Gründach

[[MJ] Urizen]

Gründach

Gründach est un petit village fluvial de 64 âmes situé à la périphérie du grand cratère qui abrite Talabheim. Ses villageois tirent leur subsistance de la pêche et de la culture maraichère. Les quelques constructions du hameau se limitent à un moulin à eau, quelques cabanes de pêcheurs, une demi-douzaine de fermes et un oratoire dédié à Taal.

En amont du hameau, une digue en bois permet de calmer les ardeurs du fleuve Talabec et forme une petite rade où évoluent les frêles embarcations des pêcheurs. A cet endroit, moyennant finance, un bac permet de franchir le fleuve de part et d'autre.

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Bredouilles, quittant la cabane perchée dans l’arbre, leur marche le long du chemin de hallage les mena finalement jusqu’à la proximité du village fluvial de Gründach.

Du coté de la rive qu'empruntaient les deux Slaaneshis, à environ 200 mètres de eux, se trouvaient une petite cabane en bois et une grange de taille moyenne qui accueillait les animaux de trait permettant de tirer les péniches qui remontaient le fleuve vers Kislev. Au niveau de ces deux constructions, se dessinaient les silhouettes de deux hommes qui semblaient porter des lances, ou de simples longs bâtons..ou des cannes à pêches…à la distance à laquelle se trouvaient Siegfred et Déistra, il était difficile d’en juger précisément. Il pouvait s’agir de simples pêcheurs à la ligne ou de soldats de la cité de Talabheim postés dans les villages qui circonscrivaient le cratère afin d'établir un périmètre de protection sanitaire contre la peste.

Les deux hommes ne semblaient pas encore les avoir aperçu.

[Déistra]

[align=]Les deux hommes pouvaient très bien être de simples pêcheurs, comme ils pouvait s'agir d'hommes en armes, dans les deux cas la prudence était de mise. Pour l'instant ils n'avaient pas été remarqués, aussi avisant les taillis tout proches, elle s'engouffra à l'intérieur, en espérant pouvoir ainsi se rapprocher de leur objectif sans se faire voir. La seule chose que Déistra espérait, c'est que Siegfred aurait la présence d'esprit de faire de même. Mais tout de même, elle espérait ne pas avoir de mauvaises surprises là-bas, le plus vite elle serait passée de l'autre côté du Talabec, le plus vite elle pourrait s'occuper de son encombrant "problème"...[/align]

[Siegfred Coeurnoir]

Siegfred, trop occupé à regarder les deux silhouettes au loin, ne remarqua pas dans un premier temps Déistra se cacher dans les fourrés. Il la chercha quelques secondes du regard avant de finalement l'apercevoir entre les buissons, il semblait que cette dernière voulait employer l'approche furtive. Voyant quel avait l'air sure d'elle, Siegfred ne tenta pas de l'arrêter.

Et bien, allons-y. Souffla Siegfred assez bas pour n'être entendu que par Déistra.

Ses talents de discrétion n'étant pas très élevé, l'apprenti sorcier laissa une distance de sécurité assez grande pour éviter que les deux nouveaux amis ne tombent entre les mains des adversaires par manque de discrétion d'un des deux protagonistes.

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Se frayant un chemin dans les taillis en bordure de la forêt, les deux Slaaneshis purent s'approcher suffisamment près sans prendre le risque d'être repérés. A l'endroit où ils s'étaient postés, juste derrière eux, à une dizaine de mètres, dans une étroite clairière, adossé à un vieil arbre, se tenait un petit édifice circulaire orné d'un crâne de cerf. Construit à base de pierres sèches et recouvert d'un toit conique en chaume, un homme pouvait se tenir droit debout à l'intérieur.

Les deux hommes étaient des hommes d'arme ! Ce qui tout à l'heure auraient pu passer pour de longs bâtons ou d'inoffensives cannes à pêche se relevaient être des lances. L'approche furtive de Déistra et Coeurnoir avait été de bon aloi. Accroché à leur ceinture, pendant contre leur jambe, chacun portait une arbalète de petit calibre qui leur servait à dissuader l'approche des voyageurs en provenance de Taalagad la pestiférée. Leur vêtement portait le blason de Talabheim...il devait s'agir des gardes du Taalbastion, placés là pour élargir le périmètre de sécurité sanitaire autour de la cité Impériale.

Une péniche qui descendait le fleuve Talabec traversa la rade de Grundäch. Quelques minutes après son passage, un chariot chargé de bottes de foin, venant d'un village en amont, s'approcha. Après une inspection sommaire, les gardes firent signe. Avec lui, le bac emmena deux autres soldats qui assuraient la relève des deux premiers. Les deux hommes saluèrent leurs camarades en baillant et en se frottant le visage, signes de fatigue qui trahissaient une longue veillée. Avec le chariot, ils disparurent de l'autre coté du Talabec, s'en allant profiter d'un repos salvateur.

[Déistra]

[align=]D'après la suite des événements, Déistra pu en déduire les éléments suivants : D'une, une approche frontale serait mal venue en l'état actuel des choses, les hommes montant la garde étant bien armés et reposés de frais... Mais cela ne durerait pas, ce qui amenait à la deuxième partie de sa réflexion : La journée venait juste de débuter, mais bientôt la fatigue se ferait sentir, et la surveillance exercée se relâcherait, leur permettant sans doute de profiter d'une opportunité !

Avisant la cahute derrière eux, la cultiste se fit la réflexion qu'il valait mieux que ce soit EUX qui soient à l'intérieur, plutôt qu'un autre, et puis ainsi ils pourraient se reposer à tour de rôle, le voyage jusqu'à Grümdach ayant été particulièrement éprouvant (Enfin, surtout pour elle, et en grande partie par la faute de ses talons hauts, plus adaptés à une orgie en l'honneur de Slaanesh que pour une randonnée champêtre...)

Se tournant vers Siegfred, et lui montrant la cahute du doigt, elle y fonça sans attendre, supposant que son compagnon de route aurait la bonne idée de la suivre, et qui sait, peut-être auraient-ils l'occasion d'honorer Slaanesh ensemble si l'occasion se présentait ?[/align]

[Siegfred Coeurnoir]

Siegfred regarda longuement les gardes et soupira. Si il avait été seul, il aurait certainement marcher en plein milieu du chemin sans craindre une seconde pour sa vie. A un moment, Déistra désigna la cabane du doigt et l'apprenti sorcier compris immédiatement qu'elle voulait s'y rendre. Elle partit rapidement, tout de suite suivi par Siegfred. La situation était plutôt tendue et Siegfred vit rapidement des gouttes de sueur rouler sur ses joues. Il valait mieux pour les deux compagnons que les hommes armés ne les remarquent pas sous peine de passer un très mauvais quart d'heure. Il était tout de même confiant, en dernier recourt il lui resterait sa magie, de ce fait il valait mieux que Déistra soit de son coté si elle ne voulait pas se retrouver dans le même état que les autres hommes.

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De leur poste d'observation, les deux compagnons de luxure pouvaient surveiller les allées et venues du bac et le trafic le long du chemin de halage...celui-ci était restreint car depuis l'éclosion de la peste, les déplacements de la population de l'Empire se faisaient rares, se limitant aux impondérables. L’intérieur du petit édifice qu'ils occupaient ne semblait relever qu'un petit tas de pierres.

L'attente leur sembla durer plusieurs heures. Durant ce temps, deux autres péniches traversèrent la rade de Gründach et quelques paysans à dos de mule empruntèrent le bac. Déistra commençait à ressentir le douloureux gonflement de son aisselle et un léger élancement dans son bras.

Maintenant, le soleil était à son zénith et réchauffait les sous-bois. Un charrette bâchée qui comme les paysans provenait de Bergendorf, en amont du fleuve, arriva à la hauteur des deux gardes. Les deux hommes d'armes Talabeclanders se livrèrent à un examen sommaire de l’intérieur du véhicule, se contentant de relever sa toile pour y jeter un rapide coup d'œil. Leur nonchalance trahissait de la lassitude d'une longue et monotone affectation à cet endroit, période qui avait du émousser leur vigilance. Au moment où le bac emporta la charrette, un chariot, lui aussi bâché, se dessinait au loin sur le chemin. Il serait là dans 5 ou 10 minutes.

[Déistra]

Tout se passait pour l'instant comme le prévoyais la cultiste, peu à peu la surveillance exercée se relâchait. Elle dû cependant se faire violence pour ne pas courir vers chaque charrette qui passa au cours de la matinée, s'enjoignant à la patience malgré le désagrément causé par l'évolution de la maladie, qui lui rappelait douloureusement que le temps jouait contre elle...

C'est alors qu'un chariot bâché apparut au loin, juste au moment où le soleil commençait à atteindre son zénith. Jugeant le moment opportun, elle fit signe à Siegfred de la suivre, tandis qu'elle quittait la sécurité relative du petit abri de pierre pour commencer à remonter le long de la route, prenant garde à se camoufler dans la végétation, avant d'arriver à quelques mètres du poste de garde, juste avant le passage du petit chariot. Jaugeant à distance l'attelage avec une moue appréciative, elle pris une dizaine de pièces d'or, avant de les jeter négligemment sur la route, espérant que la réverbération du soleil sur le métal doré puisses attirer le regard et la cupidité de son conducteur...

*Ô Slaanesh, juste un petit peu, juste un tout petit peu plus et je te promets une fête comme tu n'en as jamais vue, une fête que même tes fidèles les plus puissants n'osent pas même imaginer ! Alors je t'en prie, patiente juste encore un peu, je te promets que cela en vaudra la peine...*

[[MJ] Urizen]

Le chariot bâché arriva à hauteur de l'endroit où se trouvaient les deux Slaaneshi, tapis dans l'épaisseur du sous-bois. Il ralentit. L'homme, un paysan d'une quarantaine d'années au visage hâlé et au grand corps malingre plaça une main au dessus de ses yeux afin d'y former une visière. Il cingla l'âne de plusieurs coups de trique en lui intimant l'ordre de stopper. L'animal s'immobilisa finalement et l'escogriffe sauta de l'attelage. Les temps étaient difficiles et ces quelques pistoles représentaient une manne providentielle grâce à laquelle il pourrait acheter du grain pour les prochaines semences ou bien quelques poules afin d'égayer le brouet quotidien.

-"Hôlllllla, sal' corniaud, mais t'vas donc t'arrêter ?!...Qu'shallya est bonn' 'vec les nécessiteux !-"

En train de compter ses pistoles, Le paysan tournait le dos à son chariot.