Il se laissa tomber, rattrapant le rebord de la fenêtre avec les mains. Si tout se passait bien, il lâcherait, se réceptionnerais sur le sol puis se retournerait tout en dégainant son épée, arrivant juste au moment du passage de la jeune fille, pouvant ainsi s'interposer entre les prédateurs et leur proie.
Après avoir sauté de la fenêtre, il se retrouva devant la porte de l'auberge où il vit, par un coup d'oeil rapide, l'aubergiste le regarder d'un drôle de regard. Il se détourna rapidement, n'oubliant pas qu'il avait décidé de prêter main forte à la jeune fille. Ils allaient arriver dans quelques secondes.
Le jeune noble en profita pour détailler ses prochains adversaires ainsi que la jeune fille en détresse. La demoiselle était vétue de haillons, et avait l'air paniquée. Ce n'était pas surprenant : deux hommes malingres armés de dagues et un homme plus costaud armée d'une épée basique la poursuivaient, bien qu'à bout de souffle, la petite ne laissait pas ses poursuivants prendre du terrain face à elle. Voyant que ses adversaires ne l'avaient pas encore aperçu, Astriel tenta une botte vers le premier qui lui arrivait.
L'homme qu'il atteint etouffa un râle de douleur, il avait été sévèrement touché au flanc. Déçu de son manque de force, Astriel tenta une volte en contrepied, tandis que son adversaire se retournait.
Qu'il réussit à voir arriver et esquiva aisément. L'homme malingre, tenant sa dague fermement tenta de profiter de la brèche ainsi crée.
Il réussit à planter son couteau dans l'épaule d'Astriel assez profondément qui lâcha un gémissement de douleur.
Gardant ses esprits, il dégagea suffisament violemment son bras pour mettre l'arme en dehors de la portée de son adversaire. Celui-ci, se rendant compte qu'en plus de sa blessure n'avait plus la possibilité de combattre s'enfuit après un regard meurtrier vers le jeune noble. Astriel en profita, tout en tenant son épaule très douloureuse de voir ce qui s'était passé pendant les quelques longues secondes qui s'étaient écoulées. La jeune fille n'avait pas l'air tellement sans défense car quand les deux compères s'étaient arrêtés pour voir ce qui s'était passé, elle avait jeté un poignard entre les yeux de celui qui était le plus proche d'elle, qui s'écroula sans un bruit. Il ne restait plus que le plus costaud, celui qui était armé d'une épée à une main. Il jeta un coup d'oeil au noble et lui dit :
" N'interferez pas ! Cette gosse nous appartient. Sinon je vous crève. Cassez vous."