Le Bal des Ténèbres [Event]

Cette cité bretonnienne est également connue sous le nom de Cité des Damnés. Au cours des quinze cents dernières années, Moussillon s’est transformée d’un petit hameau en une vaste et sordide cité. Elle est bâtie dans un endroit particulièrement hostile des rives de la rivière Grismerie. Chaque printemps, les crues balayent les bidonvilles et submergent les rues sous plus de trente centimètres d’une eau fangeuse. Le froid et l’humidité envahissent les moindres fissures : le bois pourrit et se rompt, les pierres s’effritent et les champignons recouvrent tout. Plus de la moitié des maisons de la ville sont vides, témoignage de l’épidémie de choléra d’il y a deux siècles. La ville ne s’est jamais remise de cette hécatombe et est réputée pour être la plus miséreuse de toutes les cités bretonniennes.

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[MJ] Le Grand Nécromancien
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Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par [MJ] Le Grand Nécromancien »



Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'un nouvel occupant régnait sur la forteresse de Castel Rachard dans le nord du Moussillon et la guerre qui sévissait sur le plus infâme des duchés de Bretonnie paraissait s'être quelque peu apaisée. Le Chevalier Noir et ses troupes avaient pris la direction la capitale du Duché tandis que l'Abbé-Chevalier Childebert au Nord avait préféré se replier au-delà du Cordon Sanitaire après s'être incliné malgré lui devant celui qui s'était longtemps fait connaître sous le nom de François de Picotin. Les pertes subies avaient contraints les généraux à panser leurs plaies, plongeant les terres maudites dans l'oeil du cyclône. une vague période de calme s'était installée provisoirement sur le Moussillon avant que la tempête ne reprenne et que les épées ne se croisent à nouveau pour la gloire et la ruine. Le Maître de Castel Rachard vit là l'occasion de raffermir sa domination sur le nord des terres et cela passait nécessairement par le contrôle ou l'annihilation des nobles locaux qui gravitaient autour de la forteresse, les anciens alliés d'Henri de Rachard allaient devoir choisir leur camps, ce choix se résumant d'ailleurs plutôt à celui de servir le Prince des Ténèbres dans la vie, ou de rejoindre ses légions qui attendaient leur heure dans les ténèbres du Mont Malmedy. Le sombre Seigneur siégeait sur son fauteuil à haut dossier dans le bureau de feu Henri de Rachard, mains jointes sur sa poitrine tandis que les flammes de l'âtre dansaient dans son regard songeur.

Mais bientôt, trois coups frappés à la porte tirèrent l'Immortel de sa torpeur. Une jeune femme aux longs cheveux roux se présenta devant lui en s'inclinant bien bas, elle était d'une grande beauté mais aussi mue par une froide résolution. Celle qui s'appelait jadis Hélène de Picotin avait laissée tomber le masque de l'épouse vertueuse d'un Chevalier Bretonnien que Childebert et le Lyonesse lui avait imposé, désormais elle était une femme affranchie des contraintes et avait jurée fidélité à un monstre, certes, mais un monstre capable de lui faire oublier les longues années d'humiliation et de calvaire qu'elle avait subie durant son adolescence. L'Immortel fit signe à la jeune femme de se redresser et Hélène de Picotin contourna lentement le bureau de son Époux, posant doucement une main sur son épaule drapée de noir.
Vous semblez pensif, Maître de la Nuit. Allégez votre esprit de ce qui le tourmente auprès de moi. Demanda doucement la Dame de Castel Rachard. Le regard glacé du Seigneur Vampire se posa quelques secondes sur la main blanche et froide d'Hélène de Picotin avant de fixer à nouveau les flammes orangées. Mes espions tardent à m'apporter des nouvelles du Chevalier Noir et la Cour Noire de Sylvanie reste pour l'instant silencieuse. De plus il est pour l'instant difficile de savoir ou ira l'allégeance des nobles du Nord. Ils savent dorénavant que Childebert ne leur viendra pas en aide, il ne leur reste que deux choix: Malbaude ou Moi. Le premier étant à exclure, il convient d'agir pour résoudre ce léger détail. Répondit le Prince des Ténèbres en se levant du fauteuil seigneurial pour s'approcher de la grande fenêtre qui donnait sur les marais en contrebas. Nous pourrions les rassembler en un seul et unique endroit, Sire. Ainsi il serait plus facile pour vous de savoir lesquels d'entre eux vous soutiendront et de régler le sort de ceux qui pourraient vous gêner. Le Von Carstein demeura quelques instants silencieux, puis son visage finit par s'éclaircir d'un sourire terrible, il se tourna vers Hélène de Picotin, le regard brillant.

Remarquable.

Il fallut plusieurs jours à Sire Aubin de Tyrosse pour apporter les missives de son Suzerain aux nobles du Nord. Certains parurent inquiets, d'autres intrigués, mais tous se gardèrent bien de décliner directement pareille invitation, non seulement parce que cela eut été inconvenents mais surtout car personne ne voulait risquer de froisser celui qui avait occis sire Henri de Rachard. Tous étaient conviés à une fastueuse réception qui aurait lieu à Castel Rachard dans quelques jours en l'honneur du nouveau Seigneur. L'essentiel de la noblesse bretonienne y était conviée mais cette invitation n'était pas ouverte qu'aux seuls nobles, une rumeur courait parmis les paysans selon laquelle les portes de la forteresse seraient ouvertes à tout qui s'en montreraient dignes. Les préparatifs allaient bon train à Castel Rachard et de nombreux serviteurs s'affairaient à aménager la salle de banquet ou se déroulerait le Bal. Le soir de la réception, de nombreuses délégations prirent le chemin de Castel Rachard sous un temps relativement clément, en effet les rayons crépusculaires éclairaient les hautes tours de la forteresse tandis que Mannslieb faisait son apparition dans un ciel dépourvu du moindre cumulus.

Mais la Noblesse ne ferait pas le spectacle ce soir, car d'autres individus s'avançaient vers le Château de la Terreur au gré des rumeurs rapportées par le peuple. Un fier Asur sur son destrier blanc parcourait le Duché Maudit et suscitait la crainte et la fascination des autochtones, l'on disait qu'un redoutable Chasseur de Monstres pourfendait goules et autres créatures de la tombe, perdu entre le Bien et le Mal. Une jeune femme s'avançait dans les marais, déchaînant son ardente colère sur les abominations qui se dressaient face à elle et un Guerrier de la Grande Nehekharra arrivait tout droit d'une autre région de la Bretonnie. Mais ils n'étaient pas les seuls, de plus sombres engeances s'avançaient dans les Ténèbres comme pour répondre à l'Appel du Sombre Seigneur. Tous arriveraient bientôt à Castel Rachard, sans savoir que le Maître de la Nuit avait déjà eu vent de leur arrivée.

Bienvenue à Castel Rachard. Vous êtes libres de relater votre périple jusqu'au Château comme vous le souhaitez mais vous vous arrêtez à l'entrée (C'est-à-dire le Corps de garde). Vous croisez en route plusieurs délégations de nobles bretonnien qui se rendent également au Bal. Quand tout le monde aura posté, je posterai la suite. ;)

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Alessio Strauss
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Alessio Strauss »

Courbé, le regard vide, Wrath avançait mornement sur son fier destrier à la robe noire. Avec ses habits simples plus ou moins sales, sa cape pleine de boue, son fourreau noir, il ne ressemblait en rien au seigneur vigoureux qu'il avait été. Seul son bouclier cabossé, qui affichait encore son ancien blason, trahissait une possible appartenance à la noblesse. Il traînait derrière lui un cheval de bât, avec les dernières affaires qui lui restaient.

Son duché avait été réduit en cendres par les répurgateurs, tout ce pourquoi il avait travaillé avait été anéanti en l'espace de quelques jours. Ce qu'il restait de son ancienne splendeur, c'était un réseau d'informateurs formé de cultistes, mais même celui-ci n'était plus que l'ombre de lui-même. On traitait peut-être les servants des dieux sombres de monstres, mais les fidèles de Sigmar étaient mille fois pires. Ce que Wrath avait vu l'avait traumatisé à jamais. Tant d’innocents accusés d'hérésies périrent par sa faute. Des gens qui n'avaient même jamais été mêlé au chaos, torturés jusqu'à ce qu'ils avouent les pires ignominies. Wrath avait toujours connu les risques de ses croyances, mais jamais il ne lui serait venu à l'idée que les innocents payeraient autant, voir plus que les coupables. Tout ce qu'il avait jamais voulu, c'était protéger ses sujets, et il avait lamentablement échoué. Wrath secoua la tête, lui aussi aurait du périr au milieu du bûcher, c'était lui le responsable, et il se serait rendu lui-même, pour tout arrêter, si Pride ne l'avait pas assommé et emmené au loin. Il comprenait pourquoi elle l'avait fait, mais Wrath était convaincu qu'elle aurait du le laisser brûler avec les autres, comme il le méritait.
***
Pride, avançait devant Wrath, vêtue comme une mercenaire, et armée jusqu'aux dents. Elle aussi montée sur un cheval, elle regardait d'un œil suspicieux toutes les personnes qu'ils croisaient sur la route, jetant parfois des regards inquiets à son seigneur. Depuis son exil, Wrath semblait avoir perdu toute volonté de vivre, et Pride avait du avoir recours à d'innombrables efforts pour le maintenir en vie. Elle ne supportait plus de voir son seigneur se morfondre alors qu'ils fuyaient pour leur vie, et elle avait décidé d'agir. Entendant parler de ce fameux banquet, organisé par un seigneur du coin, elle s'était dit, que c'était peut-être le stimuli dont son seigneur avait besoin pour reprendre du poil de la bête. De toute façon, personne ne les connaissaient ici, il ne servirait donc à rien de rester discret. Heureusement pour eux, ils avaient encore quelques beaux habits, rangés soigneusement dans leurs possessions, et même une robe pour Pride. Celle-ci fit la grimace, elle détestait les robes, même si celle-ci avait été spécialement faite pour elle sur ordre de Wrath, elle ne l'avait jamais mise. Peut-être que ce soir, elle ferait une exception. De plus, utilisant ce qui restait de leur réseau de cultiste, elle avait fait parvenir un message à un ami, qui saurait peut-être lui remonter le moral. En espérant que celui-ci ait le temps de venir, il faut dire qu'il n'était pas du genre rapide.

Quand ils arrivèrent en vue du château, Pride émit un son pour que son seigneur comprenne qu'ils allaient arriver. Celui-ci leva à peine la tête avant de la rabaisser à nouveau, au grand désarroi de sa garde du corps. Wrath n'eut guère plus de réaction quand ils arrivèrent au corps de garde. Pride ne pouvant parler du fait de l'absence de sa langue, elle tendit une missive assez mal écrite aux gardes qui se trouvaient là :

Nous demandons d'assister au banquet du seigneur de François de Picotin, car nous en sommes dignes.

Wrath et Pride.

Pride n'était en rien douée pour la diplomatie, et son seigneur et amant n'était nullement en état de faire quoi que ce soit, mais elle espérait que cela suffirait à les faire entrer.
Pride essaie si possible de faire passer un couteau dans sa botte, et un autre à l'intérieur de ses vêtements au niveau de la poitrine.
Modifié en dernier par Alessio Strauss le 14 oct. 2016, 14:23, modifié 1 fois.
L'avatar est de Stephen Najarian

Profil Alessio Strauss :
Emblême des strauss : Un Ouroboros représentant un serpent noir se mordant la queue.
Alessio Strauss, voie des collèges
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 (*8) | Cha 09 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 (*7) | Par 8 (* **-1+1=0)) | Tir 8 | |MAG 12 | NA 1 | PV 65/65
Équipement : **Baton des collèges : 7+1d6 dégâts 7 parade, Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques ; +1 PAR
*Armure de cuir bouilli 7 protection torse dos et bras (résistance à la magie 1). Couronnes : 3

Objets : Elixir de Mama Melchine, Sap-biscuit, un gâteau d'anniversaire Warfo

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... io_strauss

Compétences :

• Incantion domaine du métal

• Sens de la magie

• Alphabétisation

• Alchimie

• Langue hermétique magikane

• Fabrication d'objets magiques

• Histoire

• Mémoire

Sorts :

Mineurs :

•Métal révélateur

•Détection

•Lumière

•Soupçon de panacée

Moyen (-2) :

•Flèche d'acier

•Serviteur de métal : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... e_du_metal (peut être lancé en version supérieur ou majeur).

Supérieur (-4) :

•Enchantement majeur.

Mentor : Magister Arelius Mourailosse
Meilleure Amie Victoria Häsburg, Compagne sorcière du Collège Doré.
Profil de base: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 9 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | |MAG 8 | NA 1 | PV 60/60
Profil actuel: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 9 | Int 11 | Ini 9 | Att 9 | Par 8 | Tir 9 | |MAG 10 | NA 1 | PV 65/65
Équipement : **Baton des collèges: 6+1d6 dégâts 6 parade, Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques ; +1 PAR
*Tablier de cuir (brûlé) 2 protection torse dos et bras

Compétence prodigieuse:

• Génie de la matière: Victoria possède une affinité avec les procédés et matériaux alchimiques qui ne se trouve que chez une poignée d'individus par millénaire. En conséquence, elle possède un bonus permanent de +3 quand il s'agit d'identifier, créer ou manipuler des éléments alchimiques de toute nature.

Compétences :

• Incantion domaine du métal

• Sens de la magie

• Alphabétisation

• Alchimie

• Chimie

• Langue hermétique magikane

• Astronomie

• Mémoire

• Mettalurgie

Sorts :

Mineurs :

• Pilon magique

• Loi de la logique

• Soupçon de panacée

• Lumière

Moyen (-2) :

• Oeil du forgeron

• Télékinésie magnétique

Supérieur (-4) :

• Télékinésie

Sorts majeur (-6) :

• Destructuration totale.

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Eranor
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Eranor »

Quelle bien étrange situation que celle dans laquelle se retrouvait Eranor ! Qu’au gré des campagnes, il ne se retrouve dans des terres humaines n’avait rien d’étonnant, d’autant plus en des terres brétonniennes dont les côtes étaient d’anciennes colonies de sa race, mais qu’il soit choisi pour une mission diplomatique était là une chose bien plus surprenante ! Force était d’avoué que peu nombreux seraient ceux, parmi les Asur, qui enverraient un elfe de Caledor –région connue pour abriter les elfes les plus arrogants, certains prenant même de haut les autres hauts elfes- et nobles qui plus est. Mais il suffisait de connaitre un peu l’histoire surprenante de celui-ci pour se rendre compte que cette nomination était loin d’être due au hasard. Depuis que le seigneur Dréanoc avait quitté son domaine, celui-ci avait fait preuve de nombreuses qualités et les péripéties qu’il avait dû traverser l’avaient poussé maintes et maintes fois à traiter avec d’autres races, et bien trop souvent en situation fort précaire. En outre, Eranor avait montré une capacité à survivre aux pires situations imaginables extraordinaire, ce qui était finalement la principale motivation de ses supérieurs –car, bien que noble, l’elfe n’en restait pas moins tenu à honorer son service militaire- dans la vraie mission qu’il lui avait été donnée.

Ainsi, Eranor sillonnait les routes du duché de Moussillon, accompagné de quatre autres elfes en direction d’un certain Castel Rachard. Trois de ces elfes étaient des lanciers dévolus à la protection du noble saur, tous en armes et armure standard pour des miliciens d’Ulthuan –ce qui, il fallait l’avouer, restaient des équipements d’une facture exceptionnelle, finement travaillés et décorés- juchés pour l’occasion sur trois chevaux qui, bien que beaux, étaient indéniablement de moins bonne souche que celui du noble de Caledor. Il était évident que ces chevaux n’étaient là que pour le transport de ces elfes, qui, d’ailleurs, n’étaient pas des cavaliers aptes au combat. Le quatrième asur présent ne portait qu’une épée à son flanc et aucune armure, son assise sur sa monture trahissait une bien plus grande expérience que celle des lanciers et quelque petites caisses ainsi qu’un tonnelet pendaient sur les flancs de sa monture, ainsi qu’un. Il s’agissait là d’un aide de camp qui transportait vivre et différents équipements, habits et ustensiles pour l’héritier des Cimes Stellaires.

Ce n’était là qu’un petit groupe somme toute, pourtant, il suscitait la fascination d’un défilé militaire partout où il passait. Bien vite, les rumeurs de son approche le dépassèrent et à chaque hameau que traversaient Eranor et sa suite, un invariable petit amas crasseux de badaud à la fois fascinés et apeurés l’attendait. Il fallait avouer que ces humains miséreux n’avaient certainement jamais vu de Haut elfe auparavant, et l’on devait beaucoup jaser sur l’apparente richesse de ce peuple ainsi que sur toutes les légendes qui devaient courir dessus.

Le voyage ne fut pas vraiment confortable, mais au moins celui-ci se déroula sans encombre, soit que le brigandage sur ces routes n’existait pas soit que l’on avait trop peur des elfes traversant le duché pour les attaquer, ou bien simplement la chance… En tout cas, Eranor se retrouva relativement vite devant les murs du fameux Castel Rachard, construction qui manquait cruellement d’élégance pour un seigneur elfique habitué au luxe d’Ulthuan, mais à première vue, plutôt fonctionnel. Le noble asur n’eut aucun mal à entrer dans le château, son titre, sa richesse et sa prestance aidant car, s’il était courant dans l’île continent des elfes que sa noblesse soit vêtue d’armure splendides, décorées avec gout et richesse et juché sur des montures à faire pâlir certains des plus riches seigneurs humains, pour des brétonniens de bas rang, il devait s’agir d’une chose particulièrement extraordinaire. Cependant, rien ne permit à l’asur, toujours en armure pour le trajet, de garder ses armes et il se vit contraint de les laisser aux bons soins des trois lanciers qui l’accompagnaient, eux-mêmes redirigés vers le logis. Ainsi, le seigneur Dréanoc accompagné de son aide de camp, lui aussi désarmé, pris la route du château à proprement dis où une chambre l’attendait, curieux de l’accueil qu’il pourrait être fait à un membre de sa race par l’un des fameux seigneurs bretonniens.
Si jamais les lanciers doivent servir, il suffit de prendre le début de rang 2 du lancier Haut elfe (soit le grade de lancier, avec lance, bouclier et armure moyenne de l’équipement elfique) et pour l'aide de camp, je sais pas, comme tu le sens ! ^^
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

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Necros Ahmôsis
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Necros Ahmôsis »

Deux mois, seize jours, cinq heures et trente trois minutes. Le nécraque n'avait jamais quitté la crypte aussi longtemps et il commençait à se sentir profondément mal à l'aise. Emmitouflé dans un épais et ancien manteau à capuche qui lui recouvrait la totalité de son corps, le vampire ressemblait à un vieillard courbé par le poids des âges. Mais son odeur atroce et son aura néfaste ne trahissaient personne, c'était bel et bien une créature de la nuit, de la pire espèce, qui se tenait sous ces couches de vêtements déchirées. A ses côtés, Rallahquatil, l'arabéen serviteur dévoué de Necros, avançait silencieusement, respectant le silence de son maître. Il portait sur son dos un lourd sac dissimulant ses armes, ses vivres et autres encombrements. Il transportait aussi la lourde faux d'Ahmôsis, recouverte de tissus tout comme son propriétaire. Durant la totalité du voyage, maître et disciple n'avaient presque pas échangé un seul mot.

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Trois mois plus tôt, Necros se trouvait dans son laboratoire et s'adonnait corps et âme à l'uns de ses arts préférés : la divination. A l'aide de sa boule de cristal, il recherchait la source d'une intense manifestation de magie noire qu'il avait ressenti quelques jours auparavant pendant un autre exercice de divination. Depuis, il n'avait cessé de scruter l'Empire et ses environs, commençant par la Sylvanie, puis élargissant son champ de vision à mesure qu'il captait d'infimes résidus de cette manifestation spectaculaire de l'aethyr. Ahmôsis avait passé de longues heures scotché à sa boule de cristal, des journées entières même, au point qu'il avait parfois eu du mal à extirper son esprit de la sphère divinatoire, risquant de rester bloquer dans ces limbes immatérielles.

Alors qu'il surplombait la Bretonnie, son regard matérialisant le monde dans ces formes abstraites et immatérielles, sa vision de l'au-delà lui permit sans mal de discerner une tache noire comme la nuit en bordure de mer, dans la région du Moussillon. Le nécrarque se rapprocha et vit alors la forteresse de Castel Rachard, recouverte de ce qui semblait être un voile déchiré et éparpillé : les résidus aethyriques d'un terrible combat entre deux mages noirs. Mais sous ce voile, il y avait autre chose, quelque chose de plus sombre encore, un siphon de Dhar, une puissance qui aveugla presque le vampire. Necros, oubliant tout prudence et attiré par ce pouvoir, se risqua à se rapprocher un peu plus, traversant les murs fortifiés du château pour trouver la source de ces émanations. Il détourna brusquement le regard de peur d'être repéré. Une autre créature de la nuit se tenait dans cette région de Bretonnie!

Pendant les heures qui suivirent, le nécrarque tenta de sortir cette vision de sa tête. C'était trop dangereux! Trop loin! Cela ne vaut pas le coup, se disait-il, quitter son laboratoire et ses bibliothèques pour un si long voyage serait une torture. Pourtant, à chaque fois qu'il pensait avoir chassé ces idées de son esprit, il tombait de plus belle dans l'avidité, revoyant sous ses yeux ce pouvoir fabuleux. Le caractère auto-protecteur et paranoïaque des descendant de W'soran est maladif et incontrôlable, mais tout autant que leur soif de Savoir et de Pouvoir. En plein conflit interne, le vampire passa des heures à tourner en rond, parlant de manière incompréhensible et agitant les bras dans tous les sens. Rallahquatil ne se risqua pas à déranger son maître.

Incapable de prendre une décision, Necros se tourna de nouveau vers sa boule de cristal.


Que dois-je faire?

Comme pour répondre à sa question, la sphère divinatoire afficha une missive invitant un noble inconnu à se rendre à un bal dans le château de Castel Rachard. Les festivités se tiendraient dans trois mois. Bien que la missive était nominative, elle précisait que toute personne digne de fouler les terres du château serait invitée. Le vampire prit immédiatement sa décision.

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Pendant les premières semaines, le nécrarque et son disciple avaient traversé les denses forêts de l'Empire en direction d'Altdorf, à l'abri du soleil et des populations. Alors qu'ils se rapprochaient de la capital, ils bifurquèrent pour quitter l'agréable protection des arbres et longer les montagnes grises. Ne voyageant que de nuit, Necros s'arrangea pour toujours trouver un abri pour le jour, que ce fut une bicoque abandonnée, une grotte ou encore un arbre creux. Rallahquatil gardait alors la cachette de son maître, dormant très peu et un œil toujours ouvert.

Ahmôsis fut pourtant obligé de voyager plusieurs fois de jour, à découvert. Bien que totalement dissimulé par encore plus de nouvelles couches de vêtements (il ressemblait plus à une charrette d'un vendeur de tissus plutôt qu'à un abominable vampire), le nécrarque sentit le regard furieux du soleil peser sur ses épaules, astre enragé de se voir ainsi trompé. Ses forces étaient sapées et son regard ébloui. Il ne regagnait sa vigueur qu'à la tombée de la nuit. La cause? Ils avaient pris du retard dans leur voyage suite à un long détour pour éviter un campement de rangers de l'Empire et des accrochages avec un groupe de gobelins pilleurs. Necros et son serviteurs les massacrèrent, mais il se refusa de goûter à leur sang poisseux et sans saveur.

Le nécrarque ne se nourrit pas pendant plus de deux mois, refusant de prendre ce risque et se nourrissant exclusivement de sa magie nécromantique. Certes, elle suffisait à atténuer la Soif, mais dégrada aussi considérablement son corps. Déjà immonde et cadavérique repus, le vampire ressemblait alors à une momie desséchée et rongée de l'intérieur. Sa peau était craquelée et chacun de ses mouvements s'accompagnait d'une symphonie de craquements et de déchirements de tendons et de peau. C'est finalement après avoir pénétré la région de Gisoreux que Necros finit par céder. Il repéra une maison isolée en bordure de forêt et envoya Rallahquatil pénétrer les lieux. Appartenant à la lignée de W'soran, sa malédiction lui interdisait de pénétrer un foyer sans y avoir été invité. L'arabéen se fit passer pour un voyageur apeuré ayant absolument besoin d'un asile, expliquant qu'une terrible créature rôdait dans les environs. Une silhouette tordue et terrifiante se rapprocha lentement de la maison, gratta à la porte et le serviteur quitta son jeu d'acteur pour faire entrer son maître.

Le vampire fit l'uns de ses plus beaux carnages, plongeant dans la maison tel un taureau enragé. Affamé, il se déchaîna comme jamais auparavant, tranchant, broyant, dévorant sans même voir qui il attaquait. L'arabéen jugea bon de quitter la demeure pour ne pas risquer de se faire lui aussi attaquer. Necros déchiqueta littéralement ses proies telles des poupées de lin, se nourrissant directement dans les plaies béantes, répandant peaux et organes gênants jusqu'au plafond. Il passait d'une victime à l'autre, laissant sa précédente agonisante avant de lui retomber dessus. Le père eut les deux yeux crevés et, avant même de s'en rendre compte, Necros l'enlaçait, le pressant comme une orange pour faire sortir le "jus" plus vite. La mère fut éventrée de la mâchoire jusqu'au bassin alors que le nécrarque plongeait sa tête jusqu'au cou dans la plaie pour se nourrir. Le bébé finit dépecé aussi efficacement qu'un lapin puis tordu comme un chiffon au dessus de la bouche béante du vampire, récoltant la profusion de sang. Les deux filles, le fils aîné, ainsi que le grand père subirent un sort tout aussi atroce.

Le sol, les murs, le plafond, même le pallier de la maison, étaient recouverts de sang. Les corps étaient si méconnaissables qu'il serait impossible d'identifier l'attaque d'un vampire. Ahmôsis ne s'étant jamais autant nourri aussi rapidement, vacilla plusieurs fois avant de reprendre le contrôle de son corps et de son esprit. L'extase indescriptible s'estompa lentement, le nécrarque prit soin de le savourer jusqu'au dernière instant, passant ses doigts squelettiques sur son crâne comme pour accomplir un quelconque rituel.

Les deux voyageurs arrivèrent bientôt dans les domaines de la forteresse. Prenant bien soin de rester à l'écart des regards indiscrets, Ahmôsis entrepris de se rendre présentable. Pour cela, il avait tout prévu : il avait préparé une potion qui lui permettrait de reprendre son apparence humaine, avant d'avoir été souillé à jamais par le sang de son Maître. Le nécrarque se répugnait à l'idée de redevenir Erao Fauster, cette figure qu'il avait tant chercher à enterrer en s'arrachant une partie du visage, ainsi que les oreilles. Mais il ne pouvait pas se présenter en tant que nécrarque dans un bal, quel qu'en soit l'hôte. Après une longue hésitation, il ingéra le liquide avec dégoût.

L'effet fut immédiat, son corps sembla brûler de l'intérieur. Sa peau s'épaissit, ses muscles se gorgèrent et ses membres rétrécirent. La douleur devint infâme, comme si son corps se mettait à bouillir. Ses yeux reprirent leur couleur bleu ciel d'antan, ses doigts se crispèrent à cause de sa contracture et sa tête dégarnie se recouvrit d'une chevelure châtain, son nez et ses oreilles repoussèrent. Enfin, le pire, ses dents se réorganisèrent : ses incisives se rétractèrent, les crocs s’aplatirent pour ne plus devenir piquant, mais tranchants. Rallahquatil contempla l'homme nu qui se tenait devant lui, Erao Fauster, l'ancienne identité de son maître. Il lui donna une tenue qu'il avait dérobé à un noble sur le trajet (sans oublier de l'égorger). Une tunique bleu saphir ornée de multiples décorations. Le vampire les enfila et l'arabéen dû admettre : il n'avait jamais été aussi majestueux.

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Le nécrarque rangea la potion à moitié vide dans ses nouveaux vêtements. Il avait préparé une double dose au cas où les effets s'estompaient durant la cérémonie. Ensuite, il sortit une seconde fiole plus petite de ses anciens vêtements. Son odeur cadavérique n'ayant pas changée, il devait la masquer, elle aussi. Une goutte fut versée sur son poignet et alors, la putréfaction, les effluves de mort et les relents de moisissures disparurent. Le vampire n'émettait plus la moindre odeur, ce qui était certes perturbant, mais beaucoup moi qu'avant. Il rangea la fiole, elle aussi munie d'une deuxième dose. Il aurait aimé faire plus, notamment pour changer sa voix, mais il n'avait pas eu le temps de concocter une autre potion avant son départ de la crypte.

Le nécrarque ressentait un profond mal être. Il se sentait souillé de sa nouvelle apparence, si frêle et fragile. Il se répéta qu'il n'avait rien perdu de ses pouvoirs et se ressaisit.


En route.

L'arabéen se mit sur la trajectoire de son maître.

Maître, je pense qu'il faudrait revoir plusieurs choses avant de s'exposer à une foule de nobles et de chevaliers. Vous n'êtes pas encore présentable.

Necros fut surpris, mais ne s'offusqua pas. Insulter un nécrarque de ne pas être présentable était aussi vexant que de dire à une Lahmiane qu'elle était trop belle. En effet, Ahmôsis se tenait courbé, les bras rétractés contre son torse tel un vautour prêt à plonger ses griffes sur sa proie. Pendant une trentaine de minutes, Rallahquatil apprit à son maître à se tenir droit, les bras le long du corps et à avoir une démarche de noble. Il tenta aussi de l'aider à maîtriser sa voix pour qu'elle ne le trahisse pas.

Bon, c'est pas encore ça, mais on peut le justifier par une abominable angine. De toute façon, je parlerai pour vous, comme convenu.

Sans perdre plus de temps, ils se dirigèrent enfin vers le château. Évitant le plus de monde possible, ils finir par être stoppés par le corps de garde, à l'entrée de la forteresse. Fort heureusement, Ahmôsis n'était plus capable de suer, car sinon, il serait une véritable fontaine. Plutôt que de regarder la majesté du bâtiment qui se tenait en face de lui, le vampire scruta frénétiquement des yeux son alentours. Une terreur terrible le rongeait de l'intérieur, il avait tant à perdre! Pourquoi avait-il prit tant de risques? L'arabéen sentit le malaise de son maître et se rapprocha un peu plus de lui, comme pour le rassurer. Étrangement, cela fonctionna et aida le nécrarque à se rappeler la raison de ce long voyage : une source de magie incroyable.

Le vampire oublia instantanément sa peur et cligna des yeux pour activer sa vision de l'au-delà. Les formes physiques devinrent troubles, sans consistance, tandis que toutes les manifestations avant invisibles se matérialisèrent. Esprits errants et autres phénomènes étaient à présent plus visibles que la réalité humaine. Mais surtout, et Ahmôsis ne put en détacher son regard, la magie noire se déversait tout autour de lui, tel l'eau d'un fleuve qui ne serait pas régit par les lois de la gravité.
Necros Ahmôsis, Voie des Arts Noirs
Profil: For 12 | End 16(-2) | Hab 14 | Cha 9 | Int 16 | Ini 12 | Att 13 | Par 10 | Tir 10 | Mag 17 (18) | NA 2 | PV 150/150(-10) | LNs : 354/684 | Distance de contrôle : illimitée | Piliers mentaux : 4/6 (34/100)
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_necros_ahmosis
Équipement

Faux de Malepierre
Sceptre du Maître de la Non-Vie (Munjaz)
Amulette magique
Amulette de Terreur
Bague de pureté nécromantique
Veste en cuir
Chasuble
Accessoire de calligraphie
Boulier
Grimoire

Morts-vivants :

Liste détaillée des troupes dans le lien suivant : https://docs.google.com/document/d/1Emj ... sp=sharing

- 1 Roi revenant skaven technomage [Pistolet à Malepierre maudit] (10 LN)
- 19 Rats ogres revenants (152 LN)
- 1 Bataillon « Lame sanglante » : 30 gardes des cryptes, un champion des cryptes, un tambour et un porte-étendard (20 LN)
- 1 Bataillon « Garde Sanglante» : 30 gardes des cryptes, un champion des cryptes, un tambour et un porte-étendard (20 LN)
- 5 Revenants « lame sanglante » (40 LN)
- 1 Nuée d'esprits mineurs [charge de 30kg max ou armure invulnérable de 40%] (6 LN)
- 4 bataillons « Lame sanglante » : 120 gardes des cryptes, 4 tambours et 4 portes-étendard (64 LN)
- 7 bataillons : 210 guerriers squelettes [épée et bouclier], 10 tambours et 10 portes-étendard (42 LN)

Archidoxis :

Commun :

Lumière
Vérité
Pistage
Décharge magique
Lévitation
Maîtrise du son

Nécromancie :

Asservissement
Brume ténébreuse
Exhalaison de la mort
Pourrissement
Quête de vie
Illusion de Vie
Armure d'os
Invocation de Nehek
Invocation de Kandorak
Invocation de Razkhar
Invocation Servis Spirites
Vigueur infernale
Fureur d'Ahmôsis
Souffle de la vraie mort
Esprit d'os
Fontaine de sang

MA : 2+1 (bague) +1D3 (sceptre)
Regain de pvs quand un sort de nécromancie est lancé : 1 (Malédiction de la Non-Vie) + 1d6+2 (Soif Noire)

Bonus compétences :

Calcul mental : +1 Int si calcul
Erudition : +1 Int et +1 xpms (sauf lancé de sort)
Alchimie niveau 2 : +2 tests conception alchimique
Fabrication d'objets magiques niveau 3 : +3 tests conception objets magiques
Divination niveau 2 : + 2 tests de divination
Méditation : -1 aux malus de perturbation magique
Cape d'élégance : +1 Char
Amulette d'Ahmôsis : +1 Mag tests incantation
Invocation d'Anciens : +8 zombies ou squelettes relevés ou +4 autres créatures invoquées
Sceptre Maître de la Non-Vie : 1d3 MA à chaque sort nécromantique
Bague de pureté nécromantique : 1 MA à chaque sort nécromantique
Maîtrise de l'aethyr niveau 2 : -4 malus de lancé de sorts / -2 xpm octroyé par lancé réussi
Connaissance Tactiques : bonus sur test de tactique militaire

Dons du sang :

Soif noire
Vision de l'Au delà
Fontaine de Dhar
Invocation d'Anciens

Malédictions :

Soleil
Eau vive
Gromril
Ail
Calculs mentaux
Passer le seuil
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Geralt
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Geralt »

Bon pour moi, même si c'est intemporel, ce post se passe après mon aventure, et donc après les événements vs Agabius (même si en réalité, ils ne se sont pas encore déroulé) c'est histoire d'expliquer pourquoi je suis en Bretonnie, car à la base je suis très très loin lool. Après j'ai tenté d'inventer une raison quand à ma venu au bal à travers un mini mission de l'Ordre.
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La Bretonnie... Une terre étrange et pleine de coutume bien différente de celle de l'empire. En effet, cette région du globe était sous la protection de puissants chevaliers, des hommes forts et aux valeurs chevaleresques, cherchant généralement à accomplir de nombreux exploits dans le but de satisfaire leurs rois et seigneurs dans le but d'obtenir avec le temps un mariage avec un partie pouvant leur apporter richesse et pouvoir.
Le loup blanc se trouvait donc sur cette terre, pleine d'histoires et de légendes toujours plus surprenante. Il avait fait voyage dans cette contrée pour la première fois, et y traînait depuis des mois déjà, pour des raisons qui lui étaient propres, en effet, cela ne concernait en rien l'Ordre de la couvée du corbeau, ni même aucune chasse envers un vampire, non en réalité, il recherchait une famille... Celle de Nathalie... La jeune femme qui s'était sacrifié pour lui, lors de son combat contre la terrible Sophie.
En effet, même si déjà des mois s'étaient écoulé depuis sa mort, il n'avait jamais pu remettre en cause sa responsabilité dans le décès de la jeune femme. Et ce fut donc ainsi, après les événements lié au terrible Agabius, qu'il s'était mit en route pour la terre natal de la jeune femme, dans le but de retrouver les siens, et les prévenir de la mort de leur fille... Etait ce une façon pour lui de faire définitivement son deuil ? Un moyen de se pardonner à lui même ? Peut être... Mais dans tout les cas, le problème de cette traque était qu'il ne savait absolument rien de la famille de la défunte, n'ayant jamais eu l'occasion d'en parler avec elle, il avait simplement un nom de famille : Jeansigner

Traversant les différentes contrées, l'homme vivait au jour le jour, ayant quitté l'empire, il était ici moins connu, le pseudonyme loup blanc n'ayant pas la même signification que dans sa terre natal, et pourtant, même ici, certains connaissaient son histoire. L'homme aux cheveux blanc marchant dans la nuit, ses deux épées accrochés dans le dos, certains voyageurs se stoppèrent à sa vue, et même dans certains villages, les gens venaient lui demander si il était l'homme dont on disait que même les goules et autres morts vivants se terraient dans leur antre lors de son passage...
Il fallait croire que les derniers événements de sa vie avaient grandement participé au développement de sa notoriété. Et pour cela, ses derniers jours, il avait fait le choix de voyager sous l'apparence d'un cavalier vêtu de noir et arborant une capuche cachant en partie son visage.
Mais même sous son accoutrement sinistre et à la fois discret, mais en même temps suscitant la crainte, il n'avait guère le choix d'accomplir certains contrats dans le but de vivre et de financer son voyage, car tout comme l'empire, en Bretonnie, les monstres existaient, et donc il y avait du travail pour des hommes comme lui.

Ses pas le menèrent donc dans la région du Moussillon, dans la partie nord précisément, on racontait beaucoup de chose sur cette endroit, une terre où le mal ne dormait jamais, où une recrudescence de monstre avait été observé, comme si quelque chose attirait ces abominations. Bien sûre, cela ne concernait en rien le loup blanc, il n'était pas venu ici dans le but de purifier ces terres loin de là, il était toujours concentré sur la recherche de la famille de celle qu'il avait perdu.

Il s'arrêta dans un village, non loin d'une immense forteresse connu sous le nom de Castel Rachard, demeure d'un seigneur fraîchement nommé comme étant le protecteur de ces terres, et connu sous le nom de François de Picotin. Tout du moins, c'était les histoires que les autochtones racontaient. Il semblait que des conflits entre seigneurs avaient fait rage dans le coin, des guerres de pouvoirs, des histoires politiques, bien loin des soucis de Geralt où de L'Ordre du Corbeau, où celui ci n'avait pas de réel influence ici.

Il se décida donc à rester ici pour la nuit, dans le but de se reposer, mais avant cela, il prit le temps de passer à l'auberge, dans l'espoir de trouver quelqu'un dont le nom de famille des Jeansigner pouvait lui dire quelque chose. Il arriva dans une piteuse bâtisse de bois, l'endroit était assez sale, mais semblait parfaitement implantée dans le petit village assez pauvre à première vue.
Entrant dans la salle commune, un silence s'installa à son arrivée, et les regards se posèrent sur lui, il semblait qu'on aimait pas vraiment les voyageurs par ici, chose qui n'était pas rare après tout, s'approchant du propriétaire des lieux, il se décida à commander une bière, de telle sorte à montrer qu'il était venu consommer, et cela serait plus facile de délier la langue de son interlocuteur pour son futur interrogatoire. Dans le même temps, la tension qu'il avait apporté en arrivant se relâcha, et les habitants habitués de la taverne continuèrent à voguer à leurs occupations sans ne plus se soucier de l'étranger.


"Alors que viens faire un étranger dans notre "charmant" village ?"Dit l'aubergiste en souriant à pleine dent.

"Je voyage... Dîtes moi, Jeansigner, cela vous dit quelque chose ? Personne dans le coin, qui porterai ce nom là ?"

L'aubergiste se mit à réfléchir, avant de lui répondre par un hochement de tête négatif.

"Non, ça me dit rien, je connais tout le monde ici pourtant."

Étrangement le loup blanc s'était attendu à la réponse qu'on venait de lui fournir, ces derniers mois, il n'avait absolument rien appris de nouveau, peut être même que la famille de Nathalie était morte depuis longtemps déjà... Si telle était le cas, sa traque ne servait absolument rien.
Il resta silencieux, et sirota sans un mot son verre d'alcool. Puis au bout de quelques minutes, un homme se posta prêt de lui au comptoir, puis il observa en silence le chasseur de monstre, sans que celui ci ne daigne lui prêter de l'attention.
Mais au bout de quelques minutes, Geralt s'adressa à l'inconnu, sans pour autant le regarder.


"Vous m'avez retrouvé... Décidément impossible de vous échapper."

L'homme vêtu de noir, avait un visage refermé et une expression dur dans le regard, il avait des cheveux courts et blonds, et à sa ceinture, il arborait une épée, où à l'extrémité de sa garde, était dessiné dans le métal : un corbeau. Souriant, il semblait content de voir celui qui était surnommé le loup blanc. Comme un homme ayant cerné sa proie.

"Toujours à fuir l'Ordre loup blanc... Pourtant malgré les événements, tu es toujours lié à notre groupe aux dernières nouvelles..."

"Je ne reviendrai pas... J'ai des choses à faire ici. Tu es ici pour me ramener je suppose ?"

L'homme qui ne s'était pas présenté, et ne comptait semble il pas le faire, se mit à rire.

"Pas vraiment... Tout du moins, sauf si tu m'y oblige Geralt. J'ai une mission pour toi, L'Ordre semble porter une attention particulière sur Castel Rachard, tout particulièrement sur le nouveau propriétaire des lieux. Disons que on entend pas mal d'histoire sur cette région... Rien de bien transcendant, après tout en Bretonnie, rumeurs et légendes sont monnaie courante. Tout ce que l'on te demande, c'est de te renseigner sur le dénommé François de Picotin, histoire de savoir d'où vient se seigneur dont on entend beaucoup parler à travers le Bretonnie."

Une sensation étrange s'empara du loup blanc, en effet, il n'aurait su l'expliquer, mais cette histoire semblait plus qu'étrange, déjà que l'on avait envoyé des agents de l'Ordre au sein même de la Bretonnie était une chose assez exceptionnel, mais l'idée de vouloir se renseigner et s’immiscer dans la vie d'un seigneur local était une première pour Geralt. Après tout l'Ordre avait toujours chercher à se tenir le plus à l'écart possible des affaires politiques.

Geralt resta toujours muré dans le silence.

"Bien sûre, tu peux toujours refuser, auquel cas, j'ai pour ordre de te ramener à la frontière avec l'empire. Trois autres chasseurs attendent dehors."

Bien évidement, il s'était attendu à de tel extrémité, après tout, il était venu en Bretonnie de sa propre initiative, sans accord et sans même en rendre compte aux grandes instances de L'Ordre. Un agent agissant seul, et étant incontrôlable, était une chose que l'Ordre de la couvée du corbeau ne pouvait accepter.
Face au silence de Geralt, l'agent de L'Ordre comprit qu'il acceptait la charge qu'on venait de lui confier, cela aurait au moins le mérite de lui permettre de rester en Bretonnie et de lui permettre de continuer ses recherches, une fois son oeuvre accomplit.
On lui expliqua les modalités de sa mission, il semblait en effet que le seigneur du Moussillon, organisait une immense réception, un bal où la noblesse local serait invité, de plus il semblait que les portes seraient aussi ouverte à ceux qui le méritait qu'il soit noble ou non... Une condition d'entrée bien global, et difficile à cerner tant sa signification était flou. Bien sûre, pour entrée dans ce genre de soirée, il fallait être habillé d'une certaine façon, une nouvelle tenu fut confié à Geralt, une tenu de tissu banal et sans réel motif, de couleur noir, mais ayant au moins le mérite de ne pas ressembler à une armure de combat.
Par dessus, il porta tout de même sa longue cape noir à capuche, lui permettant de toujours voyager de façon discrète, il garda tout de même ses deux épées accrochés dans son dos, car il n'était pas impossible que la route jusqu'au château ne soit pas dangereuse, même si dans l'idée, l'accès au château d'un noble serait le moment obligatoire où il serait sans doute désarmé dans le but de pouvoir entrer.

Ce fut donc ainsi qu'il quitta l'auberge, dans le but de se rendre à Castel Rachard. A dos de monture, la distance à parcourir fut plutôt courte, et il arriva donc en vue de l'immense forteresse se dressant à l'horizon, une place forte impressionnante, mais étrangement sinistre pour un grand seigneur de Bretonnie.
Arrivant à proximité de sa destination, sa route fut stoppé par le corps de garde protégeant l'entrée, avant d'aller décliner son identité, il prit soin de cacher dans sa veste le collier en forme de corbeau qu'il portait autour du cou.
L'un des garde lui demanda de décliner son identité, il montra son visage l'espace de quelques instants, puis se réfugia à nouveau sous sa capuche avant de dire :


"Geralt... Mercenaire de l'empire."

Vu la mission qu'était la sienne, le mieux était de passé inaperçu, et il aurait été stupide de se présenter sous les couleurs de l'inquisition. De plus, le nom Geralt ne signifiait que peu de chose, même au sein de l'empire, seul le pseudonyme "loup blanc" avait façonné sa légende, et aurait pu le trahir. De plus pour Geralt, il était persuadé que le dénommé François de Picotin, ne savait rien de lui, un seigneur avait sûrement d'autre chose à s'occuper que les histoires des paysans vantant les mérites d'un chasseur de monstre.
Ainsi donc, il se préparait à se retrouver sans ses armes, dans l'espoir de pouvoir entrer.

Mais en réalité, Geralt allait découvrir ce soir, que les apparences pouvaient parfois être trompeuses, et que les histoires parlant de Geralt n'étaient en rien inconnu du seigneur de ces terres.

Le corbeau s'était il en réalité jeté dans la gueule du loup ?
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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Melicent Hohenberg
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Melicent Hohenberg »

Des marécages sans fin, du brouillard à ne pas voir plus loin que son propre nez, le soleil qui peinait à percer la lourde couche nuageuse qui risquait d'éclater à tout moment, et l'humidité et le froid qui vous faisaient grelotter jusqu'aux os.

Le Moussillon était un endroit des plus chaleureux !

Seuls les plouch plouch des bottes de Melicent dans la gadoue brisaient le silence de mort qui régnait dans cette forêt. Bien protégée par un manteau de bonne facture au col de fourrure, des bottes de qualité et des gants de cuir de vache doublés, la jeune sorcière ne souffrait pas tant que ça du mauvais temps qui s'accrochait à cette terre maudite comme une vilaine grippe qui ne veut pas partir. Lorsque l'air saturé d'eau réussissait à percer les couches de lainage et de tissus de la jeune femme, il ne lui suffisait que d'un mouvement expert des doigts pour faire rendre ses vêtements aussi secs que lorsqu'accrochés par un bel après-midi d'été. Pareil lorsqu'un torrent se déversait sur elle : la jeune femme s'abritait quelques heures sous la sécurité relative d'un arbre tout en séchant ses effets personnels de temps à autre.

La magie avait de ses bons et de ses mauvais cotés, car bien qu'elle permette à la jeune femme de s'en tirer convenablement face aux éléments, l'utilisation abusive des pouvoirs pouvait se révéler contraignant. Deux fois déjà pendant cette traversée, la jeune femme avait littéralement échappé les flux de l'Aethyr. La première fois, tous les insectes des environs s'étaient massés sur elle pendant deux longues minutes. Araignées, mouches, fourmis et autres créatures volante et/ou grouillantes de six à mille pattes s'étaient précipitées sur une Melicent hurlant de frayeur et courant comme une dératée, fuyant comme si sa vie en dépendait. Heureusement, il ne s'agissait pas d'une attaque du Seigneur de la Pestilence, seulement un effet secondaire désagréable de la magie. Les insectes s'étaient ensuite désintéressés de l'apprentie magister, sans même l'attaquer. Plus de peur que de mal en somme. La deuxième fois, sentant que quelque chose de bizarre se passait au niveau de ses yeux, la jeune femme avait sorti son petit miroir de son sac pour réaliser que ses yeux étaient devenus rouges comme le sang. Ne sachant combien de temps cela durerait, elle avait été contrainte de se cacher dans les bois jusqu'à l'aube suivante, lorsque l'aethyr se dissipa totalement de son regard. Heureusement, elle n'en avait gardé aucune séquelle. Encore mieux, elle n'avait croisé personne. Les Bretonniens étaient encore plus suspicieux que les habitants de l'Empire concernant la magie. On l'aurait empalée et mise sur un bûcher en moins de deux si par malheur elle avait eu à croiser qui que ce soit d'armé.

La présence de Melicent hors de l'Empire était toute simple... enfin non, pas vraiment. Après avoir voyagé jusqu'en Ostland avec les armées impériales et avoir survécu à une embuscade d'hommes-bêtes, un groupe de goules, une infection d'une violence rare, une plante mangeuse d'hommes, la faim, la soif et le froid; sa fuite éperdue dans la forêt des ombres lui avait laissé plus qu'un mauvais arrière-goût de l'Empire, l'Empereur, les chevalier et toussa. Même de Sigmar ? Qui sait. Alors qu'elle se voyait jeune devenir une héroine pourfendant les ennemis de son pays, récoltant gloire et richesse sur le chemin, recevant les faveurs de son Dieu pour les actions accomplies sur le champ de bataille, la réalité l'avait frappée en pleine face. Quelle était la gloire de voir des centaines de manants servir de chair à canon, déchiquetés, réduits à l'état de pulpe sanguinolentes par les cruelles armées chaotiques alors qu'on en ressortait soi-même vivante ? Quelle gloire que de survivre par chance ou par couardise, alors que d'autres mouraient dans une relative anonymité ? La Magister ne cherchait plus la gloire, ni les acclamations. Elle ne cherchait que la vengeance, la destruction. Elle détruirait tout ce qui se trouverait dans son chemin. Bon, mauvais, tous ceux qui se dresseraient devant elle finiraient dévorés par ses flammes ardentes. Les mauvaises langues voudront rappeler qu'elle s'était sauvée en criant devant une nuée d'insectes, ou qu'elle s'était cachée dans les bois avec ses yeux rouges pour ne pas croiser qui que ce soit. Mais comment voulez vous tuer des centaines d'insectes sans foutre le feu à la forêt au complet ? Et les chevaliers errants, beaucoup plus grands et plus forts que la jeune femme, maniant l'épée depuis leur plus jeune âge, lui aurait décollée la tête du corps en moins de deux au nom de leur Dame. Melissandre était peut-être folle, mais pas stupide, ça non. Seulement consciente de la limite de ses pouvoirs et de ses capacités. Elle ne laisserait pas un jeune chevalier suffisant à la recherche d'ennemis imaginaires l'occire. Ce serait si honteux.

Désirant prendre congé de sa patrie pendant quelques temps, elle s'était naturelle dirigée vers l'Ouest. N'était-ce pas ce qu'avait fait un jeune noble rencontré il y a de cela quelques mois? La Bretonnie était terre de promesses pour celui-là, pourquoi ne le serait-elle pas pour la Magister? À défaut, cela avait au moins la pertinence de changer le mal de place. Ses pas l'avaient donc menées dans le duché maudit du Moussillon où, à ce que l'on racontait, des relents de magie impies imprégnaient l'air et la terre. Une ville en ruine se trouvait à quelque part là bas, assaillie de monstres en tous genre. Une magnifique occasion de pouvoir faire bruler des horreurs dans un grand feu de joie. Ah, quel délice que de pouvoir entendre leur peau se craqueler et réduite en cendre sous l'effet des flammes ! Melicent s'en délectait d'avance. Toutefois, elle ne descendit pas immédiatement vers le Sud. Au fil de ses pérégrinations, la rumeur courrait que le nouveau Seigneur de Castel Rachard, Francois de Picotin, invitait la noblesse du Duché à sa pendaison de crémaillère, ainsi que tout voyageur qui s'en montrerait digne. Mais qu'est-ce que cela pouvait signifier, se montrer digne ? La jeune sorcière s'était mise à réfléchir à tout cela, alors que ses pas la menaient vers le Nord. Fille d'un baron, elle faisait théoriquement partie de la noblesse de l'Empire. Elle avait été Soeur de Sigmar et avait déjà représenté l'autorité cléricale pendant un moment. Mais elle était présentement seulement Magister. Rien de plus. Rien d'intéressant pour ce pays qui annihilait toute forme de magie qui n'était pas divine. Ce n'était donc pas une bonne idée de se présenter sous ce titre. Que devait-elle faire?

***

Le voyage s'était passé dans un calme relatif. Mis à part quelques convois et marcheurs, la jeune femme n'avait presque rien croisé qui vive. Pas de bête, pas de monstre, pas d'homme-bête, rien. Comme si les créatures vivantes évitaient sciemment ce lieu maudit. Alors que le mont Malmedy se dévoilait par ce début d'après-midi à peine brumeux, Melicent entendit des grognements rauques tout près. C'est sans surprise qu'elle vit pour la première fois des morts-vivants. Créatures maudites qui ne pouvaient trouver le repos éternel, elles étaient condamnées à errer sur ces terres jusqu'à leur destruction finale. Que faire ? Elles s'approchaient d'elle, lentement mais inexorablement. Rien n'aurait pu les empêcher de se diriger vers leur cible vivante... sauf peut-être une boule de feu. Alors que le premier zombie calcinait sous la chaleur étouffantes des flammes magiques, le deuxième plus résistant continuait d'avancer vers Melissandre. Le sachant trop près pour lancer un sort qui risquait d'échouer, elle pris son bâton de bois en mains, attendant le bon moment pour frapper. Effectuant quelques moulinets des poignets, elle se donna un swing au bon moment, le bout de son bâton touchant juste et précisément sur la tête décérébrée, qui décolla du corps telle une balle de baseball, s'envolant pour le circuit de l'année plus loin vers le bosquet. « Bonsoiiiiir, elle est partie ! » qu'un animateur aurait pu lancer devant une foule en liesse, le batteur étoile s'élançant en pleine course vers le premier marbre. Mais il n'y avait pas de foule ni de marbre, juste une petite sorcière effrayée qui s'enfuyait vers le village pour éviter de croiser d'autres créatures infectes.

À son arrivée à Bois-Morne, le village situé juste à une lieue à l'Est du château, il lui suffit d'une pièce d'argent pour qu'on lui offre une chambre, un bain et un repas léger. C'était sans doute beaucoup plus que ce cela valait, toutefois, cela lui permis d'avoir une serveuse sous ses ordres pour l'après-midi, qui se fit un plaisir de laver ses vêtements pour un sou de cuivre, ainsi que de monter son déjeuner. Reniflant l'espèce de soupe immonde qu'on lui apportait, un mélange noir à l'aspect visqueux dont les pattes d'oiseaux débordaient du bol, Melissandre repoussa cette horreur qui semblait immangeable pour se rabattre sur les cuisses de grenouille cuites et les escargots à l'ail. Elle en avait plus qu'assez d'en manger, c'était tout ce qu'on lui servait depuis son arrivée dans ce duché maudit. Mais c'était déjà plus ragoutant que le potage huileux qui ne disait rien qui vaille. Elle se contenta de sa pitance, non sans espérer un plat plus ragoutant au Castel de Picotin.

Une fois lavée, son brushing fait -remercions la magie pour le séchage impeccable des cheveux-, elle s'était vêtue de sa simple robe. Quelque peu dépitée, elle tenta de se remonter le moral se comparant à la piétaille qui l'entourait : Sa robe d'excellente facture, bien que non adaptée pour une soirée chic, devait valoir plus que l'ensemble des possessions du pécore moyen. Celle-ci propre, elle était déjà plus présentable que tous les paysans des environs. Aussi, détonnait-elle grandement des habitants du lieu : Aucune mutation ne couvrait son corps, son visage était plutôt agréable à regarder, son apparence était soignée au maximum et ses dents blanches et alignées étaient un luxe que personne ne pouvait se payer. Habillée de son manteau au col d'hermine et de ses gants de cuir, nul doute qu'elle pourrait faire une impression correcte auprès du Seigneur des lieux. Ah, quel dommage qu'elle ne puisse s'acheter une robe de luxe dans ce trou perdu. Cela lui apprendrait à ne pas avoir des vêtements pour toutes circonstances en tout moment avec elle. Il lui faudrait remédier à cela lors de sa prochaine escale dans une meilleure bourgade.

Le soleil sur le point de se coucher, la magister se mit en route vers le chateau. Déjà de nombreuses personnes se massaient aux portes, donnant leur invitation aux gardes, qui s'assuraient de renvoyer ceux qui ne pouvaient justifier leur présence. Bientôt, ce fût le tour de la jeune femme, qui se redressa et regardant le soldat dans les yeux.


« Bonsoir. Je suis Mélissandre, voyageuse en provenance de l'Empire. Je souhaite solliciter une place au Bal du Seigneur de Picotin. »

Cela serait-il assez pour la faire entrer ? Un coup de vent glacial la força a réajuster sa fourrure dans son cou. Elle espérait ne pas devoir rebrousser chemin, elle avait fait une si longue route pour parvenir à cette soirée..
Melissandre , Sorcier des Colleges
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Anton Koch
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Anton Koch »

Désolé pour l'attente, je ferais de mon mieux pour ne pas ralentir l'action ^^ Mais j'ai un rythme de RP plutôt lent en général.
Ces derniers mois n'avaient pas été franchement glorieux pour l'apothicaire.

La loge de cultiste installée dans le duché de Münchhausen s'était faite éradiquée par l'inquisition et depuis Anton n'avait aucune nouvelle de son ami Wrath. Pourchassé, il n'était parvenu à semer les répurgateurs qu'au prix de son laboratoire d'Heisenberg. Et même si l'explosion n'avait pas éliminé tout ses poursuivants, le corps méconnaissable de son assistant devrait peut être les convaincre de sa mort. Du moins si les émanations résiduelles ne les achevais pas avant.

Les rares fidèles survivants s'étaient enfuit avec lui vers le repaire forestier qu'il avait prévu pour des situations de ce genre. Toutefois il aurait préféré ne pas avoir besoin d'y recourir si tôt, voire pas du tout dans le meilleur des cas. C'est dans ce climat tendu que la missive envoyée par Pride lui parvint. D'abords heureux d'obtenir des nouvelles, il se renfrogna lorsqu'il eut pris connaissance du contenu. Un bal ! Alors que des fanatiques de Sigmar les traquent, elle ne trouve pas mieux que de participer à une fête !

Son emportement ralluma le feu dans sa poitrine brûlant l'air de ses poumons en ne laissant qu'un goût de cendre dans sa gorge. La douleur interrompît prestement sa colère et ce n'est qu'après plusieurs longues minutes qu'il parvint à rependre une respiration normale. Sa colère tempérée par son affliction il se reporta vers la lettre, mais il n'avait pas vraiment besoin de la relire pour savoir ce qu'il allait faire.



Le coche filait le long de la route se rapprochant rapidement de sa destination, un cahot secoua le véhicule extirpant Anton de sa torpeur. Il rêvait bien trop souvent des derniers événements et malgré le confort relatif du voyage son teint ne parvenait plus vraiment à masquer le fléau qui le rongeait de l'intérieur. Sa tenue en revanche lui offrait une certaine prestance, reliquat du temps ou il était membre du conseil d'Heisenberg il apparaissait clairement comme un membre de cette bourgeoisie Impériale, l'air pédant en moins.

Les autres passagers, un couple et leurs deux filles étaient plongée dans un bavardage incessant depuis leur départ de ce matin et ce n'est qu'une fois Castel Rachard que le silence retomba enfin. Profitant des derniers instant du voyage, Anton observa le château a mesure qu'il s'en approchait.

Une fois arrivé, il scruta la foule environnante. Nulle trace de son ami, il se dirigea vers l'entrée et lorsque le garde l'interpella il se présenta.

« Je me nomme Anton Koch. Je suis l'Apothicaire attitré du Seigneur Wrath Münchhausen. Et je désire me joindre à la cérémonie de ce soir. »

Une fois cette obstacle franchi il ne lui resterais plus qu'à trouver Pride pour démêler les raisons de cette invitation. Et elle avait intérêt à ce que la raison soit à la hauteur du voyage.
Koch Anton, Apothicaire (Voie de l'Artisan)
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Ishar
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Ishar »

Du haut de son donjon, Ishar de Sombre-bois étudiait les arts noirs quand un serviteur vint le prévenir de l'arriver d'un messager. « Qui peut bien vouloir m'importuner sur mes terres ? » Pensa tout d'abord le sombre sorcier. Ce dernier n'était pas de bonne humeur, car il buttait depuis un temps qui lui semblait interminable sur l'interprétation des mots écrits en nécromantique. Il s'agissait d'une langue qu'il maîtrisait pourtant, mais le savoir qu'il recherchait était très complexe et les mots écris dans cette langue impie restaient complexe à interpréter malgré les heures de pratique.

Le nécromancien pesta une dernière fois avant de se lever de son bureau, jetant un dernier regard à la dépouille de l’usurpateur. Cette dernière était placée couchée sur le dos sur une table en chêne massif, les bras croisés sur le torse et les yeux clos, on aurait dit qu'il pourrait se relever en un battement de cil, c'était en tout cas le sentiment que ressentait le sorcier en le regardant. Il l'avait vaincu sans lui causer la moindre blessure physique, drainant sa force vitale telle une sangsue à l'aide de sa magie et le parfait état de conservation de ce corps faisait frisonner le nécromant. La créature immortelle pourrait très bien se réveiller ! Il n'avait aucune certitude qu'elle reste belle et bien morte ! C'était une des raisons qui expliquait qu'elle soit recouverte de pied en cape d'épaisse chaîne en acier bloquant ses membres et son tronc. Mais même comme cela, il ne se sentait pas rassuré.

Le sorcier maudit sa faiblesse tout en refermant la porte menant au hall lui permettant d'accéder à l'escalier qui permettait d'accéder aux étages inférieurs. Construite toute en hauteur, le donjon de Sombre-bois était d'une sobriété des plus impressionnante formant un bloc de pierre seulement percé par des séries de meurtrière faisant office de fenêtre. Il s'agissait d'une structure défensive où l'on pouvait vivre et non pas un lieu de vie pouvant être défendu comme l'était le donjon du Guet-de-l'Estran. Le seigneur des lieux arriva bientôt à la salle du trône où il pouvait rassembler une partie de ses sujets mais également placé des tables supplémentaires pour accueillir un banquet éventuel. De mémoire, Ishar n'en avait jamais vu, son père s'étant souvent enfermé dans son isolationnisme primaire, préférant se rendre chez ses « alliés » plutôt que ceux-ci ne viennent chez lui et puissent analyser ses défenses. Le trône sur lequel il s'assit était fait en pierre et se trouvait collé au mur, seul des épais coussin le rendait confortable, pour le reste, il était simplement décoré par les quelques gravure fait sur son pourtour et formant des croisements et formes anciennes. On pouvait placé deux chaises en bois à ses côtés pour permettre à la femme et au fils du seigneur de se placer à ses côtés, mais n'ayant plus aucune famille en vie, il n'en était rien.

Quand le seigneur fit signe aux gardes qu'il était en place, ceux-ci s'empressèrent d'ouvrir les deux battant de la grande porte du donjon. Un soldat en armure rentra presque immédiatement dans la pièce. Il ne fallut pas longtemps pour que ce dernier se présente comme étant un dénommé Sire Aubin de Tyrosse, aux ordres de Vladimir Kergan, nouveau seigneur du Nord.  « Ainsi, ce maudit Henri de Rachard a été vaincu ? Un nouvel allié de La Mort qui tombe, bien, très bien... Le fait que le nouveau seigneur sache mon existence par contre... Rhaaa, pas le choix... »« Ne pouvons nous pas simplement l'éliminé ? La horde grouillant dans les baraquements n'attend que cela ! » « Non, c'est trop dangereux, ce Vladimir a vaincu Henri qui devait disposer d'une force bien plus grande que moi... Et puis, nous ne savons rien de lui, sans doute est-il un allié contre La Mort... »« Ou un de ses nouveaux alliés remplaçant un faible ? » « Henri de Rachard était loin d'être un faible, Lucia ! »« Ne t'énerves pas mon cher ami, je ne veux que ton bien » Se radoucissant. « Pardonnes moi, ma douce amie... Je suis sur les nerfs depuis un moment et ce maudit livre... »« Je pense qu'il attend une réponse de ta part. » Le sorcier reprit tout à coup conscience de la réalité, regardant le messager de derrière son masque de bois. Il se redressa sur son trône avant de parler de sa voix grave et fière.

-Bien, je viendrais à ce bal en l'honneur de cette nouvelle... autorité. Comme il se doit en tant que l'un des seigneurs vassal des terres du Nord de Moussillon. Derière son masque, Ishar émettait une grimace, sa seule allégeance allait envers l'incarnation de Mae sur cette terre. Il fit toutefois un léger salut de la tête avant de congédier le messager d'un geste de la main.

Il fallut quelques jours au seigneur de Sombre-bois pour finaliser les préparatifs de son départ, il n'était pas question que son fief ne retombe entre les mains de scélérats ! Ainsi, avait-il fait levé une petite force d'hommes d'arme correctement équipé et en avait donné le commandement à Günther, son fidèle acolyte. Les morts-vivant installé dans plusieurs des bâtiments seigneuriaux pouvant à tout moment être relâché par l'écuyer bien qu'il s'agissait plus d'une arme de dernier recours qu'autre chose, la horde n'étant plus sous contrôle du nécromancien.

Disposant d'une nouvelle monture bien plus correcte qu'un chariot, le noble chevalier mage avait avalé les lieux sans encombre, faisant de courte halte pour se reposer lui et son cheval. Il avait également pris le temps de nettoyer correctement son armure ainsi que son masque et son arme pour qu'il soit le plus présentable possible lors du bal. Le temps plus que clément permettant de ne pas voir le bas de ses chausses être recouvert une nouvelle fois de boue et le destrier du seigneur s'était même vu remettre le tabard en tissu de la famille des De Sombre-bois. Il s'agissait de motif en damier noir et violet ainsi que sur les flancs du poitrail de l'animal les armoiries du chevalier: Un Chêne noir sur fond violet.

Nul escorte toutefois pour le sorcier qui n'avait pas cru bon d'amener ses esclaves morts-vivant et ne disposait pour l'heure d'aucun chevalier ni d'aucun sergent monté et des hommes d'arme n'auraient fait que le ralentir tout en dégarnissant la garnison de son fief déjà trop sommairement défendu à son goût. Les terres de Moussillon regorgeaient de moult dangers, mais les quelques marauds que croisa le chevalier détallèrent à la vue de son visage de mort ou par sa simple présence, les chevaliers inspirant toujours autant la crainte chez les gens du bas peuple. Ainsi, Ishar arriva-t-il sans encombre devant le puissant fief de Castel Rachard. La monture passa au trot pour finir le chemin et le seigneur ne fit même pas attention aux piétons qu'il dépassait. Il ne s'agissait que de vulgaires paysans, au mieux, or seul la noblesse montée méritait que l'on attarde son regard sur elle.

Devant la porte du château, le chevalier mage put reconnaître quelques armoiries de seigneurs locaux. Il y avait également plusieurs groupe de paysans, visiblement attiré par la générosité du nouveau maître des lieux qui avait décidé d'ouvrir ses portes à tous et à toutes. Une drôle d'idée, mais sans doute s'agissait-il de rassurer la population nouvellement soumise pour qu'elle continue à œuvrer sans réfléchir comme elle savait si bien le faire. Le noble rit sous-cape, bande d'idiots qu'ils étaient de croire que la noblesse en avait quelque chose à faire de ces pauvres êtres insignifiant. Pourvu qu'au moins, il y ait une séparation entre eux et la noblesse, histoire qu'on ne mélange pas trop le bon grain avec l'ivraie. « Aucun de ces gueux n'a intérêt à me toucher, si non, je le tranche en deux ! Ils doivent être porteur de toute sorte de maladie immonde ! Oh, Mae ! Donne moi la force de ne pas commettre un massacre parmi ces gens immondes! »
Ishar de Sombre-Bois, Seigneur Liche
Profil: For 15 | End 15 | Hab 14 (12*) | Cha 8(12) | Int 18 | Ini 12 | Att 15 (13*) | Par 13 (11*) | Tir 11 | MAG 20 (21*) | NA 4 | PV 185/185 | LN 330/624 (312)** | Distance de contrôle: Infini (780m)**
Lien vers la Fiche du personnage

Lien vers le fichier de résumés

*Avec décompte d'armure / Leader nécromant (+4 en CHA pour convaincre un utilisateur de magie noir) / Emprunt occulte +1 en MAG si sort nécro
**Sans le sceptre de maîtrise
Contrôle Morts-vivant:

Troupes:
-Vargas; Roi Revenant; destrier mort-vivante
-10 chevaliers noir revenants; revenant bouclier et masse à cheval bardé (4/10)
-19 Gardes des cryptes; épée bouclier à pieds
-7 Spectres
-13 guerriers squelettes

En sommeil:
- X

Equipement:

-Farsh Tranche veines: 24+1d10 dégâts 12 Parade (Deux mains) (Attaque magique + régénération à hauteur de 2/3 des dégâts infligés à la cible (arrondi à l'intérieur))
-Dague: 12+1d6 dégâts Parade 6
-Gilet de cuir bouilli: Protection 7 (-1 HAB, ATT et PAR) (Torse, dos et bras) +7* = 14
-Capuchon en cuir: Protection 3 (Tête) + 7* = 10
-Sceptre de maîtrise
Objet:
Grimoire interdit de nécromancie (2), Sacoche (grande), Médaillon de chevalier aux armoiries des De Sombre-bois

Compétence:

-Sens de la magie
-Conscience de la magie
-Illégale sorcellerie
-Incantation (Nécromancie)
-Chance => Usage systématique en cas d'échec critique lors de l'usage de la magie ou en cas de test "surprise" (comme un sommeil un peu trop lourd...)
-L’Éveil - Niveau 3
-Monte
-Alphabétisation
-Langue Hermétique -Magikane necromantique
-Alchimie
-Administration
-Maîtrise de l'aethyr Niveau 3
-Fontaine de Dhar
-Fabrication d'objet magique
-Fabrication de parchemin
-Fabrication de Potion
-Peau de Pierre*
-Leader nécromant
-Entité magique
-Maître de la Non-vie
-Connaissance tactique

Emprunt occulte:
-Aide Spirituelle : Vous bénéficiez d’un bonus de +1 quand vous lancez des sorts de Nécromancie.

Grimoire:


Primaire:
-Lumière
-Lévitation

Mort:
-Buveur d'esprit:

Nécromantique:
-Visage de la Mort
-Invocation de Nehek
-Malédiction de la Non-vive
-Danse Macabre de Vanhel
-Vigueur Infernale
-Invocation de Kandorak
-Regard de Nagach
-Invocation de Razkhar
NOTE:
Attribut du Domaine de la Mort: Chaque fois qu’un sort offensif de Shyish est lancé avec succès, la difficulté du sort suivant sera diminué d'1D3. Non-cumulable.

Attribut du Domaine de la Nécromancie: Dans un rayon de 6m autour du lanceur de sort regagne 1D6 PdV en cas de réussite d'un sort (1 PdV dans le cas d’une créature Vampire ou Éthérée).

Présence des Morts: Le nécromancien cause la Peur comme s’il était lui-même un mort-vivant quand il est lui-même en présence de mort-vivant (sous contrôle).
Günther, Voie du Hors-la-Loi
Profil: For 13(14*) | End 12 | Hab 14(*12) | Cha 12(*13/14) | Int 11 | Ini 14(*13) | Att 12(*11) | Par 12(*10) | Tir 14 | NA 3 | PV 90/90
*(Force accrue (+1 lorsque test de force); arme de prédilection (+1 en att), malus d'armure (-1 INI, -2 HAB, ATT et PAR), intimidation et baratin (+1 en Cha pour intimider et +1 pour baratiner))
Equipement:

-Harnois (15 partout sauf la tête)
-Casque (7 sur la tête)
-Marteau de guerre (2mains); 26+1d10; Parade 10; Assommante, Lente et Percutante

Compétence:

-Coups assommant
-Bas Fond
-Coriace
-Couverture
-Coups puissant
-Force accrue
-Lutte
-Parade
-Sang froid
-Arme de prédilection (marteau)
-Intimidation
-Administration
-Baratin
-Monte
-Connaissances tactiques

Image
Vargas, Roi Revenant;
Profil: For 12 | End 12 | Hab 11(*9) | Cha 0 | Int 10 | Ini 8(*7) | Att 12(*10) | Par 12(*10) | Tir 8 | NA 3 | PV 100/100
Equipement
-Harnois (15 partout sauf la tête)
-Capuchon et masque de fer: 7 (tête)
-Deux épées spectrales: 16+1d8 dégâts Parade 12 Spécial : si l'attaque n'est pas parée et que le jet de dégât donne un 8, l'ennemi perd le double de PdV.
(Attaque magique + régénération à hauteur de 2/3 des dégâts infligés à la cible (arrondi à l'intérieur)

Compétence de combat:
AMBIDEXTRIE
PARADE

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Raël Khem
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Raël Khem »

La bonne nouvelle, c'est qu'il avait gagné ce tournoi.

La seconde bonne nouvelle c'était qu'il avait reçu une invitation pour un bal qui se déroulerait dans le Sud, ce qui tombait plutôt bien étant donné que c'était sur son chemin.

Les mauvaises nouvelles étaient que la région de rendez-vous était isolée, arriérée, supposément maudites -balivernes-, que la relique du championnat était un bibelot sans importance et qu'il ne savait décidément pas comment gérer la situation entre Aziz et Marguerite.
Le duo était devenu infernal: chacun prenait la défense de l'autre lors des réprimandes que leur faisait le Scythien, les deux voulaient constamment être ensemble, dormir ensemble, vivre ensemble... Tout ce qui pouvait gêner un voyage était rassemblé dans les corps de deux adolescents.

Etait-il même nécessaire de rappeler que la jeune fille étant de noble sang, elle ne savait strictement rien faire sinon être jolie et rire poliment? Elle ne connaissait rien à la dure vie, passait son temps à rouspéter à propos des conditions déplorables d'existence dans le petit groupe et voulait constamment un confort hors de portée de la bourse du guerrier.

Autant avouer que cette invitation était presque une bénédiction: elle donnerait un objectif et une occasion de se débarrasser de la jeune fille.

Le chemin fût long depuis l'Anguille et à vrai dire fort peu agréable, même en comparant avec les intempéries habituels. La région était laide, froide, pluvieuse et les gens craintifs et peu aimables, parlant sans cesse de morts-vivants qui foulaient la terre. Rien qui n'inquiéta vraiment le Scythien, mais qui impressionna Marguerite, laquelle les abreuva de mille légendes sur le Mousillon en les gardant bien de s'y rendre. Evidemment, Raël n'en fit rien et continua tout de même.

Après trois semaines à voir les deux enfants dormir chacun de leur côté avec lui entre les deux, le guerrier put finalement se faire traduire les panneaux indiquant la direction de Castel Rachard, qui était en vue, avec son étrange propriétaire: Vladimir Kergan. A vrai dire, qui cet individu était, le maître-d'armes s'en fichait bien. Du moment qu'il avait un repas chaud, un lit et un crétin à qui refourguer la gamine, il serait ravi...

Constatant une foule devant la porte du château, souvent noble d'ailleurs, notre équipe attendit paisiblement son tour avant d'être accueillis. Le pauvre Aziz n'avait pas l'air de grand-chose après tant de temps de voyage, pas plus que Marguerite. Raël ricana dans sa barbe: l'avantage des toges noires c'était qu'elles se salissaient peu.


-"Raël Khem, Aziz Khem et Marguerite de Valfleuve, nous sommes invités, voici ma lettre."
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Raël Khem, Maître-d'armes Scythien
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[MJ] Le Grand Nécromancien
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par [MJ] Le Grand Nécromancien »

La noblesse bretonienne continuait d'affluer vers Castel Rachard, l'on dénombrait une vingtaine de délégations, les seigneurs locaux avaient apparemment décidé de se déplacer sous bonne garde jusqu'au Château. Le Nord du Moussillon subissait une recrudescence de monstres en tout genre et les morts avaient plus que jamais le sommeil troublé. Des hordes de créatures décharnées se déplaçaient dans les marais à la lueur des lunes jumelles et plus d'un paysan avait déjà fini entre les griffes et les dents pourries des cadavres ambulants. Les délégations étaient pour la plupart constituées de cinq chevaliers en armure lourde, l'un d'eux brandissant les armoiries de son suzerain, cette longue succession de bannières aux couleurs vives constrastaient fortement avec le paysage gris et terne du Moussillon, ce spectacle attirait foule de paysans et certains enfants s'osaient à courir parmis les nombreux convois en essayant de toucher les bottes de ces fiers chevaliers dont on les disait favoris de la Dame du Lac. Mais la réalité était tout autre, les valeurs de la chevalerie étaient fortement entachées par la corruption et le désespoir sur les terres maudites du Moussillon et Géralt lui-même apperçu un chevalier envoyer un violent coup de botte à l'un des garnements qui avait tenté de toucher son destrier, le petit s'écrasa par terre en criant avant de se mettre à sangloter.

[Eranor Dreanoc]

Pourtant parmi cette longue colonne de nobles, l'un d'entre eux se détachait plus que les autres de par sa prestance et son allure digne des plus grands monarques du Vieux Monde. Eranor Dreanoc s'avançait fièrement sur son magnifique destrier blanc accompagné de son escorte. Le Haut Elfe attirait à lui tous les regards, tant de la noblesse bretonienne que de la paysannerie, méfiance chez certains, fascination chez d'autres. Mais il était un spectacle à lui tout seul et ce n'était certainement pas pour lui déplaire, un invité de prestige pour le Bal du Seigneur et certains nobles voyaient déjà d'un mauvais oeil cet étranger susceptible de s'attirer toute l'attention du maître de Castel Rachard. Senthoï lui-même semblait jeter des regards condescendants à ses pauvres cousins qui à côté de lui avaient l'allure de chevaux de traits. La forteresse de Castel Rachard se dressait haut dans les cieux, perchée sur le sommet du Mont Malmedy, l'unique moyen d'accès était la longue route sinueuse qui serpentait à travers le falaises jusqu'au corps de garde qui était gardés par une dizaine d'hommes d'armes qui s'assurait que tout se déroulait dans le calme. Eranor remarqua du coin de l'oeil un homme d'arme vêtu d'une chemise de maille et armé d'une épée à une main d'assez bonne facture pour un vulgaire soldat. Le Seigneur des Cîmes Stellaires se présenta à l'entrée et fut reçu par l'un des soldats qui s'inclina bien bas en voyant à qui il avait à faire. Il pris une grande inspiration et s'efforça de présenter ses salutations de manière la plus distinguée possible, ce qui n'était pas chose aisée pour un membre de la plèbe.

Soyez le bienvnu à Castel Rachard, sire Eranor. C'est pour nous un grand honneur d'avoir un individu de votre rang chez nous.
Dit maladroitement le soldat avant de lui faire signe d'entrer. Veillez à laisser vos armes à l'entrée du premier barraquement à droite quand vous aurez passer le corps, elles vous seront remises à votre départ, un serviteur vous prendra en charge à l'entrée du Château. Passez une bonne soirée mon bon Sire. Conclu le soldat en faisant signe à Eranor d'entrer.
Test de Perception basé sur INT: 16, raté.
Le Noble Asur pénétra donc dans l'enceinte de la forteresse bretonienne et déboucha dans la cour intérieure, une vaste place pavées ou se dressaient deux barraquements en pierre ou devait sans doute résider la piétaille. Trois gardes étaient postés devant l'entrée du premier barraquement et firent signe à Eranor de s'approcher, le Noble Asur du remettre ses armes et bouclier non après s'être longuement assuré qu'un noble sans scrupule ne tenterait pas de les lui dérober le lendemain matin avant son départ, ce à quoi le gardien lui répondit: Le vol n'est pas toléré sur les terres du Seigneur. Les lanciers furent invités à se rendre au Logis ou ils résideraient, de la nourriture avait été prévue pour les accompagnants mais ces derniers n'auraient pas la possibilité de participer au banquet et devraient rester dans leurs appartements. L'Asur se rendit donc seul à l'entrée du Château, non sans avoir jeté un petit coup d'oeil à une chapelle étrange qui était accolée à la demeure du seigneur. Il n'en avait jamais vu de semblables dans son périple en bretonnie, elle était construite en pierre sombre et son apparence était sommes toute assez lugubre. Mais il n'eut pas le temps de s'attarder plus avant car une jeune femme aux cheveux roux attaché en une longue tresse l'attendait à l'entrée avec un sourire affable.

Bienvenue Messire, veuillez vous donner la peine d'entrer, je vais vous mener à vos appartements. Eranor pénétra dans le Hall d'Entrée, des torches brûlaient accrochées aux murs en pierre et l'Asur pu jeter un coup d'oeil dans la salle de banquet ou des nobles étaient déjà entrain de discuter debout avec un verre en main. La servante le mena jusqu'à un grand escalier et ils montèrent ensemble vers les étages, Eranor remarqua que la jeune femme avait la fâcheuse tendance de se tordre les mains, son regard lui-même était fuyant mais cela devait très certainement être dû au fait qu'elle était en présence d'un Haut Elfe. La jeune femme ouvrit une porte. Voici votre chambre, j'espère qu'elle est à votre goût, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me faire appeler, je me nomme Eglantine.

La chambre d'Eranor était richement décorée, un tapis en peau d'ours était disposée sur le sol et des trophés de gibier avaient été accrochés au mur. Un feu de cheminée ronronnait dans l'âtre et apportait une chaleur réconfortante à la pièce, un lit à baldequin aux draps pourpres attendait le noble Asur et il y avait également une petite table ainsi qu'une chaise non loin de la grande fenêtre qui offrait une vue imprenable sur la plaine du moussillon en contrebas. Eranor pouvait d'hors et déjà se rendre dans la Salle de Banquet s'il le désirait, à moins qu'il ne préféra se reposer un peu. Le choix lui appartenait.

[Géralt]

Le Loup Blanc, un nom qui lui avait valu gloire et renommée à travers l'Empire de Sigmar, mais qu'était la gloire lorsque l'on avait que tristesse et solitude pour seules compagnes ? Il n'était peut-être pas si mal aisé de comprendre ce qui avait pu pousser Géralt à se rendre sur les terres du Duché Maudit. Le coeur de Géralt était à l'image de la terre qu'il foulait, triste et terne, car si le Chasseur de Monstres avait jamais connu un jour la joie et le bonheur, ces deux émotions n'avaient à présent plus guère de signification pour lui. Depuis son combat contre Sophie Hohenbach, la vie de Géralt ne s'était plus résumé qu'à un triste vagabondage, accomplissant quelque quête pour obtenir de quoi subsister, car c'était bien là ce que faisait Géralt, subsister. Comment faisait-il pour encore avoir la force se relever ? D'affronter chaque jour un nouveau levé de soleil qui lui rappelait sans cesse que sa vie était maudite à jamais et son âme sans doute déjà au-delà de toute salvation ? Deux mots: Nathalie Jeansigner. Cette jeune femme dont la flèche meurtrière avait jadis transpercé nombres d'ennemis de Géralt avait été brisée par la Comtesse Grise, en sacrifiant sa vie pour celle de l'homme qu'elle aimait, certes elle ne lui avait jamais véritablement avoué ses sentiments, mais il est des émotions qui rendent parfois les mots inutiles.

Avait-il mérité que Nathalie Jeansigner sacrifie son existence pour lui ? Avait-elle entrevue un espoir de rédemption pour l'homme qu'elle avait aimé de tout son coeur malgré la déception qu'elle avait subie avant de prendre cette fatale décision ? Nul ne le saurait jamais. Drapé dans son long manteau noir, la capuche rabattue sur sa tête, le Chasseur traçait son chemin dans les ombres du Moussillon, courant après le fantôme d'un amour perdu. Ses pas le menèrent à une Auberge, là ou il rencontra l'un des compagnons de son Ordre qui était là pour lui confier une mission qu'il ne pouvait refuser sous peine de se voir contraint de quitter les terres: Enquêter sur François de Picotin. Un nom qui était la source de bien des mystères, après que le Chevalier de la Couvée du Corbeau ait offert la tenue à laquelle il assisterait au Bal et quitté les lieux, un homme sinistre s'adressa au Chasseur de Monstre, il lui manquait une dent et une énorme pustule perlait sur le bout de son nez crochu, il buvait sa bière en rotant allègrement.


Je l'ai vu votre François de Picotin, l'est passé y a deux mois avec une armée de chevaliers, il m'a demandé de lui montré les alentours de son Domaine. Car il savait djà qu'il tuerait not seigneur, Rachard. Mais on l'appelle plus ainsi maintnant. Son nom c'est Vla..

Silence Crapaud, va donc cuver ailleurs bougre d'imbécile. Cesse d'importurner mes clients. Rugit le tavernier en empoignant le poivroit qu'il jeta à la porte de l'Auberge sans que celui-ci ne puisse protester. Le pauvre bougre s'écrasa dans la terre boueuse tandis qu'au loin un hurlement à glacer le sang retentit dans la nuit. Le dénommé Crapaud leva ses yeux vers Castel Rachard qui se détachait dans la Nuit et détala sans demander son reste, sans que Géralt ne puisse le rattraper, mais ce n'est pas cela qui choqua le Loup Blanc, c'était plutôt d'apercevoir une épée à une main gisant un peu plus loin et dont la garde était décorée d'un Corbeau. Quoiqu'il en soi, Géralt n'eut d'autres choix que de passer la nuit à l'Auberge, la réception n'ayant lieu que le lendemain, il ne reçu cependant plus aucune nouvelles de ses frères de l'Ordre, pouvait-il considérer qu'ils étaient partis pour autant, pas sûr. La journée se passa sans le moindre incident et le Chasseur eut tout le loisir de se préparer pour se rendre en la demeure du Seigneur du Nord. Drapé dans son manteau noir, l'homme se mêla au reste de la délégation, non sans garder une certaine distance vis-à-vis des nobles bretonniens, ces derniers le considérant avec dédain, comme s'il n'était qu'un vulgaire bandit. Il arriva finalement au corps de garde et fut reçu par un très jeune chevalier aux cheveux blonds et au visage morne, comme si aucune expression de joie ne l'avait jamais éclairé. Son regard gris se planta dans celui de Géralt tandis que ce dernier se présentait, comme un simple mercenaire. Et étrangement, le visage du chevalier s'éclaira d'un sourire, mais un sourire sinistre qui n'avait rien d'engageant.
Test de Perception basé sur INT: 14 raté.
Vous devez certainement être Géralt le Loup Blanc comme les marauds se plaisent à vous appeler. Vous êtes attendu, le Maître se réjouit d'avoir un individu de votre trempe en sa demeure. Soyez le bienvenue, messire. Vos armes seront à déposées au barraquement à votre droite. Dit le Chevalier en faisant signe à Géralt d'entrer, ce dernier passa le corps de garde sous de nombreux regards... dont celui du Maître des Lieux, mais cela le Chasseur de Monstres ne le remarqua même pas. Après avoir déposé ses deux lourdes épées, le Loup Blanc fut reçu par un serviteur un peu bedonnant répondant au nom de Mogor. Il conduisit Géralt jusqu'à ses appartements au rez-de-chaussée dans une chambre légèrement plus petite que celle d'Eranor Dreanoc mais qui avait tout le confort que l'on puisse désirer: un Feu de cheminée, un lit aux draps d'un blanc immaculé, il y avait même un petit pichet de vin et un verre de cristal. Mais ce qui frappa le plus c'était l'énorme tête de loup qui trônait au-dessus de la cheminée, un loup noir dont le regard, brillant à la lueur des flammes, fixait Géralt. Le regard perdu dans celui de l'animal décédé, le Chasseur de monstre paru entendre un lointain murmure, comme un souffle de vent: Geralt...

[Melicent Hohenberg]

Les certitudes avaient laissées place au doute dans l'esprit de Melicent Hohenberg. Jadis certaine d'être destinée à accomplir de grandes choses au nom du Saint Empire de Sigmar, en ce jour elle venait à remettre en doute jusqu'à sa Foi en la divinité à qui elle avait autrefois dédiée sa vie. La vie de la Magister s'était vue basculée à de nombreuses reprises, une première fois lorsqu'elle avait offerte sa vertu à un noble peu scrupuleux et avait par là renoncer à servir Sigmar en tant que Prêtresse, une seconde fois lorsqu'elle cru avoir trouvé l'amour et la sécurité auprès du célèbre chasseur de monstres, Géralt et enfin après le décès prématuré de Valdred, un puissant magister flamboyant qui avait rencontré son destin dans la Forêt des Ombres après avoir été frappé de plein fouet par une magie innommable. La jeune femme n'avait dû sa survie qu'au retour innoppiné du jeune chevalier qui paraissait avoir pris la fuite, hélas il était trop tard pour sauver le maître de Melicent et ils durent se résoudre à l'enterrer dans une tombe de fortune avant de rapidement quitter l'endroit maudit dans lequel ils se trouvaient. Que pouvait encore attendre la Magister de cette patrie qui avait si peu de considération pour les hommes qui la défendaient, année après année contre les sbires du Chaos qui toujours plus nombreux mettaient en péril les racines de la civilisation ?
Mais si le Chaos était promesse de destruction, il était aussi source de nombreux rêves et d'espoir, plus d'un homme avait déjà succombé aux paroles insidieuses des Divinités de la Ruine qui murmuraient promesses de gloire et de puissance à ceux qui rejoignaient leur cause, et pour l'instant le sommeil de Melicent Hohenberg était troublé. Depuis les profondeurs du Royaume Infernaux, l'Âme de Melicent avait attiré le regard d'une sinistre Puissance et cette dernière paraissait décidée à s'en emparer. Les rêves de la jeune femme étaient le théâtre de spectacle tout aussi attirant que révulsant, des créatures au corps androgynes s'entremêlaient dans une orgie de luxure et de décadence que même le mortel le plus pervers ne serait en mesure de reproduire.

Lorsqu'ils s'apercevaient de la présence de Melicent, ils l'invitaient à les rejoindre, lui promettant une éternelle félicité et des sensations qu'elle ne serait jamais en mesure de vivre en menant une vie au service de l'Ordre et de Sigmar. Jusqu'à présent, la jeune Magister avait trouvé la force de résister aux sirènes du Prince du Chaos, mais le pourrait-elle encore longtemps tandis qu'elle sombrait toujours plus dans ses désirs de vengeance et de destruction ? Probablement consciente qu'elle était entrain de tomber dans une mauvaise spirale, la jeune femme dû se résoudre à quitter l'Empire, un voyage qu'elle espérait salvateur, c'est à cette occasion qu'elle se remémora les paroles d'un noble impérial qu'elle avait rencontré avant son périple Ostlandais, ce dernier lui avait parlé de sa volonté de se rendre en Bretonnie pour prendre un nouveau départ, qu'avait-elle à perdre à s'y rendre à son tour ?

Le voyage de Melicent fut long et monotone, à tout le moins sur le territoire impérial. Car une fois en Bretonnie, la Magister remarqua très rapidement l'hostilité flagrante des bretonniens à l'égard de la magie. En effet, les seules magiciens qui étaient tolérés étaient les Damoiselles du Graal, imbue d'une petite parcelle de la divinité tutélaire de Bretonnie et les Magiciens de la Cour qui siégeaient au côté de Louen Coeur de Lion. Les autres étaient implaccablement chassés et exterminer, peut-être avec une plus grande violence encore que dans l'Empire Sigmarite, ce qui n'était pas peu dire. C'est donc dans la plus grande clandestinité que Melicent Hohenberg traversa la Bretonnie pour se diriger vers un Duché que l'on disait abandonné par la Couronne, un endroit ou les mages n'étaient pas poursuivis mais qui était aussi le territoire sur lequel évoluait toutes sortes de créatures malveillantes: Moussillon. Le paysage avait au moins le mérite de rappeler des souvenirs à la Magister Flamboyante, le Duché Maudit n'était que marécage nauséabonds, brouillard et humidité: La Forêt des Ombres sur un territoire encore plus vaste. Il lui arrivait cependant de croiser quelques villages ça et là mais ils n'étaient pour la plupart que des hameaux miteux dans lesquels vivaient des paysans à l'allure épouvantable, des dents gâtées, des haillons sur le dos, et il s'agissait encore là des plus avenants.

C'est dans l'un de ces hameaux que la jeune femme entendit pour la première fois parler de Castel Rachard et de ce qui s'y préparait, l'on disait que le nouveau Seigneur du Nord y organisait une réception fastueuse pour célébrer son triomphe. La noblesse bretonienne locale y était bien évidemment conviée mais aussi, et chose plus surprenante, l'on disait que les portes du Château seraient également ouvertes à ceux que le Seigneur jugerait digne d'assister à sa fête. Une indication floue mais qui permettait à Melicent de nourrir quelque espoir de pouvoir oublier le temps d'une soirée son existence de paria. Après sa terrible rencontre avec deux morts-vivants, la jeune femme arriva au village de Bois-Morne situé à une lieue à peine de Castel Rachard, elle pouvait d'ailleurs appercevoir au loin le Mont Malmedy et à son sommet, la forteresse ou aurait lieu le Bal de ce soir. La jeune femme passa l'après-midi à se préparer du mieux qu'elle le pouvait, laver ses vêtements étaient le minimum si elle voulait espérer pouvoir entrer et elle serait sûrement très loin du standing attendu par le Seigneur des Lieux, au moins était-elle débarrassée de la boue et de la poussière s'était-elle dit et lorsqu'elle vit les délégations de nobles passées sur le chemin terreux, elle su qu'il était temps de se rendre à son tour au Château. Des soldats avaient été posté au corps de garde et contrôlaient les invités, il y avait également deux chevaliers, l'un d'entre eux avait les cheveux blonds et courts, l'autre de longs cheveux noirs et l'allure d'une brute.


Et pourquoi le Maître accepterait une voyageuse à sa réception ? C'est un Bal, pas une auberge. Répondit l'homme d'arme, non sans détailler Melicent du regard avec envie. Le bougre ne devait pas avoir l'habitude de voir pareil femme dans cet endroit perdu de Bretonnie. Stu veux j'peux te faire entrer, on organise une fête dans le barraquement avec les autres, on te fera danser. Dit-il, s'attirant les rires goguenards de ses comparses un peu plus loin, ce fut néanmoins suffisant pour qu'une voix forte retentit. Que se passe t-il ici, maraud ? rugit le Chevalier aux longs cheveux noirs qui s'était avancé pour découvrir la raison de tout ce rafus. Rien sire Aubin, je disais à Dame Melissandre que sa place n'était pas dans un Bal.

Aubin de Tyrosse jeta un regard à la dénommée Melissandre et demeura silencieux quelques instants avant de pâlir légèrement. Je m'occuperai de toi plus tard, Jean le Gueux, à moins qu'Il ne s'en charge lui-même. Entrez Dame Melissandre, le Seigneur vous attend. Dit le chevalier avant de faire signe à la Magister de le suivre. La jeune femme jeta un dernier coup d'oeil derrière elle juste à temps pour voir le visage du soldat se décomposer, plus aucun sourire n'éclairait son visage barbu et transpirant, seulement une peur terrible et déjà les autres soldats paraissaient prendre leurs distances avec le manant. Le dénommé Aubin de Tyrosse la conduisit jusqu'au barraquement ou Melicent fut contrainte de déposer sa dague avant de l'amener à la porte du Château ou une jeune femme l'attendait. Blonde avec de grands yeux verts, elle possédait un certain charme, la vie au Château était bien moins dure que dans les marécages et cela se ressentait tant sur sa santé que sur son apparence. Elle accueillit la Magister avec un grand sourire.

Dame Mélissandre c'est bien cela ? Veuillez me suivre je vous prie. Dit-elle avant de franchir les lourdes porte de chêne, Melicent Hohenberg sur ses talons. La salle de banquet se trouvait à sa gauche quand on entrait dans le Château et la sorcière pouvait sentir au loin une bonne odeur en provenance des cuisines, mais ce n'était pas dans cette direction que la servante conduisit, au contraire les deux femmes gravirent les escaliers de pierre qui menaient à l'étage, de nombreux couloirs s'entrecroisaient dans les étages de la forteresse, mais la jeune servante qui répondait au nom de Mélissa s'arrêta devant la seconde porte qu'elles croisèrent, heureusement peut-être pour la Magister car il aurait pu être facile de se perdre. Voici votre chambre, j'espère qu'elle vous plaira. La chambre était pour le moins somptueuse, il y avait bien évidemment un lit à baldequin aux draps bleus foncé comme un ciel étoilé d'été et quelques buches craquaient dans un âtre plus loin, diffusant une chaleur apaisante pour la jeune femme qui n'avait connue que froid et humidité ces dernieres semaines. Les rideaux des fenêtres avaient été préalablement tirés et ce n'était pas tout car une bassine d'eau fumante avait été déposée non loin de l'âtre avec à côté une petite table sur laquelle reposait un pichet de vin et un verre.

Ce fut à cet instant que Melicent remarqua qu'une robe de soirée pourpre était allongée sur son lit. Aubin de Tyrosse n'avait pas mentit, la jeune Magister paraissait être réellement attendue par le Seigneur des Lieux, si elle ne connaissait guère de François de Picotin, celui qui s'était caché longtemps derrière cette identité connaissait très bien Melicent Hohenberg.

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[Nécros Ahmôsis]

Sages parmi les Vampires, les descendants de W'soran étaient certainement les créatures de la nuit les plus sédentaires que l'on puisse trouver. Magiciens hors pairs, les Nécrarques ne quittaient leur tour que dans des circonstances exceptionnelles. En effet, la réalité et les évènements extérieurs n'avaient que très peu d'importances pour ces savants que leurs recherches éloignaient de plus en plus du monde physique pour leur offrir une autre perspective de leur environnement, mais à un prix qui pouvait paraître trop élevé pour les autres lignées vampiriques. Ce fut durant l'une de ses nombreuses séances de divination que l'esprit de Nécros s'aventura par-delà les brumes et les marécages vers la forteresse de Castel Rachard, sur les terres du Moussillon en Bretonnie. L'afflux de magie noire avait attiré le regard du Nécrarque comme le ferait la lumière pour un moustique, la bataille entre le Seigneur de Castel Rachard et le Maître de la Nuit avait secoué l'Aethyr sur des lieues à la ronde et ce trouble dans les Vents de Magie était aisément perceptible pour un être aussi familier avec la Magie que Nécros Ahmôsis. La créature qui régnait à présent sur ces terres maudites était source d'intérêt pour le vampire qui voyait là une occasion de s'approcher d'une source de magie qui lui avait paru inépuisable. Ce fut sans doute pour cette unique raison que l'alchimiste mort-vivant pris la lourde décision de quitter la sécurité de son laboratoire en Sylvanie pour se lancer dans un périlleux voyage en compagnie de son fidèle bras-droit et espérer assister au bal donné à Castel Rachard.

L'aversion de Necros pour le soleil le conduisit à voyager uniquement de nuit, rallongeant considérablement son temps de voyage qui se déroulait dans des conditions relativement précaires. Si le trajet en forêt n'était guère incommodant, la proximité d'Altdorf eu tôt fait d'inquiéter le Vampire qui n'était plus habitué à voir autant de vivants autour de lui, sentir ce lieu empli de Vie le plongeait dans un désarroi certain que seul Rallahqatil parvenait à apaiser par ses paroles rassurantes. Ce fut également le fidèle humain qui se chargeait de trouver un moyen de nourrir son maître immortel, le faisant pénétrer dans des habitations pour que le Nécrarque puisse se repaître du sang des malheureux humains. Malheureusement pour Nécros, il ne pouvait espérer pénétrer dans la forteresse sous son apparence de vampire décharné, il lui fallait trouver un moyen de redevenir présentable, c'est dans ce but qu'il concocta une potion qui lui rendit son ancienne forme, celle d'Erao Fauster et ce fut après avoir appris à se tenir en présence de la haute société que le vampire régénéré se présenta au corps de garde de la forteresse, non sans avoir jeté des regards anxieux autour de lui, mais Rhallaqatil était là pour rassurer son maître qui avait l'air d'un enfant apeuré au milieu d'une foule d'inconnus. Mais lorsqu'il ouvrit son esprit à l'Au-delà, il sembla entrer en communion avec la magie noire qui l'entourait et qui se déversait autour de lui comme autant de torrent d'énergie sombre et tandis que son fidèle serviteur se présentait auprès d'un homme d'arme pour se renseigner sur le moyen d'assister au Bal, Necros leva les yeux vers la forteresse...

Son regard fut d'abord attiré par la pierre sombre et noire du bâtiment saturé de magie impie puis alors qu'il levait les yeux pour observer le sommet de l'imposant donjon, son regard s'arrêta sur l'une des fenêtres du Château. La pièce paraissait plongée dans la pénombre il était presque impossible de voir à l'intérieur, mais les choses cachées ne pouvaient le rester bien longtemps face au regard perçant de Nécros Ahmôsis, et ce fut là qu'il Le vit. Tapis dans la pénombre, une silhouette sombre se détachait pourtant de l'obscurité et le Nécrarque sentit le poid d'un regard glacé peser sur ses épaules. L'aura ténébreuse sembla s'étendre vers lui, comme pour le happer. Cette transe inquiétante cessa brusquement lorsque Rhallaqatil revint auprès de son maître.


Maître, tout va bien ? Nous pouvons entrer, venez. Annonça le serviteur de Nécros en jetant un regard quelque peu inquiet à son maître. Ahmôsis quant à lui jeta un dernier regard vers la fenêtre mais la créature semblait avoir disparue, il ne ressentait plus que la magie ambiante et étrangement, une autre présence se fit connaître des yeux du nécrarque, un étrange chevalier approchait du corps de garde et l'aura de magie noire qui l'entourait fut aisément perceptible par le vampire qui n'eut cependant pas l'occasion de s'attarder plus longtemps. Ils venaient en effet de passer le corps de garde et après avoir été remettre leurs armes, ils furent accueillis par une servante qui les fit entrer dans le grand hall d'entrée de la forteresse, l'on annonça à Rallaqatil qu'il devrait se contenter d'une chambre de domestique qui serait située non loin de celle de son maître. La chambre du Vampire rassemblait tout le confort qu'un humain pouvait désirer, mais tout cela était bien dérisoire pour le Nécrarque qui ne souhaitait qu'une chose: Se retrouver à nouveau en présence de la terrible puissance qu'il avait pu sentir à l'entrée de Castel Rachard, et il n'y avait nul doute que son souhait ne tarderait pas à être exaucé.

[Ishar de Sombre-Bois]

De longues semaines étaient passées depuis la reprise du fief de Sombre-Bois par son seigneur légitime, la bataille contre les Skavens et le Duc de Pouilles qui s'était révélé être une créature de la nuit fut âpre mais au final, ce fut le vassal de François de Picotin qui en était sortit victorieux. Depuis, Ishar entreprenait de parfaire son savoir nécromantique dans le but de pouvoir un jour accéder à son rêve: Celui de quitter cette enveloppe faible et fragile de mortel pour renaître en tant que Liche, seigneur parmi les morts-vivants. Hélas c'était loin d'être une chose aisée et Ishar savait que ce rituel complexe comptait d'énormes risques pour celui qui tentait l'expérience, non seulement il pouvait perdre tous les ingrédients nécessaires à sa réalisation mais il pouvait tout aussi bien périr pour de bon et rejoindre le Royaume de Morr pour être damné par le revanchard Dieu de l'Au-Delà. C'est pour le moins avec mauvaise humeur qu'il accueillit sire Aubin de Tyrosse, messager de Castel Rachard qui vint apporter des nouvelles bien surprenantes pour le seigneur de Sombre-Bois. Henri de Rachard avait en effet été occis et un nouveau noble avait assis sa domination sur le Nord du Moussillon et par conséquent sur le fief de Sombre-Bois. Si Ishar voyait la mort de Rachard avec la satisfaction qu'on pouvait attendre, sa joie fut de courte durée lorsqu'il reçu l'invitation à la réception organisée par son nouveau suzerain. Non seulement mettre ses précieuses recherches ne l'enchantaient guère mais en plus ce n'était que pour aller lécher les pieds d'un parvenu quelconque, mais avec lequel il faudrait sans doute compter, du moins provisoirement.

Le nécromancien accepta donc bon gré mal gré de se rendre à ce Bal au cours duquel il serait obligé de fréquenter la noblesse bretonienne, à tout le moins il pouvait espérer avoir quelques nouvelles de la guerre qui sévissait pour l'instant dans le Duché Maudit, ainsi que du devenir de sire François de Picotin et du Guet-de-l'Estran qu'il avait du quitter peu après la terrible bataille qui avait vu opposer les Vivants face aux Morts et où il avait fait usage de sa magie pour détruire l'esprit furieux d'un chevalier érrant. Après avoir finalisé les préparatifs de son départ, il était en effet hors de question de voir son fief à nouveau subtilisé par un imposteur, Ishar de Sombre-Bois se mit en route pour la forteresse du Seigneur du Nord. Contrairement à son précédent voyage, il chevauchait cette fois un puissant destrier et il avait fier allure dans son armure étincelante, l'époque de charetier tiré par une Vieille Carne paraissait définitivement révolue, enfin il l'espérait... Le voyage se déroula sans encombre, les malheureux paysans qu'il croisait avait tôt fait de prendre leurs jambes à leur cou lorsque le visage d'Ishar se transformait en celui d'un squelette nimbé de flammes vertes. La nuit tombait lorsque Castel Rachard apparu à l'horizon, perché au sommet du Mont Malmedy comme un vautour toisant les villages en contrebas, le nécromancien rejoignit la longue colonne de nobles chevaliers, si comme lui ils avaient reçu des invitations, Ishar ne pu s'empêcher de remarquer des individus de plus piètres lignées et ces derniers paraissaient délibérément l'ignorer ! Le sang d'Ishar de Sombre-Bois ne fit qu'un tour et déjà la Dhar se concentrait dans la main du nécromancien, prêt à déchaîner la puissance de sa magie sur ces pleutres.

Test de contrôle mental d'Ishar basé sur INT (Psychose): 1, réussite critique ! Ishar est immunisé à sa psychose pour la soirée.
Test de Sens de la Magie basé sur INT: 11, réussi.
*Contient toi mon cher ami, je t'en prie* le supplia Lucia au creux de son oreille, la voix douce et apaisante de la sorcière spectrale parvint à calmer les envies meurtrières du seigneur nécromant qui relâcha sa maîtrise sur la magie noire qui s'évapora pour rejoindre les torrents d'énergie sombre qui semblaient se déverser depuis la forteresse même. Cette magie, Ishar la ressentit jusque dans son âme sombre et corrompue, elle semblait pulser partout autour de lui mais le puissant nécromancien perçu que la Dhar se concentrait à d'autres endroits également, sans pour autant être capable de la situer précisément, y aurait-il d'autres sorciers parmi la foule de badauds qui affluait au corps de garde ? Cette soirée ne serait peut-être pas aussi ennuyeuse que cela finalement. Ishar de Sombre-Bois fut accueillit par un visage familier, ce fut en effet sire Aubin de Tyrosse qui se chargea d'accueillir le nécromancien et il pu pénétrer rapidement dans la cour intérieure à la suite d'un gros chevalier dont l'armure devait certainement avoir été faîtes sur mesure. Après avoir été contraint de déposer sa lourde épée batarde à l'entrée, Ishar se dirigea tout naturellement vers les lourdes portes de chêne renforcé du Château. La domestique qui le pris en charge l'emmena à l'étage du donjon ou sa chambre l'attendait et après s'être inclinée respectueusement devant le seigneur de Sombre-Bois, la jeune femme blonde s'en alla, laissant le nécromancien plongé dans ses pensées. Le Maître des lieux ne s'était pas encore montré et si la surprise de voir d'autres sorciers était déjà de taille, une autre tout aussi improbable l'attendait durant cette soirée...

[Wrath & Anton Koch]

Perdu, abandonné par les Dieux à qui il avait dédié son âme, Wrath érrait sur les chemins tel une âme en peine, ses vêtements dignes d'un grand aristocrate ne ressemblaient plus qu'à de vulgaires guenilles maculées de boue. Désormais il vagabondait sur les chemins et c'était Pride qui guidait son maître et amant à travers la brume épaisse du Duché Maudit de Moussillon. La perte de son fief et la mise à morts de tous ses fidèles avaient portés un énorme coup au moral du noble chaotique. L'Inquisition de Sigmar s'était déchaînée et les corrompus furent passé au fil de l'épée ou purifier par le feu salvateur, mais les Répurgateurs ne s'arrêtèrent pas là et massacrèrent également les innocents, des pères, des mères et même des enfants périrent au nom du fondateur de l'Empire et de ses idéaux. Wrath ne devait sa survie qu'à l'intervention de Pride qui avait dû avoir recours à la violence pour éviter que son amant ne commette l'irréparable en allant se dénoncer à l'Inquisition. La jeune femme eut la présence d'esprit de quitter les terres impériales, du moins provisoirement, le temps que la furie vengeresse des répurgateurs ne se tournent vers d'autres victimes, coupables ou non. La seule bonne nouvelle qui leur parvint fut d'apprendre qu'Anton, apothicaire et ami de Wrath était lui aussi parvenu à échapper au bucher. En effet, si la plupart des fidèles des Dieux Sombres avaient été mis à mort, il restait au noble un petit réseau de cultistes qui servait surtout à transmettre des informations sur de longues distances, ce fut grâce à celà que Wrath et Pride surent qu'Anton était toujours en vie et qu'ils purent prendre contact avec lui.

Au fil de leur pérégrination, Pride eut ouïe dire qu'un seigneur local organisait une fastueuse réception en sa demeure. Si Wrath n'avait guère eu de réaction, amorphe sur son cheval à la robe noire, sa concubine et garde du corps paraissait croire que participer à un bal aristocratique lui remonterait quelque peu le moral ou à tout le moins le ferait sortir de son mutisme le temps du banquet. Elle prit également la décision de convier Anton Koch qui considérait cette idée comme extrêmement déplacée considérant la situation précaire dans laquelle ils se trouvaient. Mais la joie de l'Apothicaire de revoir son seigneur et ami l'emporta sur son indignation et il se dépêcha de se mettre en route vers Castel Rachard, bien loin à l'Ouest dans le Duché Bretonnien du Moussillon. Le coche du serviteur de Nurgle franchit les lieues qui le séparait de sa destination et ralentit peu à peu pour s'arrêter au début du chemin qui serpentait entre les falaises jusqu'au corps de garde de la sombre forteresse qui dominait la plaine depuis le sommet du Mont Malmedy et Anton n'eut d'autres choix que de poursuivre le reste du chemin à pied en suivant de près les nombreux nobles qui semblaient se rendre au même endroit que lui-même, sans appercevoir son ami Wrath.

Le cultiste du Père des Pestes arriva au corps de garde de la forteresse et fut reçu par un homme d'arme à qui il manquait un oeil, pourtant sa chemise de maille trahissait un rang supérieur aux autres soldats qui se trouvaient là, hormis peut-être deux chevaliers en armure. Lorsqu'il se présenta sous le nom d'Anton Koch, serviteur de Wrath Münchhausen, le Borgne haussa un sourcil surpris en passant sa main dans sa barbe hirsute.
Wrath Münchhausen vous ? Je n'ai pas entendu parler de cette personne parmi la liste des invités... Un instant je vous prie. Demanda le Borgne avant de se diriger vers un chevalier aux cheveux blonds pour s'entretenir un instant avec lui, le jeune homme posa son regard gris sur l'Apothicaire et hocha avec approbation avant de reporter son attention sur deux autres personnes qui venaient d'arriver et qu'Anton reconnu immédiatement, Wrath et Pride. La guerrière venait de tendre une missive qui nécessita plusieurs lectures au chevalier pour déchiffrer les mots que la guerrière avait gribouillé. Le noble lui restait pantois sur sa monture, bien qu'ayant revêtu des habits plus appropriés, il affichait toujours cette même mine défaite, non conscient qu'une alternative aux Dieux Sombres allait bientôt se présenter à lui.
Test de dissimulation de Pride basé sur HAB: 15, raté de 6.
Test d'INT du soldat: 14, raté de 6.
Finalement réunis après des mois de fuite, les trois comparses purent franchir ensemble le corps de garde, accompagné par un soldat qui les mena jusqu'à un barraquement de pierre à leur droite, ou les Chaotiques furent sommés de remettre leurs armes avant de pouvoir pénétrer à l'intérieur du Château, ce qui n'était pas au goût de Pride qui ne pourrait pas protéger efficacement son seigneur si nécessaire si elle se voyait ainsi désarmée, aussi avait-elle tentée de dissimuler deux poignards sur elle... Et elle y parvint. Le garde ne semblait pas avoir remarqué le poignard pourtant assez maladroitement caché dans la botte de la jeune femme, pas plus que celui caché sous sa robe, au niveau de sa poitrine. Ils furent ainsi conduit aux portes du Château ou Mogor les attendait, Wrath & Pride furent conduit à l'étage tandis qu'Anton était pris en charge par servante aux longs cheveux roux attachés en une longue tresse. La chambre des deux amants était spacieuse et agréable, pour la première fois depuis longtemps ils allaient pouvoir dormir dans un lit, avec un bon matelas et loin du froid et de l'humidité qui régnaient dans les marécages du Duché Perdu. Wrath allait-il enfin ouvrir la bouche ? Quelles seraient les conséquences de la dissimulation de Pride ? Nurgle mettrait-il en garde son serviteur ? Des questions qui allaient bientôt trouver une réponse alors qu'au-dehors la Nuit se faisait de plus en plus noire sur le Moussillon...

[Raël Khem]

Il l'avait fait. Le Maître-d'armes de Néhékharra s'était imposé au tournoi de l'Anguille, lui l'étranger parmi cette myriade de chevaliers bretonniens dont on vantait les exploits martiaux partout dans le Vieux Monde. Il était parvenu à remporter la victoire au terme d'un âpre combat et ce malgré les nombreuses inquiétudes qui rongeaient son esprit et auxquelles son fils adoptif était loin d'être étranger. Ce petit garnement n'avait en effet rien trouver de mieux que d'emmener la jeune Marguerite de Valfleuve au nez et à la barbe du Comte-Paladin qui les avait grâcieusement hébergés pendant un moment, plongeant Raël dans une situation qu'il avait bien du mal à maîtriser, il ne pouvait décemment pas ramener lui-même la jeune fille sous peine de prendre le risque d'être mis à mort céans par un patriarche en colère et il ne pouvait pas non plus accepter que Marguerite reste à leur côté ad vitam aeternam. Non seulement la jeune noble était loin d'être habituée à dormir à la belle étoile ou dans des auberges miteuses en attirant sur elle les regards de marauds éméchés. Aziz avait d'ailleurs à plusieurs reprises manqué de provoquer une bagarre en voulant défendre l'honneur de sa dulcinée et Raël Khem avait du intervenir pour éviter que tout cela ne dégénère en bain de sang.

Il fallait également rajouter à cela la déception que le maître d'armes avait eu en voyant sa récompense de vainqueur du tournoi, l'arme néhékharéenne pour laquelle il avait si vaillamment combattu s'était révélé n'être qu'une vulgaire copie mal imitée de l'artéfact d'origine pour lequel il pensait avoir combattu. Au moins lui avait-on remis une petite bourse pleine d'écu d'or qui lui fut bien utile pour offrir un gîte plus ou moins décent à son invitée surprise. Toutefois, une surprise attendait le Champion de l'Anguille lorsqu'un matin, alors qu'il s'apprêtait à quitter le Duché, il entendit un homme l'appeler en haletant, il paraissait de toute évidence avoir couru.
Messire Khem ! Attendez ! Dit l'homme en reprenant son souffle avant de lui tendre une missive scellée. Le Scythien n'avait évidemment aucune compétence en lecture ou même en écriture et pour la première fois depuis son arrivée, Marguerite de Valfleuve se révéla utile. Elle demanda la permission de prendre le parchemin et en lu le contenu à son beau-père, sous les yeux admiratifs d'Aziz qui ne pouvait que se féliciter d'avoir conquis le coeur d'une fille aussi magnifique que cultivée. Le message était clair, la renommée de Raël Khem s'était étendue jusque dans le Sud de la Bretonnie, dans le Duché Maudit de Moussillon. Le Seigneur de Castel Rachard avait eu ouïe dire des prouesses du Scythien et l'avait cordialement invité à participer à la fête qu'il organisait en sa demeure.

Le Maître d'armes jeta un regard à la dulcinée de son fils et entrevit une possibilité de s'en débarrasser, une fois arrivé sur place, il pourrait éventuellement expliqué sa situation au seigneur des lieux et peut-être que celui-ci serait à même de l'aider et rapatrierait Marguerite chez elle, non seulement il n'aurait pas à le faire lui-même mais en plus il ne prendrait pas le risque de se voir s'attirer les foudres du père de Marguerite. Cette dernière quant à elle ne paraissait pas enchantée à l'idée de se rendre dans cet endroit riche de nombreuses rumeurs et légendes sur les monstres qui y résidaient, elle tenta bien d'en informer Raël mais ce dernier ne pris même pas la peine d'écouter ce qu'il considérait être comme des balivernes de pécores. Le petit trio se lança donc sur les routes de Bretonnie, s'enfonçant toujours plus profondément vers le sud et Raêl dû vite se rendre à l'évidence, si l'endroit n'était peut-être pas réellement maudit, le mauvais temps qui y régnait devait certainement contribuer à sa mauvaise réputation. Une brume épaisse recouvrait le paysage et le soleil lui-même avait bien du mal à percer cette couche grisâtre et ce n'était rien à côté des vapeurs fétides que les marécages libéraient et qui contraignirent les deux adolescents à rendre le repas qu'ils venaient tout juste d'avaler.

Enfin, après ce qui paru être un temps interminable, Raël et ses enfants arrivèrent enfin en vue du Mont Malmedy sur lequel se dressait l'impressionnante forteresse de Castel Rachard, la nuit tombait à présent et Morrslieb projetait sa lumière malade vers la sombre bâtisse. Le Scythien ne tarda pas à poursuivre sa route jusqu'au Château en traversant un village construit au beau milieu d'un étang à l'eau trouble et auquel on accédait en traversant un pont de bois en mauvais état. Les autochtones leur jetèrent un regard mauvais, les étrangers étaient rarement les bienvenus en ces terres maudites et Marguerite eu le réflexe de se serrer contre Aziz qui passa son bras autour de la jeune fille, s'érigeant en protecteur sous le regard excédé de son père adoptif. Le petit groupe, après encore quelques minutes de marche sur un sentier boueux parvint au long chemin qui menait au corps de garde ou se dirigeait encore quelques délégations de nobles sire qui lancèrent des regards surpris sur Raël et sa marmaille: un homme, étranger qui plus est, était convié à un Bal bretonnien et venait accompagné de ses deux enfants... Curieux. Ils attendirent ainsi quelques minutes que ce fût à leur tour et Raël Khem présenta sa missive à un chevalier aux longs cheveux noirs qui paraissait de plus en plus énervé, apparemment être contraint d'être réduit à contrôler les entrées était loin de le satisfaire.


Entrez, dépêchez-vous. Vos armes sont à déposer au barraquement. Champion de l'Anguille, les chevaliers des autres Duchés sont devenus de sacrés fillettes. Dit-il d'une voix sèche en faisant un brusque signe de la main pour leur faire signe de se presser, Raël Khem fut contraint de laisser son Kopesh entre les mains d'un soldat qui jeta un regard intrigué à cette arme qui sortait pour le moins de l'ordinaire. Aubin de Tyrosse les emmena ensuite vers l'entrée du Château. Tandis qu'ils s'avançaient vers les portes de chêne, le regard de Marguerite se posa sur la Chapelle qui jouxtait l'imposante forteresse et fronça les sourcils.C'est bizarre, je ne connais pas ces symboles... Le Moussillon est décidément un endroit fort curieux. Ils n'eurent cependant pas la possibilité de s'attarder plus longtemps, une jeune femme faisait de grands signes de la main en leur demandant de s'approcher, après que le Chevalier Aubin eut présenté les nouveaux arrivants, la jeune servante leur sourit complaisamment.


Soyez le bienvenu à Castel Rachard, messire Khem. C'est un, euh, honneur d'avoir un si grand guerrier que vous en nos murs. Mais, oh pauvre enfant ! Vous ne pouvez tout de même pas assister au Bal de notre Seigneur dans cette tenue. Dit la servante en posant une main sur sa bouche de stupeur en voyant l'état de la robe de Marguerite, maculé de boue. Entrez vite, je vais vous conduire à vos appartements puis je vous préparerai un bain chaud. Dit-elle en offrant un beau sourire à la jeune fille avant de faire signe à Raël, Aziz et Marguerite de la suivre à l'intérieur. Ils traversèrent le Hall d'Entrée en passant devant la salle de banquet qu'ils rejoindraient plus tard et montèrent à l'étage ou se trouvait la chambre réservée au Scythien, elle remarqua alors la proximité entre Aziz et la jeune fille avant de s'adresser à Raël qui semblait être le dépositaire de l'autorité au sein de ce groupe pour le moins surprenant.

Ces jeunes gens sont-ils fiancés ? Si oui, je suis persuadé que le Maître ne verra aucun inconvénients à leur octroyer une chambre commune et à vous permettre de conserver celle-ci pour vous mêmes.
La jeune femme joignit ses mains en attendant la réaction du maître d'armes, tandis qu'Aziz et Marguerite jetaient un regard implorant au guerrier de Néhékharra.
Tu peux choisir, dans tous les cas Marguerite sera emmenée par la servante pour se "faire belle" :P. Tu peux demander une bassine d'eau chaude si tu le souhaites pour vous laver. Je te laisse décrire ta chambre.

Alors: Raël, Mélicent, Eranor, Ishar et Wrath sont à l'étage du donjon. Géralt, Necros, Anton sont au rez-de-chaussée, Rallaqatil est dans une chambre de domestique et l'aide de camps Haut-Elfe dans une chambre en bas également. La salle de banquet est comme vous vous en doutez à gauche quand on franchit la porte d'entrée. Vous êtes libres de vous y rendre dés que vous le souhaitez ou bien fouiner... Mais attention :siffle:

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