[Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Les apostrophes aussi soudaines qu’inquiètes et répétées de Raël envers son fils adoptif eurent pour effet d’attirer sur ce dernier l’attention de sa servante personnelle, Jeanine. Et alors que le scythien ne perdait pas un instant et fonçait l’aider, la bretonienne, elle, ne put retenir un hurlement strident, effrayée par la gravité de la situation :

-Iiiiihhh !

Par chance pour Aziz, Raël ne s’était pas laissé déborder par l’urgence de la situation. Il avait su garder son calme et sa présence d’esprit, ne pas céder à la panique. Avec rapidité, il avait réagi intelligemment pour sauver son fils d’un sort peu enviable. Et son sang-froid paya ! Les réflexes du guerrier avaient été les bons.

Il avait réussi à faire vomir Aziz pour qu’il se débarrasse au plus vite du terrible poison qu’il avait ingéré. Certes, on ne pouvait toujours pas dire que le garçon allait bien ni même mieux, mais au moins son état n’avait pas empiré. Tombé dans une sorte d’inconscience, ses convulsions étaient légèrement moins nombreuses et son pouls se stabilisait déjà.

Pendant ce temps, les cris stridents de la servante avaient rameuté les gardes ainsi qu’une partie des passants alentours. L’un d’eux, en voyant la scène, eut la présence d’esprit d’appeler un médecin. Ce dernier arriva sans délai. En effet, l’organisation du tournoi avait prévu de nombreux auxiliaires médicaux pour porter secours aux éventuels candidats blessés ou visiteurs victimes de malaises. Ils étaient disséminés judicieusement dans le camp, et l’homme de l’art le plus proche ne tarda donc pas à arriver et à prendre le relai pour un premier diagnostic :


-Hum… Et bien il semblerait que vous avez beaucoup de chance. Vous êtes intervenu juste à temps, messire Khem. Grâce à vous, Aziz devrait vivre, et s’en sortir sans séquelles, mais il sera encore sous le choc pendant quelques jours. Il lui faut du repos complet pour deux jours au moins. Avec votre permission, je l’emmène à l’infirmerie où il sera sous bonne garde jour et nuit. Dès demain, il devrait être en mesure de vous parler.

Jeannot, qui avait été prévenu lui aussi, entra dans la tente, accompagné de gardes, la mine très grave. Il fit éloigner les badauds par les gardes, et s’adressa directement à Raël, à voix basse, comme s’il craignait que sa conversation soit surprise :

-Messire Khem… Je suis désolé d’apprendre ce qui est arrivé à votre fils. Désolé mais pas vraiment surpris depuis ce matin. A vrai dire cela confirme nos soupçons : je crains que quelqu’un ne tente d’éliminer la concurrence par des moyens déloyaux durant le tournoi.

Le marchand jeta un regard furtif sur la toile de tente proche et continua :

-Je suis très inquiet. Le ou les hommes en question ne semblent avoir aucune limite morale. Ils étaient prêts à risquer d’abattre des innocents qui ne participent même pas pour parvenir à leurs fins. Vous savez déjà pour Aziz. Mais ce que vous ignorez encore, c’est que l’on a retrouvé le corps du serveur qui avait été chargé de vous apporter votre repas caché sous une bâche non loin d’ici. Le vrai serveur. On l’a assassiné pour essayer de vous toucher directement. Celui que vous avez aperçu était donc probablement l'assassin. Evidemment, la Confrérie a fait tripler la sécurité, et vous aurez désormais un goûteur pour vos plats, comme tous les candidats d’ailleurs. Cela devrait dissuader des tentatives futures. Mais avec ce genre de personnes, il est difficile de prévoir d’où viendra le prochain coup, ils agissent rarement deux fois de la même façon.

En plus de quoi, nous avons lancé une enquête pour tenter d’arrêter les coupables, mais ce genre d’investigations par les gardes prennent généralement un temps fou, les gens n’aimant pas trop se confier à la garde. Je suis pessimiste sur les chances de voir le coupable démasqué avant la fin du tournoi par le biais de cette enquête officielle. Soyez-donc extrêmement prudent.

Si tu le désires, tu peux directement passer au lendemain, ou agir durant la fin de ce jour.
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

Voir le petit être respirer plus doucement, sentir la douleur s'évacuer de ses traits et son pouls se stabiliser calma le cœur emballé du Scythien paniqué. Certes, ses réflexes avaient sauvés son enfant, mais son esprit ne se calmait pas de la frayeur qu'il venait d'éprouver. On avait manqué de le tuer et pire encore: on avait manqué de tuer Aziz. Agenouillé près du garçonnet, ses yeux se brouillèrent de quelques larmes. Il allait retrouver le salaud qui avait fait ça. Et à la seconde où sa main gantée de noir se poserait sur son épaule, l'assassin regretterait de ne pas s'être donné la mort.

Le médecin arriva promptement, une première pour un Scythien habitué à des prêtres trop occupés. Ce qu'il dit ne changea finalement pas grand-chose à la circulation, si ce n'est qu'il confirma que Raël avait bien agit et que sa présence d'esprit avait sauvé le gamin. Le fait qu'Aziz soit embarqué dans une autre tente ne plaisait guère au guerrier au premier abord, pourtant à la réflexion, cela le mettait plus en sécurité qu'à ses côtés, où il serait une victime collatérale probable si des tentatives d'assassinat venaient à se multiplier.
Raël allait pour sortir, l'appétit coupé, quand Jeannot arriva au pas de course, étonnamment bien accompagné par un petit groupe de gardes. Etait-ce dans l'urgence ou parce qu'à présent lui aussi craignait pour sa vie? La réponse n'avait sans doute pas beaucoup d'importance.

La mort du serveur n'étonna pas beaucoup le maître-d'armes. Quand on réfléchissait, un serveur qui assassinait un client n'était pas bien malin: au delà de l'immoralité de la chose, s'il disparaissait on le mettait immédiatement sur la liste des coupables, s'il ne disparaissait pas tous les soupçons se portaient sur lui. La seule réponse valable était qu'on l'avait exécuté et remplacé. En tout cas, qui qu'ils soient, le ou les meurtriers n'avaient pas peur de faire couler le sang.

Le fait qu'une enquête soit lancée rassura quelque peu Raël, même si celui-ci doutait qu'on puisse attraper les meurtriers... Ce genre de crimes étaient très complexes à résoudre, peu d'éléments à disposition, peu de témoins... Peut-être qu'Aziz pourrait décrire le serveur quand il reviendrait à la conscience, mais en attendant...

Lorsqu'il fût seul dans sa tente, le Scythien sortit la petite statuette de chacal qu'il transportait toujours et la place devant lui. Mains jointes, il s'agenouilla et se prosterna devant la petite idole. Dans la langue de son peuple, il fit une courte prière.


-"Ô Asaph, toi qui protège les mortels de la douleur et des maladies, ton serviteur te prie de permettre à son fils de survivre à la dure épreuve qu'il endure. Sa vie se doit d'être encore longue et importante, car il sera Votre serviteur quand je ne le pourrai plus.

Ô Djaf, toi qui guide les âmes des morts jusqu'aux royaumes éternels, si Aziz devait ne pas survivre, selon la volonté des dieux, fais en un serviteur digne de vous apporter satisfaction dans votre lutte éternelle contre les forces obscurs. C'est un bon fils et il saura vous combler..."


Une fois terminé, il médita quelques instants avant de reprendre la statue et de la cacher à nouveau. Il fallait se reposer maintenant, demain la journée serait longue.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 03 déc. 2016, 12:05, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

+1 PdC en Djaf et Asaph.

Profil mis à jour.
Le lendemain matin, le soleil se leva sur ce qui serait la première journée d’épreuve du tournoi ! Le temps était idéal pour se battre, sec et ensoleillé. Il ne ferait ni trop chaud, ni trop froid aujourd’hui.

Les épreuves se déroulant l’après-midi, la nervosité était palpable dans le camp le matin. Les participants fourbissaient leurs armes, s’entraînaient ou passaient le temps plus en cachant plus ou moins leur excitation ou appréhension respectives. Les gardes de la ville avaient été triplés dans le camp. Ils étaient très nombreux et patrouillaient sans relâche. Visiblement, la menace d’un homme prêt à tout pour éliminer les candidats avait été prise très au sérieux, et la sécurité était à cran. La foule elle aussi était plus que jamais surexcitée en attendant de pouvoir enfin assister aux épreuves tant attendues !

Et pour notre héros des terres des morts, il y avait une bonne nouvelle ce matin-là ! Elle lui fut transmise par Jeanine, sa servante personnelle, en même temps que son petit déjeuner qu’elle goûta devant lui pour qu’il soit assuré qu’il ne risquait rien. Aziz était sorti de l’inconscience, même s’il restait trop faible pour se lever et sortir de la tente médicale, il réclamait son père adoptif pour l’encourager avant cette première épreuve, celle du parcours de combat individuel à pied.

Test d’HAB : 16. Raté. Dommage, mais il y aura d’autres occasions...
Alors qu’il se rendait en fendant la foule à la tente médicale officielle des candidats -un endroit très sécurisé et normalement réservée aux participants, où Aziz avait été spécialement admis en raison de sa proximité avec Raël Khem et sur dérogation exceptionnelle de Jeannot Fitzgodric-, le scythien dut plusieurs fois se frayer un chemin en poussant des gens pour circuler. Le campement était noir de monde, et les bousculades monnaie courante ! Lorsqu’il arriva enfin à destination, ce fut pour voir le médecin penché au dessus d’un Aziz alité qui le repoussa en voyant le champion pénétrer dans l’édifice de toile en repoussant la porte de tissu.

S’il l’avait pu, il se serait certainement jeté dans ses bras, mais dans son état, il se contenta de manifester sa joie cloué au lit. Il était encore très pâle, mais avait un petit sourire de joie malgré sa souffrance. Le médecin indiqua au scythien que son rétablissement serait rapide, que d’ici un ou deux jours, trois au maximum il serait complètement guéri. Le poison lui causait encore des douleurs internes à l’estomac, mais les défenses naturelles de son corps les élimineraient bientôt, aidées par les potions du toubib.


-Seigneur, c’est si bon de vous revoir !

C’est alors que ses yeux s’arrêtèrent sur un papier qui dépassait du vêtement de son père adoptif, un papier écrit, ce qui était étrange entre les mains de Raël. Le regard interrogateur, il demanda :

-Qu’est-ce que c’est que ça ?

En donnant la lettre manuscrite au médecin pour qu’il la déchiffre, celui-ci écarquilla les yeux et lut à voix haute, le ton chevrotant :

-Incroyable, il semble que l’on vous menace pour que vous abandonniez le tournoi ! Il est écrit exactement en ces termes, en reikspiel, dialecte rédigé par un bretonnien pour être précis :
« Vous n’en avez pas eu assez ? Ce n’était qu’un avertissement, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout, et personne ne se mettra sur notre route. Renoncez, dans l’intérêt de tous. »
En entendant cela, les joues pâles d’Aziz rosirent légèrement tandis que le sang lui montait à la tête, et il n’eut qu’une remarque, pour son père adoptif :

-Ne vous laissez intimider par ces lâches, père. Ils sont trop lâches pour vous affronter loyalement de front ! Ils vous craignent, alors ne cédez pas. Montrez-leur que vous êtes plus fort qu’eux, ne les laissez pas se réjouir de la réussite de leur forfait, gagnez ce tournoi !
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

Dans sa couche, à nouveau, Raël cauchemarda. Il revit le visage plié de douleur d'Aziz, les cris, l'agitation, sa face blême... Et les autres têtes lui semblèrent hilares, se moquant de son malheur. Puis une ombre traversa les reflets pervertis de ses connaissances: une forme noire, qui grandissait, encore et encore, le haut du corps recouvert d'un long voile de ténèbres. La forme découvrira son visage et le Scythien se pétrifia.

Car son regard ne rencontra que le Néant.

Son réveil fût aussi brutal que la veille. Dehors, tout vrombissait d'animation et des formes nombreuses passaient près de sa tente. On entendait distinctement le fracas des armes et des armures ainsi que le pas martial des patrouilles. Il était déjà le lendemain, la vie reprenait son cours. Raël s'habilla rapidement, vérifia que ses armes étaient bien à sa ceinture et sortit petit-déjeuner. Rapidement, ses cuisiniers lui proposèrent du pain au miel, goûté préalablement, qu'il avala sans attendre, affamé. Alors qu'il terminait, Jeanine lui apprit qu'Aziz s'était réveillé et qu'il voulait le voir. D'un bond, le guerrier se leva:


-"Mais pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt? J'y vais."

Au pas de course, le Scythien se dirigea vers la tente médicale. La foule se faisait de plus en plus dense, de nombreux badauds s'attroupaient vers le champ de combats, sans doute pour obtenir les meilleures places. Rien ne bien inquiétant donc, mais tout ce peuple l'empêchait d'avancer, l'obligeant à fendre la foule comme il fendait des ennemis.
Presque plus mort que vif, il arriva à destination. Aziz semblait réveillé et un médecin était présent. Les deux discutaient, mais Aziz ne semblait pas pouvoir bouger, comme le prouva son accueil chaleureux de Raël, mais malheureusement peu démonstratif.

Cela fit de la peine au guerrier, mais le garçonnet semblait encore très faible, sans doute irait-il mieux bientôt, comme le disait le médecin... Mais en attendant, il souffrait. Tout cela était bien triste.

Après une courte discussion, Aziz indiqua au Scythien qu'un papier dépassait de son habit. Intrigué, le maître-d'armes s'en saisit, il ne se souvenait pas qu'on le lui avait posé... Sans doute durant une bousculade? Peut-être que la foule n'était pas un endroit si sûr que ça après tout.

Raël fronça les sourcils après la lecture du médecin. Alors comme ça ces salauds allaient recommencer? Très bien. Très, très bien. Il les attendrait, il ferait attention et la prochaine fois, il serait prêt à les recevoir. En arabéen, il dit à Aziz:


-"Evidemment que je ne vais pas abandonner, Aziz. Je vais les retrouver et débarrasser de leur présence hideuse le regard de Ptra. Toi en attendant, repose-toi bien et fais attention à ce que tu manges, d'accord?"

Après l'avoir embrassé, Raël replaça le papier dans son habit et sortit. Avec un peu de chance, cela ferait croire qu'il ne l'avait pas vu et lui donnerait un répit supplémentaire.
En se dirigeant vers le champs de course, il trouva la situation de plus en plus étrange... Pourquoi tuer les outsiders? Si c'était un candidat qui voulait gagner, en quoi tuer les cibles moins dangereuses arrangerait-il les choses? Non, décidément, toute cette mascarade cachait autre chose, mais le guerrier n'aurait su dire quoi. Il ferait son enquête après les épreuves: pour le moment il fallait vaincre.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 09 mai 2017, 14:02, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’heure de la première épreuve approchait et cela se voyait clairement. Les candidats se préparèrent et rejoignirent la zone prévue pour eux, située sous les gradins Nord, qui étaient les tribunes d’honneur. Là, il y avait plusieurs petites pièces qui servaient aux combattants à se préparer. On y trouvait des mannequins d’entraînement, des équipements et bien sûr des membres de l’organisation, qu’ils soient médecins, gardes ou serviteurs. Des collations étaient disponibles en cas de fringale, car l’épreuve durerait jusqu’au soir, chaque candidat passant individuellement, tour à tour, sur le champ d’exercice.

Vers midi, juste avant que le premier participant ne soit appelé, un page se présenta devant tous les candidats et leur expliqua plus en détails les règles de cette épreuve de combat au corps-à-corps à pied.


-Oyez, oyez, braves champions !

Tout d’abord, je me dois de vous rappeler que l’épreuve de combat au corps-à-corps n’autorise comme le reste du tournoi ni équipement magique, ni drogue ou potion pour augmenter les performances, ni aide extérieure quelle qu’elle soit.

Lorsque le clairon retentira et que votre nom sera annoncé à la foule, cette porte s’ouvrira sur un parcours semé d’embûches et d’obstacles, parcours qu’il sera impératif de suivre sous peine d’être disqualifié.

Votre objectif sera simple : parvenir le plus rapidement possible au poteau final et l’abattre, et ce sans vous faire toucher de préférence, sans quoi des pénalités vous seront infligées. Cette pénalité sera de dix points par touche subie, sans compter le temps que vous perdrez du fait du choc encaissé.

En fonction du temps qu’il vous aura fallu pour arriver à faire tomber le poteau final, et du nombre de pénalités récoltées, vous pourrez gagner pour cette épreuve jusqu’à 300 points sur la performance pure, sans compter les bonus et prix attribués ensuite selon les modalités que vous connaissez déjà.

Un peu avant que votre nom soit appelé, vous serez prévenu par groupe de dix et devrez patienter dans une salle d’attente devant la porte.

Bonne chance à tous, et que le meilleur gagne !


La tension était très forte. C’étaient les derniers moments d’attente, et hélas les candidats, isolés du monde dans les coulisses, ne pouvaient pas apprécier les performances de leurs adversaires, et ce dans le but de conserver l’équité, de manière à ce que les derniers ne puissent pas tirer de conclusions en observant les premiers passer. Ils devaient donc se contenter de la foule qu’ils entendaient tour à tour encourager, applaudir, huer ou rire des candidats les uns après les autres. Les favoris et oustiders sérieux restaient globalement dans leur bulle, avec leurs équipes, certains membres officiels triés sur le volet ayant été autorisés à les accompagner. Pour Khem, ce fut Jeanine qui entra et lui annonça, un grand sourire aux lèvres :

-Jeannot m’a demandé de venir vous aider à préparer votre entrée, cela devrait vous plaire, je crois. Il n’a pas pu venir lui-même, il doit rester en tribune regarder le tournoi. En tant que candidat officiel soutenu par notre Confrérie, vous ne pouviez pas faire une simple entrée comme n’importe quel concurrent lambda. Si vous voulez organiser une entrée plus spectaculaire, avec de la musique ou une mise en scène, sentez-vous libre, nos ménestrels, mages et artificiers sont à votre disposition.

Ah, et votre fils m’a demandé de vous encourager et de vous dire qu’il ne doute pas que vous aller gagner. Il m’a chargée de regarder et de venir lui raconter vos exploits dès que vous aurez fini, car vous devrez passer ensuite par un débriefing avant d’être libéré.

Peu à peu, le nombre des concurrents restant dans les quartiers diminua, jusqu’au moment où l’on vint trouver le sycthien pour l’avertir que ce serait bientôt à son tour, qu’il devait rejoindre la salle d’attente. Accompagné de neuf candidats qu’il ne connaissait pas, Raël rejoignit donc l’antichambre qui était la dernière étape avant le tournoi…
Règles de la 1ère épreuve (combat à pied au corps-à-corps) :


Equipement : libre sans dopage, drogues ni magie quelle qu’elle soit autorisée.

Potentiel brut (passage parfait) : 300 points.

Objectif : franchir les passages et abattre le poteau final en perdant le moins de temps possible.


Un « passage » est composé d’un seul ou d’une pluralité d’obstacles au même endroit. Il y en a 10 à franchir en tout, en comptant celui du poteau final. Dans le cas d’une pluralité d’obstacles, il est impossible d’agir sur un des obstacles sans s’exposer à tous les autres ce faisant, mais cela a sa réciproque : si l’on peut atteindre un des obstacles du passage, on peut tous les atteindre.

On considère que l’on ne peut courir sur le parcours à cause des obstacles très rapprochés, quelque soit la lourdeur de l’armure du candidat, elle ne le pénalisera donc pas sur le temps de trajet. Inutile donc de renoncer à se protéger simplement pour espérer gagner du temps, ça ne marchera pas, car c’est une épreuve de combat et non de course à pied.


Différents obstacles de différents types (ils ont tous des PVs, mais pas d’END) :

-Défensifs (D) :
il s’agit d’obstacles qui bloquent complètement le parcours (palissades). La seule manière de les franchir est de les détruire.
Il en existe de deux types :
>Fixes (Df) : La touche est automatique et ils ont un certain nombre de PVs.
>Mobiles (Dm) : Les touches ne sont pas automatiques car l’obstacle est conçu de manière à être difficile à endommager (par exemple mobile ou garni de piques épointées), il faut toucher et enlever le nombre de PVs.

-Offensifs (O) : il s’agit d’obstacles qui ne bloquent pas le passage, mais qui risquent de frapper le participant s’il n’y prend pas garde. Ils peuvent être détruits (ils ont des PVs), mais ils ne sont pas automatiquement touchés (car il est évidemment difficile de les approcher).
Il y en a de 3 sortes :
>armés d’épées (Oe)
>armés de lances (Ol)
>armés de fléaux (Of)
Chacun de ces trois types d’obstacles offensifs aura ses caractéristiques particulières, plus ou moins efficace contre tel ou tel type de combat et avec telle ou telle faiblesse.

-Parfois, un même passage combinera des obstacles défensifs, et des obstacles offensifs. En ce cas il faut détruire l’obstacle défensif pour passer, mais tant que cela ne sera pas fait et que le candidat sera proche, il restera vulnérable aux attaques du ou des obstacles offensifs qui le protègent. Rien n’empêche de détruire l’obstacle offensif en 1er pour ensuite pouvoir tomber le défensif sans prendre de risque, mais évidemment ce sera probablement plus long.


Exemple : DfOeOe signifie la présence d’un obstacle défensif fixe protégé par deux obstacles offensifs simulant des épées.

Ces obstacles offensifs ne peuvent pas blesser le candidat (lui enlever de PVs), mais en fonction des protections du candidat et de son END (exactement comme pour une attaque normale), il perdra un certain temps, correspondant en points au nombre de PVs perdus. Ainsi, porter une armure de plates complète par exemple est certes gênant pour les mouvements, mais peut éviter de perdre du temps et des points.

NB : Les profils et la difficulté des obstacles peuvent varier (autrement dit leur ATT, leur INI et leur FOR, ainsi que leurs PVs), mais pas leur types (en gros tous feront forcément partie des obstacles décrits ci-dessus). Dans tous les cas, il y a 1 attaque par tour et par obstacle offensif maximum. Mais il peut y avoir plusieurs obstacles offensifs sur un passage.

Ils peuvent avoir des spécificités cachées pour certains, qui aideront par exemple à les neutraliser si on les découvre.


Manières d’avancer dans le parcours : plusieurs options s’offrent à toi :

-Observer et comprendre le mécanisme : cela coûte un peu de temps, mais sur un test d’INT (modifiée par « sens du détail ») te permet d’obtenir des informations plus ou moins complètes et intéressantes sur le parcours et les obstacles. Ces informations se traduiront en termes de jeu par des bonus :
soit pour passer en vitesse,
soit pour détruire,
soit pour parer/esquiver.

Dans le cas d’une réussite parfaite (critique), les bonus seront sur tout à la fois, sinon tu dois dire sur quoi tu te concentres spécialement dans ta recherche.

Tu peux le retenter à n’importe quel moment si tu estimes que le premier résultat ne te satisfait pas ou que tu veux plus et/ou d’autres informations.

-Passer en vitesse (option impossible dans le cas d’obstacles défensifs) : il s’agit d’essayer de passer vite en ignorant l’obstacle, en jouant sur la rapidité (INI) et l’habilité (HAB) pour gagner du temps. Le risque est qu’en cas d’échec du passage en vitesse, le champion risque d’être frappé par l’obstacle et rejeté en arrière violement (en fait il risque de subir une touche automatique exactement comme s’il prenait une attaque surprise dans un combat).
=> Si elle réussit, cette option est la seule à ne pas faire perdre de temps sur le passage d’un obstacle.

-Parer ou esquiver uniquement (s’il n’y a QUE des obstacles offensif sur le passage) : réponse classique à une agression, comme dans un combat.
Ici, on considère qu’en plus de parer ou esquiver, s’il n’y a que des obstacles offensifs et que toutes leurs attaques sont parées ou esquivées dans un même tour, le PJ passe, mais y perd un peu de temps, soit l’équivalent de 5 points.

-Détruire : ici c’est la solution très classique : se débarrasser de l’obstacle, selon les règles normales du combat. Il faut me donner en ce cas ta tactique, exactement comme pour un combat normal (esquive ou parade en défense, et nombre d’attaques et sur quoi elles portent en cas de pluralité d’obstacles sur le passage).
Un tour de combat coûte 10 points. One-shooter un obstacle permettrait donc de passer en ne perdant que 10 points.

Remarque importante : les obstacles défensifs et le poteau final sont des passages obligés à détruire. Dès lors, le 1er tour de l’action « destruction » ne compte pas dans le temps sur ces passages, quand bien même le passage est combiné avec des obstacles offensifs. Ce qui veut dire, concrètement, que pour un obstacle défensif protégé par un obstacle offensif, si tu one-shootes les 2 en même temps au 1er round, ça ne te pénalise pas niveau temps.

Note que sur un passage à plusieurs obstacles, rien ne t’empêche de choisir des combinaisons options différentes, par exemple : -détruire d’abord un obstacle puis « parer ou esquiver uniquement » ou « passer en vitesse » pour le second.

Mode de décompte des points sur l'épreuve : Tu pars au début avec 300 points, puis tu en perds en fonction de tes choix et de ta réussite.
Dans l’antichambre très sombre, deux mages hauts-elfes, un impérial et une demoiselle du Graal inspectaient les concurrents pour éviter toute tricherie.

Un à un, les candidats quittaient la salle d’attente, plus ou moins confiants, plus ou moins nerveux. Certains avaient fait les cent pas, d’autres s’étaient contentés d’attendre assis sur les bancs qui entouraient les murs de la salle. Peu avaient parlé, cependant, mais les regards maladifs des uns portaient sur leurs chaussures, d’autres sur la porte, et d’autres encore sur leur équipement. Quelques un récitaient des prières.

Puis, alors qu’ils n’étaient plus que trois sur les dix qui étaient entrés dans la salle d’attente avec lui, il vit de nouveau la porte s’ouvrir, et un océan de lumière éblouissante s’engouffrer par l’ouverture dans la petite pièce sombre. Il entendit alors un commentateur crier son nom tandis que des trompettes résonnaient, et il sut que c’était son tour !

Son heure était arrivé. Le guerrier du sud quitta la pièce, et entendit la porte se refermer derrière lui alors qu’il pénétrait dans le champ du tournoi ! Il n’avait jamais connu cela, une telle ambiance, une telle passion, un tel défoulement, une telle attention entièrement focalisée sur lui seul. Une foule immense s’était réunie pour assister à l’évènement, et elle hurlait sa joie, ses encouragements ou ses huées.

Il devait bien y avoir des centaines, peut-être même des milliers de spectateurs, sur les trois tribunes, la portion proche du mur d’enceinte de la cité et surtout sur le terrain dégagé devant lui. L’ambiance était très chaude, mais également très différente en fonction des spectateurs.

Les tribunes les plus élevées, qui s’élevaient à facilement deux mètres au dessus du sol à l’avant et jusqu’à cinq mètres à l’arrière, étaient celles sous lesquelles se trouvaient les quartiers des participants qui attendaient. C’était les tribunes officielles, les tribunes d’honneur, réservées aux nobles, aux délégations étrangères et aux fonctionnaires les plus importants comme Godemar Fitzgodric, et où trônait au premier rang et au centre la famille de Valfleuve, sans doute la plus importante dans l’ordre de préséance. Elle semblait soutenir Raël Khem et l’encourager, d’ailleurs, mais sans effusion de sentiments, comme il convenait à sa noblesse. Des hauts-elfes étaient assis juste à leurs côtés, et sourirent en jetant un regard au guerrier du Sud. Apparemment, il aurait donc le soutien de cette classe haute du peuple.

Les deux tribunes latérales étaient beaucoup plus basses, leur premier rang à hauteur du sol. Elles étaient pleines à craquer également, mais beaucoup plus bruyantes que celle des nobles. On y trouvait majoritairement les bourgeois et étrangers venus assister au spectacle. Là, les réactions étaient plus mitigées, mais globalement favorables aussi. Ces gens étaient en partie venus pour profiter du spectacle plus que pour supporter tel ou tel candidat, et il était trop tôt pour qu’ils aient choisi leur favori.

Ceux qui étaient sur le mur d’enceinte étaient nombreux mais éloignés. Ils faisaient du bruit, et semblait composés du petit peuple qui voulait se donner des airs de riches, mais n’avait pas pu se payer de place en tribunes.

Enfin, il restait, du côté qui faisait face à la tribune d’honneur, séparés du champ par une simple balustrade fortement gardée par de nombreux gardes de la ville, la populace était massée, et c’était elle la plus bruyante et de loin. On n’entendait qu’elle, même si on avait du mal à comprendre ce qu’elle disait. En nombre, elle dépassait largement les autres spectateurs, et pourtant, elle devait rester debout, et ceux qui étaient au-delà du cinquième ou sixième rang ne devaient pas voir grand-chose, ce qui ne les empêchait pas de mettre une ambiance de folie.

Concernant l’épreuve elle-même, elle se déroulait sur le même terrain herbeux et plat qu’il avait déjà foulé lors de la réception. Il n’y aurait pas de surprise à attendre là-dessus, les conditions étaient optimales. Le pré carré avait été séparé en deux dans le sens de la longueur par un petit muret en bois d’un mètre de hauteur environ, pour délimiter le parcours. Il ne pouvait pas se tromper.

Disposition générale des lieux :

Image

Les triangles symbolisent la zone des tentes, pas forcément leur nombre et emplacement exact. Le schéma n’est pas à l’échelle.
Parcours :

Image

On part du haut et on suit le trajet bleu. Les croix rouges représentent les passages.

Légende : -Défensifs (D) :[/b] il s’agit d’obstacles qui bloquent complètement le parcours (palissades). La seule manière de les franchir est de les détruire.
Il en existe de deux types :
>Fixes (Df) : La touche est automatique et ils ont un certain nombre de PVs.
>Mobiles (Dm) : Les touches ne sont pas automatiques car l’obstacle est conçu de manière à être difficile à endommager (par exemple mobile ou garni de piques épointées), il faut toucher et enlever le nombre de PVs.

-Offensifs (O) : il s’agit d’obstacles qui ne bloquent pas le passage, mais qui risquent de frapper le participant s’il n’y prend pas garde. Ils peuvent être détruits (ils ont des PVs), mais ils ne sont pas automatiquement touchés (car il est évidemment difficile de les approcher).
Il y en a de 3 sortes :
>armés d’épées (Oe)
>armés de lances (Ol)
>armés de fléaux (Of)
Chacun de ces trois types d’obstacles offensifs aura ses caractéristiques particulières, plus ou moins efficace contre tel ou tel type de combat et avec telle ou telle faiblesse.

-Parfois, un même passage combinera des obstacles défensifs, et des obstacles offensifs. En ce cas il faut détruire l’obstacle défensif pour passer, mais tant que cela ne sera pas fait et que le candidat sera proche, il restera vulnérable aux attaques du ou des obstacles offensifs qui le protègent. Rien n’empêche de détruire l’obstacle offensif en 1er pour ensuite pouvoir tomber le défensif sans prendre de risque, mais évidemment ce sera probablement plus long.


Exemple : DfOeOe signifie la présence d’un obstacle défensif fixe protégé par deux obstacles offensifs simulant des épées.
Alors, tu auras beaucoup à faire :

1 : tu peux organiser ton entrée comme tu le souhaites. Tu disposes pour cela de personnel, de matériel y compris pyrotechnique et de musiciens, plus du speaker qui si tu n’organises rien donnera juste ton nom avec des informations pour chauffer la foule du type « Il nous vient tout droit des lointains déserts du Sud, dont il est le champion et qu’il a quittées en quête de nouveaux défis ! Il est connu en Bretonnie comme le fléau des gobelins et la terreur des trolls ! Il est soutenu par la Confrérie du Phare et rien que pour cela favori ! Raaëëlll Khheeeemmm ! »

Comme il y a de la magie, libre à toi de mettre une musique moderne pour accompagner ton entrée.

2 : Tu dois me donner ce que tu fais pour les premiers obstacles. Il est conseillé de prévoir d’avance sur plusieurs passages pour que ça aille plus vite. En fait tu pourrais même me donner ta stratégie du début à la fin du parcours, et s’il y a un incident au milieu je t’en informerai et te redonnerai éventuellement la main si ta stratégie change.

Si tu as des questions n’hésite surtout pas, le système me paraît complexe à comprendre de l’extérieur même s’il est relativement simple dans sa conception et son application.
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

La salle d'attente était comme imaginée par le Scythien, peut-être même un peu plus confortable. Il y avait tout le confort pour se reposer et s'entraîner en attendant l'heure de l'appel. Raël tenta pendant un moment de méditer pour se préparer mentalement, mais ce maudit page et son annonce vinrent tout gâcher. Le guerrier aurait bien souhaiter l'ignorer, mais connaître les règles était, pour une fois, plus important que de faire la mauvaise tête. L'épreuve était à la fois originale sans l'être, avec ce système de points et d'obstacles à passer. Sans doute que pour les professionnels de ce genre de tournoi, il s'agissait là d'un examen courant, pour Raël par contre il s'agissait de quelque chose de plutôt nouveau.

Il faudrait pourtant faire la différence. S'il avait confiance en ses capacités à mener Asaph ainsi que dans la puissance de sa jument, l'épreuve de tir à l'arc risquait de lui faire perdre de nombreuses place. Il devrait faire très attention à bien marquer le maximum de points là où c'était possible, sous peine d'être éliminé avant même d'avoir combattu.

La présence de Jeannine le rassura partiellement, enfin un visage connu parmi ces participants renfermés sur eux-mêmes! Des nouvelles d'Aziz lui firent plaisir ainsi que les possibilités d'utilisation d'artistes pour son entrée. Cette dernière information lui fît tout de même froncer le nez: jusqu'où Jeannot avait-il poussé la dépense pour lui permettre d'avoir une telle organisation? Le chiffre devait donner le tournis.

En tout cas, Raël s'empressa de passer le reste du temps à tenter de faire comprendre aux musiciens et aux artificiers ce qu'il voulait. Une fois satisfait, il eut à peine le temps de s'asseoir avant qu'un page l'appelle pour la salle de préparation.
L'atmosphère était électrique. Dehors on entendait les vivas ou les huées de la foule en fonction des participants. Les concurrents faisaient les cents pas en attendant leur tour, chacun espérant obtenir un score suffisant pour s'assurer un bon départ. Plus personne n'en pouvait après quinze minutes.
Enfin, on vint le chercher, lui, le guerrier du Sud, pour préparer son entrée. Il sourit: on allait bien voir si les ménestrels et les techniciens savaient y faire.

Raël laisse un peu les trompettes sonner et sort à partir de 20s de la musique environ
Les trompettes résonnèrent longuement pour marquer son entrée et un nuage de poussière et de sable se souleva devant la porte d'entrée vers la cour du tournoi. Le Scythien attendit qu'elles en arrivent au moment de souffle pour rentrer à travers cette minuscule tempête. Tout cela lui rappelait un peu le pays, mais surtout que, comme il l'avait dit précédemment à l'elfe: tant que le Dieu-Soleil rayonnerait, il serait toujours un peu chez lui et toujours sous le regard des dieux, qu'il se devait d'honorer.

Il laissa le héraut déclamer le discours préparé:


-"Venu des déserts lointains pour honorer son peuple et les dieux, fléaux des gobelins et sauveur des gens de Bretonnie, le Héros du Sud: Raël Khem!"

Ne jamais hésiter à en faire un peu trop, ça pourrait toujours impressionner les autres concurrents qui l'entendaient. Dans les tribunes, des centaines de personnes l'observaient, dont plusieurs têtes connues. Cela lui faisait étrangement plaisir de les savoir là pour l'encourager.

Il observa un peu le parcours avant de s'élancer -il avait vaguement compris que le décompte commençait à son départ. Il tenterait de passer le premier obstacle, les épées, à l'aide de son bouclier, en cas de problème il pourrait toujours le détruire mais ça devrait aller. Il démonterait le deuxième en le tranchant.

Le troisième serait plus gênant, car il s'agissait d'une lance offensive et d'un autre objet défensif. Il faudrait couper le bout de la lance avant de s'attaquer à l'obstacle impassable, ce serait obligatoire.
D'ailleurs, il procéderait de la même façon avec les obstacles offensifs divers protégeant un obstacle défensif: il faudrait les détruire puis abattre le défensif derrière.

La difficulté viendrait des obstacles complètement offensifs. Il observerait le quatrième obstacles (les deux offensifs) pour comprendre leur fonctionnement et tenterait ensuite de passer en force, réitérant la même sur l'avant-dernier obstacle, les trois offensifs.
Pour le dernier. Il lui faudrait en détruire un et pour l'autre, il ne l'attaquerait qu'en cas de difficulté à détruire l'obstacle défensif.

Je récapitule:

Obstacle 1 : passage en force avec le bouclier

Obstacle 2: destruction

Obstacle 3: destruction obstacle offensif puis obstacle défensif.

Obstacle 4: Observation puis passage en vitesse!

Obstacle 5 et 6: destruction de l'offensif puis du défensif!

Obstacle 7: passage en vitesse

Obstacle 8: observation puis passage en vitesse!

Obstacle 9: destruction de l'offensif puis du défensif!

Obstacle 10: destruction premier obstacle offensif puis du défensif. Destruction du 2ème offensif si difficultés.
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Raël Khem, Maître-d'armes Scythien
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’entrée de Raël Khem avait été remarquée, et il n’y avait nul doute que le public suivrait avec attention la prestation qu’allait fournir notre héros dans ce parcours d’obstacles réputé difficile.
Remarque préliminaire : Je suppose que tu as inversé les obstacles 8 et 9 car il n’est pas possible de passer en vitesse le 8. ;)

1er passage : 7. Réussite. Passé sans problème.
Points perdus : -5 points.

2ème passage : 10. Touché. Dégâts : 47. Presque one-shooté ! Test de FOR bonus pour voir si tu peux passer en le défonçant sans mettre un deuxième coup : 15. Raté. Dommage.
Deuxième attaque (dans le même round de combat donc : pas de perte de temps supplémentaire) : 2. Touché et détruit.
Points perdus : -10 points.

3ème passage : Tu as l’initiative sur cet obstacle offensif. 3. Touché. Dégâts : 47. => Obstacle offensif détruit.
Seconde attaque du round sur le défensif fixe : dégâts : 49. One-shooté ! Dis-moi Raël est en mode dieu sur ce parcours pour l’instant.
Points perdus : -10 points.

4ème passage : Round d’observation : Test d’INT (+1 pour sens du détail) : 14. Echec. => Bonus modéré (+1).
(INI+HAB)/2+1, soit 11.
Test : 11 !! Une chance de fou et surtout quel flair !! Tu as bien fait d’observer car sans ça c’était loupé ! Jusqu’ici en tous cas c’est un sans faute, bravo !
Points perdus : -10 points.

5ème passage : Tu as l’INI sur l’obstacle offensif. 18. Raté.
L’obstacle riposte : 3. Touché. Parade : 16. Ratée. Relance bouclier : 15. Pas de bol. Localisation : torse. Dégâts : 9.
Seconde attaque : 5. Touchée. Dégâts : 50. Obstacle one-shooté (et c’était pas gagné il avait pile 50 PVs celui-là !)
Tour 2 : 6 et 14. Tu touches 2 fois, donc pas besoin de faire les dégâts. => Obstacle détruit.
Points perdus : -39 points (2 tours, 10 de pénalité et 9 de dégâts).

6ème passage : Tu as l’INI : 4. Tu touches. Dégâts : 45. Obstacle détruit.
Seconde attaque : dégâts 43. Tu tombes l’obstacle aussi.
Points perdus : -10 points.

7ème passage : (INI+HAB)/2 (=9,5 arrondi au supérieur soit à 10) : 4. Réussite.
Points perdus : 0.

8ème passage : Attaque de Raël : 11. Réussite.
Attaque de l’obstacle : 4. Parade : 5. Réussite.
Seconde attaque : 5. Obstacle offensif détruit.
Second round : 10 et 11. Obstacle défensif détruit.
Points perdus : -20 points.

9ème passage : Test d’INT+1 : 10. Réussite. +4 pour passer en vitesse.
Test de passage en vitesse (sous 14) : 14. Réussite encore une fois de justesse mais réussite.
Points perdus : -10 points.

10ème passage : Raël attaque l’obstacle offensif lance : 1. Réussite critique. Obstacle détruit et attaque supplémentaire offerte pour ce round !
Raël attaque le poteau final : 50 dégâts !
Attaque d’obstacle offensif avec fléau : 16. Ratée.
2ème attaque de Raël : 49 dégâts ! Allez, on est généreux, on accorde le dernier PV !
Points perdus : -10 points.

Points finaux : 176 (300-5-10-10-10-39-10-20-10-10). Un joli total !
L’épreuve commença sur les chapeaux de roues et la foule vibra avec le guerrier, retenant son souffle à chaque difficulté, l’encourageant entre les obstacles, et hurlant lorsqu’il fut frappé lourdement par une épée en bois au cinquième passage. Mais globalement, ce furent des hourras, des applaudissements et des sifflements d’admiration qui accompagnèrent sa progression, bien plus que des huées ! Impressionnant de maîtrise, le maître d’armes ne commit presque aucune faute, même si ses choix n’étaient pas toujours les plus rapides, ils furent globalement très judicieux, et même s’il n’avait pour l’instant aucun élément de référence, n’ayant pas vu d’autre passage, et trop pris dans l’action du sien pour savoir s’il avait fait vite ou non, le guerrier du Sud sut au moins que le public avait été enthousiasmé et impressionné, ce qui était plutôt bon signe. Ses soutiens avaient des mines réjouies, appréciatrices. Il aperçut dans le public un Foulques de Valfleuve glisser un mot en riant au chevalier à ses côtés en applaudissant même quelques secondes. Jeanine, qui se trouvait quant à elle parmi le public moins aisé, leva le pouce vers le haut et s’éclipsa, sans doute pour aller tenir sa promesse et raconter au plus vite la performance du scythien à son fils adoptif en convalescence.

Le parcours fini, son serviteur personnel qui était non loin sur le bord du terrain fit signe à Raël Khem de saluer la foule qui l’acclamait en grande majorité, puis d’attendre quelques instants. Le commentateur de l’évènement, une sorte de crieur public payé par la guilde, s’avança et donna le résultat en points obtenu par le compétiteur, à savoir un total de 176, ce qui était apparemment une jolie performance, mais pourtant pas la meilleure. D’ailleurs, cela lui fut confirmé par le serviteur en question qui lui dit :


-Une bien belle performance, messire. Rares sont ceux qui vous devancent sur cette épreuve. Mais nous devrons attendre le soir pour avoir une idée globale du classement complet.

Khem put ensuite quitter le champ par une porte dans l’angle Nord-Est, et retourner au campement en toute discrétion, tandis que le challenger suivant faisait son entrée, lui aussi acclamé par les spectateurs en liesse.

A partir de là, plusieurs options s’offraient à Raël, d’ici la tombée de la nuit. Il pouvait profiter du reste de l’après-midi pour aller se laver et se détendre après l’effort intense de l’épreuve, qui avait semblable en intensité à celui déployé lors d’un combat (avec la peur de la mort en moins, mais l’appréhension de la compétition et de la présence du public en plus), aller voir Aziz, regarder le passage des autres concurrents et discuter avec des spectateurs avertis qui avaient vu ceux qui l'avaient précédé pour essayer d'en apprendre plus sur eux, ou commencer à mener sa petite enquête s’il le souhaitait.

Dans tous les cas, à la fin de la journée, s’il le désirait, le champion pourrait être mis au courant du classement provisoire et des récompenses individuelles attribuées pour cette épreuve.
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

La tension était à son comble. Le public retenait son souffle et Raël commençait à transpirer. Contrairement aux autres concurrents, lui se battait pour une cause sacrée: la récupération d'une relique de son peuple. Si jamais il échouait à se placer dans les soixante sélectionnés, ses meilleures chances pour récupérer l'artefact s'envolerait et il faudrait passer à des options suicidaires ou abandonner.

Le cœur plein d'appréhension, le guerrier s'élança. Pendant les quelques minutes que durèrent le parcours, il n'y eut plus de place pour la peur, la crainte ou le doute: il frappait, courait, sautait, s'élançait, enjambait, sans qu'une once de réflexion ne vint le troubler. A part un petit moment d'observation et une douleur dû à un coup d'épée en bois, c'était comme si une transe s'était emparée de son esprit.
Lorsque sa conscience rejaillit, il se tenait à la fin du parcours, derrière lui une foule en délire l'acclamait. Il respira: les dieux lui étaient venus en aide, il avait réussi. Le héraut le lui confirma d'ailleurs: son score était parmi les plus élevés et, même si d'autres concurrents étaient à venir, il était largement dans les scores demandés.

Comme on le pressait, il adressa de larges saluts de la main à la foule qui l'acclamait. Il finissait par s'habituer à cette admiration, après les événements de l'attaque de gobelins, mais malgré tout il ressentait un certains plaisir à cette situation.

En quittant l'arène, Raël songea que le plus dur avait été fait pour cette journée, maintenant il allait falloir s'occuper. Bien sûr, une fois l'épreuve terminée pour tout le monde il irait se renseigner sur les différents combattants et leurs scores. Sans doute passerait-il voir Aziz avant ça, mais pour le moment il y avait plus important: il allait retourner dans la forêt et vérifier s'il ne pouvait pas retrouver la trace des brigands. Certes, il aurait aussi pu aller se renseigner auprès de ses cuisines personnelles, mais il soupçonnait que nul ne se rappellerait du visage du faux-serveur. Au pire il irait vérifier si la forêt ne donnait rien.

La vérité sur cette sinistre affaire devait être faite au plus vite, sinon il était probable qu'il ne voit jamais la fin du tournoi.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 09 mai 2017, 14:01, modifié 1 fois.
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Son combat terminé, la première priorité de Raël fut ainsi de se mettre sur la piste des gens qui avaient tenté de le mettre hors-jeu. Et force était de reconnaître que même s’ils ne l’avaient pas tué, un simple empoisonnement aux conséquences dramatiques comme celui d’Aziz aurait pu suffire à le faire rater une épreuve et donc à le disqualifier.

Pour cela, il choisit de revenir à la source, au premier endroit où il avait aperçu et entendu des gens suspects, il y a un jour de cela maintenant. Le scythien les avait suivis, mais arrivé au niveau du ruisseau, Khem avait entendu les rires mêlés de Marguerite de Valfleuve et de son fils adoptif, Aziz, et avait alors choisi de s’occuper de leur affaire en priorité, laissant les hommes disparaître loin de sa vue. Maintenant, il espérait retrouver leurs traces, mais la chose ne serait pas aisée, car le temps qui s’était écoulé n’améliorait guère ses chances, d’autant plus qu’il n’était pas un expert en pistage. Restait-il seulement des traces ? Saurait-il dans ce cas les identifier pour retomber sur les mêmes et non suivre une fausse piste ? Rien n’était moins sûr. Cependant, la chance pouvait toujours jouer en sa faveur, et s’il ne tentait pas cette option, ce ne serait pas de maigres espoirs qu’il pourrait nourrir, mais aucun, à moins de développer une autre stratégie.

Arrivé dans la forêt, Raël Khem n’eut aucun mal à retrouver le petit ruisseau, l’endroit magnifique où il avait vertement tancé les deux jeunes gens. Restait à espérer trouver des indices, maintenant. Sans l’aide d’un professionnel de la traque, cela serait très ardu.

Test d’(INT/2+1) : 16. Raté.

Test d’INI dans la foulée : 1. Réussite critique.
Malheureusement pour notre héros, cette approche ne donna effectivement rien. Il eut beau rechercher pendant des heures, il n’identifia pas de traces probantes. Dépité, Raël Khem dut donc se préparer à rentrer, bredouille pour cette fois-ci.

Le guerrier était sur le point de rentrer au campement lorsqu’il entendit un craquement de brindilles suivi d’un claquement et d’un sifflement particulier. Il eut juste le temps de se baisser une fraction de secondes avant qu’un projectile ne passe juste à l’emplacement de sa tête et ne se fiche profondément dans un arbre. Il s’agissait d’un carreau d’arbalète !

Puis un homme sortit des profondeurs des bois et s’approcha lentement, armé en plus de la lourde arbalète qu’il portait sur le dos, de deux dagues qui semblaient recouvertes d’une substance qui les faisait fumer. Il était vêtu de noir et un chapeau aux larges bords tombants dissimulait son visage. Le tueur prit la parole, les foulards qui lui remontait jusqu’à la moitié du visage cachant son accent s’il en avait un :


-Vous êtes quelqu’un de coriace et d’extrêmement chanceux, et vous êtes depuis peu l’objet d’une protection particulièrement agaçante. Mais vous n’auriez pas dû venir ici seul. Je ne serai pas aussi facile à battre que ces machines. Maintenant, ça peut se passer de deux manières… Ou vous quittez le tournoi, ou je vous fais quitter le tournoi. Vous avez le choix, mais sachez que l’organisation pour laquelle je travaille ne vous lâchera pas. Quel est votre choix ?

L’homme était en garde, prêt à l’affrontement si affrontement il devait y avoir. Dans les sous-bois, aucun renfort, aucune aide n’était à espérer, aucun témoin. Juste un mano à mano entre deux hommes.
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

Cette maudite forêt semblait vouloir le piéger. Il avait beau examiner chaque trace, chaque recoin, chaque buisson, jusqu'à la plus petite fougère, c'était comme si toutes les preuves s'étaient volatilisées. Les rares fois où il trouvait quelque chose, c'était pour aboutir à une impasse ou finalement comprendre qu'il s'agissait de ses propres pas. Autant dire que son humeur était massacrante quand il retourna vers le camp. Quelle idée d'avoir des forêts aussi? Il venait d'un désert où les arbres étaient rares et c'était tant mieux! On ne pouvait pas se perdre dans ce dédale végétal comme dans les dunes du désert!

Bon, bien entendu, quand on était pas habitué les étendues infinies de sables étaient plus un piège mortel qu'une retraite paisible, surtout avec les orcs, les pièges, les scorpions, les serpents... Mais ça n'avait rien à voir!

Toujours était-il donc que Raël s'en retourna au camp, convaincu désormais que les forêts étaient des endroits maudits qu'il fallait à tout prix éviter si on voulait garder un peu de santé mentale. Mais alors qu'il marchait d'un pas furibond, un soudain silence le gêna. On pouvait dire ce qu'on voulait de ces bois, habituellement on y entendait la vie animale, oiseaux, lapins, etc... Là, rien, juste le silence. Ce n'était pas normal.

Un bruit de corde qui se détend brutalement retentit. Dans un réflexe incroyable, le Scythien se jeta à terre, laissant passer un carreau d'arbalète à l'endroit exact où il se trouvait une seconde auparavant. Il se releva, scrutant les environs d'un air inquiet. Bientôt un drôle de type sortit des frondaisons, deux dagues saignant d'un liquide noir aux poings. Avec son petit discours et son air ténébreux qui concurrençait celui du guerrier du Sud, une seule conclusion s'imposait: il s'agissait d'un professionnel.

Et pire encore, il s'agissait de celui qui avait tué deux concurrents et manqué d'assassiner Aziz. Et pour ça ce salaud allait payer. Pourtant, Raël hésitait: le poison visible sur ces lames devait être très violent et la moindre touche serait catastrophique. Il lui faudrait le décapiter d'un revers ou lui trancher les mains, histoire d'être sûr.

Dans tous les cas, ce type allait mourir et sa tête finirait au bout d'une pique en avertissement pour ses commanditaires.


-"Tu penses sérieusement pouvoir me battre? J'ai tué des chefs peaux-vertes, des monstres mutants, des sorciers, un troll. Dépose les armes et rends-toi, ou je te ferai parler de force."
En cas de combat je tente en priorité de lui trancher les mains ou au moins de le désarmer.
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