[Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

[Déistra]

[align=]

Lancement du sort Réanimation (Pas de bonus, réussite sous 11 ou moins) : 12, loupé de justesse !

Apparemment, les esclaves du Revenant lui étaient aussi fidèles dans la mort qu'ils l'étaient dans la vie : Lorsque le nécromancien incanta la formule maudite qui était censée les animer, il sentit clairement ses mots de pouvoir s'étendre dans tous le tumulus, mais tout au plus les tombes derrière lui se contentèrent-elles de frémir, sans plus de résultat. La scène aurait été comique si sa vie n'était pas dans la balance, car dans un bruit de tonnerre, les couvercles des deux sarcophages de la chambre mortuaire basculèrent, laissant émerger leurs locataires : Deux squelettes armés d'épées courtes, et protégés par des boucliers, ainsi que des armures de cuir manifestement traitées pour résister aux outrages du temps. Une légère brume blanche émergea des deux réceptacles, se répandant sur le sol, créant peu à peu un léger tapis cotonneux.

Jet d'INT : 17 raté !

C'est alors que Klaus entendit des murmures, des paroles sépulcrales sans sens pour lui, appartenant manifestement à ceux qui étaient passés là avant lui. Il n'en comprenait pas le sens, mais ces mots contenaient une telle détresse, un tel désespoir, qu'ils commencèrent à agir malgré lui, instaurant le doute dans son esprit. Il s'agissait sans nul doute d'un maléfice quelconque, mais ce sentiment d'insécurité persista même après qu'il l'eut réalisé...

[Malus de 1 à ton prochain jet d'INT, tu récupères au tour d'après toutefois... Les squelettes vont sans doute mettre un peu de temps à extraire leur carcasse de leurs sarcophages, et le Roi ne semble pas enclin à engager l'assaut, aussi peux-tu encore tenter de relever tes morts, auquel cas je te suggères de changer d'approche... Utilise ta tête jeune nécromancien ! ^^ /]

[/align]

[Klaus]

Naturellement, cela ne pouvait pas fonctionner comme il le voulait. Après avoir lancé son défi et pris la pose, il était rentré dans le rôle du héros vainqueur. Donc, bien sûr, son incantation nécromantique échoua. La situation aurait été trop proche des contes bardiques, il fallait croire. Toujours était-il, Klaus se trouvait désormais dans une position intenable. Les deux gardes du corps venaient de surgir de leurs sarcophages, ce qui plaçait le jeune homme en infériorité numérique sérieuse. Impossible de relever des morts-vivants désormais qu'il avait complètement perdu l'effet de surprise, il serait mort le temps qu'ils sortent de leur container. Et même ainsi, il se trouvait face aux trois meilleurs guerriers des environs, une troupe qu'il ne pouvait affronter sans une force nettement supérieure en nombre. Ce qu'il n'était évidemment pas.

Comme pour remuer le couteau dans la plaie, le voilà qui était affligé par des voix d'outre-tombes dont il ne comprenait ni le sens, ni l'origine. Leur plainte lui remplissait l'esprit d'une sensation de désespoir et d'impuissance. Les paroles étaient angoissées, à mi-chemin entre les cris d'avertissements et les hurlements d'agonie. Il ne savait pas s'il s'agissait des victimes précédentes de ce trio infernal qui lui venaient en aide, ou si cette attaque mentale émanait du revenant qui se tenait devant lui, comme une tentative de briser son esprit avant de briser son corps. Cela n'avait aucune espèce d'importance à présent, le fait était que ces voix étaient là et qu'il aurait vraiment préféré le contraire. Encore une fois, le choix ne lui avait pas été présenté.

Il fit de son mieux pour n'en rien laisser transparaître à son adversaire, mais cet assaut magique le gênait considérablement dans son concentration. Il était en désavantage martial, il avait perdu l'avantage tactique et maintenant sa domination magique aussi. Le roi revenant se contentait d'observer la scène d'un air aussi impassible et froid que son corps squelettique le lui permettait. Impossible d'en être parfaitement sûr mais Klaus était persuadé que le mort-vivant était en train de se rire de lui. L'idée était insupportable pour le nécromancien à l'égo fortement développé, mais il fallait se rendre à l'évidence : il courait à la défaite. S'il persistait dans ce combat en attente d'éclater, ce tombeau serait effectivement sien mais dans un sens tout autre que celui qu'il avait initialement prévu.

Il ne lui restait pas masse d'options. En fait, il ne lui restait que ses jambes... Il devait sortir d'ici, pour retrouver une position plus confortable. Il existait un endroit : le piège dans le couloir. Ce mécanisme était largement assez puissant pour pulvériser les revenants. S'il parvenait à attirer ses adversaires dans le traquenard, il pourrait aisément alléger cette équipe hostile d'un ou deux membres. Vaincre le troisième serait alors nettement plus simple, il aurait à sa disposition le tas d'ossements à l'entrée de la tombe et une position dominante dans les escaliers. Encore fallait-il en arriver là.

Prenant sa décision, Klaus profita de l'inaction de ses opposants pour attraper les battants de la porte et les refermer du plus vite qu'il pu, plaçant une barrière physique entre lui et la mort. Sitôt fait, le jeune homme se retourna et couru vers la sortie, en longeant le mur comme il l'avait fait à l’aller, de façon à éviter un piège qui lui serait fatal en ce moment critique. Il devait profiter de cet instant de répit pour mettre le plus de distance entre lui et ses poursuivants. A la lumière des feux-follets, il lui resterait encore à parvenir à l'entrée...

Fuir face à des morts-vivants... Lui, un nécromancien.

Détestable.

Klaus referme la porte et se tire de là en vitesse, en suivant le même chemin qu'à l'aller.

[Déistra]

[align=]Le temps que les morts-vivants rouvrent les gonds rouillés, Klaus avait gagné une avance certes faible, mais néanmoins notable sur ses poursuivants, restait à savoir si cela suffirait...

Jet d'INI confronté (Un jet pour toi et les deux squelettes, celui qui loupe le moins son jet est le plus rapide... Si avec ça, tu t'en sort pas, je t'autorise à te suicider par Véréna interposé...) :
Jet de Péon 1 : 9 (Loupé, marge d'erreur gardée secrète)
Jet de Péon 2 : 18 (Loupé, marge d'erreur gardée secrète)
Jet de Klaus : 8 (Réussi de justesse)

Apparemment, être vivant avait ses avantages, car si Klaus courait aussi vite que sa manoeuvre le lui permettait, les squelettes eux, se traînaient derrière lui. Aussi, pensants le prendre de vitesse en prenant le chemin le plus court, s'élancèrent (Enfin, bien grand mot; Disons qu'ils avancèrent de leur plus beau pas de morts vivants) de chaque côtés de l'encensoir, au centre de la pièce, inconscients du fait que c'était sans doute la plus belle erreur de leur non-vie...[/align]

TCHAKLANG !

[align=]Dans une détonation métallique les deux pièges se déclenchèrent, et les pieux jusque là dissimulés dans le sol surgirent et disloquèrent les deux guerriers morts-vivants, au son atroce des os se brisant et de leur boîte crânienne qui implosait sous le choc. Les dépouilles restèrent ainsi un instant comme de grotesques décorations, puis les pieux se rétractèrent lentement à leur emplacement d'origine, laissant glisser dans le même mouvement de ce qui l'instant d'auparavant représentait un danger mortel... Quelques instants plus tard un hurlement de rage mentale déferla dans son cerveau, il était ainsi aux premières loges pour assister à la colère du roi oublié... Celui ci apparut peu de temps après sur le seuil de la pièce une flamme écarlate brûlant dans ses orbites vides, d'un geste rageur il dirigea la pointe de son épée dans la direction de Klaus, c'était clair il ne ressortirait pas vivant de ce tumulus... Après quoi il entreprit de le rejoindre, mais lui ne commit pas la même erreur que ses sbires, apparemment il connaissait l'existence des pièges présents en ces lieux...

Félicitation Klaus, tu viens de te mettre à dos un roi mort vivant vieux de plusieurs siècles ! Vas-tu l'affronter, ou opérer une retraite stratégique ?

[/align]

[Klaus]

Alors que Klaus entamait un départ précipité, la porte se rouvrit dans un bruit sourd. L'obstacle improvisé n'avait décidément pas duré longtemps et l'avance du jeune homme sur ses poursuivants s'avérait bien mince. Il força le pas pour s'éviter un coup de lame dans le dos mais le chemin qu'il suivait était plus long. En effet, les squelettes tentèrent d'arriver avant lui à l'entrée du couloir en coupant à travers la pièce.

Malgré tout, Klaus arriva en tête dans cette course. Avoir un corps encore bien vivant présentait manifestement des avantages, celui de pouvoir courir notamment. Il jeta un regard en arrière pour estimer le danger et compris la véritable raison de sa victoire sportive. Les créatures réanimées se trouvaient empalées sur des piques sorties du sol, chacune d'un coté du brasero qui trônait au centre de la pièce. Leur seigneur et le jeune homme les regardèrent silencieusement glisser vers le sol, inanimées, au fur et à mesure que le piège se rétractait. Puis les regards des deux combattants restants se croisèrent et Klaus s'autorisa un petit sourire provocateur.

L'impassibilité du roi céda à ce nouvel affront et il libéra sa rage, qui explosa comme une déferlante mentale sur le tumulus. Il quitta la sécurité de sa salle du trône et avança d'un pas déterminé vers l'intrus qui ne semblait pas vouloir arrêter de l'importuner. Ses yeux brillaient d'une flamme malsaine et surnaturelle qui n'annonçait rien de bon. Il s'arrêta sur le pas de la porte, pointa son arme vers le nécromancien et, d'un geste à la signification transparente, lui déclara sa mort prochaine. Le guerrier commença alors son avancée implacable pour appliquer sa sentence à l'humain qui se tenait face à lui.

Klaus, lui, était encore immobile à l'entrée du couloir qui pouvait le mener vers la sortie. Mais la principale raison de sa fuite dans cette direction n'existait plus. C'était un duel à la loyale maintenant, un contre un. Et pire, le revenant semblait éviter soigneusement les pièges qui avaient emporté ses sbires. Le plan initial, qui visait à fuir et à revenir pour le trouver empalé sur les pieux à l'entrée, en avait pris un coup. Le courage du jeune homme lui revint. Chance ou intervention divine, il ne savait pas mais il avait devant lui l'opportunité de se racheter pour sa lâcheté précédente. Répondre au défi du mort-vivant et lui montrer le véritable seigneur des lieux, en lui infligeant d'une défaite indiscutable suivie d'une servitude éternelle.

Cette idée lui plaisait, mais son adversaire demeurait un guerrier supérieur. Il ne pouvait probablement pas l'emporter dans un vulgaire duel. Mais il avait devant lui une option de facilité, sous la forme de deux pièges mortels dont il connaissait l'emplacement. Le revenant aussi d'ailleurs, mais il serait facile d'exploiter sa rage pour manœuvrer comme il le fallait...

Le nécromancien se saisit à deux mains de son épée et pris une pose de combat. Il observait les mouvement lents et mesurés du mort-vivant, guettant l'opportunité de lui arracher la victoire. Dès que le roi déchu se trouva assez proche pour rendre la manœuvre possible, Klaus chargea, espérant que l'impact sera suffisant pour jeter son ennemi dans la zone de mort au centre de la pièce.

Klaus attend que le roi revenant ait dépassé les pièges puis charge à l'épée et essaye de le repousser le roi revenant vers les piques d'un coup de lame bien senti. Pour rappel, l'épée donne +2PAR, au cas où.

[Déistra]

Ok, let's battle !

Selon l'ordre d'INI, Klaus commencera à chaque tour de combat ! (INI 8 contre INI 6 de son adversaire)

Tour 1 : Charge héroïque !

Tour de Klaus :
Attaque de Klaus (Sous ATT, réussite sous 8 ou moins) : 2 très bonne réussite !
Parade de Revenant (Sous PAR, taux de réussite inconnu) : 15 loupé ! Usage du bouclier pour relancer la PAR !
Parade de Revenant (Dûe à usage d'un bouclier) : 6 réussie ! -9 Dégâts infligés !
Coup porté au torse !
Dégâts infligés : FOR (8) x 2 + Dégâts de l'arme (16+7=23) - END ennemi - Protection - Bouclier (9) = 12 dégâts !
Klaus ne possède pas les compétences nécessaires pour pousser son adversaire et n'inflige pas suffisamment de dommages pour le repousser (En plus avec tout le métal qu'il porte, il pèse lourd, donc le pousser, voilà quoi... --" )

Tour de Revenant (Riposte) :
Attaque de Revenant (Sous ATT, taux de réussite inconnu) : 2 très bonne réussite ! (Et sans trucage s'il vous plaît !)
Parade de Klaus (Sous PAR, réussite sous 10 car possède une arme qui lui octroie un bonus de PAR) : 8 réussite ! - 12 Dégâts infligés !
Coup porté au bras droit !
Dégâts infligés : FOR x 2 + Dégâts de l'arme - END Klaus - Protection - Protection de l'arme = 16 dégâts !
Le bras de Klaus est salement amoché, il lui reste 44 Pvs !

Avec la fougue de la jeunesse (Ou alors son grain de folie qui lui était particulier) Klaus chargea le Roi plusieurs fois millénaires, dans le but de le repousser dans la direction des pieux auxquels il tournait désormais le dos... Malheureusement pour lui, son adversaire disposait d'un équipement supérieur, en l'occurrence son bouclier qui amortit en partie le coup qu'il lui porta. Il parvint néanmoins à percer la carapace de mailles qui protégeait la carcasse décrépie, transperçant les entrailles... Un éclat de rire glacial résonna dans son esprit tandis que son adversaire ripostait, malgré la parade désespérée du nécromancien la lame traça un sillon glacé le long de son bras, un froid mortel se répandit dans son corps en partant de la blessure... Rompant l'assaut les deux adversaires se jaugeaient, préparant leur prochain assaut...

[Klaus]

Si la charge soudaine avait réussi à prendre le revenant par surprise, Klaus n'en su rien. Entre ses mains peu habituées au maniement des armes, l'épée décrivit une trajectoire hésitante qui parvint néanmoins à atteindre sa cible. Peine perdue, la créature bloqua la frappe en plaçant expertement son bouclier, avec une rapidité qui contredisait sa démarche autrement calme. Elle ricana devant l'inutilité de cet assaut fébrile, son rire sonore résonnant dans l'esprit de l'humain. La contre-attaque du vétéran millénaire ne se fit pas attendre et sa lame magique vient frapper le jeune homme à la vitesse de l'éclair, lui laissant juste le temps de se protéger instinctivement.

L'arme maudite ne fit qu'érafler le bras du nécromancien et pourtant ce dernier pouvait sentir que les dégâts étaient sérieux. Son bras se trouvait engourdi d'un seul coup, froid et répondant avec grande peine aux demandes de plus en plus désespérées du jeune homme. Il n'eut aucun mal à comprendre le problème : la malédiction du revenant venait de faire son office, l'affaiblissant sensiblement. La vérité de la situation se fit claire de son esprit...

Il ne pouvait pas gagner ce duel.

Il n'avait pas l'équipement, l’entraînement et la forme physique pour ça. Il n'avait pas non plus la puissance magique pour prévaloir. Il fit un pas en arrière, son adversaire de même. Chacun observa son adversaire un court moment. Ce fut suffisant pour Klaus : il avait subi une touche conséquente, alors même qu'il avait amorti l'attaque. C'était assez pour comprendre que la prochaine erreur lui serait fatale. Pendant ce temps, son adversaire était toujours là, infatigable et à peine amoché. Le nécromancien pouvait encore vaincre son adversaire avec l'aide d'une chance inouïe, mais l'heure n'était plus à parier sur sa chance ou sur une quelconque intervention divine. Il devait vivre, il le devait pour accomplir sa destinée.

Le roi se trouvait à environ deux distances de lame de lui. Deux enjambées. Peut-être une seule. C'était mince mais mieux que rien. Il saisit sa chance et couru, dans l'autre sens. Plus tard, il lui faudra probablement beaucoup d'aplomb pour arriver à convaincre les bardes qu'il ne s'agissait que d'une charge depuis un angle inattendu...

Klaus pris la fuite à travers le couloir qui le menait vers la sortie, courant du plus vite qu'il pu pour semer son poursuivant. Quelque part sur le chemin, il pris son épée en main gauche, son bras droit était devenu trop peu fiable. Il inversa sa prise sur l'arme, pointe vers le bas, pour ne pas se blesser dans la manœuvre qui allait suivre... Il surveilla le signe qu'il attendait, le cadavre du chevalier bretonnien qui marquait l'emplacement du piège aux quatre pieux. A l'aller, il était passé en sollicitant l'aide de ce noble vassal. Il n'en avait guère le temps maintenant que l'incarnation auto-proclamée de la vengeance le coursait.

Son hypothèse était que le piège dépendait d'une dalle piégée pour s'activer, ou d'un quelconque autre type de déclencheur situé au sol. S'il avait faux, il était probablement mort. Rien de très différent de ce qui l'attendait s'il prenait son temps pour désamorcer le passage. Donc voilà, le plan était le plus épique qu'il pouvait imaginer. Quelques pas avant la position supposée du piège, il allait sauter, dans le plus beau des plongeons aériens qu'il pouvait faire, et espérer se réceptionner correctement de l'autre coté du couloir, à proximité des escaliers.

Ben voilà, Klaus fuit... Pour le piège, comme dit il essaye de passer en plongeant par dessus la zone. Comme ça, si le piège se déclenche quand même, ça laisse de meilleures chances d'esquiver...

[Déistra]

[align=]

Test de fuite de Klaus (Sous INI, réussite sous 8 ou moins...) : 13 raté, une attaque non parée de la part du revenant...
Attaque de Revenant (Sous ATT, taux de réussite inconnu) : 1 réussite critique ! fuite impossible !
Coup porté au dos !
Dégâts infligés : FOR x 2 + Dégâts de l'arme - END Klaus - Protection = 30 dégâts !
Klaus est projeté au sol !

Klaus s'était donc résigné à la fuite, comptant sur sa rapidité d'humain pour distancer la créature mort vivante qui lui faisait face. Il tourna donc derechef les talons, et déguerpit sans demander son reste. Ce fut une erreur totale. Désormais libre de l'attaquer sans risquer d'être contré, le revenant brandit son épée, et l'abattit avec une violence inouïe sur le dos du nécromant, taillant dans la chair protégée seulement par la mince couche de lin que représentait sa tunique. Une douleur violente creusa un sillon de feu dans le dos de Klaus, remontant jusqu'à son cerveau en une aiguille chauffée à blanc, tandis qu'il s'écroulait à sol, comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Il n'était plus que souffrance, et son sang poissait sa tunique, la quantité qu'il vit sur le sol le remplit d'effroi, était-il touché mortellement ? N'ayant pas une bonne vue sur sa plaie il ne saurait le dire, mais une chose était sûre, il se devait de mettre le plus de distance possible entre l'horreur à la lame couverte de sang - Son sang réalisa-t-il dans un brusque instant d'effroi - et lui, qui restait somme toute mortel après tout, ç’avait été pure folie de sous-estimer son adversaire de la sorte...

[Bah voilà, il te reste pour l'instant 14 Pvs, tu est à terre, tu saignes, tu as mal... Autant dire que la situation est critique, maintenant tu vas vraiment devoir t'enfuir sans plus tarder, le problème c'est que blessé comme tu l'est tu vas devoir oublier les acrobaties en tous genres... Sachant que cette option a été prévue, donc désespère pas de suite, tout dépends de comment tu vas jouer la suite des évènements... Mais à mon humble avis 'va falloir oublier l'option combat, à moins que quelqu'un ne vienne sauver ta peau... /]

[/align]

[Klaus]

Klaus avait pris la décision de fuir du plus vite qu'il pouvait, ce qu'il espérait être suffisant pour échapper à la mort. La mort ne fut de toutes évidences pas d'accord. Une douleur perçante le traversa alors même que l'épée du revenant lacérait son dos de part en part. L'impact du coup le projeta à terre, à moins que ce ne soit l'effet immédiat de la malédiction glaciale qui suintait de l'épée millénaire. Dans tous les cas, les espoirs d'évasion audacieuse du jeune homme se virent instantanément brisés par cette attaque fulgurante.

Le nécromancien eut comme une absence mentale qui dura l'espace d'un instant mais qui aurait très bien pu s'étaler sur des semaines, de son point de vue. Il ressentit le même vide que la nuit précédente, cette immensité obscure et inhumaine qui l'appelait et semblait l'aspirer. Point de zombie cette fois, seulement le néant écrasant par son silence et le mystère insondable qu'il dégageait et qui le rendait terrifiant. Le jeune homme se rappela vaguement avoir une place ailleurs, dans un monde plus vivant, plus chaud, plus brutal aussi et tout aussi effrayant. Une dimension plus réelle.

Il reprit difficilement ses esprits et se vit affalé sur le sol de pierre froide, au milieu d'une véritable mare de sang. Ce spectacle lui fit l'effet d'un choc électrique, le ramenant d'un coup à la réalité. Il ne paniqua pas ni ne faiblit, puisqu'en tant qu'apprenti guérisseur il avait déjà vu pareille effusion plusieurs fois. Mais cette version-ci était différente car c'était son sang qui coulait. C'était sa douleur qui lui noyait l'esprit sous un flot de signaux contradictoires. « Lèves-toi », « Reste au sol », « Danger », « Fatigue », « Fuis », « Reposes-toi ». Il ne savait plus quoi faire, il était sous la vague, submergé sous un flot de souffrance, de peur et de lassitude. Aucune d'entre elles n'était une sensation constructive et toutes le mènerait vers la mort, il le savait. Il ne fonctionnait plus par un processus raisonné mais simplement par instinct, sa réflexion placée sur un chemin pré-tracé par des années d'expériences médicales dont il avait tiré un enseignement simple.

Dans une situation de vie ou de mort, le chemin vers la mort commence par la panique et l'inaction.

Alors il tenta de se raccrocher à autre chose. Une émotion suffisamment forte pour le pousser à l'action. Il sentit monter une haine furieuse envers le revenant. Ce mort-vivant qui refusait de se soumettre à sa domination légitime. Cette créature qui brisait ses plans et contrecarrait ses tentatives. Ce monstre qui tentait de lui prendre sa vie, de lui voler sa gloire et de lui retirer son destin. Jusqu'à maintenant il avait retenu ses coups et essayé d'appliquer des stratagèmes alambiqués pour prouver sa supériorité à ce qu'il estimait être un futur serviteur qui s'ignorait encore. Désormais, son objectif était tout autre. Sa vision ne se composait plus de rêves, de gloire future et d'héroïsme en devenir, ce combat n'était plus un entretien de recrutement qui visait à faire accepter à l'esclave que son intérêt était de servir son maître. Sa vision du futur à court terme s'était simplifiée et épurée, trempée dans les flammes de sa colère : la destruction pure et simple du revenant.

Klaus savait qu'il n'aurait pas deux tentatives en l'état actuel des choses. Il lui fallait porter un coup décisif ou s'incliner. Et en tant que guérisseur, il savait exactement comment ruiner l'intégrité physique de son adversaire. Le genou, un endroit si facile à démettre et une blessure critique pour un squelette sans la chair nécessaire pour maintenir un place un os déboîté. La manœuvre était dangereuse car la blessure qu'il avait dans le dos menaçait de s'aggraver s'il exécutait la frappe de travers. C'était une raison suffisante pour réussir.

Le jeune homme concentra le restant de ses forces en une frappe circulaire sauvage au niveau des articulations du revenant qui approchait. Dans un hurlement de rage, il mis tout le poids de son corps pour donner l'impulsion à l'acier qui le vengerait.

Klaus lance un coup d'épée circulaire dans les genoux du revenant...

[Déistra]

[align=]

Attaque de Klaus (Coup précis non maîtrisé donc malus de 2 en ATT, réussite sous 6 ou moins) : 9 loupé, comme quoi les miracles ça existe pas...

Affalé au sol comme il l'était, grandement affaibli par la perte de son sang, Klaus tenta néanmoins de mettre à bas son adversaire, à l'aide d'un coup dans les jambes de son adversaire... Il faillit réussir, la lame partant comme prévu dans la direction de sa cible. Mais malheureusement, il ressentit un bref accès de douleur, qui fit dévier sa lame de quelques millimètres, ce qui suffit à rater le revenant, à sa grande frustration... Un éclat de rire démoniaque résonna dans son esprit tandis que son dernier espoir était réduit à néant, le revenant leva haut son épée, prêt à l'abattre sur sa victime désormais sans défenses...

Nagash̛ ̀Óh,̷ ̛m̴eus̀ oll͡os ̧d̛est͝r͢uír m̀e͘u̷s͏ ͠i͝ni͝miģos͏!

Ce fut une voix féminine, claire et forte, qui incanta ces mots, s'ensuivit une forte déflagration, la dernière chose que Klaus vit fut le revenant qui s'effondrait, puis plus rien, le trou noir...[/align]

***

[align=]Une main, douce et fraîche, posée sur son front, ainsi que des paroles, à travers son inconscience il ne réussit à en comprendre le sens, plusieurs fois il bascula ainsi entre demi-mort et inconscience, entre ténèbres et néant... Lorsqu'il reprit connaissance, il était dans un lit qui n'était pas le sien, à côté posés sur une chaise une écuelle remplie de gruau d'orge et une coupelle d'eau, plus loin encore une table encombrée de livres, une cheminée devant laquelle bouillait un chaudron, un coffre de bois cerclé de fer... A part cela, personne, mais dans l'état de grande faiblesse dans lequel il se trouvait on aurait tout aussi bien pu l'enchaîner au lit que cela n'aurait pas fait grande différence... Il sentait dans sa main droite l'étreinte froide de son épée, signe qu'il ne risquait aucun danger immédiat, si ce n'était pas le cas on l'aurait désarmé depuis bien longtemps, ou alors n'y était-on pas arrivé... C'est alors qu'une boule de fourrure noire sauta sur le lit pour le fixer du regard, il s'agissait d'un énorme chat noir, il n'en avait jamais vu de si gros... L'animal le fixa du regard un moment, avant de simplement se blottir contre son flanc, et de s'endormir en ronronnant...

Voilà, avec ça tu viens d'utiliser ton unique point de destin, la prochaine fois c'est un aller direct pour les jardins de Morr... Fais gaffe Klaus, même toi tu n'as qu'une seule vie...

Edit : Au passage, j'ai mise à jour ta fiche, si tu souhaites acheter des améliorations/des compétences, indique le moi dans mon antre ou via Mp (Bien que je préfères que tu le fasses via mon antre, les Mps supprimés ou oubliés ça arrive plus souvent qu'on le croit... --" )

[/align]

[Klaus]

Le coup d'épée était parti comme il le devait mais l’exécution pécha par son manque de force. Le corps brisé du nécromancien ne lui autorisait pas une telle attaque et la lame loupa sa cible, une erreur fatale. Le revenant n'en demandait pas moins et entreprit de lui donner le coup de grâce. Mais il fut interrompu par une incantation sortie de nul part, et alors même que le jeune homme s'évanouissait à cause de l'hémorragie, il vit le mort-vivant s'effondrait, terrassé par un assaut magique d'origine inconnue.

Klaus sentit à nouveau le vide l'appeler et, cette fois-ci, il était prêt à répondre à cette invitation. Il pouvait voir sa vie comme une série de scènes qui se déroulaient sous ses yeux, comme un spectacle de marionnettes dont il serait le héros. Qu'avait-il fait ? Rien de bien concluant, jusqu'à présent. Il avait vécu une existence d'apprenti guérisseur somme toute tranquille, avant de se découvrir ce don pour communiquer avec les morts. Comment avait-il fait déjà ? A la mort de son chat, si sa mémoire était bonne. La bête n'était guère plus qu'un animal sauvage lui payant régulièrement visite depuis des années mais la retrouver morte durant une de ses excursions solitaires l'avait profondément attristé et il avait voulu si ardemment la revoir marcher. Contre toute attente, elle avait obéi. Le gamin qu'il était aurait pu mourir ce jour-là, s'il n'avait pas été assez intelligent pour comprendre que c'était une découverte qu'il valait mieux ne pas ébruiter. Depuis ce moment, ses perspectives de carrières étaient passées de « étudier les vivants pour les sauver » à « étudier les morts pour sauver tout le monde ». C'était ce qu'il pensait en tout cas.

En pratique qu'avait-il entreprit ? Durant ses mois d'expérimentations, une bonne dizaine d'habitants du village étaient morts, et il était directement en cause dans plus de la moitié des cas. Tuer des gens pour mieux apprendre à les sauver semblait stupide maintenant, mais c'était son excuse. Une raison comme une autre pour continuer ses recherches, puis pour partir à l'aventure en laissant derrière lui un village en deuil et un répurgateur furieux. Il était parti en quête de gloire, s'était aventuré dans cette tombe pour cette même raison et ce désir de lauriers lui avait coûté la vie face au seigneur des lieux. Car il était bel et bien mort, du moins mentalement. Ce revenant lui avait montré combien ses pouvoirs étaient faibles, combien ses aspirations étaient vaines et combien ses principes étaient illusoires. Voilà où il se trouvait maintenant, inconscient et forcé de regarder les fragments de ses rêves brisés répandus au sol. Que faire maintenant ? Il semblait perdu entre la vie et la mort, indécis quand à la meilleure place à occuper.

Pourquoi chercher à vivre ? Véréna, la déesse à qui il avait voué toutes ses recherches et toutes ses heures de travail, l'avait laissé mourir sur le sol froid du tombeau. Klaus pouvait sentir le profond mépris dont il était la cible. Au final, sa dévotion et ses offrandes n'avaient pas excusé ses actes aux yeux de la divinité. Car c'était bien ça le problème, il ne pouvait plus revenir en arrière. La nécromancie était une voie à sens unique et il n'avait pas pu renier l'appel de la magie. Après tout, il n'avait pas cherché à devenir un sorcier, il en était un à la base. La nécromancie était sa seconde nature, il ne pouvait pas l'abandonner. S'il voulait vivre, il devait surmonter cet obstacle, faire accepter aux autres son existence... Et il savait bien que c'était chose impossible, l'esprit étroit de ses congénères ne le permettrait pas.

Pour ce faire, il devait devenir plus puissant. Non pas simplement meilleur nécromancien, car son aventure dans la tombe lui avait montré qu'être capable d'invoquer des serviteurs ne le rendait pas, lui, plus apte à faire front. Non, il se devait de s'améliorer en tout. Être prêt à tout. Avoir une solution à tout. Alors il serait capable d'imposer sa présence aux autres et pourrait mener ses recherches au calme. Sans ça, jamais il n'aurait l'occasion de découvrir les secrets de la chair et de l'âme et jamais il ne pourrait créer la panacée dont il rêvait. Pour accomplir cette destinée, des sacrifices devaient être faits et le premier d'entre eux était son aspiration à la gloire. Il espérait bien être célébré en héros mais cela se ferait le moment venu. Pour l'instant, chasser une victoire éclatante ne le conduirait qu'à la mort, ses épaules n'était pas assez larges encore pour un tel trajet.

S'apercevant finalement qu'il n'était toujours pas mort, Klaus se réveilla. Il se trouvait dans une pièce inconnue mais le matériel à proximité lui était familier. Quelqu'un s'était occupé de lui pendant sa convalescence, ce qui était un acte fort aimable. Son épée se trouvait dans sa main, un détail des plus étranges. Tout aussi bizarrement, sa main était encore fermée sur le pommeau... il lui semblait qu'il ne se départirait jamais de cette lame maintenant, même contre son gré. Il referma les yeux et tenta de faire le point sur ce fait. La sensation qu'il avait éprouvée depuis quelques temps déjà, depuis qu'il avait saisit cette épée en fait, était plus claire à son esprit. Il pouvait presque mettre le doigt sur cette impression. Il était néanmoins sûr que son acuité magique s'était bonifiée après son expédition mal avisée.


Sa seule compagnie en ces nouveau lieux était un chat qui rôdait dans les parages. La bestiole était énorme, plus poche du petit chien de garde que du félin, et intégralement noire. Ceci ne choqua pas le jeune homme outre mesure, dans son état de fatigue il n'avait guère la force de s'étonner. Après tout, la personne qui était venu le chercher dans cette tombe ne pouvait pas être moins étrange que l'animal. Il aurait bien assez de raisons d'être surpris plus tard. Sentant son indifférence, le chat vint se placer à coté de lui et s’endormit là. Klaus posa doucement une main sur son dos, cherchant à confirmer qu'il ne se trouvait pas dans un autre rêve. Il se préparait à la rencontre avec le bon samaritain qui l'avait sauvé, une rencontre qu'il ne s'imaginait pas plaisante et appréhendait quelques peu.