Rencontre avec un imprévu.

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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[MJ] Abhorash
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Re: Rencontre avec un imprévu.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

L’attente fut longue, peut-être espérait-elle que l’on vienne la chercher, afin de finir les préparatifs pour ce qui se passerait demain. Des dernières consignes éventuellement, elle n’en savait rien. Mais rien ne vint. Quelle heure était-il ? Elle s’approcha de la fenêtre, pour ne découvrir qu’une lune à demi masquée par de sombres nuages qui défilaient lentement dans la pâleur vespérale de l’astre argenté.
Rien qui ne lui permette de savoir avec exactitude. Alors elle s’allongea sur le lit, la tête tournée vers le plafond, fixant de ses yeux chacune des nombreuses pierres grises situées à quelques mètres au dessus d’elle.
Si au début elle ne se sentait guère à l’aise dans ce bustier étriqué qui mettait en valeur ses formes et étrécissait sa taille, elle finit par ne plus y songer, et, laissant ses pensées dériver, elle finit par atteindre un état proche de la somnolence, que son esprit mettait probablement en place afin de tromper son corps quant au manque de repos. Les heures passèrent tandis qu’elle demeurait immobile, dans le vague. Au bout d’un certain temps, elle finit par se lever, ne parvenant plus à rester immobile sans rien faire. Il lui fallait trouver une occupation avant qu’elle devienne folle, d’autant plus que la perspective du mariage qui approchait ne la rendait que plus anxieuse. Dire que pendant peut-être plusieurs centaines d’années, si on la laisser toujours en vie, elle revivrait éternellement ces moments qui manqueraient de peu de lui faire perdre la tête, en l’absence de sommeil, tandis qu’elle s’agiterait en ne sachant que faire.

Puis elle repensa à cette fameuse bibliothèque pleine de livres aussi sombre que l’âme de son futur époux. Elle y avait trouvé un livre fort intéressant, mais Vladimir l’avait malheureusement prix avec lui, au moment où ils avaient quitté ce lieu de savoir obscur. Cela dit, ce ne devait pas être le seul ouvrage sur cette magie pour laquelle sa curiosité avait été attisée.
Elle glissa ses mains sur le bas de sa robe afin de la remettre en état, avant de s’engouffrer à nouveau dans les couloirs venteux du château. Elle se rappelait que le chemin pour parvenir avait été des plus longs, mais l’explication devait sûrement se trouver dans le fait qu’elle l’avait effectué avec Valentin, qui n’était pas de la meilleure compagnie.
Elle réussit néanmoins à revenir dans le vestibule, où elle emprunta la même galerie ornée de ces tableaux à l’effigie de Marius, avant de parvenir dans la pièce où elle avait vue pour la première fois Vladimir Kergan.

Tout comme la veille, elle déambula à travers les rayonnages, sans crainte cette fois de se faire prendre par surprise à fureter dans un lieu qu’elle savait à présent avoir accès. La même atmosphère y régnait, une atmosphère oppressante qui n’était pas près de changer, vu les goûts plus que douteux de certains écrivains en ce qui concernait les reliures de certains volumes conservés dans cette bibliothèque. Elle s’approcha de ces livres en peaux humaines, et en prit un au hasard.
« Traité sur la Manipulation du Dhar. » Ombeline eut un hoquet de surprise. Le même manuscrit qu’elle avait prit lors de sa première visite des lieux. Celui que Vladimir avait emprunté, et avait donc rendu. Avait-il finir de le lire dans sa totalité, de comprendre le sens de ces écrits ?
Ce manuscrit avait-il une conscience pour toujours vouloir se retrouver entre ses mains, ou n’était-ce que le fruit du hasard ?

Malgré ses aprioris et cette coïncidence qui n’en était peut-être pas une, elle alla s’installer à une table pour se plonger dans sa lecture. Les mêmes images vinrent lui hanter l’esprit et y déverser leurs horreurs, tandis qu’elle parcourait du regard les atrocités pouvant être commises par les hommes.
Elle s’immergea dans ces écrits, essayant de les comprendre, de les déchiffrer, de les interpréter. Elle passa beaucoup de temps à parcourir les rayonnages en quêtes de livres expliquant de manière plus explicite les différents termes employés. Si seulement elle avait eu un mentor, cela n’aurait que facilité les choses.
Si elle comprenait bien, le Dhar était une manière détournée d’accéder à la magie, d’une façon beaucoup plus directe et brutale, qui se situait à des milles du talent nécessaire afin de manipuler ces vents de magie. Le Dhar, la magie noir consistait, au lieu de les manipuler avec élégance, à s’en saisir violemment de manière à leurs imposer la volonté du lanceur. Une sorte de viol de la magie… Et c’’était ce dans quoi Ombeline venait de se lancer.

Les heures défilaient en même temps que les pages qu’elle feuilletait en s’imprégnant de ces écrits, les analysants afin de comprendre l’essence même de l’origine de leur pouvoir. Tout ceci lui semblait compliqué, et pourtant elle parvenait par le biais de son imagination à entrevoir les possibilités que cette magie noire permettait, cette façon de moduler les choses, de les façonner, ou même de les détruire doucement, consommant cette vitalité qui les animait. C’en était effrayant, mais tellement fascinant. Son cœur battait à la chamade tandis qu’elle dévorait ces écrits interdit, avant de soudainement s’arrêter dans sa lecture. Son cœur qui battait ?
Elle releva la tête, regarda par la fenêtre. L’heure était déjà bien avancée, et les pulsations sanguines provenaient du vestibule. Son sang se glaça, et elle s’arracha à regret du manuscrit qu’elle remit à sa place. Il lui faudrait encore de nombreuses heures avant de le terminer, mais cette avant gout néoromantique lui avait déjà bien plu. Elle nota soigneusement la position du traité de manière à pouvoir le repérer la prochaine fois qu’elle viendrait en dans cette pièce. Elle ouvrit la porte de la bibliothèque et rejoignit les lieux de la cérémonie.
Modifié en dernier par [MJ] Abhorash le 04 nov. 2010, 19:07, modifié 1 fois.
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- Conscience de la Magie
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INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
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INITIATIVE / HABILETE :
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AUTRES :
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Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

Sujet déplacé en Sylvanie.
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

La jeune femme n'obtint pour toute réponse qu’un lourd silence ponctué d’un regard glacial. Valentin lui non plus n’avait pas bronché, c’était toujours ça. Elle n’avait désormais plus le choix. Rester ici attirerait inexorablement les foudres de la maitresse du château, ce dont se passerait volontiers Ombeline. Tant pis pour sa fierté et son envie d’en apprendre plus. S’inclinant une nouvelle fois, elle prit congé de celle qui lui était supérieure, et poursuivit son chemin.
Si son intention était de découvrir d’autres lieux aussi intéressants que la bibliothèque, ses recherches furent vaines, et elle ne croisa également plus personne.

Cette promenade n’avait pas eu d’autre avantage que de connaitre un peu mieux le château et son dédale de couloirs, et ce fut probablement avec un peu moins de peine que les fois précédentes qu’elle regagna sa chambre, déçue. Et à présent, qu’allait-elle faire ? Rester cantonnée dans sa chambre ne la réjouissait guère, mais cela lui éviterait quelques confrontations avec divers vampires. Ombeline en avait assez eu pour les dix ans à venir. Et pourtant, elle se doutait bien qu’elle ne pourrait en rester là en matière de créatures de la nuit. Sa magnifique prestation allait-elle être connue partout dans le milieu vampirique ? Ne venait-elle pas à peine de se faire ridiculiser que la jeune femme se demandait si son humiliation de l’après midi allait lui porter préjudice lors d’éventuelles futures rencontre avec ses pairs. Ce qu’elle voulait à tout prix éviter.

Un bruit retentit à la porte, la faisait émerger de ses pensées. Surprise, elle alla ouvrir. Comme si quelqu’un viendrait encore lui rendre visite. La porte s’ouvrit sur un serviteur, qui dans sa soumission coutumière, s’inclina bien bas. Il était venu lui apporter une missive, qu’il lui délivra avant de repartir aussitôt. Curieuse, elle l’ouvrit avec une rapidité empreinte d’une certaine maladresse, pour découvrir que dans trois jours, il lui faudrait quitter les lieux afin de retourner à Steingart.

Ombeline prit une grande inspiration, avant de se laisser tomber à la renverse sur son lit, soupirant par la suite de bonheur et de soulagement. Enfin. Enfin elle allait pouvoir quitter ce lieu maudit, lieu de sa honte et de son entrave sociale. Tout ce qu’elle vivait actuellement serait relégué au rang de souvenirs, douloureux, certes, mais souvenirs tout de même. A Sigmar tous ces vampires, toutes ces médisances et ces cabales. La jeune vampire s’en irait donc loin de Valentin et de la femme de Marius. Elle qui avait cru devoir passer le restant de ses jours sous la brutalité de son mari et de ses paroles ingrates, vivre avec lui dans elle ne savait quel trou perdu, le supporter à longueur de journée.

Cela dit, elle se demandait comment Valentin interpréterait ce départ. Bien qu’elle sache qu’il n’en avait pas grand-chose à faire d’elle, il était possible que, de part son attitude possessive et rien que pour lui ruiner le morale, il s’insurge contre cette libération.
Et le fait de devoir soudainement retourner chez Vanish n’augurait également rien de bon. Qu’est ce qui allait une fois de plus lui tomber sur le coin de la figure ?
De même, elle espérait qu’on lui faciliterait la tâche pour sa réinsertion. Ombeline ne pourrait certainement pas avouer qu’elle s’était éclipsée en Sylvanie pour aller se marier avec un vampire, c’était le bucher assuré. Comment allait-elle justifier son absence auprès du comte de Steingart ? Quoique… Vanish avait du lui en dire deux mot à propos de son départ précipité, pourvu que son histoire tienne debout et qu’il la mette au courant.

Enfin, elle s’occuperait de ces futurs problèmes quand viendrait le moment. Quitter Stirfahre était déjà une bonne nouvelle en soi. Restait à savoir que faire durant ces trois jours d’attente.
La jeune femme se leva de son lit, et se dirigea en direction de ce grand miroir dans lequel elle s’était contemplée la première fois qu’elle avait mis cette fameuse robe qui lui avait causé tant de problème.
C’est qu’en dépit du préjudice qu’elle lui portait, elle l’aimait bien, ce bustier. Elle admettait volontiers ses erreurs, et le fait de porter du rouge lui semblait à présent totalement inconscient. Le bon sens lui conseillait de se changer, de s’habiller d’une autre de ces robes qui garnissait la commode. Pourtant, elle n’en fit rien. Elle n’était plus à ça prêt, son départ était annoncé dans trois jours, il lui suffirait de ne pas se montrer à la femme de Marius. Et il lui faudrait également trouver le temps ou l’occasion de laver ce vêtement.

Ombeline tendit alors l’oreille. Il semblait qu’au dehors une certaine agitation régnait. La fête venait de se terminer, et des vampires songeaient déjà à repartir. Et bien qu’ils s’en aillent, ce n’était certainement pas elle qui allait les prier de rester un peu plus longtemps afin de prolonger son calvaire.
Des murmures diffus, des bruits de préparations, des tintements métalliques, des hennissements de chevaux, des voix de serviteurs et de vampires qui s’activaient… Ombeline se détourna de son reflet et décida de sortir de sa chambre et d’arpenter les couloirs afin de trouver une fenêtre donnant vue sur la cour intérieure de la forteresse. Effectivement, de nombreux vampires étaient sur le point de partir, une dizaine de carrosses se tenaient prêts à partir. L’observatrice postée à sa fenêtre remarqua que ce véhicules ne transcendaient pas par leurs richesses et leurs ornements, et n’étaient pas plus luxueux que celui qu’elle avait emprunté pour arriver jusqu’ici. Ce qui trahissait le rang somme toute assez bas de ces vampires qui étaient venus pour la cérémonie. En même temps, qui aurait été intéressé par un petit mariage entre deux nouveaux nés ? La jeune femme se demanda même si cette union n’avait pas été arrangée dans le seul but de trouver un prétexte pour rassembler une foule assez considérable de ces Fils de la Nuit, afin de parler politique et de permettre à Marius de consolider ses relations.

Ombeline se rappelait de ces quatre seigneurs vampires dont lui avait parlé Vanish. Il y avait Mannfred, Archibald, Magnus, et bien sûr Marius. Ces quatre là semblaient se faire la guerre, même si la jeune femme n’avait pas très bien compris les tenants de cette affaire. Si Marius cherchait à faire des alliances, se trouvait-il dans une situation précaire ? Et dans ce cas, vu que son mariage avait été organisé par ce dernier, Ombeline devait probablement être sa vassale. Elle qui n’avait rien voulut de tout ça, peut-être venait-elle de se retrouver mêlée à une guerre ancestrale pour le pouvoir dont l’aboutissement la dépassait de loin.

Se détournant de ces préparatifs qui la libéreraient de toute cette oppression vampirique, suite à leurs départs, elle s’engagea dans le couloir. Elle devrait avoir le champ libre, la femme de Marius et Valentin devant être occupés à saluer hypocritement leurs confrères sur le point de prendre la route. Encore que, concernant son mari, il serait assez étonnant qu’il se prête au jeu, et décide de sacrifier son temps précieux à ce genre de futilités. Quant à Ombeline, elle n’avait pas été invitée à se joindre à ces derniers adieux, ce qui n’était pas surprenant, et qui l’arrangeait d’autant plus qu’on semblait l’avoir oubliée.

Elle eut une petite pensée pour Vladimir Kergan, se demandant si la soirée ne lui avait pas paru un peu longue, et s’il avait trouvé son bonheur et de futurs appuis pour son ascension au sein de la Cour Noir.
Peut-être le reverrait-elle un jour dans une position plus stable que celle dans laquelle il était actuellement, cherchant à créer des alliances et d’avoir le soutient de Marius.

Ses pas la menèrent presque naturellement à travers cette longue galerie aux portraits du possesseur des lieux et de son odieuse femme, avant de la conduire devant cette fameuse porte de bois qui cachait aux regards curieux une multitude de connaissance aussi vieille que le monde. Ombeline poussa cette porte, qui une fois de plus s’ouvrit sans heurt, et entra dans cette pièce qui sentait bon le parchemin, redécouvrant une énième fois cette poussière qui tourbillonnait dans les airs, éclairée par la pâle lueur qui filtrait à travers une ancienne lucarne. L’aura ténébreuse qui emplissait les lieux était toujours présente, mais la jeune vampire n’y prêta plus garde, l’ignorant aussi simplement que désormais, elle savait d’où elle provenait. En réalité, bien loin de l’oppression qui l’avait saisie lors de sa première visite, et de la moiteur de l’air ambiant, la jeune vampire ressentait dans cette pièce un calme et une quiétude qu’elle ne parvenait pas à trouver dans tout autre endroit de la forteresse.

Probablement parce qu’elle se doutait qu’elle ne devrait pas y être dérangée, et qu’une fois qu’elle éludait ce malaise et cet attrait qu’exerçait la nécromancie sur elle, elle s'y sentait bien, se retrouvant sur un terrain qu’elle avait toujours connu, que ce soit chez elle ou lors de ses études, terrain empli de ces livres séculaires qu’elle avait toujours côtoyés.
Contrairement aux autres fois, elle était venue dans une raison bien précise: le noble but de s’instruire et de parfaire ses connaissances, mais également celui de faire passer le temps. Elle avait trois jours devant elle, ce qui lui laissait une grande marge de manœuvre, cela dit, elle s’empressa de regarder la côte ou la couverture des manuscrits, cherchant une quelconque logique dans leur ordre de rangement.

S’il y en avait un, il lui échappa, toujours est-il que ses recherchent portèrent ses fruits, et que par un hasard qui n’en était plus vraiment un à force d’avoir lu des centaines de titres d’ouvrages, elle tomba nez à nez sur un traité historique parlant des vampires en général.
Ombeline s’en saisit, s’assit sur le banc, posa son livre devant elle et se plongea dans la lecture de ce dernier.
Alors elle découvrit l’histoire des Fils de la Nuit, leurs origines, de nombreux mystères historiques qui devaient probablement être dissimulés aux yeux des hommes, portant atteinte à la religion Sigmarite, ou même à la légitimité de l’empereur Karl Franz. Le plus illustre des vampires, le comte Vlad Von Carstein, pourrait ainsi descendre de la famille impériale, bien que ce ne soit qu’une rumeur sans source sûre. Mais sous les rumeurs se trouvaient bien souvent une parcelle de vérité, aussi petite soit-elle.

Elle revécu les batailles des morts-vivants contre l’Empire, les victoires et la défaite de Vlad. Elle ne put s’empêcher de ricaner à la lecture de la mort de ce dernier, quand elle apprit que sa femme, Isabella, s’était suicidée à la mort du premier des Von Carstein. Ce n’était certainement pas la jeune vampire qui allait réitérer ce sacrifice à la mort de Valentin. Elle aurait plutôt même était du genre à le pousser du haut des remparts afin qu’il aille s’empaler sur un pieux en contrebas, et gouter par la suite à une paix bien méritée.
D’autres noms de vampires lui reviennent à l’esprit, noms qu’Ombeline avait déjà lu étant plus petite, et qui réapparaissaient emprunts d’une toute nouvelle réalité. Celui de Nagash, de Konrad, de Neferata, ou même d’autres bien moins connus, qui hantaient pourtant les légendes que l’on racontait aux enfants.

La jeune mariée entama la lecture d’autres ouvrages placés à la suite du premier, et les dévora, afin de satisfaire une avidité de connaissance au moins aussi puissante que la soif qui finissait inéluctablement par la ronger. Si au début elle allait se nourrir en tirant le sang d’un verre préalablement rempli par un serviteur, elle fini par abandonner cette longue marche qui la conduisait loin de ses livres, et se nourrit directement sur le premier serviteur qui croisa son chemin à la sortie de la bibliothèque, avant de revenir sur ses pas pour se replonger dans ces anciennes pages gorgées de savoir.

Les livres lui furent bientôt bien plus profitables que tout autre enseignement prodigué par un mentor, du moins en ce qui concernait l’histoire et les récits du genre auquel elle appartenait désormais. Quoi de plus patient et calme qu’un livre pour apprendre ? Ces derniers ayant la faculté de pouvoir répéter un nombre incalculable de fois leurs leçons sans pour autant s’en lasser, et qui ne risquent certainement pas de déverser leur colère sur une pauvre étudiante comprenant quelques difficultés de lecture ou de compréhension. Lacunes d’ailleurs étrangères à Ombeline, qui voyait les pages défiler devant ses yeux au même rythme que les minutes passaient, alors que les explications de Vanish concernant les différentes sortes de vampires arpentant le monde devenaient plus explicites.

Une fois de plus, un sourire ironique se peint sur son visage lorsqu’elle comprit le pourquoi de la haine que ses pairs vouaient aux stryges. Cette haine découlait du fait que Ushoran, alors roi du royaume de Strigos, était particulièrement arrogant. Les autres vampires, en plus de découvrir le véritable aspect des stryges, n’avaient retenu que cette facette de la personnalité d’Ushoran, et avaient donc banni les Strigois de leur « monde civilisé ». Il était remarquable de voir à quel point la débilité n’avait pas de limite. Qu’est ce qu’était qu’un vampire, sinon un être immortel à l’égo et à l’arrogance surdimensionné ? La jeune femme n’en revenait tout simplement pas de ce comble de l’histoire, les vampires venaient de franchir une nouvelle étape dans l’ascension du mépris qu’elle leur portait.

Au moins, ces derniers n’avaient pas troublé son apprentissage alors qu’elle était plongée dans ses bouquins. Elle avait bien aperçu çà et là Valentin ainsi que la femme de Marius, en particulier lorsqu’elle ressentait le besoin de se nourrir - seul moment où elle quittait la pièce – mais elle s’était toujours arrangée pour qu’ils ne la voient pas. Et aucun des deux ne semblaient affectés de sa soudaine disparition, alors que dévorant un nouveau manuscrit, tel un rat de bibliothèque, Ombeline s’attaquait à la vie d’un des vampires que Vanish avait cité : Mannfred.

Il était incontestablement le digne successeur de Konrad, et même de Vlad Von Carstein lui-même. Vlad était empli d’un charisme sauvage, et régnait avec sévérité, Konrad avec une brutalité et une rage sans précédence, Mannfred, lui, se distinguait par son savoir en matière de nécromancie, et par sa ruse légendaire. A tel point même que l’Empire pensait l’avoir éliminé à la bataille de Hen Fen. Si les hommes savaient…
En tout cas, il était bien plus puissant que Marius, et si jamais la jeune femme devait à le rencontrer un jour, elle devrait s’en méfier comme de la peste.

Les heures défilaient, les nuits se succédaient dans une suite continuelle qui ne faisait pas démordre la jeune vampire de sa soif de connaissance. Et Bientôt, les trois jours passèrent…
EDIT: Correction de quelques fautes, lecture du LA comtes vampires, et si je tiens à garder la robe, c'est pour que le physique colle avec l'avatar, que je ne veux pas changer.
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

Et nous voila de retour.
Je ferais une MAJ XP bientôt.
A l'aube du troisième jour, un coursier vint de nouveau frapper à sa porte. Ombeline l'avait entendu bien avant qu'il n'arrive, et lui-même ne frappait que par pure politesse. Il s'inclina partiellement, et lui tendit une nouvelle missive. Il était question de le suivre jusqu'à l'extérieur.
Ombeline ne se posa guère de questions, et le suivit, sans rencontrer une seule fois qui que ce soit. Elle eut l'agréable surprise que de voir qu'à l'extérieur, un fiacre l'attendait. Elle le prit donc, et laissa le cocher l'emmener vers sa prochaine destination. Valentin, avait dit la lettre, viendrait par un autre fiacre, et par une autre route - ce serait sans doute mieux ainsi.

Après la longue traversée du domaine, entrecoupée de pauses lors desquelles elle buvait à satiété, elle arriva enfin à la petite ville où tout avait commencé...

En même temps, un dénommé Albrecht arrivait aux portes de la-dite ville, qu'on avait dit en proie à des squelettes. Même si l'ambiance était clairement morose, et qu'une odeur de sang et de mort planait dans les airs, rien ne prouvait que c'était vrai. Il attendait avec un chevalier bien plus expérimenté, Hugo, au pied des remparts. Le soleil commençait à descendre... Ils aperçurent en haut des remparts une tête se pencher, l'air manifestement paniqué.

Qui va là?

Un chevalier de Morr et son écuyer. Ouvrez! hurla Hugo. L'homme en haut s'affaira aussitôt, et on ouvrit la porte de la ville, les laissant enfin entrer. L'on disait que des squelettes attaquaient la ville la nuit tombée... Ils verraient bientôt si c'était vrai.
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Les pages se tournaient, machinalement, sans que la vampire s’en rende compte, tandis que la lueur du soleil pointait à l’horizon, reprenant son éternel combat contre les lourds nuages gris obscurcissant le ciel. Le bruissement du papier, le vent se heurtant à la pierre, sifflant et s’infiltrant à travers les interstices des murs grêlés, détériorés par les outrages du temps. Imperceptiblement, un nouveau son titilla les oreilles de la jeune femme, de faibles battements, ponctués de martèlement qui ne cessaient de gagner en puissance à mesure qu’ils semblaient se rapprocher.

Il fallut tout de même un certain moment avant qu’Ombeline ne prenne conscience du serviteur qui arrivait, et ne s’arrache de sa lecture. Lorsqu’il frappa, elle avait déjà refermé son manuscrit, et alla directement ouvrir la porte, pour découvrir en effet un serviteur, messager d’une nouvelle missive.
A sa lecture, le visage de la vampire blanchit d’avantage, tandis que les muscles de sa mâchoire se serraient, et qu’un nouvel accès de rage menaçait de faire irruption dans son esprit.

Ainsi, Valentin allait la suivre ?! Et jusqu’à Steingart. Vanish allait donc retrouver son mignon, mais n’aurait-il pas pu le faire après ? Bon sang, ces deux là étaient immortels non ? Souffraient-ils de reporter leurs retrouvailles de quelques jours, histoire de la laisser en paix ? C’était trop demandé après ce qu’elle avait subit ?
Elle qui avait pensé être tranquille durant un petit moment, loin de son mari abject, elle voyait tout ses espoirs fondre comme neige au soleil.

Malgré la colère qui l’animait, elle suivit tout de même le serviteur jusqu’au dehors, dans la cour intérieure du château, là où trois jours auparavant elle avait aperçu les carrosses des vampires sur le point de partir. Fidèle à la missive que lui avait porté celui qu’elle avait suivit, un de ces véhicules n’attendait plus qu’elle pour quitter Stirfahre, dans lequel ses affaires avaient déjà été chargées. Aucun signe de Marius. Il semblait qu’il ne se soit pas donné la peine de lui souhaiter bon voyage, et elle pouvait le comprendre. Haussant les épaules, et monta à bord du fiacre, prêt à retourner auprès de Vanish. Ombeline remarqua avec un temps de retard que c’était le même côcher qui dirigeait le véhicule que celui qui l’avait emmené jusqu’en ces lieux. Le même côcher qui ne disait pas un mot, toujours aussi silencieux et mystérieux, enveloppé dans son ample manteau noir à capuche rabattue.

Le fiacre se mit finalement en route, traversant la cour, passant sous le corps de garde avant d’entamer la longue descente qui le conduirait jusqu’au village même. La forteresse s’éloigna doucement de la vue de la jeune femme, quittant une bonne fois pour toute le lieu de ses malheurs, bercée par le bruit du trot des chevaux, et les cahots du véhicule roulant sur ces routes de terres qui parsemaient la Sylvanie.

Le château de Marius ne devenant plus qu’une gigantesque ombre qui les surplombait du haut de sa falaise, sa lugubre silhouette se découpant sur un ciel tout aussi obscur, le fiacre parvint dans le village même de Strifarhe. Ce dernier ralentit, s’aventurant dans les étroites ruelles du hameau, avant de finalement s’arrêter à l’unique auberge, la même que celle où Ombeline et ses gardes s’étaient arrêtés il y a de ça quatre ou cinq jours déjà. Surprise par cet arrêt inattendu, alors que ça ne faisait à peine qu’une quinzaine de minutes qu’ils étaient partis, la jeune femme regarda par l’une de ses fenêtres. La silhouette fantomatique du cocher descendit, et entra dans l’auberge, ne donnant aucune explication à celle qu’il conduisait. Devait-elle descendre également, ou bien laisser son conducteur faire sa petite affaire ? En tout cas, c’était bien la première fois qu’elle le voyait faire autre chose que diriger le carrosse.

Un mouvement à l’une des fenêtres de l’étage attira son regard. Un visage curieux, et étrangement connu s’y dessinait, bien que devenu aussi pâle que le siens, et les traits creusés. Du moins, une partie. La face gauche du visage du jeune homme était masquée par un bandage qui semblait dater de plusieurs jours, allant de son front, passant par l’œil et finissant au menton.
Alex ! Mais que diable faisait-il ici ?! N’était-il pas censé partir avec Otto et Roderick, comme elle leur avait ordonné ? Elle ne pouvait croire qu’ils avaient laissé le pauvre soldat, blessé, tout seul, c’était tout simplement inconcevable. Pourquoi alors se trouvait-il posté à la fenêtre, en bien plus mauvaise état que la première fois ? Les deux autres soldats avaient-ils rencontré des problèmes à la sortie du vieux temple ?
Elle ne savait pas si Alex l’avait vu, qu’importe, elle comptait bien descendre aller voir de quoi il en retournait.

Au moment même ou elle s’apprêtait à se mettre debout et à ouvrir la porte, le fiacre redémarra. Le cocher, toujours aussi silencieux et mystérieux, avait du revenir dans le véhicule, sa petite tâche secrète effectuée. Ombeline lui ordonna de s’arrêter, de faire demi-tour ou n’importe quoi qui puisse la mener à l’auberge, mais rien n’y fait, l’ombre ne répondit pas et sembla même demander aux chevaux d’accélérer. Venant de quitter le village, le carrosse s’agitait dans tout les sens, roulant à une allure endiablée tandis que le sol défilait à une vitesse stupéfiante. Etait-il bien sage de sauté en dehors du véhicule pour aller se fracasser une ou deux jambes contre un arbre, son corps entraîné par la vitesse ? Elle savait bien qu’elle ne risquait pas sa vie, mais même étant une vampire, avec ses genoux brisés, elle ne risquait pas d’aller bien loin. D’autant plus que le cocher ne risquait pas de stopper le véhicule, quand bien même elle se serait jetée à l’extérieur du véhicule.

Emplie d’amertume et de rancœur pour ce maudit cocher, elle décida d’abandonner Alex à son sort tragique, et peut-être même à la mort. Il ne pourrait pas rester éternellement dans l’auberge, Anthéa finirait bien par lui réclamer une somme qu’il ne possédait pas, et serait contraint de le mettre à la porte. De plus, aucun soin ne semblait lui avoir été prodigué, à en juger par la couleur de son bandage.
Il lui faudrait apprendre à blinder son cœur. Ce n’était pas parce qu’elle était soi-disant morte que le mot «sentiments » lui était totalement étranger. Non pas qu’elle en avait pour Alex, mais son état précaire, en plus du fait qu’il était marqué à vie et qu’il se retrouver tout seul en Sylvanie la mortifiait.
Qu’elle arrête de s’en vouloir, et qu’elle profite du peu de repos qui lui été avait été accordé grâce à ce voyage.

Les heures défilaient au même rythme que les paysages s’enchaînaient. Ils croisaient de temps à autre un voyageur, un marchant itinérant, et même une petite garnison, qui cette fois ci et contrairement à l’allé, n’eut pas la désobligeance de les interrompre pour vérifier qui ils étaient. De toute façon, Ombeline disposait toujours de l’autorisation d’Emmanuelle Von Liebewitz.
Peut-être était-ce dû à l’espèce de spectre qui conduisait le carrosse, son allure fantomatique n’augurant rien de bon. Par ailleurs, si durant l’allé Ombeline avait eu quelques doutes quant à son statut d’être humain, elle n’en avait plus aucun à présent. Durant tout le voyage, il ne s’était arrêté que pour permettre à la jeune vampire de se nourrir. Jamais ils n’avaient fait haltes dans une auberge dans le but de se reposer, Ombeline n’en ayant pas besoin. Elle se contentait, comme à son habitude, de se plonger dans une certaines léthargie, aux portes du sommeil, sans jamais pouvoir l’atteindre, pendant que le cocher tenait inlassablement les rênes.

Ce dernier semblait sentir la soif de la vampire qui montait. Plusieurs fois il arrêta le fiacre près de lieux habités, mais aux alentour déserts. Il devait aussi percevoir l’essence vitale de tout être vivant, tout comme Ombeline percevait les battements de cœur des hommes, étant donné que leurs arrêts s’effectuaient à chaque fois à proximité d’un mendiant, d’une auberge d’où ne tardait pas à sortir un ivrogne, et même une fois d’un couvant. Cette nuit là, la tâche fut un peu plus ardue.

Ils s’étaient arrêtés à proximité de ce genre de bâtiment religieux, Sigmarite, qui causait d’étranges frissons dans le dos d’Ombeline. Probablement la peur de ces signes religieux, ou que la présence d’une entité divine ne la réduise en cendres, maudite qu’elle était. C’était une nuit sans lune, dans un village plongé dans le brouillard et dans le silence, que seul le renâclement des chevaux venait perturber. La vampire avait bien comprit le petit jeu du cocher, s’arrêter lorsqu’elle avait soif, et qu’un être humain était dans les parages. Cela dit, par cette nuit glacée, ou de la buée sortait des nasaux des chevaux, elle doutait de la perception du spectre qui lui servait de chauffeur. Et pourtant, une jeune femme, très belle, enveloppée dans un long manteau, venait d’ouvrir la porte du couvant et de se faufiler à l’extérieur. Le froid eut bien vite fait de lui colorer les joues et le nez, tandis jetait de fréquent coup d’œil derrière elle, afin d’être sûre de ne pas se faire suivre.

Ombeline sourit intérieurement à cette scène. Son intuition lui disait que cette sortie nocturne n’était pas si innocente que ça, et devait bien être en désaccord avec les principes qu’une sœur de Sigmar devait respecter. Surtout qu’à la vue de son joli minois, cela devait être un beau gâchis qu’elle soit rentrée dans les ordres.
Le fiacre, sous la demande du cocher, avança dans la direction de la jeune femme, annonciateur de malheur, surgissant des ténèbres à travers la nuit silencieuse. Seul le bruit des sabots des chevaux résonnaient sur les murs de pierre, ce qui eut vite fait d’avertir la future proie d’Ombeline. Sans doute effrayée par la silhouette fantomatique qui faisait office de cocher, ou par un instinct naturel, la jeune femme augmenta l’allure, avant de se mettre à courir en criant au secours, persuadée qu’on en voulait à sa vie. Et elle avait raison. Malheureusement pour elle, la ruelle n’était qu’un long boyau du village, offrant aucune possibilité de bifurquer ou de se cacher, et le fiacre eu tôt fait de la rattraper.
Ombeline la happa alors que la « bonne sœur » se trouvait à sa portée, et la souleva avec une force surhumaine, déclenchant de nouveaux cris qui déchirèrent la froideur vespérale.
Ombeline n’eut pas d’autre choix que de la réduire au silence, mordant à pleine dents la chair tendre et douce de son cou, se régalant de ce sang dont la saveur était incomparable à côté de celui des ivrognes ou des mendiants.

D’autres fois encore, il s’agissait de demander sa route à un voyageur, l’invitant à monter dans sa cabine afin d’indiquer les routes sur une carte. Le sourire charmeur et les grands et innocents yeux émeraude d’Ombeline se chargeaient de la première partie du travail, tandis que ses dents s’occupaient de la seconde.

Finalement le voyage se passa sans véritable encombre pour la jeune femme, et le fait d’avoir aucune escorte lui permit de ne pas s’arrêter chaque nuit sous peine d’éveiller les soupçons.
Au bout de deux jours et de deux nuits, elle parvient enfin à Steingart.

EDIT: Désolé Abho pour avoir t'avoir ennuyé avec la halte à l'auberge :/
Le pire c'est que j'ai fait avec finalement ^^'
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
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Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Albrecht
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Albrecht »

Malgré que je n'ai pas de monture dans mon inventaire et pas la compétence équitation, j'en ai donné une à moi-même ainsi qu'à Hugo, car le voyage aurait été trop lent sinon. Si cela pose problème, MP moi et je changerais le post.
Enfin ils étaient arrivés à Steingart. Le voyage depuis les terres de sa famille avait débuté il y a déjà de cela six jours et le jeune noble était fourbu. Depuis le manoir de ses parents où il avait été consigné, ils avaient rallié Schramleben à la frontière de l’Averland, puis avait traversé celui-ci en suivant le grand détour de la route. Cela avait été la partie du voyage la plus longue, à peu près la moitié. Même si le cadre était plutôt agréable à regarder, avec ses grands espaces où paissaient tranquillement les chevaux, il devenait morne au troisième jour en selle à l’observer. Heureusement que Steingart était proche de la frontière de l’Averland, car Albrecht n’aurait pas pu tenir un jour de plus en selle. Ce n’était pas tant l’inconfort du voyage – il y était habitué depuis longtemps grâce à ses vadrouilles en compagnie de ses amis et de ses frères – que le silence de son compagnon. Le mot taciturne semblait avoir été créé spécialement pour lui ! Somme toute, il avait été plutôt malchanceux, car s’ils s’arrêtaient tous les soirs à l’auberge, ne dormant qu’une seule nuit à la belle étoile, les gens du coin les regardaient d’un mauvais œil dès qu’ils apercevaient leur tenue. Et à chaque fois, on leur faisait payer le triple du prix et on les refusait dans la salle commune. Le jeune noble s’était énervé le premier soir lorsque le gros aubergiste lui avait assené un refus net lorsqu’il avait demandé à être servi dans la grande salle. A croire qu’il été lépreux et qu’il allait contaminer tous les clients ! Heureusement pour le commerçant, Hugo était intervenu :

« Laisse mon gars. Montons dans notre chambre maintenant. »

Le sans-gêne de l’homme d’arme, qui se permettait de le tutoyer, l’estomaqua suffisamment pour permettre à son vis-à-vis de l’emmener en haut. Mais il ne pouvait rien y faire, à cause de son père. Une fois dans la chambre, il lui expliqua le pourquoi de la chose. Si les nobles étaient mal vus de façon générale par le petit peuple, leur maisonnée l’était encore plus sur ces terres. Non seulement étaient-ils Stirlanders, et par là-même des gens peu fréquentables pour le reste de l’Empire, mais des guerres passées entre leur maisonnée et une petite partie de l’Averland restait en plus dans les mémoires. Un passé fait de raid et de vengeance. Certes, ils avaient plus qu’à leur tour laissé des ruines fumantes là où avant se dressaient un village. Mais ils l’avaient toujours fait pour défendre l’honneur de leur maison, qui avait été bafoué par ces fats d’Averlander, du moins c’est ce qu’assurait l’homme d’arme. Ils ne pouvaient laisser d’atteintes à leur honneur, et aucune action n’était trop insensée ou trop risquée pour cela. Et si à cause de cela ils devaient se voir refuser les salles communes par de gros porcs d’aubergistes, et bien soit, c’était ainsi. Le jeune noble reconnu là la fierté chatouilleuse de la noblesse du Stirland, considérée au mieux comme des pouilleux parvenus, au pire comme des gens infréquentables de par leur proximité avec la Sylvanie.

Cela avait été la conversation la plus longue qu’Albrecht lui ait tenu. Il s’étonnait même qu’Hugo, qui auparavant ne lui parlait que par monosyllabe, puisse sortir des phrases aussi longues.

Le voyage avait donc continué de se dérouler dans le même état d’esprit. En chemin, ils ne croisaient que des paysans ou des marchands se déplaçant entre les villes et villages. Hugo disait que c’était à cause des problèmes de banditisme, plus importants aujourd’hui qu’avant la guerre. Quand le noble lui demanda pourquoi personne n’y faisait rien, seul le silence lui répondit. Le mutisme de son compagnon étant devenu une habitude, il garda sa colère à travers lui. Sans doute qu’un jour il lui expliquerait tout d’un coup, et sa langue se dessécherait d’avoir tant parlé. Ou alors l’homme d’arme estimait qu’il devait trouver la réponse par lui-même.

La chaleur humaine manquait à Albrecht. Il avait vécu une large partie de sa vie encadré par ses frères, et même s’ils se battaient aussi souvent qu’ils riaient ensemble, ils étaient présent et exubérants. Lorsqu’ils ne se battaient pas, ils avaient plusieurs fois fait le mur pour aller se souler en ville et culbuter une ou deux paysannes. Pas question de faire cela dans ces conditions. Le noble n’osait penser à la réaction d’Hugo s’il le surprenait dans le foin en galante compagnie. Son père avait été très clair sur la conduite à adopter pour ne pas entacher ce maudit honneur familial.

Arrivés à la porte de Steingart, les deux cavaliers durent attendre qu’une sentinelle veuille bien leur ouvrir la porte et qu’ils puissent entrer dans la ville. Celle-ci avait l’air paniquée, sans doute à cause de la nuit proche. Une fois qu’ils eurent pénétrer dans la ville, Hugo prit la parole :

« Nous allons d’abord aller au château nous présenté au seigneur local et lui signifier notre mission. Restes vigilent, la nuit approche et une attaque pourrait bien se produire, si les rumeurs sont vraies. »

La perspective d’un peu d’action semblait lui redonner vie. Et Albrecht était bien en accord avec lui. L’envie de se défouler lui démangeait les doigts. Ils remontèrent la grande rue jusqu’au château. Une fois dans la cour, ils mirent pieds à terre et attendirent que quelqu’un vienne les accueillir.
Albrecht von Lerben, Noble
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

Elle fut aussitôt accueillie par Vanish. Valentin n'était pas encore arrivé, et celui-ci souhaitait ( avec ce qui lui semblait être une curiosité féroce ) apprendre ce qu'il s'était passé chez Marius. Ses yeux inquisiteurs remarquèrent sa robe, sans s'en offusquer.

Quand à Albrecht, il fut accueilli par le comte Olbricht. C'était un homme qui paraissait vieux pour son âge. Il raconta rapidement les attaques ; les squelettes qui se levaient la nuit tombée ; leurs efforts pour les repousser ; la garnison qui s'affaiblissait de jour en jour. Il ne s'attarda pas sur les détails, sauf sur la description des squelettes vêtus de vêtements venus d'un autre âge et d'armes rongées par le temps, dont les orbites luisaient d'un feu bleu. Raconter tout cela lui coutait visiblement beaucoup. Il conclut sa diatribe par un regard langoureux qui signifiait qu'il ne savait plus à quel saint se vouer toutefois il restait droit et altier, signe qu'il n'allait pas pour autant baisser les bras.
L'event a commencé ici.
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Steingart, lieu du commencement, du préambule, tributaire de tout ce qui lui était arrivé ces dernières semaines. Endroit où elle avait entre-aperçu ce que pouvait être un vampire, et si jamais Ombeline avait su ce qui l’avait attendu, elle se serait rapidement enfuit de ce lieu tout aussi maudit que l’était Stirfarhe. Les murailles se profilaient au loin, à contre jour sur le soleil levant, tandis que la forteresse se dressait telle une ombre gigantesques sur les plaines aux alentours.

Un guetteur très probablement avait du avertir les soldats de l’arrivée du carrosse, et quand le corps de garde fut en vue, la herse était déjà levée, permettant au véhicule de s’engouffrer dans la ville sans marquer un temps d’arrêt. Vanish avait également été alerté, car alors que le fiacre s’approchait de la forteresse, Ombeline put distinguer sa silhouette se tenant, seul, sur le parvis du bâtiment. Le comte Olbricht était-il encore en vie ? Le vampire était bien du genre de ceux qui serait prêt à éliminer leur suzerain dans le seul but de s’accaparer du pouvoir.

Son maitre l’accueillit avec empressement, avec une curiosité aussi avide que cette soif insatiable qui leurs était devenue coutumière. Il lui ouvrit la porte, porta une main glacée pour l’aider à descendre, ce que fit la jeune vampire. Il parcourut du regard la robe de la nouvelle-née, sans pour autant faire de remarque, ou que son visage ne trahisse une émotion. Malgré son avidité, et son envie de savoir tout ce qui s’était passé durant son séjour, il se lui tourna le dos, et d’une invitation silencieuse, l’invita à le suivre. Ils rentrèrent dans la forteresse, traversèrent un couloir avant d’arriver dans la même petite salle où elle s’était trouvée la première fois, en compagnie du comte Olbricht. Le vampire s’assit à une table, et sa fille fit de même. Il la dévisagea alors, rivant son regard dans le siens, la curiosité transparaissant sur son visage.

« Dites-moi, chère Ombeline, comment s’est donc déroulé votre séjour ? »

Comment pouvait-il oser lui parler de la sorte alors qu’il avait tout prévu depuis le début, que c’était lui qui avait arrangé son mariage avec Valentin ? Cela dit, elle fit comme si rien ne s’était passé, et lui raconta son périple. Son voyage, son arrivée à Stirfarhe, mais elle ne lui parla ni du temple, ni de ce qu’elle avait ordonné à son escorte. Elle raconta également son entrevu avec Marius, puis avec Valentin, ne lui cachant pas leur méprise mutuelle, lui parla également de la femme de ce premier vampire, et de la cérémonie.

« Je me suis tout simplement faite ridiculisée, non seulement de part ma tenue vestimentaire, mais également à cause de la manière dont me traitait Valentin. Vous auriez pu me mettre un peu plus au courant des coutumes vampirique, je pense que ça m’aurait évité quelques ennuis. De même, pourquoi ne pas m’avoir di tout de suite les tenants de cette affaire, pourquoi m’avoir envoyé en Sylvanie conclure un mariage que même Marius désapprouvait ? Pourrais-je savoir pourquoi cet évènement était indispensable ? Etant donné que je suis au cœur de toute cette intrigue, j’estime être en droit de tout savoir. »

Ombeline avait posé ses questions d’un ton plat, comme lassée de toutes ces misères qui lui étaient tombées dessus, de toutes ces fatalités qu’elle n’avait pu éviter. Elle avait été dépassée par les évènements, plongée dans un monde nouveau qu’elle ne connaissait pas, ignorant tout des vampires. Elle parla également de sa rencontre avec Vladimir Kergan, passa outre l’aide que Marius lui avait apporté, de même que la malheureuse histoire avec le serviteur, mais lui conta la découverte de la bibliothèque du château. La jeune femme décrivit alors son obsession morbide pour le livre qu’elle avait en partie lu, mais que cette satanée union avait interrompu, des connaissances qu’elle avait engrangé sur le Dhar, mais son incapacité à pouvoir l’employer. Elle détailla la peur qui s’était d’abord instillée en elle, mais que la curiosité avait vaincue.

« En tant que vampire d’un certain âge, je présume que vous savez manipuler le Dhar… ? Ce don noir me fascine, je ne sais pas si j’ai été en partie corrompue par cette magie, ou bien si ma nature vampirique prend le dessus sur mon esprit, mais en ce qui concerne cette sombre énergie, je sais que je veux la maitriser. Et j’espère que vous pourrez parfaire mon apprentissage en la matière… »

Ombeline ne cachait nullement son intérêt pour ces connaissances interdites, et dans ses yeux, alors qu’elle demandait à son maitre de lui prodiguer cet obscur enseignement, une lueur avide ses lisait au fond de ses yeux émeraude. La nécromancie, elle le savait, relevait surtout du pouvoir de réanimer un cadavre, ou se de plonger dans d’abominables expériences que toute morale aurait prohibé. Mais tout ceci constituait une approche peut-être trop classique de ce type de magie, que l’on pouvait souvent lire dans les contes destinés à effrayer les enfants, ou même des les écrits historiques, lorsque la Sylvanie s’était soulevée contre l’Empire. Mais la jeune femme n’était pas vraiment intéressée par l’idée de s’entourer de mort vivant, ou d’imposer sa volonté à des cadavres qui ne méritaient qu’un repos éternel bien mérité. Qui était-elle pour se permettre de s’approprier les âmes des défunts, et les contraindre à exaucer ses moindres caprices ? Ombeline n’était pas prête pour cela, pas encore du moins. En revanche, elle était persuadée que la nécromancie pouvait être utilisée à des fins plus subtiles et beaucoup plus originales que celles décrites dans toutes les histoires qu’elle avait pu lire jusqu’à présent. Quelles fins précisément, elle n’en savait encore rien, mais elle comptait bien sur Vanish pour le lui apprendre.

Possédait-il des livres comme Marius, une bibliothèque secrète qu’il ne pouvait se permettre d’exhiber ? Il était bien différent de vivre parmi les humains, son maitre se devait de se contrôler et de surveiller ses propres réactions, de même que ses habitudes. La vie à Steingart n’était aucunement celle de Stirfarhe. Ombeline devrait aussi réadapter son comportement. Si elle avait en partie franchi le pas de se nourrir directement sur certains serviteurs qui passaient à sa portée, elle doutait que ceux du comte Oblricht ne soit également enclin à la laisser s’abreuver de leur sang.

« J’y pense… alors que je m’éloignais de Steingart et que je me dirigeais en direction de la Sylvanie, j’ai aperçu le comte qui venait de sortir de la forteresse, probablement dans le but de souhaiter bon voyage, mais ayant été prévenu trop tard. Et je me demandais justement… que lui avez-vous dit pour justifier ce départ précipité ainsi que mon absence ? »
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CHARISME :
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Albrecht »

Un homme vint à leur rencontre. D’après ses habits, Albrecht en déduit qu’il devait s’agir du seigneur des lieux. Il paraissait plus vieux que son âge, sans doute fatigué par l’épreuve que lui et ses sujets devaient traverser. Mais montrer ses sentiments devant des étranges était risqué, et soit l’homme se fichait qu’ils aperçoivent sa faiblesse, soit il simulait diablement bien. Dans tous les cas, il devrait le surveiller de près. Cet homme avait beau être un allié de sa famille, le jeu du pouvoir ne connaissait aucune limite. Qui savait s’il n’allait pas profiter de ces instants pour augmenter son influence. Peut-être en le séquestrant et en faisant chanter son père ?

Toutefois, quelle que fussent ses véritables intentions, le danger n’était pas simulé. La description des assaillants faisait froid dans le dos. Des squelettes sortis du passé pour se venger sur les vivants du présent. S’il n’avait pas été Stirlander et s’il n’avait pas vu le comte Olbricht, il se serait cru dans un drame de Manfred Von Diehl, l’auteur fou. Mais nul ne surait simuler l’abattement et la douleur qu’affichait le visage du seigneur. Même s’il donnait l’impression de résister, et gardait une posture droite, on avait l’impression qu’il revivait tous les évènements en les racontant. Et comme le domaine familial était proche de la frontière avec la Sylvanie, les morts qui marchent à nouveau n’était pas une nouveauté pour lui.

Le jeune noble maudissait intérieurement son père de l’avoir envoyé ici. Il y avait trop d’inconnues dans ce problème, et trop de manières de se faire tuer. Ce serait une tentative pour se débarrasser d’un fils en trop, qui plus est turbulent que cela ne l’étonnerait pas. Il avait trois frères et la succession allait être rude. Et ses parents avaient toutes les raisons du monde d’être soulagé qu’il vienne à tomber au combat. Ainsi il serait mort, honorablement certes, mais mort quand même. A moins que ce ne soit l’idée d’un de ses frères. Ce serait bien le genre à ses fourbes, de l’envoyer affronter le danger. Et eux ne se soucieraient même pas de l’honorabilité du trépas. Il regarda Hugo à la dérobée : y avait-il eu un signe de malice durant le voyage ? Qu’il décède durant le trajet aurait paru suspect, mais maintenant qu’ils étaient arrivés à bon port et en zone de combat, personne n’aurait de soupçon. Tout ce qu’il vit fut cependant une face honnête et renfermée. Mais il ne baissa pas sa garde pour autant. Tant de personnes à surveiller et seulement deux yeux !

Albrecht s’impatienta : la nuit allait bientôt tomber et les attaques sûrement reprendre. Mais Hugo et lui n’étaient présentement pas en état de combattre. Il s’adressa au Comte :

« Excusez moi mon seigneur. Mon compagnon et moi-même arrivons d’un long voyage et nous sommes quelque peu fourbus, de même que nos chevaux. Auriez-vous l’obligeance de convoquer vos palefreniers pour qu’ils s’occupent d’eux, et de nous permettre de nous rafraichir et nous sustenter. La nuit va tomber dans peu de temps, et si nous voulons être efficace, nous devons nous reposer un peu avant. »
Albrecht von Lerben, Noble
Profil: For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 11 | Int 9 | Ini 8 | Att 10 | Par 8 | PV 50
Lien Fiche personnage: à demander au MJ
Epée bâtarde: arme à deux mains, 2 points d'encombrement, 12 points de dégâts, parade -1
Veste de cuir : 2 points d'encombrement, protège torse, bras, dos, 5 points de protection
Couverture
Besace
Outre d'eau
Pierre à aiguiser
Alphabétisation : capable de lire et écrire les langues du Vieux Monde s'il connait ce langage
Arme de prédilection : claymore : bonus de +1 Att lorsqu'il manie la claymore, par contre -1 en Att et Par pendant les 1D3 premiers combats avec une autre arme
Bagarre : lorsqu'il combat sans arme, pas de malus en Att et Par, et dégâts évalués par un jet de 1D12 points de dégâts
Résistance accrue : +1/niveau aux jets d'endurance

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