Thorak observait le sang coulait du corps de son adversaire. Le liquide rouge se répandait dans la neige immaculée et se cristallisé dès son contact. Le Longue-Barbe respirait douloureusement, mais il était vivant. Ses propres plaies lui faisaient atrocement mal, le sang ne coulait plus, les blessures ayant gelées. Il déplaça son poids sur sa jambe blessé mais se rendit vite compte que ce n’était pas une excellente idée. La plaie à son torse n’était pas très belle non plus, la cotte de maille aurait besoin d’être réparé pour retrouver toute son efficacité mais cela devrait attendre.
Cessant son inspection, les yeux du nain se tournèrent vers ses nains. Ils avaient repoussés les créatures monstrueuses. La neige était rougie par le sang des monstres et des nains mais la plupart des siens semblaient encore debout, et entier. Toujours en restant immobile, le guerrier à la barbe de cuivre vit deux Ymir mort, un troisième avait pris la fuite, blessé. En observant la troupe que formait ses nains, le Longue-Barbe vit que les deux monstres n’étaient pas les deux seuls corps, deux nains étaient aussi allongés face contre terre avec les membres dans un angle inhabituels. Ce combat lui avait coûté trois valeureux guerriers. Malgré la douleur physique qu’il ressentait, Thorak contracta les muscles de son bras droit et sera fortement le manche en acier de son marteau de guerre. Il fixa les corps des Ymirs, puis ceux des deux guerriers qu’il ne connaissait que trop peu, celui du Fou et pria.
** Valaya, Sainte Mère, Protectrice des valeureux et des nains. En ce jour funeste, comme en de nombreux autres par le passé, je t’implore de veiller sur l’âme de tes fils et de mes frères jusqu’au royaume de Gazul. Ces deux soldats ont combattus aux côtés de leurs frères jusqu’au sacrifice ultime dans le but de faire honneur à leur race. Quant au Fou, ou quelques soit son nom, garde lui une place de choix ! Il est mon ami, il a tout donné pour son devoir. Sa santé mentale, son identité et même sa vie. Il est l’un des nains les plus courageux qu’il m’est était donné de rencontré. Offre lui les honneurs qui sont dut à un nain de sa trempe, c’est tout ce que je demande, Sainte Mère ! **
Les bruits de pas dans la neige, obligèrent le Longue-Barbe à ouvrir les yeux et il découvrit Bartam qui s’approchait de lui, rangeant son arbalète chargé dans son dos. Bartam à ces côtés, Thorak détailla l’état du corps de son ami mort. Il était dans un piteux état. Les yeux opaques tournés vers le ciel, la bouche entrouverte laissant apercevoir son moignon de langue, son épaule arraché continuait de laissait échappé des gerbes de sang sur le tapis neigeux là où reposait la hache de Grom Poingd’Acier. Clopinant maladroitement, Grim’Azul se pencha et ramassa l’arme, il observa les lames en acier toujours aussi affutées et tâchées du sang de l’Ymir. Sans dire un mot, il glissa l’arme dans son dos et la fixa dans son ceinturon, il vérifia qu’elle était bien attaché et observa le ranger se penchait sur le corps de son ami. Bartam tira sur un pendentif qu’il avait autour du cou. Il tira un coup sec et le tendit au Longue-Barbe, lui disant qu’il aurait voulu que cela lui revienne. Thorak rangea DumZaraz et referma sa main sur le médaillon, il le prit mais ne l’ouvrit pas sur l’instant, ce n’était pas le bon moment.
Bartam lui donna rapidement le nom des deux nains morts au combat : Goreg et Madarf. Dungrun et quelques autres étaient, comme Thorak, blessés mais rien de mortels. Toutefois, d’après Eol, bien que la créature fuyarde soit blessée, ils n’en avaient pas fini avec elle. Mieux valait ne pas traîner. Quelques secondes après Griselda vint vers eux. Le visage de Grim’Azul se ferma, il n’était pas d’humeur à supporter les railleries de la naine et la vantardise des nains du nord. Le fou et lui avait affronté un de ses monstres à eux deux et il y avait perdu son ami. Deux autres de ces nains étaient morts, alors il n’était pas d’humeur à jouer avec les mots. Fort heureusement, elle ne le taquina pas ni ne fit le moindre commentaire désobligeant. Elle se contentait de les presser. Il fallait qu’ils se dépêchent de rejoindre la vallée au plus vite, sinon ce serait la fin, pour eux tous. Le regard bleu-gris du Longue-Barbe devenu un cran plus dur et plus froid se fixa sur la naine. Sans un mot il hocha la tête.
Ses hémorragies s’étaient arrêtées et ils devaient gagner la vallée au plus vite pour le bien commun. Il soignerait ses plaies une fois là-bas. Il glissa le pendentif du fou dans une de ces poches intérieur et vérifia que la hache ayant appartenue à deux de ces amis était bien dans son dos, ainsi que DumZaraz et il se dirigea vers les nains de son escouade.
« Allez les gars ! On se remet en route et tout de suite ! »
Serrant les dents et essayant de ne pas montrer la douleur qu'il ressentait à ses nains, il suivit Eol et Griselda dès qu'ils se mirent en route.