[Pelgrana] La forêt dans la peau

Athel Loren est la plus ancienne des forêts du Vieux Monde. Ses arbres les plus vieux sont les jeunes pousses ayant germé à partir des graines semées par les serviteurs des Anciens en personne. C’est un lieu mystique qui s’étend sur une surface immense, mais nul ne sait si ce sont les Anciens ou l’influence du Chaos qui a éveillé ses arbres et leur a donné une âme. Toujours est-il qu’à l’aube des temps, ils ont commencé à raisonner d’une façon surnaturelle, et ont appris des sentiments tels que la haine et la colère. La forêt a peu à peu pris conscience d’elle-même et des autres races qui grouillaient comme des insectes à la surface du monde. Et les intentions de ces dernières ont éveillé sa rancœur…

Des menhirs gravés de runes elfiques marquent les limites de ce domaine végétal. Au-delà s’élèvent des arbres gigantesques dont les branches frissonnent et se tordent lentement, comme pour échapper à la barrière magique que forment ces pierres gardiennes. Les racines rampent et griffent les pierres couvertes de mousse, au milieu d’une brume persistante qui recouvre les clairières et les cavités du sol. Un tel labyrinthe de troncs et de branches suffit à rebuter l’esprit le plus décidé, car il abrite des yeux épieurs, des mouvements furtifs à peine entr’aperçus et des bruits inquiétants. La tranquillité surnaturelle des clairières tapissées de feuilles mortes et la brise silencieuse soufflant sur les sentiers ne voilent aucunement le sentiment d’être observé et mesuré à chaque pas que l’on y fait.

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[Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par [MJ] Aurore »

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C'était le calme plat dans la forêt d'Athel Loren. Le soleil venait à peine de se lever, les plus courageux rayons traversant l'épaisse couche de feuillage des arbres millénaires. Les petites bêtes commençaient à pointer le nez dehors, les créatures de la nuit étaient revenues depuis peu à leur tanière. Ce n'était qu'un début de journée comme les autres dans la forêt, où rien ne semblait pouvoir troubler la quiétude de ce havre de paix....
Pas vraiment en fait. Une ombre se déplaçait agilement d'arbres en arbres, à une vitesse incroyable pour un simple animal.. et pour cause! Il s'agissait de Pelgrana, petite elfette qui était en mission pour le compte d'une dryade. Objectif : Tuer l'humain qui s'était introduit dans la forêt sacrée. Voilà donc plusieurs heures qu'elle poursuivait à un rythme effréné l'intrus qui devait mourir pour avoir osé poser le pied en territoire interdit. Car tel était le devoir des elfes sylvains, protéger leur demeure au risque de leur vie.

Pelgrana s'arrêtait de temps en temps pour vérifier la piste qu'avait prise le fuyard. Nul besoin d'avoir une compétence spécifique pour le cas présent : l'humain avait laissé de grosse traces de pas dans le sol humide d'Athel Loren. L'herbe était couchée, la mousse avait été arrachée de sur les rochers, des branches d'arbres avaient été cassées et parfois on pouvait voir de longues traces épaisses dans la boue, comme s'il était tombé. La progression de celui-ci avait du être très difficile à en juger par tout ce qu'il avait laissé, et pour cause. La forêt d'Athel Loren était si épaisse par endroit que nul rayon du soleil ou de la lune ne peut traverser le couvert de feuille qui surplombe les arbres. Ce pauvre bougre ne devait rien voir du tout puisque les humains n'avaient pas la faculté naturelle des elfes de voir dans le noir.

Plusieurs fois, la petite sentit qu'elle était suivie. Un bruit derrière elle, une ombre sur son épaule. Mais à chaque fois. dès qu'elle se retournait, elle ne voyait rien du tout. Ce qui avait peut-être été une coïncidence au départ se révélait franchement désagréable. Comme si quelqu'un l'épiait mais sans jamais se montrer. Mais elle ne semblait pas s'en formaliser plus qu'il ne le fallait, parce qu'il fallait focaliser sur les choses plus importantes pour le moment. L'atmosphère devenait de moins en moins lourde alors qu'elle avançait en sautant de branches à branches, les rayons du soleil se faisaient sentir plus forts sur sa peau. Des signes qu'elle approchait de la lisière de la forêt, mais aussi de sa proie...

Petite référence très facile à trouver pour le titre, 2xp pour le premier à trouver, merci de faire toute réclamation à ma tanière (h)
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par Aracthor »

Pelgrana arrêta sa poursuite sur une large branche, et se retourna une fois de plus. Cette cruelle impression d'être observée se répétait encore. Bien qu'elle n'en ait jamais été victime auparavant, elle connaissait très bien cette sensation, pour l'avoir ressenti à la place du gibier qu'elle chassait. Mais c'était une sensation qu'ont les proies. Non les chasseuses. En d'autres circonstances, elle aurait tout arrêté pour découvrir ce dont il s'agissait, détestant ne pas comprendre quelque chose se déroulant dans la forêt. Mais sa mission devait passer avant tout.

Elle reprit donc sa traque, pouvant suivre sans la moindre difficulté l'intrus, celui-ci étant aussi discret qu'un sanglier sauvage pour ce qui était des traces. Elle remarqua que les épais feuillages de la forêt se rétrécissaient, laissant passer les premières minces lueurs de l'aube. *Je perd un avantage* se dit-elle en serrant les poings. *Ses faibles yeux le ralentissaient sûrement la nuit, mais maintenant il ira presque à la même vitesse que moi.*

Elle fut interrompue dans ses pensées par un autre craquement derrière elle. Cette fois, elle en était sûre, le bruit était réel. Ce n'était pas une illusion. Mais elle ne pouvait se renseigner davantage. Les traces de sa proie se faisaient de plus en plus fraîches, signe qu'elle touchait au but. Mais avec ce soleil grandissant, elle ne pouvait plus se permettre le moindre retard. Elle se rechigna donc à revenir à sa traque. De toute façon, elle ne voyait pas de quoi il pouvait s'agir de dangereux pour elle, la seule explication qu'elle y voyait était qu'un esprit de la nature la suive jusqu'à la lisière de la forêt pour vérifier qu'elle s'acquitte correctement de sa tâche.

Les feuillages se faisaient de moins en moins denses, les arbres de plus en plus rares au fil de sa lutte contre le temps qui lui restait avant que l'intrus prenne la fuite. Bientôt, les branchages se firent trop petits et trop rares pour pouvoir s'en servir de transport, elle dût donc se résigner à poursuivre à pied. Mais les sensations de ne pas être seule la poursuivaient...

Elle atteint malheureusement la lisière de la forêt. Ce fut une épreuve pour elle d'en sortir, n'ayant jamais quitté les hospitaliers feuillages de Loren. Mais son devoir l'exigeant, elle en sortit, la gorge nouée, se demandant si elle y rentrerait un jour. Ce risque avait l'air faible, mais elle ne sut ne pas se le demander.

Elle aperçut tout de même, à quelques 50 mètres de là, l'humain en question, ses beaux atours couvert de boue et de feuillages, en train de se hisser sur son cheval. Pelgrana eût juste le temps de sortir son arc et d'armer une flèche dans sa direction avant que celui-ci parte au galop en direction du monde des humains. Elle tira tout de même dans sa direction, peu sûre de le tuer avec cette flèche. *Ceci est un acompte* se dit-elle en tirant, espérant le blesser.
Je tire, mais étant donné qu'il est loin et en course je doute de le toucher, encore plus de le tuer. Donc, après que ma flèche se soit plantée où elle veut, je tente une dernière fois de comprendre ce qui me suivait. Et si je n'y parviens, je récupère ma flèche si elle est récupérable, et me lance à la probablement longue traque du cheval, car c'est rapide et endurant, mais ça laisse des traces.
Modifié en dernier par [MJ] Aurore le 17 août 2012, 17:47, modifié 1 fois.
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par [MJ] Aurore »

Fais pas apparaître les PNJ c'est moi qui va m'en occuper la prochaine fois ^^
Pelgrana entendit un cri au loin lorsqu'elle sortit de la forêt, son arc en main. Il s'agissait de l'humain, effrayé de voir qu'une créature surnaturelle couverte de feuillage était sortie d'Athel Loren. Car bien sûr, si les villages environnants étaient au courant de la présence elfique dans les bois, il en était tout autres des communautés plus lointaines. Tous savaient bien que la forêt était vivante, du moins hantée, et les quelques courageux qui voulaient prouver leur valeur en pénétrant dans la forêt afin de prouver aux autres qu'il n'y avait pas d'esprit... se faisaient bien souvent prendre par surprise ! Il devait s'agir d'un autre gaillard plutôt hardi qui voulait entrer dans les bois sans mauvaises pensées, et qui a réussi malgré lui à passer les défenses naturelles et magiques qui bordent les arbres pour dérouter les étrangers. Mais voilà, il n'y avait rien de plus stupide que de vouloir mettre le pied dans Athel Loren, et il était le devoir de ses habitants de tuer quiconque profanait ce lieu sacré.

La petite elfette banda alors son arc et tira une flèche sur le pauvre jeune homme au loin, qui tentait de monter son cheval à toute vitesse malgré la peur...

Jet de tir ( Avec un malus de -2 pour la distance ) : 1 ! Aïe
Joli tir pour le premier, tu lui envoie une flèche en plein dans le coco. Il est mort :xD:
... tentative qui échoua bien malgré lui, alors qu'il s'effondrait lourdement sur le sol, une flèche plantée bien solidement dans le crâne. Le cheval, par stress sûrement que son cavalier aie tenté de le monter si rapidement en plus du bruit de la flèche qui avait dû siffler bien fort dans ses oreilles, se cabra en hennissant, les pattes bien haut dans les airs. À sa retombée sur le sol, il te semble qu'il écrase le crâne du pauvre bougre. En tout cas, s'il n'était pas vraiment mort suite à la flèche qu'il venait de se prendre, maintenant il l'était assurément.

« Pelgrana, revient dans la forêt maintenant.. » murmura une voix derrière elle.

La petite se retourna subitement pour voir de qui il s'agissait. Il ne s'agissait pas d'une voix ni féminine, ni masculine. Elle n'aurait pu dire si elle était proche ou loin. Comme si la forêt elle-même l'appelait à revenir.

Test de perception : 2
Donc tu vois, des oiseaux, un écureuil, un raton laveur bien caché (enfin, qui tente), un lièvre qui détale un peu plus loin, un autre écureuil un peu plus gros que l'autre...
Il n'y avait rien de plus que des animaux à la lisière de la forêt. Bien sûr, il y avait ce raton laveur qui semblait la fixer tout en essayant de se cacher, ou bien ce lièvre qui avait détalé un peu trop vite au moment où la petite elfe avait posé le regard dessus. Sinon ce gros écureuil qui était plus imposant que les autres... enfin, rien de bien grave. Seulement quelques gentils animaux de sous-bois.
La petite allait-elle tenter de voir ce qui se tramait derrière cette présence animale ou récupérer sa flèche en premier ?

Apprentissage Adresse au tir : 2/5
La belle réussite critique que tu as fait mérite ces deux points ^^
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par Aracthor »

La flèche de Pelgrana siffla le long de la trajectoire précise que l'elfette avait schématisée dans sa tête. Elle s'attendait à de la précision, mais fut néanmoins surprise d'elle-même lorsqu'elle aperçue la tempe de l'intrus se couvrir de son sang, et celui-ci tomber de son cheval. Le pauvre animal, ayant subis en l'espace de quelques secondes la pression de son maître, le bruit de la flèche et l'odeur de sang, céda à la panique et s'enfuit après avoir cabré et retombé sur le crâne percé de son défunt maître.

Pelgrana resta immobile quelques instants. C'était la première fois qu'elle tuait un être autre qu'un animal de la forêt. Cela n'arrivait pas à tous les ovates, encore moins dans l'enfance ! Et pourtant, elle l'avait fait sans hésiter. Mais à présent, elle avait quelque chose d'étrange en elle. Une sensation jamais ressentie auparavant. Et désagréable. Mais impossible de lui donner un nom. Un murmurement vint l’interrompre dans ses pensées :

"Pelgrana, revient dans la forêt maintenant..."

Un son plus qu'une voix, car Pelgrana ne put nommer ce bruit non plus. Un type de voix nouveau, impossible à identifier ou à distancer, la seule chose qu'elle pouvait en déterminer était qu'il venait de la forêt.

Mais l'orée de la forêt était bien moins dense que le reste du domaine de Lorren. Aussi pouvait-elle enfin voir ce qui se maintenant derrière elle : un simple groupe d'animaux des bois, composé de deux écureuils, dont un particulièrement imposant, un lapin qui fuyait déjà la chasseuse, quelques oiseaux et un raton-laveur... Qui semblait l'observer depuis sa cachette.

Ce dernier piqua sa curiosité. Oubliant sa flèche (qui devait avoir été probablement détruite en même temps que le crâne dans lequel elle s'était plantée), elle s'avança lentement vers ces animaux, l'arc toujours à la main, sans pour autant y encocher une seconde flèche. De toute façon, elle devait obéir à cette voix sylvestre qui lui avait imposé un retour, qu'elle appréciait.

La présence de ce raton la troublait davantage au fur et à mesure qu'elle s'en rapprochait. Tout semblait porter à croire que c'était bien cet animal qui l'avait suivi avec tant de discrétion... Mais comment ? Et surtout : dans quel but ? Les raton-laveurs n'agissaient jamais de la sorte. Déterminée à avoir des réponses, elle s'agenouilla à quelques mètres de l'animal, et le fixa de ses yeux verts d'un regard qui exigeait une explication.

Elle ne prêta pas la moindre attention aux autres animaux présents.
Modifié en dernier par [MJ] Aurore le 07 sept. 2012, 18:01, modifié 1 fois.
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par [MJ] Aurore »

Alors que Pelgrana s'était agenouillée sur le sol pour observer de plus près l'animal étrange, un flash de lumière la fit tomber à la renverse. Aveuglée, elle ne put voir la magnifique transformation qui opérait devant elle. Tout ce qu'elle put constater, c'est le résultat final : le raton laveur s'était vraisemblablement transformé en elfe sylvain... mais pas n'importe quel ! Celui-ci semblait très étrange, tout d'abord, de par les tatouages qui couvraient son visage et son corps.
Test de connaissances : 15, échec
Malgré tes efforts, tu n'es pas capable de te souvenir à qui ils font référence
Ensuite, c'était son regard posé sur la petite elfe. Il semblait dérangé, un peu fou même. Il ne regardait pas seulement Pelgrana, mais la sondait carrément, ce qui avait un aspect plutôt malaisant. Ce n'est pas tous les jours qu'on se fait scruter de cette manière !
Et finalement, de par son allure en général. Les visages des elfes étaient sans âge. On ne pouvait définir l'âge d'un elfe en se fiant à son physique, mais pourtant il semblait que celui-là était plus vieux que n'importe quel habitant de la forêt que Pelgrana aurait pu croiser depuis ses jeunes 25 ans. Si quelqu'un lui avait glissé à l'oreille qu'il aurait pu faire parti des premiers elfes venus coloniser Athel Loren, la petite aurait pu croire que cette personne avait raison. Il dégageait une aura de calme qui imposait le respect et le silence. Tout autour d'eux, plus aucun bruit ne se faisait entendre. Il semblait que même les animaux retenaient leur souffle face à cet homme de grand pouvoir.

Contre toute attente, il éclata de rire.


« Hahaha j'ai eu bien peur mon petit ! Il en faut du courage pour chasser les intrus de cette manière, surtout à ton âge ! Félicitations pour ton tir, c'était du joli ! Tu sais, ce n'est pas la première fois que Elenyla nous joue des sales tours comme ça, un de mes petits s'est fait zigouiller il y a 283 ans à cause d'elle.. enfin c'est pas grave, toi t'es toujours là, c'est l'important.. »

Son visage s'était légèrement renfrogné à cette pensée, mais il se reprit rapidement. Pelgrana était toujours sur le sol, encore abasourdie par ce qui venait de se passer.

« Bon, ce n'est plus le temps de s'amuser. Les autres t'attendent déjà à la clairière. Des questions avant de partir? »

Bien évidemment, Pelgrana aurait sûrement de nombreuses questions. Mais l'elfe si vieux ne semblait pas sur le point de mourir, il aurait tout le temps pour y répondre.
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par Aracthor »

Le raton laveur fixa Pelgrana immobile un moment. Puis les yeux de l'elfe furent inondés de lumière brusquement. Durant plusieurs secondes, ses yeux d'ordinaire si performants ne lui furent d'aucune utilité pour tenter de savoir ce qui se déroulait devant elle. Ce qui en résultait, en revanche, fut bien visible.

Elle put deviner qu'il d'agissait vraisemblablement d'un elfe sylvain, mais très différent de tous ceux qu'elle avait rencontré jusqu'à présent : de grands tatouages d'une signification qui lui était inconnue lui recouvraient le corps, et son regard semblait la transpercer pour lire en elle. Quelque chose d'indicible dans cet être semblait indiquer un très grand âge, ce qui est pourtant d'ordinaire indicible chez les elfes.

Une longue minute s'écoula, durant laquelle l'elfette se laissait scruter par cet être surnaturel. Elle tâchait de camoufler son intimidation, mais difficile avec autant d’évènements qui se précipitent en cinq minutes. Après cette minute de pesant silence, l'elfe tatoué éclata subitement d'un grand rire.

"Hahaha j'ai eu bien peur mon petit ! Il en faut du courage pour chasser les intrus de cette manière, surtout à ton âge ! Félicitations pour ton tir, c'était du joli ! Tu sais, ce n'est pas la première fois que Elenyla nous joue des sales tours comme ça, un de mes petits s'est fait zigouiller il y a 283 ans à cause d'elle.. enfin c'est pas grave, toi t'es toujours là, c'est l'important..."

Pelgrana resta immobile au sol, soupesant chaque parole de cet étrange personnage. Le plus surprenant était sa dernière phrase : la mort de l'un de ses enfants était moins grave que celle d'une elfette solitaire quelconque ?

"Bon, ce n'est plus le temps de s'amuser. Les autres t'attendent déjà à la clairière. Des questions avant de partir ?"

Une dizaine de questions se bousculèrent aussitôt dans l'esprit de l'archère : qui était cet elfe ? Que lui veut-il ? Qui est Elenyla ? Qui sont les "autres" qui l'attendent à la clairière ? Qu'était cette clairière ? Pourquoi l'y attendait-on ?

Elle ouvrit la bouche pour commencer sa liste de questions, mais un détail la rattrapa : elle aurait sans doute bien des réponses une fois arrivée à la clairière... Et elle n'aimait pas se faire attendre. Elle posa donc ce qui l'intriguait le plus en l'instant :

"Je souhaite simplement savoir... Qui vous êtes. Du reste, je le découvrirais probablement bientôt..."

Elle eu du mal à articuler ses mots, encore sous le choc de son meurtre et de cette rencontre. Mais une fois sa réponse obtenue, elle aurait le temps de retrouver sa clarté d'esprit habituelle sur le chemin vers la clairière...
Modifié en dernier par [MJ] Aurore le 07 sept. 2012, 18:02, modifié 1 fois.
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par [MJ] Aurore »

Le vieil elfe observait paisiblement la petite Pelgrana, encore sous le choc des évènements qui venaient de se produire. Voilà qu'elle attaquait le premier humain qu'elle voyait de sa courte vie, l'avait tu. d'une flèche dans le crâne, un raton-laveur qui était en fait une elfe sylvain l'avait suivi tout le long, s'étant transformée devant elle, en plus de lui raconter des choses qui ne semblaient pas très cohérentes. Voilà qui pourrait rendre fou n'importe qui !
La petite n'avait pas vraiment de questions en tête, la seule chose qu'elle put demander c'était l'identité de l'elfe qui se trouvait devant elle. Celui-ci sembla perplexe face à une telle question. Sans doute ne s'attendait-il pas à se faire demander une telle chose de la part d'un enfant.


« Qui suis-je? Humm... on m'appelait Firond il y a de cela très longtemps... oui oui c'était bien ça. Firond. En voilà des siècles qu'on ne m'a pas appelé ainsi... »

Il grommela quelque chose d'autre de totalement incompréhensible, les yeux dans le vide, comme s'il essayait de se souvenir de quelque chose. Après quelques instants qui semblèrent avoir duré des heures, son regard se reposa sur Pelgrana.

« Mon nom n'a pas vraiment d'importance mon petit. Saches que je serai ton guide spirituel pendant quelques années de ta vie. La forêt elle-même m'a demandé de me charger de ton instruction. C'est un très grand honneur de pouvoir s'ouvrir aux voies impénétrables d'Athel Loren, rares sont les elfes à qui elle accorde ce privilège. Je sens que cette portée sera exceptionnelle, elle semble avoir choisi des petits très prometteurs. »

Il fit un grand sourire, avant de s'attarder à l'humain que Pelgrana avait abattu quelques instants plus tôt. Il plissa les yeux pour tenter d'apercevoir quelque chose. La petite se retourna pour en faire de même...
Test de Perception ( +1 Acuité visuelle ) : 11, raté
Mais ne put voir ce que le vieil elfe observait précisément. Aussi, lorsqu'elle se retourna, elle eut la surprise de constater qu'il s'était de nouveau retransformé en raton-laveur et qu'il semblait prêt à partir. Pelgrana remit son arc sur son dos et se mit à suivre l'animal, qui se révélait bien agile pour un gros rongeur. La course qu'elle avait entamé plusieurs heures plus tôt se faisait cette fois en sens inverse...

***

Pelgrana et l'elfe n'avaient fait presqu'aucune pause depuis leur départ à la lisière de la forêt. Quelle direction avaient-ils pris exactement ? Ça, elle l'ignorait totalement. Tout ce qu'elle pouvait utiliser comme repère était les Montagnes Grises qui se rapprochaient toujours plus alors que leur progression allait bon train. Le soleil, lorsqu'il réussissait à percer l'épais feuillage, était maintenant dans leur dos, signe qu'il allait se coucher bientôt. Le vieil elfe lui avait fait boire une boisson revigorante un peu plus tôt qui avait permis à Pelgrana de supporter encore le voyage, après quoi il avait ajouté : « Si tu n'étais pas partie à la chasse à l'humain on en serait pas à ce point.. » mais le ton semblait plus être une constatation qu'un sermon. La petite pouvait-elle savoir à l'avance qu'elle recevrait la visite d'une guide spirituel ?

À un moment donné, le raton-laveur s'arrêta devant elle et commença à descendre de l'arbre sur lequel il était perché. Rendu en bas il se transforma à nouveaux pour reprendre son apparence elfique.


« Nous sommes arrivés, c'est ici. »

Ils marchèrent donc quelques minutes pour se retrouver dans une clairière pas très grande, entourée d'arbres millénaires qui était sans doute les plus hauts que Pelgrana avait du voir de sa vie... enfin, pas aussi grands et vénérables que le Chêne des Âges. Mais à savoir si la petite elfe avait déjà vu cet arbre en question, il n'en tenait qu'à elle de pouvoir répondre à cette question. La jeune apprentie pouvait sentir dans cette clairière une grand pouvoir sommeiller, comme si Athel Loren avait concentré en ce lieu une partie de son pouvoir.

À leurs premiers pas, ils furent accueillis par trois autres elfes sylvains, environ du même âge que Pelgrana. Il y avait là deux garçons et une fille. Le vieux guide leur fit en grand sourire en les voyant de pointer le bout du nez.


« Ahh ! Mes petits ! Je suis content de vous retrouver ! Je vous laisse faire connaissance, mais couchez-vous tôt ce soir, nous commencerons très rapidement maintenant que nous sommes réunis ! » dit-il avant de quitter sans se retourner, comme si son travail était maintenant terminé pour la journée. Il se rendit à un arbre pour ensuite être hors-de-vue des quatre enfants.

Le premier à parler fût un elfe mâle qui était un peu plus grand que les autres. Il avait de longs cheveux bruns, les yeux de la même couleur et son visage était harmonieux. Pelgrana pouvait bien voir qu'il était le plus âgé des quatre, et aussi le plus à l'aise.


« Je me nomme Yvralen. Je suis le plus âgé de la portée... enfin il nous appelle comme ça, je pense que c'est son terme pour désigner famille. Elle là qui ne parle pas beaucoup c'est Eldranfelle. Je pense qu'elle ne parle pas du tout, elle ne nous a jamais adressés la parole. Enfin lui qui vient de partir plus loin c'est Andalil. Il est gentil tu verras.. »

En effet, la première elfe qu'il avait pointé était une toute petite Asrai, blonde et toute mignonne. Elle ne devait pas avoir plus de quinze ou vingt ans. Elle semblait très timide et fuyait le regard de Yvralen, et celui de Pelgrana. Elle ne fit qu'un petit signe de tête à la nouvelle arrivée avant de regarder Andalil. C'était un elfe qui devait avoir le même âge que Pelgrana cette fois. Mais il semblait très différent des autres. Non seulement il semblait solitaire, mais aussi très renfrogné. Il n'avait pas accordé un seul regard à notre héroïne et semblait s'en foutre royalement, seulement avait-il marmonné un petit Bienvenueà peine audible. Après les présentations, il s'éclipsa rapidement dans la même direction qu'avait pris le guide.

« On s'habitue je crois... » reprit Yvralen. « Et toi, c'est Pelgrana c'est ça ? »

Eldranfelle s'était un peu rapprochée pour entendre ce que la petite nouvelle aurait à dire à son sujet. Même si elle n'avait pas dit un mot depuis le début, elle semblait intéressé d'en apprendre un petit peu plus sur celle qui deviendrait sa soeur.
Test d'Endurance : 16
Malheureusement pour toi, tu est beaucoup trop fatiguée pour leur raconter beaucoup de choses, les présentations vont être brèves. Une couchette dans une arbre est disponible pour toi afin que tu te reposes, là ou le guide et l'elfe grognon se trouvent.
Voilà, ce seront tes compagnons pour quelques temps ^^
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par Aracthor »

Sa question ne lui semblait pas très compliqué. Pourtant, l'étrange elfe se mit à réfléchir comme si Pelgrana lui avait énoncé une énigme.

"Qui suis-je? Humm... on m'appelait Firond il y a de cela très longtemps... oui oui c'était bien ça. Firond. En voilà des siècles qu'on ne m'a pas appelé ainsi..."

La question semblait l'avoir plongé dans des souvenirs. Il marmonnait d'autres choses trop faiblement pour que Pelgrana puisse l'entendre. Il resta ainsi longtemps, suffisamment pour que la jeune elfe se demande si il ne l'avait pas oublié. Mais il retourna vite son regard vers elle pour poursuivre.

Mon nom n'a pas vraiment d'importance mon petit. Saches que je serai ton guide spirituel pendant quelques années de ta vie. La forêt elle-même m'a demandé de me charger de ton instruction. C'est un très grand honneur de pouvoir s'ouvrir aux voies impénétrables d'Athel Loren, rares sont les elfes à qui elle accorde ce privilège. Je sens que cette portée sera exceptionnelle, elle semble avoir choisi des petits très prometteurs.

Était-ce réel ? Pelgrana n'en revenait pas. La forêt pouvait-elle vraiment l'avoir choisie ? Une autre pluie de question assaillie l'esprit de l'enfant : pourquoi elle ? Qu'aurait-elle à accomplir ? Qui sont les autres de la "portée" ? Combien sont-ils ? Ce guide spirituel, qu'allait-il lui enseigner ? Et pendant combien de temps ?

Son guide, qui s'était à nouveau transformé en raton-laveur, lui fit suivre de le suivre. Elle remit son arc autour d'elle et eût bien du mal à suivre l'animal qui étais bien plus agile et plus rapide qu'un simple rongeur, sa traque encore fraîche. Mais elle arriva tout de même plusieurs heures plus tard, avec seulement une boisson revigorante que son guide lui avait offert dans l'estomac, dans une clairière.

Mais quelle clairière ! Elle était bordée d'arbres millénaires d'une taille inégalée dans la vie de la petite, et dégageait une aura de puissance sylvestre. Comme si le lieu était protégé par la forêt. Trois autres elfes sylvains s'y trouvaient déjà : deux mâles, l'un du même âge que Pelgrana et l'autre plus âgé, et une elfette encore plus jeune qu'elle, avoisinant les 17 ans seulement, qui ressemblait en de nombreux détails à elle.

"Ahh ! Mes petits ! Je suis content de vous retrouver ! Je vous laisse faire connaissance, mais couchez-vous tôt ce soir, nous commencerons très rapidement maintenant que nous sommes réunis !"

Le plus âgé des trois s'approcha d'elle, visiblement à l'aise.

"Je me nomme Yvralen. Je suis le plus âgé de la portée... enfin il nous appelle comme ça, je pense que c'est son terme pour désigner sa famille. Elle là qui ne parle pas beaucoup c'est Eldranfelle. Je pense qu'elle ne parle pas du tout, elle ne nous a jamais adressés la parole. Enfin lui qui vient de partir plus loin c'est Andalil. Il est gentil tu verras..."

Pelgrana ne demandait qu'à le croire, car si ils étaient bel et bien destinés à devenir frères et soeurs, c'était préférable. Mais pourtant, les deux autres semblaient moins hospitaliers : Eldranfelle ne s'était contentée que d'un signe de tête en guise de bienvenue, et Andalil était déjà repartit vers son guide après un léger "bienvenue".

"On s'habitue je crois... Et toi, c'est Pelgrana c'est ça ?"

L'interloquée se força à hocher la tête. Elle trouvait bien plus agréable la conduite de sa future soeur que de son futur frère : on pouvait certainement lire sur son visage toute la fatigue qu'elle avait emmagasinée depuis le début de la précédente nuit, lorsqu' avait commencée sa traque. De plus, des présentations aussi brusques alors qu'ils étaient censés être des individus solitaires la choquait : voilà bien des années qu'elle n'avait pas croisé le moindre elfe sylvain. Mais un minimum de parole semblait nécessaire pour cet Yvralen...

"Oui, mon nom est Pelgrana." Se força-t-elle à articuler. "Donc nous allons être... Frères et soeurs... J'ignore encore pourquoi et comment, mais je préférerais attendre demain pour le découvrir... J'ai eu une longue journée..." Les images de sa flèche se plantant dans le crâne de l'humain redéfilèrent devant elle. Nous ferons plus ample connaissance demain. Pour l'heure, je dois juste dormir.

A ces mots, elle retourna vers là où son guide et son frère était repartis une minute plus tôt. Elle y trouva un des immenses arbres, cinq couchettes l'y attendant, deux d'entre elles prises. Elle grimpa rapidement et s'allongea sur l'une d'entre elles, rapidement rattrapée par le sommeil. Mais le lendemain, elle espérait bien mettre toute cette histoire au clair.
Modifié en dernier par [MJ] Aurore le 07 sept. 2012, 18:03, modifié 1 fois.
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Pelgrana, Voie de la communion avec la nature
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[MJ] Aurore
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Re: [Pelgrana] La forêt dans la peau

Message par [MJ] Aurore »

D'un signe de tête, Yvralen et Eldranfelle firent comprendre à Pelgrana qu'elle pouvait aller se coucher et que ça ne les dérangerait pas. Ils la suivirent à leur tour pour aller se coucher aussi. Épuisée par cette éprouvante journée, la petite s'endormit aussitôt qu'elle posa la tête sur les feuilles qui lui servaient d'oreiller. Si le vieux disait vrai, la journée du lendemain allait être plutôt intense..

***

Tu te retrouves à la lisière de la forêt. Le soleil n'est pas très haut dans le ciel, mais la lumière qu'il diffuse est puissante, presque aveuglante. En tant qu'elfe sylvain qui peut voir parfaitement dans l'obscurité de la forêt nuit et jour, tu te sens quelque peu déboussolée par cette clarté éblouissante. Tu as ton arc dans la main, bandé, prêt à tirer une flèche. Cette scène est bien trop fraiche dans ta mémoire pour que tu l'aies déjà oubliée. Car bien évidemment, tu as rapidement compris qu'il s'agit de ta poursuite de l'humain que tu as vécu plus tôt dans la journée, rien de moins qu'un flash-back pour te tourmenter parce que tu es encore traumatisée par les évènements qui sont survenus. Voilà que tu viens de repérer le profanateur de la Loren qui grimpe sur son cheval. Tu lèves le bras et lâches la flèche, qui sans surprise se fiche dans le crâne du fugitif. Mais cette fois, il n'y a pas de raton-laveur derrière toi qui attire ton attention. Ton regard et ton attention sont dirigées vers l'homme que tu viens d'abattre. Ton seul but : récupérer cette flèche.

Au pas de course, tu te rends là ou l'humain à donné son dernier souffle. Le cheval semble bien calme malgré le fait qu'il ait écrabouillé le crâne de son ancien maître lors de sa ruade. À peine te donne-t-il la moindre attention alors qu'il broute paisiblement l'herbe juste à coté de toi. Tu remarques alors le cadavre par terre. Couché sur le ventre, la tête est défoncée par un grand trou que tu devines fait par le sabot du cheval. La flèche est brisée, pour ainsi dire, nullement récupérable. L'envie de voir le visage de celui qui te poursuivait te tirailles. Même s'il t'es difficile de toucher à cet homme qui t'écoeure non pas par le fait qu'il soit mort, mais bien par le geste qu'il a posé, tu combats cette indécision et poses la main sur l'épaule du mort pour le retourner.

L'image que tu vois restera gravée dans ta mémoire pour des jours à venir, et même lorsque tu sera réveillée. À la place de ce qui devait être un visage d'humain, tu ne vois que des chairs en lambeaux, en état de décomposition avancée. Des vers grouillent allègrement dans ce qui devait autrefois être ses yeux. Des pustules vertes éclatent un peu partout sur ce qui reste de peau. Tu le lâches subitement afin que le pus ne te touche pas. Mais ce n'est pas tant la vision d'horreur qui te marque, mais aussi cette odeur qui l'accompagne. Un parfum rance de moisissure, de déchets, de mort. Tu n'as jamais rien senti de tel dans ta vie auparavant. Tu essaies de crier, mais aucun son ne sort de ta bouche. Et impossible de détacher tes yeux de ce corps pourri...

***

Test pour savoir si ce cauchemar a troublé ton sommeil : 15, raté
Tu auras des malus jusqu'au moment où tu pourras te reposer à nouveau
Pelgrana se réveilla en sursaut. Le soleil commençait déjà à lancer quelques rayons loin vers l'est. Elle put remarquer des fruits frais avaient été déposés juste à coté de sa couchette. Un regard sur les autres lui permit de voir que ses trois frères et soeur étaient encore plongés dans un profond sommeil. Par contre, celle du guide était vide. Il était dans la clairière, assis en tailleur et ne bougeait pas. Il semblait en pleine méditation. Une nouvelle journée pleine d'imprévus allait commencer, et la pauvre Pelgrana avait déjà un mal de crâne qui semblait ne pas vouloir la lâcher.
MP moi pour me dire quelles compétences tu aimerais apprendre afin que je puisse les introduire dans le scénario ;)
L'Heure la plus sombre de la Nuit est celle avant le lever du Jour [Proverbe arabéen]

« Est-ce que c'est moi le prochain pour la suite de mon aventure? »
Rendez-vous à la tanière !

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