[Necros Ahmösis] Crypte immortelle

Message par **[MJ] Igaram** » 21 sept. 2017, 15:54

Retournant à l'extérieur du repaire profond de son maître, Necros passa à côté de son serviteur sans même le regarder. La sensation d'oppression de son don magique se desserra immédiatement une fois qu'il eut passé le portique magique formant l'entré de la zone de restriction qu'avait savamment récréé L’Oeil-Dieu. Le vampire millénaire n'aurait eu aucun mal à vaincre son enfant si ce dernier l'avait combattu, cela ne faisait maintenant aucun doute pour le jeune vampire. Cette crypte appartenant à son terrifiant propriétaire depuis des temps immémoriaux et nul ne pouvait savoir combien il y avait de pièges et de choses prêtes à agir si Naasthact le désirait. Les savoirs renfermés dans la nécropole n'en devait qu'être encore plus grand que tout ce dont Necros aurait pu imaginer !

Tant de connaissance, de savoir et de choses lui restaient encore inconnu et il y avait tellement de chose qu'il devait encore faire dans sa longue et éternelle vie. Les années n'étaient plus rien et maintenant qu'il pouvait être certain que son repère ne serait sans doute jamais violé, il pouvait consacrer ses forces sur ses recherches ! Le vampire se mit donc à la tâche, écumant les livres et autres grimoires mis à sa disposition et dont les pages étaient restées vierges dans sa mémoire. Thanatos allait avoir du travail, beaucoup de travail !

Combien de temps butta-t-il sur les mots de la langue des nécromanciens ? Une éternités ! Les mots se refusaient à lui tandis qu'il cherchait à les comprendre. Pourtant il connaissait bien des sorts ! Il arrivait à plier la magie à ses ordres ! Mais la langue, elle, était bien plus farouche, rebelle, fourbe. Un claquement de langue trop rapide ou trop lent, un sifflement entre deux mauvaises lettres d'un mot, un mot mal prononcé. La complexité du langage était... irritante ! Et à certain moment, il pouvait voir Frank jouant avec les mots avec tellement d'aisance tandis qu'il travaillait sur une nouvelle bête nécromantique pour son maître à l'aide de deux esclaves.

Quand il ne travaillait pas dans la crypte, le nécromancien s'occupait de dégager les cadavres du cimetière en les relevant puis en les mettant dans des fosses communes creusées par eux-même. Enfin, c'est en tout cas ce qu'il disait à son maître si celui-ci prenait la peine de lui poser la question, à moins qu'il ne lui ait dit une fois tandis que Necros le regardait sortir? Le vampire ne sut trop le dire, trop perdu dans ses pensées.

Puis envie, il y eut un déclic ! Les mots commencèrent à rentrer dans son crâne avec une plus grande facilité et le langage se plia petit à petit à sa bouche et à son intellect. Mais maintenant... il avait... soif ? Non ! Impossible ! Déjà ! Mais combien de temps ! Combien de temps avait-il passé à étudier ? Maudite langue ! Et il avait si soif ! Du sang ! Il lui fallait du sang !

Message par **Necros Ahmôsis** » 25 sept. 2017, 17:10

Le nécrarque retourna donc à ses études, l'esprit incroyablement boosté par l'expérience qu'il venait de vivre. Sa détermination plus forte que jamais, Necros se savait obligé de s'acharner toujours plus, de toujours aller plus loin. Il savait à présent que le pouvoir d'un vampire n'avait aucune limite, aucune barrière infranchissable et que seul le temps et l'apprentissage constant serviraient d'engrais à sa puissance.

Avant tout, il devait se familiariser encore un peu plus avec la nécromancie. Cela faisait bien des années qu'il en étudiait les textes traduits dans sa langue hermétique, mais cela revenait à communiquer avec un interprète. Necros voulait se dévouer corps et âme à cette discipline, même si, dans un sens, cela était déjà largement le cas. Après tout, il était une créature animée par cette magie impie, alors comment avait-il pu si longtemps ignorer sa langue natale.

Cependant, l'apprentissage était extrêmement compliqué. En effet, le vampire ne cherchait pas à apprendre le magikane nécromantique comme les humains le faisaient, car cette dernière n'était qu'une interprétation du langage des morts, imprononçable pour un être vivant. Ahmôsis allait beaucoup plus loin, étudiait les moindres nuances, approfondissait chaque syllabe, chaque lettre. Le véritable magikane nécromantique, le plus pur, utilisable seulement par un être mort comme Necros ne se servait pas seulement des paroles pour s'exprimer. Il devait tout autant user de son essence d'outre tombe, la coordonner avec les mots pour faire passer bien plus de profondeurs, de nuances, lorsqu'il s'exprime. Bien que Frank se vantait subtilement de maîtriser le Magikane nécromantique à la perfection, il ne serait jamais capable de la parler de la façon dont son Maître l'étudiait, seulement de la comprendre.

Le travail était colossal, peut-être l'un des plus difficiles que Necros eut réaliser jusque là. En effet, il y avait une grande part de théorie dans ces études, la langue devait accepter l'essence et l'essence devait accepter la langue, sans quoi les paroles paraissaient terriblement creuses, au vampire, démunies de sens. Pendant une longue période difficile à déterminer, le nécrarque fut incapable de se faire parfaitement accepter par ce langage. Le vocabulaire était bien là, mais ses paroles en signifiaient d'autres. Combien de fois fut-il obligé de tout reprendre à zéro, persuadé que quelque chose lui avait échappé durant son étude des quelques grimoires à sa disposition sur le sujet? Il n'aurait su le dire, mais le résultat était le même.

Du moins jusqu'à ce qu'un jour (ou une nuit?) Ahmôsis décide de s'écarter de ses pages de notes et de ses vieux livres poussiéreux pour pouvoir méditer sur la question. Cela faisait des jours entiers, des semaines peut-être, qu'il n'avait pas pris la peine ne serait-ce que de se redresser pour s'appuyer sur son dossier. Sa colonne sembla se rompre pendant le geste, sans pour autant infliger plus qu'une légère gêne au nécromant. Les yeux se dirigeant vers le plafond, vides, l'esprit relâchant chaque pensée parasite à la manière d'une baignoire percée, Necros sentit petit à petit la logique du Magikane pur s'imprégner en lui.

Enfin il pouvait la parler sans retenue, sans ressembler à un misérable être humain dont la vie suintait de chaque parole! A présent qu'elle s'était offerte à lui, Necros avait l'impression d'avoir connu cette langue depuis sa transformation, comme s'il avait décidé de s'en souvenir seulement aujourd'hui. Dans la foulée, il apprit le sortilège d'invocation de Kandorak pour pouvoir réaliser le parchemin pour Mélédia et fut étonné de voir à quel point il lui était facile à présent de se familiariser avec de nouveaux sorts. Les formules étaient devenues plus limpides que jamais, au point même qu'il lui arriver d'en deviner certaines parties avant même de les étudier.

Mais alors qu'il s'apprêtait à commencer la création d'un parchemin capable d'exécuter ce sort à la moindre lecture, Necros prit alors pleinement conscience de la Soif qui le dévorait. Cela faisait si longtemps qu'il étudiait cette maudite langue?! Ses plans risquaient de se voir affectés par un tel retard!

Mais pour l'instant, il n'y avait rien d'autre à faire que se nourrir et c'est dans son habituelle démarche léthargique que le nécrarque se dirigea vers la salle aux esclaves. Agacé s'être à ce point perdu dans ses études, il avait bien l'intention de se défouler sur sa malheureuse victime.

Message par **[MJ] Igaram** » 25 sept. 2017, 18:07

Le puissant vampire fut happé par sa soif, se ruant vers la geôle abritant la quinzaine d'esclave dont disposait encore le buveur de sang. Et du sang, il allait en boire, car à peine rentré dans la pièce, il se jeta sur un des hommes se trouvant le plus proche de la grille. D'un geste ne laissant aucune chance à sa proie, il lui bloqua la tête en arrière et plongea sa gueule béante sur son œil qu'il goba avec appétit avant de sucer avec autant d'entrain le fluide vital du pauvre être qui se mit quasiment immédiatement à convulser sans que cela ne gène plus qu'autre chose Necros.

Toutefois, le vampire avait oublier une chose fondamentale : cette cellule de fortune n'était en rien conçue à l'origine pour contenir des prisonniers et bien que l'ensemble était normalement attaché, l'un d'entre eux était libre de ses mouvements, car il devait se charger de nourrir les autres esclaves. La liberté de mouvement... Mais également l'accès à des outils de forgeron, car un autre occupant de la crypte se trouvait justement en être un. Tout cela ajouté à une surveillance affaiblie voir nul, car Frank était occupé soit à déblayer les corps, ce qui ne semblait jamais finir, soit à travailler sur la créature de Necros et Rallahquatil était reparti à la recherche d'autre objet et d'une solution au problème de la Liche. Quant à Necros, et bien, il était totalement affairé sur ses ouvrages... jusqu'à en avoir même oublié de relever des morts-vivants pour disposer d'une escorte au cas où ce que, visiblement, le chef des esclaves semblait avoir parfaitement remarqué !

L'action fut donc rapide, trop rapide. Libre des entraves qui aurait du les retenir, les esclaves se jetèrent sur lui pour le frapper de leur fléau improvisé avec leur chaîne ! Trois d'entre eux était en position pour frapper, les autres se jetant vers la sortie pour chercher à s'échapper. Et Necros se rendit compte qu'il n'avait même pas pensé à prendre sa faux dans la cellule !

Le combat était terrible pour le vampire qui se trouva rapidement malmené ! Subissant coup sur coup, il réussit à parer le premier, mais si peu et les deux autres lui firent très mal ! Il sentait son énergie magique le quitter rapidement tandis qu'il se désengagea rapidement. Profitant de ses réflexes surnaturels, il se saisit de sa faux de malepierre bien stupidement laissée à l'extérieur pour avoir les deux mains libres sur sa proie ! D'un geste rageur, il abattit sa lame sur le torse d'un de ses opposant qui cherchait sans doute à l'achever. Mais il n'en fut rien ! La malepierre déchira la chair, allant encore plus loin que ce dont le vampire aurait pu s'attendre.

En effet, la peau sembla resté accrochée à l'arme de Necros et s'arracha du corps de l'esclave comme une seule pièce d'un lièvre que l'on retourne. La peau continua ensuite son chemin, allant frapper le mur un peu plus loin, puis retombant mollement sur le sol avant de se mouvoir visiblement animé d'une volonté propre pour ensuite filer à une vitesse prodigieuse vers la sortie. Le pauvre bougre ainsi mutilé hurla à la mort en se tenant les mains avant de s'effondrer au sol continuant à hurler. De leur côté, les deux autres semblaient toujours aussi déterminé à retenir la bête pour laisser aux autres le temps de fuir leur tortionnaire. Après tout... c'était déjà la mort qui les attendait à l'origine, il n'avait plus rien à perdre. Mais cette fois-ci, c'était sans nul doute Necros qui aurait l'initiative de l'attaque !

Message par **Necros Ahmôsis** » 08 oct. 2017, 07:34

Aveuglé par sa Soif, le vampire entra dans la cellule sans la moindre vigilance et se jeta sur le premier esclave à sa portée. Comme à son habitude, il goba d'abord l’œil du malheureux avant de presser son crâne comme une orange pour le vider jusqu'à la moelle. En pleine extase, il ne remarqua pas les regards terrorisés échangés entre les différents prisonniers. Ils comprenaient que ce destin serait le leur s'ils n'agissaient pas maintenant.

Mugis d'un courage nouveau, probablement grandement nourri par le désespoir, les esclaves se jetèrent soudain sur leur geôlier, profitant de sa dégustation qui le déconnectait totalement du reste du monde. Necros ne comprit qu'on l'attaquait qu'au moment où les lourdes chaînes fracassèrent son visage décharné, l'expulsant de son état extatique avec une violence inimaginable. Ses pensées éclatées aux quatre coins de sa tête, il fut incapable de réagir, ne parvenant pas à comprendre ce qu'il lui arrivait. A chaque fois qu'il tentait de mettre de l'ordre dans son esprit, une nouvelle lourde chaîne venait s'écraser contre son crâne. Il ne pouvait pas réagir, il était seul, les esclaves allaient le battre à mort pour s'assurer qu'ils ne seraient pas poursuivis. Ainsi allait finir le Grand Ahmôsis, tabassé par quelques pleutres désarmés dans les cachots de sa propre crypte.

Propulsé contre le mur par un nouvel assaut des prisonniers, sa main tenta de s'accrocher à quelque chose pour prendre appui et se referma sur un objet familier. Sa faux! Bien que toujours déboussolé, le nécrarque agrippa son arme et, réagissant à son instinct de survie le plus primaire, la propulsa vers son agresseur le plus proche, décrivant un large arc de cercle avec sa lame. Il ne sentit aucune résistance et pensa d'abord avoir manqué sa cible, mais lorsqu'il posa son regard sur cette dernière, il vit un homme robuste mais paniqué, une plaie béante s'ouvrant sur son torse.

La plaie, telle une bouche hurlant à la mort, continuait de s'ouvrir, s'arrachant aux os en tremblotant de manière exquise. Fasciné, le vampire n'entendit presque pas les hurlements mélodieux de l'homme hallucinant de douleur, admirant telle une oeuvre d'art l'agonie indescriptible du pauvre individu. La chair et ses composants, à présent totalement séparés du reste du corps, s'enfuirent en courant tel un esclave enfin libéré de ses entraves.

La détermination des autres prisonniers malgré l'horreur qui se déroulait sous leurs yeux sortit Necros de son admiration contemplative et sa colère le foudroya presque physiquement. Il savait que la douleur qu'il ressentait n'était pas seulement due à l'attaque de ses proies, il brûlait littéralement d'une fureur incontrôlable. Ces fumiers ne devaient pas s'échapper! Et à présent, ils osaient lui faire face, à Lui, la Créature de la Nuit!!

Comment pouvait-il gérer une telle colère, une telle haine? Cette dernière était bien trop forte, elle lui rongea la moelle et ravageait ses muscles desséchés. Sa fureur se voulait éternelle et il savait qu'il ne trouverait jamais aucune forme de paix avant de s'être vengé de manière absolument et incontestablement disproportionnée. Ces âmes misérables devaient souffrir jusqu'à la fin de l'éternité même. Rien ne se mettrait sur le chemin de sa vengeance, car il savait que s'il les tuait maintenant, leurs tourments ne feraient que commencer. Leurs âmes finiraient sur son étagère, au fin fond d'un bocal, vouées à subir une torture qui dépasserait la conception humaine de la douleur.

Toute forme de destin, de but, avait disparu pour ces misérables créatures. Elles n'existaient déjà plus, simples outils de tourmente infinie, un concept mathématiquement, rien d'autre n'était concevable pour leur avenir. Des jouets, des objets de douleurs, aussi importants et définis qu'un morceau de viande bloqué dans le hachoir d'un boucher dément, contemplant leurs compères s'enfuir vers un destin, certes funeste, mais certain, mettant fin à leur abominable existence. Rien, RIEN, ne pouvait les sortir de leur sort inimaginable. La pire des malédictions s'abattrait sur eux : celle résultant de la tourmente d'une créature capable de se venger après votre mort.

Pourquoi? Pourquoi donc s'être attaqué à un être de la nuit? Une mort plus ou moins rapide était leur plus belle promesse de salut alors qu'ils avaient posé leurs yeux sur le nécrarque, alors que ce dernier avait porté son attention sur des vermines aussi insignifiantes. Comment songer à s'enfuir de ce destin écrit et archivé, sans comprendre que briser le cours des choses ne risquait que de provoquer la colère de l'existence elle-même?! C'était le point de vue du vampire de la crypte, qui, dans sa grande arrogance, n'avait pas imaginé un seul instant que son repas puisse sortir de son assiette pour se retourner contre lui.

Se méfie-t-on de la tranche de viande avant de la dévorer goulûment? Observe-t-on avec inquiétude son plat délicieusement servi avant de plonger ses crocs dans sa chair pour s'en repaître? Non, pas une seule seconde. Ce n'est pas quelque chose d'acquis, de concevable, car la nourriture n'a pas d'autre objectif que de finir dans notre gosier, de satisfaire son ravisseur de sa terrible succulence. C'était ainsi que Necros s'était imaginé ses repas réguliers, comme des êtres n'ayant aucune autre utilité que celle d’approvisionner, de nourrir. Il s'avait à présent qu'il s'était cruellement trompé.

Dans ce monde infâme, dans lequel sa race n'avait pas sa place, dans lequel les siens étaient traqués et massacrés pour leur simple existence, il fallait se méfier de toute chose, même de son propre dîner. Une cruelle vérité, une triste "vie" qu'il lui fallait admettre. Un destin qui enrageait tellement Ahmôsis qu'il décidait de diriger la totalité de sa fureur vers ses pauvres proies, de leur faire payer la haine que le monde dirigeait vers lui. Le nécrarque savait qu'à présent, il ne se nourrirait plus seulement que du sang de ses victimes, mais aussi de leur peur et surtout, de leur douleur.

Le vampire leva lentement les yeux vers les trois hommes qui lui faisaient face. Oui, ils osaient, ou plutôt ils comprenaient qu'aucun autre choix ne leur était possible, malgré les horreurs auxquelles ils venaient d'assister. En effet, il leur était limpide qu'aucune forme de repos, même après la mort, ne leur serait admis s'ils n'achevaient pas immédiatement cette infâme créature. Le trépas ne serait que le début d'un éternel cauchemar, l'acceptation d'un asservissement sans fin, sous le règne de la douleur infinie. Necros comprenait cela et, à ses yeux, ces humains faisaient preuve d'une perspicacité remarquable : ils ne gagneraient jamais la liberté sans avoir achevé leur pire cauchemar.

Aucune langue ayant jamais existé ne pourrait décrire les tourments qui seront les votres.

Sur ces paroles, le nécrarque tenta de s'élever dans les airs avec un sort de lévitation pour se mettre hors de portée de toute attaque ennemie. Puis, en prononçant une incantation dans sa langue nouvellement apprise, fit déferler des décharges magiques sur ses adversaires, cherchant à les tuer l'un après l'autre. Poursuivant ses assaillant si ces derniers tentaient de s'enfuir.

Vos ames seront miennes! Jusqu'à la fin de l'existence même! Elles sont à moi, à MOI!

Ses paroles délirantes n'avaient aucunement le but de terroriser l'ennemi, simplement de confirmer un fait avéré.

Message par **[MJ] Igaram** » 15 oct. 2017, 09:47

Le vampire était furieux et à raison ! Depuis quand son repas devait résister ? Ce n'était pourtant pas dans l'ordre naturel des choses que le gibier accepte de mourir pour le prédateur ? Pourquoi se défendre tandis que face à eux, ils avaient une créature qui leurs était infiniment supérieur ? C'est tout du moins ce que pensa le nécrarque tandis qu'il venait d'éliminer une première créature, celle-ci vivant toujours, mais étant hors combat, ses muscles mis à nu par la lame en malepierre du bourreau. Il commença à se concentrer pour essayer de voir si ses serviteurs à l'extérieur et qu'il avait totalement oublié étaient toujours là... mais il n'en fut rien. Une simple réflexion lui vint peut-être alors : cela faisait un moment maintenant qu'il était resté totalement occupé sur ses recherches et Frank s'occupant d'évacuer les cadavres dans des forces communes avait sans doute du s'en occuper également, car après tout... Si un zombie n'attaquait jamais naturellement un vampire, il en était tout autrement pour un nécromancien bien vivant ! Ce dernier avait donc dû être forcé de s'en occuper pour éviter de se voir attaquer par une bande de morts-vivant en maraude... Cela étant, si Frank était dehors, il pourra sans nul doute s'occuper des fuyards... et puis... Il y avait Romulus !

Le vampire s'occupa donc plutôt d'éliminer les ennemis, il n'était plus que deux, mais Necros avait été gravement blessé, il pouvait le sentir. Il fallait qu'il se mette à l’abri ! Il réfléchit rapidement... Trop ? Peut-être, car il chercha à lancer un sort de lévitation :

Il réussit sans aucun problème à s'envoler dans les airs, créant en dessous de ses pieds un disque invisible de magie. Mais tandis qu'il s'éleva, il pensa à lever la tête au dessus de lui... remarquant alors que le plafond de la crypte à cet endroit-ci n'était pas beaucoup plus haut que dix pieds de haut ! Il était dans un sous sol après tout ! Il aurait dû y penser et bien que son vol allait sans nul doute gêner les esclaves pour l'attaquer, cela ne les empêchera en rien de le faire !

Test de surprise : 20, 13 (échec critique et raté)

Cependant, les esclaves furent visiblement très surpris de voir leur ennemi s'élever ainsi dans les airs et l'un deux recula même tandis que sa bouche s'ouvrait pour former un O béant de stupéfaction. Le second recula également, tout en restant en position près à se battre, mais attendant visiblement de voir ce que le vampire allait faire et laissant donc l'initiative au mort-vivant. Ce dernier en profita donc pour passer à l'attaque !

Le vampire fit déferler sa puissance contre l'esclave qui semblait être le plus dégourdi des deux tandis que celui-ci s’approchait du mort-vivant pour l'engager au combat malgré le fait qu'il flottait désormais à un petit mètre au dessus du sol. La puissance magique fit légèrement chanceler l'homme, mais ce dernier étant assez robuste, il continua son avancer, faisant tournoyer sa chaîne d'esclave sur son côté en la tenant des deux mains, prêt à l'envoyer sur le buveur de sang une fois au contacte.

Le mort-vivant ne lui en laissa pas le temps, se jetant sur lui avant qu'il ne puisse tenter une attaque, il le frappa une nouvelle fois de sa lame corruptrice. Mais cette fois-ci, la chair ne se décolla pas de ses os. Au lieu de cela, il eut un relent nauséabonde avant de regarder le vampire et en ouvrant la bouche, il cracha un volume totalement abominable de déjection en direction de Necros. Ce dernier n'eut même pas à l'esquiver, car la chose avait été plus surprenante que volontaire pour l'esclave qui regarda l'air choquer la matière fécale s'étalant désormais sur le mur se trouvant derrière le sorcier.

L'autre esclave ne sembla toutefois pas plus distrait que cela et se jetant sur le vampire, il fit faire un mouvement de haut en bas à son arme improvisée ne laissant que peu de temps au vampire pour réagir. C'était sans compter les réflexes prodigieux que lui procurait la non-vie et d'un geste, il dévia en partie l'attaque à l'aide du manche de sa faux, ne laissant que le bout de la chaîne lui frapper l'épaule. Il put toutefois sentir une nouvelle fois un os craqué sous le choque... Combien de temps tiendra-t-il encore contre ces malheureux esclaves !!!

Message par **Necros Ahmôsis** » 21 oct. 2017, 16:45

Le nécrarque réussit à s'élever sans mal du sol, seulement pour rencontrer le plafond à peine une seconde après! En effet, dans sa rage meurtrière, il n'avait pas calculé la distance qui l'en séparait, rendant son sort presque inefficace. Cela surpris cependant l'un de ses deux attaquants qui resta bouche bée devant cet effet surnaturel. Le second esclave garda son sang froid, faisant tournoyer ses lourdes chaînes, prêt à les abattre une nouvelle fois sur la créature de la nuit. Le vampire ne lui le laissa pas l'occasion et, alors que l'homme se jetait vers lui, le nécromant projeta une petite décharge magique qui lui fit perdre l'équilibre et manquer sa cible. Sa lévitation le rendait moins accessible pour ses adversaires mais Ahmôsis fut déçu de ne pas avoir eu le temps de condenser un peu plus sa décharge, ne causant qu'une légère douleur à son adversaire.

Cloisonné entre les murs de la crypte, Necros se retrouvait en très mauvaise posture, même contre des esclaves enragés. En effet, en tant que nécrarque, il n'était pas fait pour combattre au corps à corps, trop habitué à commander ses soldats morts-vivants dans la bataille et à faire déferler le Dhar sur ses ennemis depuis une position avantageuse. Ici, il n'avait pas le choix : ouvrir la bouche pour prononcer la moindre formule l'exposait à une réaction immédiate de ses adversaires, or, dans son état actuel, il ne pouvait absolument pas se le permettre.

Ne voulant pas perdre son avantage, car cela pourrait s'avérer fatal, Necros plongea vers l'esclave qui se préparait à attaquer et creusa une large plaie sur le torse du malheureux. Ce dernier, avant même d'avoir le temps de réagir à la douleur, vit avec surprise sa gorge gonfler atrocement, comme si une créature cherchait à jaillir de son organisme. Très attentif, le vampire attendit avec impatience de voir la mutation qui résulterait des effets de sa faux. L'homme finit par vomir un flot continu d'excréments à quelques mètres de son adversaire, fermant les yeux, incapable de supporter la vue de pareil spectacle.

Les deux hommes, bien que sidéré par ce qui venait de se dérouler, gardèrent leur sang froid, bien décidés à subir toutes les humiliations du monde si cela leur permettait de se débarrasser du vampire. Necros lui, bien que légèrement déçu du résultat de son attaque, n'en fut pas moins amusé, son large sourire difforme moquant les deux esclaves. Cela eu son effet sur le second prisonnier qui, fou de rage de voir son compagnon ainsi humilié, se jeta sur son geôlier en faisant tournoyer ses chaînes. Grâce à ses réflexes surhumains, le vampire réagit immédiatement et plaça sa faux sur la trajectoire de l'attaque. Les chaînes rebondirent sur le manche de son arme, mais dans leur mouvement, touchèrent l'épaule affaiblie du nécrarque.

Se concentrant grandement pour rester impassible sous la douleur, Ahmôsis sentit un os craquer sous le choque sans pour autant se sectionner. Combien de temps allait-il encore subir pareilles humiliations?! Il sentait ses forces faiblir à chaque assaut, comprenant que son éternité même penchait sur la balance. L'univers était-il assez cruel pour laisser un être tel que lui périr de la sorte? Sous les coups de chaînes de quelques esclaves en furie? Rester de la sorte au corps à corps devenait périlleux et le vampire chercha une solution pour s'accorder un peu de répit, ou du moins pour déstabiliser ses adversaires. De simples esclaves, que savaient-ils sur sa véritable nature? Hormis le fait qu'il était une créature de la nuit, un vampire, un monstre si affilié à la magie noire que sa simple existence hante les rêve du plus brave des hommes. Les détails du fonctionnement d'un métabolisme de vampire étaient ignorés de presque tout être vivant. Necros pouvait peut-être tourner cela à son avantage.

Tout en brandissant sa faux, le nécrarque plongea une nouvelle fois vers l'esclave affaibli, tout en hurlant ces mots à ses adversaires :

Je suis un Vampire! Dhempir! Upyr! Mon corps physique n'est que réceptacle de ma véritable puissance, un pantin! Seule la magie, l'aethyr peut m'atteindre, me blesser! Détruisez ce corps et vous libérerez la véritable puissance d'un Seigneur de la Nuit! Délivrez-moi de ces chaînes que je puisse enfin ravager ce monde et me repaître de l'âme de vos femmes et de vos enfants! DELIVREZ-MOI!!

Sur ces paroles, il tenta de trancher sa cible en deux, prêt à parer toute attaque qui lui serait portée ensuite. Il avait fait un effort considérable pour s'exprimer de manière compréhensible,
cherchant à faire jaillir le doute et l'hésitation chez ses adversaires. Ce court répit pourrait lui sauver la vie, car il l'exploiterait intelligemment pour abattre les esclaves. Cependant, si sa ruse ne fonctionnait pas, si Necros devait encaisser encore plus de coups au point de sentir son éternité sur le point de se briser, alors il prendrait la fuite. Le nécromant s'écarterait le plus vite possible de ses adversaires, et lancerait immédiatement après un sortilège de brume éthérée.

Ahmôsis attirerait alors ses adversaires plus loin à l'intérieur de la crypte avant de s'échapper en passant au travers de la pierre et de revenir aussi vite que possible vers l'homme sans peau pour se repaître de son sang et soigner ses blessures. Avant cela, il ne tenterait aucune confrontation et s'assurerait de ne courir aucun risque d'être agressé pendant son repas.

Message par **[MJ] Igaram** » 21 oct. 2017, 16:45

Necros commença a parler de manière forte et puissante, articulant chaque mot en y insufflant le plus de prestance que possible. Mais est-ce que cela allait suffire à effrayer les deux esclaves qui restaient face à lui malgré les horreurs qu'il leur faisait vivre ?

Le visage des deux humains sembla s'effondrer quand ils entendirent les mots du mort-vivant. Ils ne connaissaient pas vraiment les vampires, si ce n'est qu'ils étaient de terrible créature. Comment savoir si ce qu'il leur disait était faux ? Comment savoir si le tuer serait vraiment utile ? Voir au contraire, si cela ne risquait pas en effet de le rendre plus puissant encore ! Leurs jambes se mirent à trembler, leur cœur se remplit de terreur et leur courage fondit plus vite que de la neige dans une marmite sur le feu. Ils tournèrent immédiatement les talons, cherchant à s'enfuir de cet ennemi qu'ils ne pouvaient pas vaincre, ni combattre.

Le vampire profita de l'occasion pour frapper vite et fort, faisant voler en direction des félons sa faux de malepierre, qui s'était au passage révélée très efficace contre des mortels. La lame frappa le dos de l'esclave le plus mal en point, lui lacérant les côtes et la colonne vertébrale comme s'il n'y avait eu que du beurre. Le malheureux s'effondra dans un cris d'agonie, percutant le sol sur un son mat tandis que deux grandes cornes noires poussaient rapidement sur son crâne. Il avait pourtant pousser son dernier souffle avant même de toucher le sol, mais le pouvoir mutagène de l'arme avait fait son office encore plus rapidement que La Mort elle-même.

Ne restait plus que le dernier mortel à rattraper, mais le vampire se sentait fortement affaibli par le combat physique et préféra se détourner du fuyard pour plutôt se porter sur l'homme qui avait perdu sa peau. Ce dernier s'était recroquevillé dans un coin de la pièce, tremblant de tout son être en regardant ses mains décharnées. Il était pitoyable, mais surtout... son sang palpitait encore bien dans ses veines clairement visible. Chaque battement de son cœur laissant voir le gonflement de ses vaisseaux sanguin. Un repas des plus appétissant, bien que recouvert de crasse des geôles et aussi luisant qu'une limace en pleine pluie.

Les dents du vampire s’abattirent sur l'un des yeux de sa proie tandis que des deux mains griffues retenaient son visage et que sa langue léchait sa chair à nue. Un bruit de succion prit rapidement place aux cris de douleur que poussa la victime tandis que l'un de ses orbites servait de trou pour le berlingot géant qu'il était désormais. Le buveur de sang sentit ses forces lui revenir petit à petit tandis que le sang frais remplissait ses veines, nourrissant son corps de l'énergie vitale de l'être qu'il dévorait. Ses muscles se tendirent, il pouvait sentir que sa constitution évoluait, il devenait plus puissant. Le combat l'avait sans doute mis à rude épreuve et la colère mêlée à la frustration face à sa propre faiblesse avait dû faire en lui comme un électrochoc. Tout cela devait donner à son corps assez de force que pour passer une nouvelle étape dans son évolution vers la panacée de l’immortalité ! Sa puissance n'allait que croître, il le savait désormais, mais tout cela risquait de ce faire dans la douleur, car si le sang le nourrissait, c'était bien la douleur qui semblait l'avoir rendu plus puissant. Mais avant de regarder si loin dans le futur, il y avait encore des esclaves à ramener sur le droit chemin de la servitude et du bétail !

Message par **Necros Ahmôsis** » 22 oct. 2017, 07:43

Avant même le nécrarque ait terminé ses paroles, il savait que le combat était terminé. A peine ses mots arrivaient-ils aux oreilles des pauvres esclaves que ces derniers remettaient immédiatement leurs bien minces croyances en doute. Depuis enfants, les seules paroles qui leur avaient été transmises à propos des vampires étaient les suivantes : "si ton destin te mène sur le chemin d'un Seigneur de la Nuit, fait tout ce qui est en ton pouvoir pour le changer." La bêtise humaine apprenait à craindre, à fuir, mais pas à combattre ou à comprendre l'inconnu. Rien ne les préparait à affronter pareille créature, car chacun considérait que si cela devait arriver, la solution la plus appréciable serait la mort immédiate.

Les pupilles s'élargirent, les muscles se froissèrent, tandis que la terrible force de volonté qui les avait animés jusque-là quittait les deux esclaves comme l'oxygène se vidait des poumons d'un naufragé. Le doute, le pire ennemi de tout créature dotée de conscience, un présent pour l'ennemi qui lui offrait des opportunités fantastiques. Combien de grandes personnalités, qu'elles soient humaines ou mortes, avaient-elles succombé à ce mal universel? À ce bug mental parfois si court, mais si décisif? S'il n'avait pu pleinement profiter de la situation, Necros aurait été intimidé par cette maladie si souvent fatale.

Car oui, alors que les deux imbéciles perdaient toute force mentale et tournaient les talons pour s'enfuir, Ahmôsis se fit une joie de pleinement exploiter son opportunité. Avant que l'esclave à l'haleine d'excréments ait finit de se retourner pour commencer à courir, la faux du vampire lui trancha la chair et sectionna sans la moindre résistance sa colonne vertébrale. L'homme, emporté par son élan, sembla commencer sa course, les dernières informations transmises par son cerveau arrivant jusqu'à ses muscles gorgés d'adrénaline. Mais ces ordres étaient les derniers et tandis que toute communication avait brusquement cessée avec l'organe mère, chaque composant du corps tentait comme il le pouvait d'assurer la survie de leur hôte. Malheureusement pour lui, l'organisation métabolique avait laissé place à un chaos anarchique, si bien que chaque organe sourd et aveugle tentait de faire son possible pour jouer son rôle. Or, toute forme de synchronisation avait disparu, un ballet de spasmes incohérents agitant le corps de l'esclave en fuite. Miraculeusement, il parvint à faire quelques pas irréguliers, sa détermination s'étant transmise à chaque membre de son corps. Mais les organes, asphyxiés, ne purent bien vite plus tenir le rythme et le fuyard s'écroula au sol comme un pantin dont les fils auraient été sectionné en pleine action.

Alors que Necros tendait de nouveau sa faux pour tenter de lacérer le second esclave en fuite, il sentit un os craquer violemment au niveau de son épaule. Son bras relâcha immédiatement son arme avant de retomber mollement, inerte. Le vampire prit pleinement conscience de son état : celui d'un cadavre brisé incapable de répondre correctement aux commandes faites par son être aethyrique. Il n'était pas prudent de continuer le combat et de prendre le risque que son corps de déchire pour laisser se disperser son esprit aux quatre vents, il devait avant reprendre des forces.

Fort heureusement pour lui, un repas particulièrement appétissant s'offrait au nécrarques à quelques pas de sa position. L'amas de chairs, de tendons, et de muscles restait allongé sur le sol, résigné à sa douleur inimaginable à peine agité de quelques spasmes. Mais une créature comme Nécros pouvait sans mal discerner les battements réguliers qui agitaient son corps, telle une douce mélodie appelant à l'aide, à la consommation. Ahmôsis était subjugué par pareil spectacle : déjà appétissant recouvert de chair, l'homme était à présent absolument irrésistible! Le buveur de sang le savait, même repu, il n'aurait pas pu résister à un tel appel. Le vampire se rapprocha lentement de sa proie, flottant à quelques centimètres du sol, les yeux rendus déments par la Soif.

Necros avait besoin de se repaître plus que jamais. Pourtant, il appréciait tellement cet instant qu'il était incapable de céder à sa folie meurtrière. Il ne voulait pas bâcler ce repas magnifique, il ne voulait pas gâcher ce plat si incroyablement présenté. Cela aurait été criminel. Il s'infligeait donc une douleur délicieuse, presque insupportable, repoussant l'échéance pour la rendre encore plus jouissive. Le vampire fit passer ses doigts squelettiques sur les nerfs à vifs de la créature, se délectant du moindre de ses hurlements. Il pressa doucement chacun de ses muscles, bloquant la circulation de son sang avant de la relâcher brusquement et contempler sa profusion furieuse de globules rouges au travers de ce malheureux déchet humain. Naasthact, que c'était bon!

Ahmôsis sentait que que quelque chose changeait en lui, il sentait que ce repas ferait germer en lui une nouvelle puissance, dévoilerait une partie de son infini potentiel. Il ne pourrait pas tenir encore longtemps, il ne pourrait pas se restreindre à se nourrir pendant plus d'une dizaine de secondes, il devait profiter de l'instant au maximum! Serait-il capable de se nourrir sur de la chair après cela? Sur cette couche sale, suintant de sueur et de gras, tel l'emballage en papier d'un sandwich bien dodu? Il n'en avait que faire car, à présent, ce magnifique plat s'offrait à lui et plus rien d'autre n'importait. Incapable de résister une seule seconde de plus, le vampire plongea ses crocs dans l'orbite tremblante du pauvre homme et fit son affaire.

Alors qu'il se nourrissait, le nécrarque sentit sa puissance se décupler. Il regagnait son énergie vitale, et bien plus encore! Necros n'osait pas s'arrêter un seul instant de peur de stopper cette profusion de pouvoir se déverser en lui. Pompant le sang plus violemment et rapidement qu'il ne l'avait jamais fait, il sentait les muscles se flétrir sous sa poigne et la masse corporelle de l'esclave se réduire vertigineusement. Le regain de puissance finit par diminuer, jusqu'à s'éteindre totalement et le buveur de sang comprit qu'il pouvait à présent lâcher prise. Il s'écarta de sa victime et le spectacle qui s'offrit à lui le laissa sans voix : la masse informe qui se trouvait sous ses yeux n'avait plus aucun lien de parenté avec la forme humaine qui avait été sienne. Les muscles avaient totalement disparu, même le squelette s'était ratatiné pour ne laisser qu'une bouillasse indéchiffrable. Il semblait que le corps avaient fait l'inverse d'une explosion, attiré par un trou noir, l'endroit même où le nécrarque avait planté ses crocs. Ahmôsis comprit qu'il n'avait pas seulement absorbé le sang de sa victime, mais aussi la totalité de son être, de son âme, pour nourrir la nouvelle puissance qui était sienne.

Le nécromant contempla ses mains : il ne reconnaissait plus le pouvoir qui en émergeait. Ce dernier était bien trop fort, bien trop corrompu pour être celui de la pauvre et ridicule créature qu'était Ahmôsis. Il abondait de manière ininterrompu, surcharge aethyrique incapable de s’emmagasiner dans son propre corps. Il prit tout d'abord peur, ses forces le quittaient-il? Necros n'aillait-il pas finir vidé de la totalité de son énergie magique, incapable de rester plus longtemps dans son propre cadavre? Non. Car il sentait que tout ce qui s'échappait de lui n'était qu'un terrible surplus, une fontaine débordant de son récipient et se répandant aux alentours. Il était devenu une source pure et intarissable de Dhar.

Incapable de contenir son extase, le nécrarque chercha une cible sur laquelle défouler sa nouvelle puissance. Le cadavre sur lequel il venait de se repaître n'avait plus aucun intérêt, la bouillasse de ses os ne pouvant même pas former le moindre squelette. Par contre, pour l'esclave à la colonne vertébrale sectionnée, c'était une autre histoire. Necros incanta sa formule fraîchement apprise pour relever le cadavre et en faire un véritable champion mort vivant!

Une fois son affaire faite, il se dirigea immédiatement vers l'entrée de la crypte, lançant un sort de détection de vie dans sa course et tentant de relever chaque corps qui s'exposait à lui à l'aide d'invocations de Nehek pour en faire de nouveaux pantins. Il ordonna aussi à son champion tout neuf de se saisir de toute arme ou pièce d'armure susceptible de renforcer ses capacités. Sa folie meurtrière reprenait rapidement le contrôle de son esprit, rythmée par une simple tirade qu'il se répétait en boucle :

Toute âme qui a foulée ces terres m'appartient. ELLES SONT MIENNES!!

Message par **[MJ] Igaram** » 22 oct. 2017, 21:55

Le vampire pouvait sentir sa puissance augmenter sensiblement, sa chair était désormais parcourue par la magie noir de manière bien plus forte qu'autrefois et il pouvait sentir en lui une force terrifiante s'être réveillée d'un long sommeil. Il regarda l'esclave qui se trouvait devant lui, mort la colonne éventrée, il chercha alors à lancer son sort nouvellement appris pour en faire un puissant mort-vivant à ses ordres ! Il se sentait si puissant et voulait sans doute imiter son maître qui disposait quant à lui d'une armée nombreuse et puissante de revenant !

Son sort réussi sans aucun problème, la magie coulant en lui comme de l'eau dans un torrent et se pliant à sa volonté sans aucun mal ! Il pouvait sentir les griffes de l'invocation filée en direction du cadavre, s'en saisir avec avidités et … et... les griffes consumèrent le cadavre du malheureux avec une force époustouflante ! La peau se mit à pourrir à vue d’œil, les os se brisèrent en mille morceaux et les yeux explosèrent dans une gerbe de sang et de magie noir en fusion ! Le sort était bien trop puissant pour un corps aussi faible ! Car cela dût revenir à la mémoire de la créature d'outre-tombe, mais il s'agissait d'un sortilège spécifiquement conçu pour relever des champions morts-vivants, de robustes mortels tombés au combat, de nobles chevaliers ayant combattu moult danger et vaincu bien des créatures. Non pas un simple esclave sortit de sa ferme où il avait travaillé, certes durement, mais sans rien pour renforcer son corps et le préparer à devenir la créature de cauchemar qu'était un revenant...

Le vampire ne pouvait maintenant plus que regarder, peut être dépité, le corps consumé et inutile de l'esclave qu'il avait vu revenant. Mais il ne devait pas rester figé, car après tout, cela montrait sa puissance et il se décida à sortir de la crypte à la recherche de proie à éliminer pour tester sa nouvelle puissance. Il chercha donc à plier une nouvelle fois les vents pour alimenter ses yeux et lui permettre de mieux voir les vivants qui l'entouraient.

Il sentit la magie s'affoler en lui, comme si elle voulait maintenant ce refuser à lui. Il avait manqué de concentration, il put d'ailleurs sentir que la magie des vents se refusa à lui, mais tandis qu'il la sentait filer entre ses doigts aethyriques, ceux-ci se rabattirent presque naturellement sur l'énergie qui coulait en lui ! Sa propre énergie fut alors drainée vers ses yeux, formant alors les lentilles mettant en valeur les sources de vie des environs. Ce drain n'avait, assez étrangement, pas fatigué le nécromancien, au contraire, la source de dhar qui coulait en lui vrombissait toujours autant et ne semblait pas vouloir se tarir. Son regard put donc voir avec un brillance toute particulière les êtres vivants. Il tourna la tête vers ce qui devait être l'entrée de la crypte et put constater qu'une source de vie s'y trouvait, face à six autres... cinq autres. L'une d'entre elle venant d'être soulevée du sol avant de se voir découpée en deux et de s'éteindre. Celles restantes semblaient vouloir reculée, mais se stoppèrent.

Necros venait d'arriver sur place, regardant briller devant lui les esclaves qui avaient osés le défier. Ces derniers avaient toujours leurs chaînes en main. Les corps déchiquetés de plusieurs esclaves, dont le forgeron et le chef des esclaves, gisaient au sol, toute énergie vitale ayant quitté leur corps, ne les laissant que faiblement brillant, dernier vestige de leur existence mortelle. Romulus, le colosse abominable de Frank, faisait barrage, le nécromancien se trouvait d'ailleurs derrière lui, une bande d'une dizaine de zombies skavens, visiblement levé à la hâte, formant un demi-cercle devant l'entrée et complétait ainsi le blocus. Le vampire fit claquer sa langue, lâchant des mots en magikane necromantique.

Il sentit une nouvelle fois la magie des vents se refuser à lui et la puissance de son sort chercher à prendre dans son propre être pour compenser le manque d'énergie... à moins qu'il arrive très bien à contrôler la magie extérieur, mais que son manque de concentration faisait qu'il n'arrivait pas encore à ne pas en même temps prendre de sa propre source de puissance ? Quoi qu'il en soit, une petite troupe de mort-vivant se levèrent rapidement du cimetière encore grandement recouvert par les morts laissés par l'attaque infructueuse des skavens. Au final, ce n'était pas plus mal pour le vampire, car il disposait ainsi rapidement d'une force importante de mort-vivant pour le servir, ces derniers venant compléter le cercle enserrant les cinq survivants de la tentative d’évasion ratée. Le nécromancien sembla s'adresser à son maître :

-Maître ! Que devons nous faire de ces chiens qui ne savent pas où est leur place ?

Message par **Necros Ahmôsis** » 25 oct. 2017, 01:12

La profusion de Dhar qui s'échappait du corps du nécrarque était plus brute, plus sauvage, que ce qu'il avait pour habitude de manier. Elle avait cependant un côté familier, personnel. Sans grande surprise car, après tout, elle émanait de son propre corps. Malgré cette complication à laquelle il devrait se faire dorénavant, le nécromant réussit à la plier à son contrôle, forgeant cet aethyr pur pour lui faire prendre la forme du puissant sortilège qu'il souhaitait exécuter. La manifestation magique plongea vers le cadavre, s’immisça dans son corps, tenta de se l'approprier, retournant os et organes pour s'y installer à son aise. Mais l'aethyr n'y trouva pas son confort, ravageant furieusement son hôte comme quelqu'un cherchant à enfiler un vêtement fragile et trop petit pour lui. Le cadavre se déchiqueta, se consuma, puis disparut en même temps que la manifestation du sortilège.

Necros contempla le spectacle, constatant cet échec retentissant. Pourtant, il n'en éprouva pas la moindre irritation, bien au contraire. Il venait de voir un déchaînement de Dhar fabuleux, un témoignage splendide de l'incantation qu'il avait exécuté à la perfection. Quelle créature permettrait-elle de créer avec une telle puissance? Non, Ahmôsis bouillonnait d'excitation et se satisfaisait presque que son sort n'ait pas fonctionné sur un être aussi minable et peu méritant que celui d'un esclave en fuite. Il avait pu assister à la preuve de sa nouvelle puissance et rien n'aurait pu gâcher cet infini plaisir. Rien, sauf peut-être la fuite des autres esclaves.

Sans perdre une seconde, le nécrarque se désintéressa du tas de cendre de l'ancien esclave, puis glissa dans les airs vers la sortie de son domaine. Sur le chemin, il lança un sort de lui permettre de détecter toute forme de vie dans les environs. L'aethyr concentré, dans un premier temps, fut trop faible pour parvenir à correctement se stabiliser, et alors que Necros sentait la magie se dissiper entre ses doigts, un regain magique inattendu apporta toute la puissance nécessaire pour réaliser le sortilège! l'aethyr forma des lentilles directement sur les yeux du nécromancien et ce dernier put à présent voir toute forme de vie organique dans les environs, représentée par une surbrillance écœurante.

Ahmôsis ferma les yeux des surprise, aveuglé par cette lumière abominable qui le révulsait de tout son être. Il était bien trop habitué au monde immatériel et à la vision des morts pour se voir imposer ainsi pareilles manifestations de la vie. Des lanternes insupportables déchirant la tranquillité de la nuit. Il devait les éteindre, éteindre toute lumière en ce monde et ses yeux ne souffriraient plus.

Seulement sept lanternes se trouvaient devaient la crypte et, alors même que le vampire les énumérait, l'une d'entre elles se sépara en deux avant de s'éteindre brusquement. En se rapprochant, le nécrarque constata que l'une des lumières n'était autre que Franck, entouré d'une troupe de zombies skavens et de son golem, Romulus, encore recouvert du sang de l'esclave qu'il venait de déchirer en deux. Les cadavres au sol démontraient que le combat avait commencé bien avant que Necros n'arrive sur les lieux et n'avait pas tourné à l'avantage des esclaves.

La troupe relevée à la hâte par le disciple du vampire suffirait sans aucun doute à massacrer les misérables prisonniers en fuite, mais leur lenteur risquait de permettre à l'un d'entres eux de s'échapper malgré tout. Ahmôsis ne voulait prendre aucun risque et, de plus, leur mort n'était pas son objectif. Il devait garder ces lanternes allumées, les enfermant dans une obscurité si opaque qu'aucun de leur rayon ne parviendrait à la percer. Il se délecterait à souffler leur flammes, à les faire vaciller jusqu'au bord de l’extinction, se ravisant au dernier moment pour s'assurer leur survie.

Le vampire, toujours à quelques centimètres du sol, surplombant son audience, leva lentement les bras tout en récitant une incantation à une vitesse si prodigieuse qu'elle en devint incompréhensible. A présent totalement à l'aise dans ses litanies nécromantiques, il parvint à prononcer deux formules en une seule phrase. Necros condensa tout aussi rapidement l'aethyr nécessaire pour le faire plier à sa volonté. Cette fois, son regain de Dhar capricieux refusa de se laisser maîtriser, mais cela ne dérangea pas le nécrarque qui parvint sans mal à réunir la magie nécessaire autour de lui. Treize cadavres de skavens se levèrent mollement pour venir s'ajouter à la troupe de Franck, menaçant de leurs cimeterres les esclaves coincés à l'entrée de la crypte.

Le nécromant demanda à son maître quels étaient ses ordres. Necros parla aussi bien à son disciples qu'à ses propres pantins :

Leur flamme est à moi, n'éteignez pas les lanternes! Elles passeront l'éternité à éclairer l'obscurité!

Prenant conscience qu'il devait se faire comprendre par le nécromant, il buta sur ce mot si odieux, qu'il n'avait pas prononcé depuis une éternité. Presque banni de sa mémoire, Necros finit par retrouver cet enchaînement de lettre aussi insultant qu'une incantation du domaine de la lumière.

Vivant... il me les faut vivant.

Et, sur ces paroles, il s'éleva un peu plus dans les airs, profitant de la hauteur du plafond bien plus grande que lors de son dernier combat. Il tenta en même temps de lancer une puissante décharge magique sur l'esclave le plus robuste de la bande. Son but n'était pas de tuer, seulement d'affaiblir ses ennemis pour permettre à ses morts-vivants de les maîtriser, ces derniers se dirigeant lentement vers eux les bras tendus.

Si quiconque tentait de s'enfuir dans la crypte en passant en dessous de lui (ce dont il doutait fortement, tout homme sain d'esprit préférant affronter de simples zombies plutôt qu'un seigneur de la nuit) Necros plongerait alors, sa faux tendue, pour le faucher au passage. Il faisait aussi bien attention de surveiller le temps qui lui restait en suspension, préférant éviter l'humiliation de chuter brusquement comme un point mort et de s'écraser au sol.

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