[Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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[MJ] Kriegsherr
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[Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par [MJ] Kriegsherr »

Même s'il ne dit rien, sans doute pour ne pas influencer le choix de son ex-agente, Samuel sembla heureux qu'elle fasse ce choix courageux. Certes, elle laissait sûrement derrière elle la dernière possibilité de refaire une vie normale, pour continuer à mener un combat éternel dont l'issue incertaine n'arriverait pas avant des générations et des générations. Mais l'objectif de ces sacrifiés qui donnaient tout pour leur cause était noble, et seules leurs vies formaient un rempart entre le chaos et le bonheur. Si tant de gens pouvaient se permettre de vivre leur vie à leur guise, en oubliant l'ennemi universel pour se concentrer uniquement sur leurs buts personnels, c'était uniquement grâce aux vaillants combattants de l'ordre, qu'ils soient sigmarites, impériaux, bretonniens, nains ou même elfes. Et aujourd'hui, Elena von Rechnaud venait une nouvelle fois de confirmer son choix d'appartenir à ces guerriers, cette race d'hommes et de femmes qui renonçaient à leur vie pour permettre à d'autres de vivre.

L'effet de la pilule rouge sur l'organisme de la jeune femme se révéla fulgurant. En l'espace de quelques secondes, de fortes bouffées de chaleur lui montèrent dans le corps, en même temps qu'elle sentit une énorme fatigue reposer sur elle. La torpeur l'envahit et elle tomba sur le sol, inanimée. Quand elle reprit enfin connaissance, elle se trouvait devant un homme qui lui semblait étrangement familier, mais dont, elle ne savait pourquoi, elle ne parvenait pas à se rappeller le nom, ni même qui il était. En fait, elle avait un mal affreux au crâne, et elle remarqua à son grand désaroi qu'elle n'arrivait même pas à se souvenir de son propre nom, ni même de la moindre parcelle de son histoire. C'était comme si elle venait d'apparaître, comme si elle n'avait jamais eu de passé. Pourtant, malgré tout, elle possédait toujours ses capacités intellectuelles : elle savait parler, compter, se servir d'un pistolet, d'une arme, connaissait dans les grandes lignes l'histoire et l'organisation de l'Empire. Elle avait gardé ses compétences, mais semblait avoir tout perdu de son histoire personnelle.
L'homme, vêtu d'habits religieux de haut rang, se tourna vers elle et lui dit :


-Bonjour Elena, je suis l'inquisiteur von Bluffen. Je t'ai retrouvée il y a quelques jours de cela, dans une maison détruite par des serviteurs du chaos, et t'ai arrachée à la mort, il s'en ai fallu de peu. Les médecins m'ont dit que tu avais perdu la mémoire. Je comprendrais que tu ais besoin de temps pour accepter tout cela, mais si tu te sens prête, j'aurais... Une mission à te confier. Je t'offre l'opportunité de venger ta famille, en rejoignant un groupe de répurgateurs, en tant que membre à part entière, si tu t'en sens capable. Normalement, nous ne faisons pas confiance de la sorte au premier venu, mais Sigmar m'a fait un signe, et je suis persuadé que tu te montreras digne de la confiance que j'ai placée en toi. J'ai déjà préparé une tenue et des armes pour toi, si tu es d'accord. Il ne te restera qu'à rejoindre le groupe qui t'attend en ce moment même hors de cette cabane. Il ne restera là que quelques minutes, juste le temps pour toi de te préparer. Alors décide-toi vite.
Au revoir, j'ai la certitude que nous nous reverrons.


Et l'inquisiteur sortit de la pièce. Que de questions se bousclulaient dans la tête de cette jeune femme d'une vingtaine d'années mais pourtant sans passé et sans identité. Cet homme mystérieux semblait en savoir plus sur elle, mais Elena ignorait tout de lui. Et d'ailleurs, s'appellait-elle réellement Elena ?
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Elena von Rechnaud
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par Elena von Rechnaud »

Quand Elena rouvrit les yeux, la première chose qui la heurta fut un grand vide. Oh, elle y voyait trés bien, elle ressentait parfaitement son corps, mais c'est comme si quelqu'un lui avait vidé l'esprit, plus de souvenirs, plus aucun souvenir de sa vie passée, d'où elle était, de ce qu'était sa vie et, pire encore, elle n'avait aucune idée de qui elle était, son nom, son aspect, ses parents, son caractère, rien.

Absolument rien.

Alors qu'elle regardait autours, d'elle, choquée et paniquée par cet oubli la plongeant dans la confusion la plus totale, son regard se posa sur un homme en habit de clerc. Un inquisiteur. Comment le savait-elle ? Elle n'en avait aucune idée, mais ce fait s'imposa à elle comme une évidence. Il était un membre de la puissante et impitoyable inquisition impériale, luttant contre l'hérétique et le blasphémateur. C'était une cause qui était importante pour elle, de même que l'homme qui parlait, mais Elena était incapable de se souvenir avoir eut à faire à lui, ni à l'inquisition, ni à qui que ce soit d'autre d'ailleurs.

L'inquisiteur, von Bluffen, lui raconta alors son histoire, comme on la raconterait à une amnésique, ce qu'elle était de toute évidence. Toutes ces informations, cette histoire, ne lui rappelaient rien, juste un grand flou, mais ils firent naitre en elle des sentiments biens réels, ancrés dans son inconscient, prouvant leur véracité.
Chagrin, colère, haine, une soif intense de vengeance envers ceux qui avaient fait du mal aux siens, qui qu'ils fussent, une volonté de les passer au fil de l'épée ou au de les tenir au bout du canon de son pistolet.

Elle était Elena, et elle avait une chance d'assouvir cette vengeance aveugle, sourde, en rejoignant les répurgateurs, nom qui réveilla en elle un nouveau sentiment, une sorte d'espoir, comme s'il s'agissait d'un rêve longtemps convoité et enfin à porté de main. Pourquoi cette sensation alors qu'elle avait à peine ce qu'était un répurgateur ? La jeune femme n'en avait aucune idée, mais son instinct lui disait, non, lui hurlait d'accepter, que c'était un honneur dont elle avait toujours rêvée.
Pourtant, avant même qu'elle ne puisse penser à formuler une acceptation, l'homme se releva et la laissa dans la pièce, seule avec le choix le plus important de sa vie, enfin, tout du moins pensait-elle que ça l'était, ne se souvenant pas en avoir fait un plus important...

Le levant, la jeune femme sentit les pan d'un long manteau de cuir tomber sur ses jambes, l'amenant à s'intéresser à sa tenue. Celle-ci lui semblait totalement nouvelle, mais elle était confortable et sentait qu'elle la portait depuis longtemps, son corps y était habitué. Tellement habituée qu'elle faillit ne pas sentir la pression contre sa poitrine, qui s'avéra être un pistolet quand elle sorti l'instrument. Ce poids dans sa main étaient familier et réconfortant, autant que celui de l'épée qui pesait sur son flanc, et Elena vérifia son arme par quelques gestes purement instinctifs. Elle savait se battre, à l'épée comme au pistolet, sans se souvenir s'être jamais entrainé. C'était terriblement frustrant.

Finalement, s'estimant aussi prêt qu'elle pourrait jamais l'être, décidée à suivre cette seule piste pour en découvrir plus auprès de cet homme qui semblait la connaitre mieux qu'elle-même, Elena inspira un grand coup et sorti de la pièce, prête à rejoindre le groupe de chasseurs de sorcières.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2012, 10:34, modifié 1 fois.
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par [MJ] Kriegsherr »

Quand elle sortit de la petite cabane de bois, Elena se retrouva face à un petit groupe d'une demi-douzaine de répuragteurs, à moitié éclairés par leurs torches dans la pénombre, car il devait être très tôt le matin, et l'aube ne pointait pas encore. Elle savait par expérience que nombre de répuragteurs préféraient agir seuls, mais qu'il arrivait à certains de travailler en groupe, notamment quand la tâche était trop importante pour un seul d'entre eux. Et d'après les légendes qui courraient sur la Sylvanie et qu'Elena connaissait, elle ne savait pas d'où, il était probable que la province entière fut remplie d'hérétiques, même si les autres histoires étaient moins probables, plus fantaisistes. L'inquisiteur von Bluffen ne faisait pas partie de la bande. Il était sûrement parti. Ce fut un homme grand et mince d'au moins cinquante ans, à la figure froide et osseuse barrée de coutures qui ressemblait plus à une tête de mort qu'à un visage humain, vêtu intégralement de noir, et portant de nombreux signes ostensibles de son rang élevé de répurgateur vétéran et de sa foi envers Sigmar, qui prit la parole, d'une voix sans émotion, aussi froide que la mort :

-Elena ? L'inquisiteur te donne ça, c'est la preuve de ce que tu es maintenant. Il nous a dit que tu étais expérimentée, tant mieux, on a pas besoin de débutants ici. Allons-y, les autres t'expliqueront en chemin.

Celui qui lui avait adressé la parole portait une grande cape noire en cuir, par dessus une armure, noire elle aussi, de type broigne ou brigandine, Elena n'aurait sue être plus précise, un chapeau très haut et aux bords très larges, typiquement de style répuragteur et des symboles sigmarites accrochés sur l'ensemble de ses habits complétait la tenue. En fait, tous les autres sans exceptions portaient un couvre-chef du même acabit, et tous avaient également un long manteau ou une cape de couleur brun ou noir. Un autre dénominateur commun du groupe était le port d'armes nombreuses, qu'aucun ne faisait le moindre effort pour cacher. La plupart possédaient au moins arme de tir, arbalètes ou pistolets, ainsi qu'une ou plusieurs armes de corps à corps, marteaux, rapières ou épées, et des couteaux et dagues en pagaille. Un second homme de taille normale, armé d'une paire de pistolets au moins (peut-être en cachait-il d'autres sous son manteau brun clair), ainsi que d'une paire de rapières et de dagues, plus jeune d'une vingtaine d'années que le précédent, mais à peine moins couturé de cicatrices, se tourna vers la petite cabane et y mit le feu à l'aide d'une torche. Il avait une armrure de cuir bouilli. Pendant ce temps, les autres partirent à pied en suivant un chemin de terre. Un jeune homme, qui semblait être le plus jeune du groupe à part peut-être Elena, portant lui un manteau et une armure de cuir noir, une lourde arbalète sur le dos avec son carquois de carreaux. A sa ceinture était accrochée une impressionnante collection couteaux équilibrés, ainsi que deux dagues plus grandes pour le corps à corps. Contrairement à presque tous les autres, il ne portait pas de cicatrices visibles. C'est lui qui se chargea de mettre Elena au parfum, tout en marchant à bonne allure, tandis que les autres se contenaient de rester neutres et impassibles à côté de lui :

-Bonjour Elena. Je m'appelle Eliot Holded, mais les autres m'appellent "l'enfant". C'est vrai que je suis pas répurgateur depuis longtemps, mais j'ai déjà pas mal de monde à mon actif. Tu l'sais peut-être pas, mais ici, c'est l'enfer sur terre, la Sylvanie. Cette contrée est pourrie jusqu'à la moelle, et ses habitants sont presque tous des traîtres à l'Empire et des hérétiques, qui n'hésiterons pas à jouer contre nous s'ils en ont l'occasion. L'inquisiteur veut qu'on y fasse un peu de ménage, mais comme il risque d'y avoir du grabuge, von Bluffen nous a "obtenus" du comte une compagnie de ses troupes régulières. Malheureusement, ce pourri nous a donné que des rebuts, et encore à contre-coeur. C'est vrai que déjà que nous autres répurgateurs on est pas aimés, et que généralement une incursion en Sylavnie ne se fait jamais sans pertes, le comte Anderssen était pas très chaud. Mais bon, on est ici pour faire notre boulot, et crois-moi il y a de quoi faire ! Le campement principal est à dix minutes d'ici, légèrement au Sud de Waldenhof, la plus grande "ville" de cet endroit. En fait il y a pas grand monde quand même. Bon, c'est pas tout mais faut que je te présente aux autres : le boss, c'est le vieux là, monsieur "von Tod", comme on le surnomme. Un impitoyable et putain de bon répurgateur qui a plus d'hérétiques à lui tout seul que nous tous réunis, d'après la légende. Il est très croyant, si tu vois ce que je veux dire, et normalement il bosse seul. Son second dans le groupe, c'est Jens Lörich, un bon aussi, un vieux de la vieille qui a bourlingué, à peine moins âgé que von Tod. Il doit avoir au moins vingt ou trente ans de métier. Il est considéré comme un gars honnête, même par la population, ce qui est rare dans le métier. Tu peux toujours compter sur lui en cas de besoin. Celui qui a foutu le feu, on l'appelle Hermann Jurgen, un extrémiste aussi, celui-là. Et enfin tu as Kokran, le gros baraqué.

Ce Kokran était en effet très imposant par sa taille et sa carrure, et une ample cape brune de fourrures d'ours le démarquait encore un peu plus du groupe. Un marteau à deux mains pendait à sa ceinture, ainsi qu'une paire de haches à une main. Sur son dos, une hache de lancer de facture naine. Une cotte de mailles ternie protégeait son torse et ses bras musculeux. Il arborait de longs cheveux noirs, et une barbre très fournie à la mode naine. Jens Lörich avait pour seule arme apparente une épée classique à double tranchant qu'il portait à la ceinture dans un simple fourreau de bois gravé d'une discrète comète à deux queues. Il portait une cape de bure brune, et son chapeau brun était moins haut que les autres, plus sobre.Ses cheveux courts et sa barbe étaient déjà gris, mais il semblait encore émaner de lui une force et un charisme certain.
Au bout d'une dizaine de minutes de bonne marche dans la pénombre et sur la route entourée des antiques marécages de la région à l'Est de Waldenhof, où avait eu lieu la célèbre bataille de Hel Fenn, ils arrivèrent à un petit campement militaire d'une quizaine de tentes bâti sur une portion de terrain plus dure. Les sentinnelles, après avoir vérifié l'identité des répurgateurs et s'en être aussitôt excusées, introduirent le groupe dans la tente de commandement centrale. Un soldat d'une quarantaine d'années les y attendait. Il salua, bien qu'à sa tête, on voyait clairement qu'il n'appréciait guère les répurgateurs, et qu'il n'était ici que parce qu'on le lui avait ordonné. Von Tod prit le premier la parole :


-Repos capitaine, et plus de formalités idiotes avec nous à l'avenir. Je veux que vous et vos hommes soyez prêt à partir n'importe quand aujourd'hui, si nous devions en donner l'ordre. Aucun ordre ne sera transmi par écrit, seulement de l'un d'entre nous personnellement à vous. Jusqu'à notre retour, restez sur vos positions et arrêtez tout suspect qui passerait par là. Maintenant sortez.

Il était évident que le capitaine n'appréciait pas de se faire traiter de la sorte par des civils, même s'il était placé sous leur commandement. Il ne répondit pas et sortit pourtant de la tente sans saluer, conformément aux ordres de von Tod. Celui-ci attendit que les répurgateurs fussent seuls, puis il dit simplement :

-Cherchez, identifiez et surtout localisez l'ennemi. Rendez-vous ici ce soir à six heures précises, votre mission accomplie.

L'ordre était court et laissait une large liberté de mouvement aux répurgateurs, toutefois, Jens précisa, d'une voix sage, sur le ton de l'évidence :

-Chacun cherchera de son côté pour maximiser nos informations, selon la méthode qui lui plaira. Je vous rappelle de ne faire confiance à personne d'autre qu'à vous même, et qu'il n'y a aucun allié ici, mais uniquement des ennemis potentiels. Dans l'idéal, ne livrez pas vos véritables identités, et n'attirez pas l'attention sur vous. N'agissez pas seul une fois un ennemi identifié. Il n'est pas encore temps d'agir, mais juste de prendre des informations. Bonne chance, et que Sigmar soit avec nous.
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Elena von Rechnaud
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par Elena von Rechnaud »

Les répurgateurs étaient 6, les visages sinistres, vêtus de longs manteaux de cuirs du même type que celui d'Elena et la tête surmontée de couvre-chefs aux bords larges qui manquaient à la jeune femme et qui devaient être fort pratiques en temps de plus, bien que voyants et un peu trop caractéristiques de leur profession, pas l'idéal pour passer inaperçu.
L'homme qui vint à sa rencontre, le seul homme, était le plus sinistre de tous, la tête pareille à celui de la mort et bardé d'armes destinées l'apporter aux ennemis de la foi impériale. Un homme qu'elle préférait avoir pour ami plutôt que pour ennemi. Celui-ci lui donna le papier le plus important de sa vie, sa licence de répurgatrice, dont elle devina le contenu sans même avoir à le lire, comme si elle en avait déjà vu d'autres. Quand bien même, cela ne parvint par à lui éclaircir les idées. Elle ne lui répondit rien, se contentant d'un signe de tête. Il n'y avait rien à ajouter, elle n'avait d'autre choix que de les suivre et elle ne pourrait se faire une idée de sa situation qu'une fois mise au courant. Jusque là, il n'y avait rien d'autre à faire que suivre la marche, ce qu'elle fit sans tarder pour ne pas être distancée, prêtant à peine attention à la cabane en train de brûler. Elle n'avait plus rien à y faire de toute manière.

Curieusement, Elena ne se sentit aucunement gênée par son entourage de tueurs, équipés d'assez d'armes pour équiper une petite armée. Elle aussi était une tueuse, elle se savait, elle le sentait, elle s'en souvenait presque, sa maitrise instinctive des armes qu'elle avait sur elle ne laissant place à aucune autre interprétation possible.
Rapidement, elle fut rejoins par le plus jeune templier de la compagnie, à part elle peut-être, et celui-ci se mit en charge de la briefer, en raison de quoi elle l'écouta avec une attention soutenue, sans l'interrompre. Ainsi, ils étaient en Sylvanie... Elena devait être expérimentée pour avoir été envoyée sur cette terre oubliée des dieux dont on lui avait dit le plus grand mal. Une terre maudite, pourrie jusqu'en ses racines par le fléau de la non-vie, fléau qui la rongeait encore malgré la mort des derniers Von Carstein régnant. Drakenhof, bien que vide, continuait d'étendre en ces terres une ombre qui ne s'en irait probablement jamais, peu important la quantité de sang que les templiers de Sigmar y verserait dans leur croisade éternelle.

Après lui avoir parlé de la mission, faire le ménage autours de Waldenhof, et lui avoir parlé des moyens à leur disposition, une compagnie de troupes régulières de mauvaise qualité, le jeune homme, un dénommé Eliot Holded, lui parla des joyeux lurons qui composaient leur petite troupe. Curieusement, il ne loua pas leur expérience en années de service ou en affaire conclue, mais en nombre de victimes, ce qui gêna considérablement la jeune femme, qui ne pu s'empêcher de souligner son point de vue.

"On ne devrait pas juger la qualité d'un templier de Sigmar au nombre de ses victimes, mais à leur qualité et à leur pertinence. Une telle vision et malsaine et propice à développer la haine que nous porte les gens, ne les encourageons pas à nous comparer aux fanatiques qui font plus de mal que de bien à l'Empire."

Elle ne dit rien de plus, ignorant les réactions de ses collègues, et une dizaine de minutes plus tard, ils arrivèrent à un petit campement militaire, sans doute celui de la compagnie, dans lequel ils entrèrent avant de se diriger vers la tente de commandement d'où ils chassèrent le commandant pour établir un briefing. Elena fut légèrement outrée de traiter de la sorte le commandant d'une troupe régulière de l'armée impériale, mais en tant que petite nouvelle, elle ne pouvait rien dire, se contentant de jeter un regard navré au soldat grisonnant et de lui adresser un signe de tête respectueux. Puis, ce fut le briefing, sans commérages ou formes inutiles, leur chef alla droit au but, ce qui plu à la jeune femme, car cela prouvait que c'était un leader expérimenté qui les dirigerait au mieux dans l'exercice de leur mission sainte.

Celle-ci était d'ailleurs simple dans sa forme, collecte d'informations standard en territoire hostile, liberté totale. Cela lui rappelait curieusement quelque chose mais pour sa plus grande frustration, elle ne parvint pas à mettre la main dessus. La seule question qui se posait à présent était de la direction dans laquelle elle allait se diriger, question pour laquelle elle s'approcha de la table de commandement pour observer la carte de la province.
Waldenhof se trouvait directement à l'Ouest et semblait une cible alléchante à cause de la densité de la population, mais elle l'exclue d'instinct. Non, le compte du Stirland maintenait une présence militaire dans les principales villes de Sylvanie, à plus forte raison dans sa Capitale, ce n'est pas là bas, dans un milieux urbain, que les langues se délieraient le plus. Non, il lui fallait un petit village, assez grand pour abriter une auberge mais assez petit pour que ces gens superstitieux ne se sentent pas obligés de garder le silence par une étrangère seule, un lieux où, entre eux, ils se raconteraient leurs vilains petits secrets.
Elena finit par porter son dévolu sur Mikalsdorf, un village assez proche de Waldenhof pour en connaitre les potins et assez éloigné du campement impérial pour ne pas être trop méfiant. Oui, Mikalsdorf serait sa destination.

Décidée, elle salua d'un signe de tête les autres membres de sa compagnie, pour leur souhaiter bonne chance, et partit sans un mot en direction de l'auberge de la petite ville afin de laisser trainer ses saintes oreilles indiscrètes.

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Si le trajet se passe sans encombre, Elena rentre directement dans la taverne et s’assoit dans un coin, utilisant ses compétences "Acuité auditive" voir "Sixième sens" au besoin :)
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2012, 10:35, modifié 1 fois.
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Elena von Rechnaud, Répurgatrice
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par [MJ] Kriegsherr »

Ainsi, Elena ne s'attarda pas dans le campement, mais partit tout de suite à la pêche aux informations, une activité qui occupait, quoi qu'en en dise par ailleurs, l'essentiel du temps des répurgateurs. Le temps qu'ils passaient à exécuter leurs proies, bien que plus mis en lumière par les histoires populaires, et le temps des combats, était en fait proportionnellement beaucoup moins important. Ici, par contre, la récolte d'informations, dans un territoire totalement inconnu, et connu pour son inhospitalité et sa méfiance, voire plutôt sa défiance envers les étrangers, un pays de traîtres qui avaient déjà combattus plusieurs fois contre l'Empire à l'occasion des vieilles guerres vampires qui plus était. Les habitants ne se confiraient pas facilement, d'autant que si tant de rumeurs couraient, même s'il fallait savoir déméler la part de vrai de celle du faux, elles n'étaient pas nées de rien. S'il paraissait impossible à Elena que les vampires soient revenus à la tête de l'état, il n'était en revanche pas exclu que des cultes de sylvaniens "nostalgiques" des temps anciens ne se livrent effectivement à des rituels démoniaques. Si de telles supputations générales étaient à sa portée, Elena savait somme toute bien peu de choses à propos de cette contrée, et il était dommage qu'elle n'ait pas commencé par demander des informations à tous ceux autour d'elle qui les lui livreraient, sinon volontiers, au moins sans trop de réticences et en principe sans mensonges. Les militaires du Stirland, dont certains avaient sûrement déjà effectué une mission dans le coin, ou connaissaient des camarades qui l'avait fait, étaient en effet assez bien placés pour offrir quelques renseignements de prix sur les gens d'ici, et les risques qu'on pouvait y rencontrer. En négligeant cette source d'informations potentielle, Elena se privait d'un possible renseignement important. A sa décharge, aucun des autres répurgateurs expérimentés n'avait pris le temps de faire ce questionnement, à moins qu'ils ne connaissent déjà bien le pays, ce qui semblait le cas des plus vieux, ou qu'ils ne l'aient déjà fait en amont, pendant qu'Elena dormait encore. Ils étaient tous partis immédiatement se mettre au travail, la plupart à l'Est dans la direction de Waldenhof, comme Elena d'ailleurs. Certains avaient toutefois pris le temps de se changer pour ne pas ressembler à ce qu'ils étaient -des répuragteurs-, et ainsi espérer tromper la vigilance des autochtones.

Quoi qu'il en fut, si des répurgateurs avaient été envoyés en même temps, et en si grand nombre ici par l'inquisiteur, c'était que quelque chose n'allait pas ici. On n'envoyait pas six répurgateurs et une compagnie entière de soldats réguliers de l'Empire sur la base de simples bruits, car l'Inquisition n'était pas du genre à perdre son temps et à mobiliser ses hommes et ses moyens pour rien. D'ailleurs, la simple ambiance qu'Elena avait constatée autour d'elle semblait attester que quelque chose ne tournait pas rond ici. Le pays entier paraissait lugubre, presque mort, et on comprenait volontiers pourquoi c'était ici que les comtes vampires avaient autrefois établi leur fief. Elle commença sa marche vers l'Est, en faisant attention à ne pas marcher en groupe avec les autres qui avaient aussi choisi cette direction, soit trois des autres répurgateurs sur cinq. Arriver, ou seulement être vus ou aperçus ensemble pouvait en effet nuire à leurs plans et à la couverture qu'ils s'inventeraient, or, ils avaient tous envie d'obtenir des premiers résultats, et ce dans un délai extrêmement court, presque impossiblement court diraient certains, et en bon professionnels, ils ne se gêneraient pas mutuellement.

Et un petit test pour voir si tu fais des rencontres en chemin, un ! 19. Hum.
Test de perception : 17. Raté.
La jeune répurgatrice avait à peine fait une demi-lieue* que, dès qu'elle fut hors de vue et de portée de voix du camp, elle tomba dans une embuscade. Une petite dizaine d'hommes sortirent de bosquets d'arbres à moitié morts dans les marais bordant la route, où ils s'étaient cachés, à demi enfouis dans la vase, la cernant, et lui barrant le chemin où qu'elle se tourne. Leurs armes, des gourdins et des couteaux rouillés, sorties et pointées vers Elena et leurs mines patibulaires, mais fières de leur prise, ne laissaient aucun doute quant à leurs intentions malhonnêtes. A leurs vêtements rapiécés grossiers crottés et leur équipement plus que médiocre (aucune armure, ne serais-ce qu'en cuir), on devinait facilement de quel genre de ruffians il s'agissait là, mais restait une question : que voulaient-ils ?

L'hypothèse la plus probable au premier abord était qu'il s'agissait de simples voleurs de grand chemin, une bande de brigands sans foi ni loi, auquel cas ils pouvaient tout aussi bien appartenir à la catégorie de ceux qui détroussaient sans faire de victime, qu'à ceux qui ne laissaient aucun témoin derrière eux. Une autre hypothèse, hautement improbable, mais néanmoins possible, était celle du groupe de meurtriers envoyés pour tuer Elena, ou lié à elle de quelque manière que ce soit dans son passé oublié. Il pouvait également s'agir d'un groupuscule sectaire, ou idéologique quelconque, qui rechercherait des adeptes potentiels ou des proies isolées sur ces chemins extrêmement peu fréquentés. Enfin, une autre possibilité, plus inquiétante encore, ils pouvaient être des espions envoyés ici par un maître inconnu pour surveiller et essayer d'en apprendre plus sur le campement de troupes régulières proches. Dans tous les cas, à une contre sept, même si l'avantage des armes et de l'expérience de combat allaient largement dans son sens, il vaudrait mieux se montrer prudente, d'autant qu'il valait mieux pour l'instant taire la présence de répurgateurs, ce qui aurait mis immédiatement sur leurs gardes ceux qu'ils chassaient, et leur aurait permis de se mettre à l'abri. Si Elena révélait qui elle était vraiment, il valait donc mieux qu'elle fasse taire tous les témoins ensuite pour mener à bien leur mission. Le plus grand et le chef des septs malfrats, un type d'une trentaine d'années auquel il manquait déjà presque toutes les dents, et à la tête couverte d'un capuchon de toile sale, parla d'une voix aïgue, sèche et très désagréable, où perçait une cruauté brute :


-Alors ma belle, on est perdue ?

A ce trait d'humour grossier typique du prédateur se repaissant de l'impuissance de sa future victime et rêvant déjà de lui faire subir souffrances, la troupe s'esclaffa bêtement. Aussitôt satisfait de lui, et sûr de sa toute-puissance, le chef coupa net à ses hommes, en aboyant avec une rare violence verbale sur la jeune femme, qui pourtant ne riait pas. Une femme plus faible aurait pleuré rien qu'en se faisant traiter de la sorte.

-SUFFIT ! REND-TOI, SINON ON UTILISERA LA FORCE ! Jette tes armes par terre, et laisse-toi faire, on t'aura prévenue, SALOPE !

Et le chef fit un signe à un ses sbires de s'approcher de la jeune femme ("Gûntz ! Attache lui les mains !"). Si tous les hommes présents étaient de petite taille, y compris leur chef qui dépassait à peine Elena, le dénommé Gûntz était encore plus petit, dépassant à peine le mètre soixante, d'autant que, comme presque tous ses compagnons, il se tenait à moitié courbé. Confiant dans leur supériorité numérique, il avait passé son couteau, qui était plus un outil qu'une arme par nature, dans sa ceinture de chanvre, et tenait à deux mains un rouleau d'une mince cordelette, mais qui devait cependant être assez solide pour résister aux muscles d'un homme fort, car elle était d'étonnament bonne facture pour des bandits aussi mal équipés qu'eux. Il ricanna sournoisement en s'approchant de celle qu'il comptait bien ligoter...

*:
Je le redis : pour tous mes PJs, et par souci se simplification, j'utilise toujours la valeur de la lieue métrique quand je dis "lieue", soit exactement 4 Km.
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Elena von Rechnaud
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par Elena von Rechnaud »

Alors qu'elle marchait sur un chemin de terre anonyme, aussi sale et pauvre que le reste de cette province décrépie, Elena regardait autours d'elle et son humeur, déjà guère folichonne, se dégrada encore devant ce paysage peu glorieux. Les vampires avaient été détruits, du moins les vampires régnant depuis Darkenhof, Mannfred, maudit soit ce nom, était tombé, pas très loin d'ici, abattu par les défenseurs de la lumière. Et pourtant, si elle était superstitieuse et crédule, en découvrant les terres et l'ambiance de Sylvanie, la jeune femme aurait pu croire que le cauchemars n'était pas terminé, que les vampires régnaient toujours en maitre sur cette province, ce qui aurait expliqué la disparition de tant de répurgateurs et de prêtres. Des corps froids et vidés de leur sang...

Elena se secoua vigoureusement la tête pour chasser de son esprit ces sottises. Était-ce son amnésie qui l'avait émotionnellement affaiblie, de sorte qu'elle se laisser gagner par le désespoir qui imprégnait chaque brin d'herbe de ces lieux ? L'explication ne paraissait pas improbable, ce qui ne rendait pas la situation moins inadmissible pour autant, et Elena prit en main son médaillon pour se redonner du courage et continuer de marcher d'un pas ferme et décidé, prête à ramener un peu de lumière dans les ténèbres ambiants ou à mourir en essayant. Forte de cette résolution, Elena mit ses doutes de côté et reprit sa marche, dressant un bouclier d'indifférence entre le paysage et son esprit, entièrement concentrée sur sa tâche et sur l’œuvre qu'elle devrait accomplir.

Hélas, cela ne l'empêcha pas de tomber dans la grossière embuscade d'une petite dizaine de canailles dépourvues de tout équipement à part quelques armes grossières. Qui pouvaient-ils être ? Des sectaires ? Non, aucun tatouage visible, aucun signe de dévotion ou d'adoration à un dieu ou à un maitre. Des assassins ? Non, ils n'auraient pas été assez bêtes pour lui demander de se rendre, ils ne lui auraient pas laissé le temps de réagir et de se préparer éventuellement au combat. Non, il ne s'agissait là que d'une petite troupe de bandits de grands chemins, et pas des plus futés au vu du comportement de leur chef qui jappait à moitié en parlant, éclaboussant les alentours de postillons aussi exécrables que ses manières. Une parte de temps dont elle se serait bien passé et qui lui rappelait de désagréables et pas si lointains souvenirs d'une pareille attaque, à Altdorf, si ce n'est que les agresseurs étaient plus nombreux et semblaient plus dangereux.

Néanmoins, les bandits étaient assez nombreux pour la vaincre, aucun doute là dessus, et se rendre serait suicidaire, surtout au vu des informations qu'elle pourrait en retirer, car elle y avait pensé, mais qu'est-ce qu'une bande de pillards pourrait bien lui apprendre ? Rapidement, son esprit chercha une solution pour se débarrasser de ces brutes, et finalement elle en vint à la conclusion que pour vaincre le corps, il fallait neutraliser la tête. Surtout qu'elle avait une carte en réserve dont ils ne savaient rien.
Avec un geste théâtral, sachant que sa meilleure chance était d'impressionner ces faibles d'esprit, Elena dégaina son pistolet de sous son manteau et le braqua d'un geste ferme droit vers la tête du chef, son regard dur comme l'acier braqué sur celui du meneur, à l'exclusion de tous les autres. Tout était dans les apparences, elle devait lui faire sentir qu'il s'en était pris à la mauvaise cible. Ces mécréants n'étaient pas de guerriers, ils n'avaient de plus haute cause que leur propre vie, Elena n'avait guère de doutes quand au fait que le meneur ne demanderait pas à ses hommes de l'attaquer si cela risquait de mettre sa vie en danger.
Pour être certaines, dans le même geste, elle dégaina son épée et la tint prête à couper la tête de quiconque s'approcherait avec des intentions néfastes à son égard, comme part exemple d'affreux petit bonhomme avec sa vilaine corde.

D'une voix ferme et aussi tranchante que son acier, elle s'adressa au chef des gredins.

"Vous avez choisi la mauvaise proie en vous en prenant à Herlain von Asterbacht, fléau des vampires et chasseuse de primes en tout genres. Maintenant, ma belle, tu va toi poser ton arme et dire à tes bougres de fichre le camps, ou je jure par tous les dieux que mon dernier acte sera de te faire sauter la tête avant d'en emporter le plus possible avec moi. A toi de voir si ça vaut le coup."

Non, elle ne pouvait pas se rendre et le combat s'annonçait difficile, la fuite impossible. Restait à faire preuve de persuasion, tout en sachant que si elle devait s'en tirer, elle devrait chercher à davantage se renseigner sur les endroits où elle se trouvait auprès des troupes locales, afin de se rester sur ses gardes et de ne plus tomber dans de mortelles rêveries.
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par [MJ] Kriegsherr »

NB : Les réactions d'Elena ont été recueillies par MP.
La tentative d'intimidation d'Elena n'aurait pu être plus inutile : peut-être aurait-elle eu une chance sur mille de réussir, si seulement les gredins y avaient prêté attention. En l'espèce, il n'était même pas sûr que les hommes aient ne serais-ce qu'entendu ce qu'elle avait à dire, et il était certain que cela était tout au plus considéré par eux comme un bruit de fond dérangeant, qu'ils pourraient bientôt faire taire en la bâillonnant, heureusement. Quant à ses armes, les sept bandits s'en fichaient encore plus que de leur première botte : ils étaient certains qu'elle ne les utiliserait pas, et que même si elle le faisait ils pourraient facilement la neutraliser. Mais c'était sans compter sur l'aptitude au combat de la répurgatrice, qui ne comptait pas se laisser faire. Le dénommé Gûntz, qui approchait, fut le premier à se faire tuer, alors même qu'il était de s'approcher en ricanant comme tous les autres, Elena sans même lui jeter un regard ni se retourné, inversa la prise de son épée avec une rapidité fulgurante, et la plongea dans le ventre de son adversaire qui se trouvait derrière son dos. L'homme fut transpercé de part en part et s'effondra su le sol sans un cri, avant même d'avoir compris ce qui lui arrivait. Ses complices, stupéfaits, restèrent immobiles et cois pendant les quelques secondes nécessaires à ce que leur cerveau lent comprenne ce qui venait de se passer sous leurs yeux. Les ricanements ne cessèrent qu'après ce temps de compréhension, et déjà Elena avait repris son épée en main, et de l'autre avait pu ajuster leur chef avec son pistolet. La détonation retentit au moment exact où il aboya :

-CAPTUREZ-LA !
Test de tir (bonus de +1 grâce à adresse au tir) : 10. Touché. Dégâts : 30. Il est hors-combat.
La balle sortit à une vitesse folle du canon de l'arme à feu, suivie d'une flamme et d'une détonation assourdissante. Le projectile rond vint s'enfoncer en un rien de temps dans l'épaule droit du chef qui hurla en s'effondrant lourdement au sol, et resta au sol à crier de douleur après l’impact, tandis qu’il tentait vainement de retenir son sang. Il ne représentait plus une menace, mais ses hommes, nonobstant totalement la mise hors-combat de leur chef et la mort de Gûntz, se jetèrent tous à l’attaque avec une rare sauvagerie, gourdins levés.
Tour 1 :
Tu frappes en 1er car ton INI est supérieure : 7. Touché. Parade : 19. Localisation : Jambe droite. Dégâts : 30. Jambe coupée, et ennemi hors-combat.

Bandit 1 : 7. Touché. Parade : 1. Réussite critique : l’attaque est annulée et tu as droit à une riposte : 4. Réussie. Parade : 8. Raté. Localisation : Jambe gauche. Dégâts : 33. Encore une jambe coupée et un ennemi hors-combat.

Bandit 2 : 2. Touché. (Pas de parade, car tu as déjà utilisé toutes tes actions ce tour-ci). Localisation : Tête. Test de FOR (avec bonus de +2 car arme assomante) : 1. Réussite critique. Test d’END : 17. Raté. Dis-donc il est efficace lui ! Il t’a assommée net.
Si le combat avait été plus conventionnel, et si les ennemis avaient cherchés à tuer Elena au lieu de l’assommer de leurs massues, il ne fait aucun doute que la répurgatrice en serait venue à bout assez facilement, au prix de quelques blessures, certes, mais elle aurait gagné quand même. Le début du combat se déroula comme prévu, car elle réussit à mettre hors de combat deux ennemis en leur tranchant chacun une jambe. Le premier fut frappé à la patte droite pendant sa charge et s’effondra en hurlant sur le sol, aux pieds des combattants, l’attaque du second fut habilement parée, et la riposte qui suivit le priva définitivement de sa jambe gauche. Mais pendant ce temps, un autre malfrat, à l’exact opposé des deux que venaient de vaincre Elena, parvint à trouver un angle sur la tête de sa proie et envoya sans hésiter une seconde sa matraque vers le crâne de la jeune femme, dans le but de la neutraliser. Assené par derrière, ce coup vicieux était imparable, inévitable, et ce fut le trou noir.

Pendant son évanouissement, la répurgatrice rêva qu’elle se trouvait dans une riche demeure. Bizarrement, tout son était absent de son rêve, il n’y avait que les images. Devant elle, un homme de son âge à peu près était exécuté, ou plus exactement sacrifié horriblement par ce qui semblait être des slaaneshis, qui portaient, avant de s’être dévêtus, des tenues de serviteurs. Elle ne pouvait rien faire d’autre que regarder, impuissante, pieds et poings liés. Puis vint le tour d’une femme plus vieille qu’elle, qui lui ressemblait assez étrangement, et qui fut violée devant elle, avant d’être elle aussi sacrifiée. Enfin, les cultistes se tournaient vers elle et…

Elena se réveilla. Elle n’avait toujours pas retrouvé la mémoire, mais peut-être le coup reçu sur la tête avait-il fait remonter des souvenirs anciens ? Ou alors n’était-ce, justement, qu’un cauchemar sans aucun rapport avec son passé ? Dans tous les cas, le plus urgent ne se trouvait pas dans l’interprétation d’un rêve, car elle se trouvait désarmée et allongée dans la boue, le Soleil avait beaucoup avancé dans sa course, et il devait être vers le début de l'après-midi. Ses chevilles et ses poignets étaient liés par la fameuse corde que portait Gûntz, une horrible boule d’un linge très sale maintenue dans sa bouche par un bâillon l’empêchait de crier ou même de parler. Son goût était par ailleurs vraiment horrible. Vraisemblablement, elle devait toujours se trouver à peu de choses près au même endroit que celui où elle avait été assommée. Les trois hommes intacts n’avaient pas eu la force ou la volonté de se déplacer avec leurs quatre camarades blessés ou tués. Pourtant, ils avaient quand même déplacés les corps à quelques centaines de mètres du lieu du combat, dans un îlot de terre plus dure cachée au milieu du marais. Les corps étaient étendus à ses côtés, et, comme on pouvait logiquement s’y attendre dans de telles conditions, pour le chef et le premier sbire amputé, les blessures semblaient évoluer très mal. Ils en avaient pour quelques heures au plus. L’autre amputé, lui, paraissait en meilleur état, mais il n’était pas fringant non plus : au mieux sa blessure n’avait-elle pas empirée. Curieusement, à part ses armes qui lui avaient ôtées, et qui étaient portées par les hommes valides, les malfrats n’avaient pas touché à un cheveu d’Elena : elle était intacte, n’avait pas été violée, et le reste de ses possessions, y compris sa bourse, sa poire de poudre et ses balles, n’avaient pas été touchées. Ce qui n’empêchait pas qu’elle était dans de sales draps, et que peut-être, si elle ne parvenait pas à s’enfuir, elle ne serait pas de retour au campement pour 18H00. Cependant, pouvait-elle tenter grand-chose ? A part gigoter sur le sol et pousser des cris étouffés totalement incompréhensibles et peine audibles pour montrer qu’elle était réveillée, non.
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par Elena von Rechnaud »

Tout avait si bien commencé... Les bandits n'avaient pas tenu compte de son avertissement, elle aurait aussi bien pu parler à des murs, mais leur charge était maladroite, inefficace et en à peine quelques secondes, elle s'était débarrassée d'une frappe d'estoc de celui qui était jusque là persuadé de ligoter une jeune femme sans défense et avait mis hors combat d'un tir de pistolet net leur chef qui s'effondra en hurlant. Pourtant, loin d'être démotivés, plus enragés que consternés, le reste de la bande se jeta sur elle et un féroce combat s’engageât.

Le premier assaillant se vit amputer d'une jambe avant même d'avoir eu le temps de frapper, le second vis sa lame promptement parée avant de perdre à son tour sa jambe. Il n'y avait pour ainsi dire aucune chance que ces bouseux en réchappent, vu la qualité des soins dont ils auraient eu besoin et donc ils ne pourraient jamais ne serait-ce que rêver. Il ne restait donc plus que 3 adversaires en état de la combattre, et elle n'avait toujours reçu aucun coup, les choses se passaient donc bien, son corps empli d'adrénaline accroissant ses réflexes et sa rapidité alors qu'elle cherchait déjà un nouveau adversaire pour sa lame rouge de sang. Pourtant, aucune quantité d'adrénaline n'aurait pu lui permettre de parer le coup de massue qu'Elena reçu par derrière, déclenchant une vive douleur et voilant sa vision jusqu'à un noir total et une inquiétante sensation de vide...

Ce vide fût bientôt empli d'étranges songes, des rêves qui semblaient plus que des rêves à cause de leur apparente réalité d'une part, mais surtout en raison des sensations bien réelles et bien sensibles qu'ils éveillaient en elle. Peur, haine, douleur, humiliation, tristesse, désespoir... Ces rêves étaient plus que de simples rêves, elle en était persuadée, d'autant qu'ils collaient parfaitement avec les bribes d'information que lui avait donné l'inquisiteur. C'était sa vie d'avant, ceux qui l'avaient détruite, sa mère, son viol, sa disgrâce, et la longue chute agonisante qui l'avait conduite jusqu'en ces terres maudites et abandonnées des dieux où elle allait probablement mourir de la main d'une répugnante bande de pilleurs qui ne semblaient même pas intéressés par son équipement.

En effet, quand elle se réveilla, Elena se rendit immédiatement compte qu'à part ses armes, tout son équipement était encore sur elle, ce qui signifiait qu'elle n'avait pas (encore été violée). C'était soit un excellent signe, elle n’intéressait pas ses agresseurs, soit un très mauvais, ils préféraient qu'elle soit réveillée... Dans tous les cas, la répurgatrice ne pouvait pas y faire grand chose à présent, immobilisée et désarmée comme elle l'était. Pourtant, il lui était insupportable d'attendre sa fin sans chercher à s'en sortir par tous moyens, aussi commença t'elle à tirer sur ses liens en veillant à ne pas trop s'agiter pour ne pas attirer l'attention des bandits en priant Sigmar qu'ils fassent les nœuds aussi mal qu'ils se battent.
Et tout en faisant cela, elle tendit l'oreille pour tenter de découvrir de quoi les survivants pouvaient bien parler....

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J'essaye de me défaire discrètement de mes liens et j'utilise ma compétence auditive pour essayer de les entendre ^^
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2012, 10:36, modifié 1 fois.
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par [MJ] Kriegsherr »

Tu as raison de tenter de défaire les noeuds, je n'y avais même pas pensé (car la corde, elle, est neuve et solide, mais si ça ce trouve, ils sont assez idiots pour les avoir mal faits. :roll:
AS : Au début j'avais effectivement pensé mettre les 3 hommes dans cet endroit (comme tu l'as compris), mais au milieu de mon post je me rappelé un détail logique et finalement il n'y a qu'un garde ici, les deux autres sont partis tu ne sais pas où.
Comme la plupart des gens qui se retrouvaient ligotés contre leur gré, Elena tenta de se défaire de ses liens, et normalement, dans la quasi-totalité des cas, ces efforts étaient totalement inutiles, voire pitoyables, car vérifier la solidité des noeuds relevait du b.a.-ba de l'enlevement. Mais il était vrai que dans cet enlèvement, vu le niveau global frisant le zéro absolu que devaient avoir ses ravisseurs, tant physique que mental, il n'était pas exclu qu'ils aient ratés leurs attaches. C'est ainsi qu'elle se débattit contre ses entraves, tombant ainsi dans la banalité propre aux attachés.
Test d'HAB pour le garde : 1. Réussite critique. Faut pas rêver tout de même. Test de perception pour le garde : 20. Bon, pas besoin de faire un dessin, il est dur d'oreille.
Et, pour continuer avec les banalités, elle remarqua vite que c'était parfaitement inutile. Généralement, c'était à se moment là que les réactions divergeaient : les plus sensibles (surtout les femmes) se mettaient à pleurer et à se lamenter intérieurement sur leur sort, en priant pour qu'il ne leur arrive rien et qu'ils soient libérés sains et sauf le plus rapidement possible. D'autres, plus tenaces, plus bornés ou plus têtus, continuaient à se débattre contre leurs liens tout en sachant pertinnement que c'était inefficace, juste "au cas où", ou pour "faire bonne figure". Les plus pragmatiques essayaient une autre solution, et si, comme c'était souvent le cas, il n'y en avait pas, essayaient de s'endormir, pour au moins regagner de forces et ne pas s'ennuyer, "quite à ne rien faire, autant le faire bien", se disaient-ils. D'autres encore, les plus aggressifs, chercheraient à attirer l'attention de leurs ravisseurs et à les défier par tous les moyens possibles, attitude plutôt téméraire dans une telle situation.

Quant au seul des trois hommes valides présent, elle eut beau tendre l'oreille, il restait muet comme une tombe, assis immobile par terre, à un mètre de ses camarades et de la prisonnière, qu'il ignorait royalement. D'ailleurs, il était vraiment étrange que des bandits qui venaient de perdre l'un des leurs, et bientôt deux autres, reste assis ainsi, passif, sans la moindre expression sur le visage. Il aurait pu être heureux de sa prise, et désepéré, énervé ou au moins attristé par le sort de ses complices, mais non : il était bêtement immobile, les yeux dans le vague, comme perdu dans ses pensées.

Il n'y avait vraiment rien à faire. Pour Elena, les choses étaient très mal engagées. Curieusement, après avoir attendu une petite heure encore, le bandit qui la gardait s'approcha d'elle et vérifia son pouls et sa respiration, en posant sa main terreuse et horriblement puante sur la carotide de la répurgatrice, puis devant sa bouche et son nez. Ce moment était très pénible à passer pour elle, mais, après s'être assuré qu'elle était vivante, il parla, l'air assez anxieux :


-Il faut se réveiller, maintenant ! Vous voulez manger ou boire quelque chose ? Vous sentez-vous bien, pas de mal de tête, pas de trou de mémoire ? Ne criez pas !

En disant cela, il disposa à même la boue devant Elena une miche de pain noir et rassis, l'équivalent de trois ou quatre bouchées, et une outre d'eau commune. Son sens de l'hygiène laissait vraiment à désirer, et la jeune femme n'aurait su dire si l'intention était bonne ou mauvaise, tant le personnage était inexpressif... Prenant un risque, il enleva le bâillon d'Elena, lui permettant enfin de cracher cette immonde boule de linge sale qui lui remplissait la bouche et l’empêchait d’émettre un son. Il prit le pain sur le sol et le lui tendit à portée de sa bouche pour lui permettre de mordre dedans, si elle le désirait...
L'homme avait aussi laissé toutes ses armes au sol, derrière lui.
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Re: [Elena von Rechnaud] La mémoire dans le sang

Message par Elena von Rechnaud »

Foutus cordes, Elena eût beau tirer, triturer, remuer les poignets, jusqu'à les faire saigner, rien à faire, le nœud était bien fait et la corde solide. Elle ne s'en sortirait pas de cette manière, il allait lui falloir trouver autre chose et vide, ou elle ne donnait pas cher de sa peau. Hélas, elle ne voyait absolument pas quoi faire pour s'en tirer, ligotée et bâillonnée comme elle l'était. Enfin, au moins n'avait-elle pas attiré l'attention sur elle.

Une petite heure plus tard, pourtant, le seul bandit visible s'agita et se leva pour s'approcher d'elle. Un instant, un horrible instant, Elena cru qu'il était armé et qu'il avait finalement décidé de la tuer, lui qui était juste là inexpressif, ça ne l'aurait pas étonnée que l'homme soit à la solde de quelque puissance ténébreuse. Mais il ne la tua pas, du moins pas pour l'instant, se contentant dans un premier temps de vérifier si elle était vivante. Ce fût pour le moins pénible, car son hygiène était catastrophique, mi-chair, mi-terre/crasse. Mais au moins, il n'était pas hostile, et même mieux encore, il lui ôta son bâillon, lui permettant de cracher le linge sale. Hélas, elle ne pu rien pour l'horrible goût que le tissu lui laissait dans la bouche. A présent qu'elle était libre, il lui fallait décider que faire.

Crier ? Inutile, elle était en territoire hostile et il était plus que probable que les autres bandits soient dans le coin. De plus, elle ne savait pas combien de temps elle était restée évanouie, aussi était-il plus que probable qu'ils aient désertés les lieux, ne laissant de des créatures uniquement susceptibles de lui nuire.

Se battre ? En dernier recours seulement, l'homme avait beau être plus faible qu'elle car moins entrainé, elle n'en demeurait pas moins ligotée. Il fallait qu'elle se libère avant pour minimiser les risques, car si un combat à mains nues était envisageable, le faire attachée serait nettement plus compliqué. Par conséquent, le mieux était encore de commencer par baratiner l'homme, essayant d'user de ses charmes pour se faire détacher, afin de pouvoir maitriser le bandit. Si cela échouait, et bien... que Sigmar la prenne en pitié.

Avançant sa bouche, la jeune femme prit une bouchée de pain, en signe de bonne volonté. Le pain était infect, mais c'était toujours mieux que rien, et elle voulait montrer qu'elle était dans de bonnes dispositions. Malgré tout, il lui faudrait aller plus loin pour pouvoir s'en sortir, et toute la difficulté serait de ne pas aller trop loin car qui savait ce que ce genre de tordu pouvait bien avoir en tête...

"C'est pas le meilleur pain que j'ai mangé, mais je vous remercie pour le geste. Pourriez vous me détacher, au moins les mains histoire que je puisse manger et boire par moi-même ? Je ne risque pas de m'échapper avec les pieds attachés, et j'imagine que vous ne me laisseriez pas me détacher sans réagir. Et je ne suis pas folle au point de risquer de courroucer un combattant endurci comme vous..."

C'était faux, bien sûr, mais la jeune femme lui jeta néanmoins son meilleur regard entendu dans le but de le flatter, de le mettre dans de bonnes dispositions. Et puis, commencer par demander gentiment était la moindre des politesses, et pour le moment, la politesse et la séduction étaient les seules armes à la disposition de la répurgatrice...

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J'essaye de le "séduire" pour le mettre dans de bonnes dispositions à l'aide de la compétence séduction et si ça ne marche pas, elle tenta de passer ses bras autours de son cou (tu n'a pas précisé si elle était attachée dans le dos ou devant, je prend donc l'option la meilleure ^^) pour l'étrangler (sans le tuer si possible) avant d'aller couper sa corde en s'aidant de tout objet tranchant dans le campement.
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