Rencontre avec un imprévu.

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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[MJ] Abhorash
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Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

Vanish était assis sur un fauteil rouge bordeaux, et contemplait sa fille. Elle nota que ses traits gracieux étaient troublés. Au jour de son (r)éveil, cela semblait être une mauvaise chose. Il croisa ses jambes, les décroisa presque aussitôt, signifiant que quelque chose allait de travers. Quoi? Elle ne saurait pas le dire, mais, alors qu'elle allait tenter une approche en douceur, Vanish leva sa main.

« Ta vampirisation... »
Il s'arrêta, pensif, avant de reprendre. « ...Change la donne. En même temps, ce n'est pas plus mal, je n'aurais pas à gérer tout en même temps. Ta vampirisation, comme je le disais, change tout. C'est un imprévu qui sera utile. Comprends, Ombeline, que j'aurais souhaité de tout cœur avoir plus de temps. De temps pour t'expliquer, pour que tu puisses comprendre quelles sont tes obligations en tant qu'immortelle... Ce temps, je ne l'ai pas, comme tu l'as compris. Je vais déjà commencer par t'expliquer pourquoi. C'est le moins que je suisse faire. Je suis un vampire assez jeune selon nos critères. Je suis un vampire moyen. ( cette pensée lui arracha une grimace ) J'ai donc décidé de me faire bâtir un château, avoir des relations. Disons que tout ne s'est pas déroulé comme prévu, et que j'ai du... appeler des relations ultérieures. Ces relations ultérieures ont récemment croisé un imprévu eux-aussi. Imprévu corsé, mais amusant m'ont-ils dit. Ils ont besoin de quelqu'un pour l'imprévu. L'imprévu est jeune, et intéressant. Au-dessus des autres, m'a-t-on dit. Cet imprévu a besoin d'être maîtrisé. J'avais une dette et une dette de sang envers celui qui demande aujourd'hui mes services, et il faut que je la repaye. Et il me semble aujourd'hui que tu seras la clé. Comprends, Ombeline, que j'aurais préféré ne pas t'impliquer à ces sourdes manigances aussi tôt. Mais je n'ai pas - plus - le choix, le temps. Si je ne coopère pas, je suis en grave danger. Je suppose que tu vois où je veux en venir, Ombeline? Tu vas servir de calmant pour l'imprévu. Tu vas devoir te rendre en Sylvanie. ( il pause, la regarde très, très sérieusement )Je te rejoindrais dès que possible. Est-ce que tu comprends Ombeline? Est-ce que tu comprends les tenants et aboutissants de cette affaire? Je suis désolé de ne pas pouvoir être plus clair, oui... Mais celui qui a besoin de ton aide a été clair. Il souhaite te briefer lui-même sur l'affaire dont il question. A défaut de pouvoir t'expliquer, j'ai un jour - aujourd'hui - pour me charger de ton éducation. Ce chapitre sur ta mission est clôt, j'en ai bien peur. Sache cependant que tu as le droit à une question à laquelle je répondrais sans détour. Il me l'a autorisé.»
1 XP si tu devines la référence qui est dans le titre ( facile pour toi, au vu de tes lectures ) !
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Ombeline venait de se remettre de ses émotions. Elle s’était levée, s’enveloppant dans le drap de soie encore gorgé de sang, cachant sa nudité. S’approchant de la fenêtre, elle avait écarté le rideau d’où filtrait la lune, baignant alors dans ses rayons argentés, illuminant sa peau déjà si blanche. Et elle avait contemplé la vision qui s’offrait à ses yeux. La ville s’étendait à ses pieds, entourée par les remparts de pierre sur lesquels Ombeline distinguait clairement les soldats éclairés par le clair de lune. Elle les voyait tenant leurs lances, pointes vers le haut sur lesquelles venaient s’échouer les faisceaux de l’astre gris, faisant chatoyer les lames qui se découpaient nettement dans la nuit. Elle était capable de discerner les macles liées les unes aux autres de leurs cottes de mailles, désormais brillantes comme si elles sortaient de chez l’armurier. De temps à autre un nuage plongeait la cité dans l’obscurité. Pourtant, cela ne semblait pas altérer sa vision tant qu’elle l’aurait pensé. De même, les dédales formés par les ruelles tortueuses qui lui semblaient auparavant si sombres paraissaient à présent légèrement plus lumineux, comme sous la lueur du crépuscule. Elle avait admiré la scène, appréciant toutes les nuances de couleurs qui déambulaient sous ses yeux à mesure que les nuages défilaient, ne semblant pas se rendre compte du temps qui passait. Les murmures des serviteurs et les bruits de cuisine s’étaient à présent tus, remplacés peu à peu par des ronflements sonores, ou couverts par le soufflement du vent.

Se détournant de la fenêtre, elle jeta un coup d’œil à l’homme, ou à la créature qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Ombeline le sentait préoccupé. C’est alors que Vanish se mit à parler. Mais il ne lui avait jamais parlé de la sorte. Il réfléchissait à ses mots, se répétant parfois. La jeune femme l’écouta, et au fur et à mesure de sa tirade, la colère l’envahie.
Alors comme ça, sa vampirisation était un accident ? Un vulgaire... imprévu ? Que représentait-elle pour lui ? Il l’avait prise dans son lit en tant que cobaye, cobaye sur lequel il avait tenté une expérience ? Expérience qui en plus de ça, aurait raté !
Ainsi, il n’était qu’un médiocre vampire, qui peinait à se différencier des autres. Pour cela, il s’était fait bâtir un château. Et une fois de plus, cela s’était mal passé. Comme sa vampirisation peut être ?
Elle avait le sentiment de n’avoir été qu’un jouet entre ses mains, une marionnette créée par mégarde afin d’accomplir des tâches qu’il avait nullement envie de faire.
Avait-il réfléchit à la vie qu’elle possédait avant la transformation ? A la volonté qu’elle avait de servir l’Empire ? A ses parents qui comptaient sur elle, prêts à être fière d’elle dès qu’elle aurait accomplit sa première mission d’ambassadrice ? Si elle avait passé tant de temps à étudier, ce n’était certainement pas pour devenir ce qu’elle était aujourd’hui.
Elle repensa à ce que lui avait demandé la comtesse de Nuln. Comment allait-elle faire pour régler le problème ? Elle avait prévu de rejoindre le navire, et de redescendre de Reik jusqu’à sa ville natale, avant de prévenir Emmanuel Von Liebewitz de ce qui se tramait à Steingart. Ce plan était toujours envisageable, certes, mais elle pouvait compter sur Vanish pour l’en empêcher. De même que sa nouvelle nature devait surement exiger certaines contraintes. Elle avait déjà lu des bouquins sur les prédateurs nocturnes que sont les vampires. Prédateurs nocturnes parce qu’ils ne supportaient pas, à ce qu'on disait, la lueur du soleil. Y avait-il d’autres éléments susceptibles de la gêner ? Assurément que oui. D’autant plus que Vanish avait parlé « d‘obligations en tant qu’immortelle ». Mais d’obligations envers qui ? Envers elle même, afin de survivre, ou envers lui ?
Oui, parce que non seulement son « nouveau père » venait de lui avouer qu’elle n’aurait jamais du naître, mais en plus, il l’envoyait en Sylvanie. C’est donc comme cela que fonctionne la hiérarchie et la loyauté chez les vampires ? Transformer une pauvre victime assurait obligatoirement la loyauté et la domination sur cette dernière ?
La colère était présente dans son esprit, bientôt rejointe par le mépris. Cependant, elle n’affichait qu’une expression impassible alors qu’elle réfléchissait.
Ainsi donc, il l’envoyait là-bas, et cela dès son premier jour. Il disposait de peu de temps pour la former : un jour. Mais qu’est ce qu’un jour dans une vie immortelle ? Elle aurait aimé en savoir plus sur ses nouveaux sens ! Et elle aurait également apprécié de se tenir encore quelques temps à la fenêtre, se régalant de la vision que lui offrait sa nouvelle vue. Mais son « maitre » en avait décidé autrement.
Sa tâche consisterait à « servir de calmant pour l’imprévu ». Un imprévu jeune mais qui donnerait du fil à retordre. Toujours une histoire d’imprévu. Ce mot avait déjà été utilisé afin de la qualifier, elle. Devrait-elle donc mater un autre vampire nouveau né ? En tout cas, le choix de la désigner elle, Ombeline, afin d’accomplir cette mission, était un choix des plus judicieux. N’ayant aucune connaissance sur les vampires, et étant l’une d’entre eux depuis quelques heures à peine, elle ferait une adversaire redoutable, elle en était certaine ! Ha, mais c’est que Vanish n’avait pas les moyens de faire autrement. Quoiqu’il fût possible qu’elle se fasse des histoires, et que la teneur de sa mission n’avait rien à voir avec ce qu’elle était en train d’imaginer.
Avait-elle comprit les tenants et aboutissants de cette affaire ?
Ombeline se retint de ricaner. Et comment ! L’avarice de détails de son maitre l’endiguait dans un flou des plus profonds. Cela dit, elle avait quand même l’opportunité de poser une question, question qui obtiendrait une réponse. C’était toujours ça. Relevant la tête, et ravalant sa colère, elle lança :

« Alors je lierais deux questions en une seule : Qui est celui que vous redoutez tant et de quelle nature est « l’imprévu » ?

Quant à la référence... je dois dire que cela m'évoque quelque chose (et pas qu'à moi d'ailleurs). J'ai tout de suite pensé à "Entretien avec un Vampire", vu qu'auparavant, j'associais ce titre avec "Rencontre avec un Vampire".
Modifié en dernier par [MJ] Abhorash le 17 août 2010, 12:05, modifié 1 fois.
Raison : +6 XP +1 XP ( jeu )~ 7 XP
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Abhorash
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

Bravo! +1 XP!
Tes faiblesses ont été tirées, je les ais mises sur ta fiche. Je préférais que tu les découvres en même temps que ton perso, ce serait fun, mais tu as le choix ;)
Vanish croisa ses jambes, l'air préoccupé.

« Celui que je redoute tant? Ils sont trois. Le premier, Magnus, est un vampire très puissant... Sauf que lui ne s'immisce rarement dans les affaires des Von Carstein. Il reste cependant qu'il traque les vampires "impurs" dans sa propre lignée. Ceux qui n'obéissent à ces sottises de lois des fils du dragon. Il a plus d'une trentaine de morts de vampires à son actif. Mais il ne risque pas de m'attaquer, non. C'est son frère. De son vivant, il était frère avec Marius. Marius, lui, descend directement de Vashanesh, à quelques génération près... Trois je crois. Il dirige les frontières de la Sylvanie. Il est impitoyable. Vous irez le visiter. Et, pour finir, il y a Archibald. A peine plus jeune que Marius, il est l'un des partisans les plus proches de Mannfred. Lui aussi, vous irez le voir. Mannfred, je ne le redoute pas. Il ne connaît pas mon existence. Marius et Archibald si. Ils ont beaucoup de relations. Dans ce cas, c'est Marius. L'imprévu est un jeune humain je crois. Et il me semble que vous devrez aussi gérer un jeune vampire. »

Il se leva. Toute trace d'anxiété avait disparu. « Habille-toi Ombeline. Aujourd'hui nous aurons beaucoup à faire. En un jour, nous allons procéder à tes deux premières proies, puis te parler de tes obligations en tant que vampire, et nous finirons par te préparer au voyage. Nous déterminerons alors tes faiblesses, et puis tu partiras. Marius vit au niveau de Stirfahre. Tu t'y rendras avec une garde d'hommes plus nombreuse que celle avec laquelle tu es venue. » Il épousseta son élégante tenue, puis désigna une imposante commode qui trônait dans la pièce. « Prends tout ce que tu veux. Une fois préparée, je reviendrais pour ton petit déjeuner. »

Il sortit de la pièce. [...] Au moment même où Ombeline finit de s'habiller, il entra dans la pièce accompagné d'une jeune femme à la peau très claire. Elle avait de beaux cheveux blonds légèrement bouclés qui tombaient jusqu'à sa taille. Elle portait une robe fort modeste. La jeune vampiresse devina que ce devait être du aux saignées précédentes.
Vanish écarta délicatement les cheveux de son cou, il montra sa jugulaire.

« Tu entends son sang battre? Et je suppose que tu as soif? Et bien, je dois te prévenir. A partir de maintenant, tu auras toujours soif. C'est une soif qui ne peut être étanchée. A des moments tu sentiras un besoin plus pressant de boire. Tu devras te nourrir alors. Vu que tu es encore jeune, tu devras boire deux fois par jour. Tu devras apprendre à chasser.
Bien. Tu vas planter tes crocs dans son cou, et tu vas faire une petite plaie. Ensuite tu vas mettre ta bouche dessus et sucer le sang. Allez, on essaie. »


Mais Ombeline ne pouvait pas. Cette jeune femme lui ressemblait tellement, elle était si innocente, si jeune... Elle ne méritait pas ça. Ombeline ne pouvait pas. Vanish était calme, mais elle pouvait sentir son incompréhension.

« Allons, tu as soif. Bois. Tu sais, tu dois juste prendre quelques gorgées, tu ne vas pas la tuer. Et puis, elle serait ravie de te servir. N'est-ce pas? »

Il fit un gentil sourire à la jeune femme, qui se tourna vers lui et lui sourit en retour.

« Je serais ravie de vous servir Madame. »

Même en sachant tout cela, Ombeline ressentait une sorte de blocage...
Nouvelle faiblesse découverte : Larmes.
Tu ne peux pas boire le sang des innocents. Tu dois donc te nourrir sur des criminels, ou des pauvres, des gens qui méritent ou seraient ravis de mourir. C'est un blocage mental, pas physique, mais incurable vu ton perso, qui aime beaucoup l'Empire ;)
Bien sur, sa mentalité pourrait évoluer et elle pourrait en boire, mais la personne qui elle était avant lui servira toujours de frein.
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Ainsi, elle allait directement être plongée au cœur d’intrigues politiques, au beau milieu de vampires. Si tôt, alors que même n’étant qu’une humaine, elle avait à peine effleuré ce domaine. En effet, à peine sortit de l’académie d’Altdorf qu’elle avait été envoyée en mission diplomatique, dans la ville où elle se trouvait actuellement. Elle avait que peu fréquenté la cour et ses hautes sphères, uniquement par l’intermédiaire de son père, grâce aux différents dîners qu’il organisait. Ce n’était donc que des convives, ou des gens que son père appréciait. Des gens qui ne lui voulaient pas de mal. Ombeline avait cependant rencontré la plus grande personnalité politique de la région, la comtesse Emmanuel Von Liebewitz. Mais une fois de plus, cette dernière n’avait aucune intention belliqueuse à son égard. Il paraitrait même que la comtesse électrice de Nuln lui avait fourni la chambre où elle avait logé à Altdorf. Emmanuel pouvait surement considérée comme son allié.

En y réfléchissant, Ombeline se dit qu’elle n’avait jamais encore rencontré de personnes lui voulant du mal. Peut-être les squelettes de l’avant veille. Mais elle doutait de pouvoir engager avec eux un quelconque dialogue afin d’entretenir des relations pacifiques.
En revanche, la jeune femme était persuadée que les relations entre vampires devaient être beaucoup plus tendues. Et il n’y aurait apparemment personne de bien placé pour la protéger. Vanish avait bien dit qu’il la rejoindrait, mais il s’était également qualifié de « vampire moyen », et qu’il cherchait à se faire des amis. Elle ne devrait donc pas trop compter sur lui pour se protéger. Ombeline nota soudain un détail. Son « maitre » avait utilisé le pronom « vous ». Et ce n’était surement pas pour la vouvoyer subitement. Ainsi, elle aurait de la compagnie. Mais qui donc ? Elle avisera par la suite.

Il lui fallait retenir la flopé de noms que le vampire venait de déverser.
Si elle avait bien suivit, il y avait Magnus, un Von Carstein impitoyable envers les siens. Et envers les autres ? D’ailleurs, à quelle lignée Ombeline appartenait-elle ? A condition qu’elle en ait une.
Ce Magnus a un frère, Marius, qui pour Vanish, est plus dangereux, un garde frontière de la Sylvanie si l’on peut dire, lui aussi intransigeant avec les autres vampires. C’est donc lui que la jeune vampiresse devra aller voir. A lui et à... Archibald. Un partisan de Mannfred. Encore un inconnu célèbre. Il faudra vraiment qu’elle se mette à jour sur la politique vampirique.
Ombeline se demanda sous quel titre elle serait envoyée. En tant que « fille » de Vanish, en le représentant ? Mais alors elle risquerait de s’attirer les foudres des vampires que ce dernier craignait. Et il n’avait pas vraiment été très clair au sujet du fameux « imprévu », le vampire lui ayant juste dit qu’il s’agissait d’un jeune humain. S’occuper de lui... Il y avait plusieurs manières de s’occuper de quelqu’un. Ainsi, elle pourrait éventuellement devoir le protéger. Ou bien le tuer. Ou encore le transformer en vampire. Et il lui faudrait non seulement s’occuper de l’humain, mais aussi d’un jeune vampire ? Parmi une foule de ces créatures âgées de plusieurs centaines d’années si la rumeur sur leurs immortalités était fondée.

Vanish n’en demandait pas un peu trop là ? D’ailleurs, en quoi était-elle obligée d’obéir à ses ordres ? Ombeline s’était déjà vue confier une mission. Et il fallait qu’elle la remplisse. L’Empire avait sa dévotion. Pas le vampire qui l’observait.
Elle était sur le point de lui en faire la remarque lorsqu’il se leva tranquillement, lui adressant la parole.
Elle tilta lorsqu’il prononça le mot « proie », mais elle écarta cette notion de son esprit alors qu’il lui parlait de faiblesses et d’obligations. Les rumeurs ou légendes disaient donc vrai. Les vampires avaient donc des points faibles. Points faibles qu’elle devrait s’empêcher de découvrir si elle souhaitait survivre. Et si elle partait en Sylvanie, ces connaissances pourraient toujours lui être utiles.
Il lui désigna une commode en lui intimant de s’habiller. Ombeline se contempla. Réfléchissant à tout ce que lui disait Vanish, elle avait complètement oublié le drap qui l’enveloppait. Alors qu’elle se dirigeait vers le meuble, le vampire quitta la pièce, annonçant qu’il s’occupait du petit déjeuner.
La jeune femme s’arrêta net. Le mot « petit déjeuner » s’accommodait lugubrement avec le mot « proie ». Que pouvait être la nourriture d’un vampire ? A peine avait-elle formulé la question dans son esprit que la réponse s’imposa, comme une évidence même. Du sang. Les vampires étaient connus pour s’abreuver du sang de leurs victimes. Une idée qui ne lui plaisait pas du tout. Elle caressa le doux espoir que ce fluide vital n’était pas la seule et unique source de nourriture.
De toute façon, la vue du sang lui donnait la nausée, manquant de tourner de l’œil. Elle se remémora les dissections qu’elle redoutait tant à Altdorf. Des animaux à charcuter, des lapins, des rats... la belle époque des cours de biologie. La seule idée d’un couteau fortement aiguisé s’appuyant sur la bestiole, la lame effilée tranchant les tissus de la peau, s’insinuant dans les chairs d’où jaillissait le sang la faisait défaillir. Elle avait coutume de demander à quelques galants nobliaux d’exécuter la tâche à sa place, ce qu’ils s’empressaient de faire au moindre battement de cil.
« Non, le sang, ce n’est pas pour moi » se dit-elle intérieurement alors qu’elle reprenait sa marche vers la commode.

Cette dernière semblait très ancienne, appartenant à des temps jadis vu la couleur marron foncé, tournant vers le noir du bois. Sa solidité se constatait au premier regard. Peut être du chêne.
Malgré son âge apparent, nulle trace de poussière ou de détérioration ne venaient entacher la splendeur du mobilier. Quatre pattes de dragons soutenaient le meuble de six pieds de long. De chaque côté était gravé le corps du mythique animal, dans des entrelacs d’anneaux s’acheminant à plus de quatre pieds de haut. La tête du dragon se dessinait sur la façade, au dessus des nombreuses rangées de tiroirs. De part et d’autre de cette façade avant s’élevaient deux colonnes finement ouvragées, autours desquelles s’enroulaient deux serpents, reconnaissables à leurs écailles saillantes qui donnaient du relief au bois. La commode devait surement peser le triple du poids de la jeune femme, et avait du couter très chère.
Ombeline entreprit d’ouvrir les tiroirs regorgeant de vêtements. Se trouvant dans la chambre de Vanish, bon nombre d’habits lui appartenaient. Elle trouva finalement dans le coin supérieur gauche de la commode un tiroir empli de vêtements féminin. Son premier réflexe fut de se demander à qui ils appartenaient, ou bien pour qui le vampire les réservait-il. Son choix se porta en premier sur le genre de robe blanche qui mettait en valeur ses grands yeux émeraudes et sa longue chevelure noire. Puis elle se dit qu’elle ne tarderait pas à quitter cet endroit, que ce soit pour aller en Sylvanie ou pour rentrer à Nuln. La jeune femme opta donc pour un simple pantalon de lin, et une veste de cuir souple, légère mais lui garantissant une protection minimum.

A peine venait-elle d’enfiler sa veste que Vanish fit son apparition, entrainant avec lui une jeune femme sobrement habillée. Son visage exsangue ne faisait que mieux ressortir ses longs cheveux blonds bouclés, tandis que de son regard émanait un sentiment de profonde lassitude, mêlé à la peur.
Ombeline nota qu’un détail venait de s’ajouter à la scène. Un bruit sourd, profond, comme celui d’un tambour venant d’être percuté, bruit qui lui sembla résonner dans toute la pièce. Et ce bruit se répéta, encore et encore, à intervalles réguliers, gagnant en intensité alors que la jeune vampiresse se focalisait dessus. Et elle comprit. C’était le cœur de la jeune femme qui battait au même rythme que sa respiration, battement signifiant que la jeune créature qui se trouvait devant elle vivait, gorgée de sang. Du sang ?! Alors même que Vanish lui expliquait sa première faiblesse. Celle de la soif de ce liquide rouge, soif insatiable qu’on ne pouvait étancher. Soif qui à présent devenait réalité dans l’esprit d’Ombeline, occultant toute autre notion.
Elle avait envie de boire. Vanish glissa lentement sa main des les cheveux blonds de la jeune femme, les rejetant en arrière, découvrant le creux de son cou et la blancheur de son épaule. La jugulaire était ainsi bien visible. Ombeline avait l’impression de sentir le sang circulant dans l’artère, la pression augmentant à chaque pulse envoyé par son cœur. Elle sentait déjà le liquide chaud se déversant dans sa gorge, réchauffant son corps devenu si froid.
Mais où était donc passée cette aversion qu’elle avait toujours ressentit pour l’hémoglobine ? Aversion qui lui avait toujours déplu lorsqu’elle voyait les autres étudiants s’amuser comme des fous lors des dissections, tandis qu’elle restait assise sur une chaise, le visage blafard.
Soudain, une vision ressurgie à son esprit. Elle avait déjà bu du sang, il y a de cela quelques heures. Lors de sa transformation. Perdant tout son sang alors que Vanish l’aspirait, elle s’était retrouvée au bord de l’inconscience, voir de la mort. Là, le vampire avait pratiqué une morsure dans son poignet, tranchant ses veines, et appliquant la blessure ainsi faite sur les lèvres de la jeune femme. Et alors elle avait bu. Longuement, se repaissant de ce liquide chaud qui la revigorait. Le moment venu où il avait retiré son poignet, elle en avait encore réclamé, sa soif nullement étanchée.
Elle sortit de sa rêverie. La soif était revenue, bien présente. Elle n’avait qu’à planter ses dents dans le creux bien tendre du cou de la jeune femme, à travers sa peau si blanche et si douce.
La vampire s’avança, salivant par avance au goût du sang. Mais elle s’arrêta aussitôt. Une part de son esprit refusait catégoriquement de faire un pas de plus. Son esprit qui bataillait ferme contre sa soif, luttant pour refaire surface.

Ombeline prit alors pleinement conscience du monstre qu’elle était devenue. Ce monstre sanguinaire qui n’hésitait pas à prendre une vie afin de se libéré d’une sensation aussi triviale que la soif. Car ce n’était qu’une sensation, non ?! Ca ne pouvait être un besoin réel. Un corps mort ne dépendant d’aucune nourriture ni boisson.

Vanish sentait qu’un combat faisait rage dans l’esprit d’Ombeline, un combat qu’il ne comprenait d’ailleurs pas. Comme pour la convaincre, il adressa un sourire à la jeune femme qui l’accompagnait, lui demandant si elle serait ravie de servir la nouvelle vampire qu’il venait de créer.
Et comme une marionnette, comme une créature dépourvue de tout esprit critique, de toute volonté, la jeune femme répéta par l’affirmative ce qu’il lui avait demandé.

Bien loin de rassurer Ombeline, cela ne fit que l’horrifier. On aurait dit que la jeune femme venait d’être droguée, acceptant tout ce qu’on désirait lui demander. Un vrai légume. Etait-ce une fois de plus Vanish qui jouait d’un de ses pouvoirs vampirique ? Ou les récentes saignées qu’avait subit la jeune femme, vu la blancheur de son teint l’avait vidé de tout sentiment, de toute envie de combattre ?

Ombeline se mit à la dévisager. Elle devait être belle. L’extrême blancheur de ses joues restait l’unique témoin d’un visage autrefois vivement coloré, ayant peut être une forte tendance à rougir, à présent que les nombreux vaisseaux sanguins parcourant ses paumettes avaient été vidés. La vitalité de ses yeux bleus avait été drainée en même temps que son sang, son regard n’étant plus désormais qu’une fenêtre terne et grise sur une âme malade.
Sa robe, bien que pauvre, n’était pas sale ni souillée. Peut être devait-elle souvent changer ses vêtements au fur et à mesure que les saignées tâchaient ses habits.
Combattant sa soif, Ombeline s’approcha de la jeune femme. Vanish croyant que sa « fille » allait enfin tenter d’étancher sa soif, sembla se détendre imperceptiblement, rassuré. Expression qui se recrispa bien assez vite quand il vit qu’Ombeline se saisissait de la main de la femme juste pour l’examiner.

La main était couverte de cals, signe d’un travail intense et irritant, comme pouvait être celui de fermière, ou paysanne. La peau, souvent au contact d’un râteau ou d’une charrue, victime des frottements du bois se voyait rapidement solidifiée, durcie et épaissie grâce aux cals.
La fermière devait être légèrement plus âgée que ne l’était la jeune vampiresse. A la campagne, et à cet âge, les femmes étaient souvent déjà mariées, aidant leurs maris à la ferme.
Ombeline savait que si elle succombait à la soif, il était possible qu’elle ne puisse pas résister à l’envie de l’assécher de son sang, ce qui allait la tuer. Et elle n’avait jamais été élevée pour tuer des innocents, des gens du peuple qui n’avaient fait de mal à personne. C’était exactement le contraire à quoi elle s’était destinée toute sa vie. Laisser orphelins des enfants, ou rendre veuf un homme pèseraient lourds sur sa conscience, conscience qu’elle aurait à supporter éternellement.
Non, elle ne pouvait se nourrir de cette pauvre femme.

« Je... je refuse de boire le sang de cette pauvre jeune femme. Je ne peux pas, et même si le pouvais, je n’en ferais rien. »
C’est alors qu’elle entendit de petits crissements dans les murs, sentit de minuscules corps se mouvant à l’abris des pierres. Il lui vint alors une idée.
« Pourquoi se nourrir du sang d’innocents, de quel droit les arrachons-nous à leurs vies tranquilles afin d’en faire des sortes de... garde manger ambulants, alors qu’ils nous suffiraient de nous pencher pour cueillir quelques rats et les vider de leurs sang ? »

Une faiblesse qui tombe très bien je l'avoue =) Et oui, il serait plus fun en effet que je les découvre au fur et à mesure. D'ailleurs, pourquoi ne pas les ajouter petit à petit dans la fiche wiki?
Modifié en dernier par Lucretia Von Shwitzerhaüm le 18 août 2010, 17:14, modifié 1 fois.
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- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


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- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
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- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
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- Monte - chevaux
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- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
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- Force accrue
- Chance
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- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

L'incompréhension grandit, et une pointe de colère aussi chez Vanish. Il était indigné, plus précisément.
Image« Des rats? Des rats? Et autres bestioles? Nous ne sommes pas des animaux, encore moins des Stryges voyons! »
Il s'arrêta, conscient qu'Ombeline était jeune et qu'elle n'avait aucune idée de la disgrâce que ce qu'elle venait de dire.

Image« Écoute moi bien Ombeline. Je sais que tu es réticente à l'idée de boire du sang. C'est normal, tous les jeunes vampires passent par là. Mais le sang de rats... est impur. C'est plein de maladies ces bêtes là, ils ont la peste, et pleins d'autres choses du même tonneau. Tu dois comprendre que leur sang est médiocre et ne donne pas assez de nutriments au vampire. Le sang humain est le meilleur de tous. Ensuite cette fille là, Johanna, n'a pas été arrachée à sa famille et retenue dans une sombre cellule emplie de rats. ( L'idée avait l'air comique au vu de son demi-sourire qui apparut lorsqu'il évoqua cette idée ) Elle est venue d'elle même, avec son frère et son autre sœur. De plus je te garantis que tu ne la tueras pas. Tu n'as pas besoin de boire tout le sang, tu dois juste en boire quelques gorgées. Ah, les rats... ( Là encore l'idée semblait drôle ) Je crois comprendre où est ton problème. Tu penses encore que les humains sont... Et bien, gentils, doux, et d'autres adjectifs du même tonneau, et qu'ils méritent notre attention. Bon, tu apprendras assez vite en chemin. Donc, je suppose que tu va vouloir boire autre chose. Veux-tu qu'on aille à l'extérieur choisir notre victime? Tu pourras t'assurer que ton donateur ne manque de rien, que sa famille va bien. Ou alors tu veux qu'il n'ait pas de famille du tout? Je suppose que c'est une possibilité intéressante pour une première proie. »
Le vampire fit un signe et Johanna sortit de la chambre en faisant une révérence. Quand à Vanish, il était redevenu calme et altier. Il lui fit signe de le suivre. Ensemble, ils sortirent du château, et débouchèrent dans la ville. C'était le matin, mais déjà les gens s'activaient pour avoir leur paye; tous ces battements de cœur qui faisaient un tintamarre épouvantable... Comment Vanish pouvait les ignorer? Cela devait s'apprendre sans doute...
Image
La ville vibrait d'activité, ce qui était étrange au vu des récent évènements, et sur les escaliers de leur résidence tout défilait : des plus pauvres aux plus riches, les premiers se traînant vers leur travail en portant de lourdes charges ( à moins que ce ne fusse leur travail ), les deuxièmes en carrosse.
Image« Alors? Tu en as trouvé un à ton goût? Je te conseille un homme robuste pour une première proie, une valeur sure et légèrement boisée... C'est vrai qu'une jeune fille dès le début, cela t'aurait accoutumé à leur goût qui est absolument exquis. Comme du sang royal distillé si tu veux mon avis, et en paroles humaines, aussi frais que de l'eau de source je suppose. Tu as fait ton choix? »
L'event a commencé ici.
Pour les combats: MP/quote vos actions, je MJite le tour dès que j'ai le temps. Seulement besoin d'1 poste RP/3 tours.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Le visage de Vanish passa de l’effarement à la colère. Apparemment, l’idée de boire du sang autre que le sang humain ne lui avait jamais traversé l’esprit. Il avait rétorqué que c’était bien là le comportement d’un... stryge ? Ombeline n’avait aucune idée de ce que cela pouvait bien être. Surement une sorte de créature inférieure, à en juger par l’expression teinté de mépris de son visage alors qu’il avait prononcé ce mot. Des créatures se nourrissant de sang... une autre sorte de vampire ? De même, si les stryges pouvaient se nourrir du sang de rats, pourquoi Ombeline ne ferait-elle pas de même ? Le prétexte de son « mentor » était que les rats colportaient des maladies, leur sang vicié par la peste étant susceptible de transmettre ce fléau. Son corps n’était pas sensé être mort ? Comment un cadavre, aussi ambulant fut-il, pouvait attraper une quelconque maladie ? Cela ne tenait vraiment pas la route. Et si ce sang était moins nourrissant que celui des humains, alors il suffisait de s’abreuver sur plusieurs rats jusqu’à ne plus éprouver la soif.
D’ailleurs, elle joindrait l’utile à l’agréable. Elle éviterait de se repaitre de pauvres innocents, rejetant sa soif sur ces rongeurs, soulageant le monde de la vermine qui contaminait ses habitants.
De plus, se nourrir sur les humains lui semblait bien dangereux. Surtout si d’après Vanish, il ne fallait pas les tuer. Ou du moins, il n’y avait pas obligation de les éliminer. Ainsi, des volontaires, comme cette Johanna, vendaient leur sang ? Chaque humain connaissant le sombre secret de la nature vampirique pouvait devenir une menace potentielle. Il fallait donc acheter leur silence, mais à quel prix ? Et quelle quantité d’or était capable de verser l’Inquisition afin d’obtenir certaines informations ? Ombeline avait déjà entendu parler de ces hommes traquant monstres et aberrations de la nature. De ces chevaliers en armures, ces prêtres de Sigmar qui avaient juré de combattre le « mal ». La jeune femme devait s’avouer qu’étant plus jeune, savoir que ces hommes pourchassaient les ténèbres la rassurait. A présent, elle ne pensait plus pareil. Même si elle n’avait encore jamais eu affaire à ces guerriers, il y avait de fortes chances pour qu’ils ne la considèrent plus comme la jeune femme qu’elle était avant, mais plutôt comme une créature abjecte à l’âme aussi noire que la nuit. Pourtant, au fond, elle n’y était pour rien, pouvant même être considérée comme une victime.

Vanish souleva également un autre point, celui de ses futurs relations avec les humains, exceptant l’Inquisition. Comment se comporteraient les humains avec elle ? Sa peau, en plus d’être froide, était d’une blancheur éclatante, accroissant le reflet émeraude de ses yeux, et le chatoiement de ses cheveux noirs. Elle ressemblait toujours à la jeune femme qu’elle avait été, si ce n’est qu’une aura mystérieuse semblait à présent l’entourer. Difficile de déterminer qu’elle n’était plus humaine. Jamais elle n’avait encore été la cible de la noirceur, la méchanceté, ou de l’agressivité de l’être humain, alors que Vanish affirmait implicitement que les hommes en étaient emplis.
Ombeline ne voyait nullement pour quelles raisons ces derniers jetteraient subitement toute leur haine sur elle, sauf si elle s’abreuvait de sang en public, éventuellement.
D’ailleurs, étant donné qu’elle avait refusé de se nourrir de Johanna, Vanish lui proposa de sortir afin de chercher une autre « proie ».

Les deux vampires se dirigèrent alors vers la sortie. Juste après avoir franchit le seuil de la lourde porte de bois, Ombeline s’arrêta, aveuglée. La luminosité lui piquait les yeux, comme si la rétine de chacun de ses yeux était en train de bruler. Et pourtant, loin au dessus de leurs têtes, une masse de nuages gris obscurcissaient le ciel, empêchant les rayons chauds du soleil de pénétrer dans l’atmosphère. Atmosphère lourde et emplie de poussière soulevée par les carrosses et les charrettes roulant sur une terre aride. Les villageois s’activaient, se préparant à aller travailler. Un forgeron s’affairait à réparer une charrue, le son du marteau emplissant l’air, vibrant aux oreilles d’Ombeline à chacun de ses coups furieux. A cela s’ajoutait le tohu-bohu d’une multitude de cœurs qui battaient à des allures différentes selon l’occupation des habitants de Steingart. Comment Vanish parvenait-il à garder un tel calme alors que la ville fourmillait comme si les villageois avaient oublié les événements de l’avant veille ?

La jeune vampiresse recula d’un pas, clignant vigoureusement des paupières, afin de permettre à sa vue de s’habituer à la luminosité ambiante. Encore un point qu’elle avait négligé. Peu à peu, sa vision revint à la normale. Vanish reprit son discours de la dernière fois, à savoir, il fallait que son élève choisisse sa victime. La soif se faisait ressentir, peut être même plus fortement que lorsqu’elle était dans la chambre du vampire.

« Je pense que vous n’avez pas bien saisis mes propos. Je ne veux pas me nourrir sur le dos de pauvres gens innocents » lui expliqua t’elle, se rapprochant de Vanish afin que des oreilles indiscrètes ne puisse l’entendre.
« Et quand bien même l’aurais-je souhaité, comment aurais-je procédé ? Vous me demandez de choisir. Devrais-je me jeter aléatoirement sur la première personne passant devant moi, que je trouve à mon goût ? Et ça au beau milieu d’une ville emplie de ses citoyens, révélant ma véritable nature ? Nature dont vous êtes le seul et unique responsable ! A moins que chaque âme ici présente soit déjà au courant de ce que vous... nous sommes ?! Si Johanna l’est, pourquoi pas eux ?
Je souhaiterais également attirer votre attention sur mes paroles qui ont semblé vous indigné.
Les rats sont porteurs de maladies, m’aviez vous dit. Sommes-nous sujet à ce genre de problème ?
Si vos stryges le peuvent, pourquoi n’en serions-nous pas capable ? »
Modifié en dernier par [MJ] Abhorash le 01 sept. 2010, 07:43, modifié 1 fois.
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

Quelques points avant de répondre :
-> "Le prétexte de son « mentor » était que les rats colportaient des maladies, leur sang vicié par la peste étant susceptible de transmettre ce fléau. "
C'est pas ça, c'est que le sang est dégeulasse ^^ Les vampires ne pouvant effectivement pas tomber malade

-> "Ainsi, des volontaires, comme cette Johanna, vendaient leur sang ? "
Ils vendent pas leur sang ils le font gratos.

-> Et se nourrir de rats est absurde comme ton personnage va s'en rendre compte bientôt ^^
Le vampire, une fois de plus était indigné. Il consentit tout de même à lui expliquer.
Image« Bien. Nous allons commencer par les bases. Il y a six lignées de vampires. Les Von Carsteins, dont je fais partie, sont d'honorables aristocrates. Il y a les Lahmiannes, des créatures manipulatrices qui usent de leur charmes pour obtenir ce qu'elles souhaitent, et les Dragons de Sang, des consanguins qui se baladent épée en main pour tabasser tout ce qui bouge. Il y a aussi les Nécrarques, des vampires qui ressemblent à des cadavres en voie de décomposition qui s'assassinent entre eux, et les Stryges.... Alors que les autres étaient humanoides, les stryges ressemblent à un mélange de chauve-souris et de loup géant... Des monstres qui ne savent pas parler, veules, aussi brutales que les Dragons de Sang. Mais encore plus impures, et tout ça parce qu'ils se nourrissent du sang des morts, et des vermines qui vivent dans les cimeterres. Mais, vu que tu veux tellement boire du rat alors que tu pourrais attirer l'une de ses personnes dans la ruelle, boire, épisode qu'il oublira grâce aux effets que nous leur donnons lorsqu'ils boivent - une sorte d'ivresse très agréable pour eux, ce qui fait que certains sont volontaires et le font pour ressentir ses ivresses, ou parce qu'ils veulent nous aider -, vu que tu veux ton rat, tu vas en boire. Viens. »
Vanish retourna donc dans le château, et l'accompagna jusqu'à l'étage inférieur. La cave servait d'entrepôt pour la nourriture, et du grain. Ombeline entendait clairement les rongeurs gambader ici et là. Un rat passa devant elle, s'arrêtant pour renifler du grain. Hésitante, elle le saisit vaguement. Son mouvement, bien qu'hésitant fut assez rapide pour attraper la bestiole. Celle-ci ne bougeait plus. Elle l'avait broyée dans sa main; dégoutée, mais assoiffée par le sang, elle but le sang qu'elle pouvait. Il était infect. Il avait un gout de poil mouillé et d'ordures, et ne faisait presque rien à sa soif. Elle l'avait entièrement vidé de sang, et pourtant elle avait toujours soif.
Tu remplis 1d4 PV de ta jauge de besoin
Tu en es à 3/14 de la jauge.
La jauge évolue de 2 à chaque tour jusqu'à ce qu'elle atteigne son maximum de 20 ( après quoi tu as des malus ). Cependant, si tu bois assez pour remplir ta jauge actuelle, tu n'as plus soif pendant 10 heures. Après quoi ça recommence ( probablement sans la jauge, là c'est parce que tu bois des rats et autres petits animaux.
Image« Alors? C'est bon? » Fit Vanish avec un sourire en coin. Il l'avait prévenue... « Pour répondre à votre question... Vous m'avez mal interprété. C'est qu'en buvant des animaux qui ont ce virus, il vous est transmis. Par chance, vous êtes immunisé, mais il est possible qu'en vous nourrissant sur une autre créature vous la contaminiez. Johanna n'est pas au courant de ce que nous sommes. Personne ne l'est. A part vous. Johanna serait une parfaite adepte du Culte des Morts. Elle nous vénère, ainsi que tous ceux qui souhaitent nous donner du sang. Enfin, certains veulent être vampirisés en échange de leur sang. Cependant, si vous souhaitez continuer à vous abreuver de rats, et devenir une stryge, je vous ordonne de quitter cette maisonnée immédiatement. Je ne veux pas d'une aspirante stryge sous mon toit. »
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Avec ce que Vanish venait de lui expliquer sur les différentes familles de vampires, tout devenait plus clair dans l’esprit d’Ombeline.
« Dans ce cas, étant donné que vous-même êtes un Von Carstein, et que vous m’avait faite, dois-je me prétendre comme l’une de votre lignée ? »
Quelle réponse semblait être la meilleure ? Etre une Von Carstein et se voir poursuivre par Magnus, si elle était considérée comme impure - d’ailleurs, qu’est-ce que pouvait bien être l’impureté chez un vampire ? Ou bien ne pas appartenir à cette famille et se voir à la merci de tous les autres vampires ?
D’autres choses étaient également à noter, pouvant se révéler utile lorsqu’elle rencontrerait d’autres créature de sa race.
Il semblerait que les Dragons de Sang ne soient pas portés en haute estime par les Von Carstein. Mais eux possèdent une apparence humaine, contrairement aux Nécrarques et à ces fameux Stryges. Apparemment, ces derniers avaient succombé au côté bestiale, en particulier pour les stryges. Ombeline se demanda si des alliances pouvaient être conclues entre ces différentes familles. En tout cas, elle pensait avoir déjà cerné la politique vampirique, du moins, dans les grandes lignes.

En ce qui concernait le fait de se nourrir, Vanish ne lui avait jamais dit que les victimes oubliaient par la suite l’agression, si elles n’étaient pas vidées de leur sang. Se rassasier sur un être humain procurait à ce dernier une sensation d’ivresse. Ces détails étaient susceptibles de faire changer d’avis la jeune femme. Si les victimes ne se souvenaient de rien...
Mais il restait le problème de savoir se contrôler alors même qu’elle se nourrirait, et sur ce point, elle doutait fort de pouvoir dominer sa soif. Et alors, elle risquerait de commettre son premier meurtre. Un meurtre... même dans sa nouvelle nature de vampire, ce mot l’emplissait de frissons. Qui était-elle pour se permettre de tuer une personne, même un parfait inconnu ? C’était aux Dieux de décider de la fin de la vie d’un homme. Certes, elle était peut être immortelle, mais elle ne se voyait pas telle. La notion de vie éternelle ne la dérangeait pas plus que ça. Ou du moins, elle ne parvenait pas à assimiler tout ce que cela impliquait, concept qui dépassait son entendement.
Non, l’immortalité ne faisait pas d’elle l’équivalent d’un dieu. Elle ne pouvait se résoudre à prendre gratuitement la vie d’un passant, dont le seul crime aurait été de se trouver devant elle alors que sa soif devenait incontrôlable. Elle était encore trop proche de son ancienne nature, sa nature d’humaine. Les sentiments de haine, d’incompréhension ne lui étaient pas étrangers. Et ces sentiments se dévoilaient lors d’un meurtre. Que se serait-il passé si un jour, elle avait apprit la mort de son père, tué mystérieusement par une femme dont on ne savait rien ? Ombeline savait qu’elle n’aurait pas connu le repos avant que la meurtrière n’aurait pas trouvé la mort, mort qui aurait déchiré sa famille, anéantissant sa mère, retirant toute joie de vivre à la jeune femme, mais la gorgeant de haine. De plus, si la femme responsable de la mort de son père avait été une vampire nouveau-née, elle savait à présent qu’elle n’aurait jamais pu la retrouver. Toute sa vie la jeune femme aurait cherché une ombre, qui aurait commit tant d’autres crimes de ce genre afin de se nourrir, qu’elle en aurait oublié le visage du père d’une petite fille, sa première proie. Lorsque l’on vit ce traumatisme, une question revient toujours sans cesses : pourquoi. Pourquoi, pour quel motif aurait-il été tué ? Une question qui resterait sans réponse, plongeant la famille de la victime dans l’incompréhension.
Ombeline connaissait les conséquences de son refus de se nourrir d’êtres humains, cependant, elle avait des principes et s’y accrochait fermement.

Alors qu’elle remuait ces sombres pensés, Vanish l’entraina à l’étage inférieur du fortin. La cave, lieu où l’on entreposait tous les aliments. Il y faisait frais, mais l’avantage ce sous-sol était que la température ambiante restait constante tout au long de l’année, été comme en hiver. Ce qui permettait une excellente conservation de la nourriture. Nourriture qui n’était désormais plus pour elle, se dit la jeune femme. Une multitude de tonneaux s’entassant les uns sur les autres garnissaient la pièce, alors qu’au fond, de nombreuses caisses renfermaient de la vaisselles inutilisée. Des jambons et de la viande séchée et salée pendaient au plafond, hors de portée des rongeurs.
C’était pour eux que la jeune vampiresse était venu. Elle vit un rat passer devant elle. Elle se décida, s’abaissa vivement et l’attrapa dans sa main, tandis que tout le corps de la pauvre bête se mettaient à craquer, sentant une multitude de petits os s’effriter dans sa poigne. Elle venait de broyer le corps du rongeur. Pourtant, elle l’avait pris non pas rudement, mais normalement. Comment était-ce possible ? Sa force avait du se décupler, il ne pouvait y avoir d’autres explications. Elle regarda le cadavre d’un air dédaigneux. Il était vrai que l’idée de mordre dans la bestiole qui avait trainé dans les égouts, dans la fange, la répugnait quelque peu. Elle se devait pourtant d’avoir une contenance, ne pas montrer au vampire qui l’accompagnait le dégoût que l’acte lui inspirait. Après avoir fait la « fine » bouche, elle ne pouvait plus reculer. Lentement, elle approcha le rat de ses lèvres, avant de planter ses dents devenues effilées et tranchantes dans le petit corps. Le premier contact de ses lèvres avec la fourrure la fit tressaillir, grimacer d’écœurement. Son odora détecta également toutes les odeurs qui accompagnent celles des égouts. Celle de la pourriture, de charogne, de l’humidité mêlée à celle des excréments lui emplirent les narines. Elle faillit avoir un haut le cœur, mais adopta une expression stoïque, se contentant de fermer les yeux, et d’aspirer le sang qui ruisselait des petites veines sectionnées. Le second fut celui du fluide rouge, âcre, qui envahit sa bouche, dans un bruit de succion. Ombeline ne savait pas si le goût s’était également développé en même temps que l’ouïe ou la vue, mais elle n’avait jamais ressentit la saveur de la putréfaction aussi fortement. Putréfaction, dépravation, moisissure qui se déposaient sur sa langue, affluèrent au fond de sa gorge. Son corps eut un réflexe qu’elle ne put contrôler, recrachant une partie de ce qu’elle avait ingurgité. Le sang vicié coula le long de ses lèvres, sous la courbure de son menton, avant de s'échouer en fines gouttelettes le long du creux de son cou. Elle se reprit, et continua sa tâche macabre, pressant le petit corps contre sa bouche de ses deux mains, de manière à faire ressortir tout le liquide vitale, jusqu’à ce qu’elle l’eut dépossédé de son sang. L’acte accompli, elle jeta à ses pieds le rat devenu rachitique.
Une violente douleur la submergea. Douleur aigue mais fugace, qui la laissa cependant pliée en deux, une main cramponnée à son ventre. Peut être l’unique témoin des maladies et autres souillures polluant ce sang nauséabond, s’insinuant dans son corps mort, dépourvue de toute défense, mais empêchant la maladie de s’ancrer définitivement dans ses chairs. Néanmoins, le fait de s’être repue du sang de la bestiole n’avait nullement étanché la soif qui l’assaillait.

Vanish la contempla avec un grand sourire aux lèvres, l’air triomphant. Il lui demanda d’une voix méprisante si elle avait apprécié, question futile vu l’expression qu’affichait Ombeline, question posée uniquement afin de lui rappeler qu’il l’avait prévenu, qu’elle aurait du l’écouter. Le vampire lui expliqua en quelques bribes qu’un culte des morts existait en Sylvanie, accueillant des donneurs de sang, dont le but ultime serait la vampirisation. Cependant, au fur et à mesure qu’il parlait, sa voix se chargeait de reproche, devenant aussi dure que la pierre, alors qu’il la mettait bien en garde. Si jamais elle se nourrissait une nouvelle fois de rats, s’abaissant au statuts de stryges, il la chasserait immédiatement. Son regard était devenu acier, la clouant sur place. Elle eut l’impression de recevoir un coup dans l’estomac. Elle recula d’un pas, chancelant sous ce regard qui la transperçait. On le l’avait encore jamais rejeté, l’accommodant d’un regard emplie de dégoût comme si elle ne valait pas mieux que le rat dont elle venait de prendre la vie.

Elle baissa les yeux avec humilité, honteuse. Ses long cils étaient baissés vers le sol dans une expression de chien battu, l’air déconfit.
« Je... je m’excuse. Croyez-moi, j’ai compris la leçon. Vous aviez raison, j’aurais du vous écouter.. »
Avouer qu’il avait raison, l’emplissant d’une expression suffisante, lui arrachait la gorge. Cependant, s’il la chassait, elle n’aurait nulle part où aller, nulle part où poursuivre son apprentissage sur sa nature vampirique.
Restant un moment interdite, les yeux toujours baissés, elle médita. Si elle ne pouvait s’abaisser à se nourrir de la vermine qui grouillait dans les sous sols, ni à boire le sang d’innocents, où pourrait t’elle satisfaire son envie ? La soif tiraillait son estomac, le rat ayant à peine suffit à lui faire oublier son besoin pour une fraction de secondes.
Soudain, la révélation se fit dans son esprit. Relevant la tête, s’elle s’adressa à Vanish, son assurance retrouvée.
« Si vous teniez vraiment à ce que je me nourrisse sur les humains, conduisez moi aux geôles, à celui que vous jugerez être le plus coupable. »
Modifié en dernier par [MJ] Abhorash le 01 sept. 2010, 07:44, modifié 1 fois.
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- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Abhorash
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par [MJ] Abhorash »

Vanish parut être surpris.
Image« Oui, bien sur. »
Quand Ombeline s'excusa, Vanish se fit presque bienveillant.
Image« J'ai été un peu sévère avec vous, mais il est mieux d'éliminer les doutes dès que possible. Des criminels? Ah, vous voulez procéder à la "Abhorash". Je suppose que nous pourrions essayer. »
Ils montèrent les escaliers, arrivèrent au rez-de-chaussée. De là, ils traversèrent la salle de banquet, tournèrent à droite dans un nouveau couloir qui menait à un escaliers. Ils l'empruntèrent et arrivèrent au château. Vu qu'ils étaient dans un petit village, tout les bâtiments administratifs et autres, ainsi qu'une extension de la prison était dans le château.

Il y avait là trois criminels, deux étaient des hommes, la troisième une femmes, avec deux gardes pour les surveiller.
Image« Rappelez-moi leurs crimes s'il-vous-plaît. »
Le garde hocha la tête.

« La femme, là, était une p*te qui a insulté un riche local. Elle a vendu ses cheveux et ses dents pour s'payer d'la drogue, à ce qu'il paraît, mais elle en voulait plus. L'un des types là a tué un homme, l'a égorgé avec un couteau, et l'autre a volé le marchand de fruits. »


Vanish se tourna vers Ombeline. Lequel allait-elle prendre?
Tu en es à 3/16 de la jauge.
L'event a commencé ici.
Pour les combats: MP/quote vos actions, je MJite le tour dès que j'ai le temps. Seulement besoin d'1 poste RP/3 tours.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Rencontre avec un imprévu.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Ainsi, Ombeline était une Von Carstein, la fille de Vanish. Elle devrait donc se présenter comme tel auprès des autres vampires une fois arrivée en Sylvanie. Car désormais, il n’y avait plus d’alternative possible, plus d’échappatoire imaginable. Elle ne connaissait rien à ce monde où elle devait à présent tout apprendre. Les vampires, et même Vanish, la classerait comme une nouveau-née. Et c’est bien ce qu’elle était. La jeune vampiresse avait besoin de ce dernier afin de mieux comprendre son nouvel environnement si obscur, pour l’introduire aux autres vampires. Le monde des vampires devait être aussi impitoyable que celui des hommes, sinon plus. Sans relation, et sans éducation, elle serait aussi vulnérable que n’importe quel paysan analphabète de l’Empire. Se rendre à Nuln, revoir ses parents, être convoquée par la comtesse Emmanuel Von Liebewitz, afin de lui apporter un rapport, et d’envoyer de l’aide à Steingart, tout ceci devrait attendre. A la pensée de ses parents, qu’elle ne reverrait pas avant quelque temps - si elle les revoyait un jour - la tristesse l’envahie, son cœur pourtant mort se serra. Il était impossible de revenir vers eux en se montrant à leurs yeux comme ce qu’elle était devenue. Voir leur fille adorée transformée en un cadavre ambulant que les légendes avaient qualifié de monstre sanguinaire assoiffé de sang leur causerait un choque. Elle doutait qu’ils puissent faire comme si de rien n’était. Les légendes, les rumeurs, et même l’Histoire de l’Empire étaient trop ancrés dans les mœurs de la société. Non, ses parents la rejetteraient comme la créature de la nuit qu’elle était, informant la cour de Nuln de la monstruosité qu’était à présent leur fille. Albrecht et Alexa jetteraient surement la honte sur leur famille, jusqu’à ce que le mal soit réparé, c’est à dire que leur fille, que la vampire, soit détruite. Ainsi dévoilée sous sa vraie nature, Ombeline ne pourrait contribuer à servir l’Empire, à suivre son père, son ambition depuis toute petite.
De même, revenir à présent en essayant de cacher son côté vampirique était du suicide. Comment ferait-elle pour se nourrir ? Ses parents et elle avaient toujours eu l’habitude de diner ensemble. Comment réagiraient ses géniteurs lorsqu’ils constateront que leur fille ne mangeait pas, ne dormait pas, était des plus sensibles à la lueur du soleil, que sa peau était glacée, et bien des choses qu’elle ignorait encore. Elle connaissait encore que trop peu de choses pour réussir à se faufiler parmi les hommes sans se faire découvrir.
En revanche, si elle parfaisait son éducation en tant que vampire, si elle apprenait à découvrir toutes ses obligations dues à sa nature, toutes ses faiblesses, et de faire en sorte que la mort de son corps soit indécelable, il lui serait possible de se rapprocher des vivants. Il lui faudrait certes trouver un énorme mensonge afin de rendre crédible sa disparition, mais cela en valait la peine.
Il faudrait qu’elle demande à son maitre s’il ne possédait pas quelques livres expliquant plus en détails ce qu’étaient réellement les vampires.
« Une fois de plus, je me retrouve ignorante face à vos dires. Pourriez-vous m’éclairer, me faire partager vos connaissances sur cet Abhorash ? » questionna t’elle alors qu’ils se dirigeaient vers les geôles.
Vanish semblait avoir apprécié les excuses que la jeune femme lui avait faites, et même avoir fait un trait sur cette épisode, rejetant la faute sur son ignorance. Ignorance qu’elle se devait de combler.

La prison se trouvait au sous sol du château, mais aucun chemin passant directement des entrepôts aux geôles n’existait. Ils durent donc remonter les escaliers qu’ils avaient empruntés à l’aller, et poursuivre en direction de la salle de banquet. Cette dernière, en cette heure matinale, n’était occupée que par quelques domestiques chargés de nettoyer la pièce, qui les saluèrent sur leur passage. Le vampire inclina légèrement la tête en guise de salut au premier domestique lui souhaitant le bonjour, puis se contenta d’ignorer les autres, filant droit. Ombeline répondit par un de ses sourires habituelles, sourires rayonnant qui dévoilaient ses dents d’une blancheur éclatante. Soudain, son visage se décomposa. Elle se remémora les histoires de vampires suçant le sang, des légendaires petites piqures au cou faites par leurs crocs pointus et aiguisés. Lui revint également en mémoire le moment où ses dents s’étaient enfoncées sans résistance dans la peau du rat. Etait-il possible que ses canines se furent transformées en crocs effilés ? Et que, pire encore, elle venait de les arborer en face des domestiques, par un simple sourire ? Il faudrait qu’elle vérifie cela en se regardant dans un miroir. Elle passa sa langue le plus discrètement possible sur ses canines, comme si un regard invisible épiait chacun de ses moindres mouvements. Sa langue ne ressentit aucune différence, aucune excroissance pointue. Quelque peu rassurée, mais devenue prudente, elle se contenta de hocher la tête en affichant un petit sourire coincé à chacun des serviteurs lui souhaitant le bonjour.
La salle de banquet traversée, ils s’engagèrent dans un petit couloir terminé par un escalier en colimaçon, qui s’emblait s’enfoncer dans les entrailles de la terre. Les marches étaient étroites, élevée et uniquement éclairées par une série de torches. Vanish et sa fille descendirent sur un temps qui parut plus long à Ombeline, que celui qu’ils avaient mis pour parvenir à l’entrepôt. La prison devait être bien plus profonde.
Ils débouchèrent sur une pièce sombre comprenant une dizaine de cellules. La lueur des torches projetait sur les murs de pierres des ombres qui se mouvaient au même rythme que le vacillement des flammes. Les pierres couvrant les parois étaient petites et grossièrement taillées, blanches à la base des parois, mais devenant de plus en plus noires au fur et à mesure de leurs altitudes, couvertes de la suie et de la fumée des torches.
Vanish demanda sur un ton poli, mais autoritaire, la raison de l’incarcération des prisonniers, et un des deux gardes s’exécuta.
Ainsi, il y avait trois personnes. Une catin qui se droguait, une banal voleur d’étalage, et un assassin.
D’après le garde, cet homme en avait égorgé un autre, à l’aide d’un couteau. C’est sur lui que se porta le choix d’Ombeline. Il avait commit le crime suprême, l’élimination de l’un des siens. Un meurtre. L’homme qu’il avait saigné était peut être marié, peut être avait-il des enfants, sa mort engendrant une veuve et des orphelins, qui peineraient à survivre. La mère serait condamnée à élever ses enfants dans la solitude, devenant la cible potentielle de l’avidité des hommes, dépendant de la « générosité » de ces derniers afin d’obtenir l’argent nécessaire pour survivre. Oui, l’assassin qui se trouvait dans la cellule, en face d’Ombeline, avait mérité le sort qu’elle lui réservait.
La jeune femme prit les clefs posées sur une petite table, et alors qu’elle était sur le point d’ouvrir la porte menant à sa proie, elle s’arrêta soudainement.
« Messieurs, adressa t’elle aux deux gardes qui la regardaient, cet homme est susceptible de connaitre des informations concernant les récentes attaques menées sur Steingart. Et curieusement, il semblerait également être connu des services de sécurité de Nuln, sur l’affaire de plusieurs meurtres, dont celui du conseiller des finances de la comtesse électrice Emmanuel Von Liebewitz, le sieur Olrick Kröez. Je me dois de lui poser quelques questions, questions qui devront restées secrètes, afin de préserver l’intégrité de la cour de Nuln, de même que les éventuelles réponses que j’obtiendrais, de gré ou de force. Je vous demanderais donc, en tant qu’ambassadrice officielle de notre comtesse électrice, de bien vouloir quitter les lieux lieu, le temps de l’interrogatoire. »
Elle leur avait adressé la parole avec la grâce et la prestance d’une dame digne de son rang, leur jetant un regard impérial qui n’accepterait nul refus. Peut être même avait-elle usurpé l’autorité de Vanish, s’appropriant son pouvoir avec panache. Elle espérait qu’il ne lui en voudrait pas de trop, Ombeline étant à présent sa fille, à qui elle devait obéissance. Cependant, aux yeux des deux gardes, elle était la solennel envoyée d’Emmanuel Von Liebewitz, et savoir que l’homme qu’ils gardaient était impliqué dans une affaire aussi grave, touchant la haute sphère du pouvoir, fit mouche. Ils sortirent tout deux, s’inclinant au passage.
Cette pure invention de la part d’Ombeline avait son utilité. Elle ne savait pas comment allait réagir l’homme à qui elle boirait le sang. Peut être crierait-il, alertant les gardes qui la verraient alors agrippée au cou de sa victime, se gorgeant de sang. Ce mensonge avait pour but de laisser l’assassin à sa merci, faisant quitter aux deux garde leurs postes. Elle s’étonna de la facilité avec laquelle elle les avait convaincu, et de la manière dont elle avait élaboré cette imposture, assez abracadabrante, mais toutefois plausible.
Certaine de ne plus être dérangée, elle inséra la clef dans la serrure, la fit tourner. Le lourd mécanique de la porte cliqueta, et s’ouvrit. Un rai de lumière éclaira la maigre pièce, la dévoilant dans son austérité. La cellule était très pauvrement éclairée, le sol couvert de paille. Un banc de bois, posé sur deux pierres, était l’unique meuble disponible, servant de lit.
Entendant la porte s’ouvrir, et une lueur jaillissant dans sa prison, le prisonnier releva la tête. Il ne devait pas être là depuis fort longtemps, son visage, autrefois rasé, était à présent couvert d’une maigre barbe. Entravé par des chaines lui laissant peu de place pour se mouvoir, la fatigue avait creusé ses traits, ses muscles avaient fondu. Ombeline croisa son regard, regard perdu, différent des yeux sévères et gorgés de sang d’un assassin qu’elle s’était imaginée. L’hésitation, la culpabilité vinrent la cueillir à nouveau. Et s’il n’était pas celui que le garde avait décrit ? S’il était innocent ? Ou bien, s’il avait en effet égorgé un homme, mais un homme qui l’avait préalablement menacé de mort. Il se serait alors défendu, pour sauver sa vie, devant pour se faire, exécuter la menace que son adversaire avait fait peser sur lui. Et en l’absence de témoin, il aurait été désigné coupable d’office, alors qu’un cadavre gisait à ses pieds, la gorge ouverte. Si Ombeline allait se nourrir sur un « innocent ». Mot qui revenait souvent dans son esprit, mais qui reflétait pour elle tant de choses...
Elle secoua la tête. Elle devait se débarrassait de toutes ses idées qui allaient lui empoisonner la vie, si elle continuait d’y penser. Elle n’avait pas le choix, elle devait accepter l’homme tel qu’on l’avait décrit : comme un coupable ayant égorgé un des siens. L’ignorance vallait mieux que la connaissance, pour certaines choses, en particulier sur l’histoire de ses victimes. Et la soif qui la tenaillait ne cessait de croître. L’entité cachée au sein même d’Ombeline, réclamant du sang, sentait que le moment qu’elle attendait allait bientôt arriver. La vampire voyait la jugulaire qui palpitait dans l’obscurité, rythmée par un cœur encore bien en vie qui nourrissait le corps de l’homme de son liquide vitale.
Ce sang, se présentant comme une offrande qu’au fond de son être elle avait tant désiré, le rejetant jusqu’à ce que la soif devienne insupportable. Oubliant ses principes, oubliant même son statut d’humaine, elle se projeta sur l’homme qui ne put esquisser le moindre mouvement face à la créature qui le plaqua au sol, et enfonça son visage dans le creux de son cou. Si Ombeline gardait encore en mémoire le goût abject du sang de rat, craignant de retrouver sa saveur pestilentielle, son corps lui, n’en avait cure. Il réclamait ce liquide rouge, à présent à sa portée. Dominée par son avidité, elle planta bestialement ses dents, retrouvant la sensation de ses crocs aiguisées fendant la peau. Mais cette peau là était tendre, parfumée, ouatée, contrairement à celle du rongeur, aussi immonde que celle de l’homme était exquise. Tranchant la jugulaire, le sang vint à elle, en quantité beaucoup plus importante que la dernière fois, la submergeant de sa saveur onctueuse. L’assassin, ne comprenant pas ce qui se passait, s’agrippa à Ombeline, voulant la repousser. Mais ses journées passées enfermé, enchainé, avaient eu raison de sa ténacité, de sa force devenu dérisoire. La jeune femme, son côté vampirique prenant le dessus, entama d’avantage le cou de sa victime avec une telle sauvagerie que le sang gicla sur son visage, coulant en flots abondant sur sa veste de cuir. Le cœur de l’homme semblait se résorber sur lui même, alors que le sang qui devait l’alimenter ruisselait dans la bouche et la gorge d’Ombeline. Vanish avait bien dit que quelques gorgés aurait suffit à la rassasier. Pourtant, ce sang devenait comme de l’eau après une longue marche dans un désert, sous un soleil de plomb. Le corps tout entier criait sa soif, son envie de se réhydrater, alors que la bouche s’asséchait, que la langue devenait pâteuse. Il en était de même pour Ombeline, ce sang promit depuis si longtemps était devenu son unique point d’ancrage, dans cette tempête de jouissance qui faisait rage à l’intérieur de sa tête. Soudainement, les battements devenus de plus en plus faibles se turent, plongeant la jeune femme dans un lourd silence. Comme si elle reprenait conscience, elle releva lentement la tête, repoussant le cadavre qu’elle tenait à présent dans ses bras. Elle apprécia la sensation qui parcourait en elle, sensation de toute puissance, comme si elle pouvait dominer le monde. Vanish avait raison, une fois de plus. Le sang humain était nettement meilleur, l’emplissant d’une nouvelle force, d’adrénaline.
Elle se releva, se contempla. Le sang du prisonnier maculait sa bouche, le bas de son visage et sa veste de cuir. Elle se félicita de l’avoir prise au lieu de la magnifique robe immaculée restée dans la commode de son maitre. Se débarbouillant quelque peu, elle sortit de la cellule, pleine de fougue et sans un regard un arrière.
« Il suffira de dire qu’en entendant notre arrivé, il se sera pendu avec ses chaines. »
Modifié en dernier par [MJ] Abhorash le 01 sept. 2010, 07:44, modifié 1 fois.
Raison : +7 XP ~ 33 XP
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
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