La fin d'un monde

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

Modérateur : Equipe MJ

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Le Voyageur
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La fin d'un monde

Message par Le Voyageur »

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Ils reviennent chaque printemps, toujours plus nombreux. Avec le feu et le fer, vêtus de peaux de bêtes jetées sur leurs corps tatoués. Ils traversent les forêts et les torrents, gravissent les falaises et s’enfoncent dans la terre. Chaque printemps, ils reviennent. Chaque printemps, ils envahissent mon domaine. Et chaque printemps, ils périssent tous dans les flammes de ma fureur.

Ma tanière est jonchée des ossements de ces chasseurs. Je vois ces monticules pâles dans l’obscurité de ma grotte, amas de squelettes entremêlés entre lesquelles je déambule depuis toujours. Leurs lances percent ma peau. Leurs haches fendent mes os. Mais toujours je les démembre et je me repais de leur chair. Je reprends alors mon éternelle patrouille dans les entrailles de la Terre, et ce jusqu’à la saison suivante.

Pourquoi viennent-ils jusqu’ici pour mourir ? Veulent-ils orner leurs halls de mon crâne ? Convoitent-ils la pierre noire qui tapisse ces caves ? Souhaitent-ils seulement prouver leur valeur aux yeux de leurs Dieux ?

Questions dérisoires, réponses inutiles. La seule vérité est celle qui ravage mon esprit et qui tourmente mon corps, la certitude que ce monde n’existe pas et que la matière est un mensonge. La seule constante est cette âme enfouie en moi, celle qui me demande de marcher dans les tunnels des montagnes. Je ne suis rien d’autre, je ne connais rien d’autre. J’ai peut-être tué des milliers de créatures, c’est-à-dire toutes celles qui ont un jour croisé ma route. Je l’ai fait parce que c’est ma destinée, ma seule raison d’être. J’ai été modelé par cette âme qui m’habite, et c’est elle qui contrôle le fil de mon existence, loin des remous qui agitent certainement la surface.

Mais ce printemps, les cavernes de mon royaume sont vides. Elles ne résonnent pas des cris de guerre et du fracas des armes. Les torches ne s’agitent pas dans l’obscurité, le sang ne gicle pas sur les murs de pierre. C’est étrange. Mon corps s’agite, mes membres tremblent, mon esprit bouillonne.

Je dois sortir. Quitter les tréfonds. Je sens l’appel. Mon étoile a changé et mon âme vibre chaque jour un peu plus fort. Une force me pousse vers le monde et la réalité m’habite désormais. L’univers de la matière va s’effondrer. Massacre et destruction. J’ai un rôle à jouer dans ce grand dessein, une force à servir. Je sais que dix, cent, mille des miens vont nous rejoindre. L’Élu marche et nous allons marcher avec lui.

Les chasseurs ne viendront plus dans les profondeurs au printemps, car ils n’y trouveront que les os de leurs ancêtres. Après une éternité dans le néant, je suis sur le chemin de la dernière guerre et rien ne pourra m’arrêter.



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Je ne suis qu'un voyageur
Sous le soleil et la pluie
Je ne suis qu'un voyageur
Et je retourne au pays

Je n'ai plus que mon cheval
Mon cheval et mes habits
Des habits qui me vont mal
Et je retourne au pays

J'ai couru le monde, mais ma raison
M'a dit que le monde, c'était ma maison

Je ne suis qu'un voyageur
Qui chemine dans la nuit
Et je sens battre mon coeur
Car je retourne au pays

J'ai quitté ma blonde, qui m'avait dit
Va courir le monde si c'est ça ta vie

Je ne suis qu'un voyageur
Elle ne m'a jamais écrit
Et maintenant ah j'ai peur
De retourner au pays

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