[Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Malgré les fréquentes attaques des Hommes-Lézards, la ville de Port-des-Pillards est une ville prospère, bien qu'elle soit un repère d'individus peu recommandables.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : 10. Réussite.
Assurément, apercevoir Eranor Dréanoc en chair et en os, et après avoir entendu parler de ses récents exploits, fit sensation parmi le public comme parmi les combattants. De tous les gladiateurs, il n’était pas le plus grand, ni le plus fort, mais son équipement et son élégance tranchaient avec la brutalité et la rusticité des autres concurrents.

Mais tant de raffinement évoquait plutôt la fragilité et la faiblesse chez une partie des spectateurs et des participants. Peu d’entre eux, à vrai dire, semblaient réellement emballés par lui. Pourtant, étrangement, s’était déjà constitué dans les gradins une sorte de petit fan club qui lui était dédié, composé évidemment de Wilhelmina, et des familles et amis de ses alliés de circonstance dans l’arène, mais également, et cela était plus surprenant, d’une partie de « joueurs » d’un profil dit « agressif » en matière de jeu d’argent qui avaient pris le risque de miser gros sur l’outsider à la cote intéressant qu’il était. En outre, une majorité du public était encore indécise, sa curiosité attisée, mais pas encore séduite par ce seigneur haut-elfe.

Lola, dans sa loge, avait un sourire énigmatique et tenait en laisse « Princesse », qui regardait le combat à venir avec des yeux craintifs, ainsi que les deux esclaves elfes, Samellion et Ruvénielle. Le clan Ludowitz l’observait aussi, mais avec un regard calculateur, comme s’ils essayaient d’estimer ses chances réelles et la raison de sa présence ici. Il ne lui semblait pas particulièrement hostile. Quant à Karl Gustafson et ses sbires, ils se moquaient ouvertement de lui, l’insultant haut et fort et rabrouant le public de leur côté qui osait ne serait-ce qu’émettre du bout des lèvres un encouragement pour l’elfe.

Dans l’arène, justement, les choses se passèrent plus ou moins comme Eranor l’avait imaginé et espéré. Les premières cibles des groupes constitués et des outsiders furent bien entendu les « proies » humaines qu’on leur avait jetées en pâture, les hommes et les femmes désarmés et isolés qui n’avaient rien pour se défendre et parfois ignoraient même tout du combat. Cela eut un double effet bénéfique. D’une part, les groupes dangereux s’évitaient entre eux pour ce début de combat, y compris celui du seigneur Dréanoc, resté encore plus à l’écart puisqu’il ne cherchait pas à traquer ses proies.
D’autre part, les sacrifiés comprirent tous très vite que leur seule chance de survie était justement de se rallier à ce groupuscule autour du seigneur asur. En effet, s’ils avaient au départ hésité, doutant de sa capacité à les protéger ou craignant un piège de sa part, devant la perspective du massacre inéluctable qui les attendait dans tous les autres cas, ils préférèrent tous se ranger sous sa protection, quitte à risquer de se faire trahir. Au moins avec lui auraient-ils une chance de vivre.

Rapidement, les isolés désarmés furent tous passés par le fil de l’épée, mais une bonne demi-douzaine d’entre eux avait pu rejoindre Eranor dans le même temps. L’heure de vérité approchait. Car il faudrait maintenant combattre. Par malheur pour lui, il semblait que la plupart des autres groupes et outsiders s’étaient maintenant retournés vers son groupe, identifié clairement comme le plus faible par sa composition.

Cela n’était pas prévu, car en nette infériorité numérique, Eranor et ses alliés risquaient d’être taillés en pièces. Mais ils étaient opportunément restés loin du combat initial, donc bloqués contre un des murs de piques circulaires. Cela pouvait paraître une position délicate, car il n’y aurait pas de retraite ni de fuite possible pour eux, et qu’ils étaient acculés, mais en réalité, cette position avait un double avantage. Tout d’abord, l’arc de cercle empêcherait le groupe d’être submergé et pris par les flancs ou l’arrière comme il l’aurait été en terrain découvert. Ensuite, il forcerait les alliés d’Eranor à se battre de toutes leurs forces pour survivre, puisqu’une fuite illusoire compte tenue de la petitesse de l’arène n’était même pas possible.

Les adversaires se jetèrent en hurlant sur le groupuscule d’une dizaine d’hommes désarmés à l’exception de leur chef, soit environ deux fois moins nombreux qu’eux. Cette fois, le vrai affrontement était lancé, ce n’était plus seulement la curée et l’hallali, non, car pour protéger les siens, en héros sauveur et défenseur des faibles et des sans défenses, se dressait un seigneur haut-elfe dans toute sa splendeur, Eranor Dréanoc !

Evidemment, il ne serait pas la cible principale de ses ennemis, ceux-ci n’étant pas stupides préféreraient autant que possible l’éviter et d’abord éliminer tous ses hommes avant de s’en prendre à lui. Mais comme il était au premier rang de ceux-ci et prêt à les défendre, il faudrait forcément le combattre néanmoins pour certain d’entre eux, afin de l’empêcher de protéger les siens. Seul contre tous, Eranor allait avoir l’opportunité unique d’impressionner le public, alors que sa stratégie d’évitement et de retrait durant la première partie du combat ou plutôt de la boucherie n’avait assurément pas plu. Là, le public retenait son souffle, ou plutôt ceux qui ne hurlaient pas pour ou contre lui le faisaient…

Eranor affronte deux ennemis simultanément. Ils ont des profils de sous-fifres et seront remplacés jusqu’à un certain nombre tenu secret par le MJ en fonction de l’évolution générale du combat que tu ne peux suivre, trop occupé à te battre en infériorité numérique et en première ligne, au devant des tiens.

Round 1 :
Eranor attaque : 6. Touché ! Parade : 14. Ratée. Localisation : jambe gauche. Dégâts : 29 !
Ennemi 1 attaque : 12. Raté.
Ennemi 2 attaque : 4. Touché. Parade : 12. Ratée. Relance bouclier : 19. Ratée. Localisation : corps. Dégâts : 22.

Round 2 :
Eranor attaque : 9. Touché ! Parade : 11. Ratée. Localisation : torse. Dégâts : 30 ! Ennemi 1 est mort. Il est remplacé par ennemi 3, qui ne peut attaquer ce tour.
Ennemi 2 attaque : 9. Raté.

Round 3 :
Eranor attaque : 6. Touché ! Parade : 17. Ratée. Localisation : jambe gauche. Dégâts : 31.
Ennemi 2 attaque : 9. Raté.
Ennemi 3 attaque : 16. Raté.

Round 4 :
Eranor attaque : 2. Touché ! Parade : 19. Ratée. Localisation : jambe gauche, au même endroit. Dégâts : 29. Jambe sectionnée ! Ennemi 2 tombe par terre, inconscient et hors de combat, il agonise rapidement et meurt dans la dizaine de secondes suivante. Il est remplacé par ennemi 4 qui ne peut attaquer dès maintenant.
Ennemi 3 attaque : 20. Raté. Il offre 1 attaque gratuite à Eranor !
Eranor rattaque : 7 ! Touché ! Parade : 16. Ratée. Localisation : torse. Dégâts : 30.

Round 5 :
Eranor attaque : 12. Touché ! Parade : 15. Ratée. Localisation : torse. Dégâts : 31. Ennemi 3 est mort.
Ennemi 4 attaque : 18. Raté.

Fin de la 1ère phase de combat.
La première attaque fut très violente et si ses hommes, à droite et à gauche de lui se battirent comme des lions à mains nues pour sauver leurs vies et celles de ceux qui étaient derrière eux, c’était bien Eranor qui monopolisait l’attention du public. En état de grâce, il était fin prêt et fit honneur à son entraînement. Chacun de ses coups faisait mouche, et il se débarrassa aisément d’un, puis deux, puis trois adversaires… Mais sous la masse et dans la confusion du combat, il n’avait pas eu le temps de regarder ce qui se passait autour de lui. Virevoltant, il ne put éviter la lame d’un des hommes qui le blessa au flanc. Son armure encaissa le coup, mais sous la violence du choc les rivets et anneaux métalliques s’enfoncèrent dans la chair du noble, tandis que certain volaient en éclats.

La blessure n’était pas trop grave ni handicapante, mais il sentit un sang chaud couler, même si ne ressentit la douleur qu’après la fin de la première poussée d’adrénaline, lorsqu’il se défit de son troisième adversaire qu’il envoya tomber au sol pour ne plus se relever, tailladé de coups au corps. Il y eut alors une courte pause, après seulement quelques minutes de combat, mais d’un combat très intense, et le haut-elfe put faire pour la première fois depuis l’engagement un bref bilan de tout ce qui l’entourait.

Devant un tel déchaînement de violence, la foule s’était enthousiasmée ! Il y en avait eu pour tous les goûts. Du massacre, mais aussi du combat ! Et à ce petit jeu là, le « camp » d’Eranor, même s’il avait de loin subi les plus lourdes pertes, était plutôt ressorti gagnant. Les plus forts de ses alliés s’étaient rapidement saisis des armes des morts et avaient commencé à tenir tête victorieusement à leurs adversaires. A ce petit jeu, le duo Kayacha-Alrik était redoutable. Avant même qu’Eranor ait envoyé au tapis son premier ennemi, les deux amants nordiques avaient saisi un des ennemis et l’avaient jeté au sol avant de le désarmer et de lui écraser la trachée pour l’étrangler dans une lutte aussi brutale que bestiale.
Beaucoup des autres, moins forts, moins expérimentés, moins courageux et moins chanceux, étaient morts, certes, mais il restait deux ou trois hommes et femmes des « sacrifiés » vivants dans le lot, dont la petite Olive qui était restée derrière les autres autant que possible.

Curieusement, alors que leur supériorité numérique était plus écrasante que jamais en proportions, les groupes avaient cessé de tous se concentrer sur celui d’Eranor. En effet, plusieurs éléments avaient joué dans ce sens. D’une part, plus le groupe de Dréanoc était épuré de ses maillons faibles et plus il se renforçait, ceux qui restaient étaient majoritairement les mieux équipés et les plus dangereux, à l’instar d’Eranor lui-même, mais aussi du duo d’amoureux.
Ensuite, et surtout, un petit malin était entré en jeu au moment qu’il avait jugé opportun. Le candidat outsider de Maria Ludowitz n’avait pas participé à l’assaut général sur le groupe d’Eranor, s’étant fait oublié, tout seul dans son coin. Puis il patienté, attendant que les sous-fifres et les plus faibles soient « épurés », réduisant ainsi la protection qui entourait les « favoris » et autres « outsiders ». Il avait patiemment attendu son heure, puis au moment où il l’avait décidé, avait chargé par l’arrière sur le groupe du favori de son camp, la hache à deux mains levée. Il avait sans peine éliminé les deux sous-fifres surpris qui lui barraient la route, puis s’était opposé au favori aux deux lames dans un duel épique, éloigné du reste des combattants. Les hommes de Maria ayant été en grande partie massacrés, le peu qu’il en restait se massa autour des deux duellistes en abandonnant l’affrontement contre Eranor et les siens afin de les protéger des interventions d’autres groupes durant leur combat et de se masser autour du vainqueur.

L’outsider malin avait l’initiative, il fit tournoyer sa hache droit vers le coup de l’homme de main préféré de Maria. Mais c’était sans compter la rapidité de réaction de celui-ci, qui se jeta en arrière et évita d’un cheveu la lourde lame de la hache. Mais il était maintenant allongé par terre sur le dos et l’outsider lui faisait face. Continuant sur sa bonne lancée, et voulant pousser son avantage, l’outsider leva immédiatement sa hache à deux mains pour frapper d’un coup de haut de bas et en finir avec son adversaire. Une nouvelle fois, c’était sans compter sur la réaction de ce dernier, qui leva ses deux lames en croix au dessus de sa tête et stoppa net le fer de la hache adverse, à deux pouces de sa tête. Enchaînant sans attendre, l’homme se mut comme un serpent, et en même temps qu’il déviait d’une de ses lames la hache adverse sur le sol, il parvint à faire un croc-en-jambe à son ennemi, qui s’effondra à ses côtés, et n’eut pas le temps de se relever, coulé au sol par la deuxième épée du favori, sous les hourras appréciateurs et les huées du public qui n’avait guère aimé ce concurrent trop réfléchi et trop isolé, qui n’avait fait qu’attendre son heure au lieu de se battre.

Dans le même temps, les deux groupes des favoris de Lola et de Karl, côte à côte, n’avaient pu s’empêcher de s’affronter afin de tenter d’éliminer l’autre, chacun. A ce petit jeu là, les troupes de Lola, contre lesquelles combattait aussi prioritairement Eranor, se retrouvèrent vite en difficulté, et lorsque Eranor parvint à abattre son troisième adversaire, il se retrouva nez-à-nez avec le favori de sa sponsor.

Celui-ci regarda avec mépris l’elfe blessé et ordonna à tous les hommes qui lui restaient, dont le quatrième adversaire de l’asur, de tenir contre ceux de Karl le temps qu’il se débarrasse d’Eranor, ce qui selon lui ne serait pas long. Un autre combat singulier avait donc lieu à peu près en même temps que le premier.

Combat singulier :

Round 1 :
Eranor attaque : 9. Touché ! Parade : 11. Ratée. Relance bouclier : 11. Ratée. Localisation : torse. Dégâts : 20 !
Favori de Lola bouclier hache attaque : 15. Raté.

Round 2 :
Eranor attaque : 19. Raté.
Favori de Lola bouclier hache attaque : 4. Touché. Parade : 10. Ratée (à cause du malus de ton armure). Relance bouclier : 4. Réussite. Localisation : bras droit. Dégâts : 6.

Round 3 :
Eranor attaque : 2. Touché ! Parade : 2. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 5.
Favori de Lola bouclier hache attaque : 7. Touché ! Parade : 1. Réussite critique : aucun dégât subi.

Round 3 :
Eranor attaque : 12. Touché ! Parade : 14 et 10. Ratées. Localisation : jambe gauche. Dégâts : 24.
Favori de Lola bouclier hache a subi trop de dégâts il ne peut attaquer à ce tour ci !

Round 4 :
Eranor attaque : 11. Touché ! Parade : 16 et 19. Ratées. Localisation : jambe droite. Dégâts : 20.
Favori de Lola bouclier hache est mort. Il te reste 27 PVs.
Le combat fut une nouvelle fois rude, d’autant que l’adversaire bedonnant n’avait pas subi de dégâts, puisqu’il n’avait fait que s’échauffer en massacrant des adversaires sans défenses, lui, protégé par ses hommes quand Eranor, à l’inverse protégeait les siens. Pourtant, la lourdeur, l’endurance et la force physique seraient également du côté de l’humain dans ce duel. En revanche, l’équipement, l’habileté et la légèreté seraient eux plutôt du côté elfique.
Et ce fut ces dernières qui payèrent. L’homme n’était pas un mauvais combattant, mais pas un héros de guerre non plus. Tout au plus un petit champion gladiateur de seconde zone, un des « bons » parmi les combattants médiocres de cette ville minable. Il était bien trop lent pour espérer atteindre de sa hache l’asur aux techniques maîtrisées et à l’exécution de mouvements propre et rapide. Lui n’était que dans l’à peu près, dans la brutalité à peine maîtrisée et mal canalisée. Son utilisation de ses armes était relativement grossière, certes efficace, mais sans aucune finesse, extrêmement prévisible pour un combattant âgé d’une centaine d’années comme Eranor Dréanoc. Toutefois, il parvint par deux fois à frapper son adversaire, qui à chaque fois para le coup de son bouclier.
Sur sa première parade, l’asur avait sous-estimé la force du gros lard qui lui faisait face. Il devait donc y avoir pas mal de muscles sous la graisse, car le choc fut très violent et endolorit tout son bras gauche. Aussi, lors de sa deuxième parade, prit-il le soin d’augmenter l’angle d’inclinaison de son bouclier afin de faire glisser la lame de la hache adverse et non de la stopper net, pour ne pas ressentir de choc.
Il ne lui fallut que quatre attaques dont une esquivée et une parée, pour parvenir à bout de son adversaire, lui tailladant successivement l’une puis l’autre jambe afin de le faire tomber au sol où il put l’achever sans risque.

Alors que le favori de Lola Swensdottir mordait la poussière sous les applaudissements tonitruants du public en délire devant ce retournement de situation totalement imprévu, le seigneur Dréanoc n’eut pas le temps de souffler vit s’avancer vers lui le favori de Karl Gustafson, qui écarta les derniers hommes de Swendottir d’un revers de son marteau à deux mains comme des fétus de paille. Les rares survivants n’osèrent pas s’interposer et préférèrent fuir loin se rallier autour de l’outsider de Karl, qui s’était contenté globalement de massacrer tous ceux qui passaient près de lui avec son fléau, mais n’avait rien fait d’extraordinaire.

Le pauvre haut-elfe était couvert de sang, le sien et celui de ses adversaires, de sable et de sueur, son bel uniforme déchiré par endroits et complètement souillé. Fatigué de ses combats successif, il était blessé au flanc souffrait comme s’il avait un point de côté. La douleur venait également, dans une moindre mesure de son avant-bras gauche, celui qui tenait son bouclier, couvert d’ecchymoses. Face à lui, un monstre de deux mètres maniant un lourd et redoutable marteau à deux mains. Pourrait-il triompher de lui dans son état ? Rien n’était moins sûr !

Mais il n’eut pas à le faire. Comme le lui avait dit Wilhelmina von Klaerwasser la veille, le public qui l’acclamait maintenant pour environ la moitié d’entre eux réclama la fin du premier round. Et elle fut accordée, à la grande rage de Karl Gustafson qui s’était levé dans sa loge ainsi que ses fidèles, et hurlait en réclamant la poursuite du combat. Chez les autres, Lola Swensdottir et Maria Ludowitz et leurs hommes, on était au contraire plutôt satisfait de cette interruption.
Pour Maria, son favori était en mauvaise posture, il ne lui restait que quelques hommes et l’outsider de Karl recherchait ostensiblement à l’affronter. Quant à Lola, elle venait de perdre toute chance de gagner, à part Eranor ! Il était donc indispensable pour elle que le combat cesse avant qu’elle ne perde son dernier candidat possible pour la finale. Au final, seul le camp en meilleur posture, celui de Karl représentant environ un quart du public, pestait contre la fin du premier tour du tournoi.

Le quart du public représentant les indépendants avait clairement pris partie pour Eranor, maintenant. Tous avaient apprécié sa valeur martiale, ou le fait qu’il ait sauvé des proches ou ait tenté de le faire. C’était aussi un de ceux qui avaient tué le plus. Et les rares parieurs qui avaient misé sur lui en profitant de sa cote avantageuse se frottaient les mains en l’encourageant à continuer dans de cette voie. Le quart du public lié à Swendottir, par dépit, était maintenant obligé de le soutenir, étant le dernier candidat de leur maîtresse.

Finalement, sans surprise, les trois qualifiés pour la finale furent le favori de Karl, celui de Maria et Eranor Dréanoc. Mais celui-ci pouvait encore refuser, s’il jugeait ses blessures trop sévères. En ce cas, ce serait l’outsider de Karl qui prendrait sa place, et le clan Gustafson aurait ainsi deux hommes en finale.

Profil mis à jour.

Tu auras droit à des soins exprès qui te remonteront jusqu’à 45 PVs (en tout tu auras donc 45PVs, il faut comprendre) si tu décides de jouer la finale. Sinon, tu peux t’arrêter là, mais la récompense sera bien moins importante, ce sera plus un lot de participation/survie.

Libre à toi de décrire plus en détails tes combats, j’ai volontairement évité de le faire trop précisément. Tu n’as pas pu voir le déroulement général, mais il t’es raconté à la fin du 1er tour. Tu sais que tu as sauvé 4 types des « sacrifiés » en tout à la fin du combat : Kayacha, Alrik, Olive et un homme inconnu d’environ 25 ans qui sait relativement bien se battre. Tu n’as pas la possibilité de quitter l’arène ou de parler avec tes amies dans le public.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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Eranor
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Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par Eranor »

C’était l’heure d’entrer dans l’arène. Une si petite arène… Si petite et si miteuse… Et pourtant, potentiellement l’endroit de sa mort. Mais Eranor savait sa mission trop importante pour se laisser aller à la peur dans cette situation. Ses compatriotes n’avaient plus que lui pour les sauver, et c’était de son devoir de faire ce qu’il savait le mieux faire pour les sauver. Depuis des décennies, il avait rêvé de grande bataille qu’il commencerait, juché sur un puissant dragon, mais s’il abandonnait les siens en quittant ce port maintenant, comment pourrait-il espérer avoir assez de courage pour affronter de bien plus grands périls ? Comment ne pourrait-on pas le prendre pour un lâche incapable de se sacrifier pour les siens ? Après tout, il n’était que Heaume d’argent… Il n’était qu’un soldat d’une unité de chevalier d’Ulthuan, un soldat qui devait, avant tout, respecter son serment de protéger les siens au péril de sa vie. Certes, il était inutile de mourir bêtement ici et laisser trois au lieu de deux cadavres dans cette ville, mais, après tout, le noble asur pouvait encore se retirer du combat si les choses tournaient vraiment mal après le premier round se disait-il…

Il fallait maintenant survivre à ce premier round, ce qui serait une tache finalement assez peu aisée. Les combattants étaient nombreux et l’arène, petite. Peu de soutient s’était formé avant le combat autour du noble Haut Elfe, ce qui était à la fois bon et mauvais. Il ne paraissait certainement pas comme un réel danger avec si peu de soutien, mais l’avenir la porte du second round ne s’ouvrirait qu’avec l’aval du public. Pourtant, rien n’était fixé, un quart soutenait Lola et un autre quart du public était indécis, ce qui représentait une potentielle moitié pour acclamer l’asur. Lola restait énigmatique dans sa loge, certainement bien trop persuadée de l’issue de ce combat tandis que le camp de Maria jaugeait l’elfe et essayait d’évaluer le potentiel de l’asur et que le camp de Karl se moquait de lui et de tous ceux qui pourraient le soutenir avec les inepties devenues trop habituelles de cette ville crasseuse et puante.
Ce dernier point était pour l’aider, pensa Eranor. Il ne paraissait donc pas dangereux pour ce Karl et lorsqu’il s’apercevrait du contraire, il serait, espérait l’elfe, trop tard. La colère et la frénésie pourraient peut-être envahir le combattant de Karl et créer des failles dans sa défense, le rendant plus aisé à vaincre. Mais ce n’était pas le moment de songer à ceci, car le premier round commençait.


-Que ceux qui veulent survivre se rassemblent avec moi ! Cria Eranor dès le début du combat en levant haut son arme magnifiquement travaillée et brillante au soleil tout en restant en retrait, proche d’un mur de l’arène.

Aussitôt, le couple d’homme du nord et la pauvre fille du marchand subissant la vendetta des familles vinrent se placer autour de l’asur, puis, l’horreur commença. L’elfe regardait avec effarement le véritable massacre qui se déroulait sous ses yeux… C’était bien loin d’un combat, en vérité, c’était juste un abattoir géant. Les autres concurrents massacraient ceux qui n’avaient aucun équipement, ils éviscéraient les malheureux placés ici comme de la chair à canon. Par chance, une demi-douzaine de ces pauvres hères parvinrent à rejoindre Eranor avant de se faire massacrer comme l'autre. Il était la meilleure chance de survie qu’ils avaient, c’était indéniable.

Cependant, la réaction de la majorité des autres groupes de l’arène, ça, l’asur ne l’avait pas prévu. Plutôt que de s’attaquer aux opposants pouvant potentiellement aller en finale, ceux-ci se tournèrent vers le groupe de l’elfe, voyant là une proie facile dans ses alliés sans armes. C’était maintenant une vingtaine d’hommes qui chargeait le maigre groupe d’Eranor, qui allait devoir se battre à un contre deux.


-Serrer les rangs ! Maintenez les positions, pas de fuite possible, pas de réédition possible, la victoire ou la mort ! Argua alors lasur à ses hommes, prêt à en découdre.

Toute sa vie, Eranor s’était préparé à combattre en large infériorité numérique, ce qui était chose très commune pour sa race. La base de l’armée d’Ulthuan avait beau être une milice citoyenne, celle-ci était plus entrainée et plus disciplinée que l’élite humaine, mais aussi bien moins nombreuse. La valeur martiale de ces troupes était pourtant suffisante pour repousser les pires barbares alors que les asurs se battaient à un contre deux, voir jusqu’à un contre quatre, et le nombre n’était plus une chose qui faisait naitre la terreur dans le cœur des semblables d’Eranor. Pourtant, une appréhension apparaissait tout de même dans le celui du héros elfe… Aujourd’hui, il ne combattrait pas aux côtés des siens, il ne pourrait pas compter sur la valeur de ses paires, mais uniquement sur celle bien aléatoire de pauvres humains enchainés ici pour la plupart. Ce baptême du feu allait s’avérer bien plus difficile que prévu.

Pourtant, malgré les appréhensions que pouvait avoir le noble de Caledor, personne ne bougea d’un pouce. Comme il l’avait dit, aucune retraite n’était possible, et tous se préparaient alors au choc et à combattre pour sa vie, comme un animal acculé se sachant perdu, prêt à frapper avec l’énergie du désespoir sans ne plus se soucier de sa survie.

Eranor se mit alors en position, le bouclier fermement tenu face à lui, l’épée prête à frapper le premier qui oserait s’approcher de lui. Le choc approchait, une seconde encore, moins même… Pourtant, le temps paraissait s’être figé, et cette seconde semblait si longue… Tellement longue… La vague humaine prête à déferler sur l’asur avançait si lentement que la scène en prenait presque une allure de tableau aux yeux du noble asur. Tout était paradoxalement si calme…

Puis vint le chaos. La vague s’écrasa sur le maigre groupe d’Eranor dans un grand fracas de métal, de cri et de grognement mourant. Les plus faibles étaient protégés par les mieux armées et la mort attendait nombre des assaillants du groupe en sous nombre. Déjà, un premier humain mal armé s’approcha pour attaquer l’asur, qui lança son arme dans un arc de cercle rapide qui entama profondément la cuisse de ce fou, qui ne put rien faire pour riposter. Un autre adversaire apparut et profita de ce que l’elfe soit occupé pour outrepasser sa défense donner un coup dans le plastron de l’asur, qui sentit du sang couler sous son armure maintenant cabossée. Avec un cri de fureur, ce dernier envoya fit tournoyer son épée qui ouvrit les tripes de son premier adversaire, le laissant agoniser en essayant, en vain, de retenir ses instincts quittant son corps. L’autre adversaire, choqué par cette violente rapidité si meurtrière, ne parvint pas à porter une attaque efficace, du moins, pas avant qu’Eranor ne tranche dans la chaire de la jambe gauche.

Un autre humain vint remplacer le premier dont les tripes s’étalaient au sol tandis que le second faisait des moulinets complètement inefficace de son arme de mauvaise facture, mais ce nouvel adversaire ne fut pas plus efficace. Alors, l’elfe se concentra sur celui qui l’avait déjà blessé, et, après avoir feint une attaque vers sa gorge, frappa violemment dans la première blessure qu’il lui avait infligé, tranchant net sa jambe faisant gicler du sang autour de lui. L’étonnement du troisième ennemi fut tel qu’il se retrouva complètement paralysé, laissant tout le loisir à Eranor d’entailler profondément sa poitrine avant d’enfoncer son épée dans les côtes du pauvre homme incapable d’agir. Un quatrième ennemi arriva alors, frappant gauchement en direction du haut elfe qui dévia sans aucune inquiétude tous les assauts de cet incompétent lancé ici pour mourir.

Une brève accalmie permit au seigneur elfique de faire un premier bilan. Autour de lui, ceux des siens qui étaient encore vivants avaient réussi à prendre les armes des morts. Une bonne moitié du groupe y avait cependant, laissée sa peau. Pourtant, les assaillants d’Eranor avaient cessé de venir, son groupe avait perdu ses éléments faibles et les autres groupes commençaient alors à se battre entre eux. Celui du favori de Lola se retrouva bien vite en mauvaise posture, pris en tenaille par celui du favori de Karl et les restes de celui d’Eranor. Et, bien vite, l’elfe put trouver celui qu’il cherchait, l’homme bedonnant servant de représentant à Lola.

Sans lui laisser l’opportunité d’agir, Eranor se jeta sur lui, prêt à en découdre et à mettre fin à son existence. Il s’avéra que Lola n’avait pas fait un choix si judicieux en voyant en cet homme robuste celui sur lequel il fallait miser… Certes, il était solide, mais il était plutôt lent et il se battait de manière brouillonne, misant plus sur ses muscles que sur sa technique. Les premières secondes du combat virent l’épée d’Eranor trancher dans le gras de la bedaine de cet homme crasseux tandis que la hache de ce dernier ne parvenait pas à inquiéter l’asur qui pouvait la dévier sans problème. L’elfe en profita alors pour appuyer son attaque, mais sans succès, son adversaire ayant compris le potentiel de l’elfe prêt à tout pour le tuer. Il mit d’ailleurs toute sa force dans un coup brutal mais peu précis qui vint s’écraser contre le bouclier de l’Asur. Le coup fut stoppé net, mais il resta si brutal que le bouclier d’Eranor ne put absorber toute sa violence. La douleur n’arrêta cependant pas l’asur qui continua d’attaquer, perçant un instant la défense de son vis-à-vis pour ne rencontrer finalement que son bouclier qui fit glisser son arme en égratignant encore la pense de son adversaire qui recommença à lancer toute sa brutalité contre le fier seigneur elfe qui, cette fois, positionna parfaitement son bouclier pour entièrement dévier le coup et non pas l’accuser. L’humain fut alors déséquilibré et Eranor en profita pour entailler sa cuisse droite jusqu’à l’os, déviant les tentatives malhabiles de l’humain désespéré de faire reculer l’asur. Avec rapidité et légèreté, Eranor enfonçât son arme profondément dans le genou gauche du favori de Lola qui, sous la douleur, s’écroula à genoux devant l’elfe. Alors, d’un gracieux revers de son arme pleine de sang, Eranor frappa dans le cou musclé de son adversaire, le sectionnant à moitié et faisant déferler une gerbe de sang sur l’armure du seigneur asur.

L’humain s’écroula, mais le combat n’était pas fini. Le favori de Karl avait pu voir ce fier seigneur asur qu’était Eranor massacrer l’un de ceux que l’on pensait assez fort pour aller en finale et comptait bien profiter de son épuisement pour s’assurer que cet adversaire n’irait pas en finale. Eranor voulut rallier les survivants de son groupe pour maitriser cette menace à plusieurs mais tous étaient occupés à se défendre contre le groupe de Karl. L’elfe serait seul face à un adversaire frais alors qu’il était fatigué, endoloris et blessés. Mais il se défendrait de son mieux, et s’il devait mourir, alors il emporterait cet homme avec lui dans les ténèbres éternelles !

Pourtant, le combat s’arrêta avant que le duel ne puisse commencer, sous les protestations de ceux qui soutenaient Karl. Trop absorbé par le combat, Eranor n’avait pas fait attention aux gradins, pourtant, c’était son nom qui était scandé par la moitié du public, réclamant la fin du premier tour. Il avait tué plus d’ennemis que les autres, et aucune personne désarmée, il avait vaincu un favori et combattu à un contre pendant une bonne partie du combat. Tout ceci avait suffi à monter sa popularité en flèche parmi les indécis, et ceux qui soutenaient Lola n’avaient plus d’autre choix que de le soutenir lui, dernier concurrent de cette femme encore en capacité de l’emporter.

Ainsi, Eranor fut choisi comme finaliste, avec l’aval de la majorité de la foule, avec les favoris de Karl et de Maria. Cette final serait tout de même dangereux pensait l’asur, car il était encore blessé, même après les soins qu’il avait reçus, et les deux autres étaient relativement en bonne forme. Pendant un instant, l’elfe songea à négocier avec Karl pour que celui-ci lui procure les trois esclaves qu’il désirait sauver en échange de sa reddition, mais Lola étant une femme intelligente, elle n’accepterait certainement jamais de laisser ses esclaves, comprenant peut-être les intentions de l’elfe. Cependant, l’asur avait une autre idée : il voulait faire en sorte que ses deux adversaires se battent entre eux plutôt que contre lui pour lui laisser l’opportunité de combattre à son tour contre un adversaire fatigué. Aussi, Eranor fit venir la jeune fille du marchand qu’il avait sauvé dans l’arène pour lui demander de faire passer un message au favori de Karl après s’être fait soigner.


-Je vous ai sauvé de cet enfer, jeune fille, alors je vous prie de me rendre un dernier service. Allez parler aux favoris de Karl de ma part et dite lui que je sais que je ne pourrais pas le battre, que je ne suis pas de taille contre lui. Dites-lui que je ne veux pas gagner, seulement tuer le favori de Maria, que l’on m’a promis de l’or pour ça. Dites-lui que je suis prêt à me rendre s’il m’aide à tuer le favori de Maria et ainsi, lui donner la première place, et faites-moi passer sa réponse.

Bien entendu, l’asur mentait, mais il voulait mettre toutes les chances de son côté. Pendant que l’humaine partait, il voulait personnellement aller voir le favori de Maria pour lui tenir le même discours que pour celui de Karl et ainsi multiplier ses chances que les deux favoris ne s’entre-tuent. Il pensait tenir là sa meilleure chance pour survivre à cette finale…
Eranor va donc participer à la finale ! Comme toujours, il pare avec son bouclier mais cette fois, il ne va pas chercher à attaquer directement. Il essayera de toujours se positionner de sorte à prendre un de ses adversaires en tenaille et donc, d’avoir un favori pris en sandwich avec lui et un autre favori. Il fera cette manœuvre préférentiellement avec celui qui acceptera ce qu’il a proposé si seulement un accepte, si les deux ou aucun n’acceptent, il prendra en tenaille le favori de Maria, car soupçonné plus dangereux et le favoris de Karl peut se fatiguer avec son arme alors que celui de Maria, non. Eranor fera aussi en sorte de rester en retrait, même s’il se met en position de tenaille, pour inciter les favoris à se battre mutuellement plutôt qu’à l’attaquer lui. Une fois qu’il y a un mort, évidemment, Eranor attaque le second. Comme d’habitude, si Eranor se prend un critique ou se prend un gros coup, je suis prêt à payer des Pdc pour ne pas mourir.
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

Olive n’allait évidemment pas rejeter la demande de son sauveur, toutefois, la jeune fille paraissait dubitative quant à ses chances de réussite. D’ailleurs, la suite lui donna raison puisqu’elle revint bredouille. De son côté, Eranor Dréanoc lui-même n’obtint pas davantage de résultats que son émissaire auprès de l’homme aux deux sabres. Il semblait bien qu’en finale, la stratégie et les petits arrangements n’avaient plus lieu d’être. Les favoris allaient jouer chacun leur chance crânement.

L’entracte entre le premier tour et la finale dura quelques heures à peine, le temps pour les champions de chaque famille de se soigner et de reprendre un peu de forces, et surtout pour les parieurs et le public de discuter de ce qu’ils avaient vus durant le premier round et des chances respectives de chacun. Il fallait maintenir l’excitation des masses en faisant durer les plaisirs malsains du jeu d’argent et de la cruauté.

Ce temps fut bien sûr mis à profit par les hommes de Lola Swensdottir pour rafistoler tant bien que mal celui qui était maintenant leur champion par défaut, dans le secret des coulisses, situées au dessous des gradins. Il n’y avait rien à faire contre les meurtrissures, mais l’on put recoudre la plaie du guerrier et le remettre à peu près d’aplomb, même si le haut-elfe ne serait pas à cent pour cent de ses capacités. Son flanc restait fragile. Un coup, voire même un mouvement trop brusque, risquerait de déchirer les sutures et de rouvrir la plaie. On lui fit également boire une mixture de soin au goût immonde et on lui appliqua des baumes et cataplasmes, ainsi qu’une sorte de pâte brunâtre pour le soulager de ses douleurs. Tout était testé sur des esclaves en sa présence avant qu’il ne les utilise, afin de lui démontrer qu’il ne s’agissait là nullement d’un piège.

Puis, il fallut une nouvelle fois rentrer dans l’arène pour y affronter son destin. Encore une fois, plus que jamais, Eranor n’était pas obligé de faire cela. Rien ne le forçait à mettre sa vie en jeu et à devoir tuer pour s’en sortir, mais il s’était lui-même imposé cela, pour sauver ses compatriotes. S’il venait à tomber là, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même. Des trois combattants, il était le seul à être blessé, et qui plus était le moins endurant et de loin ! Mais les deux autres étaient moins habiles et moins rapides que lui. Et aucun ne semblait réellement avoir de stratégie prédéfinie. Entre attaquer Eranor, perçu comme plus faible et donc moins dangereux, ou l’autre candidat pour éliminer une menace plus grande plus rapidement, ils n’avaient pas fait leur choix.

La brute géante représentant Karl Gustafson était très sûre d’elle-même et de sa force physique supérieure de loin à celle de ses concurrents. Sa lourde masse d’armes à deux mains, une sorte de marteau de guerre composé d’un long manche en bois aussi épais et solide qu’un petit tronc avec une lourde pierre attachée à son extrémité, serait une arme redoutable, capable d’infliger des dommages même si parade il devait y avoir. L’autre, lui, allait miser sur la rapidité et la cadence de ses coups, avec ses deux armes qu’il maîtrisait assez bien. L’homme était sans aucun doute possible ambidextre. Il faudrait faire attention à lui.

Au niveau de la défense, par contre, ni l’un, ni l’autre n’était lourdement équipé. Ils seraient donc très dangereux en attaque, mais potentiellement vulnérables en défense. Quoi qu’il en soit, les dés étaient maintenant jetés. Les portes de l’arène refermées, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il faudrait obligatoirement se battre et triompher pour être sûr de s’en sortir vivant.

Les attaques des deux sont portées au hasard. Ils s’approchent pour être tous trois à portée de coup, mais compte tenu de la tactique d’Eranor et du fait qu’ils ne tentent pas spécialement de la contrer (ils n’ont d’autre stratégie que le hasard, en fait, en termes de système de jeu), chaque round, 1 seul d’entre eux (déterminé aléatoirement), pourra potentiellement frapper l’elfe, l’autre attaquera automatiquement « celui du milieu », le seul à sa portée.
En revanche, bien évidemment, cela a une contrepartie : Eranor ne pourra pas choisir qui attaquer, il ne pourra qu’attaquer celui du milieu, qui lui aura le choix (mais de toute façon comme il ferra au hasard ça ne l’avance pas beaucoup).

Comme dit précédemment, tu es soigné jusqu’à être à 45 PVs !

Round 1 : Jet de dé effectué. L’homme au milieu est… L’épéiste !
Eranor est le plus rapide : il frappe donc en premier : 6 ! Touché ! Parade : 5. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 11.
Epéiste est le second : il choisit la défense pour ce tour.
Massueman, tel que l’on le surnommera, est le dernier : 9. Réussite. Parade : 5. Réussite. Localisation : jambe droite. Dégâts : 25.

Round 2 : Jet de dé effectué. L’homme au milieu est… Massueman !
Eranor attaque : 13. Raté (à cause de l’armure).
Epéiste attaque : 5. Touché ! Parade : 18. Raté. Localisation : jambe droite. Dégâts : 27.
Massueman attaque Eranor (pas de bol, ça s’est joué au jet de dé) : 19 ! Raté. Tu es chanceux dans ta malchance, au moins.
Epéiste a une deuxième attaque grâce à son action mineure utilisée offensivement et ses deux armes : 12. Raté.

Round 3 : Jet de dé effectué. L’homme au milieu est… Massueman !
Eranor attaque : 14. Raté.
Epéiste attaque : 13. Raté.
Massueman attaque épéiste (cette fois-ci tu es chanceux sur la désignation de la cible) : 3 ! Touché. Epésite tente sa parade : 19. Ratée. Il utilise sa deuxième arme pour relancer la parade : 16. Raté. Il va prendre cher. Localisation : tête. Ouh ça sent le crâne éclaté ça ! Dégâts : 35 ! Test d’END : 12. Raté. Allez, de toute façon c’est pareil qu’il soit HS (ce qu’il devrait être) ou crâne éclaté donc on va se faire plaisir : il est mort.

DUEL !

Round 4 :
Eranor attaque : 14. Raté.
Massueman attaque : 7. Touché ! Parade : 12. Ratée (à cause de l’armure, sinon avec le malus lente de son arme c’était bon). Relance bouclier : 8. Réussite. Localisation : bras gauche. Dégâts : 20. Il te reste 25 PVs !

Round 5 :
Eranor attaque : 10 ! Touché ! Parade : 11. Ratée. Localisation : bras gauche. Dégâts : 24 ! La blessure est trop sévère pour qu’il riposte à ce tour compte tenu de la lourdeur de son arme.

Round 6 :
Eranor attaque : 18. Raté.
Massueman attaque : 15. Raté.

Round 7 :
Eranor attaque : 16. Raté.
Massueman attaque : 3 ! Touché ! Parade : 5. Réussite. Localisation : corps. Dégâts : 10. Il te reste 15 PVs !

Round 8 :
Eranor attaque : 8. Touché. Parade : 18. Ratée. Localisation : bras droit. Dégâts : 24 ! Massueman est mort ! Tu l’emportes de peu !
La tactique d’Eranor Dréanoc s’appliqua parfaitement, pour la bonne et simple raison qu’il était le seul à en avoir, et que les autres combattants n’avaient que faire de sa manière de combattre. Tout ce qui les intéressait était de se jeter dans le tas pour frapper ceux qui se trouvaient à leur portée, sans discrimination aucune. La technique avait à la fois l’avantage de minimiser le risque maximum (une technique bien connue des parieurs sous le terme « minimax »), et l’inconvénient de ne pas lui permettre de choisir son adversaire, mais d’être forcé à frapper à chaque fois celui qui serait au centre, qui serait en revanche le seul pouvoir l’attaquer.

Cette stratégie fonctionna plus ou moins durant les premiers instants du combat. Pris entre deux adversaires, le favori de Maria Ludowitz, l’homme aux deux lames, comprit bien vite qu’il risquait de se faire tailler en pièces et privilégia la défense à outrance, quitte à ne pas attaquer tant qu’il ne se serait pas dégagé. Il attendait son heure pour frapper, à un moment plus favorable. Cela se révéla payant pour lui, car il parvint à dévier partiellement non seulement le coup d’Eranor, mais aussi celui du lourd marteau du favori de Karl. Nul doute que s’il avait été porté sur l’offensive, il aurait été tué dès les premières secondes du combat par la combinaison des attaques placées de ses deux redoutables adversaires.

Mais il n’était pas indemne pour autant. Dévier parfaitement deux attaques en une fraction de seconde était très difficile, même pour quelqu’un de très doué et surentraîné, ce qu’il n’était pas. De plus, le poids du marteau et la force de son porteur excluait toute idée de parade parfaite avec lui. On ne pouvait en parant que minimiser les dégâts. Ses parades lui permirent toutefois de survivre au prix de blessures acceptables. Une estafilade peu profonde au torse et le bris d’un de ses os de la jambe droite, le péroné. Peu importait, il lui restait le tibia qui fonctionnait, et il pouvait toujours se mouvoir normalement.

Ensuite, à ce jeu de valse tournante, ce fut au tour de la brute de Karl de se retrouver au centre. L’homme au lourd marteau n’avait que faire de sa position, et contrairement au favori de Maria, il n’adapta pas son style et resta tout aussi brutal et dangereux, faisant de grands moulinets qui obligeaient tout le monde à s’écarter de lui et à venir le frapper dans les intervalles. Il jeta d’abord son dévolu sur Eranor, qui ne put qu’esquiver ses attaques sans lui-même pouvoir s’approcher assez pour frapper, tenu en respect par l’arme redoutable de son adversaire.

Mais le combattant du clan Ludowitz, lui, en profita pour frapper sournoisement l’agressif d’une fente à la jambe droite. L’arme pénétra le cuir la peau et la chair profondément. Mais les appuis du géant étaient épais et solides, et dans un hurlement de rage terrifiant, le représentant de Karl se retourna en envoyant son arme voler à toute vitesse en direction de la face terrorisée de son assaillant qui ne put qu’hurler de terreur avant que sa tête n’éclate comme un fruit trop mûr.

Malgré sa taille et son poids, l’adversaire survivant d’Eranor était rapide et extrêmement dangereux. Sa force physique et son endurance étaient des atouts de poids, mais il était aussi un bon combattant, assez vif pour avoir empêché Eranor de l’atteindre jusque là, alors que lui avait pu déjà tuer.

Qui plus était, la fatigue ne semblait pas avoir de prise sur lui. L’asur, quant à lui, avait dû attaquer et esquiver extrêmement vivement des assauts d’une rage folle, sans compter que sa technique exigeante lui avait coûté des déplacements tout aussi rapides pour toujours maintenir un combattant entre lui et son second ennemi.

Bien que blessée à la jambe droite assez profondément, le favori de Karl faisait partie de ces hommes capables d’ignorer la douleur. Il se battait toujours à cent pour cent. Pendant un instant, il sembla dominer le seigneur des Cîmes Stellaires dans ce duel entre force brute et agilité et vitesse, qui n’était pas sans rappeler, dans une moindre mesure, l’affrontement mythique entre Ænarion le Défenseur et le Buveur de Sang, sur les berges de l’Île des Morts, pour le salut du Monde. Ici, bien entendu, il ne s’agissait que d’un champion barbare de seconde zone, et de la survie de deux elfes et d’une humaine, mais c’était déjà ça !
Durant la première dizaine de secondes du duel, donc, Eranor parut en difficulté. Les trois quarts du public, qui le soutenaient, crurent d’ailleurs bien qu’il allait y passer et ne purent retenir une exclamation de surprise apeurée en le voyant encaisser un énorme coup dans son bouclier qui lui brisa net le radius. Il lui restait le cubitus et il pouvait donc encore manier le bouclier, mais il était très très mal en point.

Sonné, dominé, il entendit distinctement alors les exclamations parmi le public de plusieurs personnes, comme si elles avaient été isolées du brouhaha du reste de la foule qui acclamait le favori de Karl en réclamant du sang, un achèvement, ou bien retenait son souffle. Wilhelmina, Princesse, Olive et son père, les amants Kayacha et Alrik, et bien entendu ses compatriotes. Tous comptaient sur lui pour l’emporter, tous lui criaient de se reprendre, de ne pas abandonner.

Et c’est ce qu’il fit, avec une contre-attaque alors que le géant s’apprêtait à l’achever en levant son arme bien haut. L’ouverture était enfin là ! Il avait cru l’elfe vaincu, terrassé, mais l’asur avait encore de la ressource et alors que le marteau s’abattait sur lui, il parvint à sauter de côté et au passage à entailler profondément le bras gauche du colosse.

Cette nouvelle blessure, la première que lui infligeait Eranor Dréanoc ne fit qu’amplifier sa rage, et le berserk n’en fut que plus violent encore ! Il tournoya sur lui-même avec de gras moulinets et des cris de rage et de haine. La tête en pierre de son marteau filait à une vitesse folle. Il était impossible pour le noble haut-elfe de s’approcher ou d’attaquer, tant l’allonge du géant nordique était grande. Il dut se contenter de reculer en esquivant à chaque fois de façon plus précaire, à mesure qu’il se faisait acculer dans un arc de cercle. Bientôt, il ne pourrait plus reculer…

Et ce moment arriva ! Bloqué par les murs garnis de piques, l’héritier des Cîmes Stellaires se trouva forcé de parer le marteau de son ennemi. Il savait que s’il rattait cette parade, c’était la mort certaine pour lui. A la fois broyé par le marteau et déchiqueté par les piquants sur lesquels il serait projeté par la violence du choc. Mais l’arme lourde de son adversaire, si elle le maintenait à distance, était épuisante, et les moulinets n’en furent que plus prévisibles ! Aussi, en désespoir de cause, sans savoir si son bouclier résisterait ou s’il ne serait pas projeté de toute façon contre le mur mortel, l’elfe leva sa protection contre l’attaque dans lequel le barbare avait mis toute sa force.

L’impact du choc fut terrifiant ! Il brisa net et le bouclier, et le bras d’Eranor, et entama même son armure au niveau du flanc, défonçant les mailles et les cottes et le projetant légèrement vers le mur qui l’écorcha au niveau du dos. Mais il avait résisté ! Il était toujours vivant après ce terrible choc, et l’arme adverse s’était immobilisée contre son flanc meurtri.

Son bras gauche pendant mollement, inutilisable, son bouclier, brisé en une multitude de morceaux par le choc, gisait sur le sol, son armure et son uniforme était déchirés, en lambeaux et maculés de sang. Mais le marteau n’avait plus de force. Immobile, il n’était plus dangereux, alors que la dextre d’Eranor, elle, était toujours ferme et forte. Elle tenait son épée vive, qui vola avant même que le favori de Karl n’ait pu réarmer son coup et redonner de la vitesse à son marteau… Et trancha la main droite du nordique, sous les exclamations stupéfaites du public qui sentait que le dénouement approchait.

Le barbare lâcha son arme qui lui était à présent inutile, et voulu s’avancer, la main gauche tendue, pour pousser Eranor contre le mur. Il en avait encore la force et pouvait toujours gagner de cette manière. Mais c’était sans compter sur la rapidité supérieure de l’elfe qui n’avait aucune envie de se laisser empaler sans réagir. Décrivant un arc parfait et fatal, l’épée vint cueillir l’assaillant au cou, lui séparant une tête étonnée autant qu’enragée de ses épaules !

Le corps massif s’effondra dans le sable, tandis que la tête, dans ses dernières secondes de vie, retomba non loin. L’homme cligna encore quelques fois des yeux avant de rendre l’âme, vaincu.

Eranor avait gagné, mais à quel prix ! Son équipement était complètement détruit, et il était lui-même très mal en point. Mais il avait gagné le respect du public, qui le regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes, bouche bée. Puis, la première, Wilhelmina poussa un cri de joie, bientôt repris par la grande majorité du public, à l’exception des partisans de Karl, dégoûtés !

S’il avait encore quelque chose à dire ou à faire avant de tomber dans les pommes, il devait le faire très vite… Mais assurément, tout le monde serait pendu à ses lèvres au moindre chuchotement… Il avait gagné le tournoi hebdomadaire, et de quelle manière !

Bientôt la fin de ce petit scénario de transition (encore un ou deux posts max). Au prochain de mes posts, qui devrait clôturer le scénario si j’ai bien prévu le coup, tu auras une petite prime d’xps pour la manière très combattive et les risques pris dont tu t’en es tiré avec brio. Et là tu pourras dépenser. Je mettrais à jour ton profil à ce moment là.

[Il était impératif pour le calibrage de mes ennemis que tu ne le fasses pas avant, d’où mes refus catégoriques et successifs. Je vois avec plaisir que le combat m’a donné raison, car il a correspondu au niveau de difficulté que je souhaitais. Notamment parce qu’avec parade tu n’aurais presque rien pris contre le gars à la masse, or dans l’idée ce combat devait être très difficile voire quasi-impossible pour toi.]

Normalement, il n’était pas prévu que tu puisses t’en tirer sans choisir entre ventre ton rubis pour sauver les tiens ou les laisser (volontairement ou pas) et repartir avec le casque. Bien joué, donc, belle prise de risque, et tu t’en es tiré comme un chef au niveau des tactiques de combat, mais c’est vraiment pas passé loin tout de même !
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par Eranor »

Les choses ne tournèrent pas de la façon qu’aurait souhaitée Eranor. Certes, le jeune Olive accepta de bonne grâce d’aller faire passer le message au brutal favori de Karl, mais l’expression qu’elle affichait sur son visage laissait deviner quant à la possibilité de réussite de cette manœuvre… Et, malheureusement, l’asur n’eut pas plus de chance avec l’autre favori encore en vie, qui, pourtant, semblait plus apte à préparer des stratégies pour s’en sortir. Les deux humains devaient désormais le considérer comme un challenger relativement dangereux pour ne pas miser sur la facilité théorique avec laquelle ils pourraient s’en débarrasser. C’était flatteur, mais finalement, le seigneur asur aurait préféré qu’il n’en soit pas ainsi.

Bien trop vite, la fameuse finale s’approchait. Eranor s’était taillé une petite légende durant le premier tour, se plaçant en protecteur des faibles et se dressant droit et fier contre une mer de sang et de violence. La foule avait apprécié cela, elle avait apprécié de voir les autres combattants déchainer leurs violences contre un groupe deux fois moins nombreux et plus que tout, elle avait adoré voir le Haut elfe déverser sa fureur sur tous ceux qui osaient s’en prendre à lui, le voir ôter la vie à quatre hommes dont un favori dans une débauche de sang et de violence. La plus grande victoire du seigneur Dréanoc fut l’admiration de la moitié du public qu’il avait provoqué, mais ceci avait un cout. Contrairement aux deux autres favoris qu’il devrait abattre, Eranor s’était exposé pendant tout le premier tour au plus fort des combats et ne put éviter de recevoir quelques blessures alors qu’il devait tenir sa ligne. Son flanc avait été légèrement ouvert et des ecchymoses douloureuses couvraient son bras gauche, ayant soutenu de nombreux chocs violents de par l’utilisation de son bouclier. Certes, des soins avaient été prodigués au noble de Caledor, mais rien qui pouvait effacer cette douleur et il en était alors affaibli.

Mais rien n’était capable d’entamer la détermination d’Eranor Dréanoc. Il avait déjà bien trop perdu pour ne serait-ce que songer à abandonner les siens dans cet enfer puant la corruption et la haine. L’asur se battait pour servir son peuple, pour que des elfes tels que Samellion ou Ruvénielle puissent vivre en paix malgré les horreurs innommables qui peuplaient ce monde. Eranor se battait pour un idéal là où ses deux concurrents se battaient pour la gloire et l’or et cette différence fondamentale ne pouvait qu’aider l’asur en bien mauvaise posture.

Après quelques heures à peine pour se remettre d’un tel combat, le second tour fut annoncé. Eranor était resté seul, à méditer pendant tout le temps de paix qu’il lui restait et, calmement, il entra sur le sable ensanglanté de cette petite arène qui pourrait bien accueillir le cadavre d’un fier seigneur Asur. En face de lui, les deux favoris l’attendaient. L’un était un véritable géant, armé d’une massue très certainement plus faite pour briser des roches que des membres. Ses muscles puissants et son armement laissaient imaginer qu’il miserait plus sur la violence de ses attaques plutôt que sur leur précision ou sur sa vitesse et, bien que le sachant dangereux, Eranor reporta plus son attention sur l’autre favori dont l’agilité et l’air rusé le faisaient passer pour plus dangereux. Ce dernier se battait avec deux armes et portait des protections légères, il semblait vif et agile et frapperait certainement avec plus de précision que l’autre brute. Il fallait d’ailleurs avouer qu’Eranor avait entendu parler du petit duel que cet homme avait eu lors du premier tour, ce qui lui donnait un air plus meurtrier que la brute à la massue qui s’était contentée de fracasser les cranes des condamnés désarmés. Aussi, l’asur décida de faire de son mieux pour toujours garder cet homme entre lui et le favori de Karl, mais malheureusement, les aléas du combat ne lui permettraient pas d’avoir un contrôle total sur le placement de l’homme du milieu même si la vivacité supérieure d’Eranor lui permettait de toujours être en bout de ligne.

Et les pronostics d’Eranor s’avérèrent justes. Ses deux adversaires n’avaient prévu aucune réelle stratégie et ni l’un ni l’autre n’essaya de l’empêcher de se placer à sa convenance. C’était là l’un des meilleurs atouts de l’asur, de monter des stratégies et de ne pas uniquement compter sur la violence de ses coups ou sur la rapidité de son épée. Tout d’abord, ce fut l’homme aux deux armes qui se retrouva pris entre Eranor et le brutal barbare servant de favori à Karl, comme ce qui était espéré. Celui-ci, se voyant en mauvaise posture, n’essaya même pas de porter des attaques, surveillant habilement chaque mouvement de ses adversaires pour parer les attaques qui lui seraient portées. Mais il ne put complètement dévier les coups et l’acier elfique vint légèrement trancher dans sa chaire tandis que la lourde massue du géant glissa jusqu’à sa jambe dans un écœurant bruit de craquement d’os.

Cependant, le favori de Maria comprit qu’il n’avait que peu de chance de survivre en continuant comme cela et manœuvra à son tour pour se retrouver à l’opposé de l’asur qui continuait à bouger avec trop de rapidité et d’agilité pour être mis en défaut. Après quelques secondes, ce fut alors au barbare à l’immense marteau d’être entre Eranor et l’autre homme déjà blessé. Loin de renforcer sa défense, celui-ci faisait tourner son arme autour de lui dans l’unique but de tuer, sans aucune considération pour sa propre survie. L’imposante arme fila tout d’abord en direction de l’asur qui se retrouva maintenu à distance pour ne pas finir fracassé en mille morceaux mais ce choix, certainement dû au hasard, laissa une ouverture au favori de Maria qui planta une de ses épées dans la jambe du puissant guerrier. L’incroyable force de celui-ci lui permit d’endurer le choc sans trop de problèmes et, avec un éclat de rage digne d’un animal sauvage, fit voler son marteau droit sur la tête du malheureux qui n’avait pas prévu que ce géant de muscle soit si insensible à la douleur. Ainsi, la tête du favori de Maria éclata dans les exclamations d’horreur de ceux qui le soutenaient, ne laissant plus qu’un adversaire à abattre pour qu’enfin la victoire finale appartienne au seigneur des Cimes Stellaires.

Mais la vue du sang avait semblé plonger le favori de Karl dans une véritable folie meurtrière et rien ne semblait pouvoir le calmer. Le berserk ne relâchait pas une seconde ses assauts furieux, laissant complètement tomber sa défense. Il faisait petit à petit reculer Eranor qui ne pouvait s’approcher trop près de l’arme destructrice sans risquer gros. Et, alors que l’asur pensait voir une ouverture pour frapper le fou furieux lui servant d’adversaire, l’inévitable arriva. La lourde masse retomba en direction de l’elfe bien plus vite qu’Eranor eut cru possibles de la part d’un humain et seuls ses réflexes rapides lui permirent de ne pas finir broyer par cette attaque, bien que l’humain frappa le bouclier elfique si fort qu’Eranor entendit avec horreur le son d’un de ses propres os craquer. Dans les gradins, tous retenaient leur souffle à l’exception de quelques fidèles de Karl des plus bruyants. Ceux qui soutenaient Maria s’étaient apparemment rangés du côté d’Eranor, cherchant certainement vengeance après le sort qu’avait subi leur favori. Mais des gens comptaient sur lui, Eranor devait réussir, il devait survivre, trouver la faille à exploiter, venir à bout de cet homme aux pulsions destructrices, pour le bien des siens si ce n’était pas pour lui.

Alors que le seigneur asur se retrouvait complètement acculé contre la paroi de l’arène, pris entre une masse gigantesque et des piques prêt à le transpercer, Eranor su qu’il n’avait plus le choix. Désormais, il devait agir, il ne devait plus laisser à ce berserk l’initiative, il ne pouvait plus reculer. Il ne devait pas mourir. Il ne devait pas disparaitre, pas comme ça… Pas ici… Eranor avait déjà accompli tant de chose, quelle injustice que de devoir être vaincu sur ce sable crasseux ! Et la furtive image de ce que pourraient encore faire ces brutes du nord à ses compatriotes rendait plus qu’insupportable l’idée d’échouer.

Non, Eranor refusait un nouvel échec. Plus jamais ! Plus jamais il n’abandonnerait ! La rage commença à envahir son corps entier, la douleur semblait s’effacer tandis que sa poigne se refermait sur son arme. Fini de reculer ! La haine et la colère étaient désormais l’unique chose que voyait le noble haut elfe, qui laissa le marteau de guerre venir sur lui en levant son bouclier pour arrêter l’arme. Celui-ci vola en éclats, laissant la masse briser le bras d’Eranor et complètement fracasser son armure autrefois rutilante. La douleur suite à un tel coup aurait dû mettre au sol le jeune noble, mais sa rage était plus brulante que les volcans de l’échine du dragon, et rien n’aurait sû l’arrêter si ce n’était la mort de son adversaire, ou la sienne…

Un sourire carnassier apparut sur les traits d’Eranor qui voyait l’arme de l’humain complètement à l’arrêt, le rendant entièrement vulnérable. Celui-ci essaya d’amorcer une nouvelle attaque, mais en vain, car avec une rapidité hors du commun, l’asur trancha net sa main droite. Surpris, le géant grogna mais n’abandonna pas, essayant de repousser l’elfe vers les piques avec sa main gauche dans une tentative désespérée d’achever ce combat. Eranor plongea alors son regard injecté de sang, portant au fond de lui la marque d’un siècle de haine, de colère et de pulsion sanguinaire maitrisée autrefois avec sang-froid et fit voler son épée dans un mouvement mortelle, frappant de toutes ses forces. Et la tête du favori de Karl vola, dans la plus grande stupéfaction du public entier.

Une seconde passa pendant laquelle les flammes de la rage d’Eranor s’apaisèrent, laissant de nouveau place à la douleur insupportable. Il n’y avait pas un bruit dans l’arène, chaque spectateur étant comme sous le choc de ce qu’il venait de voir. Puis, ce furent les acclamations et les protestations d’un petit quart du public encore dévolu à Karl. L’asur avait triomphé… Il avait failli trépasser, mais il avait vaincu. Pourtant, la vraie victoire n’était toujours pas acquise, et Eranor luttait pour ne pas s’effondrer au sol afin de l’arracher. D’une voix exténuée, brisées, avec un filet de sang coulant de sa bouche, Eranor utilisa ses dernières forces pour se tourner vers Lola et, enfin, se révéler.

-Lola ! J’ai tué pour toi ! J’ai versé le sang de tes ennemis et le mien pour toi ! Maintenant, je ne te demande qu’une chose ! Je te demande de libérer Ruvénielle et Samellion, les deux esclaves elfes, ainsi que Princesse sans ne leur faire aucun mal !

Le noir commença à envahir le regard de l’asur, mais un léger sourire apparu sur les lèvres du noble qui ne savait même pas s’il tombait dans le sommeil éternel ou dans une sorte de comas. Ses genoux flanchèrent, ne le laissant debout que grâce à l’appui de son épée dans le sable. Dans un dernier souffle, Eranor termina :

-Trois vies pour trois vies, je t’ai donné les tienne…

Puis ce fut terminé. Le seigneur Dréanoc chût. Peut-être était-ce la fin, mais au moins, Eranor s’effondrerais en ayant fait son devoir jusqu’au bout. Il se disait protecteur d’Ulthuan, désormais, il agissait en tant que tel.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 15 oct. 2016, 21:25, modifié 1 fois.
Raison : MAJ
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Eranor] (Skeggi) Retrouver les siens

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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