet elfe qui partageait son sang et dont il ignorait l'histoire, ignorant donc par ce fait une partie de sa propre histoire, et la colère de voir qu'on lui avait dissimulé si longtemps des secrets de famille qu'on venait de lui révéler brutalement en apportant plus de questions que de réponses au final.

Les thérapies familiales n'étant pas du goût des elfes noirs, Dyssidia qui dirigeait maintenant le groupe donna le signal de départ sans s'inquiéter des émotions que pouvaient ressentir ses deux apprentis face à cette révélation qui avait visiblement ému autant Palaën que Tyreth, bien que pour des raisons différentes. Marquant quelques secondes d'hésitation, le jeune initié fut le dernier à se lever de son rocher après avoir saisi le manche du cherche-coeur planté à ses pieds. Après avoir rapidement observé l'arme en question, Palaën la glissa dans son ceinturon à côté de la dague de Khaine qu'il détenait déjà. Il possédait maintenant deux dagues qui lui permettraient de lui offrir de nouveaux choix en cas de combat au corps à corps. Forçant l'allure, il rattrapa ensuite sans un mot ses deux compagnons afin de reprendre sa place au sein du groupe et de poursuivre la mission dont il ignorait toujours la destination et l'objectif.

Je possède donc une nouvelle arme dans mon inventaire.
Palaën se replace au centre de la formation comme avant, sauf indication contraire de la part de Dyssidia et observe ce qu'il se passe sur les flancs de leur formation.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 03 mars 2016, 13:25, modifié 1 fois.
Raison : +6 xp (wikifié). Total : 26 xp. Ajout du Cherche-cœur à l'inventaire.
Palaën Neracielë, Initié Autarii Druchii
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Re: [Palaën] Frissons dans l'Echine

Message par [MJ] Le Gob' »

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Malgré l’émoi général causé par la conversation entre Cyphai et Dyssidia, le petit groupe reprit donc son cheminement sur les sentiers déserts des monts de l’Echine Noire. S’ils étaient jusqu’à présent restés à une altitude toute relative lors de la partie du périple dirigée par Cyphai, ce n’était plus le cas depuis que Dyssidia avait repris le commandement. L’expédition les emmenait maintenant le long de sentiers de plus en plus pentus, battus par les vents. Les capes caractéristiques des Autarii se révélaient indispensables en de telles conditions, et même l’orgueilleux Tyreth avait déballé sa propre houppelande sombre à capuche, afin de se protéger des rigueurs imposées par l’altitude. La température ambiante s’était en effet nettement rafraîchie, laissant place à un froid d’autant plus mordant qu’il était décuplé par le vent. L’environnement autour d’eux changeait également : Palaën pouvait maintenant apercevoir des étendues de neige qui parsemaient les flancs des montagnes alentours. Le ciel restait nuageux, et l’on entendit à plusieurs reprises gronder le tonnerre, au loin, vers l’horizon. La roche noircie se fit plus grise à mesure qu’ils cheminaient vers leur destination, retrouvant des teintes plus naturelles tandis que la neige recouvrait une part de plus en plus importante du paysage. Une brève chute de neige ponctua leur demi-journée de marche, sans se montrer handicapante pour autant. Le voyage fut calme jusqu’au soir, laissant à chaque membre du petit groupe tout le loisir de songer aux récents évènements, qu’il s’agisse du test de combat rapproché, ou des révélations de Cyphai.
Jet de rencontre : 14, rencontre inattendue.
Le petit groupe gravissait maintenant un chemin à flanc de falaise, formant une montée qui durait maintenant depuis plusieurs centaines de mètres. La neige avait cessé de tomber, mais les rochers sous les pieds des trois elfes étaient maintenant traîtres, et prudence était de mise lors de leur progression : en effet, un seul faux pas pouvait très vite avoir des conséquences dramatiques. Mais Palaën n’était pas né de la dernière pluie, et avançait précautionneusement, prenant garde à ses appuis tout en s’acquittant dans le même temps de la tâche que lui avait confié Cyphai en début de journée.
Test d’état d’alerte de Palaën (sur INT) : 1, réussite critique.
C’est grâce à cet état d’alerte permanent que le jeune initié fut en mesure de voir venir le danger qui fondait sur eux depuis un angle mort, à la limite de son propre champ de vision. Le mot « Ennemi » fut sur ses lèvres alors qu’il dégainait ses armes et se tenait prêt au combat. Dyssidia, qui menait la progression, fut prompte à réagir, et produisit deux arbalètes à répétition de poing qu’elle dissimulait sous sa cape. Palaën, qui fixait toujours le ciel, n’eut pas besoin de se retourner pour vérifier la réaction de Tyreth : le bruit caractéristique d’une corde d’arc qui se tend lui confirma que l’autre initié avait bien saisi la présence du danger. Concentrant à présent toute son attention sur le ciel au-dessus d’eux, Palaën identifia l’ennemi, d’un genre dont il n’avait guère entendu parler que dans les récits de ses aînés.

Les créatures étaient au nombre de trois, leur peau olivâtre semblait virer sur le gris à la lueur blafarde qui filtrait des nuages au-dessus d’elles. Il s’agissait bien d’une engeance chaotique, des gargouilles comme on les nommait dans les histoires qu’on lui avait raconté. Elles faisaient donc partie du genre de danger que recelaient les monts de l’Echine Noire. Dotées de grandes ailes membraneuses, les aberrations avaient profité de l’effet de surprise, tentant de fondre sur les trois elfes pour les précipiter dans le vide. Mais Palaën les avait repérées à temps, s’acquittant à merveille de son rôle de guetteur latéral, et pouvait maintenant mieux détailler leurs physiques respectifs. L’une d’elle, au centre, avait un troisième œil globuleux au milieu du front, qui lorgnait de tous côtés ; une autre, celle de droite, avait une bosse très marquée sur le dos, de sorte qu’elle volait courbée en deux. Enfin, la gargouille de gauche avait une face à nulle autre pareille : rien ne semblait être à sa place, la gueule se trouvait en plein milieu du visage, et il n’y avait pas trace d’yeux, ou alors, Palaën ne cherchait pas au bon endroit. Mais il n’était plus temps de chercher à élucider ce mystère, car les monstruosités, rugissant de rage en constatant qu’elles étaient repérées, sa rapprochaient dangereusement.

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Gargouilles

For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 3 | Int 6 | Ini 9 | Att 7 | Par 7 | Tir 0 | NA 1 | PV 60

Instabilité démoniaque : Si blessé sans infliger de dégâts lors d’un tour, test sous valeur de 9 sous peine de se dématérialiser.
Aura démoniaque : END+2 lors de la résolution des blessures.
Esquive : peut sacrifier une NA pour tenter une esquive.
Vol : Peut voler, compte comme ayant Course ce-faisant.
Vision nocturne.

Trois-Yeux : Griffes (12+1D6, PAR 6, 2 tentatives de touches)
Sale-Trogne : Griffes (12+1D6, PAR 6, 2 tentatives de touches)
Bossu : Griffes (12+1D6, PAR 6, 2 tentatives de touches)
Ton brillant jet de dé vous donne un round gratuit alors que les gargouilles fondent sur vous. A partir du round prochain, elles seront au contact, et l’ordre d’action sera déterminé normalement, par les INI respectives, et jet de dé si égalité.

A toi d’agir donc. Tu peux prévoir deux tours d’actions, en gardant à l’esprit que les gargouilles seront sur vous au prochain tour. Tu es libre de réutiliser ou non les qualificatifs inspirés par lesquels j'ai baptisé les gargouilles. Sinon, pense bien à préciser de quelle gargouille tu parles.

Tu peux toujours faire preuve d’originalité dans tes actions si une idée incongrue te passe par la tête.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 04 mars 2016, 19:04, modifié 1 fois.
Raison : +1 xp pour la réussite critique. Wikifié (total 27 xp).
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A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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Re: [Palaën] Frissons dans l'Echine

Message par Palaën »

Lorsqu'il n'était encore qu'un enfant, Palaën s'émerveillait des comptes rendus que les autres Autariis faisaient en retour de mission, s'imaginant lui même partir dans une aventure pleine d'action, de péripéties et de victoires glorieuses. Mais loin de ce qu'il s'était toujours imaginé, le jeune initié découvrait à présent que les coups d'éclat n'arrivaient en réalité qu'au terme de longues marches dans le silence, l'ennui et le froid. La gloire du combat n'était que la partie émergée de l'iceberg, les récits passants généralement sous silence les longs moments d'attente séparant deux faits d'armes ou deux événements majeurs. Mais l'idée de faire demi-tour ne lui traversa pas une seule fois la tête alors qu'il progressait dans les pas de Dyssidia qui menait le groupe toujours plus haut. Les changements qui s'étaient fait sentir dans leur environnement proche et dans le climat avaient au moins eu le mérite de détourner l'esprit de Palaën de ses questionnements suscités par les révélations de Cyphai, l'obligeant à être plus attentif à ce qui se trouvait autour de lui.

C'est peut être ce qui allait éviter au groupe de tomber dans l'embuscade. Le chemin emprunté était de plus en plus raide et dangereux, forçant Palaën à user de toute son habileté pour ne pas dégringoler de la falaise en glissant stupidement sur la roche enneigée. Alors que ses yeux guettaient alternativement le précipice et la paroi rocheuse qui surplombait leur petit groupe, un mouvement inhabituel capta son attention. S'arrêtant et tournant le visage vers ce qui avait attiré son attention, la vue affûtée du jeune elfe noir distingua sans mal la menace malgré l'obscurité naissante et Palaën donna aussitôt l'alarme tout en continuant à fixer les trois abominations qui fonçaient clairement sur leur position. Il n'avait jamais eu l'occasion de voir de gargouilles de ses propres yeux mais les récits qu'on lui en avait fait étaient tellement riches de détails concernant leur apparence dégoûtante qu'il identifia tout de suite l'ennemi qu'il allait devoir combattre.

La peur n'était pas admise chez les elfes noirs et Palaën ne faisait pas exception malgré son jeune âge et son inexpérience au combat, même s'il est vrai que la vue de ces créatures le répugnait et lui faisait horreur. Bien que le jeune initié n'accepterait jamais de reconnaître que son père l'avait bien formé, la réaction de Palaën fut instinctive et il n'hésita pas. La confrontation était inévitable et il n'était pas question de perdre le peu de temps avant l'impact à chercher une autre solution pour se tirer du danger. Prenant son arbalète de poing à répétition de la main droite et sa dague de Khaine dans la main gauche, il était prêt au combat et fixa son regard sur la cible qu'il avait choisi d'affronter : la gargouille aux trois yeux qui – comme lui – se trouvait au centre de la formation. Sa main gauche était prête à parer les coups que ne tarderait pas à lui porter la créature tandis que sa main droite se tendit devant lui pour tirer une première salve de carreaux. Palaën savait qu'il avait l'initiative et il comptait bien en tirer avantage afin de pouvoir lui aussi un jour rentrer au campement et raconter ses exploits.

Round 1:

Palaën tire 2 carreaux sur Trois-Yeux (malus – 2 TIR sur le second jet)

Round 2 :

Si la gargouille est blessée et se dématérialise au round 1, Palaën reste a distance et tire 2 carreaux sur la gargouille qui s'en prend à Tyreth. Si Tyreth n'est pas attaqué ou a tué sa gargouille ou autre raison, Palaën ira donc soutenir Dyssidia.

Si le temps le permet – l'arbalète de poing se rechargeant vite et la gargouille pouvant être ralentie si touchée au round 1 – Palaën recharge entre le round 1 et le round 2 et tire à nouveau sur Trois-Yeux à bout portant, puis pare avec sa dague de Khaine le coup que lui porterait la gargouille sur ce round.

Si Palaën voit qu'il n'a pas le temps d'un second tir entre le round 1 et 2, alors il lâche son arbalète pour se saisir du cherche-coeur et combat avec ses 2 dagues : la dague de Khaine pour frapper, le cherche-coeur pour parer.

Utilisation de la compétence Ambidextrie pour relancer un jet de parade raté (je crois que ça fonctionne ainsi en combat).
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 08 mars 2016, 17:09, modifié 2 fois.
Raison : +6 xp (total 33). Wikifié.
Palaën Neracielë, Initié Autarii Druchii
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