[Sir Michael de Quenelles]En bon chevalier errant...

Quand Michael se retourna la première fois pour voir si les rats les avaient suivis, il fut soulagé de voir qu'ils avaient été ralentis par l'éboulement qu'il avait causé. Il aidait tant bien que mal Guilhem à avancer mais Michael voyait bien que le chevalier était lourdement handicapé par sa blessure. Alors qu'il voyait enfin la sortie et, avec elle, la perspective de pouvoir s'enfuir, Michael entendit derrière lui les rats et dut se rendre à l'évidence qu'ils ne pourraient pas sortir de ce trou avant que les Hommes-Rats ne soient sur eux. Il demanda alors à Guilhem d'essayer de continuer à avancer vers la sortie et, s'il s'en sentait capable, de prendre son cheval et de partir en direction du village qui avait été attaqué par leur poursuivant où il le rejoindrait, ou dans le cas ou il ne pourrait monter sur son destrier, Michael demanda au chevalier de l'attendre dehors arme à la main.

Une fois Guilhem partit, ou du moins en train d'essayer, Michael se cacha dans un coin du boyau, et attendit les rats son épée au parée. Dès que le premier rats arriva à son niveau, il le frappa avec force au niveau du ventre avec le tranchant de sa lame.

Lorsque Michael jaillit de sa cachette et frappa, il faillit presque couper en deux l'homme-rat sur lequel il avait bondit. Celui-ci tomba à la renverse en se tenant l'estomac. Son sang se répandait en flots incessants sur le sol rocailleux signe que sa vie se terminait ici. Une seconde plus tard, ses congénères assaillirent Michael qui dut promptement lever son écu pour éviter d'être transpercé alors qu'un autre rat brisait sa lance en frappant le rocher au dessus de la tête du chevalier.

Michael faisait montre d'un grand courage et nul doute que son suzerain l'aurait reconnu comme un grand chevalier s'il avait pu le voir tenir tête ainsi à une horde de créatures immondes, seul contre tous. Néanmoins, le courage n'étant que trop rarement gage de survie, le jeune chevalier n'était pas pour autant tiré d'affaire et allait devoir subir encore de nombreux assauts avant de pouvoir atteindre un lieu sûr. La cavité était maintenant plus large et à tout moment, Michael risquait d'être encerclé et submergé par le nombre.

Il jeta un coup d'oeil vers sire Guilhem qui était presque parvenu à rejoindre l'extérieur en rampant tant bien que mal.

Lorsqu'il vit que Guilhem était presque sauvé, Michael tenta le tout pour le tout. Il donna un puissant coup de pied sur le rat qui lui faisait face, l'envoyant contre son congénère. Il courut ensuite vers le chevalier, le repris sous son bras, siffla d'une façon que lui avait enseigné son elfe de maître et sortit en trombe du tunnel.

Enfin dehors, mais Michael n'attendit pas que les rats, qui étaient déjà assez proche à son goût les rattrapent ; à demi ébloui par le soleil, il vit avec soulagement Étoile d'Azur arriver au galop. Il installa prestement Guilhem en croupe, monta à son tour puis serrant ses bras autour de la taille du chevalier pour l’empêcher de tomber, lança son pur sang aussi vite qu'il put, tranchant au passage l'attache du cheval du Veneur de Vitray pour lui permettre de s’enfuir face aux hommes-rats.

Les cris de rage des hommes-rats parvenaient toujours aux oreilles des deux hommes bien qu'ils fussent presque parvenus en haut du versant de colline opposé à l'entrée de leur grotte. Michael jeta un rapide coup d’œil en arrière et vit que les bêtes du Chaos avaient entrepris de les prendre en chasse. En effet, une vingtaine de choses mi-hommes, mi-rats couraient ventre à terre à quelques dizaines de mètres derrière eux.
Devant, le cheval de sire Guilhem Veneur de Vitray passa le sommet et disparut de l'autre côté en direction du village. Bientôt, les deux chevaliers seraient à leur tour en vue de la modeste bourgade. Malheureusement, Etoile d'Azur commençait à peiner et trébucha à plusieurs reprises dans les cailloux, sans doute handicapé par le poids des deux hommes et fatigué par la course folle qu'il accomplissait pour les sauver. Michael encourageait sa monture et l'exhortait à tenir bon. Seulement, la volonté du cavalier n'est d'aucun secours au coursier quand celui-ci souffre et endure ce qu'il ne devrait pas.

A bout de force, le fier destrier ploya sous la charge et roula dans un nuage de poussière à moins d'un quart de lieue (environ 800 mètres) des premières habitations ! La pauvre bête secoua la tête et se redressa avec difficulté en titubant, puis se remit à galoper sans vraiment comprendre ni savoir où elle se rendait. Entre-temps, Michael et Guilhem avait été désarçonnés et gisaient le nez dans la poussière et le corps meurtri. Le sire Veneur de Vitray gémissait, les yeux mi-clos et la jambe raide, et son épée était perdue dans les hautes herbes. Michael eut toutes les peines du monde à se remettre sur pieds et s'aperçut que certaines de ses côtes devaient être cassées quand une vive douleur lui déchira la poitrine sous le sein gauche.

En haut de la colline qu'ils venaient de dévaler avant de choir, les deux chevaliers purent voir venir vers eux les silhouettes furieuses et bondissantes des hommes-rats. Ils étaient encore hors d'atteinte mais à pieds et l'un d'eux incapable de marcher, ils ne parviendraient jamais jusqu'au village sans aide...

Message par **Michael de Quenelles** » 09 oct. 2013, 20:59

Michael pesta lorsqu'il vit son destrier repartir sans se rendre compte que son maître ne le chevauchait plus mais il ne pouvait pas lui en vouloir, c'est lui qui avait imposé à l'animal une charge plus lourde qu'il ne pouvait porter. Même s'il étaient encore hors d'atteinte des rats, le chevalier vit bien que lui et Guilhem ne pourraient atteindre le village avant que les hommes-rats ne les rattrapent. Il commença tout de même à se rapprocher le plus possible du village en traînant Guilhem par les bras. Peut-être un villageois les apperc.... Mais oui, le cheval du Veneur de Vitray les avait devancés en direction du village. Avec un peu de chance il était arrivé là-bas et les paysans, inquiet pour leur seigneur, s'étaient lancés à là recherche des chevaliers. Gonflé d'un nouvel espoir, Michael déposa Guilhem à terre, se tourna vers le village et commença à hurler à l'aide, nous sommes en danger, venez nous aider !!! puis voyant que les rats étaient presque sur eux, il se retourna et s'apprêta à recevoir ces horreurs dans un éventuel dernier combat. Il se jura de mourir l'arme à la main.

A peine debout, Michael dut subir les assauts des premiers hommes-rats. Le plus hardi à s'élancer fut douloureusement accueilli d'un revers de l'épée et s'en fut rouler dans la poussière avec un couinement triste et accablé. Les suivants connurent des fortunes diverses, l'un se précipita de trop et manqua sa cible mais un autre en profita pour passer sous la garde du jeune chevalier et vint tailler sa cotte de maille avec le tranchant de son cimeterre dans un claquement de dents sinistre.
De son côté, le seigneur Guilhem tentait de tenir à distance ceux qui s'en étaient pris à lui à l'aide d'un gourdin de fortune ramassé dans l'herbe. Le pauvre homme peinait à rester debout mais battait l'air avec conviction et luttait pour sa survie.
C'était maintenant une véritable horde de bêtes sauvages qui dévalait la colline pour venir submerger les deux chevaliers. Michael jeta un regard rapide vers le village mais ne vit rien venir... Il allait encore falloir en découdre et résister le plus longtemps possible dans l'espoir que quelqu'un vienne enfin les secourir.
En rase campagne, ils n'avaient nul recoin où se cacher et aucune possibilité de fuir.

Message par **Michael de Quenelles** » 05 nov. 2013, 19:41

Michael compris vite que la situation dégénérait en leur défaveur. Il s'interdit de crier lorsque le rat profita de son exposition pour entailler sa côte de maille et de blesser de nouveau. Le chevalier, voyant Guilhem en difficulté recula pour s'interposer entre lui et ses assaillants en lui disant : Reculez mon seigneur, vous n’êtes pas en mesure de vous battre, si, par contre, vous avez sur vous un quelconque objet, tel qu'un cors, qui nous permettrais de mieux être repéré par les villageois, n’hésitez pas à l'utiliser, nous n'avons plus rien à perdre désormais.
Michael se tourna ensuite vers ses adversaires et décida finalement d'attendre que tous les rats aient attaqué avant de faire une riposte qu'il espèrerait mortelle. Il leva alors son bouclier et se prépara à recevoir les attaques.

Michael se campa sur ses jambes et se prépara à recevoir l'assaut suivant. Ces maudites bestioles attaquaient sans se fatiguer et toujours par trois. De la sorte, les assaillants étaient sans cesse renouvelés et les deux chevaliers devaient inexorablement affronter des agresseurs en pleine possession de leurs moyens. Ainsi, l'issue de l'engagement semblait inexorable tant il y a avait d'hommes-rats à affronter : il s'en trouverait toujours assez de valides pour harceler et blesser à mort Michael et Guilhem.
Le seigneur Veneur de Vitray était mal en point, un filet de sang barrait son visage du cuir chevelu à la pointe du menton. Il haletait dans un sifflement marquant un épuisement proche de l'accablement et peinait à rester debout tant sa jambe était meurtrie. Il était plus que certain qu'il ne survivrait pas au prochain assaut. Michael en venant à son secours n'avait finalement réussi qu'à prolonger son existence de quelques minutes en le sortant de la tanière de ces immondes rats. De son côté, le jeune chevalier n'était pas non plus dans un état resplendissant. A vrai dire, sa situation n'était pas plus enviable que celle de sire Guilhem. Il souffrait de nombreuses blessures et, à chaque offensive, s'écoulait un peu plus de son sang sur les herbes sèches de la plaine.
Lorsque les bêtes du Chaos se ruèrent à nouveau à l'attaque, Michael pria pour que sa dernière heure ne fut pas arrivée.
La première attaque manqua de précision, la seconde fut déviée par l'écu du jeune chevalier mais la dernière fit plus de ravage que toutes les précédentes. Le cimeterre frappa avec une telle force que le bouclier de Michael céda sous l'impact ! La lame vint ensuite meurtrir la poitrine du jeune homme lui arrachant un cri de douleur autant que de dépit.
Grièvement blessés, les deux hommes attendaient que la mort vienne les prendre... ce n'était plus qu'une question de secondes maintenant. Guilhem, à bout de force, se laissa tomber à plat dos les yeux grands ouverts sur le ciel azuréen qui surplombait, magnifique, cette scène tragique. Michael mit genou à terre son cœur n'avait jamais battu aussi fort que dans ces derniers instants comme s'il tentait de vivre encore plus intensément à mesure qu'il s'approchait de la fin. Dans sa main gauche ne restait plus que la lanière de cuir retenant une moitié d'écu, l'autre moitié, tombée au sol, scintillait tristement sous le chaud soleil de l'été. Michael déglutit et soupira, c'était fini. Il avait une folle envie de hurler mais n'en fit rien. Ces derniers moment semblaient durer une éternité ; il se prit à penser à ses proches. Le pleuraient-ils ? Sauraient-ils seulement ce qu'il était advenu de lui ?

Soudain, un grondement familier tira Michael de son abattement : un galop de chevaux ! Lentement, comme dans un rêve, il releva la tête et se tourna en direction de la cavalcade. Un sourire se dessina sur ses lèvres sèches lorsqu'il vit trois hommes fondre à brides abattues sur les hommes-rats.

Au fur et à mesure qu'Ulrich, Franz et Stefan s'approchaient, ils pouvaient observer le lent et hésitant repli de la première ligne d'hommes-rats. Inquiètes et dépitées, ces bêtes grotesques tout autant qu'immondes hésitaient : tiraillées entre leur couardise face à l'arrivée imprévue de nouveaux adversaires et leur déception de devoir abandonner leurs proies si près de les avoir abattues, elles glapissaient piteusement en dansant d'un pied sur l'autre. Finalement, lorsqu'Ulrich laissa échapper un hurlement de rage en brandissant sa hache, leur hésitation disparue comme par magie et elles se carapatèrent derrière leurs congénères restés en retrait.

Il y avait là, sur la plaine jaunie, une vingtaine de bêtes à demi-humaines indécises, deux hommes à l'agonie et trois cavaliers furibonds décidés à arracher ces derniers à la convoitise des premières.

- Il ne faut pas leur laisser le temps de se ressaisir ! Fonçons dans le tas pour les éparpiller ! Il ne faut pas qu'ils restent groupés ! lança Ulrich. Il nous faut semer la terreur dans leur rang et les mettre en fuite, nous n'aurions aucune chance en combat ouvert !

Et joignant le geste à la parole, il éperonna sa monture et força l'allure. En quelques secondes, les trois impériaux passèrent devant les deux chevaliers et chargèrent les hommes-rats.

Message par **Stefan Von Kantzow** » 07 nov. 2013, 18:15

Stefan accourut aux chevaux, secondé par Ulrich et Franz, ils étaient bien déterminés à sauver les bretonniens qui étaient en mauvaise posture, aussi bien pour les éventuelles informations qu'ils pourraient récupérer auprès d'eux que parcequ'ils ne pouvaient pas laisser des hommes se faire massacrer par des créatures du chaos qu'elle que soit leur nationalité (sauf si ils étaient des hommes du nord, là la question méritait réflexion).

Dès qu'ils furent en scelle ils partirent au galop vers le lieux de la bataille entre les bretonniens et les hommes-rats. Le rapport de force était réellement impressionnant, deux hommes en armures tentaient de lutter contre une vingtaine d'homme rats et Stefan fut forcé de réviser son jugement sur les chevaliers bretonniens, certes il ne les portaient pas dans son coeur après qu'ils aient enlevé sa tante mais il ne pouvait nier leur courage, peut de gens auraient put tenir tête face à une telle démesure.

Il talonna son cheval pour qu'il accélère l'allure, les bretonniens n'allaient plus tenir longtemps,le dernier debout venait de tomber à genoux, à ce que Stefan pouvait voir il était blessé et son écus était en miette. Heureusement pour lui Stefan et ses compagnons étaient assez proches pour que les skavens les remarques, aussitôt ils se mirent à hésiter, ne sachant visiblement pas s'adapter à ce revers de fortune. Ce fut alors qu'Ulrich leva bien haut sa hache et poussa un puissant cris de guerre, Stefan se joignit à lui dans la fièvre de la chevauché et de l'adrénaline qui se déversait dans son corps. Cela en fut trop pour le morale des Skavens, la plupart tournèrent les talons, se bousculant pour fuir, seul resta leurs congénèrent resté à l'arrière.

Il ne prit pas la peine de répondre aux conseils de Ulrich car il avait déjà comprit ce qu'il fallait faire, mais il était confiant leurs ennemis étaient soit en fuite, soit indécis. Il suffisait de leur faire suffisamment mal pour qu'ils perdent tout courage, tout comme les gobelins la veille.

Il éperonna sa monture pour dépasser les bretonnien blessés, il espérait qu'ils avaient encore la force de retourner au village et qu'ils n'allaient pas se joindre à la mêlée car dans leur état il était très probable qu'ils meurt s'ils tentaient cette folie.
Il dégaina son pistolet et tira dans la masse des hommes bêtes tout en hurlant :

-POUR SIGMAR ET POUR L'EMPIRE !

Et il dégaina son épée au moment où il percuta la ligne des Skaven

Message par **Michael de Quenelles** » 07 nov. 2013, 22:09

Après que son écu fut détruit et son torse ravagé par la lame du rat, Michael tomba à genoux. Pensant que sa dernière heure été venue, il ne remarqua l'hésitation des hommes-rats que lorsqu'il entendit le grondement de cavaliers qui chargeait les rats. En se retournant, le jeune chevalier eut la joie de voir trois cavalier fondre sur les monstres.
Ce ne fut que lorsque ces derniers les dépassèrent, lui et Guilhem, que Michael put voir les armoiries de l'empire ; il fut étonné car, bien que ne ressentent pas d'animosité envers ce peuple, il n'aurait jamais cru qu'il doive un jour sa vie à l'un d'entre eux.
Se reprenant et constatant que les cavaliers n'avaient pas besoin de lui, il se releva avec difficulté et avança vers le Veneur de Vitray. Seigneur, nous sommes sauvé, lui annonça-t-il en l'aidant à se relever, des hommes de l'Empires sont intervenuent. Mieux vaut nous rendre au village et les y attendre, nous risquerions de les gêner en restant ici.
Sur ces mots, le chevalier commença à avancer vers le village, Guilhem sous le bras.

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