La passe de Montdidier [Stefan Von Kantzow]

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>>> Domaine Von Kantzow

A brides abattues, Stefan s'en retourna donc à sa demeure pour retrouver Ulrich et Talabam. Dans la petite cour, l'ancien bucheron attendait son seigneur avec deux miliciens équipés et montés, tous trois parés à le suivre. Talabam arrêta la monture de Stefan et lui présenta les rênes d'un nouveau cheval prêt à partir.

- Il faut vous hâter maintenant. Nous avons que trop tarder. Le plus rapide pour rejoindre la Bretonnie est d'emprunter la passe de Montdidier. Certes, à cette époque de l'année, elle doit être encore enneigée mais faire un détour annihilerait toutes vos chances de rattraper les chevaliers Bretonniens.. Bonne chance mon jeune maître. Soyez prudent et que Sigmar vous accompagne.

Suivant les conseils du vieux maître d'arme, les quatre hommes se lancèrent au galop en direction de l'ouest. Ils chevauchèrent longtemps à un rythme soutenu et rallièrent, avant le crépuscule, le village de Weilerberg. Ulrich proposa d'y faire halte avant que la nuit ne les surprennent sur le chemin et la petite troupe mit pied à terre à l'auberge-relai locale.
C'était un petit établissement ne disposant que d'une grange sans aménagement pour accueillir les chevaux et obligeant les quatre hommes à faire chambre commune avec d'autres voyageurs dans une des deux seules pièces aménagées de paillasses. La salle commune meublée de quatre tables rectangulaires flanquée de banc de bois accueillait déjà de nombreux aventuriers et autres bourlingueurs. Néanmoins, il restait encore assez de place pour permettre à Stefan, Ulrich et leurs deux compagnons de s'attabler afin de profiter d'un repos bien mérité.
Rapidement, quatre choppes de bière tiède leur furent apportées ainsi qu'une miche de pain noir et un vieux fromage de chèvre au fumet agressif dans lequel Ulrich se trancha une belle portion qu'il dévora goulument rapidement imité par les deux miliciens. La bouche pleine, l'ancien bucheron déclara :

- Demain, si le ciel reste clément, nous pourrons atteindre Kreutzhofen avant midi et le pied de la passe de Montdidier à la tombée de la nuit. Malheureusement, il nous faudra sans doute coucher à la belle étoile alors profitons bien de cette nuit de repos, il se peut que ce soit la seule avant plusieurs jours et la Bretonnie.

[Stefan Von Kantzow]

Hrp- Pardon pour le temps de réponse mais j'ai été assez occupé dernièrement avec le boulot pour la bacc ^^ -hrp

Stefan galopa pour arriver le plus vite possible à sa demeure. Le temps était désormais compté, chaque minute qui passait diminuait cruellement ses chances de rattraper les chevaliers bretonniens avant qu'ils n'atteignent la frontière.
Il ne ralentit l'allure qu'une fois arrivé à la cours de sa demeure où Ulrich l'attendait avec deux miliciens équipés et montés, tous trois parés à le suivre, comme selon ses instructions. Talabam était aussi présent avec un nouveau cheval prêt à partir. Stefan descendit de cheval pour s'emparer des rênes de la monture que lui tendait le vieux maitre d'arme, alors qu'il s'emparait des rênes le vieil homme lui dit :

- Il faut vous hâter maintenant. Nous avons que trop tarder. Le plus rapide pour rejoindre la Bretonnie est d'emprunter la passe de Montdidier. Certes, à cette époque de l'année, elle doit être encore enneigée mais faire un détour annihilerait toutes vos chances de rattraper les chevaliers Bretonniens.. Bonne chance mon jeune maître. Soyez prudent et que Sigmar vous accompagne.

Stephan fut emplit d'une énorme bouffée d'affection à l'égard du vielle homme et quand il répondit il du faire de gros efforts pour empêcher sa voix de trahir son émotion.

-Je te le promet mon vielle ami... Je... Je te remercie pour toute la bonté et la patience que tu as eut à mon égard... Mais n'ai crainte, je te promet de revenir.

Puis il monta sur scelle et dit à ses compagnons d'une voix forte et assurée.

-En avant !

Et il talonna son cheval qui s'élança au galop, rapidement suivit par les montures d'Ulrich et des deux miliciens qui avaient acceptés de suivre leur seigneur par fidélité.
Ils chevauchèrent vers l'ouest pendant toute une journée à un rythme soutenue. Mangeant et buvant sommairement en scelle. Stefan su s'avouer impressionner par l'endurance d'Ulrich et des deux miliciens, peut de gens qui n'avaient pas accumuler de nombreuses heures de chevauchés ne pouvait rester toute une journée en scelle à un rythme aussi soutenu.
Finalement, ils atteignirent le village de Weilerberg avant le crépuscule et Ulrich proposa d'y faire halte. Malgré son impatience Stefan acquiesça, il était fatigué par sa chevauché et savait qu'il ne pourrait sans doute pas bénéficier d'un repos dans un lit avant un bon moment. Mieux valait en profiter, et puis cela permettrait de garder le morale de son équipe assez haut et d'économiser l'énergie des montures. La petite troupe se rendit donc à l'auberge-relai locale. C'était un petit établissement ne disposant que d'une grange sans aménagement pour accueillir les chevaux et obligeant les quatre hommes à faire chambre commune avec d'autres voyageurs dans une des deux seules pièces aménagées de paillasses. Bref, un établissement d'assez bas niveau. La salle commune était déjà bondé mais Stefan et ses hommes purent tout de même trouver une table pour eux et passer commande.
Rapidement, quatre choppes de bière tiède leur furent apportées ainsi qu'une miche de pain noir et un vieux fromage de chèvre au fumet agressif dans lequel Ulrich se trancha une belle portion qu'il dévora goulument rapidement imité par les deux miliciens et par Stefan beaucoup moins rapidement qui n'était pas vraiment habitué à une telle nourriture. Le fromage avait un arrière gout amère et le pain était assez dure, néanmoins il cacha sa gêne et mangea également une bonne portion de fromage. Ce fut alors qu'Ulrich déclara :

- Demain, si le ciel reste clément, nous pourrons atteindre Kreutzhofen avant midi et le pied de la passe de Montdidier à la tombée de la nuit. Malheureusement, il nous faudra sans doute coucher à la belle étoile alors profitons bien de cette nuit de repos, il se peut que ce soit la seule avant plusieurs jours et la Bretonnie.

Stefan finit son morceau de fromage qu'il avait dans la bouche avant d'ajouter :

-Je suis d'accord, profitons de cette nuit pour reprendre des forces. Une dernière chose cependant. Ne m'appelez pas par mon titre, inutile d'ébruiter partout que le seigneur de Serrig par en voyage en Bretonnie pour des raisons inconnues. Cela évitera aussi que des gens avec de mauvaises intentions ne cherche à nous nuire pour nous détrousser ou espérer obtenir une rançon de moi. Je serai simplement un marchand qui va rejoindre des associés en Bretonnie et vous vous êtes mes gardes du corps que j'ai engagé pour l'occasion. C'est compris ? Demanda-t-il en observant ses compagnons avec insistance.

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Après avoir acquiessé à la requête impérieuse de leur seigneur, les trois hommes terminèrent leur repas en traitant Stefan comme un simple compagnon de voyage, plaisantant et riant de bon coeur malgré l'ampleur de la tâche qui les attendait. Une fois les écuelles et les choppes vides, tous rassemblèrent leurs affaires et se rendirent dans le petit dortoir où ils s'installèrent sur leurs paillasses malodorantes et inconfortables au possible. Pour autant, cela ne semblait pas déranger Ulrich et les autres mais, ayant toujours connu un certain confort, Stefan mit un long moment à trouver une position qui ne l'incommoda. Néanmoins, harassé par les évènements de ces derniers temps et la chevauchée de la journée, le jeune noble trouva finalement le sommeil...

Au réveil, quelques heures plus tard, il trouva, à son chevet, Ulrich penché sur lui pour le réveiller.

- Il faut partir, mon sei... Stefan. Le jour est levé. Franz et Joachim apprêtent les chevaux et j'ai pris quelques provisions supplémentaires. Le tenancier m'a informé qu'il nous faudrait pas moins de deux jours pour atteindre le col de la passe de Montdidier. A sa connaissance, il y aurait un refuge en haut où nous pourrions passer une nuit à l'abri.

Leurs effets récupérés, Stefan et Ulrich rejoinrent Franz et Joachim dans la modeste grange. L'aurore baignait la cour d'une pâle lueur mais quelques étoiles restaient visibles dans le ciel sombre à l'ouest vers les montagnes, preuve que le jour était encore jeune. Le froid de ce petit matin était mordant et n'augurait rien de bon pour les jours à venir dans la montagne. Stefan frissonna. Les hommes se mirent en selle et reprirent la route en direction de la Bretonnie. Sur le chemin qui traversait Weilerberg, nul autre voyageur ne s'était encore aventuré à cette heure si matinale. Les chevaux trottinaient doucement marquant la terre meuble de leurs sabots et les hommes étaient silencieux. Quelques minutes suffirent pour quitter le village et prendre la route de la passe de Montdidier.

Ulrich avait dit qu'ils atteindraient Kreutzhofen avant midi si le ciel restait clément, malheureusement, une petite pluie fine et glacée commença à tomber. La petite troupe avançait au pas sous le ciel gris.

[Stefan Von Kantzow]

Le reste de la soiré se déroula sans heurt, l'ambiance à la table fut même plutôt festive. Après que Ulrich, Franz et Joachim eurent acquiescer à ses instructions pour rester discret ses compagnons se mirent à faire des blagues et à plaisanter. Ils se mirent même à s'adresser à Stefan comme si il était un simple marchand qui les avaient engagé. Malgré tout Stefan n'arrivait pas à se plonger dans les plaisanteries et les rires de ses compagnons, il n'arrivait pas à se déconcentrer de sa mission. C'était en réalité bien plus important qu'une simple histoire de famille, c'était l'existence même du village qui était en jeux. Et le pire c'était qu'il ne pouvait même pas parler de ce fardeau sinon il risquait une insurrection, les mages étaient au mieux mal vue, au pire pourchasser. Et c'était encore plus vrai avec les mages non affilié avec les collèges de magie.
Finalement Stefan parvint à quitter ses protecteurs en justifiant par le fait qu'il était fatigué, ce qui était vrai, mais la véritable raison était qu'il voulait être seul.
Que ce soit à cause de la paillasse puante ou de ses doutes et ses idées noir Stefan ne parvint pas à s'endormir. Même si il parvenait à sauver sa tante il faudrait qu'il s'assure que Ulrich et les autres ne découvrent pas ses pouvoirs. Et même si il la ramenait et que tout se passait bien et que le village redevenait fertile ce ne serait que pour le temps pendant lequel sa tante serait vivante ! Quand elle mourra que ce passera-t-il ? Est-ce que la terre redeviendra en grande partie infertile ?
Stefan se passa une main sur le visage en gémissant. Quoi qu'il fasse il avait l'impression qu'il n'y avait aucune solution satisfaisante. Aucune solution qui ne marchait sur la durée. Il finit par s'endormir, épuisé.

Il fut réveiller au matin par Ulrich.

- Il faut partir, mon sei... Stefan. Le jour est levé. Franz et Joachim apprêtent les chevaux et j'ai pris quelques provisions supplémentaires. Le tenancier m'a informé qu'il nous faudrait pas moins de deux jours pour atteindre le col de la passe de Montdidier. A sa connaissance, il y aurait un refuge en haut où nous pourrions passer une nuit à l'abri.

Stefan grogna en réponse et se leva.

-Oui... merci Ulrich, dépêchons nous. Répondit-il en étouffant un bâillement, il réunit rapidement ses affaires en sortit de la petite auberge pour aller à l'écurie.

L'air était froid au petit matin et Stefan ne put se retenir de frissonner. Il espérait que sol n'allait pas geler au cour de son périple car cela le retarderait. Il salua brièvement ses compagnons et enfourcha son cheval pour ensuite ordonner le signal de départ. Ils quittèrent rapidement le village pour reprendre leur route.

Malheureusement une petite pluie glacée commençait à tomber et Stefan du se retenir de jurer. Non seulement cette pluie allait ruiner le moral de ses compagnons mais elle allait aussi les ralentir. Ils risquaient même d'arriver d'être obligé de dormir dehors avant d'atteindre un abri. Stefan se retourna vers Ulrich et le reste de sa petite troupe.

-Bon, nous allons partir au galop pour avaler un maximum de distance avant que la pluie ne nous force à avancer à lenteur d'escargot. Dit-il avant de joindre le geste à la parole.


Hrp-Enfin ! J'ai réussis à finir d'écrire mon rp ^^ . Désolé si ma qualité à baissé mais cela fait un moment que j'ai pas rp.- Hrp

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Les quatre hommes avaient galopé aussi longtemps que possible sur le petit chemin rapidement détrempé par le rideau de pluie qui étaient tombé sans discontinuer toute la matinée. En milieu de journée, quelques rayons de soleil avaient tenté de déchirer l'épaisse couverture nuageuse sans toutefois réussir à réchauffer les cavaliers. Au moins, la pluie s'était-elle arrêtée.
Depuis, l'ascension s'était déroulée sans un mot. Les lourds nuages bas laissant planer au-dessus de Stefan et son escorte une continuelle menace plombaient l'atmosphère et érodaient le moral des hommes aussi sûrement que les vagues de l'océan érodent les falaises calcaires.
Malgré tout, après une nuit passée à la belle étoile et surtout dans un froid mordant, les organismes n'étaient pas encore trop entamés et Ulric espérait que trois jours suffiraient pour atteindre la Bretonnie.
Le soir du deuxième jour d'ascension, les quatre hommes arrivèrent en vue du petit refuge de pierre dont leur avait parlé l'aubergiste à Kreutzhofen.
Depuis la route principale montait un sentier encadré par un muret de pierres sèches noires pour accéder à la maisonnette. La luminosité allait en décroissant l'endroit était baigné d'une obscurité inquiétante.
Les quatre hommes mirent pied à terre avec soulagement mais ils déchantèrent bien vite quand ils virent que le toit du refuge n'était plus constitué que de poutres calcinées. Les tuiles qui l'avaient jadis constitué reposaient dans un fouilli de planches, d'herbes folles, de ronces et de pierres noircies sur le sol en terre battue.
L'endroit n'avait pas servi d'abri depuis longtemps...

[Stefan Von Kantzow]

Stefan était épuisé. Cela faisait des heures qu'il avait chevauché sans s'arrêter et même pour lui qui avait passé une grande partie de son enfance et de sa vie sur un cheval une telle chevauché était éprouvante. Cela allait faire deux jours qu'il chevauchait presque sans discontinuer avec sa troupe, ne s'arrêtant que pour se nourrir et se reposer la nuit pour reprendre la route dès le matin.
Autant dire que le morale n'était pas au beau fixe, ils avaient tous froid, le temps était mauvais et il menaçait à tout moment de pleuvoir à verse, ce qui ne ferait que les retarder et renforcer leur baisse de morale. Heureusement la pluie d'hier s'était tarie et il y avait un peut d'espoir pour qu'il y ait une éclaircie le lendemain, même si il valait mieux ne pas trop espérer pour éviter une cruelle désillusion.
Bref, ce fut avec le morale en berne que Stefan et sa troupe arrivèrent en vue du petit refuge de pierre dont l'aubergiste avant parlé à Ulrich. Stefan en était ravie, car la perspective de passer une nouvelle nuit dehors dans le froid n'avait rien pour lui plaire. La nuit précédente avait sans doute été la pire de sa vie, il avait organisé des tours de gardes au cas ou et y avait participé lui même pour que personne ne se sente lésé mais quand il avait donné son tour il lui avait été presque impossible de dormir, le froid et l'humidité s'infiltraient partout pour le faire grelotter et l'empêcher de dormir. La perspective de dormir au moins sur quelque chose de sec et avec un toit au-dessus de la tête avait tout pour lui plaire.

Toutefois il déchanta bien vite quand il se rendit compte que le refuge tant espérer tenait plus de la ruine qu'autre chose. En se retournant il vit que la même déception que la sienne sur les visages de sa troupe. Il poussa un soupir en descendant de cheval et dit:

-Bon, ce n'est pas le palais de l'empereur mais on fera avec.

Il fut content de descendre de selle, son fessier lui faisait mal et il accueillait avec reconnaissance la possibilité de se dégourdir un peut les jambes.

Il se tourna vers ses compagnons qui avaient mit pieds à terre eux aussi et commença à donner des instructions.

-Franz, trouvez un endroit où attacher les chevaux pour qu'ils ne puissent pas s'enfuir. Joachim, essayez de trouver un endroit à l'intérieur de cette ruine où nous pourrons dormir à peut près au sec. Ulrich avec moi, nous allons essayer de trouver un peut de bois pas trop humide pour qu'on puisse en faire un feu.

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Les hommes s'exécutèrent sans dire un mot ; un hochement de tête avait suffit pour marquer leur assentiment.
Franz attacha les montures dans un bosquet non loin de la bâtisse en ruine et revint vite aider Joachim à préparer un endroit où passer la nuit. Lorsque Ulrich et Stefan revinrent à leur tour les bras chargés de tout le bois relativement sec qu'ils avaient pu trouver, leurs deux compagnons avaient aménagé, à l'aide de quelques planches et de leurs toiles de tente, un abri qui, sans être aussi confortable que l'aurait été une auberge, allait permettre aux quatre hommes de dormir au sec et à l'abri. Il ne manquait plus qu'à allumer un feu et se restaurer. Ceci fait, et alors que la pluie avait refait son apparition, tous purent s'installer dans leurs couvertures et essayèrent de se reposer du mieux qu'ils le purent, chacun à son tour restant éveillé pour entretenir le feu et veiller sur le sommeil de ses compagnons.

Au milieu de la nuit, alors que Stefan s'était enfin assoupi après des heures de lutte pour trouver une position confortable, il fut péniblement tiré de son sommeil par une main caleuse. Joachim lui secouait l'épaule.

- Stefan, chuchota-t-il. Stefan, réveillez-vous. Il se passe quelque chose. Ulrich est allé voir les chev...

Joachim n'eut pas le temps de terminer sa phrase que des cris retentirent accompagnés d'hennissements et de bruits de métal s'entrechoquant. Franz saisit un morceau de bois dans le foyer encore allumé et, à la faible lueur de cette torche de fortune, s'en fut en direction des cris, immédiatement suivi de Joachim.

Stefan, encore à demi assoupi, mit quelques secondes à rassembler ses esprits mais il partit dans la même direction que ses deux compagnons.

Qu'allaient-ils donc trouver là-bas ?

[Stefan Von Kantzow]

Les hommes de Stefan obéirent rapidement à ses ordres sans discuter. Pendant que Stefan et Ulrich allaient chercher du bois, Joachim et Franz allaient s'occuper des chevaux et de la masure. La tâche se révéla assez ardue pour le jeune homme qui avait bien du mal à trouver du bois assez sec pour être utilisable.

Finalement, après une vingtaine de minutes il finit tout de même par réunir un petit fagot de bois qui ferait l'affaire. Ulrich en avait ramassé bien plus que lui mais c'était assez normal au fond, Ulrich était bucheron et avait donc l'habitude de manipuler le bois.
Une fois rentrée dans la masure en ruine Stefan constata avec plaisir que Joachim et Franz avaient réussis à bien isoler une partie du refuge pour qu'il soit assez étanche pour leur permettre de passer une nuit assez confortable.
Une fois le feux allumé ils entreprirent de se restaurer, le repas se fit dans le calme, toutefois on pouvait sentir une baisse de tension dans le groupe. Le fait d'avoir réussis à aménager le refuge pour passer une nuit un peut plus agréable avait remonté un peut le morale de l'équipe.

Comme la nuit précédente Stefan organisa des tours de gardes, il décida de prendre le premier, ainsi il pourrait aller dormir plus rapidement sans risque d'être réveillé... normalement.

Après avoir accomplis son tour de garde qui se déroula sans faits notables il alla se coucher après avoir réveillé Ulrich pour qu'il prenne le sien, malgré sa fatigue il lui fallut un très long moment pour qu’il réussisse à trouver une position à peut près confortable et trouver le sommeil.

Soudain, il se sentit secoué énergiquement. Stefan grogna agressivement et mit la main à son épée avant de reconnaitre Joachim.

- Stefan, chuchota-t-il. Stefan, réveillez-vous. Il se passe quelque chose. Ulrich est allé voir les chev...

Avant que Joachim ne puisse achever sa phrase un cris retentit, accompagné du fracas de l'acier.

Stefan jura alors que son esprit encore engourdie essayait de comprendre ce qui se déroulait. Dégainant son épée il se précipita à la suite de Franz qui avait prit un morceau de bois encore allumé en guise de torche. Ce ne serait pas très efficace mais au moins verraient-ils quelque chose. Stefan se rua à l'extérieur et dit à ses compagnons.

-Allons aider Ulrich, hâtez vous, empêchez les aussi de prendre les chevaux ! Un peut plus réveillé Stefan se dit que leurs attaquants devaient sûrement être des voleurs de chevaux sur lesquelles Ulrich était malencontreusement tombé. Si c'était cela ce serait tant mieux car les voleurs et brigands n'étaient en général pas de très bon combattants et souvent assez lâches, ils avaient tendance à fuir si leur proie se révélait trop nombreuses ou résistante pour eux.

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Haletant et trébuchant, Stefan suivait Joachim et Franz en se fiant plus à son ouïe qu'à sa vue tellement la nuit était noire, les épais nuages bas occultant totalement la luminosité des étoiles et de Mannslieb. Seule la faible lueur rougeoyante de la torche de fortune portée par Franz trouait l'obscurité. Des rires et gloussements aigus résonnaient devant lui, ainsi que les bruits caractéristiques d'un affrontement.

Le visage plusieurs fois fouetté par quelques branches barrant son chemin, le jeune homme finit par rejoindre ses compagnons dans le petit bosquet où Franz avait placé les chevaux.

Stefan avait vu juste : on essayait bel et bien de voler leurs montures ! Mais ce qu'il n'avait pas envisagé était l'identité des voleurs. En effet, il ne s'agissait pas de brigands mais de petits êtres bondissants en tous les sens dans la nuit. Certainement pas des humains ! Au milieu d'eux, s'agitaient les chevaux et Ulrich qui tentait de leur asséner de grands coups de hache. Sans attendre, Franz et Joachim bondirent dans la mêlée pour épauler Ulrich.

La situation était confuse et Stefan ne parvenait pas à distinguer le nombre d'assaillants. Tout n'était qu'un ballet remuant d'ombres et de silhouettes se débattant et hurlant à tout va.

[Stefan Von Kantzow]

Stefan suivait le mieux possible la faible lueur rougeoyante de la torche de fortune portée par Franz. Haletant, il trébucha une nouvelle fois. L'obscurité était si profonde que c'était à peine si il arrivait à voir à un mètre devant lui, au point qu'il préférait se repérer à son ouïe qu'à sa vue pour se repérer. Il espérait que leurs ennemis qu'elle qu'ils soient ne soient pas trop tenaces ni trop nombreux car dans ces ténèbres il serait difficile de se battre. Il vaudrait mieux que leurs adversaires s'enfuient plutôt que de lutter.
Soudain il entendit des rires et des gloussements aigus, ainsi que les sons caractéristiques d'un affrontement. Les jurons et les bruits des armes qui s'entrechoquaient. Stefan pressa le pas, réussissant par miracle à éviter de s'écrouler à cause d'une irrégularité du terrain. Malgré cela et les branches des arbres qui fouettaient son visage, comme liguée contre lui pour l'empêcher d'avancer il finit par arriver au bosquet où Franz avait attaché les chevaux. Et s'arrêta sous le coup de la surprise.

Il ne sentait pas trompé quand il avait pensé qu'on essayait de voler les chevaux, en revanche ce n'était pas de simples voleurs qui avaient attaqués. Ils ne pouvait voir précisément qui à quoi ressemblait leurs assaillants mais les silhouettes qu'il distinguait étaient beaucoup trop petites pour appartenir à des êtres humains. Cela ne pouvait pas être des nains car elles bondissaient plutôt que marcher ou courir, hors lors de son séjour à la citée impérial le jeune homme avait à plusieurs reprises vu des nains. Il ne restait plus qu'une seul solution quand à l'identité de leurs attaquants. Des peaux vertes, sans aucun doute des gobelins vue leurs tailles. Stefan n'en avait jamais vu mais souvent entendu parlé. Ils étaient les peaux vertes les moins dangereux car faibles et lâches. Toutefois, ils pouvaient se montrer dangereux en grand nombre car ils pouvaient faire tomber leurs ennemis sous le nombre. Stefan ne pouvait pas voir à combien s'élevait le nombre d'attaquant mais si ce qu'il avait entendu à propos des gobelins était vrai, ils se battaient au moins à un contre deux.
Au centre de la mêlé se trouvait Ulrich qui donnait de grands moulinets de haches pour repousser ses ennemis, les chevaux s'agitaient, hurlaient et renâclaient et rendaient la mêlée encore plus confuse.

Franz et Joachim chargèrent les gobelins pour épauler Ulrich et Stefan leurs enjoigna le pas. Il aurait voulu repérer le chef de leurs attaquants, il avait lu que les peaux vertes perdaient tout courage une fois que leurs chefs tombaient, mais avec ces ténèbres, impossible de différencier un attaquant d'un autre. La seul solution était maintenant de leurs faire suffisamment peur pour qu'ils abandonnent le combat. Restait à espérer que les gobelins étaient aussi lâche qu'il l'avait lue car sinon affronter un si grand nombre d'attaquant serait difficile.

Il hurla :

-En avant mes braves ! Pour l'empire et pour Sigmar ! Repousser ces chiens !

Stefan espérait que cela allait avoir un impact psychologique sur les peaux vertes, il espérait leur faire croire qu'il avait une troupe plus nombreuse que celle qu'il possédait actuellement et que l'appelle à Sigmar allait aussi les effrayer, si cela marchait comme prévu l'impact de la charge allait finir de leur faire peur. Sinon et bien... il faudrait leur faire perdre le morale à la dure.