[Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par [MJ] Bonnepierre »

Borkum, le soir.
Quelques réponses de Pollmar Kriegwirr à Lucrétia.
Dokhara: En espérant que ça ne sabotera pas des départs de rp déjà écrit de ta part: Je ne rp cela que pour meubler en attendant (et parce que j'en ai envie)... :)
Avant le collier:
Le jeune maître des lieux avait haussé des sourcils peu convaincus lorsque Lucrétia avait parlé d'éventuels brigandages futurs de Weiss. Manifestement il le tenait en haute estime... ou alors il se croyait meilleur observateur que la lahmiane?... Meilleur pour savoir ce que feraient les gens?
Mais du reste,, il s'intéressa fort aux réflexions de la Baronne Switzerhäum. En silence. Son joli minois acquiesçant parfois (notamment à " Weiss pourrait tous nous pourfendre, y compris le GutsHerr"), mais aussi à la mise en exergue des forces de la magie ou de la Foi.
Finalement, il dit, ses yeux dans le décolleté de Lucrétia:
-Par chez vous en Talabheim, femme a beaux nichons aura toujours plus de force que titres, guerriers ou prouesses... Votre grande patronne n'est-elle pas une femme... On la dit pas très fraîche ni jolie, cela dit.
Il rit.

Si cette discussion dût être poursuivie, ce ne fut pas immédiatement. L'affaire du collier, puis celle des brigands, advinrent...

Après:

On en était au dessert. Le jeune Pollmar touchait à peine à son flanc chaud aux fruits, plus occupé à lorgner les agissements du Gutsherr et de Weiss.. et ceux de Lucrétia, que Weiss tenait désormais à l'oeil sans discrétion.
Aux premières questions de Lucrétia, il répondit tranquillement, fichu jeune imbu qu'il était:

-Mes forces à moi?... Bah! comme votre superbe décolleté, Madame la Baronne. Mais moi ça se situe plus bas. Il rit: Mais ce serait oublier que je suis aussi maintenant le seigneur frontalier de votre Talabheim. Mes gens et ceux du Guts négocient en ce moment même, vous savez? Ou alors ils le feront dans mon dos... Je suis un parti intéressant.
Il sembla prêt à ajouter autre chose, son regard plein de désir dans celui de Lucrétia, mais finalement se ravisa et écouta la suite...

-Je n'ai ni les muscles ni les compétences de Weiss la Mort Blanche, répondit Pollmar au détour du reste. Je me ferai massacrer avec tous les miens si l'envie me venait de faire n'importe quoi.
Il était très amusé. Il n'était pas bête. Il sentait venir la proposition. Mais cette proposition n'était peut-être pas celle à laquelle il s'attendait. ..
-Vous vous trompez, du reste, belle baronne: je suis très bien chez moi, je ne veux pas en partir... Ou du moins pas comme un mercenaire assujetti... Mais vous vous ne vous trompez pas sur tout: Je préfère en effet mes amis serviteurs à des piques-assiettes nobliaux qui ruinent les finances de mon fief. Les premiers, j'ai grandi avec eux, et jamais feu mon père ne leur a donné du veau braisé... Les seconds ont droit à du "Guts" et du veau braisé alors que c'est la première fois qu'il viennent ici... La vie n'est pas toujours logique.
Se fichant que l'on vous écoute ou pas, il éclata de rire:
-Mais ne me prenez pas pour un sot, Madame. C'est pour moi un honneur que de recevoir le Guts ici!
Mensonge. Et il ne s'en cachait pas.

Pour la suite:
Il haussa des yeux amusés à la mention de lui-même poursuivant un idéal bretonnien... Mais dès que Lucrétia parla de mariage... Il eut un énième grand sourire en lorgnant son décolleté. Puis son beau visage, ses joues, ses yeux...

-Un mariage avec vous?... ça me plait ça...
Il rit, avant de devenir un peu plus sérieux , cela avant même que la lahmiane put conforter ou défaire sa supposition... il gardait néanmoins l'oeil coquin:
-Je n'avais pas ri souvent ces derniers temps. Je vous en remercie... Je vous aime bien, Madame. je crois même que je pourrais vous aimer tout court. Je me fous de la malice de votre Comtesse, sachez le: Il est évident que nos deux terres frontalières réunies, vous Bratian, moi Borkum, cela pourrait sûrement être une grande chose commerciale pour elle... Mais de cela, je n'ai guigne! C'est vous que j'apprécie, Madame.
Immense sourire (étincelant, très charmant si on aime les jeunes):
-C'est oui!
Encore un rire, et il but du vin:

-Toutefois je ne me prostituerai pas pour ton pays, la belle... Mais je ne te demanderai pas non plus de le faire pour l'Ostermark... Nos deux baronnies réunies, on deviendra un genre de Comté de la frontière, on fera "nos" règles...
Il s'interrompit soudain, dubitatif (mais toujours bavard grâce au vin):
-Quel intérêt pour ta Comtesse Kreiglitz?...

Pollmar commençait à être un peu aviné, mais il n'en gardait pas moins certaines intelligences... Il était chez lui, il se lâchait, il aimait le décolleté de Lucrétia (et le reste manifestement), mais il ne semblait pas si idiot politiquement, non pas?... en tout cas la présence de Lucrétia paraîtssai l'avoir réveillé. Qu'est-ce qu'il la désirait!
Néanmoins, c'était un jeune noble bien moins naîf qu'il n'y paraissait.

-Bratian et Borkum réunis, soupira Marguillon en passant dans le coin l'air de rien: Pfoou! Voilà une alliance qu'aucun gros noble ne voudrait! Attention.
C'était dit d'un ton jovial, Pollmar rit et invita le prêtre bedonnant à s'asseoir près de lui...

Ambiance:

A ce moment, le Gutsherr était occupé ailleurs (avec Weiss pour lui faire garder à l'oeil Lucrétia)
Mais bien d'autres personnes -dont Dokhara - avaient pu entendre la discussion précitée, bien que nombreux allaient déjà se coucher... Marguillon incita Dokhara d'un gentil regard à venir s'en mêler...

Weiss, revenu, à une table lointaine, regardait donc Lucrétia avec attention (et envie?) (envie de l'affronter?)
Le Gutsherr gérait ses propres affaires, à l'autre bout de table, loin...

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Dokhara de Soya
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par Dokhara de Soya »

La veille, à quelques mètres du manoir


Dokhara ne perdait pas une seconde des yeux sa consœur, trop curieuse de savoir ce qu'il allait arriver. L'objet était magique, et la baronne semblait ne pas être totalement étrangère aux manifestations surnaturelles... à tout moment, Lucretia von Schwitzerhaum pourrait invoquer Sigmar seul sait quel pouvoir de ce bâton, et il fallait rester prêt à garder sa dignité le moment venu... pas question de lui offrir le plaisir d'un visage hébété, incrédule ou même terrifié face à une quelconque démonstration de pouvoir !

Mais toute concentrée à garder son calme, Dokhara commençait à trouver le temps long. Lucretia était solidement campée à côté du ruisseau, immobile, à fixer son bâton, sans que rien ne se passe.


Je me suis trompée ? Elle ne sait vraiment pas se servir de cet objet ? Cette femme si fière a osé jouer avec la chance au risque de se voir ridiculisée ?


Peut-être que ce moment de doute avait été calculé par Lucretia, car c'est alors qu'elle relâchait son attention, préparant une moquerie à l'égard de son infortunée consœur, que l'incroyable se produisit : des petites flammèches rouges émergèrent timidement du rubis.
La surprise passée, Dokhara se retint à nouveau de faire une plaisanterie. Clairement, Lucrétia n'en avait pas fini avec sa démonstration. Son attention de nouveau focalisée, elle put alors percevoir le mortel sortilège lancé par l'arme magique. Si visuellement, cela n'avait pas été bien impressionnant, la baronne en robe blanche put ressentir les ondes de force qui quittaient le rubis pour se ruer vers les eaux proches. Et quelques secondes plus tard, elle avait pu voir les conséquences de ce flux magique sur la faune et la flore locale, laissant remonter à la surface plantes et animaux que toute vie avait quitté.

Dokhara laissa Lucretia pérorer sur le résultat qu'elle avait obtenu. Absorbée et incrédule, elle s'efforçait de garder un visage neutre alors qu'elle se levait et rejoignait la rivière. Arrivée à son bord, elle s'accroupit, et toucha du doigt l'un des nombreux êtres morts qui y flottait, et qui se faisait emporter doucement.
Aucun doute possible sur ce qu'elle avait vu depuis son poste : ce n'était pas une illusion. Lucretia avait ôté la vie de dizaines et de dizaines d'êtres vivants alentours. Un fait aussi glauque et répugnant, qu'incroyablement excitant. Quel pouvoir de dévastation...

- Au pire, vendez-le à une guilde de pêcheurs

Elle avait tenté de plaisanter en glissant un petit sourire à Lucretia, mais elle-même savait qu'elle ne devait pas être bien crédible en ce moment précis. Sentant la gêne s'installer, elle enchaina :

- Rentrons, oui.

Puis elle prit la direction du manoir, en marchant lentement, et en évitant le regard de Lucrétia.
Des phénomènes surnaturels, elle en avait déjà observé, de la part de mages, mais aussi de prêtres. Et elle savait que ce dont elle avait été témoin ne ressemblait en rien à ce qu'elle avait déjà pu voir auparavant. La magie qui avait été utilisée ce soir semblait bien plus noire et sombre que celle des flamboyants. Peut-être l'objet magique au rubis avait été perverti de son utilisation d'origine - mais quoiqu'il en soit, il était maintenant certain que si un sigmarite apprenait que Lucretia était en possession de cet objet, il l'enverrait au bûcher sur le champ.

Ce n'était pas tant la surprise et la peur de ce sortilège qui poussait Dokhara à fuir Lucretia pour aller se cacher dans sa chambre - quoique, un seul endroit dans ce manoir était-il à l'abri des manifestations noires et mystérieuses qui semblaient entourer Lucretia ? - mais aussi sa confusion face à ses propres pensées.
Loin de toute considération de bien et de mal, Dokhara n'arrivait pas à totalement se mentir à elle-même : si ce sortilège de mort l'avait horrifiée, une partie d'elle ne pouvait être qu’impressionnée par la puissance qui s'était dégagée de ce moment... avec un tel bâton, l'on avait le contrôle sur la vie d'autres individus... le type de puissance qui ne peut qu'attirer la convoitise de nobles trop ambitieux, ou ambitieuses...

Et Lucretia... loin de se soucier des effets qu’elle avait provoqué, avait conservé un calme terrifiant. Si tout ceci était voulu de sa part, alors le message pour Dokhara était clair : mieux valait être l'amie que l'ennemie d'une telle femme, en possession de tels objets. Il lui serait aisé de tuer Dokhara dans son sommeil si l'envie lui en prenait, avec tel objet...

Entre peur et fascination, Dokhara avait besoin de solitude pour réfléchir. Sur Lucretia, sur son bâton, et sur elle-même.

Il n'allait pas être aisé de trouver le sommeil après pareille soirée...


***


Borkum, le soir


Vampire.

Aucun doute. Elle avait grimacé un instant en le tenant, elle l'avait reposé sans le mettre. Les histoires de Marguillon. Le "spectre" du manoir. Ce sortilège au ruisseau.

Vampire.

Vampire ? Sigmar, c'est quoi un vampire ? Elle ne connaissait de ces êtres que les lointaines histoires de son précepteur sur la Sylvanie, qu'elle n'avait même pas fait semblant d'écouter...

Alors qu'elle simulait l'inquiétude pour aider la concernée à se faire oublier, elle rougit quelque peu lorsque le GutsHerr la rassura avec rudesse. Au moins excellait-elle toujours dans son rôle de potiche...


- Je... oui, bien sûr, excusez-moi
, balbutia t-elle en se rasseyant.

Aramena revint aussitôt à la charge, sitôt l'excitation des bandits retombée. Dame Comère ne pouvait pas ne pas creuser au fond de chaque mystère, alors si une baronne s'avère être vampire, que de potins pour les semaines à venir !
Mais le GutsHerr ne lui laissa pas la moindre liberté. Coupant court à toute question au sujet de Lucretia, il décida que le collier appartiendrait désormais à Dokhara, et que Von Schirach lui offrirait demain.


Gardez-le votre put*** de collier. Comme si c'était un honneur de récupérer un cadeau qu'on sait ne pas nous être destiné, enflures...


Pour la suite du repas, c'est un véritable trésor de patience que Dokhara dut déployer. Pour sourire à tous lorsqu'on annonçât que le collier serait sien, comme si elle ne se rendait pas compte du ridicule de ce présent qui ne lui était pas destiné. Pour ne pas laisser éclater sa colère pendant les longues minutes qui suivirent. Pour ne pas envoyer de regard meurtrier à Lucrétia lorsque leurs regards se croisèrent. Pour ne pas se lever, courir vers Schirach, attraper le collier, et tenter d'étrangler Lucretia avec, lorsque celle-ci glissa des excuses.

Des excuses pour quoi ? Tes mensonges au manoir, lorsque tu as joué avec mes peurs ? Tes mensonges ici, lorsque tu m'as utilisée pour détourner l'attention ? Ou tes futurs mensonges, pour ta vengeance sur Marguillon ?


Quant à la conversation navrante entre la vampire et le jeune noble, Dokhara s'en serait bien passée également. Écouter ce gamin roucouler sur l'opulente poitrine de sa consœur, elle n'en avait vraiment pas envie... et pourtant, elle se dirigea vers leur petit groupe, lorsque Marguillon l'invita du regard.

- Pardonnez-moi, je n'ai pas pu m'empêcher de vous écouter discuter... et je me devais de vous mettre en garde Herr Pollmar... si vous souhaitez profiter des avantages que dame Lucretia sait si bien mettre en valeur, vous risquez d'être en compétition avec l'homme que vous respectez tant...

Un sourire, avant de faire un signe discret en direction de Yann Weiss.

- Il ne la lâche pas du regard un instant, à croire que le pouvoir surnaturel du décolleté a encore emporté une victoire... vous ensorcelez tous les hommes que vous croisez ma parole !

Prenant un peu de recul, elle se mit à observer les jumeaux de Lucretia sans réelle pudeur.

- En même temps, difficile de ne pas vous envier chère consœur... la jalousie me pousserait presque à vous demander quel type de magie noire vous usez donc pour avoir si envoûtante silhouette...

Ce persifflage était puéril, Dokhara s'en rendait compte, mais elle ne pouvait s'empêcher d'appuyer certains mots-clés, à l'attention tant de la baronne que de Marguillon... il y avait un message à faire passer, appuyé par quelques regards en coin traduisant l'humeur massacrante de la jeune de Soya.
Elle savait que ce n'était pas très malin de sa part, mais c'était si bon de pouvoir se défouler un peu avec quelques moqueries cachées...
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 23 juil. 2014, 03:09, modifié 1 fois.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Au cœur de ce banquet, après toutes les tribulations qui l’avaient traversé, l’alcool semblait faire son œuvre, doucement mais sûrement, dans l’esprit de chacun, et surtout sur celui du jeune Pollmar dont la langue se trouvait soudainement aussi déliée que ne l’était la liberté de son regard. Certes, l’homme n’appréciait pas les nobles mâles, mais il ne semblait point aussi acariâtre envers celles de la gent féminine, surtout lorsque celles-ci s’affublaient d’un profond décolleté. Un homme, en vérité. Et en réponse à ce qu’il jugeait comme une qualité assurée de Lucretia, le seigneur des lieux n’hésita pas à faire étalage de sa virilité dans une feinte légèreté ; le fond de ses yeux assurait quiconque sachant y lire qu’il y croyait véritablement et qu’il cherchait ainsi, à attirer voire à séduire la baronne, arguant en sus qu’il représentait un bon parti. Oui, pour ce dernier point en tout cas, il n’était point en tort. A cela Lucretia se contenta-t-elle de sourire, et ce au même titre qu’elle avait ourlé la commissure de ses lèvres vermeilles lorsque l’on avait morgué la comtesse Elise von Kreiglitz-Untern. Oui, elle n’était pas aussi avenante qu’elle ne l’eût voulu. Petite, rondouillarde, affichant un visage banal qui ne se serait pas gravé dans les mémoires si elle n’avait pas été la comtesse de Talabheim. Elle n’était point gracieuse, certes, mais compensait par un esprit aiguisé et une vive intelligence.
    Ainsi sourit-elle, ne préférant rien dire pour confirmer ou infirmer les commentaires sur le physique possiblement désagréable de la comtesse… Mais ce même sourire en disant pourtant long.

    Avec tout cela et les réponses qui furent apportées à ses questionnements, la baronne de Bratian fut davantage en mesure de juger le jeune homme qui se situait en face d’elle. Ambitieux, téméraire, n’ayant pas la langue dans sa poche ; tout ce qui faisait l’apanage de cette même jeunesse. Mais point dénudé d’intelligence, non plus, comprenant les subtilités liées aux différents pouvoirs qui régissaient le monde. Il voulait conserver sa liberté et le fief dont il avait fait l’acquisition par le biais de son père à présent décédé, et ne se faisait pas à l’idée de partir à l’aventure en quittant toutes ses responsabilités et les gens dont il avait l’endosse. Mais qui l’eût fait, à sa place.

    Les choses allèrent même bien plus loin que ce qui avait été prévu de prime abord. Pollmar alla bien plus vite que la pensée de Lucretia, s’imaginant déjà moult scénarios qui appartenaient au domaine de l’utopie, le concernant. Un mariage avec elle, voilà ce envers quoi ses pensées étaient désormais tournées. Et le sieur s’engageait déjà dans des déclarations enflammées dont le seul but n’était pas autre que de répondre positivement à une demande qui n’avait pas encore été faite, alors qu’il se fourvoyait complètement. Oui, il admirait Lucretia, celle-ci le faisait rire, il en viendrait même à l’aimer lorsqu’il la désirait déjà, et considérait d’un œil approbateur la puissante région frontalière que formeraient ainsi leurs deux fiefs réunis.
    Voilà que Lucretia devait à présent le détromper et lui faire comprendre que là n’étaient pas ses intentions premières. L’idée d’un tel mariage lui plaisait-elle, par ailleurs ? Oui, le gaillard n’était pas déplaisant, loin de là. Mais il était trop jeune ; trop jeune être liée à vie avec celui-ci, trop jeune pour qu’il meure, que ce soit de façon accidentelle ou de vieillesse, si elle voulait conserver sa liberté qu’elle lui donnerait alors. Mais peut-être, au fond, que cela valait-il mieux que devoir supporter les avances gâteuses et perverses d’un vieillard bossu et déliquescent.
    En sus, former une telle région frontalière n’était point dans les plans de la baronne, quand bien même la région ainsi obtenue s’avérerait dangereuse et stratégiquement bien établie. Non, elle préférait de loin s’en tenir à ses dessins de base et à ceux fomentés par sa supérieure ; il était bien plus facile de grimper les échelons d’une échelle hiérarchique solidement établie plutôt que de devoir se la construire seule en partant de rien.
    Elle répondit nonobstant à sa question.

    « Les intérêts ? Un renforcement des liens d’amitié entre nos deux régions, une possibilité accrue du commerce, en enrichissement de nos deux fiefs, et, je le pense, un refuge sûr pour toutes ces malheureuses âmes qui cherchent la sécurité par ces temps de guerre. J’ai vu nombre de ces pauvres hères par chez moi, et m’en suis occupé en leur fournissant une activité et de quoi vivre. Il serait bon d’agir de la sorte au niveau de la frontière. Je le pense. »

    Il était vrai ; n’était-ce pas ce qu’elle avait fait par le biais de sa milice, conduite par Mascher ? Et le dernier point ne manquerait pas de séduire Pollmar, lequel semblait vouer une attirance et une sympathie bien plus développée à l’égard des petites gens plutôt qu’envers les nobles de son acabit.

    Mais la petite troupe n’était aucunement au complet sans ce personnage qui lui avait tant manqué, depuis le temps ; Marguillon qui, invité par Pollmar, vint se joindre à eux tout en invitant à son tour Dokhara.
    La belle était devenue bien vipérine, depuis lors. Lucretia pouvait le percevoir ; sous ses dehors avenants et courtois se cachait quelque chose de bien plus sombre, une sourde rancœur subitement apparue qu’elle ne parvenait pas à expulser. De petits sourires un peu trop forcés ou ouverts pour être francs, des regards trop neutres pour l’être véritablement, un petit ton convivial qui cachait des dessous meurtriers. Etonnant, lorsque la veille, elle était suspendue au moindre de ses faits et gestes pourvu que cela touchât à l’interdit. Cette affaire de vampire et de collier avait décidément bien fait des ravages qu’elle s’escrimait à entretenir en usant çà et là de petites piques à l’encontre de sa consœur. Faisant sans ambages mention du corsage de la baronne, elle mit l’accent sur le fait que Pollmar la désirait uniquement pour cela tout en le mettant en garde contre Weiss la Légende qui ne cessait de la scruter. En cela avait-elle raison ; le guerrier ne la quittait pas des yeux, et l’on pouvait lire une sévère envie de se farcir la baronne, mais aucunement, du moins Lucretia le croyait-elle, dans tout ce qui avait attrait aux parties de jambes en l’air. Toutefois, la jeune femme se garda bien de le faire remarquer. Et Dokhara continua de plus belle.

    « ... la jalousie me pousserait presque à vous demander quel type de magie noire vous usez donc pour avoir si envoûtante silhouette...
    - … lorsque la pitié m’a contrainte à naturellement vous offrir ce collier d’argent afin que l’on puisse enfin contempler quelque chose d’intéressant au sein même de votre décolleté
    , » lui assena-t-elle dans la continuité de la phrase précédente, sur le neutre ton de la conversation la plus banale qui fût. Petit sourire faussement sympathique à son égard. Me chercherais-tu, ma chérie ? Bien, il était temps de jouer carte sur table, sans scrupule aucun. Les quelques minutes suivantes s’avéraient prometteuses.

    « Messire Pollmar, l’idée d’unir nos deux régions m’est aussi alliciante que l’est votre personne. Ce serait là, pour sûr, les fondations d’une solide contrée que bon nombre de gens redouteraient, grands comme petits. Mais cela est impossible, car ce ne sont pas là les intentions de la comtesse Elise Kreiglitz-Untern, et je ne puis décemment aller à l’encontre de ses projets. Je ne veux pas de tensions ou de conflits qui ravageraient et le Talabecland, et l’Ostermark, déjà bien souffrant de la guerre. Je ne souhaite pas créer de dissensions et d’escarmouches qui feraient pâtir les plus humbles mais nombreux habitants de nos contrées juste pour les désirs et les ambitions d’une personne ; moi-même.
    Je crains de devoir vous affirmer que vous vous êtes quelque peu précipité à l’annonce de projet de mariage ; je suis, pour ma part, déjà promise à un autre, lequel est bien plus vieux et bien moins avenant que vous ne l’êtes vous-même, mais ainsi vont les choses, hélas.

    Non, en vérité, les souhaits d’union de sa Grâce concernent votre personne… Ainsi que la baronne Dokhara de Soya.
    »
    Lucretia lui jeta un petit coup d’œil à part afin de prendre la mesure et la température de la soudaine annonce. Et elle eût très bien pu en rester là, attendant de voir la réaction de chacun, mais préféra continuer quelque peu en s’appuyant sur l’échange entretenu avec Elise afin d’y glisser quelques sous-entendus. Lucretia désigna l’intéressée.

    «Je doute que vous l’ayez manquée ; une jeune femme fort avenante, dotée d’un joli petit minois, d’une intelligence certaine et d’un franc parler qui vous sied bien. Si je vous plais, j’ai la certitude qu’elle vous plaira également, sourit-elle, presque pour elle-même. Bien qu’elle soit de sang-bleu, sa noblesse et son crédit s’avèrent entièrement détenus par la comtesse Elise von Kreigtliz-Untern. Mais ne vous en faîtes pas, car je sais qu’en dépit de vos diverses accointances, un mariage morganatique risque de vous mettre en péril, vous et vos gens –ainsi va le monde ; bien que dépendante pour le moment de notre grande patronne, pour reprendre vos termes, elle sera totalement libre et digne une fois que ce mariage aura été convenu, si vous le souhaitez, et cette possible union n’aura à souffrir d’aucune médisance, au contraire. Car les intérêts que j’ai précédemment cités resteront scrupuleusement les mêmes, pour vous, pour la comtesse, et pour les habitants de l’Ostermark. »


Qu'une hâte, ma baronne adorée ; lire votre réponse et vos réactions. <3
:mrgreen:
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 23 juil. 2014, 03:10, modifié 1 fois.
Raison : 7xp/ 83xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par [MJ] Bonnepierre »

Cela se vidait autour des grandes tables du banquet, les serviteurs en débarrassaient les parties désertées, mais apportaient aussi encore mets sucrés et boissons aux invités qui restaient. Là bas, à un bout de table, le Gutsherr, son cerbère Lambertus de sept pieds de haut debout derrière lui, prit une tisane, ses conseillers l'imitèrent en s'empiffrant en sus de confiseries. Du côté de Lucrétia et Dokhara, le jeune Pollmar opta pour une eau de vie de prune, sans rien de plus. Le bedonnant prêtre Marguillon s'en fit aussi servir à satiété, non sans piocher dans les gâteaux présentés - ni donner quelques généreuses pièces aux servants.

Le couple Douslak partait se coucher, ainsi que Von Schirach et son acolyte. Cela se désertait peu à peu, en cette heure tardive.

Yann Weiss, la Mort Blanche, buvait du vin à sa table en contrebas, se préoccupant à peine des galéjades de ses comparses mercenaires tant il toisait Lucrétia d'un air intense. Peut-être lui vit-elle faire un signe à son encontre, montrant une sortie? Il désirait manifestement l'avoir avec lui seul à seul... mais la Dame Von Scwitzerhäum était occupé, présentement, non pas?

-Mhmm, oui oui, par chez nous aussi, à Borkum, on a accueilli des gens de l'Ostland en déroute, si c'est de cela dont vous parlez, belle Baronne, avait répondu Pollmar à Lucrétia: Mais vous savez, nous, en Ostermark, nous sommes désormais encore plus près qu'eux du péril chaotique. Il rit - comme si c'était drôle? ce jeune ne respectait rien - En vérité, de ce que j'ai entendu, les troupes noires sont encore présentes dans nos montagnes de l'Ouest... Crom, un lieutenant du méchant Archaon, serait au Col du Pic...
Un reniflement dédaigneux, mais toujours rieur:
-Les Ostland fuient chez leurs voisins, mais les Ostermark se battront jusqu'au bout, qu'ils y viennent ces bâtards du chaos!

L'arrivée de Dokhara le fit rire ensuite aux éclats; D'abord la fine allusion à la magie noire en rapport aux seins, puis surtout la vanne en retour de Lucrétia.
Pollmar écouta ensuite tout ce qui se dit en buvant son eau de vie, le visage intéressé - et, toujours, amusé. Marguillon se garda bien de rien dire, mais non sans entretenir quelques regards gentils de connivences avec le jeune seigneur des lieux ou Dokhara. Il savait y faire - lui aussi - pour se faire apprécier, le Marguillon... Du moins apprécier des gens qu'il avait en estime.

Aux mots de Lucrétia, la jeune face de Pollmar afficha d'abord de la déception... puis la surprise quant d'éventuelles épousailles avec Dokhara furent mentionnées... et enfin, un froncement de sourcils attentifs quand cette dernière lui fut décrit, tout en la toisant intensément - et pas seulement son décolleté.

Un silence se posa, Dokhara devant être aussi surprise que Pollmar non pas?
Il éclata de rire:

-Je ne m'attendais assurément pas à cela!... hem, non pas que je sois déçu, Baronne De Soya hein!... je veux dire, Dame Lucrétia me plait certes, ainsi que son domaine mais...
Image
Ses beaux yeux sombres étaient sur Dokhara, il réfléchissait:
-Mhmm, me voilà embarrassé. C'est que je lui faisais la cour devant vous... Hem, sachez tout d'abord que je vous trouve charmante, Dame de Soya, et que pour moi nul collier ne saurait devoir mettre en valeur votre aguichant poitrail...

Et le voilà qui se marre encore (il doit être un brin ivre), avant de regarder tous ceux qui l'entoure d'un faux air d'excuse:

- Mariage mariage!! Je vais vous dire honnêtement: Je me fous comme de l'an 10 des volontés des Kreigltiz, ici on est en Ostermark, ce n'est plus le Talabeccland. Ne le prenez point mal, Dame De Soya mais... épouser la baronnie de Bratian avait beaucoup plus d'attrait que de marier un fief lointain, détenu qui plus est par l’Électrice voisine!... je veux dire... Vous êtes adorable, Dame Dokhara, mais... comment dire? A part votre charmante présence, qu'est-ce que cette union apporterait à Borkum? Je m'associerais avec un fief que voudra bien vous rendre votre Comtesse quand elle le voudra.
Et même! Deux terres éloignées sont deux terres éloignées. Cette union , c'est justement ce que voudrait la Comtesse pour nous affaiblir tous deux!


Un regard désabusé de ses yeux marrons - qui n'ont pas oublié leur sens politique:

-Vous même, vous devriez épouser un voisin de votre fief, Dame De Soya, pas moi. Alors la réunion de ces fiefs aurait du pouvoir...
Et vous, Dame Lucrétia, vous ne devriez point obéir à cette Comtesse qui veut tous nous spolier. Oubliez votre vieillard ! Vous devriez m'épouser et créer avec moi un grand Comté frontalier, lequel deviendrait vite richissime et incontournable... Certes l'on devra éviter quelques colères, mais c'est en obéissant aux puissants que l'on devient impuissants, vous ne croyez pas?


Ce disant, il chercha, peut-être malgré lui, une adhésion. Ce fut Marguillon qui réagit, lequel, de sa voix calme et détaché, dit:

-Cela ne semble pas faux...
Moi, pauvre Père de Sigmar, du Marteau d'Argent, je ne suis assurément pas un expert de la noblesse, mais de ce que j'en ai vu, les Grands de ce monde ne pense hélas généralement qu'à eux, les autres sont des pions. Pour s'élever il faut être dans leurs faveurs... mais pour s'élever juste un peu, rester en dessous... mais pour s'élever vraiment?
Son visage rubicond prit encore des couleurs tandis qu'il finissait son verre:
- C'est ce qui avait attiré mon attention et qui m'a valu cette invitation, Seignieur Kriegwirr : J'ai aperçu une chose incroyable, dont aucun Grand ne voudrait. Bratian et Borkum réunis. Une frontière puissante... qui pourrait rivaliser avec leur pouvoir. Vous l'aviez vu vous aussi
Flatté, Pollmar sourit. Marguillon poursuivit, un "faux" regard désolé vers Dokhara:
-Cela n'irait pas sans heurts, mais entre les deux, seule l'alliance avec Bratian apparaît vraiment intéressante - rire bête - si l'on omet les questions d'amour bien sûr, comme toujours chez la noblesse!

Regard amusé sur Lucrétia et Dokhara:

-Et si... c'est juste une hypothèse... mais si vous, Dame Von Scwitzerhäum vous épousiez le Seigneur Pollmar... et vous Dokhara le vieillard lointain et riche destiné à celle-ci? Vous êtes jeune, ma maîtresse, et nul ne vit éternellement... hélas.

Pollmar sourit encore:

-Je l'aime bien, ce gros prêtre... Borkum et Bratian réunis, oui, c'est cela qu'il faut, belle lucrétia! réfléchissez-y s'il vous plait. Nous serions incroyables, nous dirigerions tout l'Ouest de l'Empire... N'obéissez pas à votre Comtesse à l'encontre de vos propres intérêts!

Silence. C'était aux dames de s'exprimer.
Pollmar regardait certes Lucrétia avec plus d'envie que Dokhara ( il avait un vrai désir pour la lahmiane), mais restait très présent dans ses yeux le feu de la politique.
Marguillon avait un doux regard pour Dokhara, mais qui restait toujours énigmatique.

Là bas, à l'autre bout de la table, le Gutsherr se leva, salua tout le monde, et alla se coucher, ainsi que ses conseillers et son géant garde du corps.

Weiss regardait Lucrétia de sa table lointaine.

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Dokhara de Soya
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par Dokhara de Soya »

Dokhara sortit son plus grand sourire carnassier à Lucretia lorsque celle-ci se moqua des dimensions de ses jumelles.

- Et bien et bien, est-ce ainsi que vous apprîtes les bonnes manières, baronne Von Shwitzerhaüm ? L'on vous accorde un point, que vous m'envoyez le votre dans la figure ? Guère élégant..

Le sourire de Lucretia disparut néanmoins, écoutant le petit discours de sa consœur, qui annonça alors une nouvelle pour le moins déconcertante : la comtesse voudrait qu'elle se marie ? Avec ce môme ?

Non, inutile de paniquer, la nouvelle "allégeance" de Dokhara envers l'actuelle dirigeante du Talabecland était trop récente pour que déjà, de tels plans naissent. Et la réputation de la comtesse au sujet de ses ambitions - placer des femmes au pouvoir - ne s'était sûrement pas crée avec des stratégies politiques de mariages arrangés. Lucretia tentait de la berner ?
Et pourtant, il était vrai qu'Elise avait été plutôt vague sur le réel rôle que Dokhara aurait à jouer au sein de la délégation.

Au fond d'elle et malgré le raisonnement qu'elle tentait d'imposer, sourde à toute raison, sa rage tonnait de toutes ses forces. Son sang pulsait dans ses veines à un rythme toujours plus rapide.
Personne n'arrangerait son mariage. Personne ne contrôlerait sa vie. Elle n'avait certainement pas tué son marionnettiste pour que quelqu'un d'autre se saisisse des ficelles.

Heureusement, elle était une noble, éduquée pour évoluer à la cour dès son plus jeune âge. Dissimuler ses réelles émotions était un art qu'elle maitrisait, et qu'elle avait parfait toute son adolescence. Elle observa tour à tour les trois protagonistes de cet échange, avant de prendre la parole, calmement.

- Et bien, et bien, que de suppositions. N'allez pas trop vite me mettre des bagues au doigt ! Si ma consœur de Bratian semble ne plus savoir où donner de la tête entre ses prétendants de tout âges, j'ai la bêtise de penser que ma main n'est pas une marchandise à négocier au plus offrant. Mon "joli minois", mon "intelligence" et mon "franc-parler", ne sont pas à vendre. Je n'ai pas de hautes ambitions, je ne rêve pas de posséder un fief démesuré, ni de siéger parmi les plus grands. Et toute cette idiotie crasse qui caractérise la jeune femme naive que je suis me donne néanmoins une liberté qui m'est chère : celle de pouvoir choisir sans entraves celui que je jugerais digne de partager ma vie... et ma couche, bien entendu.

Elle fit un grand sourire, charmeur cette fois-ci, uniquement à l'attention de Pollmar.

- Je rejoins donc entièrement votre point de vue messire. Je me "fous de l'an 10" moi aussi des volontés des puissants, et ne suis aucunement disposée à obéir sagement à celui ou celle qui croira pouvoir me manipuler. Je ferais ce qui me semblera bon de ma vie en toute liberté, et c'est, à mon sens, une ambition plus démesurée que toute autre dans ce monde. Le vieillard de dame Lucretia peut bien finir ses jours avec une autre concubine, sa fortune ne m'intéresse aucunement.


Un mensonge bien entendu. Au vu des finances de sa famille, Dokhara n'aurait pas craché sur un peu d'argent facile - mais si elle pouvait offrir son corps à n'importe quel dépravé, sa liberté et sa main étaient des dons qu'elle ne pouvait se résoudre à donner. C'était irrationnel pour ses ambitions, mais plus fort qu'elle - les marques du passé étaient trop profondément ancrées pour ne pas affecter ses choix.
Évidemment, l'idée d'un mariage arrangé avec une personnalité riche était une solution rapide à ses problèmes de finances. Une jolie fête, quelques mois à tenir bon, et puis un accident peut rapidement arriver. Mais la mort de son père ne lui permettait pas de créer un autre évènement similaire, pas sans que des soupçons n'apparaissent...
Quant à défier ouvertement Elise... un problème à la foi. Si cette affaire de mariage s'avérait fondée, elle aurait à discuter avec la comtesse. En attendant, et n'ayant reçu aucune information directe de la comtesse, le problème pouvait bien être reporté.

- Quant à vous deux, ma foi, vous feriez un très joli couple, en toute sincérité. Cela donnerait à vos gens des raisons de se réjouir dame Lucretia, après les temps difficiles qu'ils ont eu à traverser.

Elle fit une rapide courbette au trio.

- Sur ce, je vous prie de m'excuser, mais je dois vous laisser. Outre la fatigue qui commence à gagner du terrain, j'ai également une promesse à respecter avant d'aller me coucher, ainsi que deux serviteurs partis chasser les brigands dont j'aimerais avoir des nouvelles - je commence à m'inquiéter qu'ils ne soient toujours pas revenus.

Quelques sourires plus tard, Dokhara prit la direction de sa chambre, d'où elle put récupérer son violon dans son étui, et le mettre dans un sac. Elle le confia à Rhomgar, le priant de l'accompagner à l'extérieur - avec ces histoires de brigands, il fallait donner le change en sortant avec une escorte, même minime. La colère bouillait toujours en elle, mais même si elle n'était entourée que de personnes de confiance, elle se refusa à la laisser sortir dans sa chambre. Les murs ont des oreilles...
Elle prit alors la direction de la sortie du manoir, pour se diriger vers le bois proche où devait se trouver Ingrid à cette heure de la nuit - si elle n'était pas déjà endormie. Avant d'y pénétrer, elle reprit son sac à Rhomgar.

- Tu peux rentrer. Si on te demande, dis que je souhaitais me recueillir auprès de Rhya comme je le fais chaque semaine, et que ses fidèles me protègent de tout danger. Fais en sorte que personne ne me suive, me rejoigne, ou ne tente de m'espionner - quitte à demander de l'aide à Harold si nécessaire. Oublie Rolff, il est trop bruyant, et c'est de discrétion dont j'ai besoin.

Elle se tourna sans attendre de réponse, puis entra dans le bois. Il était temps de vider sa colère. Par la musique ou par le sexe, peu importait, mais il fallait ouvrir les vannes avant de faire des erreurs en public.
Pervertir un peu la prêtresse en la détournant de ses nobles principes serait la seule chose qui pourrait lui rendre un sourire sincère, après cette pénible soirée.

Et alors qu'elle pensait déjà aux exactions qu'elle pourrait commettre avec Ingrid, son inconscient lui fit une bien étrange farce, modifiant le corps de la prêtresse dans ses rêveries par celui de Lucretia.
Qu'il serait bon de soumettre également cette garce, de plier son corps nu à ses fantasmes, d'utiliser sa vilaine langue pour des choses un peu plus intéressantes que de la politique... d'utiliser cette colère et cette rage pour se battre dans un duel de plaisir sous les draps. Ce serait si agréable de la soumettre et d'en faire sa chose, elle, la vampire... car si elle croyait être la seule à posséder une vie secrète une fois la nuit tombée, elle risquait d'être surprise !
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 août 2014, 22:01, modifié 2 fois.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Petit à petit, les différentes personnes du banquet de la soirée commençaient à quitter les lieux, repues de la bonne chère et de la boisson qu’elles avaient tous pu ingérer. Ce n’était pas plus mal ; même si Lucretia se complaisait en public, là où elle pouvait être à loisir le centre de l’attention, la discussion avait soudainement pris un tournant bien plus politique et important dont les propos ne devaient probablement pas tomber dans le creux de toutes les oreilles. Car il se décidait peut-être en ce moment même le futur de plusieurs villages aux abords de la frontière, et de plusieurs personnalités importantes qui y régnaient, lesquelles pouvaient possiblement chuter de leur belle position dans les sphères mondaines suite à une mauvaise décision de leur part. Et Lucretia venait de mettre une belle arrêtée aux volontés et aux envies de Pollmar en lui annonçant que le mariage dont il semblait tant rêver ne pouvait s’effectuer. Elle ne risquait rien à le lui refuser, car ce n’est aucunement les plans de la comtesse Elise dont elle souhaitait respecter les décisions. Mais plusieurs remarques par-ci par-là pouvaient bien être à même que de la faire changer d’avis. Et c’était bel et bien de cela dont il fallait se méfier.

    Dans un premier temps, le jeune homme s’avérait pour le moins embarrassé, après sa déclaration enflammée dont l’intéressée n’était en vérité pas celle qu’il avait choisie. Petit silence gêné alors qu’il considérait intégralement Dokhara, comme pour vérifier si celle-ci avait à sa disposition les mêmes atouts que Lucretia dont il s’était tant épris, puis un éclat de rire.
    L’on pouvait possiblement reconnaître cela à la boisson ; le pouvoir de soulager par l’ivresse, le soulager de ce malentendu en lui faisant reconnaître un certain caractère amusant suite à ce quiproquo. Car le seigneur des lieux paraissait passablement imbriaque, après tous les verres qu’il avait vidés. Lucretia le sentait nonobstant réfléchir, pesant le pour et le contre de cette soudaine déclaration, se démener à travers les vapeurs soporifiques de l’alcool. Différentes idées et envies lui passèrent à travers l’esprit, et s’il avait été un tant soit peu sobre, peut-être eût-il agit autrement.

    Mais non ; au vu et sus de tous, il dénigra tout simplement cette union qui venait de lui être proposée, rejetant tout le pouvoir que pouvait bien posséder la comtesse Elise von Kreiglitz-Untern céans-même sur ces terres et ses sujets. La fougue et l’impulsivité de la jeunesse que Lucretia connaissait si bien pour en avoir fait les frais s’étalaient au grand jour en la personne de ce jeune sieur régissant un petit village d’une contrée voisine. Mais il n’avait pas tort, non, et peut-être même avait-il raison que de s’imposer de la sorte.
    Et à lui de s’excuser auprès de Dokhara, de lui exprimer ses regrets et ses raisons, ses envies et ses motivations, et ses projets qu’il maintenait toujours. La comtesse cherchait à régner par la division tout en s’accaparant çà et là une once de pouvoir sur les futures régions séparées de ses baronnes.
    Lucretia le savait, certes, mais…

    Contre toute attente, Marguillon prit à son tour la parole, arguant dans le même sens que Pollmar dont la sympathie lui était déjà acquise. Lui-même qui avait pourtant bien conseillé de se méfier d’une telle union que les Grands n’accepteraient certainement pas, lorsque Dokhara n’était pas encore mêlée à cette cabale, voilà qu’il semblait tout d’un coup enclin à ce qu’elle se réalisât, liant von Kriegwirr et Lucretia dans une imposante alliance capable de mettre en branle la puissance de la comtesse et de ses vassaux. Le vieux prêtre semblait bien prompt à inventer quelque vision que ce fût, quelque idée de grandeur et de pouvoir dans le but d’attirer la convoitise des autres et de les faire oublier leurs plans concernant la jeune de Soya. Ce fut bien ce que la baronne de Bratian s’apprêta à lui asséner lorsque le rubicond personnage se lança dans une drôle de fantaisie au-travers de laquelle les différents protagonistes des deux mariages arrangés seraient inversés.

    Ce fut au tour de Lucretia que de lui rendre son petit sourire amusé.
    « Seriez-vous prêt à abandonner votre petite protégée aux mains d’un vieillard dont vous ne connaissez rien ? Prenez garde ; j’ai cru comprendre qu’il était le maître cultiste d’un groupuscule vénérant Slaanesh. Eh oui, que voulez-vous ; entre vampires, cultistes et brigands, le monde mondain est décidément bien dangereux ! »

    Durant tout ce temps-là, Dokhara avait conservé le silence, observant et écoutant minutieusement tout ce qui était en train de se tramer. Oh, la jeune baronne pouvait bien tenter de conserver la face ; Lucretia n’était pas dupe, et le sang rageur qui affluait dans le corps de sa consœur, martelé par un cœur courroucé, lui était tout à fait perceptible.
    Lucretia avait vu juste, et c’était tout à fait normal ; Dokhara ne voyait absolument pas d’un bon œil que l’on l’introduisît presque de force au sein d’une union dont elle ne connaissait rien. Cette première s’amusa fortement de ce petit manège et du contrôle que dut exercer la seconde sur elle-même afin de s’engoncer dans un calme apparent. Et à elle, à son tour, que de partir dans un beau discours.
    Il ne fallait pas aller si vite en besogne, se marier n’était aucunement dans ses projets, elle refusait l’autorité de sa suzeraine sur sa personne et assurait qu’elle n’aspirait aucunement à de grandes fortunes ou de grands fiefs.
    « Certes, ce ne sont pas là vos ambitions, mais cela contribuerait fortement à vos désirs, vos envies, et votre liberté future. Je sais ce que vous voulez…sourit Lucretia. Cessez donc de ne penser qu’au lendemain, et songez plutôt au long terme ; il faut reconnaître que, concernant son dernier point, Marguillon n’a pas tort. »

    Elle eut par la suite une petite remarque fort juste et somme toute sympathique ; ils feraient un joli couple et le petit peuple de Bratian ne pourrait que se féliciter de cette union.
    « Soyez certaine que mes gens vous sauront gré de votre sollicitude, répondit-elle en hochant de la tête. Je vois », continua-t-elle lorsque vint le moment pour Dokhara de se retirer. Ce fut ce moment précis qu’elle choisit pour répondre et se fendre du même sourire carnassier que sa consœur avait eu à son encontre. Elle n’avait pas oublié le petit échange entre Dokhara et Ingrid alors qu’ils étaient tous en chemin en direction de Borkum, et cette première lui avait donné rendez-vous pour cette même soirée. La baronne de Bratian était convaincue qu’elle tenait là la raison du départ de la jeune de Soya.
    «La bonne nuitée, si fait. Je vous souhaite bien du plaisir », lâcha-t-elle en soulignant d’une manière peu équivoque pour l’intéressée la fin de sa phrase, tout en la contemplant intégralement.

    Pour un peu, et elle fut presque tentée que de la suivre discrètement, de cette manière qu’elle avait pour ne jamais se faire repérer. Cela pouvait être fort amusant que de la confronter, plus tard, face à ses petites escapades nocturnes en compagnie d’autres femmes. Eh, si la rumeur courait que Lucretia était une vampire, et que cette même rumeur y allait de bon train, la concernée mettait sa main à couper qu’une rumeur du même acabit incluant Dokhara et la prêtresse remporterait un certain succès. Voire un succès certain. Elle se délecterait que de la titiller devant le fait accompli.
    Mais pas pour le moment, il lui fallait déjà régler la question du mariage, et celle de Weiss qui ne l’avait pas quittée du regard et qui avait même semblé lui faire un petit signe lui indiquant de le rencontrer plus tard dans la soirée.
    «Messire Pollmar, vos arguments font mouche et m’obligent quelque peu à revoir ma position quant à cette union. Cela dit, je ne suis pas femme prompte à l’action irréfléchie et inconsidérée. Je préfère être sûre de mes choix avant de m’engager sur pareille voie qui pourrait bien nous coûter très cher à tous les deux comme à nous récompenser amplement. Je souhaiterais, dans un premier temps, terminer mon voyage jusque Beehafen et rencontrer le seigneur des lieux avant de me décider, si vous le voulez bien. A présent, si vous voulez bien m’excuser également, je compte me retirer dans mes appartements sous peu. Je vous souhaite la bonne nuitée. »

    Lucretia se retira à son tour sur une révérence plus profonde que ce qu’elle eût dû être, ravissant certainement le sir Pollmar, et elle se dirigea en direction de Weiss la Légende, lequel paraissait l’attendre.
    « La soirée s’est bien passée, amorça-t-elle en lui souriant, l’on y a bien bu, bien mangé et bien jaspiné, mais j’ai pourtant senti tout du long une étrange et chaude sensation m’envahir. Mais je comprends mieux, à présent ; ne m’auriez-vous pas dévisagée de votre regard de braise durant toute la durée de cette lippée, messire ? »
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 août 2014, 22:01, modifié 2 fois.
Raison : 6xp/89xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par [MJ] Bonnepierre »

Tard. Le Banquet à Borkum.
Les vives réactions de Dokhara avaient quelques peu coupé le sifflet du baronnet des lieux et du gros prêtre au marteau. Ne trouvant sans doute pas leurs mots - ou ne voulant point les trouver? - ils avaient laissé Lucrétia lui faire ses quelques réponses sans s'en mêler. Puis ils s'étaient borné à saluer le départ de Dokhara avec galanterie. Marguillon avait néanmoins eu un regard inquiet vers elle, ce faisant.

Avant cela, Lucrétia avait eu une allusion quant à l'appartenance malsaine du "vieillard de Beehafen" auquel ledit prêtre avait un peu légèrement proposé à sa protégée De Soya de s'unir. Le Prêtre Marguillon préférait donc visiblement se taire, présentement.
Rien en lui ne transparaissait toutefois d'une animosité pour la lahmiane, il était plus fin qu'il ne le laissait paraître au premier regard - et oui, Pollmar aimait bien Lucrétia, et lui-même, Marguillon, n'allait pas s'en faire un ennemi en la haïssant ouvertement?

Haaa, les jeux de cour!

Or donc:
-La bonne nuitée, Madame ma Maîtresse, avait été les seuls mots de Marguillon.
Et un énième rire, pour le jeune et beau Pollmar:
- Oui-da! Fasse que le repos vous ramène demain avec plus de calme, si je peux me permettre. Parce que je crois que nous sommes dans le même esprit en vérité! La bonne nuitée, belle Baronne lointaine!

Dokhara partie, les mots de Lucrétia firent réfléchir le jeune seigneur Kriegwirr.
-Aller à Beehafen hein?... Et si je vous y accompagnais? Nous aurions alors le loisir de mieux nous connaître , de réfléchir à tout cela... Mais ne répondez donc pas céans, je vous en prie. Nous verrons bien demain, je demanderai à ce que mon équipage se tienne prêt au cas où. Et un refus de votre part me fera rester à Borkum, soyez en sûre... La belle nuit, belle amie.
Il offrit à Lucrétia un sourire juvénile tout à fait attrayant... et bête et alléché quand la dame lui offrit elle-même une inclinaison plutôt basse.

Marguillon la regardait froidement.

Mais donc, Lucrétia vint parler au "terrible " Weiss. Comme il se devait, celui-ci se leva à la venue d'une noble. Il ne portait pas son armure, mais du cuir était tout de même sans doute sous sa tunique blanc-grise. La largeur de ses épaules, musclées à force de guerres, n'en étaient en rien cachée, ses avants bras nus étaient puissants, son maintien martial imposant. Lucrétia avait-elle déjà vu un humain aussi sûr de sa force?... et qui semblait si fort?
Sa grande lame à deux mains étaient posée près de lui, et ses yeux très clairs n'avaient pas peur des siens.

Otto Von Fhur, Chevalier de Lucrétia, fit quelque pas dans leurs direction. Des hommes de main de Weiss, tous des guerriers vétérans armés, se levèrent, mais Otto ne ralentit pas son approche, bien que de la crainte se ressentit chez lui.
Qui n'en aurait pas? Il s'agissait tout de même de Weiss et ses proches! De Yann Weiss, La Mort Blanche! Il était une légende, et, par les dieux, celle-ci ne paraissait pas exagérée à le voir!
Toutefois, les mots de lucrétia étaient plutôt légers, flatteurs... Mais Weiss ne sourit pas:

-Regard de braise... Non moi je n'ai pas ce pouvoir. Mais si nous allions en parler dehors? vous pouvez amener votre chevalier et tout ce qui vous plaira, mais je préfèrerais du seul à seul.
Sous entendu: "tu emmène tes gens, j'emmène les miens".
Les gens de Weiss étaient une dizaine de tueurs mercenaires qui faisaient bien peur.
-Je dois te parler, baronne, ordre du GutsHerr.
Ici se continuera le rp de Lucrétia (donc tu peux répondre direct)... Je vais en ouvrir un nouveau pour toi, Dokha - voici le lien:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 812#p91812

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Le regard de Marguillon n’échappa aucunement à Lucretia, laquelle se retira de son pas habituel, souple, élégant et altier. Allons ; n’aimait-il pas la bonne chère et la boisson avinée ? Si fait, pour être prêtre et s’abandonner à de telles habitudes, n’appréciait-il pas non plus les rondeurs d’une femme si généreusement offertes ? Car il était évident qu’il avait eu tout le loisir que de lorgner en même temps que Pollmar dans le fin fond du décolleté de la baronne, s’il l’avait souhaité. Elle n’y avait point prêté attention, mais se dit qu’elle eût dû. Simple curiosité sur les envies d’un prêtre bedonnant et rubicond. Il eût été très amusant, aussi, que l’homme fût soudainement empli d’un désir pour une femme, ou une chose qu’il abhorrait du plus profond de son âme. Peu de gens pouvaient se le cacher ; les courbes, l’allure et le comportement de Lucretia en faisait une femme à part entière que bien des hommes, voire d’autres femmes, se feraient un plaisir à la mâter, à la posséder. Or, Marguillon ne pouvait se le permettre, lui, l’homme de Sigmar, le prêtre qui se doutait du caractère maléfique, vampirique de la baronne de Bratian. Ah, partagé entre le Désir et la Foi… Cruel dilemme qui eût pu très bien faire un roman digne de ce nom après avoir remporté un franc succès auprès du public bretonnien. Et peut-être même celui de l’Empire, qui savait.

    Ou bien, d’une manière bien plus plausible, le bon chienchien zélé de Dokhara était parfaitement au courant de toutes les passions qu’entretenait sa maîtresse, quand bien même ne lui avait-il jamais avoué. Lucretia se doutait fortement que sa consœur lui eût révélé, mais l’homme avait ce petit l’on ne savait quoi pour deviner les perversités ou les petits secrets de chacun. Pourquoi pas ceux de sa maîtresse, également ? Et lui qui voulait tant la protéger, voilà qui ne ferait assurément pas son affaire si l’on en venait à découvrir les penchants pervers de la baronne. Quoi de mieux, pour ce faire, que les petits sous-entendus de Lucretia, qui se faisait un malin plaisir de rendre ceux administrés par Dokhara quelques instants plus tôt, au sujet de ses charmes et d’une quelconque magie noire ? Mais ces sous-entendus en question s’avéraient somme toute assez discrets lorsque l’on n’était pas au fait de ces agissements de tribade. Ainsi, seuls ceux qui étaient véritablement au courant pouvaient s’en offusquer. Marguillon était-il vraiment au courant, si fait ?
    Tout autant de pensées qui traversèrent l’esprit de la jeune femme alors même qu’elle traversait elle-même l’espace qui la séparait encore de Weiss.
    Et il lui fallait tout autant réfléchir à la proposition du seigneur von Kriegwirr. Qu’il vienne l’accompagner jusqu’à Beehafen ? En vérité et si elle devait y répondre tout de suite, Lucretia ne voyait décidément pas en quoi elle devrait lui répondre par la négative. Le choix semblait déjà fait.

    Otto l’avait rejointe alors que la baronne de Bratian venait de rejoindre la Légende. Son beau chevalier n’avait point l’assurance et la tranquillité qu’il revêtait à chaque fois. Sa peur et son anxiété étaient palpables, et ce d’autant plus que Weiss, lui, semblait tout ignorer de la crainte et était armé de sa grande épée bâtarde. Avait-il quelque intention belliqueuse à l’égard de la baronne ? Celle-ci ne souhaitait aucunement engager un quelconque combat avec cet homme qui la respectait et qu’elle respectait en retour. D’une toute autre façon, il n’était pas autre qu’un puissant mercenaire et garde du corps qui suivait les ordres qui lui étaient donnés. Si le Gutsherr, après avoir eu vent de ces histoires de vampire, avait décidé de l’exécuter, elle savait que le reître n’hésiterait pas.

    Lucretia avait engagé ces mots presque aguicheurs avec décontraction et un certain humour auquel Weiss semblait insensible. Bien droit, campé sur ses jambes et ne daignant pas même esquisser l’ombre d’un petit sourire, le mercenaire lui lâcha un petit sous-entendu aiguisé, ce genre même dont la cible commençait à avoir l’habitude. Qu’importait. Ce qu’il fallait véritablement en retirer, c’était que Weiss avait reçu pour ordre de parler en tête-à-tête avec la jeune femme, et que celui-ci lui demandait de bien vouloir sortir avec elle du bâtiment. Elle ignora la belle brochette de sous-fifres que composaient les tueurs grimaçants de la Légende. Elle n’en craignait aucun, et ne craignait pas non plus leur chef, aussi menaçant fût-il. S’il voulait lui parler, alors lui parlerait-elle. Seul à seule.

    «A ta guise ; parlons donc en tête-à-tête, si le Gutsherr l’exige », répondit-elle en haussant des épaules et en indiquant à Otto de la laisser seule.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 août 2014, 22:02, modifié 1 fois.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par [MJ] Bonnepierre »

Une certaine inquiétude se peignit sur les traits d'Otto alors que sa chère maîtresse sortait seule avec Weiss. Un mercenaire de Weiss, du type trapu poilu musclé, regarda le chevalier en coin avec un sourire mauvais qui signifiait bien que de toute façon pour eux il n'était que vétille sans danger.

Et donc, Lucrétia partit en compagnie de la "Mort Blanche".
L'homme avait mis sur ses épaules une fourrure de loup blanc, sa très longue et magnifique lame était engainée à son dos, il avait un poignard au flanc, et ses mouvements dénotaient définitivement du bruit du cuir épais qu'il avait sous ses tuniques. Ses cheveux blancs, coupés courts, étaient d'une teinte étonnante pour un homme de son âge. Son visage bien rasé n'était pas si laid, si l'on aimait le genre baroudeur.
Outre la garde de Pollmar, que celui avait voulu nombreuse, il n'y avait guère que quelques valets et servantes encore réveillées dans le manoir Kriegwirr. Arrivé dans la cour intérieure, Weiss, très tranquille, prit une longue inspiration, les yeux vers le ciel noir:

-J'aime cet air frais, annonciateur de l'hiver.

Ses yeux presque blancs s'attardèrent un instant sur les sentinelles à leurs chemins de rondes, puis se portèrent sur Lucrétia. Il ne souriait pas, mais ne grimaçait pas non plus. Il était très calme, serein, sans peur:

-On dit que vous êtes une vampire, énonça t-il tout à trac, sans s'embarrasser de fioritures. Après il ne put réprimer un ricanement amusé: Un vampire, ici, si près de moi? Ce serait vraiment fort, Madame...
Après un court silence, qu'il était bien dur d'interrompre tant il en imposait (même pour Lucrétia, si fait), il retrouva un sérieux mortel:
-Je suis bien plus habitué à étriper du chaotique que du vampire, mais tout de même, j'en ai déjà tué... Ils trépassent pareillement sous mes coups, les histoires d'immortalité, de craintes exclusives de l'argent ou du feu, c'est du flanc. L'Acier que j'ai au dos, bien employé, les occis aussi.

Une moue blasée, en fixant la lahmiane:

-La rune de Valaya, cela vous dit quelque chose?... Il n'attendit pas vraiment de réponse: C'est de l'artisanat nain, cela protège du chaos et de la nécromancie... On dit que cela permet aussi de mieux remarquer les essences magiques mauvaises d'un être. Mais à cela je n'ai jamais été bon.
Je ne vois rien de cela en vous, Madame.


Il avait sorti un petit anneau argenté de sa poche gauche. Sur celui-ci, les yeux aiguisés de Lucrétia avait pu lire: TVK

-Vous êtes un vampire, Madame?

Posant cette dernière question, Weiss, dans sa froideur inquiétante, paraissait néanmoins plus sceptique qu'autre chose, et si l'on grattait un peu, bien moins inquisiteur qu'amusé. D'ailleurs, cette question franche ne l'était-elle pas, amusante?
Tout ce qui avait précédé avait sans doute pour but d'effrayer Lucrétia, de lui montrer qui il était, de poser des bases... Mais il n'y croyait pas vraiment.

Restait toutefois cet anneau. Lui demanderait-il de l'enfiler, pour voir? Et que réservait-il d'autre, que lui aurait demandé le Gutsherr Timothaus Von Kreiglitz?

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Taladélégation: étape en Bratian.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Il n’y avait pas grand-chose à faire, de toute façon, et l’inquiétude d’Otto à son égard n’avait pas lieu d’être, se disait Lucretia. Un petit signe de son visage, sur lequel apparu un sourire rassurant ; voilà ce qu’elle offrit à ce dernier afin de calmer ses inquiétudes. La jeune femme eut cependant la soudaine envie de rembarrer le sourire torve et sardonique qui se peignit alors sur la face grossière d’un mercenaire de la Légende. Enfin, ce n’était peut-être pas le meilleur moyen de débuter quelque discussion que ce fût que de de se gausser de sa personne sur un ton aussi sarcastique que ne l’avait été son sourire ou bien de tout simplement lui planter sa dague dans le flanc. Encore que Weiss eût peut-être pu le prendre comme un acte de courage ou de témérité qui lui correspondait bien et qu’il était susceptible d’apprécier. Mais mieux valait ne pas tenter et laisser couler.

    Les lieux étaient à présent paisibles, sans tout ce ramassis de hobereaux et d’autres nobliaux passablement imbriaques qui braillaient leurs rumeurs ou leurs accords à qui voulait mieux l’entendre. Il n’y demeurait que quelques valets et domestiques chargés de nettoyer le carnage de bonnes chères, de pitances et de boissons qui maculaient désormais le sol sur lequel la jonchée était en train d’être jetée. S’il y eut certes quelques regards, personne ne leur prêta véritablement attention, si ce n’étaient les différents gardes calfeutrés dans l’ombre des alcôves.
    La baronne comme le reître sortirent tous deux dans l’air froidureux de la nuit.

    «La fraîcheur vespérale m’est certes agréable, mais point ne le sont votre hiver et sa froideur qui m’obligeront à me couvrir plus que la décence ne l’impose », sourit-elle pour elle-même sans le regarder. L’ironie de ses paroles reposait dans le peu d’intérêt qu’elle plaçait justement dans cette même décence, eu égard à la légèreté de sa vêture qui en révélait bien trop pour certains. Elle l’écouta quiètement tandis qu’une petite moue amusée s’empara de ses traits.

    «L’on dégoise beaucoup sur ma personne. Vampire est l’une de ces appellations dont on m’a déjà affublée, effectivement. Au même titre que sorcière, démone, putain, cultiste de Slaanesh, et toutes ces autres joyeusetés que vous avez sûrement déjà dû pourfendre à l’aide de votre acier, je n’en doute pas. J’ai assurément toutes ces qualités requises pour être chacune de ces dénominations, mais cela ne signifie pas que je le sois véritablement. »
    La baronne de Bratian fut soudainement prise d’une certaine sympathie pour ce grand gaillard qui la toisait de sa hauteur, et l’envie de lui expliciter toutes ces subtilités sur les faiblesses qu’il confondait et auxquelles il ne croyait guère, mais la prudence aussi bien que la raison l’en dissuadèrent. C’eût été folie que d’agir ainsi ; l’homme pouvait tout à fait devenir son adversaire dans un futur proche, quand bien même ne le souhaitait-elle pas, et il pourrait bien lui être mortel qu’un guerrier aussi doué et reconnu que lui en sût autant sur ce qui était à même de la vaincre.

    Lorsqu’un certain anneau à la nitescence argentée fut sorti de sa poche, Lucretia y jeta un coup d’œil intrigué, surtout lorsque suivirent les explications sibyllines de l’homme à propos d’une certaine rune. Peut-être même qu’une certaine convoitise se fit ressentir en elle, bien qu’elle ne le montra pas. C’était que la jeune femme avait déjà eu affaire à ce genre de rune mystique, laquelle lui avait causé bien des soucis. Elle ne se rappelait que trop bien le mot elfique susurré par ce bougre de haut-elfe et l’abomination spectrale qui en était ressortie. La jeune femme, qui ne craignait d’ordinaire pas grand-chose, avait failli y laisser sa peau. Toutefois, au vu des dires de Weiss, voilà que cette rune semblait bien moins puissante que celle qu’elle avait déjà affrontée. Un simple signal, une bête alarme pour juger de la nocivité des gens qu’il pouvait rencontrer, et dont il ne semblait pas savoir se servir. Ou du moins était-ce ce qu’il voulait peut-être lui faire croire. Tenter de la fourvoyer afin qu’elle se sentît plus en sécurité et cessât d’être sur ses gardes. Car la question qui lui brûlait les lèvres, que ce fût par simple curiosité, amusement, ou tout ce que cela pouvait être d’autre, ne manqua pas de tomber.
    Etait-elle véritablement la monstruosité dont tout le monde l’accusait ?

    Oui, le curieux paraissait bien plus amusé que véritablement soucieux de mener une véritable disquisition, là où il l’avait fait mander en justifiant une exigence du Gutsherr. Mais là encore, il pouvait parfaitement s’agir d’un stratagème. Pourpensant quelque peu, elle se demanda comment répondre à cette fâcheuse question à laquelle tout le monde semblait vouloir obtenir réponse. Elle agit selon ce qui lui semblait être le mieux.

    «Fameuse question que voilà, lâcha-t-elle dans ce qui ressemblait presque à un souffle, yeux perdus dans le vague, droit devant elle. Je gage que vous vous doutez bien que si jamais je l’étais, je ne vous le dirais point, pour des raisons qui semblent évidentes. Et si je ne l’étais pas, je ne le vous dirais pas non plus, alors que je pourrais vous clamer si fait mon innocence et me laver de tout soupçon. »
    Elle le regarda alors, explicitant ses raisons.
    «Pardonnez-moi, mais j’aime à conserver tout ce mystère qui peut planer autour de moi et qui fait tant jaser. J’aime à me nimber de toutes ces rumeurs qui courent sur mon compte, voir ces regards suspicieux, jaloux ou admiratifs qui me couvent discrètement.
    Un petit rire cristallin s’échappa de sa noble gorge.
    «Oui, j’aime ma réputation chérie, et non, je ne répondrai pas à votre question, et j’espère que vous ne m’en tiendrez là pas rancune. »

    Il n’était pas certain que cela suffise, et passa directement à une autre idée. La jeune femme avait vu dans le regard du mercenaire à quel point il avait pu avoir envie d’en découdre avec elle dans le cas où elle eût véritablement été vampire, et ce depuis l’indicent avec ce petit crétin de von Schirach. Il ne pourrait résister.
    «Dites-moi, cela vous dirait-il que de vous incliner face à la suprématie de ma lame sur la vôtre, en quelques petites touches ? » le défia-t-elle en faisant un petit signe de la tête en direction de son épée.
    Et Lucretia lui offrit son plus beau sourire innocent.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 29 août 2014, 01:20, modifié 1 fois.
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