[Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Malgré les fréquentes attaques des Hommes-Lézards, la ville de Port-des-Pillards est une ville prospère, bien qu'elle soit un repère d'individus peu recommandables.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

Malgré toutes les humiliations subies, malgré les scènes choquantes dont il avait témoin, malgré le mépris ouvertement exprimé de tous ou presque à son égard et à celui des esclaves, Eranor Dréanoc avait su garder son sang-froid. Qui sait, quelques mois auparavant, lorsqu’il était encore plus fougueux et que sa sœur était encore en vie, peut-être aurait-il agi différemment. Mais si le seigneur des Cimes Stellaire n’était pas encore vieux ni sage, et ne pouvait prétendre non plus avoir trouvé le chemin de la sérénité absolue, il était indéniable que les aventures qu’il venait de vivre au cours des derniers mois l’avaient fait mûrir plus que les décennies entières qui avaient précédé.

La vie s’était montrée cruelle avec lui, impitoyable, mais en même temps lui avait offert une leçon rare que certains de ses congénères n’apprenaient qu’avec le poids des années. Et encore, certains n’arriveraient jamais au niveau où l’expérience l’avait soudainement propulsé au cours de leurs vies. C’était sans doute pour cela qu’il avait appris si vite, et, par extension, même s’il était encore trop jeune, trop fier et trop immature malgré tout pour l’admettre, que les races à vies courtes comparées à la leur comme les humains atteignaient si vite un potentiel qui demandait parfois des années.
Le talent était une chose, certes. L’entraînement en était une autre. Mais rien ne remplaçait la nécessité de la vie. L’impératif de s’adapter, de s’améliorer ou de mourir. Oui, la perspective de leur mort prochaine obligeait à donner le meilleur de soi-même à tous ceux qui la craignaient. L’instinct de survie, tel qu’on l’appelait, même si Eranor n’en était pas forcément conscient, était le moteur d’une formidable évolution.

Aussi entraîné, aussi préparé que soit un combattant, fut-il elfe, rien ne remplaçait l’expérience de celui qui, confronté au danger, a dû s’améliorer pour ne pas mourir. C’était pour cela, même s’il ne l’admettait pas encore, sans doute trop aveuglé par la prétendue supériorité de son peuple pour constater que chaque race avait ses héros, que bien des combattants simples humains, même sans l’appui d’une divinité ou de magie, étaient beaucoup plus forts et talentueux que certains elfes, même entraînés pendant des centenaires, ne le seraient jamais.

Guidée par ce même instinct de survie, lui-même, alors simple recrue, n’avait-il pas détruit un monstre qui pourtant aurait dû logiquement être supérieur à n’importe quel elfe individuellement, à part peut-être les mages et les plus grand héros ? Ce genre d’exploit ne relevait pas de l’entraînement ni d’une supériorité raciale. Non, c’était bien plus beau que cela. Cet acte hissait celui qui en était capable au rang de héros, parce que justement il avait accompli l’impossible, il avait prouvé qu’en dépit des préjugés, en dépit de la supériorité évidente du monstre sur n’importe quel elfe non mage, contre toute logique, défiant tout pronostic, il avait vaincu.

Mais ces leçons, le jeune Eranor n’étaient pas encore assez mûr pour les tirer. Il n’était pas encore le grand général sage et réfléchi qu’il espérait devenir. Encore aveuglé, il sous-estimait gravement ses ennemis, prouvant que même s’il avait progressé plus que jamais au cours des derniers évènements, sa marge de progression était encore énorme, et il n’avait dévoilé qu’une toute petite partie de son potentiel. Le jeune aigle était sorti du nid, et il avait survécu à cette première étape. Mais il lui restait encore un monde à parcourir avant de devenir le maître incontesté des cieux !

Toujours était-il qu’il avait quand même appris à garder son sang-froid même dans des conditions qu’il n’aurait pas supportées quelques temps auparavant, des conditions qui lui auraient fait « péter les plombs » il y a peu. Déjà, la logique, le rationalisme indispensable aux futurs chefs commençait à prendre le pas sur l’impétuosité et l’ardeur des sentiments de la jeunesse. C’était une bonne chose, même si au fond de lui, sa fierté et son orgueil étaient encore grands et qu’il bouillonnait de l’envie de mettre la ville à feu et à sang pour se venger et soi-disant purifier l’endroit par un massacre sans nom, prouvant par là-même qu’il n’était pas encore apte à commander. Les émotions, les sentiments ne devaient pas influer sur la décision d’un chef de guerre. Les soldats avaient toute confiance en ce chef, et remettaient leurs vies entre ses mains, parce que justement ce chef devait être capable de décider mieux qu’eux-mêmes comment risquer leurs vies. Une telle responsabilité excluait totalement toute décision prise de manière irréfléchie, fut-elle sous le coup d’une juste et sainte colère. Le chef n’avait pas le droit de trahir ainsi ses hommes et son pays, telle était sa lourde responsabilité, savoir accepter de mettre en retrait son ressenti et ses ambitions personnels pour défendre l’intérêt général.

En l’occurrence, même si son esprit était encore en ébullition, le jeune noble sût parler avec une langue habile. En tant que fils de nobles politiciens, unique et dernier héritier des Cimes Stellaires –bien que ses parents soient encore en vie et qu’il n’ait pas partagé leurs ambitions pour lui en choisissant d’embrasser la carrière militaire (au grand désarroi de ses parents qui l’aimaient plus que tout et craignaient pour sa vie même si les relations entre eux s’étaient tendues pour la même raison)-, Eranor avait sans doute hérité de la science du parler familiale. Ses arguments étaient clairs et convaincants. Son explication, logique. L’ensemble était présenté avec une dose de subtilité et de finesse toute elfique qui venait comme la cerise sur le gâteau.

Mais Lola Swensdottir allait-elle mordre dans ce gâteau pour autant ? Son regard pétillait de plus d’intelligence et de malice qu’on aurait pu le croire au premier abord. Et la cheffe répondit :


-Un elfe aussi habile que toi avec sa langue aurait parfaitement sa place à « l’Amazone Montée ». Je dirais même que tu combines l’exotisme et la subtilité de ta race de femelles, comme l’ont tes deux camarades dont tu as déjà fait la connaissance, à une habilité et une éducation au moins du niveau de Princesse, ce qui n’est pas peu dire, crois-moi.

La jeune nordique avait un sourire mauvais en coin. Il était clair que le sous-entendu moqueur sur l’usage que pourrait faire Eranor de sa langue n’était pas la seule raison de ce sourire. Tandis que Princesse rougissait en baissant la tête, humiliée une nouvelle fois, Lola reprit, toujours très tranquillement :

-Mais pour ce que tu demandes, ta langue ne te servira pas à grand-chose. N’espère pas pouvoir m’embobiner, elfe. Qui me prouve que tu seras assez talentueux pour me représenter sans m’humilier, elfe ? Qui me prouve que tu sais te battre ? Ta race ne produit que des femmelettes. Je suis certaine de l’emporter au bras de fer contre toi. Une demoiselle comme toi, tu serais capable de te faire dessus avant même de commencer le combat.

Et puis, j’ai déjà mes combattants pour le tournoi de demain. Par chance ou malchance pour toi, il reste une unique place à combler... Place qui m’a déjà été demandée par une vieille connaissance de longue date qui aime se mesurer aux nôtres lorsqu’elle fait escale à Skeggi.

Alors, Eranor Dréanoc, es-tu prêt à risquer ta peau pour cette place ? Lui n’a pas l’intention de te la céder. Tu peux encore reculer, fillette, mais en ce cas, tu devras payer pour m’avoir dérangé, en espèces ou en nature… Ou sinon, affronte ici même et dès maintenant le redoutable capitaine Amaurio Van Hammerhell !


Un bruit se fit entendre derrière l’elfe, dans la salle où les gardes dormaient il y a encore peu. Tous étaient maintenant réveillés et au centre de leur cercle se trouvait un homme surarmé à l’air effrayant.
Amaurio Van Hammerhell, capitaine de L'Enfer des Mers
Image
Equipement de combat :
-combinaison complète de cuir : 4 de protection partout, sauf tête.
-chapeau de pirate : 1 de protection tête.
-mèches enflammées : drogue aux effets inconnus qu'il inhale en permanence.
-4 pistolets en bandoulière.
-2 rapières (14+1d8 dégâts 12 parade Rapide)
-Sans doute des couteaux cachés.
Il était prêt à se battre, et le combat commencerait dès qu’Eranor quitterait la chambre de Lola, sauf s’il se rendait avant. Il aurait lieu là, dans le quartier-général du clan Swensdottir, au cœur de « l’Amazone Montée ».

Princesse, elle, semblait apeurée et retenait son souffle. Bien qu’Eranor se soit montré cruel envers elle et qu’elle ait déjà pris deux punitions en l’espace de quelques instants par sa faute, elle ne put s’empêcher de le prévenir d’une voix faible, semblant malgré tout encore accorder de l’importance à la vie :


-Je vous en conjure seigneur, renoncez, il va vous tuer... Ou pire : on dit qu’il aime particulièrement les hommes efféminés et les elfes encore plus, Samellia en sait quelque chose, entre autres…

Et effectivement, le pirate ricana en disant :

-Saleté de canaille ! Si tu savais le nombre de bateaux des tiens que j’ai abordé. C'est simple, il suffit de se faire passer pour un bateau impérial pour que vous nous laissiez approcher, puis une fois à portée d'engager le feu par surprise pour vous empêcher de fuir. Vous avez beau faire les fiers, vos balistes à répétition ne vaudront jamais nos canons en mer. Et une fois dans ma cale, même les plus arrogants des vôtres me supplient de les épargner. Avant d’en redemander encore et encore ! En fait, votre peuple entier est composé uniquement de femmes, et si tu n’en as pas conscience, tu le sauras quand je serais en toi, car le vainqueur à tous les droits sur le vaincu, et que je ne compte pas me priver et te faire de quartier. Lola a une dette envers moi, je lui demanderai toi et Samellia en compensation quand j’en aurais fini avec toi… Après un voyage de 6 mois en mer avec moi, tu verras, vous serez mes petites putains dévouées.

Sauf bien sûr si comme je le crois tu es trop lâche pour relever le défi ! Tu vas te faire dessus, m’est avis.


Et déjà, les paris s’échangeaient entres les différents hommes de main de Lola. Mais presque personne ne voulait miser sur Eranor, du moins pas à moins de 50 contre 1. Seule la maîtresse des lieux paraissait amusée, impassible. Elle regardait Eranor et le capitaine pirate, semblant se réjouir à l’avance de la violence qui terrifiait Princesse. L’esclave avait beau vivre quotidiennement des violences physiques, psychiques et sexuelles, elle n’était probablement pas coutumière des vrais combats et craignait de voir des affrontements potentiellement mortels. Contrairement à sa maîtresse, elle n’y prenait aucun plaisir.
Si tu souhaites te battre, il te suffit de sortir de la chambre de Lola et le combat commence, au sein de la salle des hamacs et des gardes avant la chambre de Lola comme décrit dans le post précédent (toujours dans la partie « violette » sur la carte du début où les esclaves n’ont pas accès, bien sûr).

N’oublie pas de me donner ta tactique de combat (esquive/parade, coups spéciaux, instructions particulières, etc…).
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Eranor
PJ
Messages : 89
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 12/ INT 10/ INI 10/ ATT 11/ PAR 11/ TIR 9/ NA 1/ PV 60/60 (bonus inclus)

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par Eranor »

Il était toujours difficile de garder son sang-froid avec tant d’insulte provenant de ses vis-à-vis, mais Eranor tenait bon. Il y mettait toutes ses ressources mentales, mais il était là question de survie, et pas que de la sienne, de celle de deux de ses compatriotes aussi. Peut-être que la cruelle Lola essayait de le pousser à bout pour amener le noble asur à agir bêtement, à proférer des menaces, donnant ainsi une bonne occasion à l’esclavagiste de s’en prendre à lui pour l’incorporer à son établissement, option qu’elle ne cachait pas vouloir se produire apparemment. Mais Eranor serait plus malin, il ne se laisserait pas avoir ainsi ! Il n’avait pas survécu à la corruption démoniaque, combattu la folie du chaos, survécut à la jungle, aux hommes-lézards et aux femmes tribales de la Lustrie pour succomber ici, devant de grossiers personnages qui s’amusaient à rabaisser ceux qu’ils ne pouvaient atteindre.

En partant de son domaine, Eranor ne s’était pas une seule seconde attendue à ce qui lui était arrivé jusqu’ici. Il s’était plongé tout droit vers la mort et la corruption par amour pour sa sœur, bien qu’il n’y eut que destruction et malheur comme résultat, il s’était engagé sur la voie du vieux monde pour protéger un mage de son pays, mais s’était perdu dans des terres hostiles pour n’y trouver que l’empoisonnement et l’insulte d’un peuple barbare. Pourtant, il devait avouer que tous ces malheurs l’avaient fait plus grandir que son siècle de vie bien douillet dans son domaine des Cimes-Stellaires. Il avait acquis un recul qu’il n’aurait jamais songé nécessaire auparavant, une capacité à retenir le feu de ses émotions et à chercher l’efficacité dans ses réactions qui le rendait beaucoup plus sage. Le temps de son arrogance exacerbée n’était plus. Les douleurs qu’il avait subies, les échecs qui l’avaient poursuivi avaient mis un terme à ce côté de sa personnalité. Ce n’était, à vrai dire, pas un mal car il avait vraiment gagné en maturité. Pourtant, Eranor ne pouvait s’empêcher de penser à la supériorité de son peuple sur les autres. Certes, il avait peu côtoyé d’autres individus que des hauts elfes, mais du peu qu’il avait vu, seule une personne s’était révélé comme véritablement civilisée, et cette personne avait disparu de sa vie après son empoisonnement. C’était une petite Halfing, qui avait montré bien plus de courage que tous les autres êtres théoriquement civilisés qui n’étaient pas Asur.

Et aujourd’hui, ce qu’il voyait dans cet établissement de stupre et de luxure ne faisait que le conforter dans son préjugé. Il ne voyait là qu’humain grossier et insultant qui ne réfléchissait jamais à long terme et qui ne respectaient que la force et l’or. Ce n’était pas là une culture qui pouvait rivaliser avec celle raffinée de son peuple et il semblait que même ces humains s’en rendaient compte, au point de se sentir obligé de la rabaisser pour se sentir mieux dans leurs peaux d’être méprisables. Et même une femme censée diriger une bonne partie de ce trou perdu semblait ne pas déroger à la règle.

Eranor s’était exprimé avec logique, donnant des arguments tout aussi logiques et sans aucune agression envers la femme mesquine ou son peuple, avec tout l’art que lui avaient enseigné ses géniteurs, mais, elle, n’avaient finalement fait que de l’insulter sans chercher le véritable potentiel du combattant qu’elle avait devant elle. Autrefois, il disait détester la politique et la subtilité machiavélique avec laquelle les siens étaient capables de manipuler d’autres elfes pour arriver à leurs fins, mais il devait avouer qu’aujourd’hui, face à tant de brutalité et d’insulte, il regrettait ce côté de son peuple. Finalement, Eranor comprenait que ce que son père et sa mère s’étaient échiné à lui apprendre était l’une des choses qui faisaient la beauté de son peuple. L’art de discourir et gagner la fidélité des autres, non pas par la force et la douleur, mais par ses actes et ses mots justes était d’une beauté subjuguant, et maintenant qu’il voyait la cruauté de ces hommes du nord, il ne le comprenait que d’autant plus.

Pourtant, il fallait bien répondre et rester calme. Il n’était pas question de se montrer trop arrogant ou insultant pour ne pas donner de raison à son hôte de se venger de lui dans l’esclavage et la douleur. Cette Lola n’était finalement pas si différente des autres, elle s’amusait encore à rabaisser l’elfe et à préjuger de la faiblesse d’un peuple qui, pourtant, avait écrasé en mainte reprise les assauts des guerriers brutaux qui composaient les seins. Mais elle n’en était pas stupide pour autant, car, au moins, entrevoyant une possibilité de gagner gros, elle laissait à Eranor l’occasion de montrer sa valeur. Ce fut alors toujours le plus calmement possible, ne relevant aucune insulte, que l’asur répondit à Lola en ignorant, pour commencer, son futur opposant et en stoppant l’ex-noble humaine d’un signe de main.

-Comme je vous l’ai dit, mademoiselle Swensdottir, je suis arrivé ici suite à un voyage de plusieurs jours seuls dans la jungle, où j’ai dû faire face à des combats contre les hommes-lézards. Il est vraisemblable que je sois mort si ce que vous sembliez craindre était vrai, mais si vaincre un humain tel que pauvre capitaine peut vous rassurer, alors soit.

Je suis d’ailleurs prêt à parier une couronne sur ma victoire avec vos hommes, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. De toute manière, il semble que ceux-ci soient certains de ma défaite, alors ils n’ont pas grand-chose à perdre, n’est-ce pas ?


Cette idée était venue d’un coup à Eranor. Il s’était rendu compte qu’il pourrait fortement profiter de la situation finalement. Peut-être n’aurait-il même pas besoin de se battre à l’arène s’il parvenait à obtenir suffisamment d’argent après ce duel pour racheter les siens et la dame de l’Empire… Les choses ne seraient que plus rapides, il aurait moins à rester dans cette maudite ville et encore moins à côtoyer des humains aussi peu civilisés que ceux-là. Et puis, Eranor n’aurait pas non plus à risquer plus sa vie dans une arène où la trahison semblait monnaie courante, perspective particulièrement intéressante…

Enfin, l’asur s’intéressa à celui qu’il allait devoir combattre. L’humain était bien armé avec ses quatre pistolets et ses deux rapières, mais la fumée qui s’élevait de ses cheveux avait, même de loin, une petite odeur de drogue. Peut-être que celle-ci le rendrait plus brutal dans ses attaques mais ce genre de produit avait la fâcheuse tendance à tromper les sens et à rendre les attaques moins précises, ce qui serait certainement un avantage pour l’elfe, du moins, l’espérait-il. De plus, cet homme n’était que très peu protégé, c’était peut-être un avantage sur un navire où les risques de noyade étaient présents, mais pas dans un combat en duel sur terre. De plus, le pirate semblait bien trop sûr de la faiblesse de l’asur pour se rendre compte qu’il avait à faire à un combattant redoutable tel qu’Eranor. Ce fut alors en gardant un ton le plus calme possible que continua le noble elfe en s’adressant cette fois au capitaine pirate, ignorant encore et toujours les insultes qu’il pouvait s’amuser à proférer.


-Eh bien, montrez-moi donc que tout ce que vous venez de dire n’est pas que du vent ! Après des semaines dans la jungle, ce petit exercice me fera du bien… Ou bien serait-ce vous qui auriez peur de m’affronter à la loyale ? Je n’espère pas, venant d’un capitaine si… Remarquable… Que vous !
Alors, Eranor va bien entendu se battre avec son épée et son bouclier, ainsi qu'avec son casque (qui fait rejeter les dégâts sur lui). Sur mon profil avec bonus/malus, je n'ai pas compté l'arme de prédilection (épée), il ne faudra donc pas oublier le +1 en attaque sur le profil modifié avec cette arme ! Si jamais je me prends un gros critique dessus, j'aimerais pouvoir utiliser des pdc pour relancer le jet d'attaque de l'adversaire si possible ou un truc du genre pour éviter de me prendre trop cher, à toi de gérer comme tu l'entend après sur le poste (l’arrêter là ou bien le continuer) ! Sinon, n'hésite pas à faire plusieurs rounds en un poste ! (et, bien sûr, je fais des parades à chaque round et dès que le combat commence, j'attaque sans attendre pour éviter qu'il n'utilise son pistolet sur moi).
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : 5. Réussite !
Comme cela était prévisible, les aventuriers, bandits et autres voyous de Skeggi étaient friands de paris et de violence, et Eranor leur offrait leurs deux à la fois sur un plateau d’argent. Il n’en fallut pas plus pour qu’un bon nombre de gars acceptent de relever son défi. Mais pourtant, le combattant avait négligé un aspect pourtant très important auprès de ces racailles : leur pauvreté criante. En effet, aucun d’entre eux ne possédait une couronne d’or, à part sans doute la patronne et le capitaine, qui eux n’étaient pas trop enclins à parier.

Le pirate voulait se battre et non miser. Quant à Lola Swensdottir, la jeune femme était plus prudente qu’il n’y paraissait. Aussi ne prit-elle pas part aux paris. Au final, cependant, les hommes de main s’organisèrent pour réunir ensemble la somme totale correspondant au montant de celle misée par le seigneur elfe, soit une couronne d’or.

Puis l’on passa aux choses sérieuses, et, non sans fierté, le guerrier aux oreilles pointues répondit à la pique du pirate en lui rendant coup pour coup, et releva son défi. Mais ces formalités d’avant combat n’étaient que des préliminaires, car tous attendaient en retenant le souffle l’issue de l’affrontement.

Sûr de sa victoire, Amaurio Van Hammerhell ne semblait pas enclin à utiliser ses pistolets. Il allait s’occuper de l’elfe au corps-à-corps. Avec un hurlement un peu fou, l’humain se jeta en avant en agitant ses armes de manière désordonnée. Eranor comprit dès lors qu’il aurait affaire à un adversaire ultra-agressif qui semblait se moquer de la défense et des leçons d’escrime. Un violent bestial qui misait sur l’instinct, un mépris total du danger et sur une bonne dose de chance. Ce type de personnage peu raffiné était en général très dangereux, mais très vulnérable également, et la meilleure solution pour les combattre était généralement de leur infliger rapidement des blessures handicapantes pour diminuer rapidement leur dangerosité.

Profil d’un flibustier de rang 3 (non commencé et sans les 4 PCs), soit :
For 10 | End 10 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 70/70

Round 1 :
Eranor attaque le premier : 20. Echec critique. OK, ça commence bien avec moi. Pas de parade possible au prochain coup.
Amaurio Van Hammerhell attaque : 20. Echec critique. Décidément ! Il perd sa seconde attaque ce tour-ci.

Round 2 :
Eranor attaque : 10. Touché ! Pas de parade ni d’esquive possible en raison des caractéristiques de l’ennemi. Localisation : torse. Dégâts : 30 ! Il se moque complètement de la blessure, tu n’es même pas sûr qu’il sente qu’il a été touché.
Amaurio Van Hammerhell attaque : 18. Raté.
Amaurio Van Hammerhell attaque 1 deuxième fois : 5. Touché ! Parade : 6. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 3. (Tu vois que j’avais raison par MP, j’équilibre mes PJs une parade sans la comp’ suffisait largement pour celui-ci).

Round 3 :
Eranor attaque : 1 ! Réussite critique, dégâts doublés. L’ennemi ne se défend pas en raison de ses caractéristiques spéciales. Localisation : torse. Dégâts : 60. Le capitaine est mort. Ta perte de PVs n’est pas prise en comte sur ton profil, car trop faible pour influer.
L’affrontement fut beaucoup plus court que prévu. Il avait lieu dans un lieu de vie encombré de meubles divers et entouré de gardes galvanisés et surexcités qui criaient à tue-tête.

La charge initiale du capitaine pirate aurait pu infliger de gros dégâts à Eranor Dréanoc qui avait été surpris par une telle violence et n’aurait pas été capable de parer la double attaque du fou furieux. Mais la démence de cet adversaire, sans doute causée par les drogues qu’il respirait, l’empêchaient sans doute d’y voir clair, car en dépit de sa brutalité extrême, ses mouvements étaient désordonnés. Rapides, imprévisibles et puissants, certes, mais complètement irréfléchis. Aussi l’agressif pirate qui fixait uniquement son ennemi ne remarqua-t-il pas la chaise pourtant évidente qui lui barrait le chemin.

Au lieu de frapper l’elfe, il impacta le meuble et le réduisit en miettes en lui donnant de grands coups rageurs. Ce temps gagné par l’elfe et cette action folle de son adversaire avaient été suffisants pour lui permette de sortir de sa situation délicate. Il comprenait maintenant qu’il avait affaire à un drogué qui ne voulait qu’attaquer à n’importe quel prix. Le seigneur se fendit et parvint à toucher l’homme au torse, sa lame s’enfonçant profondément dans la poitrine de l’humain. Mais contre toute attente, ce dernier ne sembla rien ressentir du tout. Il était encore tout à fait opérationnel, comme s’il était encore intact, et riposta en abatant ses deux armes sur le flanc droit de son adversaire. Mais les rapières ne trouvèrent que le bouclier d’Eranor qui bloqua efficacement le coup, même si son bras aurait quelques coups, car la force de l’homme était supérieure à la sienne et n’avait en rien été émoussée par sa blessure. L’homme se battait avec un force et une violence inouïe, et rapidement, l’asur comprit qu’il n’y aurait pas d’autre option pour lui que de mettre à mort Amaurio Van Hammerhell. Dans son état, il se battrait jusqu’à la dernière goutte de sang sans baisser en dangerosité. Il ne serait donc pas possible de le neutraliser, quant à toute idée de soumission, l’homme paraissait ignorer la peur.

Dès lors, conscient de ces nouveaux éléments, le noble les prit en compte et frappa de nouveau au torse, au niveau du cœur, pour tuer. La défense de l’homme était inexistante. Il ne tentait même pas de parer ou d’esquiver, mais juste de se ruer sur l’elfe en agitant ses armes en tous sens aussi vite et aussi fort qu’il le pouvait. Aussi l’épée elfique trouva-t-elle facilement son chemin jusqu’à la poitrine de l’ennemi. Se faufilant entre les cottes, plus par chance que par savoir-faire Eranor n’ayant pas encore atteint ce niveau de combat, l’épée transperça le cœur de part en part et ressortit par le dos du capitaine. Embroché, le pirate continuait pourtant d’attaquer comme si de rien n’était. Mais c’était déjà trop tard pour lui, cela ne dura pas longtemps.

En quelques secondes, l’homme cessa de s’agiter vainement et s’effondra sur le sol, raide mort. Il n’y avait pas eu d’agonie pour lui, pas de baisse de régime. On aurait dit qu’il était passé d’un coup de vivant en forme olympique à la mort. Ses drogues le rendaient peut-être invulnérable aux blessures et insensible à la peur, elles ne le protégeaient pas de la mort, au contraire, par le manque de lucidité qu’elles avaient induit, on aurait pu dire qu’elles avaient condamné le capitaine.

Dès que le corps sans vie s’effondra, tout le monde se tût. La plupart fixaient l’elfe avec un regard hostile, voire mauvais. Princesse, elle, avait détourné les yeux de ce spectacle morbide. Terrifiée par l’elfe, elle n’osait même plus le regarder. Seule Lola gardait son calme. Elle se paya même le luxe de rompre le silence d’un petit rire amusé avec des applaudissements :


-Merci, Eranor. Ton aide a été… Précieuse. Tu as bien mérité de gagner ta couronne d’or, petit elfe. Pour ma part, je suis triplement gagnante. Je suis débarrassée de cet idiot qui me tapait sur les nerfs, je suis libérée de ma dette assez conséquente envers lui et je gagne un meilleur combattant pour demain.

Je crois savoir que sous tes airs de petit prince oiseau tombé du nid tout craquant et tout prêt à se faire dévorer tout cru se cache en réalité un démon avide de sang, d’or, de gloire et bien sûr de luxure. Tu as déjà passé la nuit avec tes compatriotes, et au matin tu m’offres un joli combat vite expédié, et cela sans la moindre égratignure. Je vais donc t’offrir jusqu’à demain le gîte et le couvert avec autant de filles et de garçons qu’il te plaira.

Et si je me peux me permettre un conseil, assouvis tes passions les plus viles et les plus basses sur eux sans le moindre remords. Ils existent pour notre simple plaisir, et la vie est courte. Aujourd’hui, tu es vainqueur, mais ce n’est rien par rapport au combat qui t’attend demain. Profites donc de cette journée comme si c’était la dernière de ta vie, car cela risque fort d’être effectivement le cas, petit elfe.

Mes gars viendront te chercher demain pour te mener à l’arène. En attendant, fais ce qu’il te plait.


Puis, d’un geste négligent de la main, Lola ordonna à Eranor de sortir et se tourna vers Princesse, qui gardait la tête baissée. Le regard de la maîtresse sur ce qu’elle considérait comme sa propriété était fait de pur sadisme. Elle semblait se délecter à l’avance des souffrances qu’elle infligerait à l’humaine sans défense pour avoir osé avoir du crachat sur le visage. Comme si réellement cela pouvait plaire à quelqu’un d’arborer une telle saleté. En vérité, Swensdottir ne pouvait pas ignorer que son esclave avait été humiliée par un de ses hommes et n’avait pas reçu la permission d’essuyer l’honteuse bave qui lui maculait la face, elle avait donc décidé de doubler la punition par pure cruauté, et c’était Princesse qui allait en faire les frais. Sa journée serait décidément remplie de souffrances. Après avoir passé la nuit pelotée par les clients, debout enchaînée à son poste, après avoir subi les humiliations et les coups du garde, après avoir été forcée de regarder une mise à mort, elle allait subir deux nouvelles punitions, une par sa maîtresse, et l’autre par le garde lorsqu’elle aurait fini. Puis, cela l’amènerait sans doute jusqu’au soir prochain, et il lui faudrait donc enchaîner une deuxième nuit d’horreur sans avoir eu de repos.

Quant à Eranor Dréanoc, lui, il était tranquille jusque là. Il devait quitter la partie réservée aux guerriers de Lola, mais la maison close était sienne jusqu’au lendemain : il pouvait s’y comporter en patron jusque là.

Profil mis à jour. Sauf pour l'xp qui n'a pas été comptabilisée. Je le ferrai en fin de scénario, de toute façon elle approche.

PS : libre à toi de ne pas obéir à Lola et de rester dans son QG si tu veux y faire ou dire quelque chose de plus.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Eranor
PJ
Messages : 89
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 12/ INT 10/ INI 10/ ATT 11/ PAR 11/ TIR 9/ NA 1/ PV 60/60 (bonus inclus)

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par Eranor »

Par son pari, Eranor avait eu l’intention d’intéresser le capitaine vantard qu’il devrait affronter, mais, malheureusement, celui-ci avait bien trop soif de sang pour penser à autre chose qu’à la violence. Les autres barbares qui s’amusaient à parier contre l’asur, eux, par contre, étaient prêts à relever le défi, voyant là une occasion en or de monter leurs richesses. Malheureusement, aucun parmi cette bande de pouilleux n’avait les moyens de tenir un tel pari et ils durent tous se cotiser pour arriver à la somme proposée, ce qui faisait disparaitre l’argument du 50 contre 1. Mais, dans une situation pareille, une pièce d’or était toujours une couronne, et cela permettrait à l’asur de donner un jour de plus de répit à ses deux compatriotes.

De toute manière, il n’était plus temps de penser à de telles choses, Eranor avait quelque chose de bien plus important sur lequel se concentrer. Il devait essayer de tirer le maximum d’informations qu’il pouvait sur son adversaire en un minimum de temps pour optimiser ses chances de victoire. Il imaginait que cet Amaurio profiterait de l’avantage de ses pistolets pour, au moins, le blesser au début du combat et s’assurer alors un affrontement plus facile. Aussi, l’asur voulait profiter de sa rapidité de réaction pour frapper au plus vite l’humain et l’empêcher d’utiliser correctement son arme à feu. Il fallait avouer que le seigneur elfe redoutait ces fameux pistolets, de par leurs très anciennes relations avec les nains, les elfes connaissaient les effets et le pouvoir dévastateur de la poudre noire et Eranor savait bien que son armure et son bouclier ne seraient que peu de chose pour se protéger. Si les elfes n’avaient pas adopté cette arme, c’était uniquement pour sa fiabilité plus que douteuse qui, mise en relation avec son efficacité, ne rendait l’arme relativement peu intéressante devant les puissantes sûres balistes serre-daigle et la magie dévastatrice des elfes. Mais en cet instant, l’asur ne disposait de rien pour rivaliser avec cette puissance de feu…

Pourtant, ce fut une tout autre chose qui mit la vie d’Eranor en péril. Défiant tous ses prognostique, l’humain chargea directement avec une rage et une férocité que l’asur n’avait connu qu’une fois dans sa vie, une rage telle que celle qui l’avait animé alors qu’il était enfermé dans un dôme démoniaque et que sa sœur avait été réduite en l’état de pierre. Eranor fut abasourdi par la violence animale de cette fureur et se montra complètement incapable d’agir avec la célérité dont il croyait pouvoir profiter. Cette folie meurtrière qu’il voyait en face de lui ne l’avait pas que surpris, elle réveillait aussi en lui le souvenir douloureux de ce qu’il considérait comme l’un de ses plus grands échecs, elle ranimait la peur qu’il avait vécue quelque temps auparavant. Mais, bien heureusement pour l’elfe, la folle rage qui animait le capitaine qu’il affrontait s’était retournée contre lui ! Sa frénésie était si puissante qu’il n’avait même pas remarqué la chaise qui le séparait d’Eranor et, pousser par une colère indéfinissable et sans raison, il s’échinait à détruire à coup de pied le meuble qui l’avait empêché de faire couler le sang.

Eranor comprit la chance qui l’avait sauvé d’une probable blessure plus que douloureuse. Il avait mal estimé la puissance de la drogue qui tournoyait autour de l’être humain, n’y voyant qu’une sorte de fortifiant. En fait, celle-ci était de celles qui poussaient à détruire sans la moindre considération pour sa personne et nul doute que si un coup était porté au but, la blessure serait terrible. Il fallait alors mettre hors d’état de nuire ce drogué au plus vite pour qu’il ait le moins de chance possible de porter des coups sur l’asur et ce dernier n’attendit pas une seule seconde avant de se reprendre et d’attaquer avec célérité son vis-à-vis. En quelques pas à peine, Eranor fut sur le capitaine qui terminait de mettre en pièces le pauvre mobilier. Alors, il fit voleter avec grâce son épée étincelante dont le tranchant vint s’enfoncer dans les côtes du pirate, laissant une profonde entaille sanguinolente se vider sur sa protection de cuir. La lame elfique ne s’était enfoncée que de quelques centimètres dans la chaire, mais il n’y avait aucun doute : Eranor avait senti le craquement d’au moins un os sous son coup puissant. Pourtant, Amaurio semblait n’en avoir cure, comme s’il n’avait ressenti aucune douleur. Sa rage n’avait pas diminué et il ne cherchait pas plus à se défendre, continuant à envoyer ses deux lames pour frapper Eranor. La première, maladroite, ne parvint même pas à l’inquiéter tandis que la seconde frappa sur son grand bouclier sans parvenir à toucher la chaire de l’elfe. Le coup avait pourtant été d’une violence inouïe et fit cogner l’épaule d’Eranor à son bouclier, ce ne serait qu’une légère contusion, mais c’était là le signe que l’elfe devrait terminer ce combat au plus vite en tuant son adversaire pour ne pas succomber sous sa force décuplée.

Avec sang-froid, l’asur continua le combat sans prendre une seconde de répit après les nouvelles considérations qu’il avait eu à prendre en compte les secondes précédentes. Le capitaine pirate était déjà entrain d’amorcer une nouvelle attaque, c’était le moment parfait pour le prendre au dépourvu. Tenant fermement son bouclier devant lui, le sommet juste sous ses yeux pour couvrir le maximum de surface sans pour autant gêner son champ de vision afin d’être prêt à parer l’attaque à venir, Eranor fit reculer son flanc droit et lança la pointe de son épée dans une attaque d’estoc meurtrière vers le torse de son ennemi. L’humain ne chercha même pas à se défendre de cette attaque précise et vint s’empaler sur l’arme qui trouva son chemin directement vers son cœur. Amaurio agita maladroitement ses armes pendant quelques secondes, encore perdu dans sa frénésie, gâchant les derniers instants de sa vie à essayer vainement de faire couler le sang. Alors, Eranor repoussa avec son bouclier le fou qui l’avait défié, qui glissa de sa lame et tomba au sol avec une gerbe de sang tout en poussant son dernier soupir. Il avait cru ce que disaient les ignorants sur les asurs et il en payait maintenant le terrible prix. Il gisait, mort, à la stupéfaction de tous alors qu’Eranor n’avait pas même une égratignure.

Le silence s’abattit d’une façon presque surnaturelle dans la salle. Les mercenaires et les brutes de Lola étaient abasourdies et désormais, ce n’était plus la moquerie qui s’affichait sur leurs visages ingrats, mais une certaine forme de peur et la haine de ceux qui comprennent qu’ils ne font pas le poids. Le bouclier toujours levé, mais l’arme encore dégoulinante de sang pointant vers le bas, Eranor prit le temps de regarder chacun des mercenaires présents. Il n’affichait pas une expression de victoire, de défi ou de satisfaction, mais il arborait un regard dur et autoritaire, celui du mâle dominant qui venait de démontrer sa force au reste de la meute. Ces humains ne semblaient comprendre que la force et il venait de démontrer la sienne en cet instant, l’on ne réagirait certainement plus jamais de la même façon que le jour précédent en sa présence désormais, ce qui pourrait être un désavantage, car il était possible qu’on ne le sous-estime plus à partir de ce jour.

Eranor avait cependant compris qu’il avait lui-même fait l’erreur qui lui avait donné sa victoire sur le combat : lui aussi avait sous-estimé son adversaire. Ce que cet humain ne possédait pas en talent dans le combat, il le compensait par sa terrible brutalité. Et la chance avait une place bien plus prédominante qu’il ne l’aurait cru dans ces duels. Pour sa survie, l’elfe ne devait plus refaire cette erreur. Il y avait quelques jours, il avait eu peur de succomber face au nombre, désormais, il redoutait de ne pouvoir vaincre en combat singulier et de ployer sous la force brute. Mais cela ne l’empêcherait pas de se battre avec toutes ses forces, même s’il se dit qu’il devrait être plus précautionneux désormais, et prendre garde à correctement jauger ses adversaires.

Lola fut, elle, satisfaite du résultat, ce qui était bien compréhensible. Elle y gagnait une dette et un combattant doué, que demander de plus ? Il était bien dommage, pour Eranor, que le capitaine pirate soit mort dans le combat, ce dernier ne pourrait pas devenir la propriété de l’elfe comme ce qu’il sous-entendait qu’il se passerait pour l’asur si celui-ci perdait. Cela aurait permis à Eranor d’éviter le combat dans l'arène en monnayant la liberté des trois esclaves, mais il y avait encore une chance que cette tradition soit respectée et ce fut dans cette optique qu’il répondit à Lola.


-Je doute que vous n’imaginiez à quel point ce que vous venez de dire à mon propos est juste, mademoiselle… Demain, ce sera le public entier qui verra ce qu’est un véritable combattant assoiffé de sang et de victoire.

Mais, il me semble que ce pauvre ignorant d’Amaurio avait dit haut et fort que s’il gagnait, je lui appartiendrais… Alors, ma victoire ne devrait-elle pas m’octroyer tout droit sur sa personne ainsi que sur ses possessions, y compris la dette que vous aviez envers lui ?


Eranor continuait de se cacher sous un écran de vice, bien que cela ne lui plût pas. Il espérait mettre Lola en d’assez bonne disposition pour lui laisser récupérer tous les biens du pirate, mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Lola profita de sa situation dominante pour faire comme si aucun mot n’avait été prononcé par l’humain drogué. Les gardes présents, directement sous les ordres de la femme de mauvaise foi, ne seraient d’aucun soutien et le seigneur asur dû se faire à l’idée de n’avoir aucune chance d’éviter l’arène. Une bien maigre consolation lui vint dans son gain d’une couronne, mais aussi par la considération des derniers mots de la patronne. Il était vrai que la vie était courte, mais pas pour les elfes. Cette créature de cruauté et de malfaisance qu’était Lola verrait sa beauté faner et mourir avec les années là où Eranor n’aurait aucune séquelle due aux années. Lui vivrait des siècles et des siècles alors qu’elle ne sera plus que poussière. Elle n’était rien finalement, elle n’était que poussière et sa vie éphémère s’éteindrait alors que l’asur protégerait encore les siens dans un monde de péril sans fin. Toute envie de massacre dans cette ville quitta Eranor, à quoi bon en venir à de telles extrémités face à des insultes d’une vie qui s’éteindrait dans la décrépitude de la vieillesse d’ici si peu de temps ? Il y avait des choses bien plus importantes dans ce monde qu’une vengeance si vaine. Mais Eranor ne partit pas pour autant, car il lui restait une dernière chose à faire.

-Très bien, je n’insisterais pas, je ne connais pas vos coutumes et je ne voudrais pas les bafouer… Cependant, j’apprécierais que vous me dirigiez vers les autres combattants qui vous représenteront dans l’arène, j’aimerais pouvoir les juger par moi-même, si vous me le permettez, mademoiselle.

Et une dernière chose ! J’ai le droit à autant de filles et de garçon que je veux dans cet établissement, n’est-ce pas . Eh bien, Princesse attire particulièrement mon appétit, d’autant plus maintenant que je vois ces yeux apeurés qu’elle me fait… Puis-je vous la prendre jusqu’à demain ?


Le regard de Lola sur la pauvre ex-noble impériale avait été la goutte d’eau de trop. Eranor ne pouvait plus résister à son envie d’apporter un peu de répit à cette femme, même s’il restait prudent dans ses mots. Plus que tout, imaginer le châtiment que pourrait lui porter cette véritable démone de Lola le rendait malade, d’autant plus pour une humiliation qu’une brute idiote avait perpétrée sur le corps de cette jeune femme. Mais si Princesse lui était refusée, Eranor savait qu’il ne devrait pas insister pour ne pas trop attirer de soupçon.
Dans le cas où Lola interroge explicitement Eranor sur le pourquoi il veut Princesse, il répondra :

-Cette sotte a osé mettre en doute mes chances dans ce combat et je ne veux pas laisser cette insulte impunie. D’un autre côté, l’un de vos gardes, en bas, a pris un malin plaisir à m’insulter, et lui reprendre sous son nez celle avec qui il voulait « jouer » me parait une juste compensation !

Si Lola refuse toujours, il n’insistera pas et sortira. Dans tous les cas, il ira dans sa chambre (avec Princesse s'il y a le droit) et il y mettra les deux elfes. S’il a les noms des combattants de Lola, il ira les voir pour ramener les plus faibles de son coté, sinon, il attendra dans sa chambre que revienne la noble de l’Empire !
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

A sa demande concernant Princesse, l’on ne lui opposa aucune objection, contrairement à sa précédente requête qui elle avait été rejetée. Loin d’accepter l’idée de se créer une dette envers un étranger, il était hors de question pour Lola Swensdottir de reconnaître à Eranor Dréanoc le moindre droit sur la moindre des possessions de feu le capitaine pirate Amaurio Van Hammerhell.

Toute étonnée et non moins effrayée par ce qu’avait dit le seigneur elfe à son sujet puisqu’elle s’était montrée relativement gentille avec lui, l’esclave trembla mais serra les dents et ferma les yeux quelques instants pour se donner du courage, puis elle emboîta le pas de notre héros, visiblement terrifiée.

Pour ce qui concernait le combat, Lola Swensdottir ne semblait pas disposée à organiser quelque rencontre que ce soit avec qui que ce soit. Elle n’avait cure des projets d’Eranor et lui répondit sèchement qu’elle était tout à fait apte à juger les combattants qu’elle choisissait elle-même, étant de loin meilleur combattante que lui. Puis la cheffe de gang mit définitivement fin à la discussion en retournant dans sa chambre et en congédiant les deux intrus d’un signe négligent de la main.

En fait, le trajet d’Eranor et de Princesse fut relativement court, puisqu’ils ne firent que retourner dans la suite du seigneur elfe, au troisième étage, où ils retrouvèrent les deux elfes, Samellion et Ruvénielle. Il pouvait être temps, maintenant, d’une explication, si toutefois le héros le souhaitait.

***


Beaucoup plus tard dans la journée, vers la fin d’après-midi, Wilhelmina von Klaerwasser rentra enfin de son périple. Elle semblait éreintée, mais contente. Toutefois, elle ne put ouvrir la bouche pour parler en avisant la jeune humaine qu’Eranor avait amené avec lui dans la chambre. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle dut se mordre la lèvre pour éviter de crier. Curieusement, elle semblait n’avoir pas envie de révéler son identité maintenant, comme si elle avait peur que sa sœur la haïsse maintenant, ou lui en veule de ne pas avoir été capturée à sa place, ou de n’être pas venue la chercher plus tôt. Ou encore pire, qu’elle l’ait oubliée. Mais la plus jeune des impériales avait un message important à délivrer d’urgence, ce qu’elle fit. Détournant avec difficulté le regard de sa sœur aînée, la noble s’adressa au seigneur elfe, d’une voix hachée, tremblante d’émotion :


-Bonne nouvelle seigneur Eranor Dréanoc. J’ai pu rencontrer un certain nombre de combattants des trois camps. Je me suis concentré, non pas sur les favoris qu’il aurait été impossible de convaincre, mais sur les autres. Les plus faibles, oui, mais pas uniquement. J’ai découvert assez facilement qu’un certain nombre de gens étaient envoyés là-bas pour qu’on se débarrasse d’eux. Ces gens sont des esclaves insoumis ou agités, des débiteurs insolvables, ou des gens qui ont osé défier la suprématie des trois familles sur la ville.

Tous ceux là n’ont d’autre perspective que la mort en faisant en plus du spectacle pour amuser et enrichir leurs bourreaux. Il m’a été difficile de les rencontrer tous, et encore plus de les convaincre de vous rejoindre. Néanmoins, j’y suis parvenue.

Parmi tous ces gens, au nombre de neuf, une seule a bien voulu vous rejoindre. Il s’agit d’une humaine de seize ans, fille d’un commerçant de la ville qui a ouvertement critiqué la taxe de Karl Gustafson pour sa protection. En représailles, ils lui ont pris ce qu’il avait de plus cher, sa fille, Olive, et vont l’envoyer au massacre. On peut lui faire confiance. Elle est comme son père, une brave petite.

Concernant les huit autres, je n’ai pu les convaincre de vous rejoindre, mais toutefois, je leur ai transmis le message, et c’est bien là l’essentiel. Ce sont parfois d’excellents combattants.

Alrik le rebelle, par exemple, est un esclave d’une tribu norse rivale qui refuse tout ordre de ses maîtres. C’est un grand guerrier et il s’opposera coûte que coûte à ses propriétaires, c’est pour lui une question d’honneur, de fierté. Comme il était incontrôlable, sa propriétaire n’a pas eu d’autre choix que de l’envoyer à la mort, en dépit de sa force et de son endurance. Il est dans le groupe de Lola.

Kayacha l’insoumise, également, est une autochtone, norse elle aussi, mais née à Skeggi. On raconte, et j’ai pu vérifier que c’était vrai, qu’elle se serait éprise d’Alrik et qu’elle aurait tenté de le racheter à Lola en la défiant en combat singulier, selon la coutume de leur pays d’origine : une vie contre une vie, tel était l’enjeu. Après s’être faite humiliée par Swensdottir qui est apparemment une combattante hors-normes, elle a rejoint les rangs des esclaves de cette dernière, où elle a été systématique séparée de celui qu’elle aime. Cependant, tout comme Alrik, son fort tempérament causait des problèmes. Il était impossible d’en faire une prostituée, elle tabassait systématique les clients quelle que soit sa punition. Là encore, Lola a voulu faire preuve de « clémence », selon ses hommes, en lui offrant de mourir aux côtés de son amour.

Faire basculer l’un d’eux de notre côté, c’est faire basculer l’autre, mais pour cela, il faudra leur parler à chaud, dans l’arène. Comme ils n’ont pas peur de mourir, la simple survie sera un argument à éviter. Par contre, leur fierté, le défi à leurs maîtres, pourquoi pas.

De même, les rumeurs vont vite dans cette ville. On ne parle déjà que de votre exploit, déformé et amplifié, au sein même du QG de Lola. Vous commencez à attirer la curiosité sur vous. Pour convaincre tous les autres, qui ne sont pas de la trempe des deux précédents, il vous suffira donc de leur prouver que vous pouvez les défendre pour qu’ils vous rejoignent. J’ai réussi à obtenir d’eux un signe distinctif.

Tous vos alliés potentiels porteront un bandeau de tissu rouge sur le bras gauche, à l’avant bras. S’ils le remontent jusqu’au bras, c’est qu’ils vous rejoignent.

Libre à toi de parler pendant l'ellipse et de décrire ce que tu y fais, et de répondre éventuellement à 'Mina.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Eranor
PJ
Messages : 89
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 12/ INT 10/ INI 10/ ATT 11/ PAR 11/ TIR 9/ NA 1/ PV 60/60 (bonus inclus)

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par Eranor »

Mauvaise nouvelle : Eranor n’avait rien obtenu de Lola au sujet des autres combattants qu’elle avait engagés pour ce combat en arène. L’elfe ne pourrait alors pas aller les jauger et voir lesquels avaient le plus de chance de l’aider le moment venu. Il espéra alors que quelques heures de préparation seraient à dispositions des participants à l’arène dans celle-ci, ainsi l’asur pourrait rencontrer d’autres humains qui pourraient le rejoindre. Finalement, le paramètre le plus aléatoire de la journée du lendemain serait le public : le noble elfe devrait réussir à le faire acclamer par eux, des humains férus de sang et de violence qui n’apprécieraient peut-être pas la précision mortelle qu’utilisait Eranor pour venir à bout de ses adversaires. Le seigneur de Caledor se disait qu’en prenant la direction d’un groupe, il se ferait particulièrement remarqué, d’autant plus avec son armure rutilante qui ressortirait très certainement des autres protections des guerriers qu’il affronterait.

Mais Eranor aurait la journée entière pour murir ses idées pour obtenir le cœur du public. Pour le moment, il devait encore maintenir son apparence de pervers violant pour ne pas attirer les soupçons sur lui, d’autant plus qu’il avait réussi à tirer la pauvre dénommée Princesse des griffes de Lola et de l’autre brute de garde qui s’était amusée à se moquer de lui.
Eranor sorti alors rapidement, suivi de Princesse, à qui il n’envoyait que de rapides regards qu’il voulait empreints d’une lueur perverse. Eranor ne souhaitait pas s’attarder dans les couloirs avec l’ex-noble qu’il sauverait de cet établissement pathétique, aussi accéléra-t-il le pas jusqu’à sa chambre toute proche et ferma-t-il rapidement la porte derrière l’esclave de la réception qui semblait totalement affolée à l’idée de ce qui pourrait lui arriver. Samellion et Ruvénielle avaient attendu dans la chambre, comme leur avait demandé Eranor, aucune chance que, comme le craignaient Samellion, Ruvénielle ait parlé de quoi que ce soit à un garde de Lola sur le plan du noble. Pourtant, ce dernier lança tout de même un petit regard interrogateur au jeune pécheur pour que celui-ci lui confirme d’un signe de tête que rien n’était arrivé à signaler, après quoi l’asur se dirigea vers un sofa en désignant à Princesse un pouf proche où s’installer. Il était temps de lui fournir des explications et de la calmer, en espérant qu’elle sache tenir sa langue.

Eranor changea alors son expression du tout au tout. Il abandonna son air dur et pervers pour reprendre une façade douce et bienveillante, avec un léger sourire qui se voulait rassurant sur les lèvres. Il commença alors son discours d’une voix posée et sans la moindre animosité.


-Veuillez m’excuser du criant manque d’éducation auquel j’ai dû faire preuve depuis notre première rencontre mademoiselle, laissez-moi me présenter correctement ! Je suis Eranor Dréanoc, seigneur des Cimes Stellaires, un domaine situé dans la mythique Ulthuan dont vous connaissez sans nul doute l’existence. Et les deux autres asurs que vous voyez là sont Ruvénielle et Samellion, que vous connaissez certainement déjà, citoyen d’Ulthuan qui n’ont rien à faire dans un état aussi sordide.

Encore une fois, j’espère que vous me pardonnerez de l’attitude que j’ai dû avoir envers vous devant les autres humains de cet établissement, mais je préfère que ceux-ci n’aient aucune raison de me surveiller ou de me soupçonner de quoi que ce soit. Jamais je ne cautionnerais ce que ces brutes vous ont fait, à vous et à tous les autres esclaves qu’ils ont capturés, mais montrer ma haine envers eux n’aurait mené à rien hormis ma perte.

Je sais qui vous êtes, jeune femme, je sais que derrière le masque de « Princesse » que s’amuse à vous donner cette folle de Lola, il se cache mademoiselle von Klärwasser, héritière légitime d’une terre d’une province de l’Empire. Et cette dame, bientôt, pourra sortir de l’enfer dans lequel elle a été plongée depuis si longtemps… Ces autres humains qui vous martyrisent ne comprennent rien à la vraie valeur de la vie, aussi ne se rendent-ils pas compte de ce que je peux réellement souhaiter et je ne veux pas leur donner le moindre soupçon, mais, dame von Klärwasser, bientôt vous serez libre, libre de retourner chez vous et de quitter ce trou perdu. Ce n’est pas pour l’or que je me battrais demain, mais pour votre liberté, à vous et à mes deux compatriotes. En attendant, je vais faire mon possible pour que vous n’ayez pas à subir d’autres cruautés.

Cependant, vous devez garder le secret jusqu’au bout, sinon je ne pourrais rien faire pour vous. Si vous révélez quoi que ce soit, je me verrais obliger de jouer au jeu de vos geôliers pour conserver mon intégrité et garder une chance de sauver mes concitoyens, n’oubliez pas cela.


Eranor avait pris un air plus sévère lorsqu’il dit ces derniers mots. Si l’ex-noble révélait les véritables motivations du seigneur asur, celui-ci devrait se montrer dur et cruel avec l’humaine. Il avait prévu cette possibilité et gardait dans sa manche un argument de poids. Il se verrait obligé de dire que c’était là son fantasme : faire miroiter aux esclaves qu’ils avaient une chance de s’en tirer, qu’il était bon et qu’il allait les sauver pour mieux les briser et les plonger dans un désespoir terrible en leur apprenant que c’était faux. Ce serait une chose que l’asur détesterait faire, mais si c’était là la seule possibilité de le sauver lui, il savait qu’il devrait le faire.
***
La fin de l’après-midi venue, Wilhelmina revint, fatiguée mais visiblement contente de son travail, un bon signe qui faisait envisager que le plan avait des chances de fonctionner. Cependant, elle fut terriblement affectée par la présence de sa sœur, bien qu’elle ne lui dît rien quant à son identité. Eranor n’avait volontairement rien dit à l’ex-noble quant à sa sœur, il ne voulait pas plus la perturber et il souhaitait que ce soit elle qui lui avoue son identité.

Le seigneur des Cimes Stellaires laissa alors Wilhelmina faire son rapport sur la journée, un rapport qui s’avéra prometteur mais moins bon que prévu. La ville entière avait entendu parler de l’asur et peut-être serait-il trop considéré comme un danger, mais une personne le soutenait déjà et huit autres pouvaient être convaincus, dont plusieurs bons combattants. Eranor avait son idée pour que le couple qui haïssait Lola s’allie à lui, et peut-être une bonne partie des autres, mais il devait encore avoir quelques précisions.


-Très bien, je vous remercie de votre aide madame, celle-ci va s’avérer très précieuse. Néanmoins, savez-vous si, avant les combats, l’on soit rassemblé dans l’arène pour se préparer ? Il me serait ainsi plus aisé de communiquer avec ces combattants dont vous me parlez. Dans le cas contraire, pourriez-vous m’indiquer où je peux trouver chacun des combattants ? Je sais que je peux faire venir Kayacha l’insoumise ici étant donné que c’est une esclave de Lola, et je pense pouvoir la faire combattre avec moi, et faire alors venir son bien-aimé, mais il serait tout de même bon de s’assurer de l’aide des autres.

Samellion, continua Eranor en se tournant vers le jeune prisonnier, pourriez-vous demander à me faire venir Kayacha l’insoumise je vous prie ? Selon les dire de Lola elle-même, j’ai le droit de profiter de tous les hommes et de toutes les femmes de son établissement, et autant essayer de convaincre au plus vite cette femme plutôt que d’attendre le dernier moment !
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

Post court et pas très bon, mais c’était ça ou pas de post aujourd’hui, vu que j’ai passé une journée contrastée et que je suis sur les nerfs.
La réaction de Princesse aux déclarations du seigneur elfe fut teintée de méfiance, d’ironie et interrogation. Elle commença par accorder à son vis-à-vis un sourire sans joie puis lui annonça d’une voix neutre où ne perçait que l’ironie amère d’un sort vécu trop souvent :

-Si vous saviez combien de fois on m’a promis ce que vous me promettez, seigneur… Les trois ou quatre premières fois, on y croit, puis on s’y habitue. Vous êtes soit un sadique qui rêve de briser mes espoirs, soit un idéaliste, auquel cas je ne peux que vous conseiller de partir et de sauver votre peau avant qu’ils ne vous tuent ou pire encore. Abandonnez moi, je n’en vaux pas la peine.


Von Klärwasser… Ce dont vous parlez, il n’existe plus depuis longtemps. Je l’avais presque oublié. Toujours est-il qu’il est mort dans les flammes du Nordland et dans l’océan. La personne dont vous parlez n’est plus. Quant à moi, l’espoir m’a quitté il y a bien des années, définitivement. L’espoir, c’est réservé aux humains et aux êtres intelligents. Pour nous autres les choses, avoir de l’espoir, c’est simplement un moyen de souffrir davantage.

Non, vous qui êtes libre ne pouvez pas savoir, et j’espère que vous ne saurez jamais. De l’espoir, je ne pourrais en avoir qu’une fois que je serai sortie, pas avant. Mais néanmoins, seigneur, je suis assez curieuse de savoir comment vous avez entendu ce nom, même si je sais que vous ne me le direz pas sans quoi vous l’auriez déjà fait.

Ne pas espérer pour ne pas être déçue et ressentir de désespoir, voilà à quoi en était réduite « Princesse ». Un tel sort devait être une torture permanente.

Quant à sa demande de faire venir Kayacha l’insoumise, elle fut exécutée sans qu’on ne discute ses ordres. Toutefois, Eranor n’était pas stupide et savait qu’une telle demande avait de quoi éveiller les soupçons sur ses intentions, au moins pour le tournoi à venir. Sinon, pourquoi aurait-il réuni dans la même pièce une parieuse et une autre concurrente ? Lola Swensdottir n’ignorait évidemment rien de cela et c’était donc un risque qu’il prenait.

Bientôt, le noble vit arriver une femme norse dont la carrure dominait celles de tous les autres protagonistes présents dans la pièce, y compris Dréanoc lui-même. Forte, grande, blonde, la peau basanée par le soleil et les yeux bleus, la jeune femme du nom de Kayacha était bien telle qu’on la lui avait sommairement décrite. Toisant avec mépris les elfes et humaines présents dans la pièce, elle leur cracha (à Wilhelmina et Eranor) d’une voix où le défi perçait :


-Alors comme ça des oreilles pointues et des femmellettes croient qu’ils pourront me soumettre. Tu rêves, toi, le boss et ta pote la pouffiasse. Si tu crois me mater comme ceux-là, tu te trompes. Je pourrais même te briser le crâne à mains nues si je le voulais, et si t’essaie de me toucher je te casserai les noisettes, t’as compris ? Quant à toi la pouffiasse, je t’préviens tout d’suite qu’y aura pas de traitement de faveur pour toi. Si tu me touches, je te rosse. Vous avez pas ce qu’il faut entre les jambes pour moi, de toute façon.


L’« Insoumise » portait bien son surnom. Fière et combattive, elle s’opposait à toute domination sur elle. Il était clair qu’elle se moquait des punitions dont on la menaçait, et était donc incontrôlable, ce qui expliquait pourquoi Lola, au lieu de l’exécuter, avait décidé au moins de l’utiliser en l’envoyant à la mort, histoire de rentabiliser son exécution. Il faudrait la convaincre de les rejoindre. Eranor Dréanoc pensait savoir comment s’y prendre. Y parviendrait-il ?
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Eranor
PJ
Messages : 89
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 12/ INT 10/ INI 10/ ATT 11/ PAR 11/ TIR 9/ NA 1/ PV 60/60 (bonus inclus)

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par Eranor »

La pauvre ex-noble ne réagit pas de la façon qu’imaginait Eranor après son discours. Cela faisait vraisemblablement trop longtemps qu’elle était emprisonnée dans cet établissement pour croire aux mots d’un étranger providentiel. Peut-être que si l’asur parlait de sa sœur, cette pauvre âme serait plus à même de le croire… Mais il pensait que ce n’était pas à lui de le faire, du moins, pas maintenant. Aussi, Eranor répondit-il avec une expression sincèrement désolée, mais gardant un ton doux et rassurant.

-Les peines que vous eut à souffrir dans cette immonde ville doivent être plus terribles que tout si vous en venez à penser ainsi… Sachez que je ne vous trompe pas, je verserais mon sang demain pour vous sauver, vous et mes deux concitoyens, que vous ne me croyez ou non.

Vous n’êtes pas une chose, dame Von Klärwasser, et je compte bien vous le faire remémorer. Vous êtes une dame de l’Empire, et vous sortirez d’ici avec votre nom. Mais, en attendant, quels que soient les cauchemars qui vous voilent les yeux, profitez au moins du peu de confort que je puisse vous fournir pour le moment. Nourrissez-vous à votre guise, reposez-vous tout votre saoul, c’est tout ce que je puisse faire pour vous pour le moment.

Et pour ce qui est de votre nom, dame Von Klärwasser, je ne pense pas que ce soit à moi de vous apprendre comment je l’ai appris. En temps voulu, vous saurez, et alors peut-être comprendriez-vous vraiment mes intentions.

***
Eranor n’eut pas à attendre longtemps avant que l’on revienne avec la femme avec qui il espérait se battre dans l’arène. Certes, toute personne intelligente ne se ferait pas d’illusion quant au réel objectif de cet entrevu, mais de toute manière, c’était chose courante que de former des alliances avait-on dit au seigneur asur, alors que pourrait-on le reprocher ? D’autant que peut-être serait-il possible de faire croire à un échec des négociations si celles-ci réussissent, ce qui donnerait une force supplémentaire du côté de l’asur.

Quoi qu’il en fût, l’humaine rebelle arriva dans la chambre en ne cachant pas une seule seconde sa véritable nature. Elle était telle que l’avait imaginé l’héritier des Cimes Stellaires : forte, avec une carrure imposante, fière et dénuée de toute subtilité. Mais ce n’était pas de la subtilité qu’il recherchait justement en ce moment… Cette femme haïssait Lola et le statut dans lequel elle avait été plongée, et c’était une chose qui jouerait en la faveur d’Eranor, il le savait.

Une fois que Kayacha eut fini de cracher sa colère sur le noble elfe, toujours assis sur son sofa, les sourcils froncés et la tête reposant sur son poing fermé soutenu par son coude posé sur sa jambe, celui-ci fit apparaitre un sourire sur son visage harmonieux. Il se redressa sur son sofa avant de parler franchement.


-Parfait ! Vous êtes exactement celle que l’on m’a décrite ! Vous exactement tel que je l’espérais ! Nul ne vous touchera ici, vous avez ma parole, et ce n’est pas pour cela que je vous ai faite demander Kayacha l’insoumise !

En vérité, j’ai une proposition à vous faire, l’une de celles qu’il serait sage d’écouter. Je vois la haine qui vous anime, et je la comprends. Tous les deux, nous avons le même but Kayacha : nous venger de Lola. Nous souhaitons la même chose, que cette maudite femme souffre d’une manière ou d’une autre. Et tous les deux, nous n’avons qu’un moyen en notre disposition pour y arriver : l’humilier publiquement, demain, dans l’arène.

Lola vous y a envoyé pour vous y voir mourir sous couvert d’une fausse pitié car vous êtes trop forte mentalement pour vous soumettre à sa volonté. Ce que je désire alors, c’est de vous voir y survivre, et lui montrer que vous êtes plus forte qu’elle ne pouvait l’imaginer. Je ma bâterais demain dans l’arène, et ce que je vous demande, c’est de vous battre à mes côtés. Nous avons le même objectif, nous souhaitons la même chose, nous partageons le même ennemi et l’ennemi de mon ennemi est mon allié. Vous n’avez que des avantages à accepter cette offre Kayacha : vous y gagner en chance de survivre, car d’autres me rejoindront dans ce combat, et vous gagner en chance d’humilier Lola qui souhaiterait, je pense, tout autant se débarrasser de moi que de vous.

Cette offre vaut aussi pour votre partenaire. Je connais rapidement votre histoire et je n’ai aucune envie de vous séparer. Ce serait, d’ailleurs, un plus grand échec pour Lola que vous survivez tous les deux plutôt que l’un de vous seulement survive. Mon offre vaut aussi pour lui ! Je souhaite que Lola sente que les évènements lui échappent, qu’elle n’a plus le contrôle qu’elle pensait avoir… Et vous pouvez m’aider autant que je peux vous aider.

Alors, qu’en dites-vous, Kayacha l’insoumise ?


Eranor avait prononcé cette dernière phrase en reprenant la position qu’il avait prise alors qu’arrivait l’humaine, la tête sur son poing. Il espérait qu’elle conçoive la logique de ses mots et qu’elle la soutienne, car son aide avéré serait, pour les autres combattants qui hésitaient à le rejoindre, un argument de poids démontrant que l’asur pouvait assurer leur sécurité. La logique voulait, d’ailleurs, que Kayacha accepte. Elle était effectivement gagnante sur tous les points, elle et son partenaire. Mais les humains du nord semblaient suivre une logique qu’Eranor ne saisissait pas… Ils pensaient d’une manière si différente de l’elfe qu’il ne pouvait être sûr de la réponse qu’il aurait.
Hésite pas à faire une ellipse jusqu'au début du tournoi s'il n'y a plus rien d'important qui se passe, ni à m'envoyer par MP un morceau de dialogue pour intégrer ma réponse à ton poste et accélérer les choses si tu le souhaites ! Non pas que je n'aime pas ce petit scénar, il est très intéressant et bien construit, mais j'avoue que j'ai aussi hâte de commencer un rp plus militaire, d'autant plus avec toi vu que je sais que ce milieu te plait et t'inspire comme moi ^^
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : 2. Réussite.
Assurément, la nordique native de Skeggi ne s’était pas attendue à une telle proposition, un tel accueil. Au contraire, elle avait cru, à tort, que l’on voulait abuser d’elle. Mais Eranor lui offrait en réalité la possibilité de narguer Lola Swensdottir jusque dans l’arène. Cependant, il était un elfe, ce qui dans son esprit renvoyait à un être fourbe, faible et sournois. Elle se méfiait donc d’une tromperie, d’un piège. Mais qu’importait, l’éloquence et la force de persuasion du noble d’Ulthuan était trop forte. De plus, il y avait une rumeur qui courrait sur ses exploits dans le QG de Lola, exploits bien entendus modifiés au fil des transmissions approximatives de bouche à oreille et donc de plus en plus mystérieux. Pour toutes ces raisons, elle y céda, en répondant par cette phrase, lourde de sens mais aussi de menace :

-Alors qu’il en soit ainsi, elfe, nous combattrons avec toi. Scellons notre marché par une poignée de main ! Et malheur à celui qui le rompra. Tu peux compter sur moi et sur Alrik, mais gare à toi si tu nous trahis : nous te tuerons coûte que coûte, tu es prévenu.

Et la nordique tendit sa main forte à celle du seigneur héritier des Cimes Stellaires qu’elle tenta de broyer pour lui montrer sa force, sans doute une coutume locale ainsi qu’un bon moyen d’estimer la puissance physique de ses vis-à-vis. Même pour une femme, Kayacha avait une force énorme, plus importante même que celle d’Eranor, même si ce dernier avait encore devant lui plus de marge de progression. La poignée fut donc douloureuse, mais il tint bon, et cela sembla ravir sa nouvelle alliée, pour deux raison. D’une part, son égo était flatté de se voir plus forte que l’elfe, d’autre part, ce dernier avait eu une attitude de combattant en restant stoïque malgré l’étau de chair et d’os qui avait enserré sa main.

La suite ne fut plus qu’une longue attente. Pourtant, quelques heures n’étaient pas beaucoup, mais la perspective d’un affrontement certain, à l’issue incertaine et à l’enjeu énorme, semblait faire s’écouler le temps beaucoup plus lentement que d’habitude, relativement. Le sommeil d’Eranor Dréanoc serait-il agité ou calme ? Il avait besoin d’être au mieux de sa forme le lendemain, mais saurait-il se maîtriser, son inconscient, le stress, l’appréhension du combat, la peur de ne pas être à la hauteur, voire de mourir ? Maîtriserait-il ces éléments ? Il était encore assez jeune pour un elfe, et même si ses exploits étaient déjà grands, il avait beaucoup moins vécu de combats que la plupart de ses compagnons soldats.

Enfin, bonne ou mauvais, la nuit passa et il fut temps de partir pour l’arène. Celle-ci était située dans un grand bâtiment en forme, extérieurement, de hangar situé non loin du milieu de la ville. Bien évidemment, l’endroit était fortement gardé par des forces des trois familles qui dirigeaient la ville. A l’intérieur du bâtiment, Eranor Dréanoc put constater qu’une sorte de fosse circulaire avait été creusée au centre, entourée par des gradins surélevés de plusieurs mètres, où les spectateurs étaient en sécurité. En outre, plusieurs loges spacieuses avec des canapés et des tables, sans doute réservées aux personnalités les plus influentes, dominaient les gradins.

Les murs de l’arène étaient hérissés de piques mesurant entre vingt et trente centimètres chacune, pointues comme des dards et tranchantes comme des rasoirs. Se faire plaquer contre l’un d’eux serait donc au mieux très douloureux, au pire mortel. Le sol, quant à lui, était tapissé de sable.

Mais les combattants, eux, n’eurent pas le loisir d’examiner plus en détail le lieu de leur futur combat. Ils furent emmenés dans une pièce située sous les gradins, avec tous les hommes de Lola, là, on les prépara. Le heaume magique d’Eranor Dréanoc n’étant pas autorisé par le règlement, il fut consigné dans un coffre. Il combattrait donc tête nue.

Alors que les combattants entraient dans l’arène et se présentaient au public, il repéra parmi eux ceux dont lui avait parlé Wilhelmina von Klärwasser, ainsi qu’Alrik et Kayacha. Ces deux là s’étaient placés à côté de lui, prêts à en découdre. Olive, la fille du commerçant qui avait osé critiquer le montant de la taxe pour sa « protection », s’approcha également de lui et s’inclina devant le seigneur elfe.
La petite était encore dans l’adolescence, elle était terrifiée, mais celui qui l’était encore plus qu’elle, c’était son père, que Karl Gustafson avait cruellement obligé à venir regarder le massacre de la chair de sa chair dans sa propre loge. L’homme était en pleurs, il hurlait, suppliait. Sa petite n’avait aucune chance, elle n’était pas une combattante, ni même tout à fait une adulte.

Un élément imprévu était également l’équipement des alliés et alliés potentiels d’Eranor. Majoritairement parmi les sacrifiés, ces derniers n’avaient pas eu le droit à s’équiper. Ils étaient donc pour la plupart à mains nues, là où les favoris et les outsiders, ainsi que les candidats libres et les sbires des familles participants, eux, étaient lourdement équipés d’armes, d’armures et de boucliers. Pour l’instant, c’était la présentation des combattants au public. Le combat n’avait pas encore commencé, mais il aurait bientôt lieu.

Globalement, Eranor compta trois favoris et deux outsiders crédibles. Un barbare de plus de deux mètres de haut, bâti comme un géant, qui arborait un terrifiant marteau de guerre à deux mains et portait une armure complète de cuir pour ne pas gêner ses mouvements, qui était le favori de Karl Gustafson. Le préféré de Lola était lui un homme barbu à la lourde bedaine, qui semblait puant et endurant Il portait un grand bouclier et une hache à une main, et était protégé d’un casque et d’une armure moyenne, les armures lourdes étant sans doute impossibles à trouver ici, sauf sur les chevaliers bretonniens. Le troisième favori de Maria Ludowitz, était lui un homme svelte et équipé légèrement, de cuir. Il portait un duo de lames acérées.

Chacun d’eux était entouré d’une petite garde personnelle qui gravitait autour d’eux pour les mettre dans les meilleures conditions et leur éviter des accidents, comme une mort prématurée. Ils seraient donc très difficiles à atteindre directement. Cependant, il ne semblait pas y avoir réellement d’organisation parmi eux. C’était plus un assemblage d’hommes aux instructions individuelles que de vrais chefs dirigeants des troupes. Chacun parmi eux faisait un peu selon son bon vouloir en essayant de respecter globalement l’objectif fixé. Quant aux deux outsiders, il s’agissait de candidats « freelances », des indépendants admis par l’une des familles, comme Eranor par exemple.

En l’occurrence, le seigneur Dréanoc se trouvait donc être l’outsider de Swensdottir. Celui du fils de Gustaf n’était autre qu’une autre grosse brute, à l’air complètement stupide, mais très imposante physique. Il ressemblait à un petit ogre, et l’on n’aurait su dire, d’ailleurs, s’il n’était pas le fruit d’une hybridation lointaine entre humain et ogre. Celui-ci était protégé le plus lourdement possible, donc revêtu d’une armure moyenne intégrale, y compris un casque, et portait en outre un lourd fléau à deux mains, plus proche de l’outil agricole que du fléau d’armes d’ailleurs dans sa conception, mais qui restait une arme redoutable si elle était maniée par des mains expertes.
Le second outsider, ou plutôt le troisième en comptait notre héros, celui de Ludowitz, était un personnage mystérieux, vêtu d’une cape noire et maniant une hache à deux mains. Fin et svelte, il semblait miser sur la rapiditié, mais on n’aurait su dire trop de chose sur lui à cause de sa cape noire, de son capuchon qui lui masquait partiellement le visage et de son air inquiétant. Ces deux là étaient seuls ou presque, un ou deux hommes pouvant se rapprocher d’eux dans l’espoir de bénéficier de leur protection ou de leurs faveurs.

Quant à tous les autres, c’étaient des indécis, des sacrifiés, des gens jetés à la mort, le plus souvent sans arme. Ils constituaient le gros des partisans potentiel d’Eranor, mais sauf trois d’entre eux, les autres étaient pour le moment indécis. Ils attendaient de voir l’évolution des choses en espérant survivre assez pour se raccrocher à un favori ou un outsider. Mais c’était très peu probable, et objectivement, leurs chances étaient proches de zéro. Ils étaient la chair à canon, l’attraction de ce premier tour : leur rôle se résumait généralement à mourir.

Tu as un tout petit peu de temps avant le combat pour parler à tes camarades si tu le désires, et te présenter à la foule des spectateurs, parmi lesquels tu vois Princesse (servant dans la loge de Lola), et 'Mina (dans le public). Les deux semblent très tendues et pas du tout à l'aise devant la perspective du massacre qu'elles vont devoir regarder.

Tu peux aussi me donner ta stratégie dans le combat qui s'annonce (bref, la manière dont tu t'y prends, autant individuellement [attaques/parades/esquives] qu'avec tes alliés.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Eranor
PJ
Messages : 89
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 12/ INT 10/ INI 10/ ATT 11/ PAR 11/ TIR 9/ NA 1/ PV 60/60 (bonus inclus)

Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par Eranor »

Les choses tournaient de mieux en mieux. Bien que toujours méfiante, certainement de par les préjugés qu’avaient les humains du nord en général envers les elfes, Kayacha accepta l’offre d’Eranor. Il était clair qu’elle avait tout de même peur de la trahison, mais les arguments du seigneur de Caledor étaient plus forts que cette menace fantôme. Pour sceller cette entente, l’humaine tendit sa main puissante qu’Eranor saisi en une poignée de main. Kayacha mit, semblait-il, toute sa force pour broyer la main du seigneur elfique, certainement pour le jauger se dit Eranor. Très bien, il savait qu’il n’avait pas autant de force que cette guerrière endurcie par les coutumes d’un peuple se basant principalement sur la violence, mais il ne broncherait pas et il ne lâcherait pas. Et Eranor tint bon, ne laissant pas la moindre expression filtrer sur son visage.

Il y eut un double avantage à ce petit jeu : tout d’abord, Eranor pu prouver sa résilience à la combattante humaine encore sceptique, ensuite, celle-ci se sent visiblement flattée d’avoir plus de force que son vis-à-vis. Elle devait penser qu’il n’aurait que moins de chance encore de la trahir, étant donné qu’il aurait besoin de sa protection, voire même qu’elle pourrait aisément l’emporter sur lui et qu’il serait un meilleur finaliste qu’un autre dans ce sens. En tout cas, Eranor, lui, n’hésiterait pas à la combattre si elle décidait de se débarrasser de lui ou si elle devait se dresser devant sa victoire dans cette arène, bien qu’il espérait que ceci n’ait pas à arriver.

Avant que l’insoumise ne s’en aille, Eranor termina la conversation, ne changeant pas d’intonation depuis qu’elle était arrivée.


-Ne doute pas de ma franchise, je n’ai aucun intérêt à te trahir de toute manière, même si j’en avais envie. Peut-être serait-il plus sage de surveiller les autres, ceux qui accepteront de combattre avec moi…

De toute manière, Eranor doutait de la loyauté de n’importe quel humain, d’autant plus de ceux qui vivaient ici ou qui venaient des steppes glacées du nord, comme la plupart des habitants de cet endroit. Les alliances qu’il tissait n’étaient là que par nécessité, parce qu’il n’avait pas d’autre choix pour sauver les siens.

Pour le moment, Eranor devait se reposer. Le lendemain promettait d’être très rude, et il devait être reposé. Pourtant, le sommeil ne vint pas facilement… L’asur avait connu des situations de crise qui l’avaient poussées dans ses retranchements bien plus qu’il ne l’était là, mais, en fait, jamais il n’avait eu à se reposer de cette manière avant un combat potentiellement mortel. Sous le dôme maléfique, l’épuisement psychologique et physique l’avait fortement aidé à sombrer dans un sommeil réparateur, mais ce soir-là, l’elfe était bien trop en possession de tous ses moyens pour ne pas songer au lendemain avec inquiétude. Un combat était une chose si aléatoire… Une pierre mal placée et une chute pouvaient tout gâcher, un rayon de soleil au mauvais moment et ce serait la mort, une trahison et tout se terminerait bien trop vite… Finalement, Eranor avait beau avoir fait son maximum pour mettre toutes les chances de son coté, ce serait le hasard qui déciderait de sa victoire dans un certain sens.

Combien de temps mit Eranor à trouver le sommeil ? Une heure ? Deux ? Il n’aurait pu dire, juste que c’était un temps bien trop long. Quand enfin, ses yeux se fermèrent, l’asur tomba dans un repos sans rêve, juste le néant. Il se réveilla au matin, pas assez reposé avait-il l’impression bien qu’il ne ressentît aucune fatigue, peut-être simplement du fait du stress. L’on conduisit rapidement le Haut elfe ainsi que les autres combattants jusqu’à l’arène, un bâtiment simple et disgracieux dont le sol était recouvert de sable et les murs, de petits piques acérés qui empêchaient que les combattants ne s’approchent d’eux et n’utilisent les murs comme une protection pour leur dos. C’était plus un lieu de massacre que de combat, se dit Eranor, et il ne pouvait imaginer à quel point il avait raison.

Après un rapide passage dans l’arène, l’asur fut conduit dans les sous-sols où se rassemblaient les participants avant de sortir mettre leur vie en péril devant des centaines de gens. Et ce fut ici que l’elfe ne put que déchanter. Il avait espéré que même les esclaves se soient vus fournis en quelques armes simples telles que des lances rudimentaires ou des boucliers, mais il n’y avait rien de tout cela. Les combattants qui n’avaient pas assez d’argent ou qui n’étaient pas libres se retrouvaient sans la moindre arme à leur disposition, ils n’avaient que leur main pour combattre des haches et des épées… Mais c’était parmi eux qu’Eranor devait recruter, car très peu devaient imaginer s’en sortir et peut-être serait-il leur seul espoir de survivre.

Les favoris n’avaient pas été durs à repérer, pas plus que les outsiders, et ce seraient eux qu’il faudrait vaincre en premier certainement, car les combattre en combat singulier serait particulièrement dangereux. Celui qui fut présenté comme les favoris de Lola attira particulièrement le regard de l’asur, non pas qu’il semblait plus fort que les deux autres, mais plutôt que sa mort ferait réfléchir à deux fois Lola quant à son choix de participant pour la finale.
L’homme était solide et semblait correctement équipé, le combat contre lui ne serait pas vraiment facile sauf si Eranor parvenait à rassembler assez de monde. Même sans arme, les condamnés pouvaient être utiles pour entraver les mouvements des autres combattants…

Ainsi, Eranor mit à profit le peu de temps qu’il lui restait pour rassembler le plus possible d’allier et d’allier potentiel autour de lui. Il arguait que son but n’était pas de les tuer, mais de survivre, tout comme eux, et que ces gens seraient bien plus en sécurité avec lui qu’avec d’autres qui n’acceptaient pas même de leur adresser la parole. Se présenter plus ostentatoirement au public était inutile, jugeait l’asur, car celui-ci serait bien trop hostile à lui pour en tirer un quelconque avantage pour le moment. Une fois qu’il se serait combattu devant eux, ce serait une autre histoire, mais là, non.

À tous ceux qui ne pouvaient se procurer d’arme, se serait-ce qu’un bâton, et qui acceptaient de le rejoindre, Eranor demanda qu’ils se placent à l’arrière au début du combat pour ensuite, sur son ordre, passer par les flancs pour s’en prendre au groupe que ceux qui étaient armés combattaient. Ainsi, ces pauvres esclaves pourront les gêner et permettre aux autres d’en venir à bout et faire passer des armes supplémentaires. C’était une bien meilleure utilité que simplement celle de mourir songeait le Haut Elfe, et les pauvres bougres devraient peut-être s’en rendre compte. Au moins, Eranor savait qu’il pouvait compter sur trois personne dont deux bons combattants, c’était déjà ça de pris et un argument de plus dans le sens de la protection de ceux qui étaient considérés comme n’ayant aucune chance.

Ainsi, Eranor était prêt à entrer dans l’arène, en ayant rassemblé avec lui le plus de gens possible. L’heure de la fin de cette maudite mascarade approchait, et le noble asur en tirait une certaine satisfaction. Bientôt, il pourrait, si tout se passe bien, demander son dû à la bougresse qui semblait se croire bien plus intouchable qu’elle ne l’était en réalité.

Alors, Eranor pare les coups qu’il reçoit et attaque normalement sinon. Au début du combat, il restera sur place et lancera un « avec moi ! » en levant l’épée pour rassembler ses alliés (avec ceux qui n’ont pas d’arme à l’arrière, rang de cinq maximum) puis il fera charger le groupe de préférence sur les favoris de Lola et ceux qui le suivent ou sur l’arrière d’un groupe qui s’est engagé dans le combattant réfléchir. Si un groupe commence à charger celui d’Eranor, il ne s’engagera pas dans un autre combat en même temps. Lorsque le groupe est engagé, ceux à l’arrière recevront l’ordre de passer par les flancs pour se rabattre sur le groupe antagoniste en les attaquant de leur mieux, avec des bâtons, des chaines, des jets de sable sur eux, principalement histoire de les gêner dans leur corps-à-corps avec ceux qui ont des armes. Si on vient à bout d’un groupe comme ça, on reforme les rangs du mieux possible avant de recommencer en récupérant les armes pour ceux qui n’en ont pas !
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 06 oct. 2016, 00:06, modifié 1 fois.
Raison : PROFIL MIS A JOUR + 66 xps
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

Répondre

Retourner vers « Port-des-Pillards »