A mon grand soulagement, le visage de Ludwig se radouci et son expression meurtrière se transforma en une certaine compassion tandis qu'il abaissait son arme. Je poussai un léger soupir de soulagement, je venais d'éviter le pire, apparemment mes paroles avaient eu l'effet escompté et tout danger semblait écarter. Ludwig paraissait satisfait de mon changement d'attitude et l'on aurait même pu dire qu'il semblait avoir totalement oublié le petit incident qui venait d'avoir lieu. Je ne comptais certainement pas en rester là, Ludwig ne perdrait rien pour attendre, peu importe le temps qu'il me faudrait mais je le ferais ramper devant moi... Un jour ou l'autre, mon mentor aurait la correction qu'il mérite, j'en fis le serment. Ajustant ma ceinture autour de laquelle je venais de repasser mon épée, j'acquiessai d'un signe de tête avant de poser une question, enfin plutôt un service, peut-être que Ludwig exhaucerait ma demande.
"Merci de votre clémence, Sir Ludwig. Cela ne se reproduira plus je peux vous l'assurer. Malgré tout, j'aurais un petit service à vous demander, rien de bien exceptionnel rassurez-vous. Cela fait à présent plus d'un an que je manie cette même épée, efficace certes mais bien trop simple à mon goût. Pensez-vous pouvoir me procurer une épée de meilleur qualité que celle-ci ? Celle que je possède pour le moment ne me différencie guère du vulgaire ecuyer impérial ou bretonnien."
Le combat m'avait grandement affaibli, il me fallait reprendre des forces au plus vite, le serviteur qui viendrait s'occuper de moi me permettrait de regagner toute ma force en quelques minutes et je devais aussi me changer et être plus présentable. Hilberte ne devait pas apprendre que j'avais eu un sérieux différent avec notre hôte. Faisant une révérence à Ludwig avant que celui-ci ne s'en aille. Je pris la direction des escaliers avant de m'aventurer dans les couloirs. Un domestique vint à ma rencontre et me salua bien bas avant de m'amener jusqu'à mes appartements. Je lui ordonnai de se pencher et planta mes longues canines dans sa jugulaire, buvant de longues gorgées de sang, petit à petit mes blessures se refermèrent et je redevins aussi fort qu'avant.
Affaibli, le serviteur s'en alla en tibutant, il lui faudrait sans doute plusieurs heures voir plusieurs jours pour se remettre de son épreuve. Enlevant mes vêtements tachés de sang, j'en enfila de plus convenbles, ma garde robe était bien garnie depuis que je vivais chez Ludwig. Ainsi, je passerais encore un mois dans ce Château avant de posséder enfin mes propres terres, j'en éprouvais une certaine excitation mais je ne devais pas m'emporter, il ne fallait pas trop se fier à ce que disent les Vampires et je ne croirais vraiment celà que lorsque je serai dans mon Château. De plus, il me faudrait trouver un moyen de récupérer mon artefact, ne pouvant désormais plus compter sur la bonté de Ludwig pour me le rendre.
Durant le mois qui s'écoulerait, j'en profiterais pour augmenter encore mes compétences nécromantiques, le séjour chez Marius s'étant révéler fructueux au niveau de mon savoir des arcanes Vampiriques mais je ne devais pas m'arrêter en si bon chemin. Les sorts que je possédais étaient principalement des sortilèges de contact, il faudrait maintenant que je m'améliore en sortilèges à distance, sans oublier le but principal de la Nécromancie, relever Zombies et Squelettes pour se faire une garde rapprochée avant de relever des Guerriers plus puissants évidemment, les squelettes étant les serviteurs les plus faibles qu'il était possible d'avoir.
Je n'avais pas encore vu Hilberte et avait hâte de voir ce qu'elle était devenue pendant ma longue absence, sans doute sa culture s'était-elle encore enrichie, vu le nombre de livres qu'elle passait son temps à lire, il était fort probable qu'elle en sache maintenant autant sur la société vampirque que moi ou Ludwig. Penser à Hilberte me fit directement penser à la mystérieuse inconnue avec laquelle j'eus une liaison durant le Mariage de cette petite sotte d'Ombeline. En songeant à cette Nouvelle Née, un sourire ironique éclaira mon visage. J'avais mené le jeu de main de maître et cela m'avait permis d'effacer la faute que j'avais commis à Stirfahre, je n'avais à présent plus aucun ennemi à la Cour Noire, Ludwig serait peut-être plus méfiant à mon égard mais il semblait m'avoir cru. J'avais hâte de voir ce que la suite me réservait, tant au niveau de ma puissance territoriale qu'au niveau de mes relations avec les Nobles de la Cour Noire.