[Lucy Trend] Une dernière danse

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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[MJ] The Puppet Master
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[Lucy Trend] Une dernière danse

Message par [MJ] The Puppet Master »

L’une des dix places du Directorat était à prendre.

Tous les courtisans et tous les marchands ou presque étaient au courant : la famille menée par Thijs « le moindre », était au bord de la ruine. Criblée de dettes, accentuées chaque jour par le démon du jeu qui s’était emparé du chef de maison et par des choix commerciaux désastreux, ce n’était plus qu’une question de temps avant que le Directorat ne choisisse une nouvelle maison pour remplacer les van Onderzœker.

Deux maisons mineures étaient sur les rangs, bénéficiant d’appuis et de fortunes comparables : les familles Ueblingen et Delfgrubermann se disputaient depuis quelques temps déjà les faveurs des autres maisons présentes au Directorat.
De notoriété publique, la première de ces deux maisons était dirigée par Mannfred Ueblingen, un riche négociant spécialisé dans le commerce d'étoffes et de produits exotiques venus des contrées orientales de Nippon et Cathay. Il était veuf depuis quelques années et n'autorisait ses cinq filles à sortir du domaine familial que très rarement. Quant à la maison Delfgrubermann, c'était la matriarche Karmilla Delfgrubermann qui en tenait les rênes. Cette famille prospérait dans le commerce fluvial le long du Reik et on disait qu'elle avait l'appui de nombreux nobles impériaux désireux de s'ouvrir une porte d'entrée sur Marienburg.

Cheminant au bras de Halmut, un aristocrate commandité par la maison Delfgrubermann, Lucy s'avançait sur l'allée de graviers bordée de pelouses qui reliait les grilles de la propriété des Ueblingen à leur grande demeure, sur le parvis de laquelle de nombreux invités se massaient déjà devant les deux lourdes portes de bois sombre, encore closes, derrière lesquelles devait se dérouler un bal en l'honneur du vingtième anniversaire de Lucinda, la quatrième née de la famille.

Le soleil hivernal commençait à disparaître derrière les hautes façades plongeant le jardin dans une ombre froide qui fit frissonner la jeune femme.
Pour l'occasion, elle avait pourtant revêtu une toilette adéquate faite d'une robe de bal en velours pourpre, surmontée aux manches d'une fourrure de loup et agrémentée de liserés de petites perles soulignant les formes de sa poitrine et de ses hanches. Le tout attaché dans le dos d'un délicat lacet. Sur le devant, la robe s'ouvrait sur un jupon beige finement brodé en filigrane des armoiries de la Maison du Sud. A la demande de Mannfred Ueblingen, sans doute une lubie de bourgeois désireux d'impressionner la haute société, chaque invité devait porter un masque et Marinna, qui s'était chargée de l'habillage de sa protégée, avait opté pour un loup en dentelle de métal doré du meilleur effet.

Son cavalier, que Lucy n'avait encore jamais rencontré avant aujourd'hui, portait des chausses bouffantes noires, dites « en bourse », aux taillades de bandes argentées coupées dans une étoffe décorée de motifs floraux à la mode que l'on retrouvait également sur la totalité de son pourpoint, de la partie inférieure sous la ceinture jusqu'aux ailerons, ces petites manches très courtes au-dessus de l'épaule, desquels sortait une chemise noire surmontée de liserés dorés croisés en quadrillage et agrémentés de cinq petites perles à chaque intersection des bandes d'étoffe. Son masque doré cachait la plus grande partie de son visage, ne laissant entrevoir que le bleu de ses yeux par deux étroites fentes, sa bouche fine et son menton glabre. L'homme était déjà costumé lorsque la jeune femme l'avait rejoint, seulement quelques minutes auparavant, ce qui ne lui avait pas laissé le loisir de voir ses traits. Malgré ce « mystère » volontaire, il s'était immédiatement montré très aimable et courtois, complimentant Lucy sur la grâce dont elle semblait faite et sur la douceur de sa peau quand il avait attrapé sa main pour la conduire vers les grilles du jardin des Ueblingen. Il avait parlé d'une voix chaleureuse et avait toujours affiché un sourire qu'elle croyait sincère.

Néanmoins, Lucy n'avait pas été « invitée » par hasard et elle devait être les yeux et les oreilles indiscrètes de Marinna qui s'empresserait de remonter les informations récoltées à son commanditaire. Il lui avait été expressément demandé d'en apprendre plus sur ces deux maisons, Ueblingen et Delfgrubermann qui prétendaient à prendre la place des van Onderzœker.

Quelles étaient leurs forces et leurs faiblesses ? Qui étaient ces nobles impériaux avec lesquels Karmilla Delfgrubermann entretenait de si bonnes relations ? Pourquoi Mannfred Ueblingen s'évertuait-il à empêcher ses filles de quitter la demeure familiale ? Quels secrets indicibles ces deux maisons cachaient-elles ?

Autant de questions auxquelles la jeune femme allait devoir trouver des réponses pour contenter ceux qui, dans l'ombre, l'avaient envoyée.

Au moment même où le soleil disparut complètement en laissant la place à un ciel sombre dans lequel scintillait la première étoile du soir, les deux portes de la maison Ueblingen s'ouvrirent accompagnées par les murmures de contentements et quelques applaudissements discrets de la part des invités impatients d'entrer.

Suivant le mouvement de la foule, Halmut entraîna sa cavalière avec lui sur les marches du perron puis à l'intérieur du premier hall, une petite salle tapissée de tentures vertes. Un lustre d'une vingtaine de bougies éclairait l'endroit en faisant danser les dizaines d'ombres des invités qui traversaient la pièce pour se rendre dans la grande salle où la majeure partie des festivités devait se dérouler.

Il y avait là des représentants de toutes les maisons, familles, églises et organisations de Marienburg ; au bas mot une centaine de personnes masquées se pressait dans une grande pièce aux tentures pourpres, aux boiseries fraîchement lustrées et nimbée d'une lumière chaude irradiant des divers lustres tombant du haut plafond et des nombreuses bulles de verre ornant les murs.

Un terrain de jeu idéal pour quelqu'un comme Lucy Trend...
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Lucy Trend

Re: Le dernier bal [Lucy Trend]

Message par Lucy Trend »

Tout cela devenait familier et pourtant, je ne m'en lassais jamais, j'étais toujours excité d'aller dans un nouveau lieu de la haute société, je rougissais toujours au compliment de lui avec qui je passerais la soirée, et à chaque fois, j'étais fière de me montrer en pleine lumière pour voler les secrets dans les ombres. Ce n'était pas tous les jours qu'une des dix grandes familles de Marienburg chutait au point de ne plus rester longtemps à sa place, il était donc normal que les Van de Kuypers ne ratent pas une occasion de... veiller à leurs intérêts. Malgré mon retrait de la politique, à force de servir d'outil à cette dernière, je commençais petit à petit de comprendre les ficelles de ce jeu tentaculaire et sans vainqueur. Enfin... si, il y avait un vainqueur dans tout ça : moi. Non il ne s'agissait pas de grande victoire, recevant gloire et richesse en quantité infinie. Moi je me contentais de la satisfaction d'avoir réussis ma mission... ainsi qu'avoir une relation courte mais excitante avec un homme ne se doutant pas une seconde de mon vrai rôle. Comment tout ça allait se passer ? Allais-je devoir continuer de garder mon masque de la gentille Cavalière et volant des informations au détour de dialogue ? Allais-je devoir m'infiltrer dans des zones interdites et vivre l'excitation du danger d'être découverte ? Est-ce que quelqu'un décidera de jouer de moi ? Et si je suis découverte, comment se passera ma captivité ? Torture ? Chantage ? Condamnation ? Esclave dans un pays lointain ? Je me pose toujours ses questions à chaque mission... et toujours je ne suis pas loin de trembler d'excitation pour débuter tout ça et voir par moi-même.

Je sortie de mes rêveries lorsque nous entrâmes dans les demeure des Ueblingen et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était culotté d'avoir invité un représentant de ses rivaux. Est-ce que c'était pour mieux les provoquer en affichant sa richesse dans une ville où tout s'achète ? Oh cela devrait être ça, le respect n'existe pas dans la politique... par contre les coups de poignard sont monnaie courante. Tout en observant la décoration fabuleuse de la demeure, je commençais à réfléchir sur quoi commencer ? Halmut me semblait être un bon point de départ... et surtout mon accès à de nombreuse discutions. J'allais d'abord lui tirer ce qu'il savait, puis je m'en servirais pour aller à droite et à gauche... et surtout vers les Ueblingen. C'est mon cher cavalier qui m'offrira ce que j'ai besoin de savoir sur les Delfgrubermann. Que ferons ensuite les Van de Kuypers des informations ? Je suppose qu'ils verront ensuite quelle maison va le plus dans leur intérêt pour s'assurer de la monter de celle si... en coulant la deuxième grâce à ce que j'ai dérobé.

Ais-je une préférence ? Pas vraiment tant que cela ne me met pas aux chômages, que les premiers continuent sagement de commercer avec les orientaux de l'Est et les deuxième servant les petite manigance de l'Empire... bien que je serais ravis de voir des étoffes et autres vêtements de l'Est. Oh avec un peu de chance je pourrais surement en gagner une ici même... il fallait juste avoir de la chance et bien chercher. L'arrivée dans la grande salle annonça alors le début du travail, un travail qui allait prendre toute la nuit, long, mais tellement amusant, chaque étape réussie est une petite récompense pour moi. Je finis par tourner la tête vers mon cavalier, lentement tout en plissant légèrement les yeux, j'aimais bien faire croire que j'avais toujours une idée derrière la tête. Généralement, cela attisait la curiosité de mes « partenaires » ... pour des.... « Investigation plus poussée ». Charmant je sais, mais bon, j'étais consciente d'être une courtisane, la case galipette au lit n'était pas une surprise et c'était là où les informations confidentiels sont les plus simples à avoir.

-Que de monde, cette fameuse Lucinda doit se sentir gênée avec toute la ville pour son anniversaire, je me demande si elle prendra la parole pour cette occasion.

Un meilleur moyen de repérer une cible prometteuse à approcher, peu de monde a dû voir le visage de cette enfant vu comment leur père les empêche de sortir... et pour que la raison de ceci reste cachée il devait s'agir d'une information juteuse. J'étais impatiente de mettre la main dessus, bien qu'il s'agisse là d'une des choses les mieux gardé de la maison, mais une approche directe des concernées aideraient grandement à la tâche. Tout en avançant dans la grande salle, je pris soins d'alterner entre regarder mon partenaire et saluer les autres invités... cherchant à attirer le regard bien entendu, nul doute qu'ils devaient se trouver là des jeunes hommes qui ne diraient pas non à venir discuter avec une charmante jeune femme ouverte à toute proposition. Mais prudence tout de même, je devais doser pour ne pas finir avec trop d'attention sur moi et surtout... Il fallait le bon type d'attention.

Pour l'instant, pas d'oreille indiscrète, je voulais attirer l'œil, tout simplement, mais dans les faits, il n'y avait rien de mal à ça, certain se diront que je suis simplement un peu trop extravagante et d'autres trouverons ça à leur gout et voudrons en savoir plus. Il est parfois amusant de les voir aller de droite à gauche, demandant des informations sur moi-même pour au final se retrouver à aller me parler directement. Mais il ne fallait pas que j'oublie.... Que je n'étais pas la pièce maitresse de la soirée... et même que je ne devais pas l'être. Un regard sur la décoration qui restait parfaitement magnifique tout en continuant de suite la marche de mon cavalier, ce n'était pas à une courtisane de prendre les devants, j'étais là pour accompagner, pas pour diriger. Moi par contre, je.... « Suggérait » le chemin.

-Pensez-vous qu'elle ouvrira le bal ? Ce serait normal vu l'occasion, mais je ne cache pas que j'apprécierais l'ouvrir à vos coté s'il y a la possibilité messire.

Ouvrir le bal serait le meilleur moyen d’attirer convenablement l’attention sur moi et Halmut, il s’agit d’un honneur qui montre à la fois la détermination de la personne, ainsi que son courage. Cela aide les gens à en savoir plus sur la personne… et si le chef de la famille des Ueblingen avec sa fille vient à notre rencontre grâce à ça, il s’agit alors du meilleur moyen de gagner du temps… pour plus d’amusement.

-Mais avant toute chose, je serais ravi d’en savoir plus sur vous messire Halmut, nous avons tout le temps pour mieux nous connaitre.

J’avais fait en sorte le laisser transparaitre un léger accent Estalien à chaque fois que j’avais pris la parole, une touche d’exotisme utile car, Marienbourg aimait l’exotisme.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 03 janv. 2017, 20:35, modifié 1 fois.
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Re: Le dernier bal [Lucy Trend]

Message par [MJ] The Puppet Master »

Pour toute réponse, Lucy ne reçut d'abord d'Halmut qu'un large sourire. A l'évidence, et ses yeux pétillants ne faisaient que le confirmer, il s'amusait de toutes les interrogations de la jeune femme. Finalement, il soupira doucement sans se départir de son expression manifeste d'amabilité et de gentillesse, avant de répondre au moment où Lucy commençait à désespérer qu'il le fasse :

- Ma chère, inutile de me servir du « messire ». Je ne suis rien de plus qu'un vieil aristocrate mandaté par la maison Delfgrubermann pour venir présenter ses vœux de réussite à la maison Ueblingen dans son entreprise de conquête d'une place au Directorat une fois que les von Onderzœker seront définitivement écartés du pouvoir. En apprendre plus sur moi ne vous apportera guère que des ennuis. L'homme porta la douce main de sa cavalière à ses lèvres et y déposa un baiser avant de poursuivre. Et je m'en voudrais que vous fussiez ennuyée à cause de moi.
Allons, trêve de bavardage,
ponctua-t-il en se redressant vivement, venez donc prendre une coupe de ce vin bretonnien qui me fait de l’œil depuis que nous sommes arrivés.

Il y avait de la malice dans ses paroles et Halmut ne s'en cachait qu'à moitié derrière son sourire éclatant...
Jet de dé caché
… mais, pour l'instant, Lucy n'arrivait pas à deviner les intentions de ce gentilhomme qui aurait très bien pu, vu son âge, être son père.

Une fois sa coupe de vin en main et à demi-entamée, il se mit à discourir de banalités affligeantes avec quelques autres invités postés non loin de lui, tout en prenant soin à chaque fois de mêler sa compagne d'un soir à la conversation qu'elle le veuille ou non. D'ailleurs, les regards qu'il lui lançait par les deux fentes de son masque doré manifestaient sans équivoque qu'il s'amusait des réponses insipides de ces interlocuteurs pédants qui ne demandaient qu'à délier leur langue en déblatérant sur tout un chacun de Jaan van de Kuypers au petit commerçant du bout de la rue.

Qui donc était ce personnage au bras duquel Lucy Trend paradait au bal des Ueblingen ? Voilà une question supplémentaire à laquelle la jeune femme allait devoir trouver une réponse, ne serait-ce que pour satisfaire sa curiosité.

Mais pour l'heure, le maître des lieux venait de faire son apparition ; toutes les têtes étaient désormais tournées vers le haut du grand escalier qui descendait jusque dans la grande salle. Aux côtés de Mannfred Ueblingen se tenaient ses cinq filles vêtues de somptueuses robes et masquées comme tout un chacun pour la soirée.


- Bonsoir à toutes et à tous ! Bienvenue dans la demeure familiale de la maison Ueblingen ! J’espère que vous passerez tous une agréable soirée et que le buffet et les vins seront à la hauteur de vos espérances.
Comme vous le savez, ce bal est donné en l'honneur du vingtième anniversaire de ma fille Lucinda qui, à cette occasion, a souhaité qu'il s'agisse d'un bal masqué. Pour pimenter un peu cette délicieuse soirée, il m'est alors venue l'idée d'un petit jeu dont le but est on ne peut plus simple : identifier mes filles sous leur masque et me dire qui est qui. Mais, pour qu’il y ait un peu de difficulté, je ne vous laisse qu'une heure et pas une minute de plus. En outre, chacune d'elle ne répondra à vos questions que par un hochement de tête pour éviter que leur voix ne les trahisse. Evidemment, aucune question directe sur leur identité ne sera tolérée et chacune sera escortée pendant la soirée d'un « cerbère » qui veillera à ce que ces règles soient respectées.
Celui ou celle d'entre vous qui réussira à deviner sous quel masque se cache chacune de mes filles se verra gratifié d'un magnifique cadeau.


Mannfred Ueblingen leva alors les bras en déclâmant :

- Que la partie commence !

Puis il pointa son bras en direction d'un coin de la grande salle dans lequel on venait de retourner un imposant sablier.
Immédiatement, comme après un coup de pied dans une fourmilière, les invités s'activèrent en tous sens et la salle devint une ruche bourdonnante de rires et d'éclats de voix joyeux.

Halmut se retourna vers Lucy et dit :


- Voilà un divertissement inattendu, n'est-il pas ? Malheureusement, je préfère de loin faire un sort à ce fabuleux vin du Moussillon mais je ne vous en voudrais pas de me fausser compagnie pour participer à cette… « chasse au trésor ».
Image

Les filles Ueblingen
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Lucy Trend

Re: Le dernier bal [Lucy Trend]

Message par Lucy Trend »

C'était pour le moins inattendu, mais cette soirée commençait de manière intéressante, un charmant jeu et un cavalier pour le moins mystérieux, mais tellement délicieux dans sa manière d'entretenir le mystère. Je n'allais pas m'ennuyer, ceci dit, je trouvais que tant de mystère pour juste cinq petites nobliaux caché de tout commencaient à faire beaucoup, nous n'étions plus aux caprices d'un père un peu trop protecteur à ce point-là, il y avait vraiment un petit secret juteux la dedans... ou alors ce père était le plus excentrique que je n'ai jamais vus... pauvre enfant. Mais peut être que je ne faisais que me monter une histoire à la tête toute seule et les filles Ueblingen ne faisait que jouer sur le fait d'être peu vus pour s'amuser avec ce petit jeu. Mais dans les faits, c'était déjà trop tard, ma curiosité avait pris le dessus, j'allais jouer. Est-ce que j'allais faire tout pour gagner ? Pas vraiment non, tout ceci était amusant mais j'avais une mission à faire avant tout, cette petite chasse aux trésors était un argument parfait pour me permettre de fourrer mon nez un peu partout et me joindre à des discutions avec une meilleure aisance. Tous les hommes n'étaient pas venus accompagner d'une femme, nul doute qu'ils accepteraient de discuter avec une charmante compagnie... et si en plus ils en savent plus sur ses fameuses filles, c'était tant mieux.

Je pris une gorgée du vin que m'avait servis Halmut, alors qu'un large sourire se dessinait sur mon visage, les Ueblingen savaient s'amuser en plus de marchander avec des nations lointaines. Je jetais alors un regard intrigué à mon charmant cavalier, il était dommage qu'il ne souhaite pas se joindre à cette petite recherche, mais tant pis, le vin était en effet dur à résister, mais il ne savait pas ce qu'il ratait... j'étais la meilleur cuvée de toute cette soirée.

-Très bien mon ami, si cela ne vous dérange pas, je reviendrais vers vous dès que le bal commencera, il me tarde de pouvoir danser avec vous, ne buvez pas tout le vin sans moi.

Tout en le saluant d'une ample révérence, je me retournai tout en tenant mon verre d'une main et gardant l'autre dans le bas de mon dos. Je n'avais pas beaucoup d'indice pour cette petite recherche si ce n'est le nom d'une des filles. Lucinda... c'était un bien maigre point de départ, mais il était plus facile de trouver des informations quand on avait son nom, au moins les gens savaient directement de qui on parlait.

Par quoi commencer ? Un repérage était la meilleure idée pour l'instant, il fallait que j'en sache plus sur les filles, pas forcément beaucoup, juste de quoi pouvoir les repérer individuellement. Mais il fallait bien savoir que c'était plus facile à dire qu'à faire, sachant que d'autre avait déjà la même idée que moi. Au final le risque n'était pas d'être à court de temps, c'était qu'un autre trouve avant moi. Je pris une autre gorgé de vin tout en reprenant un peu le contrôle de mon excitation. Ne perdons pas de vus qu'il s'agissait la avant tout d'un moyen pour avoir des informations, perdre aux jeux n'était pas un problème, j'avais toujours moyens d'avoir les informations après tout.

Tout en naviguant entre les nobles, je commençais à tendre l'oreille, cherchant des paroles qui indiqueraient certaine personne en sachant plus sur les cinq filles que moi, mais ce n'était là la seule partie de mon corps qui travaillait. Mes yeux restaient du côté de Mannfred Ueblingen, observant tous ceux qui viendraient à sa rencontre. Il devait bien avoir des connaissances a cette soirée, des gens qui le connaissaient personnellement et c'était ses gens-là qui me donnerait le plus d'information et pourrait me permettre de gagner ce petit jeu. Ensuite, le reste de mon corps restait le plus élégant possible, mais toujours de manière à attirer le regard, si un gentil jeune homme seul voulait avoir mes faveurs, il pouvait toujours le faire en déliant la langue à mon oreille. Non pas de cette façon... enfin... pas tout de suite, il faut laisser le temps de faire les choses.

Maintenant il ne restait plus qu'à attendre qu'une occasion se présente, qu'une ouverture se fasse avant de continuer ma petite pièce scène de théâtre.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 24 janv. 2017, 19:20, modifié 1 fois.
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[MJ] Sarn Rhosg
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Re: Le dernier bal [Lucy Trend]

Message par [MJ] Sarn Rhosg »

Lucy laissait Halmut avec son vin, s’éloignant de lui d’un pas gracieux. Elle réfléchissait à une manière de participer au jeu de Mannfred Ueblingen, et elle opta pour du repérage. Elle cherchait une ouverture, guettant les personnes qui s’approchaient de Mannfred, tout en bougeant de manière à attirer le regard, de manière discrète, certes, mais prononcée.
Tout en avançant dans la salle, zigzaguant entre les canapés, les tables remplies de victuailles et les regroupements des nobles, elle entendit tout à coup quelqu’un là héler, avec un fort accent d’Arabie :

« Ma chère, vous êtes ravissante ! »


Au moment même où elle entendit la voix l’interpeller, un flot immense de souvenirs déferla sur elle ! Elle se revit pendant plusieurs de ses missions, de plus joyeuses aux plus tristes, et une nouvelle vague de souvenirs déferla sur elle, surement renforcée par l’alcool ingéré précédemment.


Et soudain, elle se retrouva dans le passé, son propre passé. Elle était dehors, en plein milieu de la journée. Ses vêtements étaient différents, car elle portait une robe assez courte, du type qu’on porte en été. L’ensemble de sa tenue restait assez discret, avec un gris moyen légèrement bleuté qui, finalement, lui permettait de bien se fondre dans le paysage.
Image

En effet, Lucy se trouvait sur la place Markt, une place rectangulaire qui était desservie par trois grandes allées, l’allée Schulze, l’avenue Eichmann, et l’allée Ohlsdorf….
[…]
…Le capitaine revint avec le Maître ligoté et à moitié sonné. Clames commença à raconter à Lucy ce qu’il s’était passé, quand Akram commença à incendier Lucy d’insultes dans sa propre langue. Ni une, ni deux, le capitaine déchira un morceau de tissu de la robe d’Akram et lui fourra dans la bouche, afin de le faire taire. Il put ainsi terminer son histoire, s’excusant de son mauvais geste qui laisserait à Lucy une marque rouge sur le front pendant au moins une semaine.

Le capitaine assit Akram à côté de son cousin, et s’approcha de Mathilda qui était toujours sonnée. Le coup qui l’avait projetée avait été très violent, et il s’en inquiéta :

« Pensez-vous qu’elle reprendra rapidement connaissance ? Et reverrons-nous votre amie humaine dont je ne me souviens plus le nom ? »


Pendant que ces interrogations lui taraudaient l’esprit et franchissaient ses lèvres, il commença par secouer Mathilda, puis par lui mettre quelques claques, de plus en plus violentes. Mathilda ne réagissait pas, et Clames s’impatientait. Est-ce que Lucy allait proposer quelque chose au capitaine, ou allait-elle encore une fois tenter de s’enfuir de cet endroit ? Elle pouvait également se venger d’Akram et de son cousin, car tous deux étaient assis par terre, ligotés et dans l’incapacité de se défendre. De plus, Akram ne pouvait émettre d’autres sons que « mmmmh !! »
Devant l’injonction de Lucy, Clames se calma.
« Ah d’accord, j’arrête. Vous savez, j’ai l’habitude de maitriser, d’assommer, voir même des fois de tuer des gens. Mais pour en prendre soin, c’est plus le boulot de ma femme, au vu de la façon dont elle gère notre fils. »

Il hésita puis reprit.
« Vous êtes sûre qu’elle reprendra ses esprits ? J’imagine que si vous le dites, vous devez avoir vos raisons. Bon, vous avez grandement mérité une pause, et je vous la concède volontiers. Quand votre amie reprendra connaissance, je suis sûr qu’elle me dira la même chose que vous…
Dans ce cas, c’est décidé ! Quand mes gardes reviendront, ils vous escorteront jusque chez vous, à Marienburg ! »

Au fur et à mesure que le Capitaine des Coiffes Noires parlait, ses traits commençaient à se flouter, comme de la peinture que l’on verse dans l’eau. Les bruits devenaient plus sourds. Le souvenir s’estompait !

Image« Ma chère ? »
Lucy se retourne, et manque de tomber à la renverse :
l’homme qui lui fait maintenant face n’a comme point commun avec Akram Zafri, ce fameux « Maître », que le pays d’origine.

En effet, bien que les deux hommes peuvent être qualifiés de « beaux visages » de premier abord, Akram avait la particularité de déformer son joli minois par un rictus malsain, et ses yeux luisaient tels des yeux de vipères. Cet Arabien, quant à lui, est tout simplement sublime. Et très galant et charmeur avec ça !

Il s’incline alors, la jambe droite légèrement tendue en avant, et la gauche, à l’arrière, à moitié pliée. Il plie également son torse en avant avec douceur, transformant son salut en révérence.
Image« Je m’excuse de vous avoir dérangée gente dame, je ne voulais pas vous importuner !
Si jamais vous voulez vous débarrasser de moi, n'hésitez donc pas, je suis votre humble serviteur. Ordonnez et j'obéis.»
Jet Caché
Lucy reprend peu à peu ses esprits après avoir vécu de nouveau ce souvenir marquant. Que peux-t-elle faire ? Tout plein de choses ! Il ne faut cependant pas qu’elle oublie sa mission ! Enquêter sur cette famille Ueblingen
[/font]
100 ans ne sont qu'un clignement d'oeil dans la vie d'un elfe, alors soyez patient, et je posterai !

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Lucy Trend

Re: Le dernier bal [Lucy Trend]

Message par Lucy Trend »

Cela avait été pour le moins… étrange. Je suis quelqu'un vivant généralement vers le présent, profitant du moment tout en me souciant à peine du lendemain. Avoir un tel souvenir d'une ancienne… aventures aussi catastrophiques qu'amusante n'était pas dans mes habitudes, surtout de manière aussi soudaine. La plupart du temps, en voulant me souvenir d'un moment passé, c'est en rêvassant avant de dormir. Cela veut donc dire que je serais dans mon lit ? En train de rêver peut être ? Il est vrai que cette demeure avait de quoi poser le doute dans mon esprit mais c'était en admirant le visage de l'homme m'ayant abordé que j'étais à deux doigts de croire que j'étais dans le royaume du sommeil. Je réfléchirais à ce souvenir plus tard, je devais avant tout… et bien disons… profiter de ce bel homme.

Même si Marienburg avait été ma ville depuis mon plus jeune âge, avec ma tante, j'ai aussi vécue dans une ambiance Arabe durant toute mon adolescence et même un peu maintenant. J'aime les cultures exotiques, les cultures venant de l'autre bout du monde, mais la culture du grand Sud est bien la seule que je peux toucher du doigt. Il est donc normal que j'ai une affinité toute particulière avec cette culture… et de grande préférence envers elle. Je n'étais donc pas insensible à la beauté de l'individu en face de moi, tout aussi beau de visage que de tenue. Marchand ? Noble ? Militaire particulièrement élégant ? Personnellement, je voterais plus pour un marchand, surtout dans une ville où la noblesse… a été écrasée par les maisons marchandes. Mais, il ne s'agit là que d'une simple « idée » de ma part, peut-être est-ce un noble influant d'Arabie voulant tisser des liens avec la famille Ueblingen, ou peut-être en a-t-il déjà ?

Aaaahh…. Lucy… aurais tu déjà oubliée ton travail ? Au lieu de te poser des questions, cherche les réponses ? Mais à vrai dire, se poser des questions est toujours très utile… car permettant d'analyser les pistes pour de futur recherche. Mais il était vrai que pour l'instant, je n'avais pas échangé un seul mot avec ce cher homme ? Pas étonnant que je n'en sache rien. Je commençai donc mon petit numéro, m'inclinant légèrement vers l'avant, en tenant les bords de ma robe pour plier les genoux avec grâce et élégance pour une belle révérence.

-Je suis navrée pour ce petit moment d'inattention de ma part mon seigneur, j'étais simplement rêveuse dans cette si belle demeure.

Je ne me permis pas encore de relever la tête, le but était bien sûr de respecter mon simple statu de courtisane au milieu de la bourgeoisie, mais aussi de donner une impression de jeune femme… nerveuse dans cet endroit… et qu'une bonne discussion avec un aussi bel homme lui ferait le plus grand bien. D'ailleurs, pour être tout à fait honnête, une petite discussion ne me ferait pas de mal après ce long souvenir… presque imposé.

-La nuit offre une telle impression de liberté que je me suis laissé entrainer par mégarde, toutes mes condoléances, vous ne me dérangez pour rien au monde.

Cette fois si, je relevai la tête timidement tout en affichant mon plus beau sourire accompagné d'un regard tendre mais enfantin. Mais je fis alors comme si j'avais fait une erreur en relevant la tête sans l'approbation de cet homme et je rabaissais mon regard vers le bas.

-Je me nomme Lucy Trend mon seigneur, mais vous pouvez m'appeler Lucy et je serais ravie de passer un peu de temps avec vous.

Il n'y avait pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir que s'il m'avait abordé, c'était qu‘il voulait me connaitre, que je lui avais tapé dans l'œil. Tout en continuant de paraitre timide et navré de ce petit moment gênant qu'avait dû avoir subis mon interlocuteur, il ne serait que plus simple pour lui de vouloir me réconforter et donc d'ouvrir la première porte de l'information.

Et puis… j'avais quand même envie de passer une très belle soirée non ? Alors pourquoi pas un bel Arabe… aussi beau que riche ? Je suis sûr qu'il ne se rendra même pas compte des quelques couronnes d'or en moins dans ses affaires.
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[MJ] Sarn Rhosg
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Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par [MJ] Sarn Rhosg »

Image« Lucy, dites-vous ? J’ai connu une Lucy autrefois. »
Il semble rêveur, ressassant un souvenir fort en émotions.
Image« Elle était aussi belle que le Soleil levant, scintillante comme le reflet stellaire sur le haut d’une dune. C’était vraiment une femme magnifique… »
Il s’arrête de nouveau de parler, pensif. Il s’avance vers Lucy, lui tend un bras auquel elle n’a qu’une envie, s’y accrocher de toutes ses forces. Il lui lance alors un regard charmeur, d’un noir glacial, aussi glacial qu’un ciel de nuit sans étoile. Un regard pénétrant et insistant.
Image« Venez, marchons. Je disais donc, que j’ai connu une Lucy autrefois. Cette femme était géniale, et jamais je n’aurais pu survivre sans elle…
C’était ma mère… »
Les deux élégantes personnes continuent de marcher au milieu des courtisans masqués. Mais tiens ! Cela est vrai que ce gentilhomme n’a pas de masque ! Il a très certainement dû l’enlever avant d’accoster notre courtisane. Marchant en silence, accrochée au bras de l’Arabien, Lucy remarque que la foule se met en mouvement. On dirait bien que les filles Ueblingen se sont arrêtées chacune à un endroit différent, et que les gens vont et viennent de l’une à l’autre afin de déterminer qui est qui.
Image« Mais assez parlé de moi ! Racontez-moi, Lucy. D’où venez-vous ? Quelle est votre histoire ? »
Il l’emmène alors vers un comptoir non loin, bien qu’à l’opposé d’Halmut. De somptueux mets y sont agencés sur des coupelles en argent, tandis que des verres de cristal sont remplis de vins et autres boissons de qualité venant de partout dans le Vieux Monde.[/font]
Jet Caché
100 ans ne sont qu'un clignement d'oeil dans la vie d'un elfe, alors soyez patient, et je posterai !

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par Lucy Trend »

Est-ce qu'il était en train de dire que je n'étais pas la plus belle des Lucy ? J'avais bien tout d'un soleil levant, reflet stellaire en haut d'une dune… ou un truc du genre. Enfin bref, je trouvais ça un peu vexant de complimenter à ce point une inconnue en face de moi. Je croyais qu'il voulait me séduire, ça commençait très mal en me faisant comprendre que je n'étais que la deuxième. Etait cela une façon de séduire en Arabie ? Si c'était le cas, je craignais comprendre alors pourquoi les Arabes avaient tant besoin d'enfermer leur femme dans ses fameux harem… vive la galanterie.

Enfin bon… je n'étais pas là pour faire critique sur le système de séduction et de couple de la province du sud, j'avais un travail a effectué. Mais c'était dommage, j'aurais bien voulus… m'amuser un peu en même temps mais… Je réalisais alors la boulette que j'avais faite, il était normal que cette fameuse Lucy soit si complimentée, c'était sa mère. Heureusement que je n'avais pas fait de caprice ou de réflexion sinon… j'aurais eu l'air très idiote et bien plus vexante que je n'avais cru qu'il m'avait vexé. Tatie avait bien raison, il vaut toujours mieux écouter que parler pour être sûr de ne pas faire de bêtise.

Ayant donc évité l'incident politique, ou du moins l'incident de la soirée, j'acceptais avec plaisir le fait de le suivre en hochant simplement la tête alors qu'il finissait sa phrase. Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant les gens aller droit vers les filles Ueblingen toujours dans le petit jeu de savoir qui et qui. Ce genre de stratégie m'a toujours fait rire personnellement. Cela revient au final d'aller voir Karl Franz pour lui demander des informations à propos du trésor Imperial en espérant un jour avoir les clés. Si cette stratégie pouvait fonctionner, cela fait longtemps que j'aurais demandé d'être envoyé à Altdorf.

Il allait peut-être falloir que je me charge un moment de cette enquête, mais au final je n'aurais qu'a commencé avec mon nouveau compagnon de soirée. Oohh… cela allait être intéressant. Finalement, il se posa des questions sur moi, c'était bien normal que je devais lui répondre, après tout, je pourrais alors lui demander la même chose après. Je ne faisais pour l'instant pas vraiment attention de où nous allions, mon objectif, c'était d'apprendre des informations utiles pour la suite et trouver de nouvelle cible à approcher. Une piste à suivre en quelque sorte.

-Oh vous savez mon seigneur, je n'ai bien pas une vie très extraordinaire, mais soit, je satisferais votre demande.

Je passais alors une main sous mon masque pour replacer une mèche malencontreusement devant mon œil droit.

-Je viens d'ici, Marienburg c'est toute ma vie, de simple parent Estalien et Imperial. Je les ai malheureusement perdu pendant mon enfance mais ils m'ont tout donné pour que je puisse affronter le monde et y faire ma place.

Je tournais alors la tete en le dévisageant.

-Maintenant grâce à ma tante, je suis là pour divertir les grands du monde et leur faire oublier leurs soucis. Il n'est pas simple de diriger le monde, surtout par les temps qui court. Ainsi, un peu d'amusement, de discussion agréable ou pourquoi pas simplement une compagnie peuvent suffire pour que les hommes et les femmes du grands monde puisse alors diriger plus sereinement.

Je gloussais alors tout en regardant devant moi.

-Mais je dois bien admettre que j'aime ce travail pour ma curiosité, rencontré des gens et apprendre à les connaitre… on s'aperçoit alors que le monde est si varié et qu'il recèle de nombreux trésors… les trésors étant les personnages sortant du lot.

Je me mis à plisser les yeux tout en regardant dans les yeux ce noble Arabe.

-Je me demande si vous serez un trésor à la fin de cette journée…. Mon intuition me dit que oui.
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[MJ] Galrauch
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Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par [MJ] Galrauch »

L’arabéen semblait écouter attentivement tout ce que Lucy lui disait. Il donnait l’impression d'être réellement intéressé par les dires et histoires que cette courtisane pouvait lui raconter. Une attitude des plus rares dans cet univers mondain. Il riait aux blagues, regardait profondément dans ses yeux à chaque réponse, sondant la véritable nature du poids de ses mots.
Image« Et vous là-dedans ? Avez-vous déjà eu une envie, ne serait-ce que passagère, de diriger le monde ? Échanger de place soudainement avec ces grands et bons seigneurs que vous côtoyez, faire ce qui vous plaît à tout instant. D’ailleurs, suffit avec ce mot, appelez-moi Saïd très chère Lucy, j’ai le regret de vous annoncez que je suis plus près de votre statut que du leur. J’ai eu la chance d'être invité à cette soirée, Je connais une personne ou deux, je crois avoir vu le cousin de Mannfred, Sieghard, un ami de longue date. »


Saïd dirigeait habilement Lucy au travers des regroupements sociaux dans la salle de bal. La musique joyeuse parfaitement joué par un ensemble à corde avait pris la place des longues notes plus austères qui avait fait office de musique d’entré. Un groupuscule de gens était très intéressé au petit jeu proposé par Mannfred Ueblingen, se déplaçant rapidement d’une fille à l’autre. C’était une majorité de gens plus jeune, quelques femmes mais c’était principalement des hommes en quête d’une rencontre opportune avec une des tant convoités filles.

Image« J’aime bien ce jeu, vous connaissez les jeunes Ueblingen ? Très peu de choses sont divulguées sur eux. Premièrement nous avons Lucinda, la fêtée qui a bien évidemment 20 ans. La soeur benjamine, Hermine. Née quelque année après Lucinda, elle aurait été la cause du décès de leur mère a toutes. Triste histoire. Les jumelles ainées, Filiberta et Hiltrud, plus isolées du lot, elles seraient un duo inséparable. Et finalement, Geraldine de qui je ne connais malheureusement rien de plus sur elle. Souhaitez-vous, avec moi bien sur, participer à ce petit passe-temps ? »

Les jeunes filles s’étaient séparées dans la pièce, près de la table de service, dans les escaliers, à l’entrée sur le bord de la porte, debout à quelque pas de Mannfred et finalement sous un chandelier massif dans une aile un peu plus éloignée de la piste de danse.

Du coin de l’oeil, Halmut observait la scène en discutant avec d’autres hommes de son cercle social. Un verre de vin à la main, il donnait l’impression d’être dans son élément tel un poisson dans la rivière.

Image« Souhaitez-vous un breuvage ma chère ? Une liqueur raffinée ou une boisson plus terre à terre ? »
Saïd tenait dans sa main droite un verre effilé avec filigranes argenté, une boisson liquoreuse, pétillante avec une effluve de pomme qui enivrait son environnement rapproché. De l’autre main, un long verre à fond plat, avec une boisson brune portant un col moussant. Une odeur plus amère attirait l’attention.

Modifié en dernier par [MJ] Galrauch le 20 oct. 2017, 15:45, modifié 2 fois.
Raison : corrections
Les dons des dieux de la ruine aux citoyens du monde entier ne sont pas la douleur, la luxure, la corruption et la maladie,
mais bien le courage, la découverte, l'ambition et la résilience.

Voyez par vous même!

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par Lucy Trend »

Curieuse proposition : Moi ? A la tête du monde ? C'était le meilleur moyen d'avoir le monde sans dessus dessous pour être honnête. Cela serait amusant cinq minutes de donner des ordres, mais très vite… je n'en aurais plus grand-chose à faire, me concentrant juste sur moi et seulement moi et reprenant mes amusements d'avant. Pour au final me retrouver entraver à ce nouveau rôle qui m'empêchera de vivre ma vie comme je l'aime. J'avais certes des contraintes dans mon état actuel mais… j'étais bien plus libre qu'en étant à la tête d'un gouvernement demandant de nombreuses responsabilités… semblable à des chaines me clouant sur place. Au final, non, ce genre de rôle n'était pas pour moi et je n'en voulais pas.

-Je n'ai pas besoin d'échanger mon rôle avec les grands seigneurs et grande dame de la cour pour faire ce que je veux… je le fais déjà. Trop de pouvoir serait trop de responsabilité qui m'entraverait pour m'amuser et être libre.

Je me mis alors à regarder le reste des gens d'un œil amusé, cherchant à trouver ses fameux grands derrière le masque. Vu que Said était, selon ses dire, plus proches de mon statut que celui d'un seigneur, il devait y avoir d'autre courtisant et courtisane. Des gens venu accompagner leurs maitres. Mais a Marienburg c'était tout à fait normal… la noblesse était avant tout régis par l'argent ici. Un simple pécheur ayant suffisamment d'argent pour acheter du pouvoir et de l'influence pouvait très bien prétendre aux rôles de famille noble. Même si je doute qu'il puisse rejoindre l'un des grandes familles comme ça.

Toujours est-il que mon nouvel accompagnateur était pour le moins curieux : pas de masque dans un bal masqué, pas un noble malgré un accoutrement qui aurait laissé pensait le contraire tout en sachant beaucoup sur les fameuses sœurs. Malgré que ses informations soient plutôt maigres, cela me serait sans doute très utile pour plus tard. Je pourrais peut-être repérer les deux jumelles facilement… si elles sont si inséparables que ça… surement viendront elle a se retrouver fréquemment. Ce n'était qu'une supposition bien sûr, mais tout était bon à prendre. A sa proposition, je me contentais de hocher simplement la tête avant de répondre.

-Bien sûr, il serait dommage que chacun reste seul dans son coin et ne profite pas un peu des divertissements qui nous sont proposés. Même si d'habitude je suis plutôt celle qui divertie.

Quel dommage par contre que la garde de la ville ne le voient pas de cet œil-là à chaque fois que je sors en ville, peut-être ne savent ils juste pas s'amuser. Toujours est-il que cette petite « enquête » même infructueuse pourra être utile pour aller plus en profondeur dans les secrets familiaux. Comme si un simple jeu pouvait m'arrêter dans ce que je voulais.

Je fus sortie de mes rêveries par la proposition nouvelle de Said, cette fois si quoi boire. Décidément, j'étais tombé sur un prince charmant d'Arabie et ce n'était pas pour me déplaire de toute façon. Mais le choix était vite fait, la boisson à l'odeur de pomme ne m'intéressait pas…. Peut-être pas assez « risqué »… dans le sens où elle n'était peut-être pas assez forte, comparé à l'autre liquide qui m'intriguait déjà bien plus. Cela ne voulait pas dire que le verre effilé n'était pas un bon choix, juste que j'avais envie de tester quelque chose d'autre. Je tendis la main pour prendre le verre à fond plat tout en remerciant Said pour cette proposition. Je n'avais pas forcément très soif mais c'était charmant de sa part.

-Je pense que ceci me plaira.

Je fis un petit clin d'œil à mon accompagnateur, à voir comment il se débrouillait le reste de la soirée et je m'occuperais de lui peut-être bien plus personnellement. Avant de boire, je levai le verre en l'air, portant un toast juste entre nous deux.

-A cette rencontre et cette soirée que j'espère mémorable.

Ceci dit, je bus le liquide en petite gorgée, en espérant que cela ne soit tout de même pas plus fort que je ne l'aurais cru.

-Alors cher Said, quel est la suite des évènements pour la soirée ? Je doute que nous allons nous arrêter à un simple verre.
Modifié en dernier par [MJ] Galrauch le 13 nov. 2017, 14:02, modifié 1 fois.
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