[Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

[Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

On ne doutait pas, en marchant sur les chemins, que de nombreuses et sanglantes batailles avaient eu lieu dans les vastes forêts de l'Ostand. La végétation était vigoureuse comme jamais, probablement grâce au sang des morts, de nombreux villages n'étaient plus qu'un tas de bois noir où l'on pouvait encore sentir la puanteur de la mort.

Sur la route, Friedrich en avait vu, des miséreux, des gens qui avaient tout perdus pendant la Tempête du Chaos et qui étaient désormais dans l'impossibilité de monter une ferme ou de trouver un emploi simple pour subvenir à leurs besoins. A certains endroit le futur soldat avait même vu des groupes de fantassins offrir du pain à des hameaux isolés, pour que les habitants ne meurent pas de faim.

Oui, la route de Salkaten ressemblait à la route vers la fin du monde.

On racontait que de nombreux monstres rôdaient encore dans les bois, s'en prenant aux voyageurs isolés. Par chance, ou simplement parce que c'était des rumeurs, le milicien n'avait victime d'aucune agression, un vrai miracle en ces temps troublés!
La ville en elle-même semblait se relever d'une longue agonie. Des barrières éventrées prouvaient la férocité des assauts qui avaient eu lieu et des badauds vendaient à prix cassés des fruits et légumes pourris depuis des mois. Une triste misère. Malgré tout la vie reprenait le dessus! En pénétrant dans les quartiers ouvriers, Friedrich pût constater qu'ils étaient en pleine reconstruction, à ce niveau le plus dur était fait; désormais seule la force des citoyens impériaux comptait. Bientôt l'Ostland se redresserait dans toute sa splendeur d'antan, nul n'en doutait plus.

A cet instant, il ne manquait plus qu'une inscription dans l'armée! Trouver le bâtiment ne fût pas bien difficile, un gros rectangle de pierre blanche avec des armes et des devises pompeuses. En y rentrant, Friedrich fût bousculé par un grand gaillard en armure qui lui jeta un regard morne.
Le hall d'entrée était simplement constitué d'un rectangle ouvrant sur différentes salles. Repérant la ligne de recrutement à la file d'attente, notre héros alla lui aussi se ranger derrière les prétendants. De temps à autre, le sergent qui s'occupait des nouveaux avec trois autres soldats hurlait:


-"Vous avancez, vous donnez votre nom, votre spécialité, votre ancien métier et vous posez une ou deux questions si vous voulez, histoire qu'on les note!"

En effet, à côté du guerrier se trouvait un moine en robe marron qui s'affairait à écrire les doléances dans un grand grimoire. Et le tour de Friedrich arriva...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

La route de son village natal jusqu’à la nouvelle capitale n’avait pas été très longue, mais les miséreux rencontrés en chemin étaient nombreux. Même dans cette région côtière qui avait été épargnée par la dernière incursion du chaos, on voyait facilement combien l’Ostland avait pu souffrir de la tempête du chaos. Des pauvres gens, probablement venus de plus loin dans les terres, étaient en masse. Ils avaient tout perdu, et cherchaient un refuge dans un endroit plus sûr, près du comte électeur von Raukov et de sa nouvelle capitale.
Sur la route, les rares échanges de paroles avec quelques passants lui confirmèrent les rumeurs parvenues jusqu’au village : Wolfenburg avait perdu presque les huit neuvièmes de sa population, passant de 9000 habitants avant l’offensive, à un peu plus d’un millier seulement. Il se racontait, et c’était sûrement vrai, que des chefs avaient émergés, et avaient imposés des lois très strictes afin de maintenir l’ordre. C’était là le prix à payer pour pouvoir reconstruire, Friedrich le savait, et si le comte Valmir von Raukov tolérait cela, c’était certainement parce qu’il en était aussi conscient.
Heureusement, même si les marques de la guerre étaient encore clairement visibles, Friedrich constatait avec plaisir que son pays commençait enfin à se relever, plus de quatre ans après la défaite des légions chaotiques à Middenheim. Evidemment, la géographie de l’Ostland en avait été bousculée, et les villes non atteintes avaient considérablement gagnées en importance, en témoignaient l’essor de Salkalten, et même du petit village d’origine du futur soldat. Par contre, le développement de la misère depuis les années de guerre et leurs destructions, avait considérablement augmenté l’insécurité au sein de la grande-principauté. Le nombre de voleurs, brigands et autres bandits et criminels avait explosé, surtout hors des villes où l’armée assurait la protection. La loi martiale avait en effet été décrétée depuis la guerre, renforçant encore les pouvoirs du comte électeur, qui régnait déjà avec une poigne certaine avant la guerre sur les seigneurs (car la grande-principauté avait une structure politique féodale, en temps normal). On dénombrait également un nombre élevé de mutants et autres cultistes chaotiques, résidus de la tempête, surtout dans le centre de la province, et plus ou moins des villes. Cependant, malgré tout, la très bonne gestion du comte von Raukov, que certains trouvaient, à tort, trop dure, et la farouche volonté des ostlanders, associés aux nombreux crédits accordés par sa majesté l’empereur Karl Franz et le riche Reikland, avaient remis la province en bonne voie de guérison. Les régions côtières avaient déjà été stabilisées, et le grand-prince levait en permanence des troupes, pour chasser les derniers restes du chaos et reprendre effectivement le contrôle de la totalité de la province, et l’entreprise était en bonne voie.

D’ailleurs, l’arrivée à la nouvelle capitale provisoire confirma cette impression de renouveau qu’avait eu Friedrich Hadler. La ville semblait assez prospère, ou du moins affairée et intacte, sauf peut-être les portes, mais cela n’était qu’un détail. Salkalten accueillait maintenant un énorme complexe militaire, ainsi qu’un campement de réfugiés important hors de ses murs. Une bonne part des seigneurs d’Ostland qui n’avaient pas encore pu reprendre leurs fiefs ou qui apportaient leur aide à leur suzerain étaient aussi présents au château. Du point de vue du simple citoyen qu’était Friedrich, la solidarité semblait de mise entre les différents seigneurs, chose pourtant assez rare en temps de paix. Il fallait préciser, que contrairement à ses prédécesseurs, le comte Valmir von Raukov avait un caractère bien trempé, et parvenait mieux à exercer un contrôle sur ses vassaux. C’était de plus un redoutable combattant, et un excellent stratège, disait-on.
De toutes façons, que ce soit vrai ou non importait peu dans l’immédiat, car le milicien, pour s’engager dans l’armée régulière, n’avait pas besoin d’aller voir le comte lui-même, ou ne serais-ce qu’un de ses vassaux. Il lui suffisait de rejoindre le bâtiment de recrutement le plus proche, ce qui ne posa pas trop de problèmes, d’autant moins que le jeune homme savait parfaitement lire.
En poussant la porte, il fut bousculé par un homme en armure qui avait l’air pressé. Friedrich ne releva pas l’incident. Il avait plus important à faire que de se chamailler, et cet homme aussi, certainement. Dans des conditions assez inconfortables, mais néanmoins tout à fait supportables et compréhensibles dans ces temps troublés, une attente assez longue commença pour se faire enregistrer. Attendant patiemment son tour, en silence pour ne pas ajouter à la confusion ambiante, Friedrich se présenta au bureau quand ce fut à son tour. D’une voix claire, moins marquée que la moyenne par l’accent ostlander, du fait de sa mère marienburgeoise, il parla :


-Friedrich Hadler. Je manie l’épée, et j’étais milicien. Je sais lire et écrire.

Après avoir rapidement décliné son identité et précisé ses principales capacités et son expérience, il ne posa pas de questions. Peu lui importait la solde, où à quoi on l’emploierait, il voulait avant tout servir le comte, l’Ostland et l’Empire. Il se prépara à lire en diagonale et à signer tout papier d’engagement qu’on lui présenterait, puis à rejoindre une éventuelle affectation immédiate...
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

Grattant son visage barbu de trois jours, le sergent planta son regard gris d'acier directement les yeux de Friedrich. Il semblait lutter entre l'étonnement et l'amusement. Après une demi-seconde de flottement, il hocha la tête vers le moine qui commença à noter le nom et les capacités de la nouvelle recrue.

-"Dans le fond, avec les autres, on viendra vous chercher dans quelques minutes."

Dit-il en tendant la main vers une salle un peu plus loin à gauche du milicien. Tous les précédents embauchés étaient là, à attendre que ça se passe. Le tout dans un silence de mort. La plupart avaient l'air de pauvres gens venus là pour fuir la misère, rares étaient ceux qui semblaient bien portant.

D'ailleurs, notre héros n'eût pas à attendre longtemps, à peine dix minutes plus tard, le dernier engagé arrivait, ce qui montait à une vingtaine le nombre de personnes présentes dans la salle de six mètres sur cinq avec seulement une fenêtre allumée et aucune chaise pour s'asseoir. Devant l'entrée, le sergent se tenait, assez grand, devant faire un bon mètre soixante-quinze, massif dans son armure et son haubert, une épée battant son flan; il commença un petit discours de bienvenue.


-"Parfait mes bons amis! Pour vous répondre rapidement la solde de départ est à quatre sous par jour, pouvant être majoré pour une prise de risque. La journée sera divisée en trois temps, l'entrainement le matin ou l'après-repas en alternance, les patrouilles et le repos, comme vous serez divisez en groupes et on vous donnera vos horaires. Mais avant ça on va vous équiper mes beaux! Un par un, à l'appel de votre nom vous suivez le frère Perni jusqu'à l'armurerie, vu?"

Et c'est ainsi qu'encore une fois la file recommença. Décidément on appréciait les queues dans les grandes villes, sans mauvais jeu de mots! Lorsque Friedrich se présenta dans le stock bourré d'armes et armures en tout genre, il sût que la garde de la ville comptait se défendre contre quelque chose de gros. Par chance pour lui, possédant son propre équipement, on ne lui refila que la tunique bleue foncée à manches blanches du Guet et les bottes, cela fait il repartit dans le hall.

-"Les nouveaux! Vous avez une permission jusqu'à ce soir avant le dîner, profitez-en bien c'est votre dernier jour de liberté!"

Il était un peu plus de midi, il restait au moins six bonnes heures...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

Quand il entendit Friedrich Hadler décliner son identité, le sergent sembla être assez étonné. Les inscriptions des autres volontaires, elles, ne semblaient pas produire de réaction de ce type chez le soldat professionnel. Pourtant, aussi loin que s’en souvienne la nouvelle recrue, ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant. *Peut-être a-t-il juste connu mon père et a-t-il fait le rapprochement entre nos deux noms, ou peut-être trouve-t-il étrange que je sache lire et écrire.*, pensa-t-il. C’était en effet des possibilités qui expliqueraient cette réaction particulière. Mais après tout, cela importait fort peu, car Friedrich ne comptait pas bâtir sa carrière sur la réputation qu’avait pu se faire son père pendant la guerre.
Une fois inscrit, on lui demanda d’aller attendre dans une pièce adjacente qu’on lui indiqua d’un geste du doigt. Poli, l’ex-milicien remercia le soldat et alla rejoindre les autres volontaires récemment recrutés. Ils avaient l’air en piteux état, pour la grande majorité d’entre eux. On devinait assez facilement, rien qu’à les voir, que la plupart n’avaient pas choisi de rejoindre l’armée par patriotisme ou par vocation, mais plus par l’appât d’une solde versée quotidiennement et de l’assurance de manger chaque jour. Friedrich ne leur en voulait pas pour autant, mais il y avait tout à parier que ces gens ne ferraient pas de bons soldats, si leur seule motivation était de fuir la misère. Confrontés au danger, dans des situations qui pouvaient demander un certain sens du sacrifice, ils choisiraient peut-être de penser avant tout à sauver leur vie, plutôt qu’à accomplir leur devoir. Et dès que le calme serait revenu, il y avait tout à parier qu’ils quitteraient l’armée pour exercer toutes sortes d’activités plus rentables. Toutefois, on pouvait raisonnablement espérer que, chez un ou deux parmi le groupe des miséreux, la notion de devoir et le goût du service militaire s’affirmeraient au fur et à mesure du temps passé à servir l’Ostland et l’Empire.
Le sergent eut bientôt terminé les inscriptions, et lui et le moine, qui s’appelait frère Perni, apparemment, rejoignirent la vingtaine de recrues. Le soldat leur fit un discours de bienvenue assez chaleureux que Friedrich apprécia. Puis, il y eu de nouveau un temps d’attente, pour la distribution de l’équipement règlementaire. Comme il était déjà dans le métier des armes avant d’entrer à l’armée, notre ex-milicien n’eut qu’à compléter son équipement par une tunique de garde, ainsi qu’une bonne paire de bottes. Il enfila la tunique par-dessus sa cotte de mailles pour bien se faire identifier comme un garde. Visiblement, ils allaient être affectés au guet de Salkalten. Défendre ainsi la nouvelle capitale, même si elle n’était que provisoire, et y faire régner l’ordre, voilà une mission qui était importante. Mais il ne commencerait son service à proprement parler que le lendemain, et d’ici-là, le sergent leur avait donné quartier libre.

Friedrich Hadler avait remarqué un très grand nombre d’armuriers et de forgerons dans la ville, la plupart liés de près ou de loin, à la présence du comte électeur Valmir von Raukov et d’une importante force armée régulière, qui, de Salkalten était envoyée un peu partout dans l’Ostland, au fur et à mesure des recrutements… Il comptait bien en faire le tour, pour y trouver ce qu’il cherchait, à savoir un capuchon de cuir, qu’il pourrait utiliser comme protection contre la pluie, et éventuellement contre des coups. L’article était courant, aussi n’eut-il pas trop de difficultés à en trouver un à un prix raisonnable chez un marchand du coin. Certes, ce n’était pas non plus donné, à une demi-couronne pièce, mais si cela lui était utile, l’investissement était bon. Après avoir remercié le vendeur, Friedrich se mit en quête d’un établissement de bonne qualité, où il pourrait boire un verre d’un alcool pour fêter son engagement, avec grande modération toutefois, car il comptait bien être tout à fait sobre pour servir son pays, et qu’en général, il n’aimait pas boire jusqu’à en être saoul, ce qu’il considérait comme de la pure bêtise. D’autant que Friedrich buvait toujours pour le goût des alcools, et non pour leurs effets, et qu’il ne voulait pas gâcher le produit s’il lui plaisait, mais le savourer, en prenant son temps.
C’est pourquoi il chercha une taverne, ou même une auberge, de type plutôt chic, sans être de celles réservées aux grands seigneurs ou aux riches bourgeois, mais plutôt du genre à être fréquentée par des honnêtes gens moyennement aisés et des petits bourgeois, avec des consommations entre quatre et cinq sous. Dès qu’il trouva ce qu’il cherchait, une auberge nommée le bretteur victorieux, il poussa la porte de l’établissement, et alla s’asseoir au bar, où il commanda un cognac (pas du bretonnien, hélas, car celui-ci était trop cher).


-Bonjour, aubergiste, un cognac, s'il vous plaît.

Il attendit d'être servi, et savoura l'eau-de-vie en observant les clients, et, si rien d'autre ne se passait, il partirait avec une bonne demi-heure d'avance (en plus du temps nécessaire) pour rejoindre la caserne.
Evidemment, s'il se passe quelque chose, n'hésite pas à le signaler, j'aviserais. :)
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

C'est de bonne grâce que l'armurier vendit à Friedrich un capuchon de cuir de bonne facture, de quoi protéger efficacement des blessures à la tête, dans une certaine limite bien entendu. Sympathique, le marchand lui souhaita une bonne journée tandis qu'il enfournait le pactole dans sa poche.
Dans la rue, le soleil affichait clairement son envie de rester en place quelques temps de plus, de quoi laisser au milicien le loisir de boire un bon verre d'alcool dans une auberge de bonne qualité. Il en trouva une du nom de "Le Bretteur Victorieux", sans doute une ancienne école d'arme reconvertie en taverne, au nom. Quand il fit son entrée, quelques regards se tournèrent vers lui. La salle était remplie de petit bourgeois, de commerçants aisés, aussi la présence d'un simple milicien était très déplacée! Mais quand il commanda et sorti les sous les yeux se détournèrent, satisfaits.

Quand il estima que son heure était venue, Friedrich se leva, saluant la populace et s'en retourna là d'où il venait. Le crépuscule pointait déjà à l'horizon et Salkaten commençait à se recouvrir d'une belle couche de ténèbres. Après avoir marché cinq minutes dans la rue, une voix grave interpella le nouveau soldat.


-"Hé! Machine! Retourne toi!"

Intrigué, notre homme obéit pour se retrouver en face de deux gaillards en uniforme du Guet. De la même taille à peu près, ils arrivaient à l'épaule de Friedrich. La plus grosse différence était que l'un était blond et barbu tandis que l'autre était roux avec une barbe de trois jours. Notre héros se souvenait les avoir vus dans la salle d'attente. Ils s'étaient engagés en même temps que lui.

-"T'es appelle Friedrich c'est ça? J'toujours eu une bonne mémoire moi! Pas vrai Poigno?

-"Ah c'tait sûr ça! Une bonne grosse mémoire!"

Et les deux de s’esclaffer de tout leur soûl. Se reprenant peu à peu, le dénommé Poigno -le brun- reprit la parole.

-"J'suis Poigno Ertezi, Estalien de naissance, impérial de culture! Le beau gosse à ma gauche c'est Krir Irot, un pur Ostlandais!"

-"Et ouais! Un dur de chez dur! Mon ami et moi on s'est engagé pour échapper à la misère! Et pour l'instant on s'en tire pas trop mal. On rentre à la caserne, tu viens avec nous? On voudrait bavasser, savoir d'où tu viens quoi!"

Et c'est ainsi que le petit groupe se rendit en piaillant jusqu'à la cantine attenante au poste de recrutement. Là, une soixantaine de personnes s'affairaient à préparer la salle cathédralesque pour la suite de la journée. Dans un coin on pouvait voir le sergent qui les avait accueillit discuter avec un homme de grande taille et en habits d'officier supérieur.
Bon courage pour répondre! ^^
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

En entrant dans l’auberge, Friedrich Hadler ne s’était pas attendu à subir une telle sorte de discrimination sociale, l’espace de quelques instants. Il avait oublié qu’il portait l’uniforme du guet par-dessus une armure, et qu’il n’était plus dans son petit village natal où tout le monde le connaissait, mais bien dans la capitale provisoire de l’Ostland, une « nouvelle grande ville » où la distinction entre les classes sociales était plus marquée que dans la campagne. Ceci dit, tous ces gens étaient pour la plupart de la même extraction que Friedrich, pour être exact de la petite et moyenne bourgeoisie, et possédaient en réalité à peu près le même rang social, même si l’uniforme de soldat affecté au guet les avait induits en erreur. Le fait que le soldat n’hésite pas à débourser la somme de cinq sous pour un seul verre de cognac les rassura, car un milicien « pauvre » n’aurait pas agi ainsi, il aurait plutôt économisé, ou au contraire tout dépensé, mais dans un établissement bon marché où il aurait pu avoir beaucoup plus d’alcool de moindre qualité pour le même prix. Il put donc siroter tranquillement sa boisson (avec modération), tout en observant les habitants présents dans l’établissement. La plupart avaient l’air d’être de bons citoyens prospères et respectables. Le cognac en lui-même était vieux et bon, l’ambiance calme, sans être huppée. « Le bretteur victorieux », pour cette première visite, plut à notre héros, qui n’exclut pas d’y revenir ultérieurement, à l’occasion.

En rentrant à la caserne, il tomba sur deux nouvelles recrues qui s’étaient engagées en même temps que lui, dont l’une d’entre elles se disait d’origine estalienne, et l’autre se revendiquait ostlander. Friedrich constata que tous deux étaient de très petite taille, puisque les deux hommes lui arrivaient seulement à l’épaule, quand lui-même était dans la moyenne inférieure, du haut de son mètre soixante-douze. Mais peu importait l’apparence physique aux yeux de l’ex-milicien, il s’intéressait bien plus aux motivations qui avaient amené ses interlocuteurs à postuler pour entrer dans l’armée régulière. Leurs dires confirmèrent les suppositions qu’il avait déjà faites sur les engagés volontaires au bureau de recrutement : ils étaient bien là pour échapper à la misère. Cela importait moins, maintenant qu’ils étaient tous frères d’armes, mais peut-être ces deux hommes choisiraient-ils de revenir à une vie civile, s’ils en avaient l’occasion. Il était bien dommage que tout le monde n’ai pas un sens du devoir qui le pousse à être prêt à mourir pour servir son pays, pensait Friedrich, mais il était aussi dommage que la misère pousse un homme à se mettre en situation de sacrifier sa vie pour de l’argent, alors qu’il n’en avait pas forcément la volonté. C’était cela, l’ironie de la vie, et c’était aussi cela qui expliquait pourquoi il était essentiel de savoir qui était volontaire ou non. Un homme qui se battait pour une cause ou une chose au péril de sa vie était plus sûr dans la bataille qu’un homme qui s’était engagé pour survivre. Le premier n’hésiterait pas à faire son devoir, quitte à y laisser la vie, le second pourrait vouloir faire primer sa vie sur son engagement, puisque justement, il s’était engagé dans le but de survivre. Cependant, si ce raisonnement était globalement vrai, il n’était pas une vérité absolue, et on voyait parfois des exceptions, dans un sens comme dans l’autre, ce qui incita Friedrich Hadler à ne pas arrêter son jugement trop vite sur ses camarades.

Au contraire, il y avait un temps pour tout, et celui des combats n’était pas encore arrivé, il valait donc mieux vivre au présent que dans l’expectative, sans toutefois oublier les informations qu’il venait de récolter, et qui pourraient fort bien se révéler utiles plus tard, peut-être. Ce temps du présent était celui de la camaraderie entre militaires, étape essentielle, s’il en était, car c’était souvent elle qui poussaient les hommes à se dépasser les uns pour les autres, et permettait à ceux qui s’étaient engagés pour survivre de découvrir d’autres valeurs, qui en pousseraient même certains à passer du côté des patriotes ou des défenseurs des causes justes. « Si les hommes forment l’armée, l’armée forme aussi les hommes », se dit Friedrich. Tout en restant vigilant sur le trajet, presque paranoïaque, diraient certain, ses yeux se promenant constamment sur tous les gens qu’il croisait dans la rue à la recherche d’un éventuel danger, sa main droite reposant en permanence sur le pommeau de son épée, il prit part à la conversation des deux compagnons qui l’accompagnait, d’une voix amusée :


-Alors comme ça, tu te dis estalien d’origine, Poigno hein ? Qu’est ce qui t’a donc amené dans notre pauvre grande-principauté dévastée ? Et toi, Krir, d’où viens-tu exactement ? Quand à moi, mes amis, je viens d’un petit village côtier, pas loin d’ici, qui a été épargné par la tempête. J’y étais milicien et n’y était pas à plaindre, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire alors que notre comte avait désespérément besoin de soldats, alors je me suis engagé pour faire carrière…

Friedrich parla encore un moment avec ses deux pairs, l’œil toujours aux aguets du moindre danger, la dextre fixée à son épée normande, jusqu’à ce qu’ils franchissent le seuil de la caserne. Là, il se détendit quelque peu et attendit avec les dénommés Poigno Ertezi et Krir Irot que le sergent en charge de leur section en ait fini avec son supérieur et leur donne des instructions. Tant que celui-ci ou un autre militaire ne s’occupaient pas d’eux, ou ne leur faisait pas signe qu’il avait fini avec le lieutenant, le capitaine, le commandant ou le colonel avec lequel il parlait, Friedrich continua sa discussion à voix suffisament basse pour ne pas déranger quiconque. Il était vigilant, prêt à se taire immédiatement et à se mettre au garde à vous pour saluer un éventuel gradé qui leur adresserait la parole, ou le sergent lui-même...
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

Ils attendaient là, comme des mendiants, depuis cinq bonnes minutes. Devant-eux le sergent et l'officier supérieur -qui semblait être un capitaine tout compte fait- discutaient assez ardemment d'un sujet que les compères ne pouvaient comprendre dans le vacarme ambiant. Regardant de trop près leurs chaussures, ils furent interpellés par un homme assez grand un peu "fort", à la barbe de trois jours et à la toque de cuisinier. Il les toisa d'un air sévère.

-"Alors comme ça on baille aux corneilles? Z'allez me mettre le couverts des tables qui restent, et vite!"

Un peu forcés, le trio gagnant s'affaira à placer assiettes, choppes et couteaux dans la salle. Qui s'embarrassait de fourchette, à part les nobles? Par chance, Friedrich fût assigné juste à côté de l'endroit où la discussion battait son plein, il pût ainsi entendre quelques bribes, souvent coupées par différents cris ou interpellations alentours...

-"Les stocks sont pleins maintenant, pas...

-"Cela reste un problème majeur, il faudra... Force.

-"Les recrues se précipitent... Du temps... Aider?

-"Possible, si vous... Nous verrons que... Des nouvelles?

-"Pas que je sache."

Après une salutation militaire et des politesses d'usage, les deux hommes se quittèrent, partant chacun de leur côté. L'un à l'armurerie et l'autre dans les cantines réservées aux gradés.
Nul doute que notre héros aurait désiré en savoir plus, mais la cloche du repas sonna à cet instant, le forçant à s'asseoir à la table qu'il venait juste de compléter. Rapidement, ses deux compagnons se calèrent devant lui, un rictus d'affamé traversant leur visage.
Le repas du jour était une soupe au chou des plus simples accompagnée d'une tranche de lard et d'un beau morceau de pain pour chacun. La cantine était désormais pleine et tous mangeaient et riaient de bon coeur.
L'apostrophant, Poigno, juste devant lui, lui posa une question.


-"Alors, ils racontaient quoi les huiles?"
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

Les trois n’eurent pas le temps d’attendre tranquillement que leur supérieur ait fini de parler avec le capitaine, puisque c’était bien un capitaine. Un homme en tenue de chef cordon-bleu vint leur ordonner de dresser la table et de mettre le couvert pour la troupe. Nul doute qu’il était sûrement légèrement plus gradé qu’eux, puisqu’il s’agissait du sergent qui coordonnait les aide-cuisiniers. Aussitôt, Friedrich se mit au garde-à-vous, et répondit :

-Oui sergent, tout de suite sergent.

Et ils s’activèrent dans la foulée, disposant les couverts sur la très longue table, méthodiquement, malgré la simplicité de la tâche. Il était bon de commencer enfin à servir l’Ostland, pensa notre héros, même si cela n’était pour l’instant qu’en effectuant un travail d’une importance très secondaire. Il ne put d’ailleurs s’empêcher d’entendre quelques bribes de la conversation entre leur sergent et le capitaine, du fait de sa proximité, mais les informations qu’il avait ainsi obtenues ne le regardaient pas directement, même si cela ne devait pas être non plus un secret, puisqu’ils parlaient dans la salle commune. Au final, il avait seulement entendu que des stocks étaient complétés et qu’il y avait un problème, probablement lié d’une manière ou d’une autre à l’afflux de nouvelles recrues. A partir de là, on pouvait imaginer tout et n’importe quoi, d’un problème d’équipement, d’argent, à la disparition de troupes en opération.
Enfin, après tout, cela ne concernait pas Friedrich, et on lui donnerait ses instructions en temps voulu, il n’y avait donc pas besoin d’extrapoler sur deux ou trois phrases surprises presque par hasard. Aussi, quand, après avoir fini d’installer la table, ils s’assirent au son de la cloche et commencèrent à manger tout en discutant, le soldat répondit à l’estalien, qui semblait de nature curieuse :


-Aucune idée, Poigno. Pour tout te dire, j’étais plus occupé à faire mon travail qu’à tendre l’oreille pour espionner nos supérieurs. Bon appétit à tous.

En prononçant cette dernière phrase, il s’adressa non seulement à ses deux amis, mais aussi à l’ensemble de ses camarades assis proches de lui. Et il y avait de quoi avoir un bon appétit, car le repas promettait d’être tout simplement succulent. Sa simplicité, après une matinée de marche et une après-midi à siroter un bon cognac, serait très appréciable, d’autant que Friedrich Hadler aimait les plats qu’on lui présenta. Une soupe aux choux appétissante et toute chaude, accompagnée royalement d’une bonne tranche de lard et d’une miche de pain de toute beauté. Vraiment, que désirer de mieux ? Le soldat savoura ces mets qui étaient tous à son goût, comme si la providence le récompensait de s’être engagé. Friedrich avait sa place, son utilité au sein de cette armée ou il servait pour défendre ce en quoi il croyait, il savait que les choses ne seraient pas toujours aussi simples à vivre, mais à chaque jour suffisait sa peine, comme disait sa mère. Il prêta aussi l’oreille aux conversations qui se déroulaient autour de lui, et y prit éventuellement part, si on l’interpelait, sans toutefois y consacrer trop de temps ou d’attention.
Une fois le repas terminé, et s’il avait quartier libre, il aiderait les aide-cuisiniers à desservir, puis irait rejoindre ses baraquements pour dormir. Demain s’annonçait être une grande journée, il allait pour la première fois remplir ses missions de soldat de l’Empire et de l’Ostland. Avant de se coucher, il s’agenouilla et fit de courtes prières à voix basse pour remercier ses dieux, comme il avait l’habitude de faire tous les jours avant de s’endormir :


-Sigmar, donne moi la force de protéger au mieux ton Empire et ses habitants, par mes bras et ma volonté, et jusqu’à la mort s’il le faut, fait en sorte que mon père soit fier de moi.
Myrmidia, fortifie et guide mon esprit et mon corps, afin que je puisse mener à bien toute mission qu’il me sera confiée par mes supérieurs, que ma lame frappe toujours mes ennemis en ton nom, dans le respect des règles de l’honneur et de la guerre.
Véréna, accorde-moi le discernement nécessaire pour mettre en œuvre ce qui est juste, et vivre moi-même selon ta justice en ce monde.
Shallya, veille sur ma chère mère au village, qu’il ne lui arrive rien, ainsi que sur tous mes amis et tous les nécessiteux.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

Les prières accomplies, Friedrich se laissa tomber comme une masse dans son lit. Les dortoirs étaient un long rectangle d'une trentaine de mètres dans lequel tenait par un miracle quelconque quarante lits, enfin, matelas avec draps. Le minimum vital, on s'entassait un peu mais ce devrait être appréciable quand la garnison n'était pas complète!
La journée avait eu l'air d'être arrosée pour une bonne partie des nouveaux gardes -évidemment mis ensemble-, au lieu de jeu de cartes et de dés, ils fondirent sous leurs couvertures pour y passer une nuit réparatrice, pour un lendemain qui se promettait pleine d'émotions. Au milieu on entendait les soupirs des anciens qui devaient supporter la piétaille près d'eux.

Le clairon qui sonna dans les loges les fit tous se réveiller en sursaut, suivit immédiatement par la voix du sergent-chef.


-"Allez bande de flemmards, vous êtes dans l'armée maintenant! Debout! Les bleus je vous veux dans la cour dans trente minutes!"

Sans attendre, les soldats enfilèrent l'équipement réglementaire et se mirent droit dans leur botte... Avant de foncer droit sur la cantine, où les attendait un bon morceau de pain, une tranche de jambon et une demi-choppe de ce que notre héros reconnu comme un jus de pomme. Il ne fallait s'attendre à de l'hydromel, surtout le matin!
On aurait pu s'attendre à ce que la salle soit remplie, mais non, il n'y avait que les recrues de la veille, d'ailleurs trop fatiguées pour discuter. C'était un étrange spectacle que de voir la troupe manger dans le silence le plus total alors qu'il y a une dizaine d'heure la salle était remplie d'un vacarme impressionnant.

Cela étant fait, le régiment se rendit dans la "cour", en réalité une sorte de grand terrain de terre battue de vingt sur vingt mètres entouré de murailles de pierre. Au milieu, le sergent les attendait, trônant fièrement près d'un stock d'épée de bois, de bouclier, de flèches et d'arcs de mauvaise facture. Il n'y avait pas de question à se poser sur le programme.


-"Vous allez venir chercher une épée et un bouclier dans les tonneaux derrière moi, puis vous allez trouver un compagnon avec lequel vous vous battrez. Je veux voir de quel bois vous êtes fait, pas de retenue, éxécution!"

Un à un les soldats à la manque s'en vinrent prendre arme et protection.A peine eut-il saisit la lame de bois que Friedrich sentit une main sur son épaule. Se retournant il tomba sur le sourire de Poigno...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

Le réveil brutal tira un sourire amusé à Friedrich Hadler, qui s’était attendu à quelque chose dans ce genre-là. Personnellement, il avait largement assez dormi, mais il n’était pas sûr, à voir la tête de certains d’entre eux, que ces camarades aient tous appréciés ce réveil, et encore moins certain qu’ils aient tous récupéré de leurs excès de la veille. Sans attendre plus, le soldat s’habilla, en uniforme règlementaire, l’époussetant au passage. Il aimait paraître propre et irréprochable, surtout maintenant qu’il officiait en tant que représentant l’ordre et la loi impériale et de l’Ostland.
Le petit-déjeuner était salé, ce qui était contraire des habitudes personnelles de Friedrich, qui prenait généralement des tartines de miel ou de confiture de fruits les matins. Ici, une tranche de jambon remplaçait ces aliments sucrés, ce que Friedrich trouva plutôt désagréable. Même s’il appréciait le jambon, il le trouvait déplacé dans un petit-déjeuner, mais comme il savait pertinemment qu’il ne pouvait rien y changer, et que se plaindre n’était pas dans ses gênes, il accepta avec philosophie son sort. De toute façon, il y avait fort à parier qu’il faudrait s’y habituer, et tout compte fait, le jus de pomme, lui, était parfaitement dans ses mœurs, ce qui ne le dépaysait pas trop.
Pendant qu’il mangeait, la recrue prit aussi le temps d’observer ses compagnons : un simple regard confirma ses impressions du matin. La plupart avaient dû un peu forcer sur la bouteille, ce qui se comprenait, après tout, même si Friedrich détestait que les représentants de l’autorité et d’une institution aussi sérieuse que l’armée régulière d’Ostland soient saouls. Même dans des circonstances exceptionnelles, le bon soldat se devait de respecter la discipline et d’être toujours sobre. De nature peu loquace, le silence ne dérangeait absolument pas Friedrich Hadler, qui ne le rompit donc pas.

Une fois le repas terminé, il fut temps d’aller s’entraîner, dans une cour annexe au bâtiment. Un endroit vide, moyennement grand, entouré de 4 murs, parfait pour s’exercer au combat à l’épée, à la lance et même au tir à l’arc. D’ailleurs, leur sergent semblait avoir prévu de les entraîner au maniement de ces armes, ainsi qu’à la maîtrise du bouclier. Après avoir écouté les ordres simples de l’instructeur, il alla ramasser une épée de bois et un bouclier. Il en profita au passage pour ramasser une petite poignée de terre dans sa main droite et tester sa consistance, avant de refermer la main sur la poignée de son arme factice et de se relever. Le sol n’était pas traître : cette terre battue était idéale pour un combat.
Sentant une main se poser sur son épaule, il se retourna et tomba nez-à-nez avec Poigno. Celui-ci affichait un sourire confiant, que Friedrich lui rendit, acceptant le défi, sans avoir besoin de parler. Dans son village, on disait de lui qu’il était une fine lame, le meilleur combattant du coin. C’était certes vrai là-bas, mais ici, cela ne signifiait pas grand-chose. Il se pouvait fort bien que son camarade d’origine estalienne ne le défasse, car on disait que les gens du sud étaient plutôt doués à l’escrime. Quoi qu’il en fût, il n’était pas dans la nature des Hadler de ne pas donner le meilleur d’eux-mêmes : par respect pour lui-même et pour son adversaire, il allait se battre pour gagner. Perdre ne serait pas déshonorant s’il avait fait de son mieux.
Concentré uniquement sur le combat, le soldat fit le vide de toutes les pensées inutiles qu’il avait en tête. Il salua, puis se mit en garde et se prépara à frapper son adversaire dès qu’il verrait une occasion, un trou dans sa défense, tout en prenant bien garde à ne pas lui-même s’exposer.

HRP : Je frappe avec mon épée en bois sans viser d'endroit particulier, [et pas dans le but de le blesser ou de l'assomer]. S'il m'attaque, j'utilise mon action défensive pour parer avec mon bouclier. Mes compétences (ici, seule "arme de prédilection : épée à une main" est utile) sont disponibles dans ma signature, ainsi que mon profil.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Répondre

Retourner vers « Ostland »