[Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

De ce qu'il avait pu observer, le jeune homme n'avait pas aperçu la présence du moindre garde où que ce soit et, quand il en fit la remarque à l'intendant, celui-ci lui expliqua que la dizaine d'hommes d'armes, normalement présente au château, avait été envoyée voilà deux semaines vers les hameaux et fermes alentours afin de protéger du loup-garou les habitants isolés.

---

Lorsque le jeune Balduin se leva pour porter un toast, la baronne se plia à l'usage sans toutefois manquer de rappeler que chez les gens de bonne famille tels qu'en ces lieux, cette coutume cavalière n'était pas en adéquation avec les règles de bienséance. Néanmoins, elle accepta d'excuser la rudesse de ce « salut » quand ce bon Gamelin intervint pour justifier cet emportement par l'enthousiasme et la jeunesse du Parravonnais qui ne cherchait qu'à rendre hommage à la noblesse de la famille de Blessay, inconscient de la maladresse de sa démarche.

Cette première intervention du jeune chevalier avait lancé le repas sur les chapeaux de roues et l'exercice allait, en fin de compte, se révéler plus tumultueux que prévu. Surtout quand Agualbert vit Balduin effleurer la main de sa promise ; dans la seconde, il saisit l'autre main de la demoiselle pour la baiser et détourner son attention avant de rétorquer à l'impudent :

Image- Pour commencer, jeune homme, apprenez que je me nomme Agualbert et non Aqualbert. Quoi qu'il en soit, je vous prierais de bien vouloir vous adresser à moi en tant que Sire Agualbert de L'Anayrac ; je ne sais pas où vous avez été élevé mais je n'aime guère vos « familiarités », monsieur. Quant à ce qui est de nous aventurer dans les bois pour traquer la bête, sachez que cette entreprise a déjà été menée sans résultat à plusieurs reprises. En effet, il semblerait que, de jour, ce « monstre infâme », comme vous dites, se terre dans sa tanière en n'en sorte qu'à la nuit tombée. Or, personne ici n'est assez simple d'esprit pour s'aventurer de nuit dans les sombres forêts du domaine.
Image– Ou assez brave… conclut la jeune Constance en pouffant de rire de concert avec sa voisine Tiléenne.
Image– Constance ! Ca suffit ! Tu es sans cesse à te moquer de tout sans aucun respect pour quoi que ce soit. Si tu n'étais pas ma sœur, je t'arracherai la langue, petite peste !
Image- Laisse donc, Mathilde, notre pauvre Constance est sous l'influence malsaine de cette « Signora ». Mais rassure-toi, cela finira bientôt… intervint la baronne avec un rictus mauvais à l'attention de Magdalena qui ne fit que lui retourner son plus beau et hypocrite sourire.
- Décidément, je ne comprendrais jamais ce qui a bien pu traverser l'esprit de mon pauvre époux lorsqu'il a pris sur lui de vous ramener chez nous.
Image– J'ai bien une idée mais ce n'est pas dans son esprit qu'il faut chercher la réponse… répliqua la Tiléenne avec un regard mutin pour Balduin en activant son pied sous la table pour caresser la jambe du jeune homme.
Image– Prenez garde « Signora », ma patience a des limites...
A ce moment-là, la servante fit son retour pour débarrasser les premiers mets et reçut de sa maîtresse une volée de bois vert pour son service encore plus déplorable que de coutume. La pauvre fille, tête basse, se confondit en excuses sans jamais parvenir à calmer la baronne qui, visiblement, passait ses nerfs sur elle.

Cherchant manifestement à désamorcer une situation des plus tendues, Gamelin se mit alors à raconter, avec moult détails, l'épisode durant lequel Balduin le sauva de l'attaque des gobelins. Il n'hésita pas à mettre en avant son action exemplaire et sa bravoure quitte à en rajouter un peu parfois. Cette distraction eut son petit effet et Constance ne quitta pas des yeux une seconde le jeune homme, jouant de quelques regards langoureux chaque fois qu'il lui rendait ses œillades. Mathilde aussi sembla très intéressée par les exploits du chevalier et n'hésita pas à lui poser des questions pour en savoir plus sur ses origines et ses précédents faits d'armes, ce qui finit par agacer la baronne qui lui demanda fermement de cesser ce genre d'effronterie. A chacune des interventions de l'aînée des de Blessay, Agualbert se rappelait à son bon souvenir par un geste tendre ou un mot doux afin de ne pas céder le moindre pouce de terrain au nouveau venu.

Le repas se termina brusquement lorsque la baronne se leva et décida qu'il était désormais temps pour tout le monde de regagner sa chambre. Suite à quoi, sans attendre ni saluer personne, elle quitta la table.
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Message par Balduin »

Ce neuneu d'Agualbert en avait donc une paire... Balduin lutta intérieurement pour ne pas lui asséner une réplique trop cinglante, il ne fallait pas que cette histoire ne finisse en duel par les armes...pas maintenant en tout cas. Mais le Parravonai n'allait pas laisser Agualbert lui marcher sur les pieds pour autant. La baronne était partie en trombe et l'ambiance était devenue des plus malsaines, tout le monde se regardait bouche-bée, certains commencaient à se lever pour regagner leurs chambres. Balduin lui se leva, il laissa balader sa main prêt de la garde de son épée par précaution, il s'adressa ensuite à son rival d'un ton des plus méprisants et ironique :

" Veuillez m'excusez si je vous ai offensé, Sîîîîr Aqualbert ! En arrivant ici, je me suis demander comment ce faisait-il que le baron Rolland n'avait pas encore été vengé.. j'ai aujourd'hui ma réponse ! Vous tentez de timides sorties le jour et venez vous réfugiez au château dès que le soleil se couche pour venir donner des leçons de morales aux invités de la Baronne. Les loups ne chassent presque que de nuit, ce qui rend vos sorties inefficaces, vous le savez quand même ?! De nombreuses personnes comptent sur nous ici pour pouvoir venger leur défunt seigneur...mais vous préférez vous terrer dans le château le soir venu de peur de ne pas être la hauteur d'un combat contre un loup garous... Soit, je comprend! Je suis sûr que les Blessay, et Mathilde particulièrement ne vous en tiendront pas rigueur, après tout, on ne parle pas d'un simple loup, tout le monde ne peut pas être à la hauteur d'un tel combat, mais n'aillez crainte, je vous protégerais tout comme je protège déjà ces dames."



Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres du chevalier. Agualbert était piégé ! Il ne pouvait désormais plus resté blotti bien au chaud dans le château sans passer pour un lâche et perdre à terme le crédit qu'il avait auprès de Mathilde. D'un autre coté, si il sortait son épée et défiait Balduin en duel sur un coup de tête, il passerait pour un rustre qui s'était emporté devant la vérité...de plus, en combattant le seul autre chevalier présent dans la baronnie, il mettrait tout le monde en danger face à la menace du loup-garous. Apparemment, sa seule option était d'accepter de sortir la nuit...après avoir clairement fait la morale au jeune Parravonai sur le fait qu'il fallait être stupide pour s'aventurer hors du château le soir, ce qui finalement, ruinerait également sa crédibilité ! Quoi qu'il ferait, il était désormais perdant. Balduin détourna son attention vers Constance et Magdalena, il lui fallait impérativement faire naître le désir dans le coeur de l'ainée, il fallait qu'elle tombe folle amoureuse de lui et renonce d'elle même à son rival, après avoir porté longuement son attention sur elle, il espérait la rendre un tant soi peu jalouse, et qui sait, peut être cela calmerait même l'autre neuneu !


"Je vais escorter Constance et Magdalena jusqu'à leurs quartiers, conformément aux souhaits de la baronne. J'espère que vous pourrez au moins en faire de même avec Mathilde, je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose.Sur ce, passez tous une bonne soirée mes amis."


Le chevalier attendit que les dites dames ne se lèvent pour le suivre avant de se mettre en route, ne s’arrêtant que brièvement devant Elise, la plus jeune des deux servantes pour lui susurrer quelques mots.


"Madame, attendez moi dans les cuisines je vous prie, j'ai deux mots à vous dire, votre comportement vis à vis de la baronne n'était pas des plus approprié, je le crains..."


Il lui avait dit ça d'un ton calme et posé, il ne voulait absolument pas l'effrayer plus qu'elle ne l'était déjà. Il se fichait également royalement de la baronne, mais cela faisait un bon prétexte pour lui poser quelques questions seul à seul...
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 25 juil. 2016, 10:29, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Préférant, sans doute, ne pas se livrer à une joute verbale dont il n'ignorait pas qu'elle eut été pour lui infructueuse, Agualbert ne répliqua pas verbalement mais son regard, jusque-là simplement hautain, se durcit ostensiblement. Finalement, alors qu'il s'éloignait derrière Mathilde, il eut un dernier sourire lourd de sous-entendu à l'endroit du jeune et impétueux chevalier de Sigoyer, manifestant par là le début des hostilités entre les deux hommes.

Les chambres étaient toutes à l'étage, réparties le long d'un large couloir décoré de quelques tableaux. Tout au fond, face à face se trouvaient les chambres de la baronne et son aînée. A côté de celle de Mathilde il y avait celle occupée par Agualbert et, en face, celle de Constance qui jouxtait celle de l'intendant. En vis-à-vis de la chambre de Gamelin, il y avait une autre porte que personne ne franchit, sans doute une chambre vide. Pour finir, à l'opposé de l'escalier, une porte ouvrait sur la chambre de Magdalena.

La jeune Constance fut heureuse de la décision de Balduin de les reconduire, elle et la Tiléenne, jusqu'à leur chambre mais la baronne de Blessay, postée au milieu du couloir devant la porte de sa chambre, jouait les cerbères interdisant au jeune homme de s'approcher plus près. Si bien qu'il dut se résoudre à ne pas s'avancer, de peur de déclencher un scandale, restant posté en haut du grand escalier, devant la porte que la signora Magdalena avait sciemment laissée entrouverte alors qu'elle commençait déjà à ôter sa robe à la lueur tremblante de quelques bougies.

Devant la porte de la chambre de Mathilde, la jeune femme et son prétendant chuchotèrent quelques mots avant que le chevalier ne dépose un chaste baiser sur la main qu'il tenait.

La baronne resta jusqu'à être assurée que tout ce beau monde avait quitté le couloir et rejoint ses appartements avant d'aller se coucher.

A sa descente de l'escalier, Elise, tête basse attendait le jeune Parravonais conformément à ses injonctions...
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Balduin
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Balduin s’était vraiment attendu à devoir subir,au minimum, une réaction violente de la part de son rival, il avait même anticiper l'excuse parfaite qui lui permettrait de retarder l'inévitable duel par les armes qu'il n'allait pas tardé à recevoir...mais il n'en fut rien...
Humilié, Agualbert avait préféré, à la surprise générale, fuir la queue entre les jambes. À vrai dire, tant qu'elle restait précisément à cet emplacement et dédaignait visiter la couche de Mathilde, cela lui allait parfaitement !
Le chevalier rendit au centuple le sourire mauvais que lui lança Agualbert tandis qu'il quittait la salle à manger en direction des chambres, suivant docilement les pas de Mathilde...
Cet idiot ne se rendait même pas compte qu'il venait probablement d'enterrer à jamais son avenir au sein de la Baronnie !

Amusé à la vue de ce spectacle ridicule, le chevalier renchérit à l'attention de Constance, tout en sachant pertinemment que Mathilde et la baronne l'entendraient également :


"Je suis vraiment content pour Mathilde, elle c'est trouvée un petit toutou bien sage ! Certes, pas le meilleur des chiens de garde, mais ces petites léchouilles dociles lui garantiront au moins d'avoir toujours les mains propres !"

Un profond mépris emplit le coeur du Parravonai, était-ce vraiment ce que la baronne voulait laisser comme héritage ?! Il comprenait parfaitement qu'une femme aussi froide et autoritaire qu'elle puisse vouloir garder le prochain baron sous sa botte afin de conserver le pouvoir. Mais là, ça frôlerait carrément le ridicule ! Cet idiot incapable de se défendre face à un jeune chevalier errant serait vaincu par la première difficulté qu'il aurait à gérer, entrainant de fait dans sa chute toute la famille Blessay ! Par sa dernière boutade, il espérait réellement que Mathilde, mais surtout la baronne, s'en soient rendu compte, ce déchet ne méritait pas le titre de Baron, ni même celui de chevalier !


Malgré cela, et bien qu'il venait de remporter une victoire éclatante en prouvant à tous qu'Agualbert n'était qu'un pleutre incapable de relever les insultes qui lui avaient été faites, Balduin savait au fond de lui que cette histoire était loin d'être terminée, cet individu fourbe lui jouerait un mauvais tour dès qu'il en aurait l'occasion...c'était de bonne guerre...car il comptait précisément en faire de même !


Le visage de la baronne se crispait de plus en plus à mesure que Balduin et les deux femmes s'approchaient des chambres, approfondissant encore un peu plus ces rides... Cette vieille peau calculatrice était, pour une fois, dans l'erreur ! Il n'avait aucunement l'intention de partager la couche de Constance ou de Magdalena ! L'envie ne manquait pas pourtant...
Tels un équilibriste, le chevalier profita d'être devant la baronne pour tenter de regagner un tant soit peu ces faveurs, il savait très bien que son style ne lui plaisait pas et que son image avait peut être été ternis par le spectacle donné à table, mais que dire de ce qu'elle devait penser Agualbert à présent !


Parfaitement conscient que, si un regard pouvait tuer, il serait raide mort à l'heure qu'il est, il n'essaya même pas de passer avec Constance, se contentant de lui dire poliment une fois arriver devant la baronne.


"Ma Lady, contrairement à votre soeur, vous voilà maintenant en sécurité, et entre de bonne mains !"

Puis, se tournant vers la baronne :

"Ma dame, je vous prie de m'excuser pour le spectacle de ce soir, mais j'attire à votre attention le fait que je n'ai point commencer cette joute verbale. Malheureusement, et contrairement à d'autres, je me dois de défendre mon honneur et ceux de mes suzerains quel qu'en soit le prix, j'ai donc dû, de manière fort déplaisante je vous l'accorde, remettre ce lâche à sa place...si il fait fait preuve d'autant de courage sur un champ de bataille que lors de vos dîners, puissiez vous, pour le bien de la famille Blessay, ne jamais lui confier de troupes !"


Le Chevalier était satisfait, il n'avait jamais aussi bien respecter son serment de défendre les intérêts de la baronnie qu'en crachant aussi ouvertement sur son rival, joignant ainsi l'utile à l'agréable. Depuis le temps, il savait la baronne pragmatique, il ne fallait pas jouer sur la flatterie ou les émotions avec elle, mais sur les faits, et il les lui avaient envoyer en pleine figure ! Si elle avait un tant soit peu de jugeote, elle ôterait sous peu Mathilde des mains de son rival, avec de la chance, l'ainée elle même pourrait venir à se désintéressé de cet être aussi pathétique après ces récents évenements, si tel était le cas, nul doute qu'il aurait à surveiller ses arrières d'encore plus prêt, car Agualbert ne le lui pardonnerait certainement pas. Il n'y avait eu lors de cette soirée, qu'une seule ombre au tableau, le chevalier aurait vraiment voulu s'entretenir seul à seul avec Constance pour lui soutirer des informations, voir en faire, bien malgré elle, son espionne. Mais, il en était sûr, une autre occasion se présenterait...


Contrairement au chevalier, la Tiléenne n'avait pas attendu la réaction de la baronne pour partir et s'était déjà réfugiée dans sa chambre. L'idiote l'invitait même à le rejoindre via sa porte entrouverte... après avoir souhaiter une bonne nuit à la Baronne et sa benjamine et s'être assuré d'être bien seul, il passa simplement sa tête dans l'entrouverture de la porte. Comme l'on pouvait s'y attendre, la nymphomane était déjà nue comme un vers....elle allait être terriblement déçue car il n'avait pas l'intention de foutre en l'air sa réputation et tous les efforts investi auprès de la baronne pour une simple aventure avec une étrangère, de plus la servante l'attendait toujours en bas de l'escalier...
Détournant son regard de Magdalena, plus pour la forme que par respect pour une pudeur qui, à l'image de sa virginité, devait avoir disparu depuis bien longtemps déjà.Il lui parla d'une voix basse et discrète :

"Bonsoir Signora, vous m'excuserez, mais je ne resterais pas longtemps, j'ai fort à faire, je tenais simplement à vous remercier pour hier..., vous avez pris ma défense contre vos propres intérêts, sachez que je ne l'oublierez pas... Si vous le désirez, je serais de sortie dans les jardins du château demain en fin de matinée, nous pourrions peut être faire une petite balade ensemble... ?"

Une fois sa réponse obtenue, Balduin fila vers la servante, prenant bien soin de marcher bruyamment pour faire savoir à tout le monde qu'il ne passerait pas la nuit dans la chambre de la Tiléenne ! Ses pas lourds s’approchèrent inexorablement de la pauvre Elise qui attendait toute penaud au bas de l'escalier. Balduin la rassura dès qu'il le put, sans se montrer trop familier pour autant, se rappelant l'échec cuisant qu'il avait subit avec le jardinier...il devait d'ailleurs profiter de la nuit pour aller lui rendre une petite visite à celui là...
D'un sourire qu'il voulu apaisant, il tenta de rassurer la jeune femme, la traitant avec le plus grand des respects.


Bonjour ma dame, je vous en prie, ne faite pas cette tête là je ne mords pas, et je n'ai nullement l'intention de vous faire le moindre mal...venez, marchons un peu...

Histoire de gagner du temps, Balduin se dirigea vers armurerie d'où il s'équiperait avant sa sortie nocturne.

"Vous le savez sûrement ma chère, vous avez contrarier notre baronne bien aimée...la pauvre, il faut dire qu'avec la perte de son mari, ça ne doit pas être facile tout les jours,elle n'était pas comme cela avant, n'est ce pas... ? "

Le regard que lança le chevalier à la servante suggérait qu'il était persuadé du contraire, il suspectait toujours la baronne d'être mêlée d'une façon ou d'une autre à la mort de Roland.


"Je suis un homme d'honneur ma dame, soyez sûr que si vous m'aidez à comprendre au mieux la situation, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre votre situation aussi confortable que possible, mais je ne dois pas me tromper pour cela...vous comprenez, n'est-ce pas ? Et l'autre servante, plus âgée...c'est étrange elle n'as pas l'air d'attirer les foudres de notre hôtesse, est-elle là depuis plus longtemps que vous? Peut-être des conseils de sa part pourrait vous aider à gagner l'affection de la baronne... "

Personne ne pouvait gagner l'affection de cette folle dingue, mais le chevalier n'avait pas pu trouver de meilleures excuses pour soutirer des informations auprès de la jeune servante. Dans le cas peu probable ou la baronne était innocente et n'avait rien avoir avec ce complot, peut être qu'élise, ou même l'autre servante, celle qui préparait les repas, n'étaient pas étrangères aux malheurs de la famille Blessay...

"Bien, une dernière chose, ma dame, pourriez vous m'indiquer ou loge le jardinier s'il vous plait ? "

Après s'être entretenu avec la servante, il l'a congédia et pénétra dans l'armurerie. Une cotte de maille, et peut être même un casque, devaient normalement l'attendre à cet endroit...il s'en équipa et quitta le château en direction de la hutte du jardinier, prêt à résoudre cette histoire de loup garous une bonne fois pour toute. Il était persuadé qu'en prenant le vieil homme par surprise au beau milieux de la nuit, il parviendrait à lui soutirer toutes les informations dont il avait besoin...
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 25 juil. 2016, 23:52, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

En réponse aux allégations de Balduin vis-à-vis d'Agualbert, Constance étouffa un rire et lui adressa un regard complice.
Le chevalier de L'Anayrac fit semblant de ne pas entendre mais Mathilde fut visiblement outrée par de telles paroles à l'encontre de celui qui la courtisait. Quant à la baronne, elle devint livide, son menton se mit à trembloter et ses yeux s'écarquillèrent ; on sentait bien la colère monter en elle. Elle inspira profondément pour ne pas exploser et jeta par ailleurs un regard noir et réprobateur à Gamelin, comme un rappel à l'ordre concernant le fait qu'elle le tiendrait pour responsable de tout manquement à la bienséance à observer lorsqu'on était un « invité ». Dès lors, la bonne nuit que lui souhaitait le jeune homme avait toutes les chances de ne pas se produire avant la prochaine. Néanmoins, et Balduin n'en sut rien, elle fut surprise et satisfaite qu'il ne répondît pas aux avances de la signora Magdalena. Cette-dernière, pour finir, prit une mine faussement boudeuse devant les excuses du jeune homme puis se para de son sourire mutin et de son regard coquin quand elle crut comprendre où Balduin voulait en venir avec cette « petite balade ensemble ». Suite à quoi, elle s'avança langoureusement vers la porte, embrassa le bout de ses doigts et les posa sur les lèvres du chevalier en susurrant un « buona notte, mio bel cavaliere » parfaitement compréhensible et sans ambiguïté.

---

A l'évocation d'une marche en compagnie de Balduin, Elise eut un mouvement de recul et un temps d'hésitation bien marqués avant, visiblement inquiète, de s'exécuter, en prenant toutefois soin de ne jamais être trop près du chevalier.
La jeune servante fut surprise des questions du Parravonais et dut se faire violence pour répondre malgré la gêne que cela lui occasionnait.


Image- Ma maîtresse, la baronne, n'est pas le genre de personne qui sourit, vous savez, et ce d'aussi loin que je me souvienne ; c'est-à-dire depuis toujours puisque j'ai grandi à son service. Ma mère, que La Dame la garde en sa sainte protection, était servante ici avant même ma naissance et voilà bientôt un an qu'une fièvre l'a emportée… C'est d'ailleurs Amanda qui l'a remplacée.
Il en a toujours était ainsi, même du temps de Monsieur le baron, je peux vous l'assurer. Il semble, au contraire, qu'elle soit… par tous les dieux, je n'ose le dire ; mais puisqu'il le faut : j'ai l'impression qu'elle est heureuse que son époux ne soit plus là. Je crois bien qu'elle n'a jamais pardonné à Monsieur d'avoir ramené la signora Magdalena. Et puis, c'était un seigneur respecté mais un piètre administrateur, vous savez. Alors que Madame est une maîtresse femme qui sait mener son monde à la baguette et qui n'aime guère que l'on dépense sans compter.
Maintenant, pardonne-moi mais j'ai du travail à terminer avant de pouvoir me coucher.
Jacques loge dans la tour attenante à la herse, de l'autre côté de ce bâtiment.
La bonne nuit, monsieur.
[/font]

Ainsi, après une révérence maladroite, Elise s'en retourne en trottinant vers les cuisines pour achever son office avant d'avoir droit à un peu de repos.

Dans le dortoir, séparé du bâtiment principal et collé aux murs d'enceinte, où Balduin devait loger, il n'y avait qu'une simple pièce décrépie munie de huit lits et agrémentée d'un poêle dans un de ses coins. Néanmoins, dans un des coffres également présent, le jeune chevalier put trouver une sorte de veste sur laquelle étaient cousus des anneaux de métal ; une protection à mi-chemin entre la cotte de maille classique et le gambison. Après en avoir éprouvé le poids et la solidité, il semblait que cela pourrait constituer une armure plutôt satisfaisante, d'autant plus que c'était là, la seule disponible…

Equipé de la sorte, le jeune Parravonais traversa la cour et se rendit chez le jardinier. Dérangé en pleine nuit, le vieil homme ne se montra pas plus aimable que dans l'après-midi. Lorsque Balduin pénétra dans la tourelle qui lui servait d’abri, il découvrit une seule petite pièce à vivre, munie d’un lit, d’une table et d’un tabouret, rustiques, avec une petite cheminée dans un coin. L’endroit était abondamment orné de trophées de chasse ce qui donnait un aspect assez morbide à l’ensemble.

Image- Crrrénom ! C'est-y pas dieux possible de rrrevenirrr m'échauffer les orrreilles ! Vous allez me foutrrre la paix à la fin, oui ?!
[/font]
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

La déception était palpable dans le coeur du jeune homme, comme il s'y attendait la jeune servante ne lui avait rien appris, ne faisant que confirmer ses soupçons vis à vis d'une possible implication de la baronne dans le meurtre de Roland. L'autre servante, la vielle peau numéro deux, était arrivé il y a de cela un an, elle avait l'air d'une femme discrète et pouvait peut être représenter une probable suspecte, une sorcière ? Celle de Hurlemer ? C'était tout de même tirer par les cheveux...
Balduin veillerait à enquêter sur ce fossile de seconde zone dès lendemain lors de sa balade avec la Tiléenne...

Le jeune chevalier ne voulait pas entrer en conflit ouvert avec la baronne, il ne demandait pas mieux de s'attirer ces faveurs afin de devenir Baron, mais il fallait bien avouer que toutes ses tentatives s'étaient soldées par un cuisant échec. Que faire pour plaire à cette vieille pimbêche ?! Lui faire du chantage? Lui livrer la Signora en échange de la main de Mathilde ? Ou comploter afin de faire de Constance la future héritière mettant de fait L'ainée et son rival sur la touche? Balduin était prêt à tous ces compromis, mais avant cela, il devait impérativement savoir si oui ou non la baronne avait quelque chose à avoir avec la mort de Sieur Rolland. Le vieux jardinier occupait une place privilégiée dans l'une des tours du château...c'était étrange...pourquoi cet honneur? Certes, il était jardinier, mais la baronne lui avait refuser une simple chambre à lui un noble lors de son arrivée...lui devait-elle une faveur ?
Cela compliquerait rudement les choses ! Il ne pourrait pas, comme il l'aurait souhaité, défoncer la porte et menacer le vieil homme de mort au nom de la justice des Blessay, cela risquait de réveiller tout le château ! De plus ce bossu en devenir devait s'être attiré un minimum d'attention de la baronne pour pouvoir loger là...il faudrait éviter de le blesser...physiquement du moins.

Après une courte visite à l'armurerie où il trouva une espèce de "Gambison de maille", fruit de l'expérience ratée d'un forgeron aux gouts artistiques des plus douteux..., il se rendit chez son 'ami' le jardinier... il devrait assurer cette fois...cet homme distant était allergique à la courtoisie, il faudrait donc s'imposer par la force...
Heureusement pour le chevalier, le vieil homme n'était pas, comme le veut la bienséance, présent au repas du soir, il ne savait donc absolument pas ce que la baronne pensait du chevalier...il pourrait tenter d'altérer la vérité en sa faveur afin de lui soutirer des informations...


C' est l'épée dégainée et la targe fermement accrochée à son autre bras qu'il frappa violemment contre la porte...tout était dans le dosage de sa force, il frappa suffisamment fort pour réveiller le bougre sans pour autant déranger tout le château...

"OUVRE MANANT!!! AU NOM DE LA BARONNE !!!!


Le gueux fit irruption fou de colère...il était désarmé et ne semblait rien porter de plus qu'un pyjama qui rivalisait de prêt en terme de mauvais goût avec son gambion de maille, bénie soit la dame du lac de lui avoir donner un tabard pour le caché à la vue de tous...
Bien décider à s'imposer, le chevalier poussa violemment le bossu à l'intérieur de la pièce avant de s'y engouffrer, fermant au passage la porte à l'aide de son pied.


"Tait toi ! Misérable Gueux !! Sait tu as qui tu parles?! JE SUIS BALDUIN DE SIGOYER, Chevalier assermenté par la baronne, me manquer de respect, c'est manquer de respect à la baronne... ET MANQUER DE RESPECT À LA BARONNE, C'EST SE CONDAMNER À L'ENFERMENT AU CACHOT! "

En vérité, ce dernier point sonnait faux, sans quoi il serait lui même en train de croupir aux oubliettes...mais le vieil homme ne pouvait heureusement pas le savoir. Il remarqua néanmoins avec effrois l’impressionnante collection de chasse du jardinier...diantre !! Pas étonnant qu'il se soit payé cette balafre...cela l'innocentait...en partie...mais le chevalier n'en avait pas finis pour autant, il avait probablement réussi à calmer le vieillard par la terreur et comptait bien lui soutirer un maximum informations....au nom de la baronne. Il devait impérativement rester flou dans ces propos, après tout, si la baronne et le jardinier étaient de mèches, il pourrait remarquer la supercherie, il fallait à tout prix l'éviter.

"Vois-tu, vilain, la baronne m'a ordonnée de sécuriser ses terres jusqu'à ce que la Succession du Feu Roland ne soit terminé, et ce qu'elle qu'en soit le prix et les sacrifice qu'elle devra faire...ce peut importe les gens dont il faudra se désencombrer...Vois tu, elle m'as ....tout dit...et crois moi, il serait préférable dans ton intérêt de coopérer pleinement ! Tout d'abord, où le baron c'est-il fait tué exactement? As tu traqué la bête ? La baronne exige que la scène du crime soit inspecté et, si besoin, nettoyée au plus vite, il n'y a pas de temps à perdre !



Le chevalier s'était efforcé de rester flou dans ses propos, de façons à ce que le jardinier, qu'il soit innocent ou non, ne puisse pas repérer un quelconque subterfuge...d'ailleurs, une partie de ce qu'il disait étaient encore une fois, très proche de la vérité...

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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Pris de court et poussé dans ses retranchements de la sorte, le vieil homme recula en balbutiant des choses incompréhensibles entremêlées de jurons du pays. Après quelques instants, il reprit une contenance et s'assit sur le bord de son lit en tremblant. Visiblement, l'émotion avait été forte et le chevalier avait réussi à prendre l'ascendant psychologique qu'il avait souhaité. Son menton tremblotait et il ne pouvait se retenir de triturer ses pauvres mains caleuses.
Finalement, il se mit à parler :

Image- Crrrénom de nom, m'avez foutu la trrrouille. J'ai ben crrru mourrrirrr…
Où est morrrt le barrron ? J'en sais foutrrre rrrien, mon gars. Il chassait avec le chevalier de L'Anayrrrac quand ils ont été attaqué et que mon pauvrrre seigneurrr a été tué parrr cette sale bestiole.
J'en ai vu des saloperrries de monstrrre quand j'étais arrrcher dans l'ost du barrron mais ces foutus loups-garrrous, c'est un trrruc qui m'a toujourrrs glacé le sang. Té, rrregarrde : rrrien que d'en parrrler, j'ai les poils qui se drrressent… Je sais pas si c'est à cause que c'est un homme comme les autrrres le rrreste du temps ou quoi, mais j'ai jamais pu rrrester calme et pourrrtant je manquais pas de courrrage. Mais que veux-tu, je suis vieux maintenant et je ne désirrre qu'une chose : finirrr mes jourrrs dans la trrranquilité.
Alorrrs tu peux crrroirrre que je vais pas m'amuser à suivrrre la piste de cette sale bestiole, ça non !
Aujourrrd'hui, j'ai peurrr… Crrrénom de nom, j'ai la trrrouille.
Le vieil homme s'avança vers Balduin et continua à demi-voix, Au début des attaques, parrr deux fois, j'ai vu une ombrrre quitter la maison de Blessay au milieu de la nuit alorrrs que je cherrrcher ces maudits rrrats qui grrrignotent les rrréserrrves. Depuis, je fous plus le pied dehorrrs aprrrès le coucher du soleil ! Les sourrris peuvent bien bouffer toute la barrraque, je bougerrrai pas d'ici, foutrrre dieu !
[/font]
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

La réponse du vieil homme eu l'effet d'une bombe, le chevalier était littéralement sonné par ces révélations, reprenant rapidement ses esprits, il ne tarda pas à empoigner le jardinier par l'épaule, il lui fallait des réponses !!!!

"DES attaques?! Tu as bien dit "des"?! Tu es sûr de ça ?!!!

La réponse avait toujours été là, sous le bout de son nez...son rival n'était rien d'autre qu'une saloperie de sac à puces ! Un Loup ! Et, d'une manière ou d'une, la baronne était également impliquée. Il n'avait jusque là pas comprit pourquoi elle perdait toujours son sang-froid lorsqu'il attaquait verbalement Agualbert, il n'avait pas compris pourquoi ce lâche ne sortait jamais la nuit...tout semblait bien plus évident maintenant...d'ailleurs, la baronne était-elle vraiment la baronne, une femme jalouse complice de meurtre ou était-ce une sorcière déguisée? Sa théorie tenait-elle enfin la route?! Il le pensait bien...et il profiterait de sa promenade matinale avec la Signora pour échafauder un plan qui renverserait à la fois Agualbert, et la baronne....Demain débuterait probablement l'un des jours les plus dangereux de sa vie...

Conscient du péril qui le menaçait, la paranoïa du jeune Parravonai reprit le dessus. Il voulu d'abord alerter son ancien Maître, Sir Desart, mais il n'avait plus aucune confiance en personne pour envoyer son message, même pas en Gamelin, l'intendant...non, la meilleure chose à faire serait de se débarasser conjointement de la Baronne ET de son Rival...il avait un plan en tête, et il aurait besoin de la Tiléenne pour le mener à bien...que la dame du lac lui vienne en aide, sa vie ne tiendrait peut être bientôt plus qu'aux mains de cette folle de nympho-maniaque ! Après avoir recommander au jardinier de ne parler à personne de leur rencontre pour sa propre sécurité, il fila se coucher...Il prit soin de bloquer la porte de sa chambre à l'aide d'une petite chaise en bois cette nuit là, et dormit toute la nuit avec son épée à portée de main, la nuit fut longue, très longue...

Voilà j'arrête là car je ne sais pas si tu as prévu quelque chose pour la nuit, si tu souhaites que je modifie mon post pour décrire ce que je ferais de la matinée, n'hésite pas à me mp ! :D
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 28 juil. 2016, 18:14, modifié 1 fois.
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

La nuit fut longue, très longue. Pris dans ses théories et échafaudant des plans pour parvenir à ses fins, le jeune chevalier ne parvenait pas à trouver le sommeil. Le moindre bruit suspect le faisait sursauter et, plus d'une fois, il bondit de son lit et s'avança jusqu'à l'une des petites lucarnes de son baraquement pour regarder au dehors. Il lui sembla maintes fois apercevoir quelque chose mais lorsqu'il se précipitait dans la cour du château, il n'y avait plus rien. L'angoisse le rongeait et, finalement, l'usure mentale eut raison de lui. La lueur pâle de l'aube commençait à croître à l'est quand il s'écroula de fatigue et l'arme à la main.

---

Trop peu de sommeil plus tard, des sabots résonnèrent sur le pavé de la cour où un cavalier se présenta. Immédiatement suivi par un second cavalier. Les deux nouveaux arrivants furent accueilli par Gamelin qui, comme les domestiques, avait l'habitude d'être debout aux aurores. Tout se tintamarre tira, de mauvaise grâce, le jeune Balduin de Sigoyer de son lit car cela se passait quasiment devant la porte du baraquement.
Au dehors, l'intendant discutait avec les cavaliers, tous deux apparemment de noble lignage.
Le premier se présenta comme compagnon d'arme du baron à la bataille d'Hurlemer ; un chevalier errant originaire du comté de Tournissac prénommait Thibault qui souhaitait honorer la mémoire de ce grand homme et s'excusait d'arriver ainsi à l’improviste au château.
Le second disait être François de Picotin, seigneur du Guet-de-l'Estran et vassal du duc Adélard de Lyonesse se rendant à Montford pour tenter d'obtenir un contingent d'hommes pour une bataille en Moussillon. Ayant eu vent de la tragédie qui venait de frapper le château, il avait pris sur lui de faire une halte afin de présenter ses condoléances à la baronne.
Gamelin s'excusa à son tour et entreprit d'aller avertir la baronne de leur arrivée, laissant les chevaliers en compagnie de l'aînée de la famille et son prétendant tout juste sortis pour une balade matinale dans les jardins.
Immédiatement, Thibault reconnut Agualbert et fut heureux de le revoir car il pensait que ce dernier avait péri lors du siège d'Hurlemer. Le malaise du jeune homme était palpable mais il reprit une certaine contenance en déclarant qu'il avait été laissé pour mort et secouru par des villageois à qui il devait d'être là aujourd'hui. Mathilde sembla surprise et demanda pourquoi Agualbert ne lui avait jamais fait part de cette péripétie. Ce à quoi il répondit qu'il n'avait pas voulu mentionner une aventure aussi peu flatteuse à la fille d'un héros comme le baron.
Sur ces entrefaites, Elise et Amanda vinrent prendre les bagages des nouveaux arrivants et tout le monde commença à retourner vers la grande demeure laissant Jacques et Armand prendre soin des montures.
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Le jeune chevalier fut réveillé par le brouhahas de badauds agglutiné devant la porte du château. Un rapide coup d’œil par la fenêtre lui permit de vaguement distinguer deux chevaliers....formidable ! C'était probablement des opportunistes venu en ces lieux afin de récupérer des terres de la baronnie. Ces deux grosses mouches venaient se repaitre du crottin encore chaud du cheval de Feu Rolland...Le jeune parravonai s'apprêtait à se rendormir tout en maudissant ces nouveaux parvenu lorsqu'il vit ce scélérat d'Agualbert venir à leurs rencontres ! Les hommes se serraient la main ! ils avaient l'air de se connaitre ! La baronne et son fidèle loup garous privé de soldats, ils avaient surement dû faire appel à ces deux moins que rien dans l'espoir de pouvoir l'éliminer...oh non, ça ne se passerait pas comme ça !


Balduin pris son courage à deux mains et rassembla le peu de force qu'il lui restait pour partir à la rencontre des nouveaux venu. Échapant par deux fois à une lourde chute dans les escaliers, il parvint finalement à se trainer jusqu'à l'entrée du Château, et ce, juste à temps. Il surprit Agualbert en train de se justifier sur le fait qu'il avait caché des choses à la belle Mathilde. Ne sachant pertinemment pas de quoi il parlait, mais bien décider à passer ces nerfs sur son soufre douleur tout en lui faisant passer un message, il ne put s’empêcher d'y mettre son grain de sel en ajoutant d'un ton sec remplit de sous entendu :

"Ohh, ma tendre Mathilde, vous seriez bien vite étonnée du nombre de choses qu'Agualbert ne vous dit pas..."

Le jeune parravonai fixa durement son rival, l'arme toujours à la main...il était descendu avec une tel précipitation qu'il ne s'en était même pas rendu compte et la rengaina rapidement avant de se tourner vers les nouveaux venus...

"Bonjour Messieurs....Balduin de Sigoyer, pour vous servir. À qui ais-je l'honneur ?"

Ignorant totalement son rival, il prit quelques secondes pour jauger les deux chevaliers, qui étaient-ils? Venaient-ils réellement pour lui ?
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 28 juil. 2016, 23:49, modifié 1 fois.
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