[Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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Aslaug Aethewulf
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Aslaug Aethewulf »

Aslaug et Erik étaient si différents : tout semblait les opposer. Le magister semblait être un courant d’air, libre et sans attaches. Aslaug, à l'inverse, trainait un passé douloureux et elle tentait de se racheter une conduite, se drapant avec l'idée que tout ce qui en découlait la glorifiait. Elle œuvrait pour le bien de sa famille, alors que lui se laissait emporter par le courant de l'existence.
Aslaug pouvait trébucher, elle pouvait vaciller dans sa marche vers sa destinée : mais elle ne pouvait pas s'arrêter. Les démons de l'avenir et du passé lui donnaient l'impression de s'entendre comme larrons en foire tandis qu’elle s'interrogeait sur ses propres motivations.

« Hum, je vois… Mais, pardonnez mes doutes… Je crois que vous ne venez pas d’ici, et encore moins de l’Empire. Qu’avez-vous donc eu à faire dans ce Marais Maudit ? »

Un soupir profond franchit le rempart des lèvres pâles de la jeune femme en même temps qu'une longue nappée de condensation - un soupir d'une extraordinaire sincérité, nue et authentique. Personne ne pouvait le deviner, exceptée elle-même ; mais il exprimait la lassitude du devoir, qui s'accumulait des années durant sans pour autant être capable d'ébranler sa dévotion.

- Peut-être pourrions-nous entrer dans l’auberge pour continuer cette discussion...

Ce n’était pas vraiment une question, mais plus un ordre dissimulé. Les deux interlocuteurs entrèrent dans la salle et s’installèrent à une table. Aslaug vint s'asseoir aux côtés du magister, laissant assez d'écart entre eux pour qu'une autre personne eût pu s'installer.

- Je viens effectivement de Kislev et ne suis pas au fait de ce qui peut se tramer par ici ; vous pouvez me faire confiance pour n'y pas être impliquée. Je travaille par contre comme chasseuse pour des établissements de ce genre et je me suis déjà aventurée à plusieurs reprises dans le Marais Maudit pour y chasser de la volaille d’eau. Je peux donc reformuler mon avertissement : sans moi, vous êtes un homme mort !

Aslaug pianota des doigts sur le bord de la table tout en observant le bâton du magister. Il semblait assez posé pour ne pas s'étonner du silence qu’elle marquait, ce qui lui allait tout aussi bien. Les discussions sérieuses n'ont pas à être pressées, et on peut en dire beaucoup en se taisant. Il s'agissait là d'une vérité audible uniquement aux oreilles des individus qui savaient écouter.

- Je ne sais pas ce que vous comptez faire avant d’aller dans le Marais, mais sachez une chose, cet endroit est le plus dangereux de Marienburg.
Je ne me suis pas présentée avec autant de politesse que je l’aurai dû. Je suis Aslaug Aethewulf, pisteuse et chasseuse.
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 15 mai 2015, 11:40, modifié 1 fois.
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Aslaug Aethewulf, Voie de la chasse
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Erik Von Vystern
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Erik Von Vystern »

Il était amusant de constater à quel point l’attitude des êtres pouvaient mener à des conclusions hâtives quant à leurs âges, leur passé… En voyant la femme soupirer ainsi, comme devant un gamin trop curieux posant des questions impromptues, Erik avait l’impression de se retrouver en face d’une personne bien plus âgée que lui, alors qu’à y regarder de plus près, il ne devait pas y avoir beaucoup de différences entre eux : quelques printemps, pas beaucoup plus, le jeune homme ne distinguant aucune ride ou marque prononcée sur la peau de l’étrangère qui lui aurait donné une indication d’une maturité supérieure à la sienne. Etait-ce trop demander que de vouloir savoir d’où quelqu’un l’ayant suivi consciencieusement pendant plusieurs kilomètres venait ? Pas à son avis, aussi il haussa un sourcil en voyant la réaction que sa question provoqua. Tant pis si elle le jugeait trop méfiant. A son avis, en de pareils cas, on ne faisait jamais preuve d’assez de prudence.

La suggestion de continuer à parler dans l’auberge le surprit, le ton qui allait avec encore plus. Le pyromancien avait l’impression de perdre le contrôle de l’échange, et trouvait cela relativement désagréable. Néanmoins d’un autre côté, il ne pouvait pas aborder tous ces projets en pleine rue… Sans compter qu’il connaissait déjà cette auberge, peut-être que Sigmund y était même revenu entre temps. Si c’était un piège, il n’hésiterait pas à réduire le bâtiment en cendres et à revenir sur ses pas. Cette résolution prise, preuve s’il y en avait encore besoin de la détermination du garçon, mêlée à un manque de confiance prononcé envers son interlocutrice, Erik la suivit sans rien dire, arborant un masque impassible sous ses cheveux roux, les sens en alerte et les yeux furetant dans tous les recoins. Il était sur ses gardes.

Une fois entrés et installés, à une distance presque amusante l’un de l’autre, à se demander si la femme n’avait pas peur que le magister se transforme soudain en torche vivante, la femme lui confirma donc ce qu’il avait subodoré en premier lieu : elle venait bien du nord, au-delà des frontières de l’Empire, du Kislev plus précisément. Tout ce qu’Erik savait de ce royaume venait des livres qu’il avait étudiés au Collège de magie, et qui s’attardaient surtout sur les pouvoirs des mythiques sorcières de glace de ce pays, aux pouvoirs aussi impressionnants qu’à la beauté froide. Il y avait une sorte de fascination étrange des magisters flamboyants envers d’autres utilisateurs de l’Aethyr utilisant l’élément antagoniste au leur… A titre personnel, le praticien des arcanes avait toujours voulu rencontrer une de ses fameuses sorcières de glace, pour discuter, et plus si affinités, il fallait bien le reconnaître. Un tel défi n’eut pas été pour déplaire au flamboyant Von Vystern, même si cela restait du domaine de l’anecdotique, évidemment.

En tout cas, la kislévite jurait ne rien savoir des événements récents, et Erik aurait bien voulu la croire sur parole. Il sentait une certaine sincérité émaner de sa personne, mais sa raison l’invitait à rester prudent et à ne pas gober tout ce qu’on pouvait lui dire. Cela dit, une chasseuse, cela signifiait une guerrière, ou au moins capable de manier une arme à peu près correctement, et ce pouvait être un avantage à ne pas négliger dans la suite de ses aventures. Son explication était en tout cas crédible, dite sans précipitation, sans hésitation non plus calmement : un bon point. Avec un très léger sourire, Erik ne put s’empêcher de dire :

« Eh bien, ce n’est pas tous les jours qu’une belle femme m’assure qu’elle veut me sauver la vie… Mais je vous crois sur parole. »

On pouvait sentir un certain amusement dans les yeux du jeune homme, ses prunelles vertes brillant d’une lueur malicieuse. Mais qu’on lui pardonne, la situation aurait pu être assez cocasse, ou tout du moins sujette à quelques plaisanteries bon enfant, en d’autres circonstances. Cependant, son interlocutrice ne répondit rien, plongeant le duo bigarré dans un silence étrange, pas dérangeant, mais qui s’étirait un peu. Erik attendit donc patiemment, même si intérieurement, il commençait à s’impatienter. Enfin elle se décida, et cette fois, le garçon éclata d’un rire franc, sonore, de bon vivant qui aimait souvent rire de la vie plutôt que d’en pleurer ou de la haïr :

« Je ne sais pas, à mon avis quelques coupe-gorges du coin doivent pouvoir concourir pour ce titre… Mais disons que de toute façon, un endroit qui s’appelle le Marais Maudit, ça ne sonne pas franchement comme le parfait lieu de villégiature pour visiteurs étrangers. »

Reprenant son sérieux, Erik déclara après ce petit éclat, se présentant à son tour, tendant sa main droite devant lui :

« Je suis Erik Von Vystern, du Collège Flamboyant d’Altdorf. Mais je pense que vous n’avez pas eu trop de mal à le deviner. »

Il poursuivit ensuite, arborant cette fois-ci une expression bien plus grave que précédemment :

« Ce que j’ai dit juste avant était parfaitement vrai. Je ne peux pas fournir un paiement décent pour vos services et les risques encourus. Et je dois rapporter à mon employeur les événements récents. Voilà ce que je vous propose : vous m’accompagnez chez Wilhelm Schmidt, c’est un diplomate impérial installé à Marienburg, je lui fais un compte-rendu de ce que j’ai découvert et vous lui dites votre prix. Si le succès de mes investigations dépend d’une excursion dans ce Marais, vous pouvez être sûre que votre prix sera le sien.

Après, je devrais me rendre dans un endroit appelé… Le Lotus Doré. Je ne sais pas si vous le connaissez, mais un certain Osric Falkenheim y serait passé récemment. »


Il conclut, la mine sombre :

« Je serais franc : il est possible qu’en étant mêlée à tout cela, vous soyez en danger, et de façon plus prononcée qu’en chassant des bêtes. Je ne sais pas quelles sont vos motivations, mais disons que l’argent gagné ne sera peut-être pas forcément à la hauteur des risques potentiels encourus. J’ai l’impression que des forces qui nous dépassent quelque peu sont à l’œuvre dans cette ville.»
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 26 mai 2015, 13:57, modifié 1 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Roux (Vos cheveux et vos sourcils deviennent d'un roux flamboyant).

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Maîtrise de l'aethyr (1): -2 au malus de difficulté pour lancer un sort.
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Sortilèges:

Boule de feu: 20+2d10+2d10 dégâts (Maîtrise de l'aethyr 1)
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Aslaug Aethewulf
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Aslaug Aethewulf »

Les mots de cet Erik von Vystern étaient plus inquiétants que ce qu’elle avait escompté. C'était surtout le regard qu'il avait jeté vers la salle en parlant de force divine qui avait planté une pointe obscure dans son cœur. Aslaug pensait pouvoir dire sans guère se tromper qu'une part de ténèbres résidait en chaque habitant de Marienburg.
Mais c'était un fait presque tacite et, pour la chasseuse, presque accepté. "Presque" car il est des questions qu'il vaut mieux ne pas développer ni mettre à la lumière de la réflexion, et celle-ci en faisant partie. Cette interrogation maudite... "Oui ou non, les Marienbourgeois sont-ils souillés par le Chaos ?".
Elle ne put retenir un frémissement qui monta le long de son échine et fit trembler ses épaules, tandis qu’elle plongeait le regard au fond du liquide qu’elle faisait doucement tournoyer en agitant son verre. Verre que le tenancier lui avait apporté. Elle en avait suffisamment bu pour qu'il soit coupé de tout reflet par les rebords du gobelet, et des ombres mystérieuses dansaient à la surface. Ah ! Si seulement les ombres pouvaient parler, alors beaucoup de choses auraient été plus simples.
Aslaug esquissa un rictus amer en songeant à Praag. Là-bas, dans la cité maudite, les ombres avaient appris à parler.

- Entendu, je vous suis chez votre employeur.

La jeune femme se recula sur sa chaise, se laissant plus confortablement aller en arrière. L’argent n’était pas la seule motivation d’Aslaug. Elle devait se racheter une place auprès des siens. A la place du magister, elle y voyait dorénavant un immense et éblouissant phare, au loin, tout au loin. Tout au fond de sa destinée, il y avait comme cette lumière, qui lui appartenait de saisir ou d'y brûler. Il y avait cette gloire, qu’elle pouvait construire, bâtir comme on bâtit un édifice, morceau par morceau. Oui, en attrapant à pleines mains une parcelle de gloriole puis une autre, elle pouvait réaliser son rêve.
Cet homme, ce Erik von Vystern... quelque part, confusément, elle croyait sentir qu'il pouvait lui offrir ce premier lambeau d'étoffe héroïque. Celui qui lui permettrait de se racheter auprès de son peuple.

- Dès que vous êtes prêt, on peut partir à la rencontre de ce Wilhelm Schmidt !
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 26 mai 2015, 13:57, modifié 1 fois.
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Aslaug Aethewulf, Voie de la chasse
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[MJ] Ombre de la Mort
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

C'est ainsi que le duo se remit en route, après un bol de soupe offert par la maison grâce à Aslaug. Erik les mena vers le Paleisbuurt, le centre officiel du gouvernement de Marienburg, et plus particulièrement vers l'exotique Allée des Ambassades. Exotique car les bâtiments diplomatiques étaient tous construits selon les normes architecturales de leurs pays propres. Des sinueuses courbes d'Arabie au monobloc granitique Kislevite, en passant par l'élégance Tiléenne, c'était une ribambelle de cultures qui s'offraient à eux. Et comme on pouvait s’y attendre au vue de l'importance du Paleisbuurt, la Garde était très présente et bien visible. Ces fameuses Coiffes Noires avec lesquelles Erik avait déjà pu faire connaissance...

Ils arrivent rapidement à l'ambassade Impériale et demandèrent une audience auprès de de Wilhelm Schmidt. On les fit patienter une bonne heure durant et, au moment d'accéder au bureau du diplomate, ils durent laisser leurs armes aux gardes de ce dernier. "Mesure de précautions", comme on leur expliqua, suite à plusieurs tentatives d’assassinats à l'ambassade bretonnienne voisine. Soit.

Wilhelm Schmidt les reçut alors qu'il signait divers documents à son bureau. Il leva la tête et sourit d'un air satisfait en reconnaissant Erik, mais s'attarda quelques secondes sur Aslaug, d'un air bien plus réservé
Image Wilhelm Schmidt : Herr.. Von Vystern si mes souvenirs sont bons. C'est un plaisir de vous revoir en ces lieux. Venez-vous suite à notre petite .. affaire de sûreté de l'Empire ?

Mais d'abord, qui est cette femme ? Je ne me souviens pas l'avoir vu lors de notre accord. À ce propos, où sont vos deux compagnons ? Herr Engelhart et ce voleur.. Jared si je ne me trompe pas ?

J'en oublie les règles de la politesse. Voulez-vous boire quelque chose ? Nous avons reçu une caisse d'un très bon rouge Estalien, une merveille pour les papilles.
Sur ces mots, il se versa un verre dudit vin à la lie profonde, dont il but une gorgée qui clapota quelques instants dans la bouche du diplomate, avant d'entamer une descente vers son gosier...
Image
Cliquez si vous l'osez ..
Torture favorite:

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Erik Von Vystern
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Erik Von Vystern »

Manifestement, ses avertissements ne paraissaient pas avoir suffisamment effrayé la mercenaire, même si Erik crut voir l’ombre d’un tremblement ébranler son corps. Il fallait croire cependant que l’appât du gain était le plus fort. En un sens, le jeune homme devait reconnaître qu’il avait bien du mal à comprendre l’intérêt de mettre sa vie en danger pour quelques couronnes, surtout quand on avait apparemment trouvé un autre moyen d’assurer sa subsistance. Côtoyer possiblement le Chaos n’était pas chose à prendre à la légère. Bien sûr, il n’avait encore aucune certitude absolue… Mais le témoignage de Maida Widmann était à prendre très au sérieux, comme les multiples petits signes qui avaient pu lui mettre la puce à l’oreille depuis qu’il avait mis le nez dans cette affaire. Mais à la rigueur, pour le mage qu’il était, tout cela ne changeait guère du quotidien. Le risque était toujours présent, tapi au creux de son don. A la moindre faille, à la moindre manipulation un peu hasardeuse des Vents de Magie, le souffle de la corruption pouvait traverser son corps et le souiller. Ce n’était pas pour rien que les Collèges insistaient aussi lourdement sur la pratique et le contrôle d’un seul vent, sur l’aptitude de leurs disciples à séparer correctement les courants de l’Aethyr : le prix à payer autrement était une menace pour tous. Erik estimait donc qu’il était de son devoir de combattre les manifestations de ces ennemis de l’humanité auxquels on associait trop souvent ceux de son espèce. Mais n’eut-il pas été mage… Par Verena, il aurait préféré rester éloigné de toute cette sinistre engeance ! Sans doute que dans sa prison dorée, il ne pouvait pas envisager à quoi les motivations des gens du commun, ou d’une guerrière kislévite, devait ressembler.

Néanmoins, alors qu’on leur apportait un bol de soupe aussi chaude que généreusement servie, aux frais de sa nouvelle compagne d’aventure, il ne put s’empêcher de demander, cédant à sa curiosité naturelle, et désireux de faire la conversation pour ne pas retomber dans un silence un brin gênant :

« Pardonnez-moi, mais… Je peux vous poser une question ? Peut-être que cela va vous paraître idiot, mais… Pour être prête à mettre en danger votre propre existence de la sorte, et ce malgré ce que j’ai pu vous dire sur la nature… eh bien sans doute non naturelle de ce que nous pourrions rencontrer… Je doute que ce ne soit que par goût de l’or. Enfin après tout, je n’en sais rien, mais j’avoue que je suis curieux… J’aime bien savoir ce qui motive mes potentiels compagnons de route vous voyez. »

Bon, elle pouvait parfaitement l’envoyer paître, évidemment, mais le pyromancien avait tout de même tenté sa chance. Cela ne lui coûterait au pire qu’un peu de salive et un regard noir : en somme, son lot quotidien pour être ce qu’il était.

Par la suite, les deux compères se plongèrent dans leurs assiettes, un silence entrecoupé de bruits de mastication. Finalement, une fois leur repas terminé, Aslaug lui annonça qu’elle était prête à partir. Le jeune magister se leva avant de lui répondre :

« Si ça ne vous dérange, j’aurais encore besoin de quelques minutes. J’aimerais demander à l’aubergiste s’il a des nouvelles de mon autre compagnon, et … vérifier qu’une connaissance se porte bien.

Vous pouvez m’attendre dehors, je ne serais pas long. »


Sur ces mots, le garçon se dirigea vers le bar de la taverne et demanda à l’aubergiste s’il avait vu Sigmund, qui lui répondit par la négative. Cela ne manqua pas d’inquiéter fortement le garçon. Etait-il arrivé malheur à l’escroc ? Ou bien ce dernier avait fini par prendre la tangente au vu de l’amoncellement de signes peu encourageants devant eux ? Les deux options n’avaient rien de rassurant dans tous les cas. Ensuite, il demanda où se trouvait Maida Widmann et entreprit une fois la vieille femme trouvée de vérifier le bon rétablissement de ses mains, puisant dans ses capacités curatives pour achever la cicatrisation des plaies de la malheureuse. Il s’enquit de sa santé quelques instants, se promettant mentalement de lui trouver un endroit un peu plus sûr pour se rétablir qu’une auberge : niveau sécurité, pour une femme âgée et sans ressources, on faisait un peu mieux, même si le tenancier s’était montré très généreux. Enfin, il sortit de l’auberge, retrouva sa comparse et lui annonça qu’ils pouvaient enfin se mettre en route. Erik était presque sûr qu’à force de marcher dans ces ruelles, il allait finir par avoir des mollets en acier. Voilà qui lui faisait un entraînement physique au fond : travailler son endurance en avalant des pavés, après tout, était un moyen comme un autre de justifier ces incessants allers-retours.

Ils finirent par parvenir au bon endroit, et une fois encore, l’architecture de Marienburg offrait des paysages pour le moins singuliers. Avec une admiration non feinte, les yeux du jeune homme se perdirent dans les colonnades baroques des bâtiments estaliens, les courbes douces de ceux d’Arabie, qui lui évoquaient des images de femmes lascives guère appropriées, la rugosité de la représentation kislévite… Et enfin, le style typiquement impérial de l’ambassade de l’Empire. Ils étaient enfin arrivés à bon port.
Le passage de la sécurité se fit sans grand problème pour Erik, qui remit son bâton sans barguigner, comme il l’avait déjà fait dans l’orphelinat shalléen. Un pyromancien était armé en permanence, bout de boit magique dans la main ou pas. Il était une arme vivante. Une fois entré, il se retrouva dans les mêmes appartements cossus où il avait commencé sa quête quelques jours à peine auparavant.

Wilhelm Schmidt n’avait pas changé, toujours ce côté élégant d’homme habitué au paraître en société. Pour une fois, le nordlander d’origine noble avait l’impression d’être parfaitement à sa place. Saluant son employeur, il répondit favorablement à son offre :

« Mes respects, Herr Schmidt.

Très volontiers. »

Erik prit le verre proposé, puis enchaîna :

« A vrai dire, Frau Aethewulf ici à mes côtes est directement liée à notre affaire. Ou plus exactement à sa suite. Sans ses services, je ne pourrais sans doute pas continuer mon enquête… Et il semblerait que les forces à l’œuvre aient convaincu Herr Engelhart de… Disparaître au plus vite, je n’ai plus de nouvelles depuis ce matin, nous nous sommes séparés, et depuis, plus rien. Ou bien il a décidé de s’éloigner au plus vite de tout cela, ou bien… Quelque chose lui est arrivée.

Quant au jeune garçon, il a filé dès notre première nuit à l’auberge. »


Dit comme ça, il devait vraiment avoir l’air de porter la poisse en fait ! Cela dit, maintenant qu’il était lancé… Comme ne put s’empêcher de penser le magister en posant ses yeux sur le liquide rouge sang dans son verre, quand le vin est tiré, il faut le boire ! Aussi il prit une profonde inspiration, puis continua :

« Après quelques recherches, nous avons finalement convenu de nous rendre à l’orphelinat shalléen qui avait vu l’enfant être recueilli il y a quelques années. Déjà, le comportement des prêtresses était assez… troublant.

En tout cas, nous avons appris que l’ancienne mère abbesse du lieu avait été condamnée pour sorcellerie illégale… Mais une sœur soutenait qu’elle était innocente. J’ai personnellement vérifié la chose grâce à mes compétences magiques, et il n'n’était rien. Sigmund et moi-même avons dû la faire sortir de sa cage, exposée aux éléments… Hum, par nos propres moyens. »


Bon, illégalement, mais ils avaient réussi.

« Maida Widmann nous a alors révélé la vérité sur ce …. Miracle. L’enfant possède un don surnaturel capable de lui attacher quiconque, mais à un point plus qu’inquiétant. Je ne parle pas à la légère. Quand la mère abbesse s’est rendu compte de cela, elle a tenté d’appeler les répurgateurs, y voyant une influence maléfique. Les autres prêtresses ont décidé de protéger l’enfant et de dénoncer leur propre supérieure pour des crimes imaginaires…

Selon elle, il n’a aucune comète sur la poitrine rien… Etant donné la provenance chaotique de l’enfant, même si je ne vous apprends rien à ce sujet, l’ensemble de ces éléments commençaient à être plus que suspects. Maida Widmann a alors révélé le nom du répurgateur ayant à l’époque pris l’enfant, pensant que cet Osric Falkenheim pourrait nous apprendre où exactement est apparu ce Karl. Nous savons que c’est dans le Marais Maudit mais… L’endroit est vaste.

C’est à ce moment-là que Sigmund et moi nous sommes séparés. Je suis allé voir dans les archives officielles de la ville, et j’ai fini par découvrir que cet homme avait été rossé et laissé pour mort par des séides de la Croisade, et que par-dessus le marché, il avait été rayé des répurgateurs actifs pour hérésie envers la réincarnation de Sigmar. Et inutile de préciser que trouver une telle mention dans les documents des religieux sigmarites est pour le moins troublant. Il a été localisé pour la dernière fois dans un endroit nommé le Lotus Doré… Je ne sais pas si vous le connaissez ou avez des informations sur ce dernier.

Bref, voilà où j’en suis. Et Frau Aethewulf, qui chasse régulièrement dans le Marais Maudit m’a proposé ses services pour me guider à l’intérieur une fois Osric retrouvé.
Ce travail mérite une juste rétribution, et je ne l’ai pas. J’ai donc pensé que vous pourriez y remédier, eu égard à l’importance de cette enquête… Et soyons franc, sans elle, je n’ai aucune chance de pouvoir traverser ces marais. Refuser ses services serait dommageable. »


Enfin il conclut :

« Enfin peut-être que Frau Aethewulf saura vous convaincre mieux que moi de sa motivation, et de son savoir-faire. »
Je tente de lancer Guérison des plaies sur Maida Widmann pour finir de la soigner, vu l'état dans lequel on l'a ramené la veille je doute qu'une seule ait suffit, donc comme on est le lendemain, je recommence ^^
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 02 juil. 2015, 12:32, modifié 1 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Etiquette: +1 aux tests quand approprié.

Sortilèges:

Boule de feu: 20+2d10+2d10 dégâts (Maîtrise de l'aethyr 1)
Guérison des plaies: Rend 1d10+2 points de vie (Maîtrise de l'aethyr 1)
Charisme surnaturel: +2 en charisme, nécessite du parfum ou un miroir

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Aslaug Aethewulf
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Aslaug Aethewulf »

Aslaug avait levé des yeux sombres et muets sur l’impérial lorsque ce dernier l’avait questionné sur ces réelles motivations. La chasseuse posa son verre sur la table en bois. Ses mots avaient arraché un demi-sourire narquois aux lèvres de la jeune femme, car ils avaient trouvé un écho dans son cœur.
Ses pensées se tournèrent vers les siens. Pensaient-ils à elle ? Certainement. Son fils la voyait-il avec une certaine fierté, comme celle qui était prête à tout pour se racheter, ou n’y avait-il dans son regard lointain que la froide hésitation de qui s’interroge sur les capacités d’autrui à faire ce qui est nécessaire ? Aslaug haussa imperceptiblement les épaules sous le pardessus de fourrure qui les recouvrait.

La fierté brûlait dans son cœur, plus vive que n’importe quel froid de Kislev. Rien ne saurait l’éteindre. La fierté, oui… Et avec elle, l’ambition, la soif d’accomplissement. D’épanouissement. Un éclair dur et sombre passa dans les yeux d’Aslaug.

- Pardon mais je ne préfère pas en parler avec vous.

La jeune femme ingurgita d’un seul trait le restant de son verre. Elle était encore hésitante à savoir si elle appréciait la familiarité du magister ou si, au contraire, elle lui déplaisait. Quelque part c’était comme déplacé, et même si, dans le Nord, il valait mieux pouvoir compter les uns sur les autres, Aslaug avait encore du mal avec les impériaux. Les mythes content la froideur des Nordiques, Erik pouvait dorénavant confirmer cela.

« Si ça ne vous dérange, j’aurais encore besoin de quelques minutes. J’aimerais demander à l’aubergiste s’il a des nouvelles de mon autre compagnon, et … vérifier qu’une connaissance se porte bien.

Vous pouvez m’attendre dehors, je ne serais pas long. »


La mine fermée, la chasseuse se leva et passa devant l’aubergiste..

- Rudy… l’interpella-t-elle un peu sèchement. Elle riva un regard de fer au fond de ses prunelles, jusqu’à ce qu’elle soit certaine qu’elle avait sa pleine attention. Je pars pour quelques jours. Je ne sais pas quand je reviendrai, tu vas devoir te trouver un autre chasseur pendant mon absence. A bientôt.

Aslaug réprima la moue de tristesse qui avait menacé de modifier ses traits, se détournant aussitôt pour laisser le brave tenancier saisir l’importance de ses propos. Elle sortit de l’établissement avec un masque aussi sombre que résolu.
Tandis qu’elle patientait, une douce exultation se faisait à jour au fond de son être et en réchauffait efficacement les fibres. Son voyage était terminé pour le moment, bien qu’en réalité le périple pour redorer son honneur, lui, ne faisait que commencer. Une fois que son nom retentirait avec la saveur épicée de la gloire et du respect, elle pourrait rentrer à Kislev pour y réclamer sa place.
Il ne tenait qu'à elle de suer sang et eau pour faire du rêve la réalité des années à venir.
Un sourire empreint d'une joie sauvage était né sur ses lèvres sans qu’elle ne s'en rende compte.

Lorsque le magister sortit de l’auberge à son tour, le duo put se mettre en route. Le voyage se fit dans une ambiance glaciale. Même si Erik essayait de briser cette glace en montrant différents bâtiments à l’étrangère, cette dernière était encore déstabilisée et elle ne prit même pas la peine de lui répondre.
Le quartier du Paleisbuurt était extrêmement calme. Ils passèrent devant l’Ambassade du Kislev et une étrange sensation de « chez-soi » submergea Aslaug.

Erik s’arrêta devant l’ambassade Impériale et demanda une audience auprès de Wilhelm Schmidt. Après une longue heure d’attente, Aslaug put enfin mettre un visage sur cet employeur, dont lui avait parlé le magister.
La chasseuse refusa le verre que lui tendit Wilhelm et écouta le récit que contait son nouvel acolyte.

« Enfin peut-être que Frau Aethewulf saura vous convaincre mieux que moi de sa motivation, et de son savoir-faire. »

Aslaug fit un pas en avant.

- Mes respects, Herr Wilhelm Schmidt. Je me nomme Aslaug Aethewulf. J’ai entendu le magister, ici présent, parler du Marais Maudit avec un autre individu. Etant chasseuse pour une auberge de Marienburg, je me rends souvent en ces lieux. C’est pourquoi je sais que sans un guide d’expérience, traverser ces marais reviendrait à demander une audience à Morr. Comme il vient de vous le signaler, je peux faire office de guide, mais je ne travaille pas gratuitement.
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 02 juil. 2015, 12:32, modifié 1 fois.
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Vraiment VRAIMENT désolé pour l'attente, j'ai eu un mois de juin chargé :/
Lancer du sort Guérison des plaies :
Bonus de -2 au jet d’intelligence
Jet d’intelligence: 6-2 -> 4, réussite ! +2 xpM
Wilhelm Schmidt écouta avec attention les explications d'Erik Von Vystern. Son visage parut très soucieux au cours de la description des faits découverts. Le diplomate se lissa la moustache en considérant mentalement la situation, tout en écoutant ce qu'Aslaug avait à dire pour justifier sa présence.
Image Wilhelm Schmidt : Osric Falkenheim... Falkenheim.. Non, cela ne me dit rien. Le Lotus Doré, en revanche, est la fumerie la plus célèbre de tout Suiddock, proche du pont Trois Sous. Vous n'aurez pas de mal à la trouver: les fumées de lotus noir qui s'en dégagent sont visible dans le ciel dans presque tout Marienburg !

Vous concernant, Frau Aethewulf... Je suis au courant, quoi que peu, des dangers du Marais. Je peux donc aisément comprendre votre utilité dans le bon déroulement de notre affaire. Cependant.. Quelle est votre motivation ? Est-ce uniquement l'argent ? Et à ce propos, que demanderiez-vous comme rémunération pour vos services ?

Vous comprendrez aisément que je désire en savoir un peu plus sur vous. Pour éviter, imaginons, que des éléments fidèles à la cause de la Croisade ne viennent entraver les pérégrinations de notre sorcier ici présent...
Était-ce une once de suspicion dans son regard ?
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Aslaug Aethewulf
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Aslaug Aethewulf »

Les prunelles émeraudes d’Aslaug étudiaient Wilhelm Schmidt d'un regard acéré, pas loin de la méfiance. Il y avait trop de choses qui lui étaient inconnues et qui gravitaient autour de cet homme pour qu’elle n'éprouve pas une certaine défiance à son égard.
Inconnues... Le mot lui laissait, dans l'esprit, un arrière-goût qui avait la tonalité d'un rire sardonique. Comme si une part de soi-même détenait des éléments sans les lui laisser apparaître. Sans les lui partager. Et s'en riait insolemment.

- Mon unique motivation est l’argent. J’ai quitté ma Kislev natale pour des raisons obscures, qui ne regardent que moi, et je compte bien gagner rapidement de l’argent pour pouvoir rentrer chez moi. Je ne porte que très peu d’intérêts à votre Croisade, l’argent, voilà ce qui m’intéresse. La même rémunération qu’Erik Von Vystern me conviendra amplement !

Aslaug eut un pincement au cœur lorsqu’elle parla de la Kislev. Ces terres représentaient une sorte de lointain royaume mystérieux et mortel à ses yeux, alors qu'elle y avait vécu plus d’une vingtaine d’année. Mais depuis qu’elle avait quitté son village, tout cela n’était plus qu’un lointain souvenir, qu’elle tentait de garder en mémoire.
Le visage de la chasseuse venait de s’assombrir encore plus que d’habitude. La jeune femme détestait parler de son passé et encore plus avec des hommes, dont elle ne connaissait que les noms. Les femmes du Nord étaient réputées pour être froides et distantes, Aslaug n’échappait pas à cette règle. Mais si elle devait dévoiler un peu de son passé à des inconnus pour pouvoir regagner sa terre natale, elle n’hésitera pas à faire une petite digression.
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 11 oct. 2015, 10:00, modifié 2 fois.
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Erik Von Vystern
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Erik Von Vystern »

Envoyer un magister flamboyant dans une fumerie… Il y avait là une certaine ironie que ne manqua pas de noter Erik Von Vystern en entendant Wilhelm Schmidt lui dépeindre sa destination avec détail pittoresque à la clé. Au moins, le jeune homme savait désormais où il allait, et apparemment, sa destination ne serait pas trop difficile à trouver, il avait même une adresse approximative. De toute façon, les fumeries, c’était comme les magisters : il suffisait de suivre l’odeur de suie et généralement on arrivait à bon port. Cela dit, l’information en elle-même ne le réjouissait guère, et ce pour une raison primaire éminemment simple : les fumeries étaient la plupart du temps d’abominables tripots, emplies de drogués dans les vapes, de marins avinés et accrocs… Et ce n’était pas localisation dans le Suiddock qui allait le faire changer d’avis sur sa vision un peu stéréotypée de tels endroits.

Il fallait préciser que leurs aînés au Collège flamboyant les avaient toujours prévenus contre la prise de substances narcotiques ou addictives. En effet, un magister flamboyant complétement ivre ou drogué pouvait produire des effets pour le moins dévastateur. On racontait qu’un apprenti était un jour entré dans une fumerie d’Altdorf… La suite dépendait du narrateur et de l’humeur de celui-ci, mais généralement les récits se recoupaient sur un point : à la fin, le gamin avait mis le feu au bâtiment, causant un incendie formidable dans la rue et manquant se faire lyncher par une foule en colère. Bon, peut-être que sur ce coup-là, il ne l’avait pas volé… Bref, une fois encore, il allait courir les quartiers miséreux de Marienburg à la recherche d’hypothétiques indices, et d’un répurgateur… Soit un homme qui en temps ordinaire voulait presque à coup sûr sa peau. Décidément, Erik haïssait littéralement cette mission. Des orphelinats, des places d’exécution, des archives poussiéreuses, des fumeries, des marais bientôt… Il ne pouvait pas visiter un palais non pour une fois ?

Erik en était là à ronchonner intérieurement, n’écoutant que distraitement la suite de la conversation, qui ne le concernait pas vraiment, qui plus est. Cela dit, il était content de ne pas être le seul à se montrer méfiant. Parfois, il avait l’impression d’être complètement paranoïaque, alors voir son commanditaire avoir les mêmes appréhensions le rassurait quelque peu.
Cela dit, à son avis, la réponse de sa comparse n’était pas franchement le genre à rassurer son interlocuteur. Il l’avait déjà dit auparavant : risquer autant simplement pour de l’argent… S’il en croyait les superstitions des gens, c’était tomber sur une perle rare, du style suicidaire. Bon, c’était possible, pourquoi pas après tout. Mais quand même, il avait entendu plus rassurant, et surtout plus convaincant. A voir ce qu’en dirait Wilhelm Schmidt. A vrai dire, Erik hésita un bref instant, se demandant s’il devait intervenir pour aider la jeune femme. D’un côté il avait besoin de son expertise. De l’autre… Tous ces doutes refirent brusquement surface. Il ne savait rien de cette femme, de ces secrets du nord… Qu’avait-elle fait pour partir ainsi, et tenir à ce point à ne pas être interrogé ? Etait-ce une criminelle ? Peut-être après tout. Mais alors… Mieux valait tout de même tirer cela au clair ! Bon, aller, encore une fois, il allait essayer d’en faire dire un peu plus à la kislévite, sans la brusquer, sentant bien que sa comparse du moment n’était pas femme à accepter des ordres, mais plus des suggestions très polies… Et raisonnablement agrémentées de la promesse du tintement de l’or sonnant et trébuchant. Le jeune homme se servit alors un nouveau verre de ce petit rouge estalien qui était décidément fort à son goût pour s’humecter le gosier et la gorge, puis tenta de dire d’une voix notablement douce, compréhensive :

« Si je puis me permettre… Ce n’est pas que nous vous soupçonnons, mais après tout ce que j’ai exposé précédemment… Vous comprendrez que Herr Schmidt soit un peu scrupuleux sur le choix de ses employés.

Peut-être qu’exposer un peu… Je ne sais pas, vos raisons pour quitter le Kislev, le rassurera sur votre passé, vos motivations, qu’il en sache un peu plus, juste le nécessaire.

Enfin, je dis ça comme ça, si Herr Schmidt est satisfait avec ces explications, tant mieux. »


Il avait fait ce qu’il avait pu, tentant de s’en mêler sans le faire vraiment, et priant pour que son intervention ne froisse pas la nordique. Après tout, il avait simplement voulu rendre service rien de plus. Mine de rien, il avait conscience qu’il pourrait difficilement avancer sans escorte, car seul, il faisait une cible facile… Mais tenait à confier sa vie à quelqu’un de confiance, et non pas une inconnue motivée par quelques couronnes et prête à le vendre au premier venu qui offrirait une mise supérieure. Bref, il voulait simplement s’assurer qu’il avait une personne d’honneur en face de lui. Enfin l’honneur… Pour ce que ça représentait dans le Vieux Monde. Plus une femme sachant respecter un contrat, à la rigueur. Croisant les bras devant sa poitrine, l’air faussement nonchalant, il scrutait en réalité les deux autres personnes présentes dans la salle de ses yeux verts curieux, se demandant bien où cette discussion allait les mener. Quoiqu’il en soit, quelque part, il finissait par trouver l’atmosphère étouffante, et ne serait pas mécontent de mettre les pieds dehors… Même si c’était pour aller dans une fumerie. Au moins le vin était bon !
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 15 juil. 2015, 23:28, modifié 1 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Point de vie:
65/65

Empreintes occultes:

Roux (Vos cheveux et vos sourcils deviennent d'un roux flamboyant).

Compétences:

Alphabétisation
Sens de la magie
Conscience de la magie
Incantation (Domaine du Feu)
Langue Hermétique - Magikane
Séduction: +1 aux tests quand approprié.
Maîtrise de l'aethyr (1): -2 au malus de difficulté pour lancer un sort.
Etiquette: +1 aux tests quand approprié.

Sortilèges:

Boule de feu: 20+2d10+2d10 dégâts (Maîtrise de l'aethyr 1)
Guérison des plaies: Rend 1d10+2 points de vie (Maîtrise de l'aethyr 1)
Charisme surnaturel: +2 en charisme, nécessite du parfum ou un miroir

Arme et armure:

Bâton des collèges de magie: 6+1d6 dégâts | 6 parade | +1 Par | Assommante
Capuchon en cuir: 3 points de protection | Tête

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[MJ] Ombre de la Mort
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Aslaug m'ayant signifié que son personnage ne s'épanchera pas davantage sur son passé et ses motivations, je continue.
Test de CHAR : Aslaug arrive-t-elle à convaincre Wilhelm Schmidt ?
Malus de +2 au jet de CHAR ; il s'agit d'un diplomate.
+Jet de charisme: 6+2 -> 8, réussite de justesse ! +1XP
Le diplomate ne cessait de triturer sa bacchante touffue. Son regard pénétra Aslaug comme une lame froide dans le dos. Elle ne put réprimer un frisson à la vue de l'évaluation mentale du diplomate en face d'elle. C'est à peine si elle perçut les paroles d'Erik, trop occupée à maintenir du mieux qu'elle pu le regard inquisiteur de Wilhelm Schmidt.

La tension retomba en un battement de cils alors que ce dernier se relâchait sur sa chaise. Sa moustache était désormais aussi lisse et pointue que possible..
ImageWilhelm Schmidt: Bien, bien.. Vous avez ce je ne sais quoi de persuasif. Très intriguant. Bref ; dans le cas où vous nous seriez nuisible, je n'ai de toute façon aucun doute quant aux capacités de gestion et de résolution de problème de Herr Von Vystern.

Bien. Je pense que nous pouvons d'ores et déjà considérer d'une première partie de votre investigation est réalisée. Voici pour vous, Herr on Vystern..
Récompenses de fin de sous-partie pour Erik
+5 Co
+25 XP's
ImageWilhelm Schmidt: Quant à la suite, elle me parait on ne peut plus claire. Rendez-vous au Lotus Doré, trouvez ce Falkenheim et persuadez-le de vous mener là où toute cette mascarade hérétique a commencé. Frau Aethewulf pourra alors exposer aux yeux de tous l'étendue de ses talents en tant que guide du Marais Maudit.

Attendez quelques instants.
Le diplomte se saisit d'un parchemin officiel vierge, écrivit à la hâte un petit texte qu'il parapha et tamponna du sceau officiel de l'ambassade Impériale de Marienburg. Il tendit le parchemin aux deux comparses.
ImageWilhelm Schmidt: Voici un document officiel prouvant que vous êtes en mission de la plus haute importante, pour les plus hautes autorités Impériales. Avec ceci, vous ne devriez pas avoir de problèmes d'accès durant la suite de votre investigation. Comprenez moi bien : le Lotus Doré est un établissement tout sauf recommandable et j'ose espérer que ceci vous évitera quelques.. problèmes d'entrées.

Des questions ?
Si pas, quittez le bâtiment mais sans aller plus loin. La suite sera introduite dans un autre sujet, pour un nouveau chapitre du scénario ;)
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