Gründach

[Siegfred Coeurnoir]

Les sens aux aguets, Siegfred tenta sans résultat de localiser la source de se léger bruit mais il n'y parvint pas. Seul une sorte de cri, un gloussement selon l'apprenti sorcier, laissait envisager grossièrement une direction à prendre pour arriver à sa source. Dèistra semblait en avoir vue plus, mais pour sa part, il devait se contenté de ce qu'il entendait. Sans un mot, il s'accroupit et attrapa son sombre bâton. Pour le coup il était assez perdu mais il savait cependant une chose, si jamais Dèistra venait à se déplacer, il serait toujours à ses talons. Pourtant il n'aimait pas cette situation. être obligé de suivre une femme était pour lui un véritable supplice, seulement, il n'avait pour le moment aucun autre choix que ce dernier. Voilà une perspective qui ne l'enchanté guère...

[[MJ] Urizen]

Celui qui semblait guider le groupe emprunta la porte d'entrée de la cabane. Apparemment celle-ci ne devait ni être fermée ni cadenassée... mais l'état de vétusté général des murs de la cahute rendait certainement obsolète toute tentative sérieuse de condamnation du lieu. A sa suite, un à un, chacun disparut à l'intérieur. Quelques secondes plus tard, une lueur blafarde en illumina ses vitres opaques. Quelques rais de lumière épars filtrèrent à travers les planches disjointes et là où les plaques de chaume du toit manquaient, lui donnant une apparence fantastique...puis la lumière disparue, comme avalée par la maison. Les deux Slaaneshis, s'étant rapprochés précautionneusement, se trouvaient maintenant à environ une dizaine de mètres, à couvert derrière un bosquet d'arbres feuillus. Aucun son ne semblait sourdre de l'intérieur de la cabane.

[Déistra]

[align=]Déistra réfléchit un instant aux évènements d'il y a un instant, il y avait là aiguille sous roche...

*Voyons voir... Tout ce petit monde rentre dans cette baraque pourrie, lumière allumée... Puis une fois que tout le monde est à l'intérieur, pouf ! Disparus, comme s'il ne s'était rien passé du tout ! Donc, soit j'ai affaire à un groupe de mages particulièrement tordus, soit cet endroit doit être beaucoup plus intéressant qu'il n'y paraît...*

Sur ce, ayant pris sa décision, elle se releva rapidement, avant de se diriger d'un pas décidé vers la masure - Tout en regardant où elle mettait les pieds, il serait de la dernière stupidité de mourir maintenant, n'est-ce-pas ? -, arrivée à l'entrée, elle prit une profonde inspiration, assura sa prise sur sa dague, et s'aventura dans les ténèbres... Non sans d'abord vérifier qu'il n'y avait personne derrière la porte, ce genre de trucs éculés n'était décidément pas à son goût... Elle se promis intérieurement que lorsqu'elle aurait réglée la totalité de ses problèmes, soit elle irait dans le bordel le plus proche, soit elle s'arrangerait pour participer à une orgie en l'honneur de Slaanesh digne de ce nom, pas moins !

*Alala, qu'est-ce-que je ne ferais pas pour toi, Seigneur des Plaisirs ! Je ne suis pas du genre à t'en tenir rigueur, mais essaie de ne pas m'oublier quand tout ceci sera fini, j'apprécierais vraiment...*

Ainsi pensait la cultiste, tandis qu'elle s'aventurait soit vers la solution à tous ses problèmes, soit vers une mort des plus stupides... Comme il en a été pour toutes les générations d'imbéciles que Déistra détestait tant, mais sauf que dans son cas elle n'avait pas trop le choix...[/align]

[Siegfred Coeurnoir]

Une fois encore, Siegfred était aux talons de Dèistra. Les quelques silhouettes venaient tout juste de disparaître lorsqu'ils arrivèrent à coté de la porte. Cette vielle cabane délabré n'inspirait aucune confiance à l'apprenti sorcier, sans un mot il posa discrètement son oreille contre le bois de la porte pour écouter sans être repéré mais il n'entendit rien du tout. Il se poussa et rapidement Dèistra s'engouffra dans la maison. Il trouva son attitude assez suicidaire sur le coup, cependant la chose était faite, il devait la suivre sans faire d'histoire s'il voulait avoir une chance de pouvoir rejoindre Talabheim.

Une autre idée lui traversa l'esprit. Si ses silhouettes n'étaient pas des sorciers, il se pourrait bien qu'une voie secrète jusqu'a Talabheim pourrait bien se situé sous les fondations de cette vielle masure. Il ne leur restaient plus qu'a vérifier cette hypothèse.

[[MJ] Urizen]

Avec vigilance et circonspection, Déistra ouvrit la porte. Celle-ci ne résista pas à sa poussée...comme elle l'avait présagé, elle ne présentait aucun moyen de fermeture. A intérieur de la cahute, régnait une obscurité plus épaisse encore que celle du couvert des bois. La lumière lunaire blafarde qui filtrait à l'intérieur de la pièce d'entrée ne dévoilait que quelques formes obscures: une table carrée , quelques chaises et un long meuble qui faisait l'angle en face de elle. Sur le mur opposé à la porte d'entrée , se trouvait une autre porte, également fermée.

[Déistra]

[align=]Une fois la porte ouverte, la Cultiste resta un instant immobile, attendant que ses yeux s'habituent peu à peu à l'obscurité... Avant de s'aventurer plus avant, inspectant rapidement la pièce. A première vue, pas beaucoup de mobilier, mis à part le meuble longeant le mur qui lui semblait affreusement tentant... Se dirigeant dans cette direction, elle prit cependant garde à la façon dont elle marchait, posant les pieds sur les jointures entre les planches, le but étant de les faire grincer le moins possible...

Une fois arrivée à proximité, elle s'accroupit doucement, posant la main sur le bois, cherchant à l' "identifier" plus par le toucher que par la vue, elle souhaitait savoir à quoi elle avait à faire avant d'y fourrer son charmant petit minois... Quand à Sieg, s'il avait deux sous de jugeote il attendrait qu'elle ait finie son inspection avant de commettre un impair fâcheux, comme aller ouvrir la porte par exemple... Malgré son état qui allait s'aggravant - Elle commençait à avoir mal au crâne, et de temps en temps elle était soudainement prise de frissons - Elle s'efforçait de garder l'esprit clair, de sa capacité à garder un raisonnement froid et logique dépendrait en grande partie sa survie, elle devait penser de façon neutre, et garder en tête leur objectif final, à savoir pénétrer dans Talabeim...

Ces derniers temps, elle se sentait pousser des ailes, était-ce le fait de ne plus rien avoir à perdre ou bien la maladie commençait-elle à lui faire perdre le contrôle de ses sens ? Toujours est-il qu'elle était passée de la folie dépravée au raisonnement détaché et calculateur, elle avait même pensée à tuer son compagnon afin de s'approprier ses possessions, avant de remettre négligemment l'idée à plus tard...

Toujours est-il qu'elle ne se rendait pas compte de la perte graduelle du peu de sanité psychologique qui lui restait, ce qui la rendait dangereuse autant pour les autres que pour elle-même. Restait à espérer qu'elle ne commettrait pas l'irréparable d'ici la fin du voyage, malade et seule ses chances de survie seraient infimes. Mais toutes ces considérations n'atteignaient pas Déistra, toute entière absorbée à sa fouille des lieux...[/align]

[[MJ] Urizen]

Une fois son regard accommodé, Déistra s’avança à pas feutrés, se vêtant de l’obscurité comme d’une sombre amie. Elle laissa derrière elle, sur le pas de la porte, son compagnon circonspect. Celui-ci, jusque là, s'était borné à la suivre. Elle savait juste que, comme elle, il voulait pénétrer, comme une écharde, dans "l'œil de la forêt", Talabheim.

Elle sut éviter les pièges invisibles que recelait le sol: de nombreux débris de bois et les planches mal-jointes du parquet, désunies par les intempéries et l’usure du temps. Partout, le bois était gonflé, humide et envahi de mousses. Le meuble était de confection grossière. A certains endroits, il manquait plusieurs pièces de tiroirs. Celles qui étaient restées en place étaient brisées. Cette commode basse paraissait être ce qu’elle était...c'est à dire une commode.

Vu l’état d'insalubrité de la pièce, quoi que les personnes de ce groupe étaient venus faire dans cette cabane isolée, il ne s'agissait surement pas d'une réunion champêtre.

[Déistra]

[align=]Un bref regard sur l'environnement qui l'entourait lui apprit qu'elle ne trouverait probablement rien dans cet endroit, à part de la moisissure et autres joyeusetés propres à tout ce qui reste trop longtemps dans cette charmante forêt... Bien entendu, Déistra n'était pas disposée à rester ici à attendre que la même chose lui arrive, aussi faisant toujours attention où elle mettait les pieds, elle zigzagua à travers les trous du plancher et les débris qui jonchaient le sol en direction de la porte au fond, cette fois-ci elle devait avouer que ses bottines lui rendaient la tâche plus facile, ce qui ne l'empêcha pas de marmonner et de jurer à voix basse :

*Mmmmgmblll, fichue baraque pourrie... 'font jamais le ménage dans cette forêt ? 'Bien un truc d'elfe, la nature, les p'tits zoziaux, m'font bien rire tiens ! 'Te raserais tout ça, puis j'm'en gard'rais quelques-uns pour mon usage personnel, z'allez voir !*

Et ça continuais, encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'acc... Teuheum ! La cultiste arriva donc face à la porte, et commençant à singulièrement s'agacer de tous ces obstacles qui se dressaient sur son chemin, songea sérieusement à l'ouvrir d'un violent coup de pied, avant au jugé de son état de tout simplement procéder de façon standard, se plaçant tout de même hors du champ afin d'éviter un potentiel carreau d'arbalète qui pourrait l'attendre derrière... On est paranoïaque ou on ne l'est pas ![/align]

[[MJ] Urizen]

La porte pivota difficilement avec un bruit sourd de craquement et de raclement. Cette pièce était de la même surface que la précédente. En face de elle, une simple fenêtre aux vitres cassées condamnée par des planches en bois laissait filtrer un clair-obscur. Heureusement, la vision de Déistra avait eu le temps de s'accommoder à cette semi-obscurité et elle put identifier les deux grabats sales, éventrés et les tas de caisses éparses qui encombraient les quatre coins de la pièce. Une autre porte se tenait directement sur sa droite. Selon la topographie extérieure de la bicoque, elle devait donner dans la dernière salle, celle dans laquelle se trouvait l'escalier qui menait au grenier.

[Déistra]

[align=]La Cultiste grinça silencieusement des dents lorsqu'elle entendit la porte craquer, comme entrée on avait plus discret ! Restant un instant sur le seuil de la porte à écouter, attentive au moindre bruit, elle finit par rentrer, gardant toujours un œil là où elle posait les pieds... A travers l'obscurité elle observa le mobilier, avant de soupirer de lassitude : Il semblerait qu'ici aussi elle ne trouverait rien d'intérêt. Elle se positionna dans l'alignement de la porte d'entrée, avant d'ouvrir la dernière porte selon le même système qu'auparavant, à savoir sans y faire face, en se tenant sur le côté... De toute façon, le grenier ne l'intéressait en rien, mais elle espérait une cave ou quelque chose d'approchant, car elle pourrait donner sur un potentiel tunnel permettant de pénétrer dans "l'œil de la forêt"...

*Par contre un fois arrivés dans ce tunnel, il me faudra m'occuper de ses charmants propriétaires... J'attends ce moment avec impatience, cela devrait être une bonne occasion d'honorer Slaanesh, pour une fois...*[/align]